RÉSULTATS CHIFFRES DE L’ENQUÊTE TEST
En plus de l’estimation des superficies des parcelles des cultures maraîch res, des
rendements et de la production maraîch re annuelle, l’enqu te test pour l’estimation de
la production maraîchère a collecté des données sur les caractéristiques socio-
d mographiques et conomiques des exploitations (main d’œuvre, quipement, d penses
d’exploitation, etc.) dont les r sultats se pr sentent ci-dessous.
4-1 Caractéristiques socio-démographiques des maraîchers
4.1.1 L’âge, le sexe et la situation matrimoniale des exploitants maraîchers
La r partition des maraîchers selon le sexe et l’ ge montre que l’activit est exerc e
43% par les femmes contre 57% pour les hommes.
C’est une activit exerc e principalement par des adultes de plus de 35 ans (77,6%) avec
une proportion important de personnes de 65 ans et plus (14%).
Les femmes maraîch res sont plus de 90% des femmes d’ ge sup rieur 34 ans.
En général, les maraîchers de Bamako sont en majorité mariés (82%) ; les célibataires et
les veufs ne représentent respectivement que 7,5% et 7,2% et il y a très peu de divorcés.
Parmi les maraîchers de sexe masculin, on note une part important de jeunes (12,8% de
moins de 25 ans). Par contre chez les femmes, on note une proportion important de
veuves (15,5%).
Tableau 4.1 : Répartition (en %) des maraîchers selon la tranche d'âge et le sexe
Tranches d’âges
Masculin Féminin
Total
Moins de 25 ans
6,9
2,2
4,9
25 à 34 ans
18,1
7,2
13,5
35 à 44 ans
18,2
20,2
19,1
45 à 54 ans
24,0
19,4
22,1
55 à 64 ans
19,0
31,7
24,4
65 ans et plus
13,1
15,8
14,3
Non Déclarés
0,6
3,5
1,8
Total
100,0
100,0
100,0
Tableau 4. 2 : Répartition (en %) des maraîchers selon le sexe et la situation matrimoniale
Statut matrimonial
Masculin
Féminin
Total
Célibataire
12,8
0,4
7,5
Marié(e)
84,7
79,1
82,3
Divorcé (e)
1,0
1,5
1,2
Veuf/veuve
1,0
15,5
7,2
Non déclaré
0,5
3,5
1,8
Total
100,0
100,0
100,0
4.1.2 Le niveau d’instruction et d’alphabétisation des exploitants maraîchers
Le niveau d’instruction des maraîchers est très bas ; 75% environ d’entre eux ne sont pas
all s l’ cole, 21% ont fait l’ cole fondamentale, 2% ont le niveau du secondaire et
moins de 1% ont atteint le supérieur.
Quant l’alphab tisation, 70% des maraîchers sont analphabètes.
En considérant le sexe, les maraîchers hommes sont plus instruits et plus alphabétisés
que les femmes. En effet 35% des maraîchers hommes ont au moins le niveau du
fondamental, tandis que seulement 12% des femmes le sont. Au niveau de
l’alphab tisation, si 40% des maraîchers hommes sont alphab tis s, il n’y a que 10% des
femmes qui le sont.
Tableau 4.3 : Répartition des maraîchers selon le sexe et le niveau d'instruction
Niveau d’instruction
Masculin
Féminin
Total
Aucun
64,4
88,3
74,6
Fondamental1
16,2
5,6
11,7
Fondamental2
15,1
1,7
9,4
Secondaire
2,3
0,9
1,7
Supérieur
1,4
0,0
0,8
Non déclaré
0,6
3,5
1,8
Total
100,0
100,0
100,0
Tableau 4.4: Répartition des maraîchers selon le sexe et l'alphabétisation
Alphabétisation
Masculin
Féminin
Total
Oui
41,0
10,1
27,8
Non
58,5
86,4
70,4
Non déclaré
0,1
3,5
1,8
Total
100,0
100,0
100,0
4.1.3 Taille du ménage du maraîcher et lien de parenté avec le chef de leur ménage
Les maraîchers de Bamako appartiennent à des familles nombreuses. Si la taille
moyenne des ménages à Bamako est de 6 personnes ; elle de 12 personnes pour les
ménages des maraîchers. En outre plus de 50% des maraîchers vivent dans des ménages
de plus de 10 personnes.
Par ailleurs, la plupart des maraîchers de Bamako occupent les premiers rôles au sein de
leur ménage (56% sont des chefs de ménage et 33,1% sont des époux ou épouses de
chefs de ménages). Le maraîchage constitue pour près de 90% des ménages de
maraîcher l’une des principales sources de revenus.
Tableau 4.5 : Répartition (en %) des exploitants selon la taille du ménage et le lien de parenté de
l'exploitant avec le chef de ménage
Taille du ménage
Lien de parenté avec le chef de ménage
Total
Chef de ménage époux/épouse
Fils/fille
Autre parent Non-parenté
1 pers.
0,4
0,0
0,2
0,4
0,0
1,0
2 à 5 pers.
10,1
2,7
0,0
0,2
0,0
13,1
6 à 10 pers.
20,3
13,2
1,8
1,3
0,0
36,6
11 à 15
14,7
10,2
1,1
0,6
0,0
26,6
16 à 20 pers.
6,6
2,3
0,9
2,7
0,0
12,4
21 pers et plus
3,9
5,4
0,4
0,4
0,2
10,3
Total
56,1
33,8
4,3
5,6
0,2
100,0
4.1.4 Les autres activités des maraîchers
Pour la majorité des maraîchers de Bamako, le maraîchage constitue la seule activité
(70% des maraîchers). Pour 28% d’entre eux, le maraîchage est l’une des multiples
activités ; dans 15% des cas, le maraîchage constitue l’activit principale. En gros, pour
85% des exploitants, le maraîchage constitue les principales sources de revenu.
Tableau 4.6 : Répartition (en %) des maraîchers selon le rang de l’activité de maraîchage
Rang de l’activité de
%
maraîchage
Seule activité
70,6
Activité principale
14,5
Activité Secondaire
13,1
Non déclarés
1,8
Total
100,0
Les activités occupées par les maraîchers à titre principal ou secondaire sont diverses.
Parmi les 28% des maraîchers concernés, la majorité sont aussi salariée du public ou du
privé (8%), des commerçants (7%), des paysan/éleveurs (6%), des artisans et prestataires
de services (3%) et d’autres activit s (3,4%).
Tableau 4.7 : Répartition (en %) des maraîchers selon le type de l’autre activité
Autres activités du
%
maraîcher
Aucun
70,4
Salarié du public
5,3
Salarié du privé
2,8
Paysan/éleveur
6,0
Commerçant
7,0
Prestation de service
1,2
Artisan
1,9
Autre
3,4
Non déclarés
2,0
Total
100,0
Les maraîchers de Bamako ne sont pas toujours entrés sur le marché de travail par le
maraîchage. 60% des exploitants ont eu une activité antérieure. Avant le maraîchage,
19% des maraîchers étaient des commerçants, 10% des salariés, 10% des paysans ou
éleveurs, 8% des prestataires de services et artisans et 8% exer aient d’autres activit s.
Le maraîchage peut donc être considéré à Bamako comme une activité de refuge pour
les actifs la recherche d’un emploi plus r mun rateur.
Tableau 4.8: Répartition (en%) des maraîchers selon le type de l’activité antérieure
Activité antérieure du maraîcher
%
Aucun
39,5
Salarié
10,3
Paysan/éleveur
10,7
Commerçant
19,4
Prestation de service
4,9
Artisan
3,5
Autre
9,2
Non déclarés
2,5
Total
100,0
4.1.5 Le nombre d’années d’activité de maraîchage
Le maraîchage a toujours été une des activités de la population de Bamako puisque 8%
des maraîchers exerce ce m tier depuis plus de 30 ans. Le nombre moyen d’ann es
d’activit est de 13 ans et plus de 50% des maraîchers ont plus de 12 d’activit .
On peut donc dire que le maraîchage n’est pas une activit conjoncturelle exerc e par
des personnes en manque d’emploi (75% des maraîchers travaillent depuis au moins 6
ans et seulement 10% ont moins de 2 ann es d’activit s)
Tableau 4.9 : Répartition (en %) des maraîchers selon le nombre d’année de maraîchage
Tranches de nombre d'années d'activité
%
Au plus 1 an
9,9
2-5 ans
14,7
6-10 ans
21,1
11-15
22,8
16-20 ans
11,2
21 ans et +
20,3
Total
100,0
4.2 Caractéristiques des exploitations de maraîchage
4.2.1 La durée de la campagne de maraîchage
La campagne de maraîchage dure pour la majorité des maraîchers (80%) 12 mois sur 12.
18% des maraîchers travaillent entre 7 et 11 mois. La période correspondante va
généralement de septembre-octobre-novembre à mai-juin-juillet. Moins de 2% des
maraîchers travaillent au plus 6 mois. L’activit de maraîchage peut donc tre consid r e
comme une activit permanente et continue qui couvre toute l’ann e.
Tableau 4.10 : Répartition des maraîchers selon la durée de la campagne de maraîchage
Tranches de durée de campagne
%
1-6 mois
1,8
7-11 mois
18,3
12 mois
79,9
Total
100,0
4.2.1 Les terres des exploitations de maraîchage et les sources d’eau pour l’arrosage
Les 2/3 des exploitations de maraîchage n’ont qu’une seule parcelle exploit e (66%) ;
22% exploitent deux parcelles et 9 % en exploitent 3 et un peu moins de 2% exploitent
jusqu’ 4 parcelles.
En ce qui concerne le mode d’occupation, les exploitants sont propri taires de 26% des
superficies exploitées, une majorité des superficies exploitées sont en location (39% de
la superficie physique des parcelles) et une bonne partie exploitée gratuitement (36%).
Certaines terres sont exploitées sans autorisation. Ceci confirme les informations
collectées au début de cette recherche indiquant qu’une bonne partie des terres de
maraîchage de la ville de Bamako est une partie du domaine foncier public et
appartenant souvent aux mairies de la ville.
Les modes d’occupation dominants des terres (location et utilisation gratuite ou sans
autorisation) induit une certaine vulnérabilité de la production maraîchère et des
maraîchers. Les propri taires des terres peuvent d cider d’une utilisation autre que le
maraîchage.
Tableau 4.11 : Répartition des exploitations selon le nombre de parcelles exploitées
Nombre de parcelles
Effectif
%
1
1687
65,8
2
557
21,7
3
224
8,7
4
48
1,9
ND
47
1,8
Total
2563
100,0
Tableau 4.12 : Répartition des superficies des parcelles de maraîchage selon le mode de faire valoir
Mode d'occupation
Superficie en Ha
%
Propriétaire
105,5
26,2
Locataire
155,7
38,7
Utilisation gratuite
138,6
34,5
Sans autorisation
2,6
0,6
Total
402,3
100,0
Les parcelles de maraîchage sont en général de petite taille. Environ 32% des parcelles
mesurent au plus 300 m² dont 7% d’au plus 100 m². Mais on note aussi la présence de
parcelles relativement grandes (21% de plus de 1000 m²).
Tableau 3.13 : Répartition des parcelles de maraîchage selon la tranche de superficie
Tranches de superficies
Effectif
%
(en m2)
0-100
272
7,4
101-200
702
19,0
201-300
536
14,5
301-400
267
7,2
401-500
252
6,8
501-600
128
3,5
601-700
176
4,8
701-800
204
5,5
801-900
203
5,5
901-1000
113
3,1
+ de 1000
782
21,2
ND
61
1,6
Total
3 696
100,0
4.2.3 Les sources d’eau pour l’arrosage et le mode d’exhaure
La principale source d’eau pour l’arrosage des parcelles de maraîchage est les puits qui
concerne 82% des exploitations. 10% des exploitations utilisent directement l’eau du
fleuve. Les forages et l’eau des rivi res sont moins utilis s.
En ce qui concerne le mode d’exhaure, c’est essentiellement le puisage manuel qui est
pratiqu , l’utilisation des motopompes est assez rare (7% des exploitations). La m thode
d’arrosage par gravitation est pratiquement inexistante, les infrastructures n’ tant pas
disponibles dans la ville et destinées aux activités de maraîchage.
Tableau 4.14 : Répartition des exploitations selon la source d'eau pour l'arrosage
Source d'eau
Effectif
%
Fleuve
262
10,2
Rivière
123
4,8
Forage
15
0,6
Puits
2 107
82,2
Autres
9
0,4
ND
47
1,8
Total
2 563
100,0
Tableau 4.15 : Répartition des parcelles de mode d'exhaure pour l'arrosage
Mode d'exhaure
Effectif
%
Gravité (vanne)
12
0,5
Refoulement (motopompe)
177
6,9
Puisage manuel
2 245
87,6
Autres
83
3,2
ND
47
1,8
Total
2 563
100,0
4.2.4 Conditions d’exploitation : la main d’œuvre
Le maraîchage dans la ville de Bamako reste une agriculture familiale. 14% des
maraîchers travaillent seul sans aucune main d’œuvre et 35% travaillent avec
uniquement des aides familiaux. Il faut noter que le salariat existe un tant soit peu car
16% des maraîchers peuvent être considérés comme des patrons, utilisant uniquement de
la main d’œuvre salari e. 35% des maraîchers utilisent plusieurs type de main d’œuvre
(aides familiaux, salariés permanents ou temporaire et travailleurs occasionnels).
Tableau 4.16 : Répartition des exploitations selon le type de main d'œuvre utilisée
Classe de main d’œuvre
Effectif
%
Sans main d’œuvre
360
14,0
Aides familiaux uniquement
896
35,0
Salariés uniquement
405
15,8
Aides familiaux et autres mains oeuvre
902
35,2
Total
2 563
100,0
En ce qui concerne le niveau d’utilisation des diff rents types de main d’œuvre, on note
que 30% des maraîchers n’utilisent pas les aides familiaux. Les maraîchers employant 1
à 2 aides familiaux sont les plus nombreux (49%), mais une proportion non négligeable
en emploi entre 3 et 4. On en trouve qui emploi jusqu’ 10 aides familiaux dans de
faibles proportions.
Tableau 4.17 : Répartition des exploitations selon le nombre d'aides familiaux
Nombre d'aides familiaux Effectif
%
0
765
29,8
1
676
26,4
2
580
22,6
3
246
9,6
4
177
6,9
5
39
1,5
6
50
2,0
7
26
1,0
10
4
0,2
Total
2 563
100,0
En ce qui concerne l’emploi de salari s permanents, environ 22% des maraîchers sont
concern s avec une grande majorit n’employant qu’un seul salari permanent (13%) ou
2 salari s permanents (6%). Mais on note qu’il existe des maraîchers qui emploient
jusqu’ 7 salari s permanents.
Quant aux salariés temporaires, 25% des maraîchers ont recours à entre 1 et 4
hommes/mois dans l’ann e. La majorit d’entre eux (4/5) emploie 4 hommes/mois dans
l’ann e.
L’emploi de travailleurs occasionnels est aussi d’usage dans le maraîchage Bamako. Il
concerne 18% des maraîchers qui peuvent employer des journaliers à hauteur de plus 50
hommes/jours au cours d’une campagne. Mais les 2/3 des maraîchers concern s
n’emploient les salari s occasionnels qu’ hauteur de 1 10 hommes/jours au cours
d’une campagne.
Tableau 4.18: Répartition des exploitations selon le nombre de salariés permanents
Nombre de salariés
Effectif
%
permanents
0
2 007
78,3
1
344
13,4
2
144
5,6
3
29
1,1
4
20
0,8
5
5
0,2
6
5
0,2
7
9
0,4
Total
2 563
100,0
Tableau 4.19: Répartition des exploitations selon le nombre d'Homme/mois de salariés temporaires
Tranche de salariés temporaires Effectif
%
0 H/M de salariés temporaires
1 931
75,3
1 H/M de salariés temporaires
77
3,0
2-3 H/M de salariés temporaires
57
2,2
4 H/M de salariés temporaires
498
19,4
Total
2 563
100,0
Tableau 4.20: Répartition des exploitations selon le nombre d'Homme/jour de travailleurs
occasionnels
Tranche en h/J de travailleurs
Effectif
%
occasionnels
0 H/J
2 091
81,6
1-10 H/J
301
11,7
11-20 H/J
5
0,2
21-50 H/J
49
1,9
51 H/J et +
116
4,5
Total
2 563
100,0
4.2.5 Conditions d’exploitation : Equipements et infrastructures utilisés
Tableau 4.21 : Taux d'utilisation/nombre/coût à l'achat des équipements utilisés par les
exploitations de maraîchage par type
Type d'équipement
Taux d'utilisation
Nombre total Coût à l'achat (en
(%)
utilisé
1000 FCFA)
Daba/pioche/binette
96,4
11 856
11 784
Puits/puisard
93,8
6 696
143 017
Arrosoir
92,5
7 412
12 048
Charrette
84,4
63
6 548
Seau
68,7
3 534
3 625
Couteau
64,2
3 284
2 145
Bicyclette
61,6
507
21 466
Mobylette/moto
42,0
328
76 133
Pic-pioche
38,3
2 168
1 792
Coupe-coupe
37,3
1 150
1 792
Hache
22,5
953
1 153
Pelle
22,4
942
1 763
Pelle-bêche
17,7
676
1 731
Faucille
17,5
600
868
Brouette
15,0
357
5 120
Râteau
13,4
364
614
Pulvérisateur
11,2
293
5 049
Groupe motopompe
9,9
219
54 708
Tuyaux
5,4
975
9 732
Magasin
4,7
103
4 507
Bassin
1,9
63
3 567
Forage
1,3
15
932
Camionnette
1,1
5
618
Sécateur
1,1
39
58
Séchoir solaire
0,3
22
399
Tourniquet
0,2
10
353
pompe éolienne
0,0
0
0
Pompe solaire
0,0
0
0
Pompe ciwara
0,0
0
0
Pompe aqualienne
0,0
0
0
Aires de séchage
0,0
0
0
Séchoir manuel
0,0
0
0
Total
371 522
Les types d’ quipement les plus utilis s dans les exploitations de maraîchage sont entre
autres : daba/pioche/binette, puits/puisard, arrosoir, charrette, seau, couteau, bicyclette et
mobylette/moto soit à plus de 60%. Les équipements comme pic-pioche, coupe-coupe,
hache, pelle, pelle-bêche, faucille, brouette et râteau sont moyennement utilisés (le taux
d’utilisation varie entre 13 et 40% ). Le troisi me groupe d’ quipements et
infrastructures sont rarement utilis s. Il s’agit des quipements de pompage, de stockage
et de transport d’eau (groupe motopompe, bassin, tuyau, forage, tourniquet) et d’autre
équipement comme le pulvérisateur, le sécateur, le séchoir solaire, camionnette,
magasin. Certains équipements ne sont pas du tout utilisés notamment les différents
types de pompes (éolienne, solaire, aqualienne, ciwara), les séchoirs manuels et les aires
de séchage.
Le coût à l’achat des quipements et infrastructures utilis es dans le maraîchage
Bamako est estimé à 371 522 000 FCFA.
4.2.6 Conditions d’exploitation : Intrants, services et autres coûts de production
Tableau 4.22 : Taux d'utilisation/coût à l'achat des intrants, services et autres coûts payés par les
exploitations de maraîchage par type
Type d'intrants, de services et Taux d'utilisation des Coût des intrants
de coûts
intrants et services par (en 1000 FCFA)
type (%)
Cotisations diverses
97,2
1 547
Engrais chimique
83,7
36 155
Fumure organique
82,6
66 932
Location de parcelle
77,1
28 801
Insecticides
71,4
20 122
semences sélectionnées
66,2
65 668
Semences locales
36,1
16 868
Service technique spécialisé
22,0
3 455
Carburant et lubrifiant
12,6
14 594
Entretien équipement
9,4
1 270
Location d'équipement
5,8
1 707
Herbicides
5,4
857
Service de transport
2,5
1 134
Redevances diverses
1,1
77
Service de gardiennage
0,9
676
Emballages
0,4
15
Eau
0
0
Electricité
0
0
Impôts
0
0
Intérêts versés
0
0
Primes d'assurances
0
0
Total
259 877
Les coûts de production sont compos es d’achat d’intrants, de services et de coûts
divers.
Le paiement des différentes cotisations concerne presque tous les maraîchers (97%).
Ceci est du à la forte participation de ceux-ci aux différentes organisations des
professionnels même informel.
En ce qui concerne les intrants, les plus utilisés dans le maraîchage à Bamako sont :
l’engrais chimique (84% des exploitations), la fumure organique (83% des
exploitations), la location de parcelle (77% des exploitations), les insecticides (71% des
exploitations), les semences sélectionnées (66% des exploitations). Les autres types
d’intrants concernent une proportion moins importante de maraîchers : semences locales
(36% des exploitations), services techniques spécialisés (22% des exploitations),
carburant et lubrifiant (13% des exploitations). L’entretien et la location d’ quipement,
les services de transport et de gardiennage, les redevances diverses et les emballages
sont faiblement utilis s. L’achat d’eau et d’ lectricit , le paiement d’impôts, de frais
bancaires et de primes d’assurances ne font pas partie de coûts de production dans le
maraîchage à Bamako.
Les coûts de production sont évalués à 260 millions de francs CFA et constitués pour
moiti de l’achat de fumure organique et de semences s lectionn es.
4.2.3 Conditions d’exploitation et d’écoulement des produits
- Encadrement technique des maraîchers
Les maraîchers de Bamako reçoivent, de la part de services spécialisés un encadrement
technique. Ceux qui sont concern s repr sentent seulement 7% de l’ensemble des
maraîchers. Les structures qui fournissent cet encadrement sont pour un tiers les
structures publiques (DRAMR, ODR), pour un autre tiers, les ONG.
Tableau 4.23 : Répartition des exploitations selon le bénéficie d'un encadrement technique
Reçoit des conseils techniques
%
oui
6,7
non
93,3
Total
100,0
Tableau 4.24 : Répartition des exploitations encadrées selon l'organisme d'encadrement
Type de structure d'encadrement
%
DRAMR
18,4
ODR
15,2
ONG
36,2
Autre
30,2
Total
100,0
- Organisation des maraîchers
37% des maraîchers de Bamako sont membres d’au moins une organisation de
producteurs. Les diff rents types d’organisation les plus concern s sont : les
coopératives (65% des maraîchers organisés), les associations (21% des maraîchers
organisés), les groupements (13 % des maraîchers organisés). Seulement 10% des
maraîchers organis s sont inscrits la chambre d’agriculture. L’organisation en
Groupement d’Int rêt Economique (GIE) est assez rare.
Tableau 4.25 : Répartition des exploitations selon l'appartenance à une organisation de producteurs
Membre d'une organisation
%
Oui
37,6
Non
62,4
Total
100,0
Tableau 4.26 : Taux d'appartenance des exploitants aux différents types d'organisation de
producteurs
Type d'organisation
Taux de participation (%)
Inscrit à la chambre d'agriculture
9,9
Membre d'une association
20,6
Membre d'un GIE
2,1
Membre d'une coopérative
64,8
Membre d'autre groupement
12,7
- Les difficult s d’exploitation
Les principales difficult s li es l’exploitation sont les difficult s d’acc s aux intrants,
les difficult s d’acc s au cr dit et le manque de terre voqu s par pr s de 2/3 des
maraîchers. Ensuite viennent les difficultés d’acc s aux conseils techniques (49% des
maraîchers) et les probl mes de rentabilit s de l’activit (prix et coûts de production)
voqu s par 46% des maraîchers. Le manque de main d’œuvre constitue une difficult
d’exploitation pour un peu plus d’un tiers des maraîchers.
Tableau 4.27 : Proportion des exploitants concernés par les différents types de difficultés
d'exploitation
Type de difficultés d'exploitation
Proportion des exploitations
concernées (%)
Problème de rentabilité
45,9
Difficultés d'accès au crédit
60,9
Difficultés d'accès aux intrants
61,3
Manque de terre
64,3
Manque de main d’œuvre
35,4
Difficultés d'accès aux services de conseil technique
48,5
Autres difficultés d'exploitation
33,5
- Les débouchés des produits de maraîchage
Les principaux débouchés de la production maraîchère de la ville de Bamako restent les
marchés de consommation de cette ville. La vente de la production maraîchère se fait
principalement au march par l’exploitant (62% des maraîchers sont concern s) et par
enlèvement sur les parcelles par les revendeuses (87% des maraîchers sont concernés).
La vente sous contrat de production existe et concerne seulement 6% des maraîchers.
Les hôtels restaurants, les ménages collectifs et les sociétés et coopératives
d’exportations ne sont des clients directs des maraîchers.
Tableau 4.28 : Proportion des exploitants concernés par les différents types de débouchés
Type de client
Proportion des exploitations
concernées (%)
Vente direct sur marché
61,7
Vente sur l'exploitation
87,3
Vente sous contrat de production
5,5
Vente aux hôtels restaurants
0,2
Vente aux ménages collectifs
0,0
Vente aux coopératives/société d'exportation
0,0
Autre client
4,3
- Les difficult s rencontr es dans l’ coulement des produits
Les difficultés d’ coulement tels que le per oivent les maraîchers de Bamako sont
principalement le manque de moyen pour taler l’offre dans le temps (62% des
maraîchers l’ont voqu ). Une initiation aux techniques de conservation des produits et
un meilleur accès aux équipements permettrait de résoudre un tant soit peu le problème.
Les difficult s d’acc s aux march s et la faible organisation de la fili re constituent des
problèmes pour la moitié des maraîchers.
Tableau 4.29 : Proportion des exploitants concernés par les différents types de difficultés
d'écoulement des produits
Type de difficulté d'écoulement
Proportion des exploitations
concernées (%)
Difficulté d'accès aux marchés
51,4
Manque de moyen pour étaler l'offre
61,8
Faible organisation de la filière
50,2
Autres difficultés d'écoulement
32,8