NOTE SUR L’EVOLUTION DU TRANSPORT AERIEN

MINISTERE DE L'EQUIPEMENT REPUPLIQUE DU MALI

ET DES TRANSPORTS. …………………….

………………… UN PEUPLE -UN BUT - UNE FOI DIRECTION NATIONALE DES TRANSPORTS

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OBSERVATOIRE DES TRANSPORTS

NOTE SUR L'EVOLUTION

DU TRANSPORT AERIEN

Après l'indépendance, le Mali dans le cadre de la consolidation de l'unité nationale et du développement économique et sociale du pays a accordé une attention particulière au transport aérien. En effet dès 1961, on assistait à la création de la Compagnie Nationale Aérienne «  AIR MALI ». Cette Compagnie devait assurer les liaisons interne et internationales. Elle couvrait en 1977 un réseau de 5377 Km à l'intérieur du Mali et 15803 Km à l'extérieur (pays voisins et Europe).

A cause des difficultés de gestion et aux contraintes des programmes d'ajustement structurel de la Banque Mondiale et du FMI (Fonds Monétaire International) cette Compagnie était appelé à disparaître. Des cendres de cette Compagnie est née une nouvelle compagnie appelée MALI TASS qui devrait disparaître également suite à l'adhésion du Mali à la Compagnie internationale AIR AFRIQUE dont la liquidation de MALI TASS et la création de AIR MALI SA étaient une des conditions de cette adhésion.

L'industrie du transport aérien a subi de profondes mutations dans les années 1980 avec la déréglementation intervenue aux Etats-Unis d'Amérique et les programmes de libéralisation initiés en Europe.

Les Ministres africains chargés de l'Aviation Civile ont signé le 14 novembre 1999 à Yamoussoukro la décision relative à la libéralisation de l'accès au marché du transport aérien en Afrique. Cette décision adoptée en juillet 2000 à Lomé par le Sommet des Chefs d'Etat est entrée en vigueur en août 2000.

Cette libéralisation a pour objectifs :

  • l'amélioration de la qualité des services aériens et la réduction des tarifs ;

  • l'augmentation du trafic ;

  • l'amélioration de la situation financière des aéroports et la réalisation de nouveaux investissements ;

  • la création de nouveaux emplois.

A coté de ces avantages de la libéralisation existe un risque certain de disparition des petites compagnies au profit des grandes (consortium).

La mise en œuvre de cette décision a modifié le paysage aéronautique sous-régional avec la création de nouvelles compagnies aériennes ou la restructuration de compagnies existantes.

En ce qui concerne le Mali la stratégie a consisté en la libéralisation du transport aérien domestique par la création de nouvelles compagnies de vols réguliers et de vols à la demande (avions taxi) au côté d'Air Mali SA qui sont :

  • Lignes Aériennes du Felou (LAF) ;

  • Multi Air Service (MAS) ;

  • Avion Express (SAE) ;

  • Société de Transport Aérien au Mali (STA-MALI) ;

  • African Airlines ;

  • Mali Air Transport ;

  • NAS Air SA

Presque la totalité de ces compagnies ont vite montré leur limite à cause :

  • du manque d'expérience et du professionnalisme des promoteurs ;

  • des coûts d'entretien et de maintenance très élevés des avions.

Cependant d'autres comme African Airlines et SAE parviennent à se maintenir.

1. Intervenants dans le système de transport aérien :

Plusieurs acteurs interviennent dans le paysage aérien malien dont :

  • la Direction Nationale de l'Aéronautique Civile (DNAC) qui est un service public chargé d'élaborer et de mettre en œuvre les éléments de la politique nationale en matière d'aéronautique civile au Mali. Elle veille à l'application effective de la réglementation et des Conventions internationales.

  • l'ASECNA (Agence pour la Sécurité de la navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar) dont le rôle est d'assurer le contrôle et la gestion de la sécurité aérienne. Elle s'occupe de la gestion des activités communautaires. De même à cause de son expérience et de sa technicité la gestion des activités nationales aéronautiques lui ont été aussi confiées par le Gouvernement du Mali. A cet égard elle dispose de l'ensemble des revenus générés par les redevances touchant la circulation et la sécurité des aéronefs.

  • les Aéroports du Mali (ADM) : il a le statut d'un EPIC. Il assure la gestion de l'Aéroport internationale de Bamako-Sénou et les aéroports nationaux. Ils sont chargés de l'administration et de la gestion des installations aéroportuaires et est responsable à ce titre de la perception des loyers commerciaux et des redevances liées à l'utilisation des installations physiques (redevance passager, fret, carburant, et des services rendus par les concessionnaires).

  • les transporteurs : les opérations de transport sont réalisés par des transporteurs privés. Au niveau international, Air Afrique assurait le rôle de transporteur officiel malien. Actuellement il est liquidé. Au niveau national il existait un monopole de fait confié à Air Mali Sa qui disposait toutefois de la possibilité de conclure des ententes avec d'autres transporteurs maliens. Présentement Air Mali-SA a son agrément suspendu .

2. Aérodromes et équipements aéroportuaires :

Suivant les statistiques de la Direction nationale de l'Aéronautique Civile on dénombre actuellement :

  • 13 aérodromes principaux dont 6 internationaux (Bamako-Sénou, Gao, Kayes, Mopti, Sikasso et Tombouctou) et (Goundam, Kéniéba, Manantali, Nara, Nioro, Tessalit et Yélimané) ;

  • 12 aérodromes secondaires (Ansongo, Bafoulabé, Bandiagara, Bougouni, Bourem,

Douentza, Kidal, Kolokani, Koutiala, Markala et Niafunké) ;

  • et 4 aérodromes privés (Tériyabougou, Syama, Sadiola et Morila).

Les équipements d'aide à la navigation (transmission des messages, guidage des aéronefs) sont satisfaisants sur les six principaux aérodromes internationaux. Les équipements aéroportuaires des aérodromes principaux (bien qu'acceptables) ainsi que ceux des aérodromes secondaires devront faire l'objet d'une modernisation et d'un renforcement suivant les recommandations du Plan Aéronautique National couvrant la période 1991-2006.

Particulièrement en ce qui concerne l'aéroport de Bamako-Senou (ouvert en 1974), il y a lieu de signaler que la longueur de la piste ne permet pas le décollage des avions de type B 747 et A 300 avec leur charge marchande maximale. D'où la nécessité de porter la longueur de la piste à 3200 m.

Le Projet Sectoriel des Transports en cours d'exécution prévoit la construction de la clôture des aérodromes de Bamako-Senou et Mopti Barbé et l'équipement en appareils de sécurité de l'aéroport de Tombouctou.

3. Trafic commercial des aéroports :

L'examen du trafic commercial des aéroports du Mali nécessite la séparation du trafic international et du trafic national.

Trafic international :

Le trafic international 2003 concerne surtout l'aéroport de Bamako-Senou dont l'évolution pour les cinq dernières années se trouve sur le tableau ci-dessous. En général ce trafic a connu une hausse par rapport au trafic de 2002 à la même période. Cela dénote une reprise des activités qui avaient connu un ralentissement en 2002 après la liquidation de Air Afrique. Les hausses enregistrées sont les suivantes :

- + 22 % pour le mouvement des aéronefs ;

  • +18 % pour le trafic passagers ;

  • + 76,8 % pour le trafic fret ;

  • + 44 % pour le trafic fret postal.

Désignation

1999

2000

2001

2002

2003

Mouvements d'aéronefs (nb)

9032

9023

8321

7186

8770

Trafic passagers (nb)

308346

315409

310911

316975

374351

Trafic fret (T)

4519

5440

4466

2595

4586

Trafic fret postal (T)

128

217

104

37

54

Trafic national :

Désignation

1999

2000

2001

2002

2003

Mouvements d'aéronefs

2324

1132

2428

2235

2444

Trafic passagers

34432

16551

19848

22582

28598

Trafic fret (T)

25597

5744

1023

32276

41977

Trafic fret postal (T)

488

442

0

3

-

De manière générale il ressort du tableau ci-dessus que le trafic national de 2003 a augmenté par rapport à 2002. Ces augmentations sont les suivantes :

  • + 9% pour le mouvement des aéronefs ;

  • +26,6% pour le trafic passagers ;

  • + 30% pour le fret commercial