METHODOLOGIE DE REALISATION D’UNE ENQUÊTE 1-2-3 DANS LES PRINCIPALES AGGLLOMERATIONS DES PAYS DE L’UEMOA


AFRISTAT
DIAL
OBSERVATOIRE ECONOMIQUE ET STATISTIQUE
DEVELOPPEMENT ET INSERTION
D’AFRIQUE SUBSAHARIENNE
INTERNATIONALE






PROJET PARSTAT



















METHODOLOGIE DE REALISATION D’UNE ENQUÊTE 1-2-3 DANS LES
PRINCIPALES AGGLLOMERATIONS DES PAYS DE L’UEMOA
























Juin 2001


SOMMAIRE

SOMMAIRE .................................................................................................................................. 2
1. PRESENTATION DU VOLET SECTEUR INFORMEL DU "PARSTAT" ........................................ 3
1.1. LE CONTEXTE ....................................................................................................................... 3
1.2. OBJECTIFS .......................................................................................................................... 4
1.3. RESULTATS ATTENDUS .......................................................................................................... 5
2.- PRESENTATION DE L'ENQUETE 1-2-3 ................................................................................... 6
2.1 METHODE CLASSIQUE VERSUS ENQUETES MIXTES POUR MESURER LE SECTEUR INFORMEL ................ 6
2.2 LES PRINCIPES DE BASE DE L’ENQUETE 1-2-3 ............................................................................. 7
2.3 LES TROIS PHASES DE L'ENQUETE 1-2-3 .................................................................................. 10
3. PLAN DE SONDAGE .............................................................................................................. 15
4. ORGANISATION ET DEROULEMENT DES OPERATIONS SUR LE TERRAIN ......................... 18
4.1. TRAVAUX DE DENOMBREMENT .............................................................................................. 18
4.2. LA COLLECTE ..................................................................................................................... 19
5. EXPLOITATION DES DONNEES ............................................................................................ 24
5.1. GENERALITES .................................................................................................................... 24
5.2. LA SAISIE DES DONNEES ...................................................................................................... 25
5.3. L'APUREMENT DES DONNEES ................................................................................................ 26
6. ANALYSE DES RESULTATS .................................................................................................. 26
6.1. AXES NATIONAUX ................................................................................................................ 26
6.2. AXES SPATIAUX .................................................................................................................. 28
6.3. AXE TEMPOREL .................................................................................................................. 28
6.4. AXE SPATIO-TEMPOREL TEMPOREL D’ANALYSE DE LA PAUVRETE ................................................. 28

7. COORDINATION DES TRAVAUX ........................................................................................... 29
ANNEXES: PERFORMANCES DES ENQUËTES REALISEES A MADAGASCAR ........................ 32



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1. PRESENTATION DU VOLET SECTEUR INFORMEL DU "PARSTAT"

1.1. Le contexte

L'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) poursuit entre autres objectifs celui
"d'assurer la convergence des performances et des politiques économiques des Etats membres par
l'institution d'une surveil ance multilatérale
". Pour réaliser cet objectif, il demeure prioritaire de disposer
de statistiques harmonisées et fiables. Or, les systèmes statistiques nationaux (SSN) souffrent de
plusieurs maux depuis les années 80 notamment :

 l’irr gularit dans la production des statistiques de base du fait des faibles moyens matériels et
humains dont ils disposent ;

 le manque de comparabilité de ces statistiques de base et par conséquent des agrégats macro
économiques qui en sont dérivés ;

 les retards importants dans la production des comptes nationaux et l’utilisation de m thodologies
obsolètes dans ce domaine (SCN 68).

Pour remédier à cette situation, la Commission de l'UEMOA a transmis en 1996 à la Commission
européenne une demande d'assistance portant sur la redynamisation des SSN. Cette demande a
abouti à un Programme régional d'appui statistique à la surveillance multilatérale des pays de
l'UEMOA (PARSTAT) dont le financement a été adopté en septembre 1996 par le Comité FED.

Des missions circulaires dans les Etats membres ont été réalisées d'octobre 1996 à janvier 1997 afin
d'identifier les activités à mener dans le cadre de ce programme. El es ont abouti à des propositions
d'actions dans les domaines suivants :

 Comptes nationaux
 Secteur informel urbain et emploi
 Indice de la production industrielle
 Autres statistiques complémentaires au niveau national
 Indice des prix à la consommation en Guinée Bissau
 Statistiques du commerce extérieur
 Note de conjoncture régionale
 Base de données sur la compétitivité.

Les volets « Comptes nationaux », « Secteur informel urbain et emploi » et « Indice des prix à la
consommation en Guinée Bissau
» ont été confiés à AFRISTAT. Cet organisme réalise le volet
« Secteur informel urbain et emploi » en col aboration avec DIAL ; la méthodologie retenue étant celle
des enquêtes de type 1-2-3 (emploi, secteur informel et demande des ménages) mise au point par
DIAL.

Compte tenu des objectifs de d part, centr s sur l’am lioration de l’estimation des agr gats de la
comptabilité nationale, les actions retenues dans ce volet du PARSTAT sont la r alisation d’une
enqu te sur l’emploi et d’une enqu te sur le secteur informel (phases 1 et 2 de l’enqu te). Cependant,
depuis quelque temps, la lutte contre la pauvret est au c‫ur des politiques de d veloppement et la
phase 3 permet d'étudier cette question. Ainsi la réalisation d'une phase 3 est importante pour les
suivantes :

 le coût de cette troisième phase est marginal compte tenu de l'investissement déjà réalisé sur les
phases 1 et 2 ;

 l’articulation des trois phases de l’enqu te donne une richesse analytique sur le th me de la
pauvreté en relation avec le marché du travail dont on ne dispose pas dans les enquêtes
classiques sur les conditions de vie des ménages; en particulier les phases 1 et 2 combinées à la
phase 3 permettent d'étudier les déterminants de la pauvreté de deux catégories importantes de
la population (les salariés et les actifs du secteur informel); soit la quasi totalité des ménages en
milieu urbain. Il est alors possible de proposer des indicateurs de pauvreté, utilisable aussi bien

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dans la d marche de la lutte contre la pauvret (CSLP) que dans l’initiative d’appui aux pays les
plus pauvres très endettés (PPTE).

 la possibilité unique1 de réaliser des études comparatives sur des évolutions de la pauvreté
urbaine entre 1996 et 2001 (à partir des enquêtes réalisées en 1996 dans les mêmes centres
urbains dans le cadre du projet prix UEMOA et financées par l'Union européenne et des enquêtes
présentes) dans la perspective du suivi évaluation (monitoring) de la stratégie de lutte contre la
pauvreté.

Pour assurer la fiabilit des r sultats, l’enqu te r pondra des normes de qualit qui en seront la
garantie. Enfin dans la mesure ou dans le cadre de cette opération, il est possible de s’appuyer sur
des savoirs-faire (d’enqu tes 1-2-3) ; maîtris s Madagascar, on peut trouver ici l’occasion d’une
collaboration Sud-Sud efficace.

La coopération française a accepté de donner son appui au projet en finançant la phase 3 de
l'enquête.

1.2. Objectifs

Pour bien appréhender les objectifs du projet, il convient de revenir quelque peu sur la situation du
suivi du secteur informel, de l'emploi et de la pauvreté dans les Etats membres de l'UEMOA.

Dans les pays en développement et aussi dans d'autres régions du monde (Amérique latine
notamment), l'emploi est au c‫ur du dispositif des syst mes statistiques nationaux. Cela se
comprend dans la mesure o les politiques de l'emploi sont au c‫ur des politiques conomiques.
Pour répondre à ce besoin d'orientation des politiques, il faut disposer de bonnes statistiques sur
l'emploi. Par ail eurs, en Afrique, la majorité des emplois étant concentrés dans le secteur informel, ce
pan de l'activité économique mérite également d'être mieux connu en vue de formuler de bonnes
politiques de l'emploi et par conséquent de réduction de la pauvreté.

Or, dans la sous-r gion, les dispositifs de suivi de l’emploi et du secteur informel sont quasi
inexistants. L’emploi n’est souvent mesur que lors des recensements de la population ou très
sommairement l’occasion de la r alisation d’autres enqu tes aupr s des m nages consacr es
d’autres th mes (enqu te budget consommation, enqu te d mographique et de sant , etc.). En outre,
la mesure de l’emploi et du secteur informel repose sur des définitions et des méthodologies
diff rentes d’un pays l’autre et qui diff rent souvent de cel es retenues par les instances
internationales. Par ail eurs, le champ couvert par les enqu tes sur le secteur informel diff re d’un
pays l’autre et donc, dans les comptes nationaux, on ne retrouve pas le même contenu pour cet
important pan de l’activit conomique. Quant aux conditions de vie des m nages, il n'y a pas de r el
suivi puisque les enquêtes sont irrégulières et les méthodologies changeantes.

Les objectifs de ce volet du PARSTAT visent à apporter des débuts de solutions à ces problèmes. Il
s'agit, moyen et long termes, d’aider les Etats membres mettre en place un dispositif de suivi de
l’emploi, du secteur informel et des conditions de vie des ménages. Ce dispositif sera mis en place
progressivement. On partira de l’exp rience des enqu tes r alis es dans la plus grande
agglom ration pour tendre le suivi l’ensemble du milieu urbain et plus tard aux zones rurales, ce
qui permettra de couvrir l’ensemble du pays.

En outre, le dispositif de suivi mis en place devra tre compatible avec l’ensemble du dispositif
statistique de suivi des m nages, d’une part, (harmonisation des concepts avec les autres enqu tes
ménages, articulation de la périodicité avec ces autres enquêtes) et celui du suivi des entreprises,
d’autre part, (harmonisation des d finitions pour cr er une partition des unit s de production en unit s
modernes et unit s informelles). Ce n’est qu' cette condition que l’on pourra disposer de comptes
nationaux de qualité permettant un meil eur suivi de la surveil ance multilatérale.

Comme objectifs immédiats, on vise à :


1 Il faudrait relever que l'on a rarement, sinon jamais réalisé en Afrique des enquêtes avec une méthodologie identique, sur la
même période, dans 7 pays et que l'on répète la même opération cinq ans plus tard; on dispose donc d'une opportunité non
seulement pour ce qui est des comparaisons spatiales, mais aussi en termes de comparaisons temporelles.

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 disposer, partir d’enqu tes sp cifiques men es dans la principale agglom ration de chaque Etat
membre, d’informations fiables et comparables, d’abord, sur l’emploi en milieu urbain (emploi
moderne et informel), ensuite, sur les principales caractéristiques du secteur informel et enfin, sur
la consommation des ménages et la pauvreté ;

 analyser le rôle du secteur informel dans la satisfaction des besoins des ménages ;

 am liorer la fiabilit et la comparabilit des PIB des Etats membres de l’UEMOA partir de ces
enquêtes ;

 analyser au plan régional les structures de consommation et la place de la pauvreté dans les
économies nationales.

 analyser au plan régional le poids et le rôle du secteur informel dans les économies nationales.

A moyen terme, on se propose :

 de mettre en place un dispositif de suivi de l’emploi et du secteur informel permettant de mieux
appr hender l’impact conomique et social des politiques conomiques. Ceci suppose le
renouvel ement périodique des enquêtes réalisées au niveau de chaque pays ;

 d'améliorer la qualité des informations collectées dans les enquêtes ;

 d'améliorer les capacités de collecte et d'analyse des INS sur les questions relatives à l'emploi, au
secteur informel et aux conditions de vie des ménages.

1.3. Résultats attendus

Les résultats sont attendus à deux niveaux : au niveau de chaque Etat membre et au niveau régional.
Les résultats à produire au niveau des Etats membres le sont essentiellement par les INS. AFRISTAT
et DIAL apporteront un appui méthodologique pour parvenir à ces résultats. En fait, les INS ne
pourront s’approprier la technique n cessaire la r alisation de ces enqu tes que s’ils arrivent
produire eux-mêmes les résultats. Les résultats à produire au niveau régional le sont par AFRISTAT,
DIAL et la Commission de l’UEMOA.

Ainsi premi rement, dans chacun des sept Etats membres de l’UEMOA concernés, on devra
disposer :

 de fichiers apur s et bien document s sur l’emploi, le secteur informel et la consommation des
m nages ; ces fichiers serviront de base de travail pour les travaux d’ laboration des comptes
nationaux ;

 d'une analyse des données de l’enqu te portant sur l’activit , l’emploi et le chômage et qui met
l’accent sur les comportements sp cifiques des actifs du secteur informel ;

 d'une analyse des donn es de l’enqu te portant sur le comportement des unit s de production
informelle : conditions d’exercice de l’activit , d mographie des unit s de production
informelle, degr d’insertion dans l’ conomie nationale ;

 d'une analyse des données de l'enquête portant sur la consommation des ménages, les
conditions de vie et la pauvreté.

Deuxièmement, pour les sept Etats membres de l’UEMOA concern s, on aura :

 un guide méthodologique sur la réalisation des enquêtes 1-2-3 ;

 une analyse r gionale des comportements en mati re d’activit , d’emploi et de chômage dans les
capitales économiques des Etats membres de l’UEMOA ;


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 une analyse régionale des mécanismes de fonctionnement du secteur informel dans les Etats
membres de l’UEMOA avec une esquisse de ce que pourrait tre le rôle du secteur informel dans
les économies de ces pays ;

 une note méthodologique sur la mani re d’int grer les r sultats de ces enqu tes dans les
comptes nationaux, en relation avec les travaux d’harmonisation en cours ; la note abordera
notamment les questions de calcul des agr gats, d’annualisation des donn es de l’enqu te et de
l’extrapolation des r sultats au niveau national ;

 des propositions m thodologiques pour la mise en place d’enqu tes de suivi de l’emploi en milieu
urbain avec des possibilit s d’extension au milieu rural.

2.- PRESENTATION DE L'ENQUETE 1-2-3

Depuis trois d cennies, le secteur informel fait l’objet d’interrogations constantes aussi bien de la part
de la communauté scientifique (économistes, sociologues, anthropologues, etc.) que des institutions
chargées de la mise en place des politiques économiques dans les pays en développement (PED).
Ces interrogations se justifient à la fois par le poids du secteur informel au sein des économies les
moins avancées, et par le manque de connaissances quantitatives solides des comportements à
l’origine de son dynamisme. De plus, quel es que soient les hypothèses retenues concernant le taux
et le mode de croissance dans les PED, le secteur informel continuera à croître au cours des
prochaines décennies.

Evidemment, cet int r t croissant pour le secteur informel n’a pas manqu d’interpeller le statisticien
d’enqu tes. Celui-ci s’est vu sommer de relever un d fi d’autant plus ardu que, d’une part, le concept
m me de secteur informel restait flou et que d’autre part, la nature sp cifique des activit s informelles
semblait les rendre ‮ insaisissables  . Pourtant, apr s des ann es de t tonnement un d but de
clarification s’est fait jour sur les deux fronts (d finitions, modes de mesure). L’enqu te 1-2-3, conçue
pour r pondre au mieux ce double d fi, fait aujourd’hui partie de la boite à outil du statisticien pour
traiter de la question du secteur informel. Son exp rimentation r ussie, d’abord au Cameroun, puis
Madagascar, lui a valu de faire l’objet de recommandations internationales (AFRISTAT, 1997), et
d'être utilisée dans de nombreux pays en développement sur trois continents (Afrique, Amérique
latine, Asie). Plus récemment, l'intérêt croissant et généralisé pour le thème de la lutte contre la
pauvreté a conféré un atout supplémentaire à l'enquête 1-2-3, qui se place comme un des principaux
candidats pour le suivi de la pauvreté.

2.1 Méthode classique versus enquêtes mixtes pour mesurer le secteur informel

Le couplage recensements d'établissements/enquêtes sur le secteur informel constitue la voie
classique d'appréhension statistique de ce secteur. C'est en Afrique qu'elle a connu le plus grand
nombre de réalisations : Tunisie (1980), Guinée (1987), Niger (1987/88), Zaïre (1989), Bénin (1992),
etc. Cependant, cette stratégie présente des faiblesses qu'il est difficile de contourner. En premier lieu
l'objectif de recensement exhaustif des établissements, qui doit servir de base aux enquêtes
ultérieures, est irréalisable pour les unités de production informelles, notamment pour celles qui sont
exercées à domicile, ou sur la voie publique dans des activités ambulantes. En second lieu, les délais
de traitement informatique des recensements d'établissements font peser une contrainte rédhibitoire
sur les échantil ons d'unités informelles qui en sont tirées, compte tenu de leurs lois de natalité et de
mortalité erratiques. C'est donc la représentativité statistique de l'univers des établissements informels
appréhendés par voie directe qui est en cause.

La méthode des enquêtes en deux phases constitue une stratégie alternative appropriée pour
résoudre les problèmes d'échantillonnage posés par la mesure du secteur informel. Cette technique
consiste à sélectionner un échantillon d'unités de production auxquelles on applique un questionnaire
spécifique sur l'activité informelle (phase 2) à partir d'informations tirées d'une enquête auprès des
ménages, et portant sur l'activité des individus (phase 1).

Pour chaque individu appartenant à la population active occupée (par exemple, tout individu ayant
travaillé au moins une heure durant la semaine de référence, si l'on retient la définition du BIT), qui se
déclare patron ou travail eur indépendant dans une unité satisfaisant la condition d'appartenance au

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secteur informel (critère de taille ou de non-enregistrement) on applique le questionnaire sur l'unité
informelle dont il a la charge.


Graphique 1 : Deux strat gies d’ chantil onnage alternatives pour mesurer l’activit du secteur
informel





Enquêtes sur les
Première
Recensement
établissements informels
stratégie
d’ tablissements
(Base de

sondage)


Enquête auprès des

m nages sur l’activit

Enquête sur les unités
Base
des individus
Enquête
Seconde
Recensement
de production
de
(Unité physique de
stratégie
de population
informelles
sondage
repérage: le
filtre

logement)


Phase 1
Phase 2

Note :
si les bases de sondage sont indisponibles (recensements de population ou d’ tablissements)
ou non actualis es, les deux m thodes peuvent tre appliqu es partir d’unit s primaires choisies sur
une base de sondage aréolaire.


La force majeure de cette méthode réside dans le fait qu'une base de sondage issue d'un
recensement des domiciles (dans le cadre d'un recensement de population) possède des propriétés
d'exhaustivité bien meil eures qu'une base de sondage fondée sur un recensement des
établissements ; surtout dans le cas d'enquêtes sur des activités aussi "insaisissables" que cel es du
secteur informel. Les propriétés statistiques des estimateurs obtenus par l'enquête sur le secteur
informel dérivent des caractéristiques de l'enquête servant de filtre. C'est pourquoi, la méthode
classique a été progressivement abandonné au profit des enquêtes en plusieurs phases, aussi
appelées "enquêtes mixtes" (ménages/unités de production).

2.2 Les principes de base de l’enquête 1-2-3

Historiquement, l’enqu te 1-2-3 a été développée au début des années 90 (Roubaud, 1992). El e a
ensuite été testée sur le terrain et progressivement affinée en col aboration avec des équipes
d’ conomistes et de statisticiens camerounais et malgaches, ainsi que des chercheurs de DIAL. Ayant
pour ambition la mesure quantitative de l’activit du secteur informel, elle cherche à répondre à deux
préoccupations essentielles :

 satisfaire aux critères standards de représentativité statistique du secteur informel ;
 d crire de mani re exhaustive le mode d’insertion du secteur informel dans le tissu
conomique, aussi bien en amont (l’offre) qu’en aval (la demande).

Le premier point a trouv solution au milieu des ann es 80, travers l’ laboration des enqu tes en
deux phases (ou enqu tes mixtes m nages/ tablissements). En effet, l’approche classique qui avait la
faveur des statisticiens du secteur informel jusque là, et qui consistait à réaliser une enquête auprès
des tablissements, partir d’un chantil on extrait d’un recensement exhaustif, ne permettait pas
d’atteindre la repr sentativit statistique de l’ensemble du secteur informel (Roubaud, S ruzier, 1991).
D’o l’id e de tirer l’ chantil on d’unit s de production informelles non plus d’un recensement
pr alable mais d’une enqu te filtre sur les activit s conomiques des m nages (Roubaud, 1994b).
C’est dans le cadre d’un programme commun de l’Institut de la Statistique mexicain, INEGI, et de
l’ORSTOM que cette m thode a t exp riment e pour la premi re fois en 1987. Son succ s lui a
valu de nombreuses applications ult rieures. Elle s’est g n ralisée en Amérique Latine, et a été
test e sur d’autres continents. Aujourd’hui, le Mexique reste le premier pays du monde en mati re

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d’enqu tes mixtes sur le secteur informel et les micro-établissements, puisque après une phase de
rodage donnant lieu à deux enqu tes (1986 et 1988), l’enqu te s’est standardis e, et l’INEGI r alise
depuis 1990 une enqu te mixte nationale tous les deux ans, qui s’inscrit de plein pied dans le syst me
d’information statistique mexicain.

Cependant, si cette méthode donne satisfaction du point de vue de la représentativité, el e présente
des lacunes sur le plan analytique. Ainsi, avec la généralisation des ajustements structurels,
l’ laboration de chiffres globaux sur l’emploi, la production, etc., que permettaient d’obtenir les
enquêtes en général, passait au second plan. La statistique se devait de répondre plus directement
aux questions de politique conomique, et dans le cas d’esp ce, aux interrogations sur la r action du
secteur informel face au processus de réforme. A titre d’exemple, il ne s’agissait plus seulement de
savoir si les actifs du secteur informel gagnaient plus ou moins que leurs homologues du secteur
formel, mais surtout d’ valuer l’impact de mesures particuli res (comme la baisse des salaires ou le
licenciement d’une partie des fonctionnaires) sur le niveau de vie de la population, en particulier cel e
qui exerce dans le secteur informel.

Dans ces conditions, la perspective macro-économique devenait primordiale : c’est l’ensemble
du circuit économique au cœur duquel gravite le secteur informel qu’il convenait
d’appréhender proprement. L’enquête en deux phases pouvait être amendée pour saisir les
liens amonts de la production informelle, moyennant des questions additionnelles sur l’origine
des consommations intermédiaires, du capital, de l’investissement et du financement. En
revanche, la demande demeurait un point aveugle de l’enquête : qui consomme les produits
informels ? Pour reprendre l’exemple précédent, les licenciés de l’administration vont-ils créer
leurs propres emplois, notamment dans le secteur informel, et générer une dynamique de
croissance, comme cela est souvent avancé, ou au contraire, le secteur informel va-t-il entrer
en récession du fait de la baisse de la demande qui lui est adressée ? Pour répondre à ces
questions, il est nécessaire de connaître, non seulement le type de clients du secteur informel,
en fonction des grandes catégories de la comptabilité nationale (entreprises, administration,
ménages, etc.), mais aussi et plus précisément les catégories de ménages qui s’y
approvisionnent (en fonction de leur richesse, de leurs sources de revenus, etc.).

L’enqu te 1-2-3 correspond donc l’extension du principe des enqu tes mixtes sur le secteur informel
pour mieux comprendre le rôle du secteur informel dans une économie donnée. El e est constituée
d’un dispositif de trois enqu tes emboît es, touchant des populations statistiques diff rentes :
individus, unités de production, ménages. La première phase de cette enquête est une enquête sur
l'emploi, le chômage et les conditions d'activités des ménages (phase 1 : enquête emploi). La
seconde phase consiste à réaliser une enquête spécifique auprès des chefs des unités de production
informelles sur leurs conditions d’activit , leurs performances conomiques, le mode d’insertion dans
le tissu productif et leurs perspectives (phase 2 : enquête sur le secteur informel). Enfin, la
troisième phase est une enquête sur la consommation des ménages. Elle vise à estimer le niveau de
vie des ménages, à mesurer le poids des secteurs formel et informel dans leurs consommations, et à
analyser les d terminants du choix des diff rents lieux d’achat (phase 3 : enquête sur la
consommation, les lieux d’achat et la pauvreté
).

L’enqu te emploi remplit un double objectif : fournir les principaux indicateurs pour décrire la situation
des individus et des ménages sur le marché du travail et servir d'enquête filtre pour la phase 2. Le
choix de l'enquête-emploi pour satisfaire ces deux objectifs se justifie à la fois pour des raisons
techniques mais aussi pour des raisons conjoncturelles, provenant de la configuration particulière des
systèmes d'informations statistiques en Afrique.
En mati re de statistiques sur l’emploi et le march du travail, on est confront un paradoxe
surprenant. D’un côt , dans la plupart des pays du monde, au premier rang desquels les pays
d velopp s, mais aussi dans les PED d’Am rique Latine, d’Asie, du Maghreb, etc., bref partout sauf
en Afrique sub-saharienne, une enquête-emploi est au centre du dispositif statistique auprès des
ménages. Par enquête-emploi, on entend un type g n rique d’enqu tes par sondage aupr s des
ménages, périodique et standardisée au niveau international, traitant du marché du travail en général,
des conditions d’activit de la population (emploi, chômage, revenus, etc.). Non seulement, il s’agit de
l’enqu te aupr s des m nages la plus r pandue, mais aussi celle qui a connu le plus grand effort
d’harmonisation des concepts et des m thodologies de mesure, pour permettre des comparaisons
internationales, notamment sous l’impulsion du BIT (BIT, 1990).

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De l’autre côt , ce type d’enqu tes est quasiment inexistant sur le continent africain. Quelques
enquêtes-emploi ont bien t r alis es, mais il s’agit toujours d’exp riences ponctuelles. Par ailleurs,
la question du march du travail est parfois abord e dans d’autres types d’enqu tes, comme par
exemple dans les enquêtes multi-objectifs du type LSMS (Living Standard Measurement Surveys) ou
DSA (Dimensions Sociales de l’Ajustement : enquêtes intégrales ou prioritaires) conçues par la
Banque mondiale. Mais ces enqu tes sont el es aussi ponctuel es et la th matique de l’emploi n’y est
qu’une composante secondaire ou marginale.

Cette exception continentale pose d’autant plus probl me qu’il n’y a aucune raison de principe de
penser que les enquêtes-emploi perdraient, pour de mystérieuses raisons, leur intérêt propre en
Afrique. Au contraire, de nombreux arguments incitent à penser quelles y sont encore plus opportunes
qu’ail eurs (Roubaud, 1992 ; Stateco, 1994), non seulement d’un point de vue th orique mais aussi en
se basant sur les expériences réussies du Cameroun (1993, 1994) et de Madagascar (1995-2000).


Des raisons économiques

En premier lieu, le plein emploi, l’instar de la croissance, de la maîtrise des prix et des comptes
ext rieurs forme l’un des quatre l ments que les macro- conomistes ont coutume d’appeler le ‮ carré
magique
 . L’enqu te emploi donne donc aux autorit s des l ments chiffr s pour agir sur le front de
l’emploi, et la population le moyen de juger de l’efficacit de la politique conomique. En second
lieu, la question de l’emploi est d’autant plus centrale en Afrique que l'immense majorit de la
population tire ses revenus du travail, les transferts institutionnels (prévoyance sociale) et les revenus
du capital ne jouant qu’un rôle marginal. Ces arguments ‮ structurels   sont renforc s par les
orientations récentes de la politique économique dans presque tous les pays africains, qui en font de
la réduction de la pauvret l’objectif principal, sinon unique. Cette pr occupation qui constitue aussi le
cheval de batail e des grands bailleurs de fonds internationaux (Banque mondiale, Nation unies, Union
europ enne, et aujourd’hui jusqu’au FMI) pousse l’int gration d’un dispositif pérenne de suivi de
l’emploi dans le syst me national d'information statistique, l’acc s des emplois r mun rateurs et
productifs représentant le meil eur moyen pour sortir de la pauvreté.


Des raisons techniques

Au-delà des considérations conomiques et sociales, la mise en place d’enqu tes emploi se justifie
pour des raisons techniques qui touchent à la fois à la gestion statistique des enquêtes et au
renforcement des capacit s institutionnelles des instituts nationaux de statistiques. D’abord, et à la
diff rence des pays d velopp s, il n’existe pas de statistiques administratives (fichiers de chômeurs
par exemple) qui permettraient de se substituer partiellement ou intégralement à des opérations de
type statistique. La présence massive du secteur informel limine l’option de la mesure de l’emploi et
des conditions d’activit par voie d’enqu tes aupr s des entreprises. Dans ces conditions, les
enquêtes-emploi se présentent comme le meil eur candidat pour suivre la dynamique du marché du
travail, et m me pour constituer l’ossature d’un syst me permanent de statistiques aupr s des
ménages.

En premier lieu, les enquêtes-emploi sont particulièrement aisées à mettre en oeuvre. Le
questionnaire est léger (8 pages au Cameroun et à Madagascar), et peut être appliqué sur le terrain
dans un temps limité (moins de 15 minutes). Ces performances se comparent avantageusement, à
celles des enqu tes lourdes, o il n’est pas rare que les questionnaires d passent 100 pages et
nécessitent plusieurs heures, voire plusieurs jours d’interviews. C’est le cas notamment des enqu tes
multi-objectifs, ou simplement des enquêtes budget-consommation, dans la mesure o l’obtention
d’estimateurs fiables ne peut se faire qu’au prix de proc dures complexes et fastidieuses. Cette
complexit a d’ailleurs contribu l’ chec de nombreuses op rations de ce genre.

En second lieu, le coût des enquêtes-emploi est limité, pour les raisons ci-dessus mentionnées (voir
éléments de budget présentés dans le chapitre 1). Enfin, elles apportent une base idéale pour
élaborer des stratifications opératoires sur les ménages, servant à greffer des modules additionnels
sur les th mes les plus vari s. En particulier, l’articulation enqu te-emploi/ enquête sur le secteur
informel se présente comme la meil eure solution pour constituer un chantil on repr sentatif d’unit s

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de production informelles, qui font aujourd’hui partie int grante du dispositif statistique minimum en
Afrique. Clairement, l'enquête-emploi constitue le meilleur support pour servir de filtre à
l'enquête spécifique sur le secteur informel
, dans la mesure où elle fournit les informations
nécessaires pour identifier toutes les unités informelles. En effet, les enquêtes emploi permettent
d’obtenir une image repr sentative de l’ensemble de la population active occupée, y compris les
emplois les plus pr caires (faible nombre d’heures ouvr es, travail domicile ou ambulant, etc.).

L’op rationalit des enqu tes-emploi, dans un contexte de rareté des ressources (aussi bien
financières qu’humaines), cumule deux avantages importants prendre en compte :

 elles permettent d’envisager l’amorce de s ries temporelles, au fondement m me de l’analyse
conomique. La continuit d’enqu tes viables dont les concepts comme les r sultats sont
standardis s (taux d’activit , taux de chômage, etc.) facilitent l’usage de m thodes
( conom triques notamment) au service de l’analyse des comportements aussi bien micro
que macro-économiques ;
 elles sont un bon instrument pour dynamiser les équipes de statisticiens africains.
Confront es d’immenses difficult s, celles-ci ont besoin de projets mobilisateurs, dont la
probabilit d’ chec est faible. En cons quence, il convient de favoriser des enqu tes
maîtrisables par des équipes restreintes, dont on sait par avance quels sont les résultats à
diffuser et qui ne dépendent pas des aléas causés par des besoins de financement trop
volumineux, par définition impossible à imputer sur des budgets nationaux réduits à la portion
congrue.

Tous ces arguments militent en faveur d’une g n ralisation rapide des enqu tes-emploi en Afrique
sub-saharienne, dont l’exp rience de MADIO (Madagascar- Dial- Instat- Orstom)2 montre la viabilité
opérationnel e.

Pour ce qui est de l’enqu te 1-2-3, forte des expériences camerounaise (1993) et malgache (1995 et
1998), el e est aujourd’hui suffisamment rod e pour envisager sa g n ralisation. Les concepts utilis s
dans les trois phases respectent les d finitions internationales en mati re d’emploi, de secteur
informel ou de consommation. Les questionnaires comme les méthodes de sondage sont
standardisées, renforçant la pertinence des comparaisons temporelles. La gestion des opérations est
suffisamment accessible pour être maîtrisée et intégralement prise en charge par les cadres
nationaux. De plus, et ce n’est pas un moindre avantage, les co ts sont extr mement modiques. A
Madagascar, l’ensemble des trois phases, y compris publication des r sultats, revient moins de 200
000 francs français, pour 3 000 ménages (phase 1), 1 000 Unités de Production Informelles (UPI
phase 2), 400-600 ménages (phase 3). Si on ajoute à ces caractéristiques, la pertinence de
l’approche et la qualit des donn es, on est en droit d’envisager avec optimisme la prise en charge de
l’enqu te par le syst me statistique national, sans intervention ext rieure, qu’elle soit technique ou
financi re. Le respect et la rapidit des d lais d’ex cution sont un bon indicateur synth tique de
l’efficacit de la proc dure.

2.3 Les trois phases de l'enquête 1-2-3

La phase 1

La phase 1 de l'enquête 1-2-3 est du type "enquête-emploi". Elle remplit un double objectif :

 fournir les principaux indicateurs pour décrire la situation des individus et des ménages sur le
marché du travail ;
 servir d'enquête filtre pour la phase 2.

Le questionnaire est constitué de deux formulaires : une fiche-ménage o est col ect l’ensemble des
caractéristiques socio-d mographiques de chaque membre du m nage, les conditions d’habitat et
l’ quipement en biens durables, et un questionnaire individuel pour chaque individu de 10 ans et

2 MADIO est un projet charg d’apporter aux autorit s malgaches un appui la r flexion macro conomique. Une partie des
travaux s’inscrit dans le cadre de la r habilitation de l’appareil statistique malgache, notamment à travers la réalisation et
l’analyse des enqu tes de type 1-2-3. La phase 1 du projet a couvert la période 1995-1999 ; la phase 2 se poursuit et elle est
caract ris e par l’all gement de l’assistance technique trang re.

10

plus. Le questionnaire individuel est composé de 6 modules, permettant de caractériser la situation de
chacun vis-à-vis du march du travail. Ils se succ dent dans l’ordre suivant :

 le module activité décompose la population en âge de travail er en trois catégories : actif
occupé, chômeur, inactif ;
 le module emploi principal fournit les principales caractéristiques liées à cet emploi : CSP,
branche, anciennet , horaires, revenus, prestations sociales, mode d’embauche, etc. ;
 le module emploi secondaire donne les mêmes informations pour le plus important des
emplois exerc s simultan ment avec l’emploi principal, ainsi que le nombre total d’emplois
secondaires et les branches correspondantes ;
 le module chômage : dur e, type d’emploi recherché et mode de recherche, prétentions
salariales, etc. ;
 le module trajectoire et perspectives décrit le premier emploi exercé (trajectoire
professionnel e), la situation du p re de l’enqu t vis-à-vis de l’emploi lorsqu’il avait 15 ans
(trajectoire sociale) et son d sir ventuel de changer d’emploi (raison, type d’emploi d sir ) ;
 le module revenu hors emploi permet de saisir les revenus de l’individu en dehors de ces
revenus d’activit .

A ce questionnaire de base peuvent être adjoints des modules spécifiques en fonction des besoins,
notamment pour traiter de th mes d'actualit sous la forme principalement de questions d’opinion. Par
exemple, dans le cas malgache ont t incorpor s les modules suivants : politique d’ ducation et
ajustement (1996), pratiques religieuses, partis et classe politique, sociologie électorale, identité
ethnique et de caste (1997), r forme de l’administration, corruption et privatisation (1998).


11


DIAGRAMME 1 : LES SEQUENCES DU QUESTIONNAIRE SUR L’EMPLOI



POPULATION TOTALE
POPULATION DE MOINS DE

Fiche ménage : module M.
10 ANS
Question M1 ‬ M17
FIN


POPULATION
POPULATION EN AGE DE TRAVAILLER
DE MOINS DE
Module EA
15 ANS
Question EA1 ‬ EA8b2
POPULATION INACTIVE
MODULE EA
Question EA8c
POPULATION
INACTIVE de 15 ans et
plus
POPULATION ACTIVE
CHOMEURS
Module EA
MODULE C
QUESTIONS C1 ‬ C10c
POPULATION ACTIVE OCCUPEE
Module EA
ACTIVITE PRINCIPALE
PAS
D’ACTIVITE
Module AP
SECONDAIRE
ACTIVITE SECONDAIRE
Module AS.
Question ASI.AS10
RECHERCHE D’EMPLOI
Module R.
Questions R1-R2
TRAJECTOIRE PERSPECTIVE
Module TP
Questions TP1 ‬ TP18
REVENUS HORS ACTIVITE
Module RHA
Questions RHA1 ‬ RHA7

12


La phase 2

La phase 2 de l'enquête 1-2-3 est une enquête de type "enquête-entreprise" auprès des unités de
production informelles (UPI). Elle remplit un double objectif :

 fournir les principales caractéristiques économiques des UPI (performances, mode d'insertion,
perspectives). Les informations collectées peuvent être utilisées à la fois dans une
perspective macro-économique pour la construction des comptes du secteur informel
(comptabilité nationale), et dans une perspective micro-économique pour analyser et
comprendre le mode de fonctionnement des UPI ;
 identifier les contraintes et les besoins des UPI, afin de servir de base de données pour la
définition et le suivi de projets d'appui aux micro et petites entreprises (MPE), du type micro-
crédit, appui à la gestion et la formation, etc.

L’identification des unités de production informelles

La définition opérationnelle pour identifier une UPI respecte les recommandations internationales en la
matière. Le BIT laisse la libert de choix quant au crit re permettant d’identifier les tablissements
informels : critères de taille et/ou de non enregistrement. Il est donc nécessaire d'introduire une
question dans le module adressé aux ménages, permettant de repérer les unités informelles. Le coût
d'un tel ajout est n gligeable, et l’exp rience montre que m me dans le cas du non enregistrement, la
question posée ne pose pas de problème majeur. Au Cameroun comme à Madagascar, deux critères
ont été retenus : le non-enregistrement administratif et l’inexistence d’une comptabilit crite formelle.
Le premier critère, plutôt technique, permet de réintégrer proprement le secteur informel au sein de la
comptabilité nationale, qui constitue le cadre privilégié de l'analyse macro-économique. Parmi les
divers registres administratifs en vigueur à Madagascar, le numéro statistique a été choisi dans la
mesure où toute activité de production est légalement assujettie à la détention d'un tel registre et
l’enqu te annuelle sur l’industrie l’utilise comme unité de base pour élaborer la base de sondage.
C'est aussi lui qui est requis pour remplir un certain nombre d'obligations institutionnel es et qui
conditionne l'accès à certaines prestations (fiscalité, sécurité sociale, etc.). Le deuxième critère, plutôt
économique, vise à ne pas exclure du champ d'investigation des unités de production qui pour des
raisons totalement contingentes disposeraient d'un numéro statistique, sans pour autant pouvoir être
assimilées à des unités formelles du point de vue de leur mode d'organisation et de production, dont
la tenue d'une comptabilité est un bon indicateur.

Finalement, en d finissant comme unit de production l’unit l mentaire, mobilisant des facteurs de
production (travail, capital) pour générer une production et une valeur ajoutée au sens de la
comptabilit nationale, le secteur informel est l’ensemble des unit s de production d pourvues de
num ro statistique et/ou de comptabilit crite officielle. Ces l ments sont appel es ‮ Unités de
Production Informelles   (UPI). Ce choix peut videmment tre adapt au contexte de chaque pays, en
fonction de la législation.

Compte tenu des lois démographiques particulièrement heurtées qui régissent le secteur informel
(création, disparition), il est nécessaire de réduire au minimum les décalages temporels entre le
moment de la collecte de données auprès des ménages (phase 1) et celle portant sur les unités
de production informelles (phase 2)
, pour éviter les risquent de déperdition. En fait, ce problème ne
se pose que dans le cas o la phase 1 de l’enqu te a t con ue avec un autre objectif que celui de la
mesure du secteur informel. Dans ce cas de figure, il peut tre n cessaire d’attendre la fin de la phase
1 pour tirer l’ chantillon d’unit s de production informel es. Pour raccourcir les délais de traitement, il
est alors pr f rable de proc der une exploitation manuel e et partielle des fiches d’enqu tes (seules
les informations n cessaires au tirage de l’ chantil on en phase 2 seront mobilis es) plutôt que
d’attendre la saisie informatique complète de la phase 1 (cf. enquête 1-2-3 à Madagascar). Dans le
cas contraire, le questionnaire de la phase 2 peut être appliqué dans la foulée de la phase 1, une fois
l’UPI identifi e.

Le questionnaire compte 11 pages et comporte 7 modules :


13

 le module caractéristiques de l’établissement décrit les conditions d'activités des UPI
(branche, local, historique de l'UPI, etc.) et les raisons du non-enregistrement ;
 le module main-d'oeuvre donne les caractéristiques individuel es de l’ensemble de ceux qui
exercent dans l’UPI (variables socio-démographiques qualification, rémunération, etc.) ;
 le module production liste l’ensemble des biens et services fournis par l’UPI, leur valeur et leur
destination en distinguant 7 modalités (public, formel/informel, commercial ou non, etc.) ;
 le module dépenses et charges énumère chaque type de dépenses pour une période variable,
laiss e au choix du chef d’entreprise, en estime le montant et l’origine ;
 le module concurrence, clients et fournisseurs identifie les caractéristiques de ces trois types
de partenaires et pour les concurrents, établit le différentiel de prix, et la raison de ces écarts ;
 le module équipement, investissement et crédit : fournit la valeur, mode et date d’acquisition,
origine, financement des deux premiers, et pour les crédits, détail e les conditions (institution,
échéance, taux, usage) ;
 le module problèmes et perspectives identifie les principaux problèmes rencontrés, et les
perspectives à venir, sous différents scénari (accroissement de la demande, obtention d’un
crédit).

A l’instar de l’enqu te emploi, un certain nombre de modules qualitatifs peuvent tre incorpor s au
questionnaire pour répondre à des thématiques particulières. Dans le cas malgache, des modules liés
essentiel ement aux nouvel es mesures de politique économique (flottement du Franc malgache en
1995 ; fiscalisation du secteur informel, assainissement des marchés de la capitale, impact des
programmes de micro-crédit en 1998) ont été traités.

La phase 3

La phase 3 de l'enquête 1-2-3 est une enquête de "enquête budget consommation" ou "enquête
conditions de vie
" auprès des ménages. Elle remplit un double objectif:

 déterminer le niveau et la structure de consommation des ménages. Son originalité réside
dans l'estimation des montants des dépenses des différentes catégories de ménages
par produits, suivant le lieu d’achat
, et notamment leur origine formelle ou informelle. Elle
permet en outre de discerner les comportements des ménages dans leurs décisions d'acheter
un produit dans le secteur formel ou informel, et de connaître les pays de provenance des
produits consommés;
 quantifier et analyser la pauvret aussi bien dans l’approche mon taire classique que dans
ses nouvelles dimensions (pauvreté subjective, vuln rabilit , exclusion…).

Outre la mesure de la consommation, l’enqu te comporte aussi des questions d'opinion sur
l’appr ciation quant l' volution r cente des revenus, de la consommation ou de l’ pargne, ainsi que
l'estimation des transferts monétaires.

Le questionnaire compte une trentaine de pages et comprend cinq volets :

 le module d'identification du ménage ;
 le module d'achats quotidiens de produits et de services pour la consommation du ménage, y
compris dons en nature et autoconsommation, qui correspond à un carnet de dépenses sur 2
semaines;
 les modules de dépenses rétrospectives par grands postes budgétaires autres qu'alimentaires
(habil ement, logement, équipement/entretien du logement, santé/soins personnels,
transport/communication, éducation/loisir, impôts et taxes, construction, transferts versés et
reçus en espèce);
 le module de perception du niveau de vie ;
 les modules supplémentaires, variables suivant les années.

Pour tous les produits consommés sont demandés : la quantité, le prix unitaire, l'unité d'achat, le
montant total, le lieu d'achat, la raison du choix du lieu d'achat, le pays d'origine du produit, la qualité
(neuf ou usagé). Les produits sont saisis à un niveau très fin de détail permettant de réduire erreurs
de mesure et sous-estimation de la consommation. Des cahiers de dépenses, et des crayons pour les
remplir, ont été distribués aux ménages. Ceux-ci ont été préparés de tel e sorte que le ménage puisse
y inscrire facilement et sans oubli toutes les informations (citées plus haut) relatives aux produits

14

consommés. Les cahiers sont tenus pendant 15 jours par un membre du ménage censé connaître
toutes les dépenses habituelles des ménages. D'autres cahiers sont donnés aux autres membres du
ménage susceptibles d'effectuer des dépenses personnelles.

A l’instar des phases 1 et 2, un certain nombre de modules additionnels, variables suivant les ann es,
peut être greffé au questionnaire pour répondre à des thématiques particulières, comme par exemple
à Madagascar les Tananariviens et la politique économique (1995), les comportements financiers des
ménages (1998). Toujours en 1998, un module supplémentaire sur la pauvreté a été ajouté, qui
permet de confronter les mesures monétaires classiques et les nouvelles dimensions de la pauvreté
(condition d'existence, approches subjectives, vulnérabilité, "empowerment", etc.) encore peu
abordées dans les PED.

3. PLAN DE SONDAGE

La phase 1

Le projet prévoit de réaliser une enquête 1-2-3 dans la principale agglomération de chacun des sept
pays. Il s'agit en l'occurrence de Cotonou (Bénin), Ouagadougou (Burkina), Abidjan (Côte d'Ivoire),
Bamako (Mali), Niamey (Niger), Dakar (Sénégal) et Lomé (Togo). Le premier élément du plan de
sondage est la d limitation du champ de l'enqu te, l’objectif étant de tirer 2500 ménages pour cette
1ère phase. Cependant, il convient de relever deux points importants :

 en premier lieu, il y a souvent une différence entre la "vil e administrative" et la "vil e économique";
dans le présent cas, c'est la ville économique qui nous concerne, c'est-à-dire la "vil e
administrative" et toutes les petites localités qui y sont directement rattachées et avec lesquel es il
y a des échanges fréquents ;

 en second lieu, par rapport au dernier recensement de la population d'où on tire la base de
sondage (voir plus loin), la vil e s'est peut-être étendue.

Il faut tenir compte de ces deux aspects dans la délimitation du champ géographique de l'enquête.
Pour ce faire, un minimum de travaux cartographiques seront nécessaires dans chaque cas. La
technique utilisée est la conurbation. On part des limites administratives de la ville ; on arrête une
distance maximale au-delà de laquelle s'il n'y a plus de logements, on n'est plus dans la vil e, ce
critère permet de délimiter la vil e r elle, le champ g ographique de l’enqu te. Il faut noter que cela
peut amener à créer de nouvel es zones de dénombrement (ZD), dans le cas notamment où la vil e
s'est étendue depuis le dernier recensement de la population à des zones auparavant inhabitées.

Le second élément important est la base de sondage. Pour la phase 1 de l'enquête, la base de
sondage idéale comprend une liste des ménages et leurs adresses. Ce type de base de sondage est
en général inexistant en Afrique subsaharienne. L'alternative classique consiste à réaliser un sondage
aréolaire. Il s'agit, après une stratification éventuelle du champ de l'enquête, de réaliser un sondage à
plusieurs degrés dont les unités d'échantillonnage lors de l'avant-dernier degré de tirage sont des
unités aréolaires de petite taille, les ZD (en moyenne 200 ménages). On dispose d'une liste complète
à partir du dernier recensement de la population. Après un dénombrement exhaustif des ménages des
unit s tir es ce niveau, un certain nombre d’entre eux est tir au dernier degré. Ce plan de sondage
est retenu dans le cadre du PARSTAT. Cependant, pour sa mise en ‫uvre, il convient d'examiner la
situation des bases de sondage dans les différents pays.

Il ressort du tableau 1 que trois pays (Burkina, Côte d'Ivoire et Mali) disposent de recensements de la
population récents et moyennant quelques travaux légers, ces bases de sondage sont à jour. Dans le
cas du Burkina, le fait que les résultats détaillés du recensement soient déjà publiés (ou en cours de
l'être) donne en plus la possibilité d'opérer une stratification à partir de critères socio-économiques
(nature du logement, accès aux infrastructures, type d'emploi, niveau d'éducation, etc.). En Côte
d'Ivoire et au Mali, on dispose au moins de listes de ZD avec leur population. Par conséquent, dans
ces trois pays, on se propose de réaliser un sondage à deux degrés. Au premier degré, on procède au
tirage des ZD avec probabilités proportionnel es à leur tail e, au second degré, on tire les ménages à
enquêter suite à un dénombrement des ZD retenues au premier degré.


15

Dans trois autres pays (Bénin, Niger et Sénégal), la préparation du prochain RGPH est avancée et il
est possible de disposer au moins d'une liste des ZD au moment de la réalisation de l'enquête. Dans
ce cas, on procède également à un tirage à deux degrés, mais le premier degré de tirage se fait à
probabilités égales.

Le cas le plus difficile est celui du Togo dont le dernier recensement de la population remonte à
quelque 20 ans. Depuis, des changements considérables se sont produits dans l'habitat de Lomé. Le
principe retenu est d'utiliser les bases de sondages des enquêtes récentes (EDM ou autres) si lors de
ces enquêtes, des mises à jour de la base issue du RGPH de 1981 ont été réalisées. Le cas échéant,
la solution est de partir de ce dernier recensement et de faire de nouveaux travaux cartographiques.
Dans tous les cas, la question des limites de la ville doit être abordée avec beaucoup de rigueur.


Tableau 1 : Situation des bases de sondage dans les différents pays

Date du Disponibilité des résultats
Observations
Autre base
dernier
mobilisable
RGPH
Bénin
1992
résultats détaillés
recensement éloigné Possibilit d’utiliser
disponibles
dans le temps ;
la cartographie du
prochain
prochain
RGPH
recensement prévu
(2002) ;sinon voir,
en 2002
si elles sont à jour,
la base de EDM
1996 ou cel e sur
les dépenses des
ménages en milieu
urbain de 1999
Burkina
1996
résultats détaillés
base récente à

disponibles
utiliser
Côte d'Ivoire
1998
premiers résultats
base récente à

disponibles
utiliser, voir si les
résultats détaillés
sont disponibles
Mali
1998
premiers résultats
base récente à

disponibles
utiliser, voir si les
résultats détaillés
sont disponibles
Niger
1988
résultats détaillés
recensement éloigné le RGPH de 1988
disponibles
dans le temps, le étant éloigné dans
prochain est prévu le temps, il est
pour juin 2001
pr f rable d’utiliser
les
travaux
cartographiques
du RGPH 2001
Sénégal
1988
résultats détaillés
recensement éloigné le RGPH de 1988
disponibles
dans le temps, le étant éloigné dans
prochain est prévu le temps, il est
pour novembre 2001 pr f rable d’utiliser
les
travaux
cartographiques
du RGPH 2001,
sinon mobiliser la
base ELAM2 ou
EDM 1996
Togo
1981
résultats
détaillés recensement éloigné le RGPH de 1981
disponibles
dans le temps
étant éloigné dans
le temps, voir si on
peut mobiliser la
base EDM 1996


16


Deux questions pratiques m ritent d’ tre soulev es : le nombre de ZD à retenir au premier degré de
sondage et le nombre de ménages à tirer dans chacune de ces Z.D. Pour ce qui est de la première
question, le nombre de Z.D. retenir au premier degr doit r pondre un double souci. D’une part, un
nombre de Z.D. suffisamment important assure une plus grande dispersion de l’ chantillon et donc
une meilleure « représentativité de toutes les cat gories de m nages de l’agglom ration. D’autre
part, plus le nombre de Z.D. est important, plus les coûts des travaux de dénombrement sont élevés
ainsi que le temps de travail consacr ces travaux qui s’allonge. Pour répondre à cette double
pr occupation, on propose de tirer 125 Z.D. dans l’agglom ration. Quant la deuxi me question, on
tire uniformément 20 ménages dans chacune des Z.D.

Une dernière question, qui a déjà été abordée un peu rapidement est relative à la stratification
ventuelle de l’agglom ration. Dans les pays o les recensements de la population sont r cents, on
peut opérer une stratification en fonction du standing du quartier. On pourrait par exemple créer trois
strates : haut standing, moyen standing et bas standing3. Les critères permettant de définir le standing
du quartier ont été citées ci-dessus : nature du logement, accès aux infrastructures, type d'emploi,
niveau d'éducation, etc. Si la stratification est possible, il ne manque pas de se poser la question
relative la r partition de l’ chantillon entre les diff rentes strates. Dans ce genre de situation, on
pense souvent l’allocation proportionnel e. Mais, il est certain que la faible proportion des quartiers
haut standing et la prépondérance des bidonvilles de bas standing disqualifie cette approche. En fait,
il sera préférable de surpondérer les strates du genre haut standing, la décision définitive sera
cependant prise au cas par cas.

La phase 2

La base de sondage de la phase 2 dérive de la phase 1. A titre de rappel, une base de sondage est
une liste exhaustive de toutes les unités statistiques de la population étudiée. La question qui se pose
est celle de savoir si on dispose effectivement d'une base de sondage d'établissements (ou d'unités
de production) informels (UPI) à partir de l'enquête de la phase 1. L'échantil on de cette phase est un
modèle réduit de la population mère. On peut donc en tirer un sous-échantillon (de ménages) qui
devient lui même un échantillon "représentatif" de cette population de départ. Les UPI sont repérées
lorsqu’un individu, dans son emploi principal ou secondaire, dirige un tablissement (i.e. qu’il est
‮ patron   ou ‮ à son propre compte  ) non enregistr et/ou qui ne tient pas de comptabilité. Ainsi, les
unit s statistiques retenues pour la phase 2 constituent un chantil on repr sentatif de l’ensemble des
UPI rep r es dans la phase 1. La non prise en compte de l’activit secondaire dans la plupart des
enquêtes sur le secteur informel conduit à des biais systématiques, et partant, à la non
représentativité des échantil ons. Par exemple, à Madagascar en 1995, 11% des UPI repérées dans la
phase 1 correspondaient à des emplois secondaires de leur chef. Cette proportion atteignait 15% en
1998. Compte tenu de la spécificité de l'agriculture urbaine, qui demanderait un type de questionnaire
totalement différent, les UPI agricoles sont exclues du champ de l'enquête.

L’objectif est d’enqu ter 1 000 UPI lors de la phase 2. Il y a trois cas de figure, soit on en a
pratiquement 1 000, soit on en a plus, soit alors ce seuil n’est pas atteint.

Le premier cas de figure est le plus simple puisqu’on enqu te les UPI de mani re exhaustive. Le
coefficient d'extrapolation pour une UPI donnée est celui de la première phase de l'enquête pour le
ménage auquel appartient le chef de cette unité de production.

Dans le deuxième cas où on aurait plus de 1 000 UPI, ces unités ne sont plus enquêtées de manière
exhaustive ; on en tire un échantillon. Pour disposer du coefficient d'extrapolation, on calcule d'abord
la probabilité de tirage de chaque UPI lors de cette deuxième phase. On fait ensuite le produit de la
probabilité de tirer le ménage auquel appartient le chef de l'UPI et de la probabilité de tirer l'UPI lors
de la phase 2. L'inverse du résultat de ce produit est le coefficient d'extrapolation de cette UPI pour la
phase 2. Il faut noter que le calcul de la probabilité de tirer l'UPI lors de la phase 2 peut dériver d'un
plan de sondage plus ou moins complexe. En particulier, puisqu'il s'agit d'une enquête auprès des
établissements, l'approche classique consiste à stratifier selon la branche d'activité. Cette option sera
retenue et on appliquera des taux de sondage différents selon les branches. On propose que
l’ chantillon d’UPI soit tir suivant un plan de sondage stratifi probabilit s in gales, de fa on tirer

3 La présente proposition est donnée à titre indicatif, on peut tout aussi avoir 4, 5 strates ou même plus.

17

parti des informations collectées dans la phase 1. Ainsi, à Madagascar 20 strates ont été créées
suivant la branche (10 modalités) et le statut du chef d'UPI (patron, compte propre). Les probabilités
de tirage sont déterminées a priori, en fonction de deux critères : la qualité des estimateurs (qui
conduit à surpondérer les strates les moins nombreuses), et le potentiel de croissance des différents
types d’UPI. Ces deux critères sont fortement corrélés, les UPI les plus performantes oeuvrant sur des
créneaux porteurs sont aussi les moins nombreuses. Cette stratégie conduit à réduire la probabilité
d’inclusion des ‮ micro   UPI, notamment commerciales. Concr tement, la structure des UPI selon la
branche d’activit va d terminer le nombre de strates cr er.

Le dernier cas de figure est celui o le nombre de 1 000 UPI n’est pas atteint. Un probl me se pose
puisque, dans cette situation, la précision des estimateurs n’est plus tr s bonne. Les actifs occup s
enquêtés lors de la phase 1 peuvent être classés en deux catégories : les indépendants (patrons et
travailleurs à leur propre compte) et les dépendants (salariés, aide familiaux et apprentis). Dans les
deux pr c dentes ventualit s, on a seulement utilis l’information relative aux ind pendants. Mais en
fait, si on retrouve naturellement les UPI à partir de leurs chefs (patrons ou travailleurs pour compte
propre), on peut également les retrouver en mobilisant les travailleurs dépendants (salariés, aide
familiaux, apprentis) et c'est ce qu'on fait pour avoir des UPI supplémentaires et tenter d'approcher le
seuil de 1 000. Toutefois, puisqu’on ne s’int resse plus exclusivement des personnes qui sont
propriétaires d’ tablissements, des individus diff rents peuvent nous conduire la m me UPI. Il faut
en tenir compte dans le calcul du coefficient d’extrapolation. On obtient les coefficients de la phase 2
en divisant ceux de la phase 1 par la taille de l’ tablissement. Evidemment, le nombre d'UPI
supplémentaires que l'on peut mobiliser en faisant appel aux travailleurs dépendants est relativement
faible. La raison en est que le travail dans le secteur informel est assez souvent basé sur des relations
familiales, le chef de l'unité et ses employés habitant souvent le même ménage. Dans ces conditions,
la majorité des UPI de la base de sondage ont été retrouvées à partir des travailleurs indépendants.
En outre, on peut compliquer un peu plus le plan de sondage à ce niveau si jamais on constate que le
nombre d’UPI suppl mentaires que l’on peut obtenir en mobilisant les informations sur les travailleurs
d pendants est lev . Dans ce cas, on proc de en plus une stratification selon la branche d’activit .

La phase 3

La phase 3 devrait porter un échantil on de 1 008 ménages4. La mise en ‫uvre d’un plan de sondage
pour cette est relativement aisée. Il suffit de tirer un sous-échantillon des ménages de la phase 1.
L'enquête emploi donne des éléments intéressants qui permettent d'opérer une stratification
supplémentaire avant de procéder à ce tirage. Les critères de stratification sont : le revenu du chef de
m nage, le statut d’activit du chef de m nage et le sexe du chef de m nage. Pour ne pas sous-
représenter les ménages aisés, on va appliquer des taux de sondage différenciés selon les strates ;
les taux de sondage d finitifs seront arr t s au vu des r sultats de l’enqu te emploi.

4. ORGANISATION ET DEROULEMENT DES OPERATIONS SUR LE TERRAIN

4.1. Travaux de dénombrement

La phase de d nombrement vise l’ laboration de la liste exhaustive des m nages (et non des
habitations) dans les zones de dénombrement (ZD) retenues. Cette liste va permettre de tirer les
m nages qui vont effectivement faire l’objet de l’enqu te. Pour chaque ZD, le travail consiste à la
repérer effectivement sur le terrain à partir de la carte remise au bureau, à la reconnaître et à effectuer
le dénombrement des ménages.

Ces travaux de dénombrement doivent cependant être précédés par un minimum de travaux
cartographiques. Il s’agit d’abord de d terminer les limites g ographiques du champ de l’enqu te (vil e
économique). Cette tâche est réalisée par un tandem composé de cartographes et de statisticiens.
Ces travaux prennent comme point de départ la liste des Z.D. de l’agglom ration. Les limites de la
vil e sont déterminées par la technique de la conurbation. Ces travaux peuvent conduire à créer de
nouvel es Z.D. en cas d’extension de la vil e. Apr s ces travaux, on peut proc der au tirage des Z.D.
échantillon.


4 En fait, le financement acquis permet de r aliser l’enqu te sur un chantillon de 576 m nages ; la recherche d’un financement
complémentaire pour atteindre le cap de 1 008 ménages est en cours.

18

Repérage et reconnaissance des ZD échantil ons

Pour chaque zone de d nombrement, il s’agit de cerner ses limites. Pour ce faire, on effectue la
reconnaissance de la zone en parcourant à pied son périmètre pour disposer de renseignements
précis, nécessaires à sa délimitation et à son identification. La forme grossière de la ZD donnée sur la
carte est ainsi confirmée, complétée ou modifiée par le superviseur. Si ces opérations de
reconnaissance et de délimitation soulèvent quelques problèmes, une démarche commune devra être
adoptée.

Dénombrement et identification des ménages

Pour chaque zone de dénombrement tirée, on doit procéder au comptage des ménages résidant dans
la zone de dénombrement et leur affecter un numéro de manière à pouvoir retrouver facilement les
m nages retenus dans les chantillons des diff rentes phases d’enqu te.

Dans un espace urbanis , l’op ration consiste compter les m nages r sidant dans chaque zone et
pr ciser, sur un sch ma reprenant l’ensemble des logements, le sens de la numérotation adopté, en
isolant les diff rents b timents. Face aux constructions anarchiques et l’absence de voiries dans
certains quartiers des agglom rations qui font l’objet de l’enqu te, cet exercice peut devenir plus ardu.

Les données recueil ies permettent de dresser une fiche pour chaque ZD qui comprend : le nom du
responsable de l’enqu te (superviseur), le num ro de la strate ( ventuel ement), le num ro de la
zone, le nombre de ménages dénombrés et le schéma de la zone.

Tirage des ménages échantillon phase 1

Comme il a été signalé précédemment, il est convenu de tirer 20 ménages dans chacune des 125
zones de dénombrement tirées lors du premier degré de sondage. Le ménage est définitivement
identifié par le n° de la strate, le n° de la ZD et le n° du ménage dans la zone. Le concept de ménage
retenu est le même que celui utilisé habituellement dans les enquêtes en Afrique subsaharienne ;
c’est-à-dire l’ensemble des personnes, apparent es ou non, vivant sous le m me toit (ou dans la
même concession), partageant les m mes repas, reconnaissant l’autorit d’un m me individu appel
chef de ménage, et dont les ressources ou les dépenses sont également communes, au moins en
partie.

La mise en œuvre de ce concept ne se fait pas sans difficulté et des décisions relatives à son
aménagement sont prises pour :

ne pas confondre regroupement de famille et ménages différents ;
se rappeler qu’un même ménage peut, selon sa tail e, habiter plusieurs logements voisins ;
compter généralement les divorcés comme des ménages différents, la pension alimentaire
étant un revenu de droit ne conférant ni dépendance familiale du bénéficiaire, ni autorité du
débiteur ;

appliquer ce traitement des divorcés aux étudiants logés ail eurs que chez leurs parents,
même si ces derniers habitent la même agglomération.

En tout tat de cause, ce concept sera encore pr cis dans le manuel de l’agent enqu teur et adapt
au besoin.

4.2. La collecte

Phase 1 : Enquête Emploi

La phase 1 de l’enqu te 1-2-3 est une enquête auprès des ménages qui cherche d crire l’ tat du
march du travail dans la capitale. Pour chaque m nage s lectionn dans l’ chantil on, deux types de
questionnaires sont appliqués :

 une fiche ménage,
 un questionnaire individuel.


19

La fiche ménage permet de recenser de mani re exhaustive l’ensemble des membres des m nages
de l’ chantillon, et d’obtenir, pour chacun, une description de ses principales caract ristiques socio-
d mographiques (sexe, ge, scolarit , migration, etc.). L’ensemble des individus g s de 10 ans ou
plus identifi s par la fiche m nage constitue la population en ge de travail er. Ils font ensuite l’objet
du questionnaire individuel qui mesure leur degr d’engagement sur le march du travail.

L’enqu te porte sur 2 500 m nages. L’ quipe de terrain est composé de 10 superviseurs de terrain et
de 50 enqu teurs. La masse de travail pour un enqu teur est de 50 m nages et il dispose d’un mois
pour accomplir ce travail. Un enquêteur peut donc faire une moyenne de deux ménages par jour et
s’accorder un jour de repos par semaine. Dans le cas général, il est préférable que ce jour de repos
ne soit ni un samedi, ni un dimanche, jours o l’on trouve plus facilement les gens domicile. Quant
au superviseur, il contrôle le travail de 5 enquêteurs. Pour faciliter les déplacements, une ZD sera
confiée à un enquêteur ; en définitive, un enquêteur travaillera sur 2,5 ZD.

Le rôle des superviseurs consiste à assurer le bon déroulement des opérations sur terrain et la bonne
qualité aux données col ectées. Leurs principales tâches sont les suivantes :

 contact avec les autorités locales ;
 coordination des travaux au sein du groupe ;
 formation permanente des enquêteurs ;
 suivi et contrôle des opérations sur terrain ;
 codification des variables non précodées et validation des questionnaires ;
 transmission des questionnaires au responsable technique de l’op ration.

Les superviseurs seront sélectionnés autant que faire se peut parmi des personnes ayant déjà une
formation en statistique (agent technique, adjoint technique, etc.) et qui sont pour le moment au
chômage. On peut également recruter des personnes ayant une formation en économie ou en
démographie.

Phase 2 : Enquête Secteur Informel

L’enqu te sur le secteur informel proc de par la m thode dite en deux phases. Durant la première
phase de l’enqu te 1-2-3, un questionnaire sur l’activit de tous les membres des m nages
s lectionn s, de 10 ans ou plus, a permis d’identifier l’ensemble des actifs occup s dirigeant une unit
de production informelle (unité de production non enregistrée au fichier des entreprises et
établissements et/ou qui ne tient pas une comptabilité formelle), que ce soit dans leur emploi principal
ou secondaire. La seconde phase consiste donc à réaliser une enquête spécifique auprès de ces
chefs d’unit s informelles sur les conditions de production et les résultats économiques de leur
établissement.

Dispositif d’enquête

Les superviseurs reçoivent les listes des unités de production à enquêter au sein de leurs ZD
respectives. Ils retranscrivent sur la première partie du questionnaire les renseignements concernant
ces unités de production et contenus dans les questionnaires de la phase 1.

L’ quipe de col ecte est compos e de 5 superviseurs et de 20 enqu teurs. Un superviseur dirige une
équipe de 4 enquêteurs et ces derniers travaillent par binôme pour minimiser les erreurs éventuelles
et raccourcir le temps de l’interview. Les enqu teurs travaillent par binôme compte tenu de la
complexité des calculs. Le rythme de travail exigé à chaque binôme est fixé à 4 unités de production
par jour
(soit 8 questionnaires par jour pour chaque groupe de 2 binômes). Des réunions
hebdomadaires sont organisées entre les superviseurs pour suivre l'état d'avancement des travaux,
résoudre ensemble les problèmes rencontrés par chaque groupe en vue d'harmoniser les solutions à
prendre. Les superviseurs effectuent des contre-enquêtes sur 2 unités de production prises au hasard
pour chaque binôme afin de s'assurer de la vraisemblance des renseignements contenus dans les
questionnaires. Les superviseurs vérifient manuellement les incohérences des données collectées.
Les questionnaires d ment remplis passent ensuite l’ tape de codification par les superviseurs. Ils
sont enfin rendus au responsable pour être saisis.


20

Les superviseurs ont les mêmes tâches que lors de la phase 1. Ils sont sélectionnés selon leurs
exp riences en mati re d’enqu te et leur niveau d’ tudes dans le domaine de l’ conomie. Une
formation théorique est organisée pour eux et qui est axée sur les points suivants :

 les concepts fondamentaux de la comptabilité nationale ;
 les objectifs et la m thodologie de l’enqu te 1-2-3 ;
 les nomenclatures et les concepts utilis s pour la phase 2 de l’enqu te 1-2-3 ;
 le mode de remplissage et de codification du questionnaire.

Les enquêteurs sont s lectionn s pour certains parmi les meil eurs de la premi re phase de l’enqu te
1-2-3. Les autres sont des nouveaux candidats proposés par les superviseurs. La formation des
enquêteurs est divisée en deux parties.

La première partie est une formation théorique sur :

 quelques concepts de la comptabilité nationale ;
 les objectifs et la m thodologie de l’enqu te 1-2-3 ;
 les concepts utilis s pour la phase 2 de l’enqu te 1-2-3 ;
 le mode de remplissage du questionnaire.

La deuxième partie est une formation pratique qui comprend les étapes suivantes :

 remplissage du questionnaire partir d’un cas fictif d’unit de production informelle ;
 remplissage du questionnaire partir d’une simulation d’enqu te dans laquel e les
superviseurs jouent le rôle d’un chef d’unit de production informelle ;
 remplissage des questionnaires partir des cas r els d’unit s de production informelles.

Un test écrit est organisé à la fin de la formation pour évaluer les connaissances transmises.

La phase 3 : Enquête sur la consommation des ménages

Pour cette phase, l’ quipe de terrain est compos e de 14 superviseurs et 56 enqu teurs5. La plupart
des enquêteurs et des superviseurs ont participé à la phase 1. Leur expérience ainsi que leur relation
avec les ménages contribueront à la réussite de l'enquête.

Schéma de collecte :

L'observation effectuée auprès des ménages ne porte pas sur une année entière, ce qui aurait été
l’id al, mais uniquement sur un mois (ce point constitue une faiblesse de la phase 3 qui ne permet pas
de mesurer la saisonnalité de la consommation). Cependant, la répartition uniforme des enquêtes au
cours du mois est assurée. Pour cela, le mois est subdivisé en deux périodes et l'échantillon est alors
réparti en deux vagues.

Chaque enquêteur doit suivre 18 ménages échantil on répartis entre ces deux vagues de 9 ménages
chacune. Chaque vague est suivie pendant 18 jours ; l’enqu teur a donc 36 jours de travail. En fait,
ces m nages sont r partis en 3 groupes de 3 m nages et l’enqu teur passe dans chaque ménage
tous les 3 jours.

Pour mener à bien l'ensemble du travail, l'enquêteur doit effectuer auprès de chaque ménage six
visites étalées sur toute la période d'enquête. La première visite a pour but de mobiliser le ménage, de
relever les informations sur les personnes présentes dans le ménage et de déposer les carnets de
d penses (ou carnets de compte) aupr s de chaque membre du m nage susceptible d’effectuer une
d pense. A partir de la deuxi me visite, l’agent enqu te collecte les informations sur les d penses
quotidiennes (des trois derniers jours) du m nage en utilisant les carnets de compte. L’enqu teur
vérifie en particulier la vraisemblance des dépenses et fait appel à la mémoire du titulaire du carnet
pour s’assurer qu’il n’a rien oubli . Toujours partir de la deuxi me visite, l’agent enqu teur
s’int resse certains modules sp cifiques en plus du relev des d penses quotidiennes. La derni re
visite sert boucler l'enqu te, et entre autres, obtenir toutes les informations qui n’auraient pas t

5 Dans le cas o l’enqu te se limiterait 576 m nages, on aurait 8 superviseurs et 32 enqu teurs.

21

obtenus lors des pr c dentes visites. La r partition du travail de l’agent enqu teur pour une vague est
consignée dans le tableau 2. On constate que si une vague courre sur 18 jours, le relevé des
dépenses quant à lui porte sur 15 jours effectifs.

D’un point de vue plus général, le fait de concentrer la collecte sur 18 jours ne permet pas de prendre
parfaitement en compte les problèmes de saisonnalité de la consommation. Cependant, un traitement
satisfaisant de cette question, par nature moins importante en ville qu’ la campagne, exige une
proc dure de collecte beaucoup plus lourde ( talement sur un an de l’enqu te), qui s’est montr e peu
efficace en Afrique (baisse sensible de qualit ). En revanche, l’utilisation de carnets de d penses
quotidiennes donne un avantage sérieux à la phase 3 par rapport aux enquêtes Budget
Consommation (EBC), de plus en plus r pandues sur le continent, qui en font l’ conomie et se
contentent de modules rétrospectifs, faisant appel à la mémoire des enquêtés, et donc relativement
peu fiables.

Le remplissage du questionnaire de la phase 3 appelle quelques précisions.

Pour la « composition du ménage , il s’agit de noter pour chaque personne ayant pass la nuit
précédente dans le ménage et devant normalement y passer la nuit suivante son statut par rapport à
la phase 1 :

 si elle est pr sente ou non chaque jour, pendant les quinze jours de l’enqu te ;
 si elle a reçu ou non un carnet de compte.

Les dépenses des ménages sont évaluées de deux façons :

 les dépenses quotidiennes pendant les quinze jours d'observations (Module 11) ;
 les dépenses rétrospectives sur six, douze ou vingt-quatre mois (Modules 12 à 23).

Les dépenses quotidiennes comprennent tous les biens et services consommés par le ménage. Ces
achats quotidiens sont tous notés dans le module 11 du questionnaire. Les biens et services
consommés peuvent être obtenus de trois façons. Ils peuvent être achetés, provenir d'une activité
économique du ménage (autoconsommation) ou alors avoir été offerts par un autre ménage (cadeaux
reçus en nature ou en espèce). Dans le module 11, pour des raisons pratiques, on consigne
également les cadeaux (en espèce et en nature) offerts par le ménage échantillon à un autre ménage.
Ces derniers seront plus tard exclus de l’estimation de la consommation finale, mais vont servir à
d’autres analyses.

Les dépenses rétrospectives sur 6 mois sont notées dans les modules 12, 13, 14, 15, 16 19 et 20 et
concernent les dépenses d'habillement, de logement, d'équipement et d'entretien de maison, de
santé, de transport, de restauration. Les dépenses de loisir (Module 17) portent sur 12 mois. De
même, les dépenses d'éducation (Module 18) portent sur 12 mois afin de couvrir les dépenses de la
dernière rentrée scolaire. Les impôts et taxes payés par les ménages au cours des 12 derniers mois
sont consignés dans un module additif (module 21). Les dépenses d'investissement sur le logement
sont consignées dans le module 22 et couvrent les 24 derniers mois.



22

Tableau 2 : R partition du travail de l’agent enqu teur pour une vague

1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
Visite 1:
A1
B1
C1















Module 10
A2
B2
C2
Carnets de compte A3
B3
C3
Visite 2:



A1
B1
C1












Module 11
A2
B2
C2
Modules 15 à 17
A3
B3
C3
Visite 3:






A1
B1
C1









Module 11
A2
B2
C2
Modules 18 à 20
A3
B3
C3
Visite 4:









A1
B1
C1






Module 11
A2
B2
C2
Modules 21 à 23
A3
B3
C3
Visite 5:












A1
B1
C1



Module 11
A2
B2
C2
Modules 24 et 25
A3
B3
C3
Visite 6:















A1
B1
C1
Module 11
A2
B2
C2
Récapitulation
A3
B3
C3
23



Il est important de souligner que dans tous ces modules rétrospectifs, on relève les dépenses des
m nages, les produits issus de l’autoconsommation, mais aussi les cadeaux en nature re us d’autres
m nages ou offerts d’autres m nages. Une variable du questionnaire intitulé « Lieu d’achat »
permettra plus tard d’isoler de mani re stricto-sensu les rubriques qui relèvent de la consommation
finale des ménages.

Les transferts monétaires sur les 6 derniers mois (cadeaux reçus ou offert en espèce à un autre
m nage, remboursement d’emprunt, etc.) sont consign s dans le module 23. Dans ce module, on
rel ve galement les rentr es exceptionnelles d’argent relatifs au gain des jeux de hasard (loterie,
PMU, etc.).

Le module 24 sert à col ecter des informations sur les différentes sortes de revenu des membres du
m nage : revenu d’activit , pension, bourse, revenu du patrimoine, etc. Sont aussi consign s dans ce
module des questions relatives à l'évolution du revenu, de la consommation et de l'épargne des
ménages. De même, les comportements des ménages face à une baisse ou une hausse de leur
revenu sont aussi enregistrés dans ce module, leur perception de l'inflation et leur décision d'achat
face à l'inflation.

Le carnet de compte

Pour col ecter les données, des carnets sont remis aux ménages. Ces derniers doivent y inscrire
pendant 15 jours tous les produits (biens ou services) qu'ils ont achetés ou autoconsommés et les
cadeaux reçus.

Pour tous les produits, le ménage doit noter dans ce carnet le montant de la dépense, la quantité
achetée, le prix unitaire, le lieu d'achat et la raison principale du choix de ce lieu d'achat, le pays
d'origine du produit et son état à l'achat (neuf ou usagé). Le lieu d'achat est particulièrement important
dans la mesure o l'on veut savoir si le m nage s’approvisionne dans le secteur informel ou dans le
secteur formel. Ainsi, une nomenclature des lieux d'achat a été élaborée dans cette optique (voir
questionnaire).

Au moins un carnet est déposé dans le ménage pour noter ses dépenses. L'enquêteur doit identifier
dès sa première visite, la personne la mieux renseignée sur les dépenses du ménage, donc apte à
répondre à toutes les questions posées. En général, il s'agit de la mère de famil e. Elle répondra pour
les dépenses les plus importantes réalisées dans le ménage. Cette personne, appelée "informateur
principal
", doit prendre en charge le carnet de compte déposé par l'enquêteur et le remplir tous les
jours pendant la période d'enquête. D'autres carnets sont distribués aux autres membres du ménage
susceptibles d'effectuer des dépenses qui ne seront pas consignées dans le celui tenu par
l'informateur principal.

Les nomenclatures utilisées

Pour cette enquête, on utilise une adaptation de la nomenclature de consommation des pays de
l’UEMOA (NCOA), elle-m me adapt e de a COICOP. Cela a le m rite de l’harmonisation et permettra
en outre la comparaison avec les enquêtes sur les dépenses des ménages dans les capitales de
l’UEMOA r alis es en 1996. Cette nomenclature de consommation est décrite de manière plus
détaillée par ail eurs (voir document 5).

5. EXPLOITATION DES DONNEES

5.1. Généralités

Dans une multitude d'enquêtes auprès des ménages, l'exploitation des données s'avère être un goulot
d'étranglement. Les retards pris à ce stade de l'opération ont pour conséquence la publication tardive
des résultats et le désintérêt du maître d'ouvrage qui n'en voit plus l'utilité. Par ail eurs, il arrive
souvent que des fichiers que l'on veut reexploiter plusieurs années après l'enquête recèlent encore
des incohérences graves.

24


Pour r ussir cette enqu te, il est important d’appr ter les masques de saisie avant le d but des
opérations de terrain. De même, des spécifications de contrôle (intra module et inter modules) de
données écrits sous forme de pseudo-codes, et donc facilement programmables doivent être
apprêtées.

Après les opérations de saisie et avant même la phase d'apurement, un premier test sur la qualité des
données est nécessaire. Pour ce faire, on commence par réaliser des tris à plat sur les variables les
plus importantes (sexe, âge, instruction, activité, région, tail e des ménages, etc.) et on compare les
totaux et les moyennes par rapport aux réalités connues (tests de vraisemblance) ; on peut utiliser les
résultats du dernier recensement de la population ou de toute autre enquête récente. Par exemple si
le dernier recensement de la population donne un taux d’activit de 50% et que l’enqu te donne 30%,
il faut se poser les questions. On peut ainsi être amené à rejeter un lot de questionnaires avant même
la phase d'apurement.

Apr s les tests pr c dents, on ex cute les programmes d’apurement et au vu des r sultats, on rentre
sur les questionnaires pour procéder à des corrections manuel es. On peut alors réaliser de nouveau
les tris à plat sur les mêmes variables que précédemment et comparer les structures des données
brutes et cel es des données corrigées.

Certaines variables tel que le revenu doivent tre redress es apr s les corrections l’aide d’une
procédure unique applicable à tout le monde.

Un autre aspect important est de prévoir les algorithmes de calcul des principaux indicateurs, agrégats
et autres variables importantes pour que toutes les personnes ayant à analyser les données travaillent
sur les mêmes bases.

5.2. La saisie des données

La saisie des données est réalisée sous CSPro. Un programme de saisie sous CSPro est composé de
trois fichiers : un dictionnaire de données avec comme extension « dcf », le masque proprement dit
avec comme extension « fmf et l’application qui sous-tend le masque de saisie où sont en fait
programmés les tests de cohérence, cette application a comme extension « apl ». La saisie sous
CsPro peut se dérouler en deux étapes : l’ tape de saisie proprement dit et l’ tape de modification
ventuelle d’informations pr alablement saisies.

Le programme de saisie de la phase 1 s’intitule PARSTA1M.xxx, xxx tant l’une des extensions
précédentes. Il permet de saisir les informations des fiches ménage et individu. Le programme est
convivial dans la mesure o il est dessin presqu’ l’image du questionnaire. Le seul cas important o
ce masque n’est pas l’image du questionnaire est celui de la fiche m nage, le masque tant la
version transpos e du questionnaire. C’est dire que, contrairement au questionnaire ménage où les
individus sont en colonne et les variables en ligne, dans le masque de saisie, les individus sont en
ligne et les variables en colonne.

Ce programme de saisie est composé de la partie « Identifiant », la partie « Habitat et équipement du
ménage », la partie « Caractéristiques socio-démographiques » et la partie « fiche emploi ». Lors de la
saisie, on passe en g n ral d’une variable la suivante l’aide de la touche Entrée et d’une partie
du masque à la suivante à l’aide de la touche Pg down ».

Pour ne pas alourdir la saisie, tous les contrôles ne sont pas programmés. Trois types de contrôles le
sont en fait : le domaine de d finition de chaque variable (tests d’amplitude), les sauts du
questionnaire et quelques tests logiques seulement.

Le programme de saisie de la phase 2 s’intitule PARSTA2.xxx. Tout comme celui de la phase 1, le
masque de saisie de cette phase est dessin l’image du questionnaire. Ainsi, tous les tableaux
figurant dans le questionnaire apparaissent l’identique dans le masque de saisie. Les tests
d’amplitude et les sauts du questionnaire sont programm s pendant la saisie ainsi que d’autres
contrôles mineurs.

Le masque de saisie de la phase 3 est en cours de pr paration. Il est fait l’image des deux

25

précédents.

Dans les trois cas, la majorit des contrôles sont r alis s apr s la saisie, lors de l’apurement des
données.

5.3. L'apurement des données

Deux possibilit s s’offrent au statisticien qui travail e sur l’apurement des donn es d’une enquête : le
contrôle avec corrections automatiques et le contrôle avec corrections manuelles. Dans le premier
cas, en plus des tests effectuer, on pr voit galement des proc dures d’imputation automatique.
Ces proc dures d’imputation peuvent d riv es de modèles économétriques plus ou moins complexes
qui demandent en plus une très bonne connaissance des caractéristiques de la population étudiée.
Dans le second, on recherche simplement les erreurs et la plus grande partie des corrections sont
faites manuellement avec des retours aux questionnaires. La première approche est en général
utilis e lors des recensements (nombre tr s important d’individus et petit nombre de variables) ; la
seconde est pr f r e pour les enqu tes (nombre r duit d’individus et tr s grand nombre de
variables) ; ce dernier choix est opéré dans le cadre de cette opération.

L’apurement des donn es se d roule en trois tapes. La premi re tape consiste concevoir, sous
forme de pseudo-codes, les contrôles à effectuer. Cette phase est achevée. Trois documents sont
produits, un pour chacune des phases de l’enqu te. Les contrôles qui y figurent sont r aliser de
manière exhaustive, même ceux déjà programmés pendant la saisie des données.

La deuxi me tape de l’apurement des donn es est cel e de la programmation. Cette programmation
est r alis e l’aide d’un logiciel statistique, de pr f rence celui qui est maîtris par les informaticiens
de l’INS. Dans la gamme des logiciels, SPSS et STATA sont fournis aux INS dans le cadre de ce
projet et peuvent tre utilis s. Mais les INS qui maîtrisent d’autres logiciels : ARIEL, SAS, etc. peuvent
op rer un choix diff rent. CSPro produit pour chacune des phases de l’enqu te un fichier sous format
ASCII. La structure de fichier est en général complexe et il ne peut pas être directement traité dans un
des logiciels pr c dents. Pour prendre l’exemple de la phase 1, le fichier a deux types
d’enregistrements, d’une part les variables socio-d mographiques et d’autre part, les variables
relatives l’activit des membres du ménage. Les variables au niveau du ménage (habitat,
équipement) figurent pour chaque personne sur le même enregistrement que les variables socio-
d mographiques. Ce fichier demande donc quelques petites manipulations avant d’ tre accessible
un logiciel comme SPSS. L’exercice pr alable l’apurement des donn es consiste r aliser ces
manipulations ( clatement de fichiers, mise en ‫uvre d’une proc dure de lecture complexe, etc.). Il
s’agit de cr er un fichier plat ou un fichier rectangle permettant de retrouver facilement toutes les
unités statistiques (personne pour la phase 1, UPI pour la phase 2 et ménage pour la phase 3). Cet
aspect du probl me doit tre pris en compte avant l’ tape de la programmation. Dans le cas particulier
de la phase 2, on peut constituer deux fichiers : un pour les UPI et un pour les employés de ces UPI.

La derni re tape consiste l’apurement proprement dit ; il s’agit de d tecter les erreurs l’aide des
programmes précédents et à procéder aux corrections appropriées.

Comme il a t dit pr c demment, l’avantage de disposer des programmes d’apurement avant le
début des opérations de collecte permet de procéder à la détection des erreurs alors que la collecte
est en cours. Les retours de terrain sont alors possible, ce qui améliore nettement la qualité des
informations collectées.

6. ANALYSE DES RESULTATS

6.1. Axes nationaux

L'analyse ponctuel e des résultats de la phase 1 permettra une présentation de l'activité, de l'emploi et
du chômage en milieu urbain à travers un double objectif : l’analyse du fonctionnement du march du
travail et le suivi des conditions d'activité des ménages.

26


Les thèmes exploités seront les suivants :

1. La situation socio-démographique
 La population par âge
 La dynamique migratoire
 La scolarisation
 Composition des ménages
2. L'Activité
 Les taux d'activité
 Les Inactifs
3. Le chômage
 Taux de chômage et profil des chômeurs
 Caractéristiques et durée du chômage
 La recherche d'emploi : modes de recherche, emplois recherchés et prétentions salariales
4. Structure et dynamique des emplois
 Répartition par secteur
 Taux de salarisation
 Le secteur privé informel
 La main d'‫uvre du secteur informel
 Dynamique des emplois
 Pluri-activité
5. Revenus du travail et conditions d'activité
 Revenu dans l'emploi principal
 Durée du travail
 Les travail eurs indépendants
6. Insertion des ménages sur le marché du travail
 Typologie des ménages

La Phase 2 autorisera une description plus fine de l'activité informel e

1. Conditions d'activité du secteur informel
 Répartition par activité
 Condition d'exercice
 Démographie des unités de production
2. Main d'‫uvre et emploi dans le secteur informel
 Types d'unité de production et types d'emploi
 Législation et protection de l'emploi informel
 Temps de travail et rémunération
 Caractéristiques socio-démographiques des actifs
 Dynamique de création d'emplois
3. Capital, investissement et financement
 Financement du capital
 Investissement
 Emprunt
4. Production insertion et concurrence
 Poids du secteur informel
 Structures de production et de coûts
 Performances économiques
 Saisonnalité des activités
 Insertion du secteur informel dans le secteur productif
 Concurrence et formation des prix
5. Le secteur informel et l'Etat
 Secteur informel et registres administratifs
 Les raisons du non enregistrement
 Fiscalité du secteur informel
6. Problèmes et perspectives
 Débouché de la production

27

 Aides souhaitées
 Perspectives

La phase 3 axée sur la consommation des ménages permettra tout à la fois une analyse du partage
de la consommation et une approche de la pauvreté urbaine.

1.Typologie affinée des ménages
2.Consommation des ménages
3.Lieux d'achat et choix des lieux d'achat
4. Perspectives de consommation
5. Transferts monétaires

6.2. Axes spatiaux

L'utilisation de méthodes communes (concepts, nomenclatures et questionnaires) permettra, à partir
des résultats de chaque phase d'enquête, des comparaisons inter-pays de l'emploi, de la
consommation et de la part de l'informel dans les économies nationales. Les comparaisons porteront
en priorité sur les données directement issues des exploitations nationales :

1. Comparaisons socio-démographiques
2. Structures de l’activit , des emplois et du chômage
3. Structure des revenus
4. Part et structure de l'économie informelle
5. Stratégie des Etats et secteur informel
6. Niveau et structure de la consommation des ménages

La mise en commun de ces résultats permettra par ail eurs de proposer une méthodologie commune
d'intégration du secteur informel dans les comptes nationaux.

6.3. Axe temporel

La mise en relation, par un échantillonnage ad hoc avec les enquêtes consommation menées en 1996
au sein de l'UEMOA, permettra d'une part d'identifier des trajectoires d'emploi, d'autre part de mesurer
les évolutions de niveau de vie et de structure d'emplois en milieu urbain :

 Dynamique des activités
Tableau 1. : Evolution des taux d'activité par âge

 Evolution du chômage
Tableau 2. : Dynamique du chômage

 Dynamique des emplois
Tableau 4. : Evolution de la structure des emplois par secteur institutionnel

 Evolutions de la consommation des ménages
Tableau 6. : Evolution de la consommation des ménages par secteur institutionnel entre 1996 et 2001

6.4. Axe spatio-temporel temporel d’analyse de la pauvreté

1. Approche commune de d termination d’un seuil de pauvret mon taire
2. Pauvreté monétaire et caractéristiques socio-démographiques
3. Pauvreté monétaire et marché du travail
4. Evolution de la pauvreté monétaire de 1996-2001
5. Pauvreté monétaire et pauvreté non-monétaire

28


7. COORDINATION DES TRAVAUX

Le suivi des travaux est partagé entre AFRISTAT qui appuiera l'enquête dans cinq pays et DIAL qui le
fera dans deux pays. Toutefois, la coordination est assurée conjointement pour chaque pays par un
représentant d'AFRISTAT et un représentant de DIAL qui assureront leur information réciproque sur
les problèmes spécifiques et les solutions retenues.

L’expert (d'AFRISTAT ou de DIAL) qui appuie le pays sur le plan technique r alise des missions de
courte durée. Chaque mission fait l'objet d'un rapport qui précise l'état d'avancement des travaux.
Cette manière d'approcher le problème permet éventuellement à un autre expert de prendre le relais
si pour des raisons quelconques, la personne en charge du pays n'est pas disponible. En outre,
certaines missions (notamment deux sur les six) ont un contenu informatique important ; elles seront
réalisées par un statisticien-informaticien d'AFRISTAT ou de DIAL.

Au niveau national, les travaux sont r alis s sous la responsabilit du Directeur G n ral de l’INS. Ce
dernier met en place une équipe technique. Le projet prévoit un Coordonnateur technique, un
statisticien ayant déjà une certaine expérience dans le domaine des enquêtes auprès des ménages.
Cette personne assure directement la gestion technique et administrative de l’enqu te. Le projet
prévoit également un adjoint au coordonnateur technique qui pourrait soit venir de l’INS, soit tre
recruté pour une période de 12 mois (sans phase trois) ou de 18 mois (avec phase 3).

Les opérations devant être absolument achevées sur 21 mois, la stratégie adoptée est de scinder les
pays en deux groupes, un premier groupe de quatre pays (Bénin, Burkina, Mali, Togo) et un second
groupe de trois pays (Côte d’Ivoire, Niger, S n gal). DIAL a la responsabilit de suivre un pays dans
chacune des deux vagues.

Le calendrier prévoit un séminaire de validation méthodologique qui devrait se tenir au courant du
mois de juin 2001. Mais avant même la tenue de ce séminaire, les documents méthodologiques sont
envoy s aux INS d s le mois d’avril. Pour ce qui est de des pays de la premi re vague, ils devront
travailler sur les documents techniques dès le mois de mai 2001. Les travaux de dénombrement sont
prévus entre le mi-août et la mi-septembre et la collecte de la première phase devrait se dérouler
entre la mi-septembre 2001 et la mi-octobre. Les travaux de collecte de la deuxième phase devront se
dérouler entre la mi-novembre et la mi-décembre. Entre les deux opérations de collecte, la saisie de la
premi re phase devrait avoir suffisamment avanc pour permettre le tirage de l’ chantillon des phases
2 et 3. Cependant, l’essentiel des travaux d’apurement des donn es et d’analyse sont concentr es
après les travaux de terrain des phases 2 et 3.

Pour les pays de la seconde vague, les travaux de dénombrement sont prévus pour le mois de
décembre 2001. La col ecte se déroulerait alors entre janvier et avril 2002. Ces pays disposeront à
partir de ce moment de quatre mois pour boucler l’ensemble des travaux restants ; le calendrier
détaillé figure dans les deux pages suivantes.


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CALENDRIER INDICATIF DES ACTIVITES POUR LES PAYS DE LA PREMIERE VAGUE
mois
mois
mois
mois
mois
mois
mois
mois
mois
mois
mois
mois
mois
mois
mois
mois
mois
mois
mois
mois
mois
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
Elaboration méthodologie
Adaptation des documents
Plan de sondage
Séminaire méthodologie
M. Méthodologie
Dénombrement
M. lancement enquête
Formation contrôleurs(P1)
Formation enquêteurs (P1)
Col ecte P1
Saisie et apurement P1
M. évaluation1 lancement2
Formation des enquêteurs
Col ecte P2 et P3
Saisie et apurement P2
M. apurement et analyse
Analyse P1
Saisie et apurement P3
Analyse P2
M. apurement et analyse
Analyse P3
Publication

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CALENDRIER DES ACTIVITES POUR LES PAYS DE LA SECONDE VAGUE
Avril
Mai
Juin
Juil et
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
Janvier
Fév.
Mars
Avril
Mai
Juin
Juil et
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
2001
2001
2001
2001
2001
2001
2001
2001
2001
2002
2002
2002
2002
2002
2002
2002
2002
2002
2002
2002
2002
Mise en place de l'équipe
Adaptation des documents
Plan de sondage
Séminaire méthodologie
M. Méthodologie
Dénombrement
M. lancement enquête
Formation contrôleurs(P1)
Formation enquêteurs (P1)
Col ecte P1
Saisie et apurement P1
M. évaluation1 lancement2
Formation des enquêteurs
Col ecte P2 et P3
Saisie et apurement P2
M. apurement et analyse
Analyse P1
Saisie et apurement P3
Analyse P2
M. apurement et analyse
Analyse P3

31


ANNEXES: PERFORMANCES DES ENQUËTES REALISEES A MADAGASCAR

Tableau A1 : Quelques indicateurs de performance de la phase 1 de l'enquête 1-2-3 à
Madagascar1995-1998

1995
1996
1997
1998
A répondu lui-même
67%
91%
90%
83%
- Si non, chef/conjoint
Nd.
87%
87%
87%
Qualité de l’interview : 64%
54%
66%
64%
bonne
Qualité de l’interview :
35%
43%
33%
34%
moyenne
Qualité de l’interview :
1%
3%
1%
2%
mauvaise
Durée

moyenne
de 13’28
13’30
18’50
13’50
l’interview
Coût

unitaire
par 30
34
33
35
ménage (en FF)
Sources
: Enquêtes-emploi 1995-1998, MADIO. Les coûts comprennent l'ensemble des opérations
depuis le dénombrement jusqu'à la publication des résultats.


Tableau A2 : Quelques caractéristiques de la phase 2 de l'enquête 1-2-3 à Madagascar en 1995 et-
1998

1995
1998
Nombre de ménages enquêtés
400
562
Taux de remplacement
16%
24%
Equipe de collecte
29
39
Coût unitaire par ménage (en FF) 76 FF
108 FF
Sources : Enquêtes 1-2-3, phases 3, 1995, 1998, calculs MADIO. Les coûts comprennent l'ensemble
des opérations depuis le dénombrement jusqu'à la publication des résultats.


Tableau A3 : Quelques indicateurs de performance de la phase 2 de l'enquête 1-2-3 à Madagascar en
1995 et-1998

1995
1998
Taux de déperdition
8,4%
8,6%
Qualité de l’interview : bonne
49%
56%
Qualité de l’interview : moyenne
46%
40%
Qualité de l’interview : mauvaise
5%
4%
Durée moyenne de l’interview
1h09
1h11
Coût unitaire par UPI (en FF)
39
56
Sources : Enquêtes 1-2-3, phase 2, 1995, 1998, calculs MADIO. Taux de déperdition = (Nombre de
non-réponses dues au déménagement/disparition du chef ou au changement/cessation d’activit /
Tail e de l’ chantil on initial) * 100. Les coûts comprennent l'ensemble des opérations depuis le
dénombrement jusqu'à la publication des résultats.


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