MINISTERE DE L'EQUIPEMENT REPUPLIQUE DU MALI
ET DES TRANSPORTS.
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UN PEUPLE -UN BUT - UNE FOI DIRECTION NATIONALE DES TRANSPORTS
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OBSERVATOIRE DES TRANSPORTS
NOTE SUR LE TRANSPORT ROUTIER
DES MARCHANDISES
Le Mali est un vaste pays de 1 241 238 km2 , avec une population de 11 111 000 habitants (estimation de décembre 2003 ) .Il se classe parmi les pays pauvres avec un revenu national disponible brut par habitant de 220 144 fcfa en 2003 .
Le Mali est considéré à juste titre comme un pays à vocation agro - pastorale fortement dépendant des aléas climatiques .
La population malienne se nourri essentiellement de céréales :
mil -sorgho dont la production a varié durant la période 1998 -2003 d'un minimum de 1081000 tonnes en 1998 à un maximum de 1 557 000 tonnes en 2001.
riz paddy et maïs respectivement 693 000 tonnes et 365 000 tonnes de production en 2003 .
Les produits d'exportation du pays sont constitués principalement de la fibre de coton ( avec une production record de coton graine de 538000 T en 1998 / 99 ), de l'or et du bétail
La croissance de l 'économie malienne a été de 4,3 % en 2000 , correspondant au taux de croissance du produit intérieur brut avec une inflation mesurée par le déflateur du PIB de 3,3% .
La valeur ajoutée de la branche " transports et télécommunications "représente 5 % du PIB en 2000, 4% en 2001 et 3% en 2003.
Une bonne partie du pays est désertique et les principaux ports de desserte se trouvent à plus de 1000 km de la capitale BAMAKO qui compte actuellement plus d'un million d'habitants.
Le réseau routier viable est de 14 790 km dont 3351 km revêtus . Les routes en terre
( pistes rurales ) très peu praticables sont estimées à 33 851 km .
Dans le cadre du Programme Sectoriel des Transports couvrant initialement la période 1994 - 1998 , l'Etat malien a engagé des actions de réhabilitation et d'entretien du réseau routier viable en faisant passer les dépenses routières annuelles de 13 milliards de fcfa en 1994 à 31,7 milliards de fcfa en 1999 ; 65,030 milliards en 2000 e ; 32,888milliards en 2001 ; 58 ,060
Milliards en 2002 ; 24,002 220 Milliards en 2003.
Le parc commercial de véhicule routier assurant le transport de marchandises solides a évolué de 2026 unités en 1995 à 2421 unités en 1999 , 3128 unités en 2000 et 3889 en 2001 ; 3126 en 2002 ; 3 945 en 2003 .
Les camions citernes et semi -remorques citernes de transport de marchandises liquides
( principalement les hydrocarbures ) sont estimés à environ 569 unités en 2002 (dont plus de 75 % ont plus de 15 ans) et 803 unités en 2003 ; .
Les tracteurs routiers ayant bénéficié des cartes de transport étaient estimés à 2531 unités en 2002 ( surtout constitués de véhicules vétustes 70 % ont plus de 15 ans d'âge) et 2227 unités en 2003. .
Le transport des marchandises s'effectuent sur plusieurs relations tant au niveau interne qu'au niveau international .
Au niveau interne on constate :
le transport des produits agricoles des champs vers les villages .Ce type de transport s'effectue généralement par portage et par charrette .
le transport des produits agricoles des villages vers les marchés de production ( lieux de vente et d'achat des produits agricoles ) .Ce transport s'effectue par portage , par charrette et quelques rares fois par camionnette .
le transport des produits agricoles des marchés de production vers les centres de consommation et de transformation industrielle. Les camions et les semi- remorques de charge utile variant entre 5 et 30 tonnes assurent généralement ce transport en fonction de l 'état des routes ,des distances de transport et des tonnages disponibles .
- le transport des produits de consommation courante et des intrants agricoles des grands
centres de production industriels ou de transit vers les centres de consommation urbains
ou ruraux .Ce transport s'effectue surtout par des camions de moyenne et grande
capacités .
le transport de distribution des produits de consommation courante à l'intérieur
des centres urbains .Ce transport s'effectue par des camionnettes et des charrettes à
traction animale ou humaine ( pousse- pousse ) .
Au niveau interne il faut signaler que le trafic routier effectué surtout sur les grands axes routier font l'objet d'un suivi régulier par les agents contrôleurs routiers des directions régionales des transports .
Le trafic intérieur enregistré sur les grands axes routiers a évolué de 372 382 tonnes en 1995 à 559 024 tonnes en 1999 , 509 176 tonnes en 2000 , 507871 tonnes en 2001et965 795 tonnes en 2002, 689 422 tonnes en 2003..
Les principaux lieux de déchargement des marchandises en 2003, se situent dans les régions de Ségou pour 168 592 tonnes, Sikasso pour 162 144 tonnes, Bamako pour
137 754 tonnes, Koulikoro pour 112 531 tonnes.
Les principaux lieux de chargement des marchandises sont également
Bamako pour 202 464 tonnes, Koulikoro pour 142 833 tonnes, Sikasso 114 751 tonnes, Mopti 68 584 tonnes.
La concentration des principaux trafics sur Bamako - Koulikoro , Ségou et Sikasso s'explique en partie par le fait que ces régions constituent les principaux centres de production agricole et industrielle avec environ 65 % de la population du pays .
En ce qui concerne le trafic international routier ,on retiendra une évolution du trafic (importation + exportation ) de 976 760 tonnes en 1996 à 1 602 310 tonnes en 1999
,1 726 343 tonnes en 2000 , 1233965 tonnes en 2001 et 1 542 614 en 2002,
1 781 155 tonnes en 2003
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En 2002 , le trafic routier import a été de 1 347 219 tonnes dont 865 443 tonnes
( soit 64 % ) par l'axe Côte d'ivoire -Mali. En 2003 l'importation par la route a été de 1 608 283 tonnes dont seulement 14% par la Côte d'Ivoire à cause de la crise qui a éclaté en septembre 2002. En 2003 le trafic routier import a basculé sur Lomé (29%), Téma (23%), Dakar (20%) et Cotonou (10%).
Les exportations par la route ont porté 195 395 tonnes dont 177 912 tonnes ( soit 91 % ) en 2002 par l'axe Côte d'ivoire - Mali. En 2003 les exportations par la route ont été de 179 872 tonnes dont 47% pour Lomé, 27% par Abidjan et 21% par Dakar.
L'importante augmentation relative du trafic routier international s' explique en partie par la baisse du trafic ferroviaire international qui pour les wagons complets est passé de
440 000 tonnes en 1995 à 355 000 tonnes en 1999 , 358 000 tonnes en 2000 , 274000 tonnes en 2001 et 310 000 tonnes en 2002 et 217 793 tonnes en 2003.
D'autre part il y 'a lieu de signaler que l'ensemble du trafic international des marchandises solides est passé de 1390 405 tonnes en 1996 à 2 001 309 tonnes en 1999 et 1 968 673 tonnes en 2000 et 1377328 tonnes en 2001 et 1376849 tonnes en 2002,
1 998 948 tonnes en 2003.
Les tarifs de référence de transport des marchandises en 2003 se présentaient comme suit :
Axe international : Abidjan - Mali
. Marchandises solides : route revêtue 32,65 fcfa /TKM
route en terre moderne 50,5 fcfa /TKM
piste 66,68 fcfa /TKM
.Hydrocarbures : route revêtue 35 fcfa /M3.KM
route en terre moderne 54,6 fcfa /M3.KM
piste 71,6 fcfa /M3.kM
Axe national : intérieur du Mali
. Marchandises solides : route revêtue 32,50 fcfa /TKM
route en terre moderne 48,75 fcfa /TKM
piste 65 fcfa /TKM
.Hydrocarbures : route revêtue 35,56 fcfa /M3.KM
route en terre moderne 53,34 fcfa /M3.KM
piste 71,12 fcfa /M3.kM
La comparaison des tarifs appliqués et des coûts d'exploitation des différentes catégories de véhicules routiers sur les différentes catégories de route montre que la rentabilité de l'exploitation reste fortement liée aux parcours annuels ( très faibles en général ) et aux coefficient de remplissage des véhicules .Une meilleure appréciation de la rentabilité de l'exploitation des véhicules nécessite la tenue de comptabilité par les transporteurs .
L ' élaboration de l ' étude sur les services de camionnage plus efficaces sur financement de la Banque Mondiale permettra d 'améliorer les conditions
d ' exploitation des camions .
Au plan réglementaire , il y ' a lieu de signaler l ' adoption de la loi n° 00 - 043 / AN - RM
Du 7 juillet 2000 , régissant la profession de transporteur routier ainsi que ses textes
d 'application .Cette mesure aura pour effet de renforcer les capacités professionnelles des transporteurs routiers .
Les troubles intérieurs en côte d'Ivoire à partir du 18 Septembre 2002, ont fait passer la part du trafic malien via la Côte d'Ivoire des marchandises solides de 68% (période P1 ;du 1er Janvier 2002 au 18 Septembre 2002) à 9% (période P2 ;du 19 Septembre 2002 au 31 Décembre 2002).
Le basculement du trafic marchandises s'est opéré sur le Ghana qui passa de 0% en P1 à 50% en P2 et le Sénégal qui passa également de 30% en P1 à 35% en P2.
Les charges liées au transport des marchandises se sont présentées comme suit :
prix de transport : . Abidjan - Takoradi - Ouagadougou - Bamako - 66 108 fcfa / tonne
« . Abidjan - Zégoua - Bamako - 37 000 fcfa / tonne
« .Tema - Ouagadougou - Bamako - 40 000 fcfa / tonne
- frais de traversée : . Côte d ` Ivoire - 332,5 fcfa /tonne
. Burkina Faso - 1 400 fcfa / tonne
. Ghana - 1 400 fcfa / tonne
. Mali - 332, 5 fcfa / tonne
Le surcoût de transport du 19 septembre 2002 au 23 avril 2003 a été de 6 629 388 266 fcfa à l `importation , dont 2 932 591 050 fcfa pour les hydrocarbures .
A l ` exportation , 36 755 tonnes de coton ont été basculées sur le port de Lomé du 19 septembre 2002 à fin mai 2003 avec un surcoût de 1 127 643 400 fcfa.
Les transporteurs maliens sont intervenus à hauteur de 42% par le port de Téma et 48% par le port de Lomé contre 80% par le port d'Abidjan. La faible participation des transporteurs maliens sur les ports de Téma et de Lomé s'explique par la vétusté du parc routier (environ 90% des tracteurs routiers ont plus de 10 ans) et la longueur du trajet (Bamako est à 1973 km de Téma, 1967 km de Lomé et 1225 km d'Abidjan).
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