:: Statistiques

EMOP RAPPORT D’ANALYSE PREMIER PASSAGE 2019

REPUBLIQUE DU MALI
***************
Un Peuple-Un But-Une foi
***************
INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE (INSTAT)

ENQUETE MODULAIRE ET PERMANENTE
AUPRES DES MENAGES
(EMOP)
Novembre 2019

RAPPORT D’ANALYSE
PREMIER PASSAGE 2019

1

Tableau des indicateurs socioéconomiques *

EMEP 2001 ELIM 2003
ELIM 2006
MICS/ELIM 2010 EMOP 2011 EMOP 2013
EMOP 2014 EMOP 2015 EMOP 2016
EMOP 2017
EMOP 2018 EMOP 2019
Démographique
Population totale (en millions)
10,2
11,0
12,3
14,5
15,8
16,8
17,3
17,7
18,3
18,8
19,3
19,97
Population urbaine (%)
26,2
30,2
24,6
22,0
22,4
26,4
24,5
24,6
25,4
25,2
26,0
26,0
Population féminine (%)
50,7
50,6
50,1
51,4
50,5
50,8
50,4
50,3
49,9
49,9
50,4
49,6
Population âgée de -15 ans (%)
45,9
47,2
47,9
48,8
46,2
48,7
48,8
48,8
49,8
48,8
48,8
48,6
Population âgée de 7-12 ans (%)
17,4
17,7
18,3
17,9
16,8
17,6
17,1
17,1
17,9
17,7
18,1
17,8
Taille moyenne des ménages
9,4
9,0
8,5
9,5
10,6
10,7
8,4
8,2
7,8
7,8
8,4
7,9
Education et Alphabétisation
Taux brut de scolarisation (%) au
primaire I
45,1
66,8
74,4
75,4
79,8
74,0
72,3
74,1
77,1
76,1
74,6
72,2
Filles (%)
39,4
60,1
69,5
71,5
77,0
71,4
70,4
71,1
75,0
74,8
73,4
70,5
Garçons (%)
50,2
73,1
79,0
79,1
82,3
76,3
74,1
76,8
78,8
77,2
75,7
73,8
Taux net de scolarisation (%) au
primaire I
31,3
48,0
55,2
54,3
57,5
54,0
55,4
57,3
60,2
60,9
57,7
58,6
Filles (%)
27,5
44,3
52,4
51,8
55,2
52,7
53,6
55,2
58,9
60,4
57,5
57,8
Garçons (%)
34,8
51,3
57,8
56,7
59,5
55,1
57,0
59,2
61,4
61,4
57,9
59,4
Taux brut de scolarisation (%) au
primaire II
20,1
32,0
36,9
46,7
56,7
49,1
52,8
55,4
53,9
54,6
53,9
52,8
Filles (%)
14,0
27,7
30,7
39,1
48,7
43,6
47,5
49,8
53,2
55,3
53,7
53,7
Garçons (%)
26,1
36,0
42,2
54,7
65,2
54,2
57,5
60,3
54,6
53,9
54,0
52,1
Taux net de scolarisation (%) au
primaire II
7,9
14,2
16,5
22,8
26,3
23,2
28,0
31,1
31,9
29,5
27,6
32,9
Filles (%)
6,6
13,1
13,7
20,4
23,4
20,6
25,5
28,3
32,3
30,7
27,9
32,6
Garçons (%)
9,1
15,1
18,9
25,4
29,4
25,6
30,2
33,5
31,5
28,4
27,3
33,1
Population de 6 ans ou plus sans
instruction (%)
79,4
72,4
…
…
58,0
62,5
62,7
61,5
62,0
62,0
60,2
61,1
Taux d'alphabétisation des 15 ans et
plus (%)
21,3
24,0
26,2
29,4
33,4
35,2
31,0
33,1
31,0
34,3
35,5
33,8
Femmes (%)
12,7
15,9
18,2
18,8
24,6
24,1
21,5
22,2
21,6
24,6
25,7
24,5
Hommes (%)
30,7
32,7
34,9
41,6
43,1
47,5
41,5
45,1
41,4
44,8
46,2
43,9
Emploi
Taux de chômage (%) des 15-64 ans
…
…
…
…
10,5
10,8
10,3
10,6
10,6
9,3
8,4
5,4
Milieu Urbain (%)
…
…
…
…
15,5
12,3
13,5
13,2
13,0
11,4
12,2
8,7

EMEP 2001 ELIM 2003
ELIM 2006
MICS/ELIM 2010 EMOP 2011 EMOP 2013
EMOP 2014 EMOP 2015 EMOP 2016
EMOP 2017
EMOP 2018 EMOP 2019
Milieu Rural (%)
…
…
…
…
9,1
10,3
9,3
9,4
9,8
8,6
7,1
4,3
Femmes (%)
…
…
…
…
15,9
15,1
15,8
13,6
12,1
10,6
9,7
6,1
Hommes (%)
…
…
…
…
5,3
7,2
5,4
7,5
9,4
8,3
7,5
4,9
Population de 15 ans ou plus occupée
(%)
59,8
55,7
69,8
…
68,9
64,4
65,2
64,9
64,8
61,6
54,0
65,1
Utilisation de l’eau potable
Ménages qui consomment de l'eau
potable (%)
75,5
68
78,4
72,4
80,9
78,9
78,7
82,0
79,7
83,7
81,0
68,5
Milieu urbain
93,3
89
95,7
93,9
91,1
97,1
96,3
96,1
95,5
95,5
96,4
70,9
Milieu rural
67,9
59
71,6
60,6
77,5
70,1
71,8
76,6
73,4
79,0
74,2
67,6
Statut socio-économique
Ménages urbains propriétaires ou
copropriétaires (%)
53,6
87,3
80,6
..
73,2
52,9
51,9
53,3
52,1
53,5
55,3
59,9
Ménages disposant de l'électricité (%)
9,2
13,0
20,1
23,6
33,1
24,5
22,9
23,4
24,0
27,0
29,1
22,8
Ménages disposant de toilettes avec
chasse eau (%)
11,8
8,0
9,7
5,4
5,1
3,7
5,0
4,2
3,6
6,1
6,4
3,9
Ménages possédant un téléviseur (%)
14,1
20,8
21,5
28,0
36,4
32,4
31,9
32,2
33,6
36,1
39,9
41,9
Ménages possédant un téléphone
…
…
mobile (%)
22,5
65,3
66,8
84,3
83,6
82,7
82,9
83,6
89,8
83,7
Ménages possédant une moto (%)
16,9
23,6
32,0
40,5
47,6
49,5
47,9
52,1
54,4
57,9
59,5
62,6
Ménages possédant une voiture (%)
3,4
4,3
3,3
4,9
8,0
4,1
3,5
4,8
4,9
5,7
6,3
7,5

*… : indicateur non publi dans l’enqu te.
3

SIGLES ET ABREVIATIONS

AMADER
Agence Malienne pour le D veloppement de l’Energie Rurale
Asdi
Agence suédoise de coopération internationale au développement
CSCRP
Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté
CREDD
Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable
EMEP
Enqu te Malienne d’Evaluation de la Pauvret
ELIM
Enquête Légère Intégrée auprès des Ménages
EDM
Energie du Mali
EMOP
Enquête Modulaire et Permanente auprès des ménages
FAO
Organisation Mondiale pour l’Alimentation et l’Agriculture
GIE
Groupement d’Int r t Economique
INSTAT
Institut National de la Statistique
MICS ELIM Enquête à Indicateurs Multiples et de Dépenses des Ménages
ODD
Objectifs du Développement Durable
OMD
Objectifs du Millénaire pour le Développement
RGPH
Recensement G n ral de la Population et de l’Habitat
SCB
Statistiska Centralbyran (Bureau Central de Statistique/Suède)
SDS
Schéma Directeur de la Statistique
TBS
Taux Brut de Scolarisation
TNS
Taux Net de Scolarisation

6

AVANT PROPOS
L’Institut National de la Statistique, avec l’appui de la Su de, a mis en place un système d’enquête
modulaire et permanente auprès des ménages (EMOP) qui a pour entre autres objectifs de fournir, à
bonne date, les indicateurs permettant de suivre régulièrement les conditions de vie de la population.

La présente édition est la huitième d’une s rie dont la première génération a démarré en avril 2011.
Après un répit en 2012 dû aux évènements liés à la crise sécuritaire et institutionnelle, la série a repris
en 2013. L’enqu te est r alis e en quatre passages et chaque passage couvre trois mois de collecte. Le
premier passage débute en avril et prend fin en juin. Depuis Avril 2013, pour des raisons de sécurité, la
r gion de Kidal n’était pas enquêtée, elle a t nouveau int gr e dans l’enqu te cette année.

Je me félicite de la publication, du rapport du premier passage de 2019 qui vient rallonger la série des
informations disponibles. L’Institut National de la Statistique compte sur vos observations et suggestions
afin d’am liorer les diff rentes publications pour la satisfaction des utilisateurs.
Je vous remercie et vous souhaite bonne exploitation.

DIRECTEUR GENERAL

Dr Arouna SOUGANE
Chevalier de l’Ordre National

9

RESUME EXECUTIF

• L’Enqu te Modulaire et Permanente aupr s des m nages (EMOP), est un dispositif permanent
de collecte mis en place par l’INSTAT pour r pondre aux besoins de suivi-évaluation du Cadre
Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté devenu en 2016 le Cadre
stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD 2016-2018)
ainsi que des programmes sectoriels mis en uvre par le Mali.
• Spécifiquement, les thèmes abord s par l’EMOP portent sur les caract ristiques
sociod mographiques de la population, l’ ducation, la sant , l’emploi, le logement, la s curit
alimentaire et les dépenses de consommation des ménages.
• Au total, 6669 ménages ont été enquêtés lors de ce passage (sur 7398 ménages échantillonnés).
La collecte des données a été réalisée du 1er avril au 30 juin 2019. Les résultats sont
représentatifs au niveau des régions enquêtées, et selon le milieu de résidence (urbain et rural).
L’exploitation des donn es issues de cette phase a abouti aux résultats suivants :

a) Caractéristiques sociodémographiques de la population

• La population du Mali est estimée à dix-neuf millions neuf cent soixante-treize milles (19 973 000)
habitants en 2019 dont 74,0 % vivent en milieu rural.
• Avec 48,6 % de personnes âgées de moins de 15 ans, le Mali se caractérise par une population
jeune. La population comprend 49,6 % de femmes.
• Sikasso est la région la plus peuplée, avec 18,1 % de la population totale. Kidal est la région la
moins peuplée avec 0,5 % de la population.
• La taille moyenne des ménages est de 7,9 personnes. Le mariage constitue le régime
matrimonial dominant des personnes de 12 ans ou plus, 62,7 % d’entre eux sont mari s.

b) Education

• En moyenne, six personnes sur dix (61,1 %) sont sans niveau d’instruction au nombre desquelles
il y a 56,6 % d’hommes et 65,6 % de femmes. Seulement 1,3 % de la population a atteint un
niveau d’ tudes sup rieures.
• Le taux brut de scolarisation au premier cycle de l’enseignement fondamental est estimé à
72,2 %. Les garçons sont plus scolarisés que les filles (73,8 % contre 70,5 %). Mopti est la région
la moins scolarisée avec 50,5 % de TBS.
• Le taux brut de scolarisation au second cycle de l’enseignement fondamental s’ l ve 52,8 %.
Les garçons sont moins scolarisés que les filles (52,1 % contre 53,7 %). Le taux brut le plus faible
au second cycle a été enregistré à Kayes soit 39,1 %.
• Au premier cycle du fondamental, l’abandon volontaire avec 29,0 % de cas constitue la principale
raison pour laquelle les l ves abandonnent l’ cole, suivi de la crise sécuritaire (18,0 %) et du
manque de moyen avec 10,8 %.
• Au second cycle du fondamental, l’abandon volontaire avec 61,0 % de cas constitue la principale
raison pour laquelle les élèves abandonnent l’ cole, suivi par l’ chec scolaire avec 15,7 %.
10

• Le taux d’alphab tisation des adultes g s de 15 ans ou plus est estim 33,8 % en 2019. Il est
plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural (58,8 % contre 23,9 %).

c) Santé

• Dans l’ensemble, 24,1 % de la population souffrait d’une maladie ou avait t victime d’une
blessure au cours des trois derniers mois ayant pr c d l’enqu te. Le paludisme ou la fi vre
constituait la principale pathologie dont souffrait la population malienne avec 14,0 %.

d) Emploi

• Dans l’ensemble du pays, entre avril et juin 2019, le taux d’activit des personnes g s de 15
ans ou plus est de 68,9 %. Les femmes sont moins actives que les hommes (56,6 % contre 82,2
% respectivement).
• Au niveau national, sur la période de collecte, le chômage frappe 5,4 % de la population en âge
de travailler (15 ans ou plus). Les femmes sont plus touchées par le phénomène que les hommes
(6,1 % contre 4,9 % respectivement).

e) Cadre de vie

• Dans l'ensemble 10,4 % des ménages vivent en location.
• Dans l’ensemble, 67,2 % des m nages ont acc s l’ lectricit (EDM, panneaux solaires et
groupes électrogènes), soit 84,3 % en milieu urbain et 60,4 % en milieu rural.
• Près de sept ménages sur dix (68,3 %) au Mali ont acc s l’eau potable. La grande majorit
(70,1 %) des ménages urbains utilise l’eau potable contre 67,6 % pour les ménages ruraux.
• Seulement 3,9 % des m nages utilisent des installations sanitaires avec chasse d’eau.
• Seuls 23,9 % des ménages utilisent des lieux indiqu s pour l’ vacuation des ordures ménagères.
• Sur l’ensemble du pays, un peu plus d’un ménage sur deux (52,0 %) se débarrassent des eaux
usées par épandage dans la rue.
• Très peu de ménages ont un ordinateur (4,4 %) tandis que 83,7 % des m nages disposent d’au
moins un téléphone mobile.

f) Sécurité alimentaire et dépenses de consommation

• Dans l’ensemble, 30,6 % des ménages ont déclaré avoir eu des difficultés pour se nourrir au
cours des 12 derniers mois ayant précédé l’enqu ter.
• Les dépenses de consommation des ménages sur la période (avril juin 2019), sont estimées à
un peu plus de 1278 milliards FCFA.
• Les produits de consommation des ménages sont dans 83,2 % de cas acquis par achat.

11

INTRODUCTION

L’enqu te Modulaire et Permanente aupr s des m nages de 2019 est la huitième dition d’une s rie
d’enqu tes ayant pour objectifs de fournir les informations n cessaires au suivi et l’ valuation du Cadre
Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP), devenu en 2016 le Cadre
stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD 2016-2018). La première
série a été réalisée en 2011.
L’ dition de 2019 est réalisée sur un échantillon estimé à 6669 ménages répartis entre les régions de
Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal et le district de Bamako.
Le présent rapport qui fait état des résultats du premier passage est articulé autour de six chapitres. Le
premier d crit la m thodologie de collecte, de traitement et d’analyse des donn es. Les autres chapitres
sont relatifs l’analyse descriptive des r sultats.

12

1. METHODOLOGIE
1.1. Méthode et outils de collecte

L’EMOP est une enquête par sondage stratifiée à deux degrés à allocation proportionnelle au premier
degré. L'ensemble des régions et la ville de Bamako constituent les domaines d’ tudes.
Les r sultats de l’enqu te sont significatifs au niveau national, dans chacune des r gions enquêtées et
le district de Bamako et selon le milieu de résidence (urbain et rural).
Le questionnaire qui a servi à collecter les informations est structuré autour des modules suivants :

• Section 1 : elle se rapporte aux caractéristiques des ménages, fournit les informations sur l'âge
et le sexe des membres, leur lien avec le chef de ménage, l'état matrimonial, le statut migratoire;
• Section 2 : elle porte sur l'éducation des membres du ménage et l’alphab tisation ;
• Section 3 : elle renseigne sur la santé des membres du ménage ; les questions sont posées sur
la prévalence de certaines maladies ;
• Section 4 : elle est relative à l'emploi ; elle permet de calculer les indicateurs tels que les taux de
chômage et d’activit et d’inactivit , etc. ;
• Section 5 : elle renseigne sur les caractéristiques du logement tels que le type de logement, le
nombre de pièces, la nature du toit, le type d'aisance et les biens possédés par le ménage ;
• Section 6 : elle renseigne sur les difficultés éprouvées par les ménages pour se nourrir ;
• Section 7 : elle mesure les dépenses de consommation des ménages.

1.2. Organisation des travaux de terrain et personnel de l’enqu te

Pour un suivi régulier et un contrôle efficace des travaux de terrain, trois (3) agents enquêteurs sont
plac s sous la responsabilit directe d’un (1) contrôleur. Ils forment une équipe. Tous les membres de
l'équipe évoluent ensemble dans toutes les grappes qui leur sont préalablement affectées. Chaque agent
de l'équipe est muni d'un ordinateur "Tablette" pour accomplir la mission qui leur est confiée. Une
application de l'enquêteur et une application du contrôleur sont conçues à cet effet. Le contrôleur a
principalement pour rôles de suivre le dénombrement et de tirer les ménages de la grappe. Il affecte
également les ménages à ses enquêteurs, contrôle les données, les rassemble et les envoie au
superviseur. Il fait toutes ces opérations à partir de sa tablette. La mission des enquêteurs est
d'administrer le questionnaire aux enquêtés.
Au niveau régional, la coordination de l’op ration est confi e au Directeur R gional de la Planification, de
la Statistique et de l’Informatique, de l’Am nagement du Territoire et de la Population (DRPSIAP). Il est
secondé par un superviseur régional chargé de suivre l’ volution des travaux de collecte sur le terrain.

La gestion et la supervision de l’op ration au niveau national sont assurées par la Direction Générale de
l’INSTAT qui veille au respect du calendrier prévisionnel et au bon déroulement des activités.

Le premier passage a été réalisé par 22 contrôleurs, 66 enquêteurs, 8 superviseurs régionaux, 3 agents
éditeurs. Une équipe technique de 6 cadres est charg e de l’encadrement et de la production des
rapports.

13

1.3. Exploitation des données

La collecte des donn es s’est d roul e conform ment au calendrier d’ex cution des travaux. Avec
l'introduction de la tablette, la phase de saisie a été éliminée faisant gagner environ 1 mois sur le délai de
production des rapports. Le temps consacré à l'apurement a été considérablement réduit vu que les
programmes de cohérence sont insérés dans le masque de saisie du questionnaire. Sur le terrain, les
équipes envoient les données au fur et à mesure qu’elles progressent. Un programme permet de faire un
contrôle global sur la structure et la cohérence des données reçues. Un calendrier pour l'envoi des
données depuis le terrain a été préétabli, soit 2 grappes tous les 03 jours par équipe.

Les r sultats de l’enqu te sont publiés à travers des ateliers de restitution offrant l’occasion aux
producteurs et aux utilisateurs de données statistiques d’ changer sur les résultats obtenus. Les résultats
sont également diffusés sur le site web de l’INSTAT (www.instat.gov.ml / www.nstat-mali.org).

1.4. Evaluation de la qualité

1.4.1 Base de sondage
La base de sondage utilisée est celle du RGPH d’avril 2009. Elle contient la liste exhaustive des sections
d’ num ration (SE) assortie de leur taille en ménages. Cette base a servi au tirage des SE au premier
degré au d marrage de l’op ration en 2011.
1.4.2 Taux de réponse
Sur 7398 m nages qui taient inclus dans l’ chantillon, 6669 ménages ont été enquêtés de façon
satisfaisante, soit un taux de réponse global de 90,1 %.

Tableau I- 1 : Structure de l’ chantillon avant et apr s l’enqu te
Nombre
Nombre total de
Nombre total
Taux de
Nombre de grappes
grappes
ménages
de ménages
réalisation
REGIONS
échantillonnées
enquêtées
échantillonnés
enquêtés
des US
Kayes
148
148
888
888
100,0
Koulikoro
151
151
906
906
100,0
Sikasso
161
161
966
966
100,0
Ségou
153
145
918
870
94,8
Mopti
153
110
918
660
71,9
Tombouctou
109
100
654
598
91,4
Gao
101
62
606
372
61,4
Kidal
33
22
396
263
66,4
Bamako
191
191
1146
1146
100,0
Total
1200
1090
7398
6669
90,1
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

1.4.3 Précisions des données
On rappelle que le plan de sondage de l’EMOP prévoit des intervalles de confiance d’une amplitude de
10 % au maximum pour la plupart des résultats de niveau national, et de 15 % pour les résultats
régionaux.
14

L’ valuation de la pr cision des donn es se rapporte aux résultats sur la population totale estimée et sur
certains indicateurs au niveau national. Le tableau en page 17 montre par exemple que le taux estimé
d’alphab tisation des 15 à 24 ans est compris dans l’intervalle (48,9 %, 51,5 %), avec un niveau de
confiance de 95 %.
Tableau I- 2 : Intervalles de confiance et coefficients de variation pour la population estimée
95% intervalle de confiance
Coefficient de
REGION
Population
Borne inférieure
Borne Supérieure
variation (%)
Kayes
2 711 538
2 333 776
3 089 299
0,071
Koulikoro
3 290 753
2 946 905
3 634 600
0,053
Sikasso
3 613 847
3 143 529
4 084 165
0,066
Ségou
3 181 384
2 754 431
3 608 338
0,068
Mopti
2 782 047
2 428 815
3 135 279
0,065
Tombouctou
921 238
822 947
1 019 529
0,054
Gao
754 073
637 343
870 802
0,079
Kidal
95 540
63 306
127 774
0,172
Bamako
2 622 580
2 431 919
2 813 241
0,037
Ensemble
19 973 000
19 051 114
20 894 886
0,024
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

15

Tableau I- 3 : Coefficients de variation pour certains indicateurs
Valeur
Indicateur
estimée
Intervalle de confiance
CARACTERISTIQUES SOCIO DEMOGRAPHIQUES

Taille moyenne des ménages
7,9 personnes
(7,7 - 8,1)
Age moyen des chefs de ménage
49,4 ans
(48,9 - 49,9)
EDUCATION

Taux brut de scolarisation au premier cycle (%)
72,2
(69,6- 74,9)
Taux net de scolarisation au premier cycle (%)
58,6
(56,6 - 60,6)
Taux d'alphabétisation des 15 à 24 ans (%)
48,2
(46,3 - 50,2)
Taux d'alphabétisation des 15 ans et plus (%)
33,8
(32,5 - 35,1)
EMPLOI

Taux de chômage (%)
5,4
(4,8 - 6,0)
Taux de chômage des jeunes (15-24 ans) %
10,8
(9,3 - 12,3)
Taux d’activit (%)
68,9
(67,8 - 70,0)
SANTE

Population malade ou blessée au cours des 3 derniers mois (%)
24,1
(23,1 - 25,0)
CARACTERISTIQUES DU LOGEMENT

M nages avec acc s l’ lectricit (%)
22,8
(21,3 - 24,3)
- Urbains (%)
72,1
(69,4 - 74,8)
- Ruraux (%)
3,3
(2,0 - 4,5)
M nages avec acc s l’eau potable
68,3
(66,3 - 70,4)
- Urbains (%)
70,1
(62,2 - 72,9)
- Ruraux (%)
67,6
(65,0 - 70,2)
POSSESSIONS DES MENAGES

Ménages avec un téléphone mobile ou plus (%)
83,7
(81,8 - 85,6)
Ménages avec une moto ou plus (%)
62,6
(60,7 - 64,6)
Ménages avec TV (%)
41,9
(40,0 - 43,7)
Ménages avec radio (%)
66,5
(64,8 - 68,3)
Ménages avec un ordinateur ou plus (%)
4,4
(3,8 - 5,1)
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

16

Définition des concepts
Certains concepts clés sont définis dans cette partie pour une meilleure compr hension de l’analyse des
r sultats de l’enqu te.

Ménage
Pour l’EMOP, un m nage est un groupe de personnes qui normalement vivent et prennent leurs repas
ensemble dans le m nage. Il faut aussi que les membres reconnaissent l’autorit d’une seule personne
comme chef de ménage, et que cette personne vive actuellement avec le reste des membres du ménage
ou soit momentanément absente.

Dans les ménages polygames, chaque épouse est traitée comme un ménage distinct quand les épouses
vivent dans des logements ou complexes différents, cuisinent séparément et prennent des décisions de
manière indépendante.

Les personnes qui normalement résident au sein du ménage sont considérées comme membres de fait,
qu’elles soient ou non pr sentes au moment de l’interview. Le ménage est une unité économique dont
les membres poss dent un lien de type conomique. C’est ainsi qu’ils peuvent partager la m me activit
de production, l’argent gagn , etc. Le questionnaire EMOP permet de r unir des informations concernant
un large éventail d’ v nements cl s, qui sont l’expression de ce comportement conomique. Il est donc
essentiel que toutes les personnes qui ont participé aux décisions ou ont été touchées par les résultats
de ces décisions, soient incluses dans le ménage.
Les ménages collectifs (hôpitaux, casernes, les ambassades et les organismes bilatéraux et
multilatéraux) sont exclus du champ de l’enqu te. Pour des raisons pratiques, sont exclus galement du
champ, les ménages d'expatriés non africains même quand ils ne travaillent pas dans les institutions
citées ci-dessus; leur mode et niveau de consommation s'apparentent à ceux des ménages extra
territoriaux. Les ménages d'expatriés africains du secteur privé sont cependant couverts par le champ de
l'enquête.

Statut de résidence
Une personne est r sidante dans un m nage si elle y vit habituellement, c’est dire depuis six mois au
moins. Toutefois, la personne qui vit dans un m nage depuis moins de six mois avec la perspective d’y
rester au moins six mois est aussi considérée comme un r sidant (c’est le cas par exemple d’un l ve
qui arrive dans un m nage au mois d’ao t pour y passer l’ann e scolaire).
Il existe trois situations par rapport à la résidence et qui sont caractérisées en référence à la nuit de
passage de l’enqu teur dans le ménage.
Présent : Est considéré comme résidant présent tout résidant (au sens de la définition ci-dessus) ayant
pass la nuit pr c dant le passage de l’enqu teur dans le m nage et est encore pr sent sa localit de
résidence
Absent : Est considér comme r sidant absent tout r sidant n’ayant pas pass la nuit pr c dant le
passage de l’enqu teur dans le ménage et est absent de sa localité de résidence.
Visiteur : Est considéré comme visiteur toute personne qui ne réside pas habituellement dans le
ménage c’est dire qui y est l depuis moins de six mois et n’a pas l’intention d’y rester six mois.
17

NB : Seront consid r s comme r sidants pr sents bien que n’ayant pas pass la nuit pr c dant le
passage de l’enqu teur dans le m nage mais est pr sent au moment de l’enqu te :

Les agents en uniformes qui ont passé la nuit dans leurs lieux de service ;

Les ouvriers et veilleurs de nuit ;

Les personnes qui se sont rendues à une veillée.

Chef de ménage
Le chef de ménage est le preneur de décisions clé au sein du ménage, et son autorité est reconnue par
les autres membres du ménage. Il est possible que le principal contributeur au revenu du ménage ne soit
pas n cessairement le chef de m nage. Dans beaucoup de soci t s africaines, l’adulte homme le plus
g est souvent consid r comme le chef de m nage, qu’il soit ou non le principal contributeur au revenu
du ménage.
En tant que preneur de décision clé, le chef de ménage est la personne qui est la plus au courant de ce
qui se passe dans le ménage, et il/elle est souvent la personne la plus appropriée à être interrogée.

Le chef de ménage polygame sera enregistré une et une seule fois comme membre et chef dans le
m nage de l’une de ses pouses dans lequel il aura pass la derni re nuit avant l’enqu te.

Acc s l’eau potable
Au sens de l’enqu te, les sources d’eau potable sont constitu es par les robinets, les forages et les
fontaines publiques. L’enqu te se contente de la d claration des enqu t s car il n’ tait pas possible de
demander aux personnes interrog es d’ valuer la qualit de l’eau qu’elles boivent et d’obtenir des
réponses fiables.

Acc s l’ lectricit
Il s’agit de l’acc s des m nages aux sources d’ nergie d’ clairage telles que le courant électrique produit
par l’Energie du Mali (EDM), l’ lectrification rurale, le groupe électrogène et les panneaux solaires.

Population en âge de travailler
C’est la frange de la population potentiellement active. En principe, la l gislation du travail de chaque
pays devrait d finir la limite d’ ge minimum de cette population. Cette limite tient compte de l’ ge de
scolarisation obligatoire des enfants.

En pratique, la d finition retenue n’est pas forc ment celle impos e par la l gislation de chaque pays
mais plutôt au regard de ce qui se passe dans la vie économique et des actifs qui s’y emploient. Au sens
de l’EMOP, il s’agit d’une population potentiellement active constituée des personnes âgées de 15 ans
ou plus.

Emploi
Est pourvue d’un emploi, toute personne en ge de travailler qui, au cours d’une semaine de référence
ou des 7 derniers jours, a réalisé une activité durant au moins une heure, pour produire des biens ou
fournir des services en change d’une r mun ration ou d'un profit.

18

Population active
C’est une fraction de la population en ge de travailler pourvue d’un emploi ou en situation de chômage.

Population active occupée
Elle caract rise la main d’ uvre du moment. Il s’agit des personnes ayant exercé une activité
économique ne serait-ce qu'une heure au cours de la période de référence.

Chômage
Trois crit res sont utilis s pour consid rer quelqu’un comme chômeur :
a. La personne est sans emploi pendant la période de référence.
b. La personne a entrepris des démarches pour chercher du travail pendant la période de
référence.
c. La personne était prête travailler imm diatement s’il trouvait du travail (en général
moins de 15 jours).

Sous-emploi lié à la durée du travail
Le sous-emploi lié à la durée du travail, caractérise une personne en emploi qui remplit les trois critères
suivants : i) travaille involontairement moins que le nombre d’heures l gal de travail par semaine, ii)
disponible pour travailler plus et/ou iii) à la recherche d'un travail supplémentaire.

Sous-utilisation de la main d’œuvre
Ce concept fait r f rence aux inad quations entre l’offre et la demande de la main-d’ uvre, qui se
traduisent par un besoin non satisfait d’emploi dans la population. Elle regroupe la situation des
personnes en sous-emploi li la dur e du travail, au chômage ou appartenant la main d’ uvre
potentielle.

La nature de la sous-utilisation de la main d’ uvre est valu e par quatre types d’indicateurs dans le
cycle économique, à savoir le taux de chômage, le taux combiné du sous-emploi lié au temps de travail
et du chômage, le taux combiné du chômage et de la main-d’ uvre potentielle et la mesure composite
de la sous-utilisation de la main-d’ uvre. Ce dernier indicateur est obtenu en rapportant l’ensemble des
cat gories des personnes sous utilis es la main d’ uvre largie.

Population inactive
La population inactive est constituée des personnes âgées de 15 ans et plus qui n’ont pas d’emploi et
n’en cherchent pas pour diverses raisons. Elle est obtenue comme le solde de la population en âge de
travailler après avoir extrait la population active.

Taux d’activité
Le taux d'activité est défini comme le ratio de la population active (population économiquement active) à
la population en âge de travailler.

Rapport de dépendance
C’est le nombre moyen de personnes g es de moins de 15 ans ou de 65 ans et plus, en charge des
actifs occupés.
19

Equivalent adulte
Pour comparer le niveau de vie des ménages, on ne peut s'en tenir à la consommation par personne. En
effet, le besoin de consommation d’un individu est g n ralement fonction de sa composition
physiologique, des efforts physiques qu’il fournit et aussi parfois de son rang dans le m nage. L’ quivalent
adulte est donc basé sur un système de pondération attribuant un coefficient (unité de consommation) à
chaque membre du ménage et permettant de comparer les niveaux de vie de ménages de tailles ou de
compositions différentes. Avec cette pondération, le nombre de personnes est ramené à un nombre
d'unités de consommation (UC).

En réalité, la détermination des unités de consommation en équivalent adulte devrait être propre à chaque
pays pour tenir compte des caractéristiques de sa population. Ce n’est malheureusement pas le cas.
Beaucoup de pays africains ont plutôt recours l’ chelle d’ quivalence labor e par la FAO pour le calcul
du nombre d’unit s de consommation. Celle-ci indique l’unit de consommation d’une personne selon
l’ ge et le sexe, exprim e comme proportion de la consommation d’un homme g 20 50 ans. Par
exemple, l’unit de consommation d’une femme de 20 à 50 ans vaut 0,77. En d’autres termes, la
consommation de la femme représente 77 % de ce que consomme un homme du même âge.

Taux de scolarisation
L’acc s l’ ducation des enfants à un cycle donnée est mesuré par le taux brut de scolarisation (TBS)
et le taux net de scolarisation (TNS) calculés à partir des informations sur l’ ge et la fréquentation scolaire
actuelle.

Le TBS est le rapport entre l’effectif des enfants un cycle donn , quel que soit leur âge, et l’effectif des
enfants d’ ge scolaire officiel du cycle consid r , exprimé en pourcentage. Le TBS peut être supérieur à
100 % en raison des fr quentations pr coces et de celles des enfants ayant d pass l’ ge limite officiel
dans le cycle par suite des redoublements.

Le TNS est le pourcentage d’enfants d’ ge scolaire officiel d’un cycle donn qui fr quentent effectivement
ce cycle. Il donne la mesure exacte de l’inscription l’ cole et fournit des informations significatives quant
au rapport entre élèves scolarisés ou non. Il est au plus égal à 100 % si tous les enfants d’ ge scolaire
du cycle fréquentent.

Taux de redoublement
Rapport entre le nombre d’ l ves qui reprennent une classe donn e et le nombre total d’ l ves de cette
classe au cours d’une ann e scolaire.

Taux d’alphab tisation
C’est le pourcentage de la population âgée de 15 ans et plus, qui sait lire et écrire dans une langue
donnée.
Typologie des ménages
Pour des besoins de l’analyse, les m nages enqu t s sont class s selon les modalit s suivantes :
ménage unipersonnel, couple sans enfant, couple avec enfants, monoparental nucléaire (ménage où les
20

enfants sont élevés par un seul parent, sans autre personne dépendante), monoparental élargi (ménages
monoparentaux avec d’autres personnes d pendantes), famille largie (m nages compos s des parents
et des enfants avec éventuellement d’autres personnes dépendantes apparentées ou non).

21

2. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DE LA POPULATION ET DES
CHEFS DE MENAGE

2.1. Caractéristiques socio démographiques de la population

2.1.1.
Structure de la population par âge et sexe

La structure de la population est appréhendée à travers les variables âge et sexe. Son analyse permet
de rendre visible la proportion des hommes et des femmes dans la population totale ainsi que celle des
diff rentes classes d’ ge.

Graphique II- 1: Repr sentation de la population par groupe d’ ge et par sexe (%)
65 ans ou plus
3,6
15 - 64 ans
47,8
Moins de 15 ans
48,6
Féminin
49,6
Masculin
50,4

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Le Mali se caract rise par l’extr me jeunesse de sa population car pr s de la moiti (48,6 %) de la
population malienne est g e de moins de 15 ans. L’analyse selon le sexe r v le que les hommes sont
un peu plus représentés que les femmes dans la population avec respectivement 50,4% et 49,6%. Les
effectifs aux âges jeunes restent élevés, et diminuent rapidement au fur et à mesure que l'âge augmente
ce qui est caract ristique d’un taux de f condit encore tr s lev .

22

Graphique II- 2: Pyramide de la population résidente en 2018 par sexe et par groupes d'âges
quinquennaux
85 ans et plus
80 - 84 ans
75 - 79 ans
70 - 74 ans
65 -69 ans
Féminin
60 - 64 ans
Masculin
55 - 59 ans
50 - 54 ans
45 - 49 ans
40 - 44 ans
35 - 39 ans
30 - 34 ans
25 - 29 ans
20 - 24 ans
15 - 19 ans
10 -14 ans
5 - 9 ans
0 - 4 ans
2 000 000 1 500 000 1 000 000 500 000
0
500 000 1 000 000 1 500 000 2 000 000

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

2.1.2.
Distribution spatiale de la population
En 2019, la population du Mali est estimée à 19 973 000 habitants. En ce qui concerne la composition de
cette population par région, il ressort que la région de Sikasso se taille la première avec 18,1% de la
population totale contre un minimum de 0,5 % pour la région de Kidal. Derrière Sikasso, on retrouve
Koulikoro et Ségou avec respectivement 16,5 %, et 15,9 %. Ces trois régions à elles seules cumulent la
moitié de la population (50,5 %). Les régions de Tombouctou, Gao et de Kidal sont les moins peuplées.

La population urbaine reste faible. En effet, près de trois quarts de la population malienne (74,0 %)
résident en milieu rural. Ce résultat reste cohérent par rapport à la plupart des enquêtes réalisées au Mali
où la tendance de ruralisation est dominante.

Le tableau ci-dessous donne la répartition géographique de la population entre les régions et les milieux
de résidence. Il fait ressortir la part de chaque région et de chaque milieu dans la population totale.

23

Tableau II- 1: Répartition de la population malienne par région et milieu de résidence en 2018

Population
%
Région

Kayes
2 711 538
13,6
Koulikoro
3 290 753
16,5
Sikasso
3 613 847
18,1
Ségou
3 181 384
15,9
Mopti
2 782 047
13,9
Tombouctou
921 238
4,6
Gao
754 073
3,8
Kidal
95 540
0,5
Bamako
2 622 580
13,1
Milieu

Urbain
5 192 980
26,0
'Bamako
2 622 580
13,1
'Autres Villes
2 570 400
12,9
Rural
14 780 020
74,0
Ensemble
19 973 000
100,0
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

2.1.3.
Scolarité de la population des 6 ans et plus

La proportion de la population de 6 ans et plus qui n’a aucun niveau d’instruction reste encore tr s lev e.
La proportion de la population de 6 ans et plus ayant le niveau fondamental1 reste encore faible.
Seulement, pr s d’un quart de la population concernée (24,8 %) a un niveau d’instruction fondamental1
en 2019. Ces résultats interpellent les pouvoirs publics à mettre un accent particulier sur les politiques
visant am liorer l’acc s l’ ducation de la population. Ce taux cache des disparit s entre les garçons
et les filles avec respectivement 27,1% et 22,5 %. Il ressort du graphique ci-dessous que 61,1 % de la
population malienne n’a aucun niveau d’ ducation soit 56,6% pour les hommes et 65,6 % pour les
femmes.
Graphique II- 3 : Pourcentage de la population de 6 ans et plus par sexe selon le niveau d’ tude atteint (%)
0,7
Supérieur
1,9
1,8
Secondaire
2,9
9,4
Fondamental 2
11,5
22,5
Fondamental 1
27,1
65,6
Aucun niveau
56,6
Féminin
Masculin

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)
24

2.1.4.
Situation matrimoniale1 de la population

Dans l’ensemble, 62,7 % de la population de plus de 12 ans est marié (marié monogame ou polygame).
Le mariage est beaucoup plus r pandu en milieu rural qu’en milieu urbain (66,2 % contre 53,8 %). La
proportion des mariés polygames est plus élevée en milieu rural (24,2 %) qu’en milieu urbain (12,2 %).
Toutefois, il faudrait noter que l’union libre n’est pas encore entr e dans les habitudes de la population
malienne. Elle est seulement pratiquée par 0,1 % de la population malienne en 2019.

Graphique II- 4 : Répartition de la population malienne de 12 ans et plus, par milieu de résidence selon le
statut matrimonial (%)

41,3
41,2
42,1
30,5
24,2
12,5
3,7
0,4
0,8
2,9
0,0
0,3
Urbain
Rural
Marié(e) monogame
Marié(e) polygame
Union libre
Célibataire (jamais marié(e)) Divorcé(e)/separé(e)
Veuf(veuve)

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

2.1.5.
Statut migratoire de la population

L’enqu te a permis de d terminer le statut migratoire de la population par rapport leur localit de
r sidence. Il s’agit de savoir si l’individu interrog vit depuis toujours ou de manière continue dans la
localité où il a été enquêté. Les données ont confirmé la forte mobilité de la population malienne. Ainsi,
6,1 % des personnes interrogées se sont installées dans leur localité actuelle après avoir vécu ailleurs.

La mobilité en milieu urbain est plus élev e qu’en milieu rural (13,7 % contre 3,4 %). Ceci peut s’expliquer
par le fait que les villes ou les grandes agglom rations offrent plus d’opportunit s en termes d’emploi et
elles constituent ce titre des pôles d’attraction pour les jeunes. L’analyse selon le sexe montre que les
femmes migrent moins que les hommes (5,8 % contre 6,3 %) respectivement.

1 Le statut matrimonial est capt dans l’enqu te sur la base de la d claration du r pondant ; aucun document n’est exig de
la part de l’enqu t pour r pondre la question.
25

Graphique II- 5 : Proportion de la population malienne migratoire par milieu et par sexe (%)
13,7
6,3
5,8
6,1
3,4
Urbain
Rural
Masculin
Féminin
Ensemble

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

L’analyse par r gion atteste que la mobilit de la population est beaucoup plus forte dans le district de
Bamako que les autres régions (22,6 %). Il apparaît également que les régions de Mopti et Kidal reçoivent
un nombre relativement important de migrants. Les taux sont respectivement de 10,7 % et 6,2 %. Dans
le district de Bamako, 22,6 % de la population a déjà changé de lieu de résidence au cours de leur vie.

Tableau II- 2: Proportion de la population migratoire par région
Région
%
Kayes
1,4
Koulikoro
1,5
Sikasso
5,6
Ségou
0,6
Mopti
10,7
Tombouctou
0,3
Gao
0,1
Kidal
6,2
Bamako
22,6
Ensemble
6,1
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

2.2. Caractéristiques des ménages économiques

Les ménages maliens sont généralement de grande taille. La taille moyenne des ménages est de
7,9 personnes en 2019. Elle varie de 8 personnes en milieu rural à près de 7 personnes en milieu urbain.
La proportion relative des ménages de grande taille (8 personnes ou plus) est plus importante en milieu
rural qu’en milieu urbain. Les ménages sont dirigés dans plus de 93,8 % de cas par des hommes.
26

Tableau II- 3: R partition des m nages et l’effectif de la population par taille et sexe du chef de ménage
selon le milieu de résidence
Urbain
Rural
Ensemble

Nombre de
Taille
Nombre de
Taille
Nombre de
Taille
Population
Population
Population
ménages
moyenne
ménages
moyenne
ménages
moyenne
Taille du ménage
1 - 3 pers
118 340
289 175
2,4
181 196
470 837
2,6
299 536
760 012
2,5
4 - 7 pers
388 985
2 116 193
5,4
807 359
4 470 675
5,5
1 196 344
6 586 869
5,5
8 - 10 pers
148 995
1 302 681
8,7
371 524
3 274 463
8,8
520 519
4 577 144
8,8
11 - 15 pers
62 897
779 436
12,4
258 568
3 233 711
12,5
321 465
4 013 147
12,5
Plus de 15 pers
33 730
705 495
20,9
155 755
3 330 334
21,4
189 486
4 035 829
21,3
Sexe du chef de ménage
Masculin
666 254
4 674 926
7,0
1 704 959 14 456 041
8,5
2 371 213 19 130 967
8,1
Féminin
86 693
518 054
6,0
69 444
323 979
4,7
156 137
842 033
5,4
Ensemble
752 947
5 192 980
6,9
1 774 403 14 780 020
8,3
2 527 350 19 973 000
7,9
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

A travers la typologie des m nages, il ressort qu’un m nage sur deux est de type élargi. Ces ménages
sont suivis des ménages de type couples avec enfants (40,0%). Les autres catégories de ménages sont
moins représentées dans l’ensemble des m nages maliens.
Graphique II- 6 : Répartition des ménages selon la typologie (%)
Elargi
50,1
Monoparental élargi
3,5
Nucléaire monoparental
2,6
Couples avec enfants
40,0
Couples sans enfant
2,8
Unipersonnel
1,1

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

2.2.1.
Scolarité des chefs de ménages

Dans l’ensemble, 74,2 % des chefs de m nages n’ont aucun niveau d’instruction et 10,6 % d’entre eux
ont un niveau d’instruction correspondant au fondamental1. L’analyse selon le sexe r v le qu’il n y a pas
de différence importante entre les femmes chefs de ménages et leur homologues hommes chefs de
m nages en ce qui concerne le niveau d’instruction. Les chefs de m nage ayant atteint le niveau
supérieur ne représentent que 3,3 % de l’ensemble.

27

Graphique II- 7: R partition des chefs de m nage par sexe selon le niveau d’ tude atteint (%)

74,5
69,6
74,2
10,4
12,7
10,6
7,5
8,1
7,5
4,3
6,7
3,3
4,5
3,0
3,3
Masculin
Féminin
Ensemble
Aucun niveau
Fondamental 1
Fondamental 2
Secondaire
Supérieur

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

2.2.2.
Alphabétisation des chefs de ménage

En 2019, le taux d’alphab tisation des chefs de ménage est estimé à 38,5%. Ce taux varie d’un maximum
de 63,3 % dans la région de Tombouctou à un minimum de 19,2 % à Ségou. Par ailleurs, on relève que
le taux d’alphab tisation est plus lev en milieu urbain (59,9%) qu’en milieu rural (29,4 %).
Tableau II- 4 : Taux d’alphab tisation des chefs de m nage par sexe selon la r gion et le milieu de
résidence (%)

Masculin
Féminin
Ensemble
Région
Kayes
34,1
16,9
33,3
Koulikoro
25,9
44,6
26,5
Sikasso
34,6
31,7
34,5
Ségou
19,1
22,7
19,2
Mopti
32,2
19,5
31,6
Tombouctou
67,8
32,4
63,1
Gao
39,6
18,7
36,3
Kidal
72,4
17,1
49,1
Bamako
73,8
6,4
57,0
Milieu
Urbain
62,6
39,2
59,9
'Bamako
73,8
57,0
72,1
'Autres Villes
50,6
23,4
47,2
Rural
29,4
29,3
29,4
Ensemble
38,7
34,8
38,5
Source : EMOP2018/20198, passage 1 (avril-juin)
28

2.2.3.
Situation matrimoniale des chefs de ménage

La majorité (93,5 %) des chefs de ménage est mariée (monogame ou polygame). Les chefs de ménage
monogames représentent 66,7 % et les polygames 26,8 %. Environ 5,7 % des chefs de ménage sont soit
divorcé, séparé ou veuf.
La polygamie concerne 30,4 % des chefs de ménage ruraux contre 18,3 % de ceux du milieu urbain. Par
ailleurs, 60,3 % des femmes chefs de ménage sont veuves et 8,5 % des divorcées ou séparées. A
l’oppos , 97,7 % des hommes chefs de ménage sont des mariés.
Tableau II- 5 : Répartition des chefs de ménage selon le statut matrimonial par milieu et par sexe (%)
Célibataire
Marié
Marié
(jamais
Divorcé(e) Veuf
Union

monogame
polygame
marié(e))
/ séparé(e) (veuve)
libre
Milieu
Urbain
71,8
18,3
1,6
1,2
6,9
0,2
'Bamako
71,6
19,6
2,1
0,9
5,6
0,2
'Autres Villes
72,0
16,9
1,0
1,6
8,4
0,1
Rural
64,5
30,4
0,4
0,5
4,2
0,0
Sexe du chef de ménage
Masculin
69,7
27,9
0,7
0,2
1,4
0,0
Féminin
20,0
9,3
1,9
8,5
60,0
0,2
Ensemble
66,7
26,8
0,7
0,7
5,0
0,1
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

3. EDUCATION ET ALPHABETISATION
3.1. Accès à l’ ducation

Les principaux indicateurs utilisés pour appr cier la probl matique de l’ ducation dans le cadre de
l’EMOP sont les taux bruts et nets de scolarisation.

3.1.1. La fr quentation scolaire au premier cycle de l’enseignement fondamental

Le taux brut de scolarisation au premier cycle de l’enseignement fondamental est estimé à 72,2 % dans
l’ensemble. Seule la r gion de Mopti a un taux pratiquement gal 50 %. En effet, au cours de l’ann e
2019, le taux global de scolarisation de cette r gion est estim 50,5%. L’analyse selon les régions
montre que le district de Bamako et la région de Gao affichent les taux bruts les plus élevés (103,4 % et
99,2 % respectivement). La région de Gao est suivie par Kayes (81,9 %), Sikasso (73,2 %) et Kidal
(70,2 %).
29

La disparité est assez prononcée entre le milieu urbain et rural (96,1 % contre 64,7 %). Ces écarts
seraient galement dus l’insuffisance de l’offre mais aussi d’autres facteurs qui entraveraient la
scolarisation des enfants dans les zones rurales.
La disparité entre garçons et filles au niveau de la fréquentation scolaire, s’att nue progressivement.
Ainsi, les taux bruts de scolarisation des gar ons et des filles s’ l vent respectivement 73,8 % et à
70,5 %.
Graphique III- 1: Taux brut de scolarisation au fondamental1 par région, milieu et sexe (%)
99,2
103,4
96,1
81,9
73,2
70,2
73,8
70,5
72,2
64,3
64,3
67,5
64,7
50,5
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Dans l’ensemble, le taux net de scolarisation est de 58,6 %. Ce résultat signifie que près de cinq enfants
sur dix âgés de 7 à 12 ans ne fr quentaient pas le premier cycle de l’enseignement fondamental au
moment de l’enqu te.

Au niveau des régions, la région de Gao se détache avec 82,4 % contre 42,1 % à Mopti qui de ce fait
réalise la plus forte contre-performance durant la p riode de l’enquête. Le district de Bamako et Kayes
se positionnent derrière Gao avec respectivement 81,6 % et 62,0 %.
A l’instar des taux bruts, les taux nets de scolarisation sont plus lev s en milieu urbain qu’en milieu rural,
soit 76,9 % contre 52,8 %. L’analyse selon le sexe indique qu’il n’y a pas des carts importants entre les
garçons et les filles en ce qui concerne le taux net de scolarisation.

30

Graphique III- 2: Taux net de scolarisation au fondamental I par région, milieu et sexe (%)
82,4
81,6
76,9
62,0
59,2
60,4
59,4
53,9
57,8
58,6
52,9
53,0
52,8
42,1

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

3.1.2. La fr quentation scolaire au second cycle de l’enseignement fondamental

Au second cycle de l’enseignement fondamental, le taux brut de scolarisation s’ l ve 52,8 %. Ce taux,
largement en dessous de celui du premier cycle pose le probl me de la r tention des l ves d’un cycle
un autre.

En s’int ressant aux r gions, Le district de Bamako se positionne en t te avec 86,1 % contre 39,1 % qui
est le taux le plus faible obtenu à Kayes. Le district de Bamako est suivi de Gao, Kidal et Sikasso et avec
des taux de 79,2 %, 64,5 % et 60,7 % respectivement.

L’analyse selon le milieu de r sidence fait ressortir une avance assez prononc e des villes par rapport
aux campagnes 81,3 % contre 42,0 %). Les r sultats selon le sexe montrent qu’au second cycle, les
filles sont un peu plus scolarisées que les garçons (53,7% contre 52,1% respectivement).
Graphique III- 3: Taux brut de scolarisation au fondamental 2 par région, milieu et sexe (%)
86,1
79,2
81,3
60,7
64,5
49,0
52,1
53,7
52,8
39,1
40,4
42,6
41,9
42,0

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

31

L’acc s au second cycle de l’enseignement fondamental, mesur par le taux net de scolarisation, est de
32,9 %. Ce résultat montre que plus de six enfants sur dix n’ taient pas sur le chemin de l’ cole au
moment de l’enqu te.
Ce taux déjà faible, cache des disparités au niveau des régions, du milieu de résidence et selon le sexe
des individus. En effet, le district de Bamako et Gao prennent la place de leader avec 51,0 % et 46,2 %
respectivement contre 24,5 % à Kayes suivi de Mopti (24,9 %) où les taux sont les plus faibles.
Les localités urbaines seraient plutôt favorables à la scolarisation par rapport à celles rurales (47,0 %
contre 27,5 %). Cependant, dans les deux milieux les taux sont largement en dessous de 50 % et des
efforts restent entreprendre. L’analyse selon le sexe est l’avantage des gar ons avec 33,1 % contre
32,6 % pour les filles.

Graphique III- 4: Taux net de la scolarisation au fondamental 2 par région, milieu et sexe (%)
51,0
46,2
47,0
39,4
34,1
33,1 32,6 32,9
28,3
31,2
28,9
24,5
24,9
27,5

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

3.2. Les pesanteurs à la scolarisation des enfants

3.2.1. Raisons de non-fréquentation scolaire au premier cycle de l’enseignement
fondamental

L’abandon volontaire constitue la principale raison de d scolarisation au niveau du premier cycle de
l’enseignement fondamental. En effet, 29,0 % des élèves affirment avoir abandonné de manière
volontaire. Le manque de moyen et la crise sécuritaire actuelle que traverse le pays sont cités parmi les
principales raisons (20,0% et 18,0%). L’ chec scolaire, la pr f rence pour un apprentissage ou un travail
et l’ cole trop loin constituent la troisi me raison d’abandon scolaire apr s le manque de moyen et la crise
sécuritaire.

32

Tableau III- 1: Répartition de la population par milieu, sexe selon la raison de non-fréquentation scolaire
au premier cycle de l’enseignement fondamental (%)
Préférence
pour un
Manque de
Désintéress
apprentiss
Crise
Abandon
Echec
moyen/Trop
ement des
age ou un
sécuritair
Trop

volontaire
scolaire
cher
parents
travail
e
loin
Autre
Urbain
18,0
9,3
54,2
0,0
12,6
0,0
4,3
4,1
'Bamako
0,0
0,0
76,6
0,0
16,1
0,0
7,3
0,0
'Autres Villes
44,6
23,0
21,2
0,0
7,4
0,0
0,0
8,9
Rural
33,6
7,0
5,8
3,0
2,0
25,4
4,6
20,1
Masculin
32,6
12,4
11,0
0,0
4,3
28,0
4,7
7,8
Féminin
24,8
2,1
30,5
4,6
6,1
6,2
4,3
24,7
Ensemble
29,0
7,7
20,0
2,1
5,1
18,0
4,5
15,5
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

3.2.2. Raisons de non-fréquentation scolaire au second cycle de l’enseignement
fondamental

L’abandon volontaire (61,0 %) et l'échec scolaire (15,7%), expliquent en grande partie l’abandon des
l ves au second cycle de l’enseignement fondamental. L’analyse selon le sexe montre que les gar ons
(70,1 %) aussi bien que les filles (46,9 %) abandonnent volontairement à partir du second cycle. L'échec
scolaire reste galement une raison qui fait payer un lourd tribut aux gar ons concernant l’abandon
(16,2 %).
Tableau III- 2: Répartition de la population par milieu, sexe selon la raison de non-fréquentation scolaire
au second cycle de l’enseignement fondamental (%)
Préférence
Manque de
pour un
Abandon
Echec moyen/Trop apprentissage Désintéressement
Mariage/

volontaire scolaire
cher
ou un travail
des parents
Grossesse
Autre
Milieu de résidence
Urbain
49,6
22,5
10,1
20,0
6,0
2,0
0,0
'Bamako
52,1
9,3
18,0
0,0
10,7
0,0
0,0
'Autres Villes
46,5
39,1
0,0
9,9
0,0
4,5
0,0
Rural
69,6
10,5
0,0
0,0
0,0
5,2
27,5
Sexe
Masculin
70,1
16,2
0,0
0,0
4,2
0,0
19,2
Féminin
46,9
14,8
3,1
4,8
0,0
9,7
21,2
Mali
61,0
15,7
4,3
1,9
2,6
3,8
17,3
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

33

3.2.3. L’efficacit interne du syst me

Le taux de redoublement est un bon indicateur de l’efficacit d’un syst me ducatif. Lorsque ce taux est
élevé, cela signifie que beaucoup d’ l ves n’ont pas atteint le niveau de performance normatif requis.

Le taux de redoublement au second cycle en 2019 est relativement très élevé (10,4 %) alors qu’il est de
3,6 % au premier cycle. Les résultats selon le sexe montrent que le taux de redoublement au second
cycle est plus élevé aux filles que chez les garçons (12,5 % contre 8,9% respectivement). Quant au
premier cycle, il n’y a pas de diff rence majeure entre gar ons (3,9 %) et filles (3,3 %) concernant le
redoublement.
Concernant les régions, le taux de redoublement au premier cycle est plus faible à Gao (1,1 %) et plus
élevé à Sikasso (7,1 %), Quant au taux de redoublement du second cycle, le plus faible est observé à
Gao (1,3%) contre 23,9% à Bamako.

Tableau III- 3 : Taux de redoublement dans les diff rents cycles de l’enseignement fondamental par
région, milieu et selon le sexe (%)

Premier cycle ou Fond1
Second cycle ou Fond2

Masculin
Féminin
Ensemble
Masculin
Féminin
Ensemble
Région
Kayes
2,9
1,6
2,3
3,2
9,0
5,2
Koulikoro
3,5
5,1
4,2
13,8
5,1
9,8
Sikasso
7,9
6,2
7,1
18,4
21,8
19,9
Ségou
2,1
0,5
1,5
4,1
10,5
7,4
Mopti
4,4
4,6
4,5
3,6
10,6
7,4
Tombouctou
2,7
0,2
1,6
2,9
8,6
5,6
Gao
1,8
0,5
1,1
0,8
2,1
1,3
Bamako
2,7
2,4
2,6
23,0
24,7
23,9
Milieu de résidence
Urbain
4,2
3,2
3,7
4,4
3,0
3,7
'Bamako
2,7
2,4
2,6
8,2
9,7
8,9
'Autres Villes
5,6
4,0
4,8
4,4
3,0
3,7
Rural
3,8
3,3
3,6
7,0
6,7
6,8
Ensemble
3,9
3,3
3,6
8,9
12,5
10,4
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

3.3. L’alphab tisation des 15 ans ou plus

Une personne âgée de 15 ans ou plus, est considérée comme alphabétisée, si elle sait lire et écrire dans
une langue quelconque. Les résultats indiquent que 23,9 % des adultes sont alphabétisés. Une analyse
basée sur le sexe montre que les hommes sont plus alphabétisés que les femmes avec respectivement
34

33,5 % et 15,1 %. Le milieu urbain affiche un taux assez lev de l’ordre de 69,4 % comparé à 58,8 %
pour le rural.

Graphique III- 5 : Taux d'alphabétisation des 15 ans et plus (%)

80,8
70,1
58,6
48,3
Masculin
Feminin
Urbain
Rural
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

35

4. SANTE DES MEMBRES DU MENAGE
4.1. Morbidité de la population

La santé de la population est un facteur important pour le développement économique du pays. La section
santé des membres du ménage s’int resse non seulement la morbidit , mais aussi aux maladies qui
ont le plus affecté la population au cours des trois derniers mois.

Graphique IV- 1: Répartition de la population malienne malade ou blessée au cours des 3 derniers mois
selon le groupe d’ ge (%) en 2019
Ensemble
24,1
60 ans et plus
44,0
15 - 59 ans
22,1
11 -14 ans
17,6
5 - 10 ans
20,0
Moins de 5 ans
30,7

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Le taux de morbidité au cours de la période de référence est de 24,1 %. Les personnes âgées (60 ans et
plus) et les enfants de moins de 5 ans sont les plus touchés par le phénomène (44,0 % et 30,7 %
respectivement).

Graphique IV- 2 : Répartition de la population malienne malade ou blessée au cours des 3 derniers mois
selon la région, le milieu et le sexe (%) en 2019
67,2
28,9
24,7
22,7
21,2
22,8
22,6
25,1
23,7
22,9
25,3
17,2
18,0
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)
36

Les proportions de personnes malades ou blessées varient entre 67,2 % à Tombouctou et 17,2 % à
Sikasso. Selon le milieu de résidence, le taux de morbidité ne varie pratiquement pas entre les personnes
vivantes en milieu rural et celles vivants en milieu urbain. L’analyse selon le sexe indique le taux de
morbidité est plus élevé pour les femmes que pour les hommes (25,3 % contre 22,9 %).

4.2. Maladie et population vulnérable

Dans l’ensemble, les femmes sont l g rement plus touch es que les hommes par le ph nom ne de
morbidit pour les tranches d’ ge de 15 ans et plus. Pour les moins de 15 ans, le taux de morbidit est
plus élevé chez les garçons comparativement aux filles.

Tableau IV- 1: Population malade ou blessée pendant les trois derniers mois (%)

Masculin
Féminin
Moins de 5 ans
31,7
29,5
5 - 10 ans
20,6
19,3
11 -14 ans
18,0
17,0
15 - 59 ans
18,1
25,7
60 ans et plus
42,2
46,8
Ensemble
22,9
25,3
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Les personnes atteintes de paludisme ou de fièvre sont relativement plus nombreuses avec 14,5 % de
prévalence. Par ailleurs le paludisme est beaucoup plus répandu chez les enfants de moins de 5 ans
(22,1 %).
La prévalence du paludisme ou fièvre est accentuée dans la région de Tombouctou avec 58,9 % suivie
de la région de Kayes et de Gao avec 15,2 % et 14,2 % respectivement. La prévalence du paludisme ou
fièvre est plus élevé en milieu rural (15,2 %) qu'en milieu urbain (12,6 %).
Les problèmes de maux de ventre qui viennent en deuxième position sont plus évoqués chez les femmes
par rapport aux hommes (3,9% contre 2,3%).
Près d'une personne âgée sur cinq (19,7 %) souffre de douleurs dans le dos.
Tableau IV- 2: Prévalence de certaines maladies au cours des 3 derniers mois, selon la région, le milieu,
le sexe et le groupe d’ ge (%) en 2018
Fièvre/
Douleur
Maux de
Maux de

Paludisme
dans le dos
tête
ventre
Population totale
Région
Kayes
15,2
1,8
1,0
2,2
2 711 538
Koulikoro
14,0
2,4
1,0
2,1
3 290 753
Sikasso
12,6
1,4
0,4
0,8
3 613 847
Ségou
10,3
1,8
1,0
1,3
3 181 384
Mopti
13,2
3,6
3,0
3,5
2 782 047
37

Fièvre/
Douleur
Maux de
Maux de

Paludisme
dans le dos
tête
ventre
Population totale
Tombouctou
58,9
18,1
31,0
25,4
921 238
Gao
14,2
3,2
1,3
3,1
754 073
Kidal
10,1
5,2
1,7
2,4
95 540
Bamako
8,5
1,8
1,4
2,7
2 622 580
Milieu
Urbain
12,6
2,5
2,0
3,0
5 192 980
'Bamako
8,5
1,8
1,4
2,7
2 622 580
'Autres Villes
16,8
3,3
2,6
3,3
2 570 400
Rural
15,2
3,0
2,8
3,2
14 780 020
Sexe
Masculin
14,1
2,9
2,5
2,3
10 059 013
Féminin
15,0
2,8
2,7
3,9
9 913 987
Groupe d’ ge
Moins de 5 ans
22,1
0,2
1,7
1,8
3 677 973
5 - 10 ans
15,1
0,1
2,0
1,6
4 062 669
11 -14 ans
11,7
0,5
2,0
2,2
1 963 587
15 - 59 ans
12,4
3,6
3,4
4,5
9 129 122
60 ans et plus
10,1
19,7
2,7
3,0
1 139 648
Ensemble
14,5
2,9
2,6
3,1
19 973 000
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

38

5. EMPLOI DES MEMBRES DU MENAGE
La section Emploi fournit des informations sur certains indicateurs du march de travail et de l’emploi. Il
s’agit essentiellement du taux d’activit , du taux de chômage et du taux d’emploi.

5.1. Population active et taux d’activit

La Comptabilit nationale d finit la population active comme l’ensemble des personnes des deux sexes
au-dessus d’un ge d termin qui fournissent, durant une période de référence spécifiée, la main-
d’ uvre n cessaire aux activit s de production.

Dans l’ensemble, 51,4 % de la population sont en âge de travailler (15 ans et plus). Cette catégorie de
population se réparti en actifs occupés, en chômeurs et en inactifs.

Graphique V- 1: R partition de la population malienne de 15 ans et plus selon la situation dans l’activit
en 2019

3196 744
6688 586
383 440
Actifs Occupés
Chômeurs
Inactifs

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Les résultats présentés au graphique 5-1 montrent le taux d’activit par sexe. Il ressort des r sultats que
68,9% des personnes âgés de 15 ans et plus occupent un emploi ou en recherchent activement sur le
marché du travail.
En examinant les résultats selon le sexe, on constate que les femmes sont moins actives que les hommes
(56,6% contre 82,2 %) respectivement.

39

Graphique V- 2: R partition du taux d’activit selon le sexe (%)

82,2
68,9
56,6
Masculin
Féminin
Ensemble

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Tableau V- 1: Taux d’activit des personnes g es de 15 ans et plus selon la région, le milieu et le sexe

Rapport de

Taux d'activité
dépendance
Région
Kayes
78,6
1,1
Koulikoro
57,8
1,0
Sikasso
81,9
1,0
Ségou
70,4
0,9
Mopti
69,7
1,0
Tombouctou
77,3
1,0
Gao
45,0
1,1
Kidal
61,5
0,6
Bamako
58,3
0,7
Milieu

Urbain
59,7
0,8
'Bamako
58,3
0,7
'Autres Villes
61,4
0,9
Rural
72,5
1,0
Sexe

Masculin
82,2
1,0
Féminin
56,6
0,9
Ensemble
68,9
0,9
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Les résultats selon la région indiquent que ce sont les régions de Gao, de Koulikoro et le district de
Bamako qui comptent relativement moins d’actifs avec respectivement 45,0 % ; 57,8 % et 58,3 %. En ce
40

qui concerne le district de Bamako, la faiblesse du taux d’activit peut tre expliqu d’une part par la
proportion assez importante d’ l ves et d’ tudiants en cours de scolarit et d’autre part par un nombre
lev des femmes au foyer. En revanche, le taux d’activit est plus levé dans les régions de Sikasso
(81,9 %) suivi par les régions de Kayes (78,6%) et Tombouctou (77,3%). En examinant les résultats par
milieu de r sidence, il ressort que le taux d’activit est plus lev en milieu rural qu’en milieu urbain o il
existe plus d’ l ves, d’ tudiants et de retraités.
Le ratio de dépendance étant le nombre moyen de personnes âgées de moins de 15 ans pris en charge
par des actifs occupés, on constate que ces derniers supportent en moyenne une personne inactive dans
presque toutes les régions, excepté Kidal et Bamako où cette moyenne est de 0,6 et 0,7 personnes
respectivement.

5.2. Situation dans l’activit , chômage et inactivit

Dans l’ensemble du pays, le taux de chômage largi s’ l ve 5,4 %. Les r sultats selon le sexe montrent
que les femmes sont légèrement plus touchées par le phénomène de chômage que les hommes avec
des taux respectivement de 6,1 % et de 4,9 %.
Le taux de chômage varie d’un minimum de 1,2% dans la r gion de Tombouctou un maximum de 30,5%
dans celle de Gao. Ce taux est aussi prononcé à Koulikoro (13,1 %) et à Kidal (10,7%). Comme on
pouvait s’y attendre, le chômage est plus important en milieu urbain qu’en milieu rural (8,7% contre 4,3 %).

Graphique V- 3: Taux de chômage par région, milieu et sexe (%)
30,5
13,1
10,7
8,4
8,7
6,1
5,4
4,1
4,3
4,9
2,8
2,1
2,1
1,2

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

41

Graphique V- 4: Taux de chômage par sexe selon le groupe d'âge (%)
11,6 10,8
10,1
7,3
6,1
5,9
4,5
4,6
3,4 3,6 3,5
3,8
3,0
2,2
2,0
1,5
0,6
0,8
15-24 ans
25-29 ans
30-49 ans
50-54 ans
55-59 ans
60 ans et plus
Masculin
Feminin
Ensemble

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) s’ l ve 10,8 %. Le taux de chômage des jeunes varie d’un
maximum de 66,5% à Gao à un minimum de 2,2% à Tombouctou.

Graphique V- 5: Taux de chômage des jeunes (15-24 ans) par région, milieu et sexe (%)
66,5
25,9
17,9
19,6
19,1
12,3
8,3
10,1
11,6
10,8
4,4
3,5
5,8
2,2

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Le travail des enfants reste encore un ph nom ne important au Mali. En effet, dans l’ensemble, 12,2 %
des enfants de 6-14 ans est activement occupé. Ceci est aussi dû à la prédominance des emplois
informels où les enfants sont assez présents. Les garçons sont plus concern s par l’occupation que les
filles avec respectivement 14,5 % et 9,6 %.

42

Graphique V- 6: Proportion d’enfants de 6 14 ans occup s selon le sexe et le groupe d’ ge (%)
17,4
14,5
12,2
9,6
6,9
6-9 ans
10-14 ans
Masculin
Féminin
Ensemble

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Graphique V- 7: Taux d’emploi selon le sexe et le groupe d’ ge (%)
78,0
78,5
79,2
78,1
69,7
65,1
50,1
53,1
47,7
15-24 ans 25-29 ans 30-49 ans 50-54 ans 55-59 ans 60-64 ans Masculin
Féminin Ensemble

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Dans l’ensemble de la population en ge de travailler, près de deux personnes sur trois (65,1 %) sont
employ es. La proportion d’hommes occup s est plus lev e que celle des femmes (78,1 % contre
(53,1 %).

43

Tableau V- 2: Répartition de la population inactive par milieu et sexe selon la raison pour ne pas
chercher du travail (%)
Dispose d'un
Invalide ou
emploi qui
Raisons
malade de
Femme au
commence
Autres

involontaires longue durée Étudiant(e)
foyer
plus tard
raisons
Région
Kayes
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
100,0
Koulikoro
0,0
2,5
0,0
42,5
0,0
55,1
Sikasso
0,0
44,6
0,0
34,2
0,0
21,2
Ségou
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
Mopti
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
Tombouctou
52,9
47,1
0,0
0,0
0,0
0,0
Gao
0,0
0,0
0,0
100,0
0,0
0,0
Kidal
0,0
100,0
0,0
0,0
0,0
0,0
Bamako
0,3
0,0
59,5
39,2
0,4
0,6
Milieu

Urbain
0,4
1,5
56,5
39,1
0,4
2,1
'Bamako
0,3
0,0
59,5
39,2
0,4
0,6
'Autre Villes
2,3
29,5
0,0
37,9
0,0
30,3
Rural
0,0
5,3
0,0
41,6
0,0
53,1
Sexe

Masculin
0,2
2,8
60,5
0,0
0,0
36,5
Féminin
0,4
2,4
30,4
62,3
0,5
4,0
Ensemble
0,3
2,5
41,3
39,8
0,3
15,8
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)
L’occupation au foyer et en cours de scolarit sont les principales raisons pour lesquelles on ne cherche
pas du travail. En effet, 41,3% des inactives sont en cours de scolarité et 39,8% est occupée au foyer.

Tableau V- 3: Répartition de la population inactive par milieu, sexe selon la manière de subvenir à leurs
besoins (%)
Aides (famille, amis,

voisins)
Autres manières
Milieu
Urbain
96,7
3,3
'Bamako
95,5
4,5
'Autres Villes
98,2
1,8
Rural
98,8
1,2
Sexe
Masculin
96,2
3,8
Féminin
98,7
1,3
Ensemble
98,1
1,9
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

44

La population inactive refl te l’ tat des personnes qui n’exercent pas une activité économique dans le but
d’avoir des ressources. Par d finition, les femmes au foyer et les tudiants qui ne sont pas occup s sont
inclus dans cette cat gorie. En s’int ressant aux strat gies travers lesquelles ces individus arrivent
satisfaire leurs besoins vitaux on appr hende entre autres, l’effet de la solidarit travers les aides
octroyées à ces individus dans le cadre de leur prise en charge.
On relève que la quasi-totalit (98,1 %) des inactives re oivent de l’aide familiale, ou d’un ami ou d’un
voisin afin de subvenir à leurs besoins.
Tableau V- 4: Répartition de la population active occup e par r gion, milieu, sexe, niveau d’instruction
selon la branche d’activit (%)

Primaire Industrie Commerce Service
Région
Kayes
85,9
7,4
3,4
3,3
Koulikoro
80,3
3,4
6,9
9,4
Sikasso
80,8
4,6
8,0
6,6
Ségou
83,2
6,2
6,5
4,1
Mopti
79,2
5,8
10,5
4,4
Tombouctou
12,1
4,9
12,8
70,2
Gao
48,0
10,5
23,8
17,7
Kidal
11,0
17,0
30,0
42,0
Bamako
1,9
17,8
35,3
45,1
Milieu
Urbain
18,5
15,1
31,1
35,4
'Bamako
1,9
17,8
35,3
45,1
'Autres Villes
36,0
12,2
26,8
25,1
Rural
82,0
4,7
5,2
8,1
Sexe
Masculin
67,6
8,3
9,3
14,7
Féminin
68,1
5,2
13,3
13,4
Niveau d'instruction
Aucun niveau
75,5
5,4
9,1
10,0
Fondamental I
64,4
9,5
13,2
12,9
Fondamental II
41,8
12,8
21,4
23,9
Secondaire
13,6
15,6
13,8
57,1
Supérieur
5,7
7,1
11,7
75,5
Ensemble
67,8
7,0
11,0
14,2
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Dans l’ensemble, les r sultats montrent que le secteur primaire occupe un peu plus de deux actifs sur
trois (67,8 %). Il est suivi du service (14,2%), du commerce (11,0 %) et de l’industrie (7,0 %). Plus de 80%
des actifs du milieu rural travaillent dans le secteur primaire. On remarque également que trois actifs sur
quatre sans niveau d’instruction (75,5 %) travaillent dans le secteur primaire contre seulement 5,7 % de
ceux qui ont un niveau supérieur.

45

Graphique V- 8: Répartition de la population active occupée par milieu selon la branche d’activit (%)
82,0
35,4
31,1
18,5
15,1
8,1
4,7
5,2
Urbain
Rural
Primaire
Industrie
Commerce
Service

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Dans le milieu urbain, près de deux occupés sur trois travaillent dans le commerce ou les services (31,1 %
pour le commerce et 35,4 % pour les services) alors que le primaire occupe moins d’une personne sur
cinq (18,5 %). Par contre le secteur primaire occupe plus de huit actifs occupés sur dix (82,0 %) dans le
milieu rural. Les activités commerciales et les services y sont moins développés.
Tableau V- 5: Répartition de la population active occupée par région, milieu, sexe et niveau d’instruction
selon le statut salarial (%)

Patron,
Apprenti, aide

Salariés
travailleur
familiale
indépendant
Région
Kayes
4,1
43,7
52,2
Koulikoro
10,9
50,9
38,2
Sikasso
2,8
50,0
47,3
Ségou
3,5
73,3
23,2
Mopti
3,5
55,7
40,9
Tombouctou
14,4
83,4
2,2
Gao
31,4
47,7
20,9
Kidal
42,7
48,2
9,1
Bamako
29,7
54,0
16,4
Milieu
Urbain
29,7
54,0
16,4
'Bamako
42,7
48,2
9,1
'Autres Villes
15,9
60,0
24,1
Rural
3,9
56,1
40,0
Sexe
46

Patron,
Apprenti, aide

Salariés
travailleur
familiale
indépendant
Masculin
11,1
54,7
34,2
Féminin
7,7
56,9
35,5
Niveau d’instruction
Aucun niveau
4,8
60,8
34,4
Fondamental I
7,7
47,1
45,2
Fondamental II
20,3
46,0
33,7
Secondaire
63,8
26,2
10,0
Supérieur
79,5
16,7
3,8
Ensemble
9,7
55,6
34,7
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

La salarisation reste tr s limit e dans l’ensemble. Seulement 9,7 % des employ s per oivent un salaire.
Pr s d’un actif sur deux (55,6 %) est patron ou travailleur indépendant. Ce résultat révèle le caractère
informel des emplois occupés et pose le problème de vulnérabilité des travailleurs. De plus environ 3
actifs occupés sur dix est apprenti ou aide familial (34,7 %).

Graphique V- 9: Répartition de la population active occupée par milieu et sexe selon le nombre de jours
consacr s l’emploi pendant la derni re semaine (%)
50,2
48,5
46,6
47,7
39,737,7
32,5
34,5
32,6
33,7
22,6
20,8
17,4
17,0
18,6
Urbain
Rural
Masculin
Féminin
Ensemble
1 - 5 jours
6 jours
7 jours

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)
Dans l’ensemble, les r sultats montrent que pr s d’un actif occup sur trois (33,7 %) travaille tous les
jours de la semaine. Cela démontre le poids des entreprises privées informelles qui emploie presque tous
les jours de la semaine. Ce rythme lié au travail est plus prononcé en milieu urbain (37,7 % en milieu
urbain contre 32,5 % en milieu rural).

47

Tableau V- 6: Principales caractéristiques de la sous-utilisation de la main d’œuvre selon la r gion et le
milieu de résidence, Mali, 2019

Taux de
Taux combiné du sous-
Taux combiné du
Taux de sous-
chômage BIT
emploi lié au temps de
chômage et de la main
utilisation de la
(SU1)
travail et du chômage
d'œuvre potentielle
main œuvre
(SU2)
(SU3)
(SU4)
Région
Kayes
1,7
10,4
2,8
11,3
Koulikoro
11,3
12,7
13,1
14,5
Sikasso
0,7
3,8
2,1
5,2
Ségou
1,7
7,0
2,1
7,3
Mopti
3,8
17,0
4,1
17,3
Tombouctou
0,6
4,6
1,2
5,2
Gao
20,4
21,7
30,5
31,6
Kidal
8,2
23,1
11,4
25,8
Bamako
7,0
14,9
8,4
16,2
Milieu
Urbain
6,7
13,6
8,8
15,6
Rural
3,3
9,2
4,3
10,1
Total
4,1
10,3
5,4
11,5
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Tableau V- 7 : Aper u de quelques indicateurs des possibilit s d’emploi et des gains ad quats sur le
marché du travail selon la région et le milieu de résidence, Mali, 2019

Jeunes de 15-24 ans ni dans Jeunes de 15-35 ans ni
Taux d'emplois vulnérables ou
le système éducatif ni dans
dans le système
part des travailleurs propre
l'emploi
éducatif ni dans l'emploi compte et travailleurs familiaux
Région
Kayes
15,5
14,4
95,4
Koulikoro
50,1
48,9
92,6
Sikasso
10,4
9,0
84,9
Ségou
23,3
24,4
91,8
Mopti
35,6
29,9
72,3
Tombouctou
20,2
18,1
94,0
Gao
62,1
63,2
83,9
Kidal
39,5
38,9
57,8
Bamako
21,8
24,5
49,1
Milieu
Urbain
23,9
27,0
60,8
Rural
28,0
25,9
89,7
Total
26,7
26,2
82,8
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)
48

6. CONDITIONS DE VIE DES MENAGES

Cette partie vise appr hender les conditions de vie des m nages en s’int ressant aux caract ristiques
des logements, l’acc s certains conforts tels que l’ lectricit , l’utilisation de l’eau potable, à la
pratique d’hygi ne et l’entretien de l’environnement ainsi qu’ certains biens d’ quipements poss d s
par le ménage.

6.1. Caractéristiques du logement

6.1.1. Statut d’occupation

Dans l’ensemble, pr s de neuf ménages maliens sur dix (86,6 %) sont propriétaires de leur logement
contre une faible proportion (10,4 %) se trouvant en location.
La proportion des ménages propriétaires de leur logement est plus importante en milieu rural (97,2 %)
qu’en milieu urbain (59,9 %). En outre, il ressort que la location est beaucoup plus développée en milieu
urbain (33,8%) qu’en rural (2,2 %). L’analyse selon la r gion montre que c’est dans le district de Bamako
(44,8 %) des ménages sont locataires de leurs logements.

Graphique VI- 1: Répartition des ménages par région, milieu de résidence selon le statut d'occupation du
logement (%)
93,8
94,6
94,9
97,1
97,2
89,0
92,2
88,3
85,2
86,6
59,9
48,744,8
33,8
5,8
9,9
10,4
4,5
8,5
1,6
3,31,9
2,5
3,3
4,8
6,3
1,8
3,1
1,41,4
3,4
5,0
6,1
1,21,6
2,8
Propriétaire
Locataire
Logé gratuitement/ou par employeur

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

49

6.1.2. Type d’habitat

De façon globale, un peu plus de six ménages sur dix (48,0 %) au Mali habitent dans des logements de
type maisons dans les concessions. Il s’agit des logements abrit s par des concessions appel es
populairement « cours communes ». Seulement 7,0 % des ménages vivent dans un appartement ou dans
une villa contre 21, 4% dans des pièces sans dépendance ou autres.
Les résultats selon le milieu attestent qu’en milieu rural, il y a plus de m nages vivant dans des cours
communes (52,0 %) qu’en milieu urbain (38,0 %). Avec son niveau d’urbanisation plus lev que celui
des autres régions, 36,4 % des ménages de Bamako vivent dans des appartements (ou maison
individuelle ou villa) suivi par la région de Kidal (16,0 %).
Graphique VI- 2: R partition des m nages par r gion, milieu de r sidence et selon le type d’habitat du
logement (%)
Ensemble
7,0
48,0
23,6
21,4
Rural 0,8
52,0
24,8
22,3
Urbain
22,7
38,0
20,5
18,9
Bamako
36,4
31,6
22,3
9,7
Kidal
16,0
24,3
6,2
53,5
Gao 1,45,3 4,2
89,1
Tombouctou 4,6
29,2
10,9
55,2
Mopti 0,9
79,5
6,3
13,3
Ségou 0,3
32,5
60,7
6,5
Sikasso 2,1
49,4
36,9
11,5
Koulikoro 0,6
56,5
9,2
33,7
Kayes 5,2
67,2
16,7
10,9
Appartement / Maison individuelle ou villa Maison dans une concession
Maison en bandes
Pièces sans dépendance / autres

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

50

6.1.3. Acc s à l’ lectricit

Dans l’ensemble, les r sultats montrent qu’au Mali pr s de 7 ménages sur dix (67,2 %) a accès à
l’ lectricit . Les sources d’ lectricit s consid r es sont l'Energie du Mali (EDM), les panneaux solaires,
les réseaux de distribution d’ lectricit , ainsi que les groupes électrogènes. Ce résultat cache une
différence significative entre le milieu urbain et rural avec respectivement 84,3% et 60,4 %. Le district de
Bamako affiche le taux d’ lectrification le plus lev , plus de neuf ménages sur dix (95,3 %) sont électrifiés
suivi par la région de Sikasso (87,6 %). Le taux le plus faible a été enregistré à Gao avec 25,9 %.
Graphique VI- 3: Proportion des ménages disposant de l'électricité selon la région et le milieu (%)
95,3
87,6
82,3
83,8
84,3
75,3
67,2
60,4
48,8
39,3
27,5
25,9

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

6.1.4. Acc s à l’eau

S’agissant de la consommation d’eau potable, il ressort que dans l’ensemble, 68,3% des ménages
maliens consomment de l’eau potable. Il s’agit notamment de l’eau provenant des robinets, des puits
am nag s, de fontaines publiques et des forages. Ce taux d’acc s l’eau potable cache de fortes
disparités entre le milieu rural et urbain avec respectivement 67,6 % et 70,1% des ménages. Les résultats
selon la région montrent que 82,3 % des ménages de la région de Gao ont acc s l’eau potable. La
proportion d’acc s l’eau potable la plus faible a t enregistr e dans la r gion de Kidal avec 38,4 % des
ménages.

51

Graphique VI- 4 : Proportion des ménages utilisant l'eau potable selon la région et le milieu
(en temps normal) (%)
81,3
82,3
75,0
66,2
67,9
66,9
70,1
67,6
68,3
61,2
62,1
38,4

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Graphique VI- 5: Proportion des ménages utilisant l'eau potable selon la région et le milieu
(Pendant la période sèche) (%)
82,4
79,1
75,7
70,9
67,3
68,7
67,8
67,6
68,5
61,0
61,2
41,4

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

6.2. Pratique de l’hygi ne et entretien de l’environnement

6.2.1. Hygiène

Dans l’ensemble, on rel ve que 84,3 % des ménages maliens utilisent des installations sanitaires
traditionnelles (latrines privées ou communes à plusieurs ménages) et 3,9 % des ménages seulement
52

utilisent des installations sanitaires avec chasse d’eau. En outre, un peu plus d’un ménage sur dix (11,6
%), en l’absence de toilettes se soulagent dans la nature. Cette pratique est plus accentuée en milieu
rural qu’en milieu urbain (15,4 % contre 2,2% respectivement). Les résultats selon la région montrent que
ce sont dans les régions de Gao, de Tombouctou et de Mopti que la défécation à l’aire libre est beaucoup
plus pratiquée. Par contre, cette pratique n'existe pas dans le district de Bamako.
Graphique VI- 6: Répartition des ménages par région et milieu selon le type de toilette utilisée (%)2
Kayes 0,5
80,2
19,4
Koulikoro 1,1
96,8
2,2
Sikasso 0,8
95,7
3,5
Ségou 0,1
95,0
4,5
Mopti 0,7
73,2
25,5
Tombouctou 3,3
51,7
45,0
Gao 0,3
94,5
5,2
Kidal
24,5
71,9
3,5
Bamako
20,8
79,2
0,0
Urbain
12,5
85,2
2,2
Rural 0,5
83,9
15,4
Ensemble 3,9
84,3
11,6
Avec Chasse
Traditionnelle
Dans la Nature
Autres

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

6.2.2. Entretien de l’environnement

6.2.2.1. Évacuation des ordures du ménage

En ce qui concerne la gestion des ordures ménagères, il ressort des résultats que 23,9 % des ménages
font recours à des lieux indiqués (ramassage public ou privé et bouteilles), pour l’ vacuation des ordures
ménagères. Les autres moyens de se débarrasser des ordures pour les ménages sont essentiellement
constitu s d’enl vement non autorisé. En milieu urbain, les ordures sont en grande partie enlevés par
ramassage privé ou public contrairement en milieu rural.

2 Hygiène adéquate : individuel avec chasse d'eau ; commun avec chasse d'eau ; latrine privée.
Hygiène inadéquate : Latrine commune à plusieurs ménages ; dans la nature et autres.
53

Graphique VI- 7: R partition des m nages selon le mode d’ vacuation des ordures m nag res (%)
41,2
Ramassage privé
Ramassage public
Poubelle collective
Tas d'immondices
Rue
Caniveau
18,0
10,3
8,9
7,3 6,0 7,4
8,3
8,1
6,3
6,2
3,3 2,6
0,0
0,6 0,7
0,0
0,0
Urbain
Rural
Ensemble

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

6.2.2.2 Évacuation des eaux usées

Sur l’ensemble du pays, plus d’un ménage sur deux (52,0%) se débarrassent des eaux usées par
pandage dans la rue. Ces habitudes peu correctes sont de nature d grader l’environnement et seraient
l’origine de la pr valence du paludisme relativement élevée dans certaines parties du pays.
En considérant les puisards, les égouts et les trous dans la parcelle comme des moyens appropriés pour
l’ vacuation des eaux us es, on trouve que 20,0 % des ménages sont conformes aux bonnes pratiques
en la matière. Quel que soit le milieu de r sidence, l’ pandage des eaux us es dans la rue est une
pratique courante (55,0 % contre 44,4 % respectivement pour le milieu rural et urbain). Au contraire, très
peu de ménages dans les deux milieux se servent des puisards comme mode d’ vacuation des eaux
(5,6% en milieu rural et 12,3 % en milieu urbain).

Graphique VI- 8: Répartition des ménages selon le mode d'évacuation des eaux usées (%)
55,0
52,0
44,4
21,0
12,3
8,0
7,0
7,7
4,2
6,5
5,9
2,9
2,4
0,5
2,6
Urbain
Rural
Ensemble
Puisard
Fosse septique
Cour
Rue
Caniveau

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)
54

6.3. Equipements des ménages

La vulgarisation de la t l phonie mobile depuis plus de 10 ans a d sormais favoris l’acc s la
communication par plus de huit ménages maliens sur dix (83,7 %) dans lesquels on retrouve des
téléphones portables. Seulement 21,6 % des m nages disposent de connexion Internet. L’enqu te rel ve
l’expansion de la t l phonie mobile dans toutes les r gions. Tr s peu de m nages ont un ordinateur
(4,4 %) et un téléphone fixe (1,1 %).

Un peu plus de quatre ménages sur dix (41,9 %) poss de une t l vision dans l’ensemble. Dans le district
de Bamako, un peu plus de huit ménages sur dix (83,9 %) ont une télévision. Au niveau des régions, la
proportion la plus faible pour la possession du téléviseur est enregistrée à Gao, soit 20,2 %.

De façon générale, les ménages urbains sont assez bien équipés par rapport aux ruraux. La connexion
l’internet est videmment plus importante en milieu urbain qu’en milieu rural (50,2 % contre 10,3 %).

Tableau VI- 1: Proportion de la possession des équipements des ménages selon la région et le milieu (%)

Téléphone
Connexion
Chaine
Téléphone

mobile
Télévision
Internet
HIFI
Ordinateur
fixe
Région
Kayes
93,1
29,0
18,7
1,9
1,2
0,9
Koulikoro
88,5
53,9
6,3
9,1
1,4
1,5
Sikasso
95,8
50,1
15,3
14,7
1,6
0,5
Ségou
66,1
26,0
10,1
8,0
1,0
1,1
Mopti
81,4
25,9
6,2
2,4
1,3
0,7
Tombouctou
63,2
25,7
39,3
6,4
1,7
0,8
Gao
68,1
20,2
7,6
1,2
1,9
1,0
Kidal
85,5
62,4
18,0
0,9
10,6
1,6
Bamako
98,8
83,9
71,1
13,3
22,3
2,2
Milieu
Urbain
95,5
71,5
50,2
11,6
14,3
1,6
'Bamako
98,8
83,9
71,1
13,3
22,3
2,2
'Autres Villes
92,1
58,5
28,5
9,8
6,0
1,0
Rural
79,0
30,1
10,3
6,1
0,5
0,9
Ensemble
83,7
41,9
21,6
7,6
4,4
1,1
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

6.4. Sécurité alimentaire

La s curit alimentaire est appr hend e dans les m nages travers les difficult s qu’ils rencontrent pour
se nourrir sur une p riode de r f rence donn e. L’agriculture malienne est extr mement sensible aux
aléas climatiques particulièrement la sécheresse, aggravant la pauvret et la pr carit pour l’ crasante
majorité de la population du pays. L’EMOP a appr hend la question relative la s curit alimentaire
55

travers la question suivante:« Au cours des 12 derniers mois, le ménage a-t-il eu des difficultés pour se
nourrir? ».
Dans l’ensemble, l’ins curit alimentaire touche trois m nages sur dix (30,6 %). L’ins curit alimentaire
est plus répandue dans la région de Kayes (55,2 %) suivi par les régions de Mopti (44,6%) et de Gao
(44,5 %).
En se basant sur le milieu de r sidence, l’on constate que les m nages ruraux payent plus de tribut
l’ins curit alimentaire que les urbains (33,3 % contre 23,8 %). Par contre, dans les régions de Sikasso,
Ségou et Kidal on observe des faibles proportions des ménages qui sont dans les difficultés de se nourrir.

Graphique VI- 9: Proportion des ménages ayant eu des difficultés pour se nourrir selon la région et le
milieu (%)
55,2
44,6
44,5
36,9
31,8
33,3
30,6
23,8
16,1
18,3
11,8
12,7

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

La résilience de la population, mesurée par sa capacité à réagir aux chocs alimentaires a été
appr hend e en s’int ressant aux strat gies employ es par la population pour faire face la crise
alimentaire. Les résultats révèlent que la principale stratégie utilisée par la population est l’aide d’un
parent ou d’un ami (35,4 %) plus accentuée en milieu urbain (42,1 %). L’utilisation de l’ pargne / l’emprunt
(12,9 %) et la vente de bétails, de capital et de biens (19,1 %) sont aussi des stratégies utilisées3.

3 Se référer au Tableau A.22 de l’annexe pour l'analyse par région
56

Graphique VI- 10: Principales stratégies adoptées pour gérer l'insécurité alimentaire dans les ménages,
par milieu de résidence (%)
7,4
Emigration d'un membre de la famille
9,1
1,2
35,4
Aide d'un parent / ami
33,5
42,1
12,9
Utilisation de son épargne / Contracter un prêt
11,6
17,1
19,1
Vente de Bétail / Vente de son capital / Vente de biens
22,6
6,9
7,3
Aide de l'Etat / Aide d’une ONG
7,2
7,4
24,1
Aucune aide/recours
23,0
28,1
Ensemble
Rural
Urbain

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

57

7. DEPENSES DE CONSOMMATION
7.1. Dépenses totales

Les d penses de consommation des m nages pour la p riode d’avril juin 2019, sont estimées à un peu
plus de 1278 milliards FCFA dont plus de 729 milliards pour le milieu rural représentant 57,0 % de
l’ensemble des d penses. Dans l’ensemble, la d pense moyenne des ménages est estimée à 505 790
FCFA. On relève également que les dépenses moyennes des ménages sont plus importantes en milieu
urbain. Th oriquement, l’ quivalent adulte r duit la taille des m nages et donc contribuent relever le
niveau des dépenses par t te. C’est ainsi qu’on observe un niveau de d penses par quivalent adulte
plus lev tous les niveaux comparativement aux d penses par t te. Dans l’ensemble, la d pense par
tête est estimée à 80 426 FCFA contre 104 610 FCFA pour la dépense par équivalent adulte.

Tableau VII- 1 : Dépenses trimestrielles des ménages selon le milieu (FCFA)

Urbain
Rural
Ensemble

Moyenne
Total
Moyenne
Total
Moyenne
Total
Dépenses des ménages
729 467
549 249 858 663
410 876
729 058 625 387
505 790
1 278 308 484 050
Dépenses par tête
126 509

60 872

80 426

Dépenses par équivalent adulte
162 619

79 995

104 610

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

La consommation finale des ménages est estimée à partir des achats directs des biens et services sur le
marché, sur la base des productions propres (autoconsommation) et des transferts reçus en nature
(cadeau).
Graphique VII- 1: R partition des d penses par milieu selon le mode d’acquisition (%)
94,0
83,2
75,4
22,5
15,0
4,6
1,4
2,1
1,8
Urbain
Rural
Ensemble
Achats
Autoconsommation
Cadeau

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Les résultats montrent que la majorité des dépenses de consommation sont effectuées par achat
(83,2 %). Le reste est reparti entre l’autoconsommation et les cadeaux. Cette tendance est ressentie au
niveau de chaque milieu de résidence. Cependant, la part de l’autoconsommation en milieu rural n’est
pas négligeable.

58

Tableau VII- 2 : Structure de la consommation des m nages par mode d’acquisition selon le milieu (%)

Mode d’acquisition
Urbain
Rural
Ensemble
%
Achats
94,0
75,4
83,2
Autoconsommation
4,6
22,5
15,0
Cadeau
1,4
2,1
1,8
Total
100
100
100
%
Achats
47,4
52,6
100
Autoconsommation
12,8
87,2
100
Cadeau
32,8
67,2
100
Ensemble
42,0
58,0
100
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

7.2. Part des dépenses
Dans l’ensemble, 64,6 % des d penses sont affect es l’alimentation. Viennent de loin, les fonctions
articles d’habillements, chaussures et logement, eau, électricité, gaz, autres combustibles et transport
comme le montre le tableau ci-dessous. Les résultats indiquent que seulement 0,2 % des dépenses sont
allouées à la Restauration ou Hôtels.
Cependant, il existe une disparit entre les milieux dans l’affectation des d penses. En effet, les m nages
ruraux affectent plus de part à l'alimentaire que les ménages urbains (73,9 % contre 51,7 %
respectivement). Les écarts sont nettement visibles pour les dépenses de la fonction Logement, Eau,
Électricité, Gaz et Autres Combustibles avec 12,6 % pour le milieu urbain contre 2,3 % pour le milieu
rural.
Tableau VII- 3: Part des fonctions de consommation selon le milieu de résidence
Urbain
Rural
Ensemble
Montant
Fonction
Montant
Part
Part
Montant
Part
trimestriel
trimestriel
budgétaire
budgétaire
trimestriel
budgétaire
(milliard de
(milliard de FCFA)
%
FCFA)
%
(milliard de FCFA)
%
Alimentation et Boissons non alcoolisées
281,7
51,3
528,9
72,5
810,6
63,4
Boissons alcoolisées, Tabac et Stupéfiants
1,9
0,3
2,3
0,3
4,2
0,3
Articles d'Habillements et Chaussures
48,1
8,8
53,2
7,3
101,3
7,9
Logements, Eau, Électricité, Gaz et Autres
Combustibles
69,4
12,6
18,0
2,5
87,4
6,8
Meubles, Articles de ménages et Entretien
13,6
2,5
19,4
2,7
33,0
2,6
Santé
15,3
2,8
22,1
3,0
37,3
2,9
Transport
48,5
8,8
37,5
5,1
86,0
6,7
Communication
25,6
4,7
18,3
2,5
44,0
3,4
Loisirs et Cultures
11,4
2,1
11,2
1,5
22,6
1,8
Enseignements
10,5
1,9
2,6
0,4
13,1
1,0
Restaurants et Hôtels
2,2
0,4
0,8
0,1
3,0
0,2
Biens et Services Divers
21,1
3,8
14,7
2,0
35,8
2,8
Total
549,2
100,0
729,1
100,0
1278,3
100,0
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)
59

ANNEXES

60

Tableau A. 1: R partition de l’ensemble de la population par sexe et par groupe d’ ge

Population
%
Sexe
Masculin
10 059 013
50,4
Féminin
9 913 987
49,6
Age
< 15
9 704 230
48,6
15-64
9 548 614
47,8
65+
720 156
3,6
Ensemble
19 973 000
100
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 2: Répartition de la population des 12 ans et plus par région, milieu et selon le statut
matrimonial (%)
Célibataire
Marié(e)
Marié(e)
Union
(jamais
Divorcé(e) /
Veuf

monogame
polygame
libre
marié(e))
séparé(e)
(veuve)
Total
Région
Kayes
36,9
28,8
0,0
31,0
0,4
2,8
100,0
Koulikoro
43,0
20,6
0,1
33,7
0,1
2,4
100,0
Sikasso
34,8
28,8

32,6
0,4
3,4
100,0
Ségou
43,1
21,8
0,1
32,3
0,2
2,6
100,0
Mopti
46,5
20,5
0,0
29,9
0,2
2,9
100,0
Tombouctou
60,8
5,1
0,0
27,5
1,2
5,5
100,0
Gao
51,3
8,2

32,0
1,5
7,0
100,0
Kidal
40,9
14,1
1,3
30,6
7,7
5,5
100,0
Bamako
39,6
12,2
0,6
43,5
0,8
3,2
100,0
Milieu de résidence
Urbain
41,3
12,5
0,4
41,2
0,8
3,7
100,0
Rural
42,1
24,2
0,0
30,5
0,3
2,9
100,0
Ensemble
41,8
20,9
0,1
33,5
0,5
3,2
100,0
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

61

Tableau A. 3: Répartition de la population par région, milieu et sexe selon le statut migratoire (%)
[NOM] vit-il/elle depuis toujours de
manière continue dans cette
localité
Oui, depuis

toujours
Non
Région
Kayes
98,6
1,4
Koulikoro
98,5
1,5
Sikasso
94,4
5,6
Ségou
99,4
0,6
Mopti
89,3
10,7
Tombouctou
99,7
0,3
Gao
99,9
0,1
Kidal
93,8
6,2
Bamako
77,4
22,6
Milieu
Urbain
86,3
13,7
Rural
96,6
3,4
Sexe

Masculin
93,7
6,3
Féminin
94,2
5,8
Ensemble
93,9
6,1
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 4 : Répartition des ménages selon la typologie
Ménages
Population

Effectif
%
Effectif
%
Unipersonnel
107
1,8
109
0,2
Couples sans enfant
162
2,8
328
0,7
Couples avec enfants
2 087
35,9
11 755
23,9
Nucléaire monoparental
197
3,4
850
1,7
Monoparental élargi
292
5,0
2 352
4,8
Élargi
2 972
51,1
33 798
68,7
Total
5 817
100,0
49 192
100,0
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 5: R partition des Chefs de m nage par niveau d’ tude selon le sexe (%)

Masculin
Féminin
Ensemble
Aucun
74,5
69,6
74,2
Fond1
10,4
12,7
10,6
Fond2
7,5
8,1
7,5
Secondaire
4,3
6,7
4,5
Supérieur
3,3
3,0
3,3
Ensemble
100,0
100,0
100,0
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

62

Tableau A. 6: Répartition des chefs de ménage par région, milieu, sexe et selon le statut
matrimonial (%)
Célibataire
Marié(e)
Marié(e)
Union
(jamais
Divorcé(e) /
Veuf

monogame
polygame
libre
marié(e))
séparé(e)
(veuve)
Total
Région
Kayes
59,1
37,1
0,0
0,2
0,6
3,0
100,0
Koulikoro
65,8
30,9
0,0
0,6
0,2
2,5
100,0
Sikasso
51,5
43,9
0,0
0,8
0,3
3,6
100,0
Ségou
67,8
27,5
0,0
0,4
0,2
4,0
100,0
Mopti
69,6
24,0
0,0
0,4
0,5
5,5
100,0
Tombouctou
81,7
5,0
0,1
0,3
1,1
11,8
100,0
Gao
78,1
8,5
0,0
0,9
2,9
9,6
100,0
Kidal
55,8
18,8
2,1
1,7
14,3
7,4
100,0
Bamako
71,6
19,6
0,2
2,1
0,9
5,6
100,0
Milieu
Urbain
71,8
18,3
0,2
1,6
1,2
6,9
100,0
Rural
64,5
30,4
0,0
0,4
0,5
4,2
100,0
Sexe du chef de ménage
Masculin
69,7
27,9
0,0
0,7
0,2
1,4
100,0
Féminin
20,0
9,3
0,2
1,9
8,5
60,0
100,0
Ensemble
66,7
26,8
0,1
0,7
0,7
5,0
100,0

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

63

Tableau A. 7: Taux de scolarisation au premier cycle de l’enseignement fondamental par r gion,
milieu et selon le sexe (%)
Taux bruts du premier cycle
Taux nets du premier cycle

Garçons
Filles
Ensemble
Garçons
Filles
Ensemble
Région
Kayes
90,3
72,8
81,9
67,1
56,6
62,0
Koulikoro
63,8
65,1
64,3
55,1
52,2
53,9
Sikasso
76,2
69,9
73,2
61,1
57,1
59,2
Ségou
66,1
62,0
64,3
53,2
52,6
52,9
Mopti
51,0
74,9
212,4
50,1
45,1
42,1
Tombouctou
65,0
70,9
67,5
59,1
62,1
60,4
Gao
90,5
108,0
99,2
75,1
89,7
82,4
Kidal
65,9
65,5
175,1
74,5
41,6
92,1
Bamako
106,8
100,1
103,4
83,9
79,4
81,6
Milieu
Urbain
98,9
93,4
96,1
78,1
75,8
76,9
Rural
66,5
62,7
64,7
53,9
51,6
52,8
Ensemble
73,8
70,5
72,2
59,4
57,8
58,6

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 8: Taux de scolarisation au second cycle de l’enseignement fondamental par r gion,
milieu et selon le sexe (%)
Taux bruts du second cycle
Taux nets du second cycle

Garçons
Filles
Ensemble
Garçons
Filles
Ensemble
Région
Kayes
47,9
28,4
39,1
31,8
15,7
24,5
Koulikoro
39,0
42,2
40,4
26,1
31,3
28,3
Sikasso
57,6
65,1
60,7
35,1
32,7
34,1
Ségou
33,9
55,4
42,6
26,2
38,7
31,2
Mopti
36,7
47,8
41,9
24,6
25,2
24,9
Tombouctou
50,9
47,1
49,0
29,5
28,2
28,9
Gao
84,7
88,7
305,8
72,1
23,4
93,7
Kidal
54,3
47,9
241,1
76,8
35,1
39,4
Bamako
104,9
72,9
86,1
59,5
45,1
51,0
Milieu
Urbain
86,7
77,0
81,3
49,5
45,1
47,0
Rural
41,9
42,0
42,0
28,3
26,3
27,5
Ensemble
52,1
53,7
52,8
33,1
32,6
32,9

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

64

Tableau A. 9 : Taux d’alphab tisation des 15 ans et plus par milieu selon le sexe
Masculin
Féminin
Ensemble
Non
%
Non
%
Non
%

Alphabétisé Alphabétisé Alphabétisé Alphabétisé Alphabétisé Alphabétisé Alphabétisé Alphabétisé Alphabétisé
Urbain
419 334
981 579
70,1
778 762
727 795
48,3
1 198 096
1 709 375
58,8
Rural
2 349 539
1 182 055
33,5
3 252 726
576 980
15,1
5 602 265
1 759 035
23,9
Ensemble 2 768 873 2 163 634
43,9
4 031 488
1 304 775
24,5
6 800 361
3 468 410
33,8

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)
Tableau A. 10: Répartition de la population malade ou blessée au cours des 3 derniers mois par
milieu, sexe et groupe d’ ge
Population
Taux de

malade
Population totale
morbidité (%)
Région
Urbain
1 303 146
5 192 980
25,1
Rural
3 502 876
14 780 020
23,7
Sexe
Masculin
2 302 700
10 059 013
22,9
Féminin
2 503 322
9 913 987
25,3
Age
Moins de 5 ans
1 127 808
3 677 973
30,7
5 - 10 ans
811 650
4 062 669
20,0
11 -14 ans
344 767
1 963 587
17,6
15 - 59 ans
2 020 388
9 129 122
22,1
60 ans et plus
501 408
1 139 648
44,0
Ensemble
4 806 021
19 973 000
24,1

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 11: Maladie et population vulnérable par âge selon le sexe
Masculin
Féminin
Oui
Non
Oui
Non
Total

Effectif
%
Effectif
%
Effectif
%
Effectif
%
Effectif
%

Moins de 5 ans
613 650 31,7
1 324 321 68,3 514 158 29,5
1 225 844
70,5 3 677 973
100,0

5 - 10 ans
438 002 20,6
1 684 874 79,4 373 648 19,3
1 566 145
80,7 4 062 669
100,0

11 -14 ans
191 917 18,0
873 741
82,0 152 850
17,0
745 079
83,0 1 963 587
100,0

15 - 59 ans
764 511 18,1
3 470 261 81,9 1 255 877 25,7
3 638 473
74,3 9 129 122
100,0

60 ans et plus
294 619 42,2
403 116
57,8 206 789
46,8
235 124
53,2 1 139 648
100,0

Ensemble
2 302 700 22,9
7 756 313 77,1 2 503 322 25,3
7 410 665
74,7 19 973 000
100,0

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

65

Tableau A. 12: Quelques indicateurs de l'emploi par région, milieu et groupe d'âge selon le sexe
(%)

Masculin
Féminin
Ensemble
Taux de
Taux
Taux
Taux de
Taux
Taux
Taux de
Taux
Taux

Chômage d'activité d'emploi Chômage d'activité d'emploi Chômage d'activité d'emploi
Région
Kayes
2,0
82,9
81,3
3,5
75,0
72,4
2,8
78,6
76,5
Koulikoro
12,8
81,1
70,7
13,7
35,1
30,3
13,1
57,8
50,3
Sikasso
1,8
83,4
81,9
2,5
80,6
78,6
2,1
81,9
80,1
Ségou
1,5
88,5
87,2
3,1
52,9
51,3
2,1
70,4
68,9
Mopti
3,3
81,7
79,0
5,1
58,9
55,9
4,1
69,7
66,9
Tombouctou
0,9
90,7
89,9
1,6
64,0
63,0
1,2
77,3
76,4
Gao
22,8
81,4
62,8
66,4
14,6
4,9
30,5
45,0
31,3
Kidal
4,7
83,6
79,7
21,7
41,6
32,6
10,7
61,6
54,9
Bamako
5,3
72,4
68,6
13,1
44,8
38,9
8,4
58,3
53,4
Milieu de résidence
Urbain
5,7
75,7
71,4
13,5
44,9
38,8
8,7
59,7
54,5
Rural
4,6
84,7
80,8
4,0
61,2
58,8
4,3
72,5
69,3
Age
15-24 ans
10,1
63,5
57,1
11,6
49,9
44,1
10,8
56,2
50,1
25-29 ans
7,3
93,7
86,9
4,5
61,4
58,7
5,9
74,0
69,7
30-49 ans
3,4
99,4
96,0
3,6
63,9
61,6
3,5
80,8
78,0
50-54 ans
2,2
98,7
96,5
6,1
64,9
60,9
3,8
81,6
78,5
55-59 ans
2,0
94,2
92,3
4,6
66,3
63,2
3,0
81,7
79,2
60-64 ans
0,6
58,3
58,0
1,5
32,0
31,5
0,8
48,1
47,7
Ensemble
4,9
82,2
78,1
6,1
56,6
53,1
5,4
68,9
65,1

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 13: Répartition des ménages par région, milieu et selon le statut d'occupation du
logement (%)
Propriétaire
Propriétaire
Logé par
Logé

avec titre
sans titre
Locataire
l’employeur
gratuitement
Autre
Région
Kayes
7,0
86,8
4,5
0,1
1,5
0,0
Koulikoro
6,5
88,1
3,3
0,2
1,7
0,1
Sikasso
5,5
83,5
8,5
0,2
2,3
0,0
Ségou
4,3
90,6
3,3
0,1
1,7
0,0
Mopti
17,3
74,8
4,8
0,8
2,3
0,0
Tombouctou
9,4
87,7
1,4
0,0
1,4
0,0
Gao
72,5
15,8
6,3
0,2
3,2
2,0
Kidal
26,4
58,7
9,9
0,0
5,0
0,0
Bamako
34,8
13,9
44,8
1,2
4,9
0,3
Milieu
Urbain
31,2
28,7
33,8
0,9
4,9
0,5
Rural
9,4
87,8
1,2
0,2
1,4
0,0
Ensemble
15,6
71,0
10,4
0,4
2,4
0,2

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)
66

Tableau A. 14: Répartition des ménages par région, milieu et selon le type du logement (%)
Maison
Maison
Maison
Maison individuel

Appartement individuelle
dans une
en
simple/case/tente/habitat Autre
ou villa
concession bandes
précaire/baraque
Région
Kayes
4,8
0,3
67,2
16,7
10,9
0,0
Koulikoro
0,3
0,3
56,5
9,2
33,6
0,0
Sikasso
1,7
0,5
49,4
36,9
11,5
0,0
Ségou
0,0
0,3
32,5
60,7
6,5
0,0
Mopti
0,9
0,0
79,5
6,3
13,3
0,0
Tombouctou
0,5
4,2
29,2
10,9
54,9
0,3
Gao
0,3
1,1
5,3
4,2
66,1
23,0
Kidal
2,7
13,4
24,3
6,2
53,5
0,0
Bamako
21,5
15,0
31,6
22,3
7,7
2,1
Milieu
Urbain
13,4
9,2
38,0
20,5
17,3
1,7
Rural
0,5
0,3
52,0
24,8
20,9
1,4
Ensemble
4,2
2,8
48,0
23,6
19,9
1,5

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

67

Tableau A. 15 : Répartition des ménages selon l'accès à l'électricité (%)
Electricité rurale
(AMADER,
Électrici
Agence des
Torche
Panneau
Groupe
té
Pétrole
Gaz
Huile
Energies
à pile
solaire
électrogène
Autres

Renouvelables,

ESMAP
Région
Kayes
8,2
0,2
0,1
0,0
1,8
50,5
38,8
0,1
0,4
Koulikoro
9,6
0,6
0,5
0,0
4,7
13,4
68,0
0,0
3,1
Sikasso
15,3
0,2
0,0
0,4
1,3
7,5
70,8
0,2
4,2
Ségou
9,0
0,0
0,0
0,1
0,3
15,7
74,4
0,0
0,4
Mopti
8,7
0,8
0,0
0,1
0,1
59,7
30,5
0,0
0,0
Tombouctou
11,1
0,1
0,5
0,1
0,0
71,5
16,3
0,0
0,3
Gao
16,6
0,0
0,0
0,0
0,0
73,6
9,3
0,0
0,4
Kidal
52,9
0,0
0,0
0,0
9,8
24,7
6,7
5,8
0,0
Bamako
92,8
0,0
0,0
0,0
0,1
4,3
2,5
0,0
0,3
Milieu
Urbain
72,1
0,1
0,0
0,0
1,3
14,9
10,8
0,1
0,7
Rural
3,3
0,3
0,2
0,1
1,2
37,5
55,8
0,1
1,4
Ensemble
22,8
0,3
0,1
0,1
1,2
31,1
43,1
0,1
1,2

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 16: Répartition des ménages selon l'accès à l'eau potable (%) [pendant la période normale]
Eau
Robinet
Robinet
Puits
Puits
Borne
Eaux de
Porteur

minérale
intérieur
extérieur
Forage
aménagé
traditionnel
fontaine
surface
d'eau
Autre
Région
Kayes
0,5
10,7
9,5
23,9
16,7
18,9
16,9
1,1
0,5
1,5
Koulikoro
0,0
6,3
8,4
49,0
11,3
21,5
3,4
0,0
0,1
0,0
Sikasso
0,2
7,9
6,7
34,2
17,1
22,5
10,9
0,0
0,4
0,0
Ségou
0,0
1,4
4,7
27,1
34,7
16,1
15,0
0,0
0,1
0,9
Mopti
0,0
5,6
8,0
16,3
32,2
12,6
25,2
0,1
0,0
0,0
Tombouctou
0,0
9,2
3,2
12,0
56,9
10,0
7,4
1,2
0,2
0,0
Gao
0,5
11,9
4,7
35,0
30,1
0,0
7,9
1,9
8,0
0,0
Kidal
0,0
13,0
1,0
15,1
9,4
7,0
0,0
0,3
54,3
0,1
Bamako
0,8
45,7
11,8
7,9
0,8
0,7
27,7
0,0
4,4
0,3
Milieu
Urbain
0,7
38,3
15,1
9,2
6,9
3,4
21,3
0,2
4,8
0,2
Rural
0,0
2,1
4,5
31,8
29,1
18,1
13,1
0,4
0,4
0,5
Ensemble
0,2
12,4
7,5
25,4
22,8
13,9
15,4
0,3
1,6
0,4

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

68

Tableau A. 17: Répartition des ménages selon l'accès à l'eau potable (%) [Pendant la période sèche]
Eau
Robinet
Robinet
Puits
Puits
Borne
Eaux de
Porteur

minérale
intérieur
extérieur
Forage
aménagé
traditionnel
fontaine
surface
d'eau
Autre
Région
Kayes
0,2
11,3
9,9
23,7
16,1
18,7
17,5
1,0
0,4
1,4
Koulikoro
0,0
7,0
7,4
48,9
12,4
20,4
3,6
0,0
0,1
0,1
Sikasso
0,4
7,8
6,9
36,5
15,6
21,1
11,0
0,0
0,5
0,0
Ségou
0,0
1,6
4,4
27,0
35,7
15,5
14,7
0,0
0,1
0,9
Mopti
0,1
5,3
7,0
17,3
31,5
13,2
25,3
0,4
0,0
0,0
Tombouctou
0,0
7,6
2,5
21,6
47,3
4,1
7,3
9,6
0,0
0,0
Gao
0,6
11,6
5,1
34,9
30,2
0,0
8,0
1,8
7,8
0,0
Kidal
0,0
11,6
1,6
14,8
13,4
6,1
0,0
0,3
52,2
0,1
Bamako
0,6
47,0
11,8
7,8
0,6
0,7
26,9
0,0
4,3
0,2
Milieu
Urbain
0,7
38,5
14,9
10,0
6,8
3,4
20,6
0,2
4,7
0,2
Rural
0,0
2,3
4,1
33,1
28,0
16,9
13,3
1,3
0,4
0,5
Ensemble
0,2
12,6
7,2
26,5
22,0
13,1
15,4
1,0
1,6
0,4

Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 18: Répartition des m nages selon le type d’aisance (%)
Commun à
Intérieur privé
Extérieur privé
plusieurs
avec chasse
avec chasse
ménages avec
Latrine

d'eau
d'eau
chasse d'eau
Latrine privée
commune
Dans la nature
Autre
Région
Kayes
0,3
0,2
6,3
28,5
45,4
19,4
0,0
Koulikoro
0,1
1,0
0,3
40,3
56,2
2,2
0,0
Sikasso
0,6
0,1
1,9
34,1
59,7
3,5
0,0
Ségou
0,1
0,0
9,6
30,0
55,5
4,5
0,3
Mopti
0,4
0,4
1,7
30,1
41,3
25,5
0,6
Tombouctou
3,2
0,1
4,3
11,4
36,0
45,0
0,0
Gao
0,3
0,0
2,1
17,4
75,0
5,2
0,0
Kidal
23,2
1,3
0,0
62,0
9,9
3,5
0,0
Bamako
18,6
2,2
3,7
16,5
59,1
0,0
0,0
Milieu
Urbain
11,1
1,3
4,1
23,5
57,6
2,2
0,1
Rural
0,3
0,3
3,8
29,9
50,2
15,4
0,2
Ensemble
3,4
0,6
3,9
28,1
52,3
11,6
0,2
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

69

Tableau A. 19: R partition des m nages selon le mode d’ vacuation des ordures m nag res (%)
Ramas
Tas
Can

sage
Ramassage
Poubelle
d'immondic
ivea Enfouisse
Incinér
Dans la
privé
public
collective
es
Rue
u
ment
ation
Nature
Autres
Région
Kayes
14,6
0,6
1,4
2,2
6,3
0,0
1,7
3,8
69,0
0,4
Koulikoro
14,0
1,9
1,1
8,4
8,9
0,2
41,2
2,9
21,5
0,0
Sikasso
3,7
0,7
1,2
2,4
18,9
0,0
53,4
1,3
17,5
0,9
Ségou
2,8
1,3
0,4
6,3
3,5
0,0
38,4
31,0
9,7
6,6
Mopti
20,4
3,3
2,0
4,9
5,4
0,0
32,5
5,8
15,6
10,0
Tombouctou
7,7
0,8
1,8
17,3
19,1
0,0
1,3
0,1
51,8
0,1
Gao
16,2
7,1
6,8
7,6
7,2
0,0
3,0
0,1
52,0
0,0
Kidal
0,4
1,2
34,7
9,7
26,2
0,0
0,3
0,0
27,3
0,3
Bamako
59,7
12,1
6,6
5,8
0,5
0,0
0,8
8,2
6,3
0,0
Milieu
Urbain
41,2
10,3
7,3
6,0
7,4
0,0
6,6
7,6
12,9
0,7
Rural
8,9
0,6
0,7
6,3
8,3
0,0
32,3
8,6
30,6
3,7
Ensemble
18,0
3,3
2,6
6,2
8,1
0,0
25,0
8,3
25,6
2,9
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 20: Répartition des ménages selon le mode d'évacuation des eaux usées (%)

Réseau
Puisard
Fosse septique Cour
Rue
Caniveau
Dans la nature
d'égout
Autre
Région
Kayes
14,6
4,7
0,5
30,5
0,3
49,3
0,0
0,0
Koulikoro
2,7
3,9
14,2
52,4
1,6
23,4
0,0
1,8
Sikasso
10,6
2,0
4,8
55,2
1,8
24,1
0,0
1,5
Ségou
1,8
2,0
3,9
59,0
0,5
32,8
0,0
0,0
Mopti
2,8
4,4
8,1
73,0
2,6
9,1
0,0
0,0
Tombouctou
0,2
0,5
5,8
48,8
1,1
43,5
0,0
0,0
Gao
6,9
5,7
11,6
41,4
0,2
34,2
0,0
0,0
Kidal
0,0
21,6
0,3
68,4
0,3
9,5
0,0
0,0
Bamako
12,6
32,9
1,3
40,2
10,7
2,1
0,0
0,1
Milieu
Urbain
12,3
21,0
2,9
44,4
8,0
11,1
0,0
0,3
Rural
4,2
2,4
7,0
55,0
0,5
30,3
0,0
0,6
Ensemble
6,5
7,7
5,9
52,0
2,6
24,8
0,0
0,5
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

70

Tableau A. 21: Répartition des ménages ayant eu des difficultés pour se nourrir par région et milieu
Oui
Non

Effectif
%
Effectif
%
Région
Kayes
170 526
55,2
138 221
44,8
Koulikoro
133 299
36,9
228 209
63,1
Sikasso
53 132
16,1
276 334
83,9
Ségou
49 243
11,8
368 856
88,2
Mopti
178 036
44,6
221 245
55,4
Tombouctou
61 013
31,8
131 045
68,2
Gao
56 328
44,5
70 285
55,5
Kidal
2 634
12,7
18 083
87,3
Bamako
66 576
18,3
297 676
81,7
Milieu
Urbain
170 124
23,8
544 405
76,2
Rural
600 664
33,3
1 205 549
66,7
Ensemble
770 788
30,6
1 749 954
69,4
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

71

Tableau A. 22: Principales stratégies adoptées pour gérer l'insécurité alimentaire dans les ménages, par milieu de résidence (%)
Émigration
Aide
Vente de
Utilisation
d'un
Aucune
Aide de
d'une
Vente de
son
Vente de
de son
Contracter
Aide d'un
membre de

aide/recours
l'Etat
ONG
bétail
capital
biens
épargne
un prêt
parent/ami
la famille
Région
Kayes
5,7
0,0
6,3
10,3
0,2
3,5
0,4
4,0
68,3
7,3
Koulikoro
58,6
1,0
0,9
99,0
0,5
0,3
6,6
6,4
19,9
0,0
Sikasso
26,5
0,0
0,2
100,0
0,0
0,0
0,0
20,9
22,3
0,0
Ségou
1,7
1,2
0,4
98,8
1,0
3,4
2,0
11,8
37,2
14,5
Mopti
17,0
6,5
7,0
93,5
1,0
4,2
6,6
7,7
15,4
18,3
Tombouctou
7,9
0,0
0,8
100,0
1,5
12,2
12,1
18,6
37,6
6,5
Gao
57,6
3,1
27,0
96,9
0,0
0,0
0,0
0,0
21,2
0,4
Kidal
0,0
0,0
6,6

0,0
1,9
2,0
5,1
90,0
1,1
Bamako
23,7
0,0
0,0
100,0
0,3
0,0
10,9
7,2
52,5
0,6
Milieu
Urbain
28,1
0,7
6,7
3,8
1,2
1,9
7,0
10,2
42,1
1,2
Rural
23,0
2,3
4,9
18,9
0,4
3,3
4,2
7,5
33,5
9,1
Sexe du Chef de Ménage
Masculin
24,6
2,1
5,1
16,3
0,5
3,0
5,0
8,5
33,8
7,2
Féminin
18,1
0,0
7,6
5,6
1,6
3,0
2,5
2,8
55,8
9,2
Ensemble
24,1
2,0
5,3
15,5
0,6
3,0
4,8
8,1
35,4
7,4
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

72

Tableau A. 23: Dépenses trimestrielles par région et selon le poste (milliards de FCFA)
Meubles,
Logements,
Articles
Alimentation
Boissons
Eau,
de
et Boissons
alcoolisées,
Articles
Electricité,
ménages
Loisirs
Restaura
Biens et
non
Tabac et
d'Habillements
Gaz et Autres
et
et
nts et
services

alcoolisées
Stupéfiants
et Chaussures
Combustibles
Entretien
Santé
Transport
Communication
Cultures Enseignements
Hôtels
Divers
Total
Région
Kayes
150,5
0,3
11,0
4,0
4,7
6,5
7,1
5,3
2,5
0,8
0,0
2,4
195,0
Koulikoro
93,5
0,4
16,1
3,2
2,7
4,9
6,2
3,4
1,4
1,1
0,7
2,8
136,4
Sikasso
124,2
0,7
12,4
10,7
6,2
6,5
16,4
6,0
1,4
1,1
0,3
4,3
190,1
Segou
104,3
0,6
9,9
5,0
3,9
3,2
7,2
3,6
3,2
0,2
0,0
4,4
145,6
Mopti
85,8
0,3
10,2
4,5
3,9
3,4
6,3
3,1
0,8
0,1
0,0
1,9
120,3
Tombouctou
54,9
0,5
5,4
2,7
1,4
1,8
2,4
1,9
2,8
0,0
0,0
1,7
75,5
Gao
30,1
0,0
1,6
2,2
0,7
0,9
0,5
0,7
0,4
0,2
0,0
0,2
37,6
Kidal
23,5
0,3
3,6
4,0
2,0
0,3
3,4
1,8
1,8
0,5
0,0
1,6
42,8
Bamako
143,8
1,1
31,1
51,1
7,5
9,8
36,6
18,1
8,3
9,1
2,0
16,4
335,0
Milieu
Urbain
281,7
1,9
48,1
69,4
13,6
15,3
48,5
25,6
11,4
10,5
2,2
21,1
549,2
Rural
528,9
2,3
53,2
18,0
19,4
22,1
37,5
18,3
11,2
2,6
0,8
14,7
729,1
Ensemble
810,6
4,2
101,3
87,4
33,0
37,3
86,0
44,0
22,6
13,1
3,0
35,8
1278,3
Source : EMOP2019/2020, passage 1 (avril-juin)

73