Rapport préliminaire EDS IV Senegal 2005
Sénégal

Enquête
Démographique et
de Santé
2005



Rapport
Préliminaire







Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale

Centre de Recherche pour le Développement Humain
Dakar, Sénégal
MEASURE DHS+
ORC Macro
Calverton, Maryland, USA




SÉNÉGAL




ENQUÊTE DÉMOGRAPHIQUE
ET DE SANTÉ
2005

RAPPORT PRÉLIMINAIRE


Centre de Recherche pour le Développement Humain
(CRDH), Dakar, Sénégal



MEASURE DHS+
ORC Macro
Calverton, Maryland, U.S.A.
Juillet 2005

























Ce rapport présente les résultats préliminaires de la quatrième Enquête Démographique et de Santé au Sénégal
(EDS-IV), exécutée de février à juin 2005 par le Centre de Recherche pour le Développement Humain (CRDH).
L’EDS-IV a été réalisée avec l’appui financier de l’USAID, la Banque Mondiale à travers un crédit de l’Association
Internationale de Développement, l’UNICEF et l’UNFPA. Elle a bénéficié de l’assistance technique du programme
mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys - MEASURE DHS+) de ORC
Macro, dont l'objectif est de collecter, d’analyser et de diffuser des données démographiques portant, en particulier,
sur la fécondité, la planification familiale, la santé de la mère et de l'enfant, et le VIH.

D’autres organismes nationaux tels le Laboratoire de Bactériologie et de Virologie du CHU de Le Dantec et la
Direction de la Prévision et de la Statistique ont apporté leur expertise à la réalisation de cette opération.

Pour tous renseignements concernant l’EDS-IV, contacter :

Centre de Recherche pour le
Développement Humain (CRDH)
HLM Hann Maristes, Immeuble A,
BP 17546, Dakar-Liberté, Sénégal
Tel & Fax : (221) 832.63.79
E-mail : sndiaye@sentoo.sn

Concernant le programme MEASURE DHS+, des renseignements peuvent être obtenus auprès de :

ORC Macro
11785 Beltsville Drive, Suite 300
Calverton, MD 20705 USA
Téléphone 301-572-0200
Fax 301-572-0999
E-mail : reports@orcmacro.com
Internet : http://www.measuredhs.com



TABLE DES MATIÈRES


Page
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES .............................................................................. v

LISTE DES ACRONYMES ...................................................................................................... vii

1 INTRODUCTION............................................................................................................ 1
2
RÉALISATION DE L'ENQUÊTE .................................................................................... 3

2.1 Échantillonnage.................................................................................................. 3
2.2 Questionnaires ................................................................................................... 3
2.3
Tests de l'hémoglobine et du VIH....................................................................... 4
2.4
Formation et collecte des données..................................................................... 7
2.5
Traitement des données..................................................................................... 7
3
RÉSULTATS : ENQUÊTE MÉNAGE ET ENQUÊTES INDIVIDUELLES....................... 9

3.1 Couverture
de
l'échantillon ................................................................................. 9
3.2
Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés...................................... 9
3.3 Fécondité.......................................................................................................... 11
3.4
Utilisation de la contraception .......................................................................... 13
3.5
Désir d'enfants supplémentaires ...................................................................... 15
3.6
Soins prénatals et assistance à l'accouchement.............................................. 16
3.7 Vaccination
des
enfants ................................................................................... 19
3.8
Traitement des maladies de l'enfance.............................................................. 20
3.9
Allaitement et alimentation de complément...................................................... 22
3.10 État nutritionnel des enfants............................................................................. 23
3.11 Tests d'anémie auprès des femmes et des enfants ......................................... 26
3.12 Mortalité des enfants ........................................................................................ 28
3.13 Connaissance du VIH/sida ............................................................................... 29
3.14 Utilisation du condom ...................................................................................... 30
3.15 Excision
et
circoncision
................................................................................... 33
4
RÉSULTATS DES TESTS DE DÉPISTAGE DU VIH .................................................. 35

4.1
Taux de couverture VIH ................................................................................... 35
4.2
Taux de séroprevalence VIH............................................................................ 37
RÉFÉRENCES ........................................................................................................................ 41


iii


LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES


Tableau 1 :
Résultats de l’enquête ménage et de l’enquête individuelle
Tableau 2 :
Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés
Tableau 3 :
Fécondité actuelle
Tableau 4 :
Utilisation actuelle de la contraception
Tableau 5 :
Préférences en matière de fécondité selon le nombre d’enfants survivants
Tableau 6 :
Indicateurs de soins maternels
Tableau 7 :
Vaccination par caractéristiques socio-démographiques
Tableau 8 :
Traitement des infections respiratoires aiguës (IRA), de la fièvre et de la
diarrhée
Tableau 9 :
Type d’allaitement selon l’âge de l’enfant
Tableau 10 :
État nutritionnel des enfants
Tableau 11 :
Anémie chez les enfants et les femmes
Tableau 12 :
Taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans
Tableau 13 :
Connaissance du VIH/sida
Tableau 14.1.1 : Utilisation du condom selon le type de partenaire : femmes
Tableau 14.1.2 : Utilisation du condom selon le type de partenaire : hommes
Tableau 15 :
Circoncision et excision
Tableau 16 :
Couverture du test du VIH
Tableau 17 :
Prévalence du VIH selon les caractéristiques socio-démographiques

Graphique 1 :
Taux de fécondité générale par âge selon le milieu de résidence
Graphique 2 :
Tendances de la fécondité, 1986-2005
Graphique 3 :
Utilisation actuelle de la contraception moderne
Graphique 4 :
État nutritionnel des enfants
Graphique 5 :
Tendance de la mortalité infantile et infanto-juvénile
Graphique 6 :
Prévalence VIH par groupes d’âge et sexe
Graphique 7 :
Prévalence VIH par région et sexe
Graphique 8 :
Pratique de l’excision
v


LISTE DES ACRONYMES


CDC
Centers for Disease Control, USA
CPDV
Centre de Prévention de Dépistage Volontaire
CNLS
Conseil National de Lutte contre le Sida
CRDH
Centre de Recherche pour le Développement Humain
CSPro
Census and Survey Processing
DHS
Demographic and Health Surveys
DPS
Direction de la Prévision et de la Statistique
DS

District Sanitaire
DTCoq
Diphtérie, Tétanos et Coqueluche
EDS
Enquête Démographique et de Santé
ESAM
Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages
ESIS
Enquête Sénégalaise sur les Indicateurs de Santé de 1999
ESP
Enquête Sur les Priorités, 1991
ICP
Infirmiers Chefs de Poste
IDA
Association Internationale de Développement
IEC/CCC
Information, Education, Communication/Communication pour le Changement de
Comportement
IRA
Infections respiratoires aiguës
ISF

Indice Synthéthique de Fécondité
IRD
Institut de Recherche pour le Développement
LBV
Laboratoire de Bactériologie Virologie du CHU de Le Dantec, Dakar
MCD
Médecins Chefs de District
MICS

Mulitple Indicator Cluster Surveys
(Enquête par grappes à indicateurs multiples)
NCHS
National Center for Health Statistics
NEPAD
Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique
OMS
Organisation Mondiale de la Santé
ONG
Organisation Non Gouvernementale
PCIME
Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant
PDIS
Programme de Développement Intégré de la Santé
PEV
Programme Élargi de Vaccination
PNDS
Plan National de Développement Sanitaire et Social
PNUD
Programme des Nations pour le Développement
PRN
Programme de Renforcement de la Nutrition
RGPH
Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SNEIPS
Service National de l’Éducation et de l’Information Pour la Santé
SRO
Sel de Réhydratation par voie orale
TRO
Thérapie de Réhydratation par voie orale
UNICEF
United Nations Children’s Fund (Fonds des Nations Unies pour l’enfance)
UNFPA
Fonds des Nations Unies pour la Population
USAID
Agence américaine pour le développement international
VIH

Virus Immunodéficience Humaine

vii


I. INTRODUCTION

La quatrième Enquête Démographique et de Santé au Sénégal (EDS-IV) a été exécutée par le Centre de
Recherche pour le Développement Humain (CRDH), de février à juin 2005 sur un échantillon
représentatif national d’environ 8 000 ménages. Toutes les femmes âgées de 15-49 ans vivant
habituellement dans les ménages sélectionnés, ou présentes la nuit précédant l’enquête étaient éligibles
pour être enquêtées. Dans un sous-échantillon représentant un tiers des ménages, tous les hommes de
15-59 ans étaient éligibles. Toutes les femmes et tous les hommes éligibles pour l’enquête dans ce sous-
échantillon ont été sélectionnés pour le test du VIH. En outre, dans ce sous-échantillon de ménages, toutes
les femmes et tous les hommes éligibles pour l’enquête ainsi que tous les enfants de moins de 5 ans
étaient éligibles pour le test d’anémie. Enfin, dans ces ménages, toutes les femmes éligibles pour
l’enquête ainsi que tous les enfants de moins de 5 ans étaient éligibles pour être mesurés et pesés afin de
déterminer leur état nutritionnel.

L’EDS-IV a été conçue pour fournir des données fiables sur la situation démographique et sanitaire au
Sénégal. Spécifiquement, l’EDS-IV a collecté des informations sur les niveaux de fécondité, l’activité
sexuelle, les préférences en matière de fécondité, la connaissance et l’utilisation des méthodes de la
planification familiale, les pratiques de l’allaitement, l’état nutritionnel des femmes et des enfants de
moins de cinq ans, la mortalité infantile, la mortalité maternelle, la santé de la mère et de l’enfant et sur la
connaissance, les attitudes et les comportements vis-à-vis du sida et autres infections sexuellement
transmissibles. Les informations collectées au cours de l’EDS-IV permettront la mise à jour des
indicateurs de base sur la situation démographique et sanitaire couverts lors des précédentes enquêtes de
1992 et de 1997. De nouveaux volets inclus dans l’enquête fournissent des informations sur la pratique de
l’excision, l’utilisation des moustiquaires ainsi que les tests du VIH et de l’hémoglobine.

Ce rapport préliminaire présente quelques indicateurs clés de l’EDS-IV. Un rapport d’analyse plus
détaillé sera publié dans les prochains mois. Les résultats présentés ici étant préliminaires, il se peut qu’ils
différent très légèrement des résultats définitifs qui seront publiés dans le rapport principal ; cependant,
ces éventuelles différences ne devraient pas être statistiquement significatives.
1


2. RÉALISATION DE L'ENQUÊTE


2.1 Échantillonnage


L’EDS-IV vise la population des individus qui résident dans les ménages ordinaires à travers tout le pays.
Un échantillon national de 8 000 ménages a été sélectionné. L’échantillon est stratifié de façon à fournir
une représentation adéquate des milieux urbain et rural ainsi que des 11 domaines d’étude (constitués des
11 régions administratives) pour lesquels on obtient une estimation pour tous les indicateurs clés.

L’échantillon est basé sur un sondage aréolaire stratifié à deux degrés. Au premier degré, on a tiré des
grappes ou Districts de Recensement (DR) sur l’ensemble du territoire national à partir de la liste des DR
établie lors du RGPH de 2002. En tout, 377 grappes, dont 158 en milieu urbain et 219 en milieu rural, ont
été sélectionnées en procédant à un tirage systématique avec probabilité proportionnelle à la taille; la
taille du DR étant le nombre de ménages. Un dénombrement des ménages dans chacune de ces grappes a
fourni une liste des ménages à partir de laquelle a été tiré au second degré un échantillon de ménages avec
un tirage systématique à probabilité égale.

Toutes les femmes âgées de 15-49 ans vivant habituellement dans les ménages sélectionnés, ou présentes
la nuit précédant l’enquête, étaient éligibles pour être enquêtées. De plus, dans un sous-échantillon d’un
ménage sur trois, un échantillon d’environ 4 500 hommes de 15-59 ans ont également été enquêtés au
cours de l’EDS-IV. Dans ce sous-échantillon, toutes les femmes et tous les hommes éligibles pour
l’enquête individuelle étaient aussi éligibles pour le test du VIH. En outre, dans ce sous-échantillon de
ménages, il était proposé à toutes les femmes et tous les hommes éligibles pour l’enquête ainsi que pour
tous les enfants de moins de 5 ans, un test d’anémie. Enfin, dans ce sous-échantillon de ménages, toutes
les femmes éligibles pour l’enquête ainsi que tous les enfants de moins de 5 ans étaient sélectionnés pour
être mesurés et pesés afin de déterminer leur état nutritionnel.

2.2 Questionnaires

Trois questionnaires ont été utilisés au cours de l’EDS-IV : le Questionnaire Ménage, le Questionnaire
Femme et le Questionnaire Homme. Le contenu de ces documents est basé sur les questionnaires modèles
développés par le Programme MEASURE DHS+.

Des réunions regroupant des techniciens représentant le Gouvernement et les partenaires au
développement ont été organisées pour définir les objectifs spécifiques de l’enquête. A l’issue de ces
réunions, les questionnaires de base ont été adaptés pour tenir compte des besoins des utilisateurs et
refléter les problèmes pertinents de population, de santé, de planification familiale, du VIH/sida et autres
problèmes de santé spécifiques.

Le Questionnaire Ménage a été utilisé pour lister tous les membres habituels et les visiteurs des ménages
sélectionnés. Un des objectifs essentiels du Questionnaire Ménage était d’identifier les femmes et les
hommes éligibles pour des interviews individuelles et les enfants éligibles pour l’anthropométrie et le test
d’anémie. Des informations de base sur les caractéristiques de chaque personne ont été collectées, y
compris le lien avec le chef de ménage, l’âge, le sexe, la survie des parents, l’éducation scolaire et pré-
scolaire, le travail des enfants, la déclaration à l’état civil. Le Questionnaire Ménage a également permis
de collecter des informations sur les caractéristiques du ménage, comme la principale source d’eau de
boisson, le type de toilette, le type de matériau du sol et du toit du logement, la possession de certains
biens durables, la possession et l’utilisation de moustiquaires et le type de sel utilisé dans le ménage. Ce
questionnaire a également été utilisé pour enregistrer pour les personnes éligibles, les résultats des
3


mesures anthropométriques (poids et taille) et des tests d’hémoglobine. Les prélèvements de sang pour les
tests éclairés et volontaires de VIH ont été documentés sur d’autres supports.

Le Questionnaire Femme a été utilisé pour collecter des informations sur toutes les femmes en âge de
reproduction (15-49 ans). Les questions portent sur des sujets très variés tels que :

- les caractéristiques socio-démographiques des enquêtées ;
- l’historique des naissances ;
- la connaissance et l’utilisation des méthodes contraceptives ;
- les préférences en matière de fécondité ;
- les soins prénatals, pendant l’accouchement et post-partum ;
- l’allaitement et les pratiques d’alimentation des enfants ;
- l’état nutritionnel des enfants à travers les mesures anthropométriques ;
- la vaccination et les maladies des enfants ;
- le mariage et l’activité sexuelle ;
- les caractéristiques du conjoint et le travail de la femme ;
- les connaissances et les attitudes vis-à-vis du VIH/sida et des autres infections sexuellement
transmissibles ;
- la mortalité maternelle ;
- l’excision.

Le Questionnaire Homme a été administré à tous les hommes de 15-59 ans dans un ménage de
l’échantillon sur trois. Le Questionnaire Homme a permis de collecter le même type d’informations que
celles contenues dans le Questionnaire Femme ; cependant il était plus court car ne contenant pas des
questions comme celles sur l’historique des naissances, la santé des mères et des enfants ou la nutrition.

Toutes les procédures de collecte de l’EDS-IV, y compris les procédures des tests d’anémie et du VIH,
ont été pré-testées en octobre-novembre 2004. Une vingtaine d’agents expérimentés ont été recrutés et
formés pendant quatre semaines sur les questionnaires et procédures des prélèvements de sang pour les
tests d’anémie et du VIH. La formation sur les prélèvements sanguins a été assurée par l’équipe du
Laboratoire de Bactériologie Virologie du CHU de Le Dantec de Dakar et a comporté une phase
théorique et une phase pratique en salle et dans des formations sanitaires. Le terrain de l’enquête pilote
s’est déroulée à dans une zone urbaine et une zone rurale de la région de Dakar, en dehors de
l’échantillon. Le taux d’acceptation des prélèvements sanguins a été suffisamment élevé au cours du pré-
test prouvant ainsi que sa mise en œuvre pendant l’enquête proprement dite était possible. Les leçons
tirées de ce pré-test ont été valorisées dans la finalisation des instruments et de la logistique de l’enquête.

2.3
Tests de l’hémoglobine et du VIH

Dans un ménage sur trois, les femmes de 15-49 ans, les hommes de 15-59 ans et les enfants de moins de 5
ans étaient éligibles pour le test d’anémie. En outre, les femmes et les hommes étaient éligibles pour le
test du VIH. Les protocoles pour les tests de l’anémie et du VIH ont été approuvés par le Comité
d’Éthique (Internal Review Board) de ORC Macro à Calverton et par le Comité National d’Éthique du
Sénégal.

2.3.1 Test de l’hémoglobine

Le test d’hémoglobine est la principale méthode pour diagnostiquer l’anémie ; ce test est effectué en
utilisant le système d’HemoCue. Un consentement éclairé et volontaire était lu à la personne éligible ou
au parent/adulte responsable de l’enfant ou du jeune de 15-17 ans. Ce consentement expliquait l’objectif
4


du test, informait l’individu éligible (ou le parent/personne responsable) que les résultats seraient
communiqués immédiatement à l’issue du test, et sollicitait la permission pour le test.

Avant de prélever le sang, le doigt était nettoyé avec un tampon imbibé d’alcool et séché à l’air. Ensuite,
le bout du doigt (ou du talon des enfants de moins de 6 mois ou de moins d’un an et très maigre) était
piqué avec une lancette rétractable, stérile et non ré-utilisable. Une goutte de sang était récupérée dans
une micro cuvette et ensuite introduite dans le photomètre HemoCue qui indiquait le niveau
d’hémoglobine. Ces résultats étaient enregistrés dans le Questionnaire Ménage et communiqués à la
personne testée, ou au parent/adulte responsable, en expliquant la signification des résultats. Si la
personne présentait une anémie sévère (un niveau d’hémoglobine <7 g/dl), l’enquêteur lui fournissait une
fiche de référence pour rechercher des soins auprès d’un service de santé.

2.3.2 Test du VIH

Le test du VIH était effectué dans le sous-échantillon de ménages sélectionnés pour l’enquête homme.
Les prélèvements de sang étaient effectués auprès de tous les hommes et toutes les femmes éligibles de
ces ménages qui acceptaient volontairement de se soumettre au test. Le protocole pour dépister le VIH
est basé sur le protocole anonyme-lié développé par le projet DHS (Demographic and Health Surveys) et
approuvé par le Comité d’Éthique (Internal Review Board) de ORC Macro. Selon ce protocole, aucun
nom ou autre caractéristique individuelle ou géographique permettant d’identifier un individu ne peut être
lié à l’échantillon du sang. Le Comité National d’Éthique au Sénégal a, après examen et amendement,
approuvé le protocole anonyme-lié spécifique pour l’EDS-IV et la version finale de la Déclaration de
Consentement Éclairé et Volontaire du test. Etant donné que les tests du VIH sont strictement anonymes,
il n’était pas possible et ne sera pas possible d’informer les enquêtés sur les résultats de leur test. Pour les
personnes éligibles, qu’elles aient accepté (par signature du formulaire de consentement) ou non d’être
testées pour le VIH, une carte (de couleur verte) leur était remise pour obtenir, si elles le souhaitaient, des
conseils et un test gratuits auprès d’un Centre de Dépistage Volontaire (CDV). Au verso de cette carte
était indiquée la liste de l’ensemble des CDV opérationnels sur l’ensemble du territoire national.

Pour accomplir les prélèvements sanguins auprès des personnes éligibles, chaque équipe de terrain
comprenait au moins deux enquêteur-techniciens spécialement chargés des prélèvements. En plus de la
formation d’enquêteurs, ces techniciens avaient reçu une formation spéciale sur tous les aspects des
protocoles des tests d’anémie et du VIH. D’abord, pour chaque personne éligible, le technicien cherchait à
obtenir son consentement éclairé après lui avoir expliqué les procédures de prélèvement, la confidentialité
et l’anonymat du test. À ce moment, la carte verte lui était remise pour bénéficier des conseils et d’un test
gratuits auprès d’un CDV. Pour les femmes et les hommes qui acceptaient d’être testés, le technicien, en
respectant toutes les précautions d’hygiène et de sécurité recommandées, prélevait des gouttes de sang sur
un papier filtre. Dans la plupart des cas, les gouttes de sang étaient obtenues de la même piqûre au doigt
pour les deux tests. Une étiquette contenant un code barre était collée sur le papier filtre contenant du
sang. Une deuxième étiquette avec le même code barre était collée sur le Questionnaire Ménage sur la
ligne correspondant au consentement de la personne éligible et une troisième étiquette, toujours avec le
même code barre, était collée sur la fiche de transmission. Les gouttes de sang sur papier filtre étaient
séchées pendant 24 heures au minimum, dans une boîte de séchage avec des dessicants absorbants
l’humidité. Le lendemain, chaque échantillon séché était placé dans un petit sac en plastique imperméable
et à fermeture hermétique. Pour la conservation des prélèvements, des dessicants et un indicateur
d’humidité étaient placés dans le petit sac. Les sacs en plastique individuels étaient ainsi conservés secs
jusqu’à leur acheminement au bureau central du CRDH à Dakar. Au CRDH, ils étaient immédiatement
vérifiés et placés au frais avant leur enregistrement et leur transfert au Laboratoire de Bactériologie
Virologie (LBV) du CHU de Le Dantec.

5


Le test des anticorps anti-VIH et la restitution des résultats étaient effectués par le LBV à Dakar. Le LBV
est le laboratoire de référence au Sénégal ; il est régulièrement soumis à un contrôle de qualité interne
rigoureux, ainsi qu’à un contrôle de qualité externe. Le LBV participe à différents programmes de
contrôle de qualité de la sérologie VIH organisés par l’OMS (sérologie effectuée sur sérums ) et le CDC
d’Atlanta aux USA (sérologie effectuée sur sérums et sur gouttes de sang séchées. Pour ce qui concerne
les procédures de test au laboratoire, les gouttes de sang séchées sur papier filtre étaient perforées à l’aide
d’une poinçonneuse. Le poinçon coupé mesurait approximativement 6 mm de diamètre et était ensuite
plongé dans 150 micro litres de solution PBS pour élution du sérum. Ensuite le LBV a traité les
prélèvements selon l’algorithme qui suit.
Dépistage
L’algorithme utilisé a consisté à tester tous les échantillons en ELISA1 qui est le Vironostika® HIV Uni-
Form II plus O (Biomérieux) selon le protocole fourni par le Fabricant. Il s’agit d’un ELISA de type
Sandwich qui permet la détection de VIH-1, VIH-2 et de VIH-1 groupe O, donc très sensible, d’où son
utilisation en première intention.
Confirmation
Les échantillons dépistés positifs en ELISA 1 (DO ech > valeur seuil) et 10 % des négatifs sont ensuite
analysés à l'aide d'un second ELISA (ELISA 2 : Enzygnost® Anti-HIV1/2 plus ). Ce deuxième ELISA à
base de protéines recombinantes (VIH-1, VIH-2, VIH1 groupe O) est utilisé en deuxième intention car
hautement spécifique.
Tous les échantillons positifs en ELISA 2 (DO ech > valeur seuil) et les discordants entre ELISA 1 et
ELISA 2 ont fait l’objet d’un 3ème test, le Western Blot Pepti-Lav 1-2® (BIO-RAD).
Un programme en CSPro (Census and Survey Processing System) développé par ORC Macro,
spécialement conçu selon l’algorithme retenu, était fourni au LBV pour la saisie des résultats des tests. Au
fur et à mesure des entrées, ce programme procédait à un comptage automatique de toutes les entrées
(nombre de prélèvements testés, nombre de positifs et de négatifs selon les différents kits utilisés). Toutes
les deux semaines environ, les responsables du LBV fournissaient au CRDH les résultats agrégés de ces
comptages de façon à ce que les responsables de l’enquête puissent suivre le déroulement des tests et
déceler d’éventuelles anomalies.
Concernant la restitution des résultats, chaque prélèvement de sang transféré au LBV était identifié
uniquement par un code barre, et seul ce code était saisi dans le fichier Excel avec les résultats des tests.
Ce fichier confidentiel est resté sous la responsabilité de LBV jusqu’à la fin de l’enquête. Lorsque le
fichier de données de l’EDS-IV (basé au CRDH) a été apuré et que les facteurs de pondération ont été
calculés, un fichier de données contenant uniquement les facteurs de pondération, le sexe, l’âge, la région
de résidence, le milieu de résidence et le code d’identification des enquêtés a été préparé et comparé au
fichier du LBV pour vérifier la cohérence des deux bases de données. Ces deux fichiers ont alors été
fusionnés pour calculer les résultas préliminaires (présentés dans ce rapport) sur la prévalence du VIH par
âge, sexe et région de résidence et par milieu de résidence.
6


2.4
Formation et collecte des données

En ce qui concerne l’enquête principale, le CRDH a recruté 96 personnes pour la formation d’agents
enquêteurs qui ont tous reçu une formation complète sur tous les volets de l’enquête. Trente, dont les 15
contrôleuses, ont bénéficié, d’une formation de techniciens (chargés de faire les prélèvements sanguins).
La formation des enquêteurs a duré six semaines. La formation a comporté également une phase pratique
dans des quartiers hors échantillon de Dakar.

À l’issue de la formation, 15 contrôleuses chargées des prélèvements à titre titulaire, 15 chefs d’équipes
hommes et 45 enquêtrices ont été retenus. Ces agents de terrain étaient repartis en 15 équipes composées
chacune d’un chef d’équipe, une contrôleuse et trois enquêtrices. Les 15 équipes ont été reparties en 3
groupes de 4 à 6 équipes placés chacun sous la responsabilité d’un superviseur permanent ayant une très
grande expérience en matière d’enquête dans une position similaire. Les superviseurs, chefs d’équipe et
contrôleuses ont reçu une formation complémentaire de 3 jours axée sur le contrôle technique,
l’organisation et la logistique, le contact avec les autorités et les populations.

La collecte des données a démarré le 1er février 2005 à Dakar qui a été totalement couverte avant le
déploiement des équipes dans les autres régions. Cette approche a permis d’assurer un suivi rapproché des
équipes avant qu’elles ne continuent dans les zones éloignées. Ensuite les équipes ont été déployées dans
leurs zones respectives de travail. La collecte s’est achevée dans la première semaine du mois de juin
2005.

2.5

Traitement des données

La saisie des données sur micro ordinateur a débuté le 9 février, soit une semaine après le démarrage de
l'enquête sur le terrain. La saisie a été réalisée par une équipe 14 opératrices recrutées et formées, et
renforcées deux mois plus tard par 14 autres. Les questionnaires étaient renvoyés régulièrement du terrain
au CRDH à Dakar où des agents de bureau étaient chargés de leur vérification. Ensuite, ils étaient
transmis à la salle de saisie. Les données ont été saisies en utilisant CSPro, développé conjointement par
le Bureau du Recensement des Etats-Unis, le Programme MEASURE DHS de ORC Macro, et le Serpro
S.A. Environ 60 % des questionnaires ont fait l'objet d'une double saisie pour éliminer du fichier le
maximum d'erreurs de saisie. Par ailleurs, un programme de contrôle de qualité permettait de détecter
pour chaque équipe et même, le cas échéant, pour chaque enquêtrice/enquêteur, certaines des principales
erreurs de collecte. Ces informations étaient répercutées aux équipes de terrain lors des missions de
supervision afin d'améliorer la qualité des données. La saisie et la vérification de la cohérence interne des
réponses se sont achevées le 8 juillet 2005.
7


3. RÉSULTATS : ENQUÊTE MÉNAGE ET ENQUÊTES INDIVIDUELLES


3.1

Couverture de l’échantillon

Au cours de l’EDS-IV, 376 grappes sur les 377 sélectionnées dans l’échantillon ont été enquêtées. Au
total, 7 859 ménages ont été sélectionnés et, parmi eux, 7 528 ménages occupés ont été identifiés au
moment de l’enquête. Parmi ces 7 528 ménages, 7 412 ont pu être enquêtés avec succès, soit un taux de
réponse de plus de 98 % (Tableau 1). Les taux de réponses sont sensiblement plus élevés en milieu rural
(plus de 99 %) qu’en milieu urbain (97 %).

Tableau 1. Résultats de l'enquête ménage et de l'enquête individuelle
Effectifs des ménages, nombre d'enquêtes et taux de réponses, EDS-IV
Sénégal 2005


Milieu de résidence


Résultat
Urbain
Rural
Ensemble
Enquêtes ménages




Ménages sélectionnés
3 320
4 539
7 859
Ménages occupés
3 205
4 323
7 528
Ménages enquêtés
3 115
4 297
7 412




Taux de réponse des ménages
97, 2
99, 4
98, 5




Enquêtes individuelle: femmes



Nombre de femmes éligibles
6 748
8 839
15 587
Nombre de femmes éligibles
enquêtées
6 312
8 290
14 602




Taux de réponses des femmes
éligibles
93, 5
93, 8
93, 7




Enquêtes individuelle: hommes



Nombre d'hommes éligibles
2 160
2 215
4 375
Nombre d'hommes éligibles
enquêtés
1 847
1 914
3 761




Taux de réponse des hommes



éligibles
85, 5
86, 4
86, 0

Dans 7 412 ménages enquêtés, 15 587 femmes âgées de 15-49 ans ont été identifiées comme éligibles
pour l’enquête individuelle, et pour 14 602 d’entre elles, l’interview a été menée avec succès, soit un taux
de réponse de 94 %. L’enquête homme a été réalisée dans un ménage sur trois : au total 3 761 hommes de
15-59 sur 4 375 éligibles ont été entièrement enquêtés (taux de réponses de 86 %). Les taux de réponse
observés en milieu rural sont relativement plus élevés que ceux obtenus en milieu urbain chez les
hommes.

3.2
Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés

Les femmes âgées de 15-49 ans, c’est-à-dire en âge de reproduction et les hommes de 15-59 ans
constituent les populations-cibles de l’EDS-IV. Le tableau 2 donne la répartition des femmes et des
hommes selon certaines caractéristiques socio-démographiques, à savoir l’âge, le milieu de résidence, la
région et le niveau d’instruction.
9




Tableau 2. Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés
Répartition (en %) des femmes et des hommes par caractéristiques socio-démographiques, EDS-IV
Sénégal 2005

Femmes
Hommes
Nombre
Nombre
Caractéristiques
Pourcentage Nombre
non-
Pourcentage Nombre
non-
Socio-démographiques pondéré
pondéré
pondéré
pondéré
pondéré
pondéré
Âge






15-19
24,4
3 556
3 658
24,6
926
1 008
20-24
19,5
2 844
2 844
17,1
645
656
25-29
16,3
2 379
2 370
14,3
537
475
30-34
13,4
1 953
1 888
10,6
399
389
35-39
11,0
1 613
1 581
8,5
318
301
40-44
8,6
1 249
1 250
8,4
316
292
45-49
6,9
1 009
1 011
7,3
275
283
50-54
na
na
0
5,7
216
216
55-59
na
na
0
3,5
130
141







Etat matrimonial






Célibataire
27,0
3 941
3 636
46,8
1 759
1 670
Mariée/ en union
67,6
9865
10 221
49,6
1867
1 929
Divorcée/séparée
4,3
621
581
3,6
134
161
Veuve
1,2
174
164
0,0
1
1







Milieu de résidence






Urbain
48,7
7 117
6 312
55,9
2 101
1 847
Rural
51,3
7 485
8 290
44,1
1 660
1 914







Région






Dakar
26,5
3 866
1 536
31,5
1 186
497
Diourbel
10,6
1 548
1 523
8,2
309
302
Fatick
4,8
708
1 140
4,6
174
292
Kaolack
11,2
1 642
1 625
9,8
369
383
Kolda
7,2
1 047
1 289
7,8
295
393
Louga
6,3
915
1 312
4,1
155
235
Matam
3,7
543
1 226
2,9
109
239
Saint-Louis
6,5
947
1 244
5,6
210
287
Tambacounda
5,8
851
1 169
6,6
247
373
Thiès
13,5
1 974
1 533
14,3
538
421
Ziguinchor
3,8
562
1 005
4,5
170
339







Niveau d’instruction






Pas d'instruction
59,6
8 699
9 183
43,1
1 621
1 682
Primaire
25,2
3 677
3 533
26,8
1 007
1 037
Secondaire et plus
15,2
2 226
1 886
30,1
1 133
1 042







Total
100,0
14 602
14 602
100,0
3 761
3 761
Note : Les catégories de l'éducation font référence au plus haut niveau d'éducation atteint, que ce
niveau ait été complété ou pas.
na = Non applicable


10


La structure par âge révèle une forte proportion de jeunes. Environ un quart de femmes (24,4 %) et
d’hommes (24.6 %) enquêtés sont âgés de 15-19 ans ; 20 % des femmes et 17 % des hommes ont entre
20 et 24 ans. La proportion d’individus par âge diminue régulièrement au fur et à mesure que l’âge
augmente. Ces caractéristiques reflètent la structure d’une population jeune.

On relève que 67 % des femmes et 50 % des hommes étaient mariés ou en union au moment de l’enquête.
Du fait que les hommes ont tendance à se marier plus tard que les femmes, la proportion des célibataires
est plus élevée chez les hommes que chez les femmes (47 % et 27 %, respectivement). À l’inverse, la
proportion de personnes en rupture (divorcé/es, séparé/es ou veufs/ves) est nettement plus élevée chez les
femmes (5,5 % contre 3,6 % chez les hommes).

Près de la moitié des femmes (49 %) et 56 % des hommes résident en milieu urbain. Ce caractère plus
urbain de l’échantillon masculin traduit peut-être un exode rural sélectif des hommes vers les villes. La
distribution de l’échantillon (pondéré) selon la région administrative reflète bien, selon des sources
indépendantes, les poids démographiques respectifs de chaque région. Malgré le faible poids relatif de
certaines régions dans l’échantillon global pondéré (Fatick, Tambacounda, Matam, et Ziguinchor), dans
chacune des régions, un échantillon suffisant (voir effectifs non pondérés dans le tableau) a été tiré pour
permettre des analyses régionales pertinentes.

Près de six femmes sur dix et plus de quatre hommes sur dix n’ont reçu aucune éducation formelle. La
proportion de personnes n’ayant jamais fréquenté l’école est nettement plus élevée chez les femmes. La
proportion d’enquêtés qui ont atteint l’école primaire est presque identique dans les deux sexes : 25 % et
27 % respectivement chez les femmes et les hommes. Par contre, les femmes sont deux fois moins
nombreuses que les hommes à avoir atteint un niveau d’étude secondaire ou supérieur (15% et 30 %
respectivement).

3.3 Fécondité

L’estimation du niveau de la fécondité est obtenue directement à partir des informations fournies par les
femmes sur l’historique de leurs naissances. Les indicateurs sont calculés sur la période de trois ans
précédant l’enquête. Cette période de trois années a été retenue comme compromis entre trois exigences :
fournir les niveaux de fécondité les plus récents possibles, réduire les erreurs de sondage et éviter au
maximum les effets des transferts possibles d’année de naissance des enfants déclarée par la mère. La
fécondité est étudiée à travers les taux de fécondité par groupe d’âges quinquennaux et par leur cumul,
c’est-à-dire l’Indice Synthétique de Fécondité (ISF).

L’ISF mesure le nombre moyen d’enfants nés vivants qu’aurait une femme, en fin de période féconde,
dans les conditions de fécondité actuelle.

Le tableau 3 indique que l’Indice Synthétique de Fécondité (ISF) est estimé à 5,3 enfants par femme ;
l’ISF est beaucoup plus élevé en milieu rural (6,4 enfants par femme) qu’en milieu urbain (4,1). On
observe également qu’à tous les âges, les taux de fécondité sont plus élevés dans les campagnes que dans
les villes (Graphique 1). Bien que les courbes de fécondité urbaine et rurale suivent une tendance
similaire, c’est-à-dire, qu’elles augmentent rapidement pour atteindre un maximum avant de baisser de
façon régulière avec l’âge, le taux de fécondité maximum est atteint à un âge plus précoce chez les
femmes rurales (296 pour 1 000 à 25-29 ans, contre 192-197 pour 1 000 à 25-34 ans chez les urbaines).
Les données révèlent également une plus grande précocité de la procréation en milieu rural. Ainsi, si dans
l’ensemble, les adolescentes de 15-19 ans contribuent pour 10 % de la fécondité totale, les pourcentages
correspondants sont respectivement de 11 % et 8 % chez les femmes des zones rurales et chez celles des
zones urbaines.


11


Tableau 3. Fécondité actuelle
Taux de fécondité par âge, taux de fécondité
cumulée, taux global de fécondité, et le taux brut de
natalité (TBN) pour la période de trois années
précédant l'enquête selon le milieu de résidence,
EDS-IV Sénégal 2005

Résidence

Groupes d'âges
Urbain Rural Total
15-19
64
137
101
20-24
149
273
212
25-29
197
296
248
30-34
192
259
226
35-39
137
198
169
40-44
61
87
75
45-49
18
25
21




ISF
4.1
6.4
5.3
TGFG
133
214
174
TBN
33.1
43.9
39.1
Note : Les taux pour les groupes d'âges 45-49 peuvent
être légèrement biaisés à cause de la troncature.
ISF = Indice synthétique de fécondité pour les âges
15-49 ans, exprimé par femme.
TGFG = Taux global de fécondité générale
(naissances divisées par le nombre de femmes âgées
de 15-49, exprimé pour 1 000 femmes
TBN = Taux brut de natalité, exprimé pour 1 000
individus


Graphique 1: Taux de fécondité générale par âge selon le
milieu de résidence
Taux de fécondité (en pour mille)
350
300
#
#
#
250
!
!
!
200
'
#
'
' Urbain
!
# Rural
150
'
! Ensemble
#
'
100 !
#!
'
'
50
!#'
0
15-19
20-24
25-29
30-34
35-39
40-44
45-49
Âge de la femme


12


Graphique 2 : Tendance de la fécondité, 1986-2005
ISF (Enfants par femme)
8
7
6.6
6
6.0
6
5.7
5.3
5
4
3
2
1
0
EDS-I, 1986
EDS-II, 1992
EDS-III, 1997
EDS-IV, 2005


3.4 Utilisation de la contraception


L’utilisation des méthodes contraceptives au sein des couples demeure toujours faible (Tableau 4). En
effet, seulement douze femmes en union sur cent (11,8 %) utilisent actuellement une méthode
contraceptive quelconque (méthode moderne ou méthode traditionnelle). La prévalence contraceptive
moderne est encore plus faible (10,3 %), malgré une évolution positive au cours des vingt dernières
années : 2,4 % en 1986, 4,8 % en 1992, 8,1 % en 1997 et 10,3 % en 2005. Parmi les méthodes modernes
les plus couramment utilisées, on note dans l’ordre la pilule (3,6 %), l’injection (3,2 %), le condom
masculin (1,5 %). Les autres méthodes modernes interviennent chacune pour moins de 1 %. S’agissant
des méthodes traditionnelles, la prévalence est très faible (1,5 %) et concerne essentiellement la
continence périodique (0,6 %).

Malgré les faibles niveaux de prévalence observés, l’utilisation de la contraception est relativement
fréquente en milieu urbain : 18 % utilisent actuellement une méthode moderne (Graphique 3). La
prévalence de la pilule y atteint 7 % et celle de l’injection dépasse 5 %. On retrouve des résultats
similaires dans les régions les plus urbanisées, à savoir Dakar (19 %), Ziguinchor (21 %), Thiès (15 %) et
Saint-Louis (10 %). On retrouve des résultats similaires dans les régions les plus urbanisées, à savoir
Dakar (19 %), Ziguinchor (21 %), Thiès (15 %) et Saint-Louis (10%). Le degré d’urbanisation n’explique
cependant pas tout. En effet, Kolda (8 %) a une prévalence contraceptive moderne plus élevée que
d’autres régions beaucoup plus urbanisées telles que Kaolack (5%) et Louga (prévalence de moins de 6
%).




13



Tableau 4. Utilisation actuelle de contraception
Répartition (en %) des femmes actuellement en union par méthode de contraception actuellement utilisée, selon les caractéristiques socio-démographiques, EDS-IV Sénégal,
2005



Méthode


Méthode moderne
traditionnelle
Dia-
Une
Conti-
Méth- N'utilise
Une
Stérili-
phragme Aménor- méthode nence
ode
pas
Effectif
Caractéristiques
Une
méthode sation
Injec- Im-
Con- mousse/
rhée
tradition- péri-
popu- actuel-
de
socio-démographiques méthode moderne fém. Pilule DIU tions plants dom
gelée
lactaire
nelle
odique Retrait laire lement Total femmes
Âge

















15-19
5,0
4,7
0,0
0,6 0,1 0,6
0,0
3,3
0,0
0,1
0,4
0,1
0,0
0,3
95,0 100,0 1 014
20-24
8,4
7,3
0,0
1,8 0,0 2,3
0,4
2,4
0,0
0,3
1,1
0,6
0,0
0,5
91,6 100,0 1 836
25-29
10,3
8,8
0,1
3,5 0,5 2,4
0,6
1,1
0,0
0,6
1,6
0,6
0,1
0,9
89,7 100,0 1 900
30-34
15,0
13,3
0,2
5,3 0,7 4,5
0,7
1,4
0,4
0,1
1,7
0,6
0,1
0,9
85,0 100,0 1 698
35-39
17,2
15,0
0,7
6,5 0,6 4,9
0,6
1,1
0,3
0,3
2,3
1,3
0,3
0,7
82,8 100,0 1 425
40-44
15,6
13,9
1,2
4,4 1,1 4,9
0,9
1,1
0,0
0,3
1,7
0,6
0,0
1,1
84,4 100,0 1 100
45-49
10,4
8,7
2,4
1,9 0,4 3,0
0,8
0,1
0,1
0,0
1,7
0,5
0,0
1,2
89,6 100,0
893


















Milieu de résidence

















Urbain
20,3
18,0
0,6
6,7 1,1 5,1
1,1
2,7
0,3
0,4
2,3
1,3
0,1
0,9
79,7 100,0 4 005
Rural
6,0
5,0
0,4
1,5 0,1 2,0
0,2
0,7
0,0
0,2
1,0
0,2
0,1
0,7
94,0 100,0 5 860


















Région

















Dakar
21,4
19,2
0,6
8,3 1,6 4,7
1,1
2,1
0,5
0,4
2,2
1,3
0,1
0,8
78,6 100,0 2 035
Diourbel
4,0
3,3
0,7
1,5 0,0 0,9
0,1
0,1
0,0
0,0
0,7
0,2
0,1
0,5
96,0 100,0 1 139
Fatick
8,2
6,2
0,2
1,3 0,0 4,1
0,1
0,4
0,0
0,0
2,0
0,1
0,1
1,8
91,8 100,0
517
Kaolack
6,6
5,4
0,8
1,4 0,0 1,9
0,5
0,5
0,0
0,2
1,2
0,6
0,0
0,6
93,4 100,0 1 170
Kolda
10,1
8,0
0,4
0,6 0,3 3,5
0,3
2,5
0,0
0,6
2,1
0,5
0,1
1,5
89,9 100,0
901
Louga
6,2
5,7
0,2
2,2 0,2 2,7
0,3
0,1
0,1
0,0
0,5
0,1
0,0
0,4
93,8 100,0
672
Matam
1,2
1,0
0,0
0,3 0,0 0,5
0,0
0,1
0,0
0,0
0,2
0,0
0,0
0,2
98,8 100,0
399
Saint-Louis
10,6
9,9
0,5
4,8 0,3 3,5
0,6
0,0
0,1
0,1
0,6
0,3
0,0
0,3
89,4 100,0
638
Tambacounda
6,3
5,6
0,5
1,2 0,0 2,3
0,2
1,4
0,0
0,1
0,7
0,2
0,2
0,3
93,7 100,0
737
Thiès
17,2
15,2
0,5
6,1 0,4 5,4
0,5
1,6
0,1
0,6
2,0
0,9
0,2
0,9
82,8 100,0 1 255
Ziguinchor
24,5
20,9
0,5
1,9 0,5 3,4
2,3 11,5
0,0
0,6
3,6
1,8
0,1
1,8
75,5 100,0
403


















Instruction

















Pas d'instruction
6,5
5,4
0,4
1,5 0,1 2,3
0,3
0,4
0,0
0,2
1,0
0,2
0,1
0,8
93,5 100,0 6 905
Primaire
20,2
18,3
0,9
7,1 0,9 4,9
0,8
3,0
0,2
0,4
1,9
1,0
0,2
0,7
79,8 100,0 2 079
Secondaire et plus
33,9
29,7
0,4 11,3 2,3 6,4
1,8
6,7
0,8
0,1
4,2
3,1
0,1
1,0
66,1 100,0
882


















Enfants survivants

















0
6,1
4,8
0,1
0,5 0,1 0,2
0,1
3,9
0,0
0,0
1,3
0,7
0,0
0,6
93,9 100,0 1 426
1-2
9,7
8,8
0,1
3,1 0,3 2,5
0,6
1,9
0,0
0,3
0,9
0,5
0,0
0,3
90,3 100,0 3 217
3-4
14,0
12,4
0,5
5,4 0,9 3,3
0,4
1,1
0,4
0,4
1,6
0,4
0,2
1,0
86,0 100,0 2 446
5+
15,3
13,0
1,2
4,2 0,5 5,6
1,0
0,2
0,0
0,3
2,3
0,9
0,1
1,3
84,7 100,0 2 777



















Total
11,8 10,3 0,5 3,6 0,5 3,2 0,6 1,5 0,1
0,3
1,5 0,6 0,1 0,8 88,2 100,0 9
866
Note : Si plus qu'une méthode est utilisé, seule la méthode la plus effective est considérée dans cette tabulation.
MAMA = Méthode de l'allaitement maternel et de l'aménorrhée


Un autre facteur différentiel important est l’éducation. La prévalence contraceptive est très fortement
associée au niveau d’instruction (Graphique 3) : chez les femmes ayant un niveau secondaire ou
supérieur, trois sur dix (29,7 %) utilisent actuellement une méthode moderne contre 18 % chez celles
ayant un niveau primaire et moins de 6 % chez celles n’ayant jamais fréquenté l’école. Comme chez les
femmes, l’urbanisation et la scolarisation ont également un effet très positif sur la prévalence
contraceptive chez les hommes (Graphique 3).

14


Graphique 3 : Utilisation de la contraception
(femmes en union)
10.3
Sénégal
11.8
Milieu de résidence
18.
18 0
18.0
Urbain
20.3
55.0
Rural
66.0
Méthodes modernes
Toutes méthodes
Niveau d'instruction
5.4
Aucun
6.5
18.3
Primaire
20.2
29.7
Secondaire ou plus
33.9
0
5
10
15
20
25
30
35
40
Taux de prévalence (en pour cent)


Par ailleurs, on relève que la prévalence de la contraception moderne varie selon les groupes d’âges. Les
plus grandes utilisatrices (taux de 13 à 15 %) ont 30 à 44 ans, âges correspondant à la période de
fécondité maximum. Chez les femmes de moins de 25 ans et celles de 45 ans ou plus, les taux sont
relativement plus faibles : 5 % à 25-19 ans, 7 % à 2-24 ans et 9 % à 45-49 ans. Les femmes jeunes (15-29
ans) préfèrent utiliser les condoms masculins, celles plus âgées, à 30-44 ans notamment, font plus recours
à la pilule et aux injections. Les rares utilisatrices de la stérilisation féminine se retrouvent parmi les
femmes de plus de 40 ans, surtout à 45-49 ans.

Enfin, le nombre d’enfants vivants de la femme semble être un facteur déterminant de l’utilisation de la
contraception moderne. Les femmes sans enfant, généralement plus jeunes, utilisent moins souvent la
contraception, quel qu’en soit le type, la seule exception étant le condom masculin qu’elles sont plus
nombreuses à utiliser. Le taux de prévalence des méthodes modernes augmente avec la parité : de moins
de 5 % à zéro enfant, il passe à 9 % à 1 ou 2 enfants, puis 12 % à 3-4 enfants et 13 % à 5 enfants ou plus.

3.5

Désir d’enfants (supplémentaires)

Parmi les femmes actuellement en union, 21 % (dont moins de 1 % de femmes stérilisées) ont déclaré ne
plus vouloir d’enfant, 39 % veulent attendre plus tard (dans un délai de deux ans ou plus) avant d’en avoir
un (autre), c’est-à-dire qu’elles expriment le désir d’un certain espacement des naissances, tandis que 27 %
ont déclaré qu’elles souhaitaient un (autre) enfant au cours des deux années à venir (Tableau 5). Dans
l’ensemble, la proportion des femmes qui ne veulent plus d’enfant n’a presque pas connu de changement
depuis 1997 ; elle était de 22 % selon l’EDS-III de 1997. Il en est de même pour la proportion de femmes
qui souhaitent espacer leur prochaine naissance (39 % en 1997).


15



Tableau 5. Préférences en matière de fécondité selon le nombre d'enfants survivants
Répartition (en %) des femmes actuellement en union par désir d'enfants supplémentaires, selon le nombre d'enfants
vivants, EDS-IV Sénégal 2005

Nombre d'enfants survivants

Désir
d'enfant(s)
0 1 2 3 4 5 6+
Total
Un autre bientôt
67, 7
32, 6
28, 5
23, 0
20, 1
15, 3
9, 8
27, 1
Un autre plus tard
7, 1
51, 3
55, 9
55, 4
47, 8
37, 3
17, 6
39, 0
Un autre,indécise quand
22, 4
12, 2
9, 1
6, 5
5, 1
4, 2
2, 4
8, 6
Indécise
0, 3
0, 5
0, 8
1, 3
2, 6
2, 9
2, 0
1, 4
N'en veut plus
0, 3
1, 7
4, 2
11, 2
21, 5
36, 5
60, 6
20, 5
Stérilisée
0, 1
0, 1
0, 2
0, 5
0, 4
0, 2
1, 6
0, 5
Déclarée stérile
2, 0
1, 1
1, 3
2, 0
2, 5
3, 2
5, 6
2, 6
Manquant
0, 2
0, 6
0, 0
0, 2
0, 0
0, 3
0, 4
0, 3









Total
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
Nombre de femmes
1 165
1 690
1 576
1 416
1 108
976
1 934
9 866
1 Y compris la grossesse actuelle
2 Désire une prochaine naissance dans les 2 ans à venir
3 Désire retarder la prochaine naissance de 2 ans ou plus
4 Y compris à la fois la stérilisation masculine et féminine

La proportion de femmes qui veulent limiter leur descendance au niveau actuel augmente rapidement avec
le nombre d’enfants vivants : de moins de 1 % (0,3 %) chez les femmes sans enfant vivant, elle passe à
2 % chez les femmes ayant 1 enfant vivant pour atteindre 4 % chez les femmes ayant deux enfants vivants,
11 % chez celles ayant trois enfants vivants, 22 % lorsque la femme a quatre enfants vivants, 36 % chez
celles qui ont 5 enfants, et 61 % chez les femmes ayant six enfants ou plus. Cependant, la proportion des
femmes qui veulent espacer leurs naissances (attendre deux ans ou plus avant le prochain enfant) est
importante presque partout, sauf chez les femmes sans enfant (7 %) et celles ayant six enfants ou plus
(18 %).

3.6
Soins prénatals et accouchement

Les soins prénatals appropriés durant la grossesse et pendant l’accouchement sont importants pour assurer
à la fois la santé de la mère et de l’enfant. Au cours de l’EDS-IV, on a posé à toutes les mères ayant eu
une naissance au cours des cinq dernières années précédant l’enquête, un certain nombre de questions sur
les soins prénatals et sur la santé de l’enfant. Pour chaque enfant dernier-né dont la naissance est survenue
au cours des cinq dernières années précédant l’enquête, on a demandé aux mères si elles s’étaient rendues
en consultation prénatale, qui elles avaient consultées, si elles avaient reçu au moins une injection
antitétanique, et si elles avaient pris du sirop ou des tablettes de fer durant la grossesse.

Pour toutes leurs naissances survenues au cours de la même période, on a demandé aux mères d’indiquer
où elles avaient accouché et quelles personnes les avaient assistées pendant l’accouchement.


16


Dans l’ensemble, 93 % des femmes ont consulté un professionnel de santé durant la grossesse de leur
naissance la plus récente. Cette proportion varie peu avec l’âge de la femme. Cependant, les
données montrent que pour les naissances de rang égal ou supérieur à 6 (90 %), les femmes consultent un
peu moins que les autres pendant la grossesse. La couverture des soins prénatals est relativement variable
selon le milieu de résidence (90 % en milieu rural contre 98 % en milieu urbain) et la région. S’agissant
de la région, en dehors de Kaolack (89 %), Matam (88 %) et Tambacounda (79 %), elles se situent toutes
au-dessus de 90 %. Dakar (99 %), Saint-Louis (96 %), Thiès (98 %) et Ziguinchor (97 %) sont proches
d’une couverture complète pour cet indice. La consultation prénatale par un agent de santé est influencée
par le niveau d’instruction de la mère. Les femmes sans niveau d’instruction (91 %) ont moins bénéficié
que les autres des soins prénatals au cours de la grossesse de leur dernier-né. Par contre, cette proportion
atteint presque 100 % chez les femmes ayant fréquenté l’école (98 à 99 %). Du fait du niveau très élevé
de cette pratique, les différences sociodémographiques sont généralement peu élevées; les écarts entre les
villes et les campagnes sont pratiquement négligeables.

Les injections à l’anatoxine antitétanique (VAT) sont faites aux femmes enceintes pour prévenir le tétanos
néonatal, une des causes les plus importantes de mortalité néonatale. Pour assurer la protection du
nouveau-né, la mère doit recevoir au minimum deux injections antitétaniques pendant la grossesse ou une
seule si elle a déjà reçu une injection lors de la précédente grossesse. Les mères reçoivent aussi du sirop
ou des tablettes de fer en supplément pour réduire les risques d’anémie, celle-ci étant aussi considérée
comme un facteur fréquent de mortalité maternelle et de mortalité néonatale.

Le tableau 6 montre que la couverture vaccinale des femmes enceintes contre le tétanos est très élevée :
près de 9 femmes sur 10 ont reçu au moins une injection antitétanique au cours de la grossesse de leur
dernier enfant. On n’observe aucune différence chez les mères de moins de 35 ans (90 %) alors que celles
de 35 ans ou plus ont été moins nombreuses à avoir reçu le VAT (85 %). Le tableau 6 indique aussi une
décroissance du taux de couverture du VAT avec la parité : de 94 % chez les femmes primipares, il tombe
à 85 % chez celles étant au sixième enfant ou plus. Cette tendance du taux de couverture est
vraisemblablement le fait de l’âge, les femmes de parité plus faible étant généralement plus jeunes. Par
ailleurs, les nouveau-nés des mères résidant en milieu urbain (94 %) sont relativement mieux protégés que
ceux du milieu rural (86 %). Par rapport aux régions, la couverture en VAT est partout supérieure à 75
% ; elle atteint ou dépasse même 90 % dans les régions de Dakar (94 %), Thiès (94 %), Ziguinchor (93
%), Saint-Louis (91 %) et Diourbel (90 %). Tambacounda avec 76 % apparaît comme la région la moins
couverte. L’effet de l’instruction ne ressort qu’entre les femmes scolarisées (94 % quel que soit le niveau)
et les femmes n’ayant jamais fréquenté l’école (87 %).

La prise de sirop ou de tablettes de fer est une pratique importante chez les mères. Les données montrent
que 91 % des mères ont reçu du sirop ou du fer au cours de la grossesse de leur naissance la plus récente.
Comme pour le VAT, la fréquence de la supplémentation en fer diminue avec l’âge et la parité. Cette
pratique a été également plus fréquente en milieu urbain et chez les femmes les plus instruites. Les écarts
inter régionaux sont similaires à ceux observés pour le VAT.

Comme mentionné plus haut, pour toutes les naissances survenues au cours des cinq dernières années
précédant l’enquête, on a demandé aux mères le lieu de l’accouchement et l’assistance reçue. L’EDS-IV
(Tableau 6) révèle que 62 % des accouchements des enfants nés au cours des 5 dernières années ont eu
lieu dans une formation sanitaire. Le pourcentage des accouchements ayant eu lieu dans une formation
sanitaire diminue légèrement avec l’âge et assez rapidement avec la parité : par exemple, il passe de 62 %
chez les mères de moins de 20 ans à 59 % chez celles de 35 ans ou plus ; et de 77 % chez les primipares à
51 % chez les mères ayant eu 6 enfants ou plus. Les écarts entre les villes et les campagnes sont très
importantes : en milieu urbain, 88 % des accouchements ont eu lieu en formation sanitaire contre
seulement 47 % en milieu rural. Les différences inter régionales sont également très importantes. La
région de Dakar se démarque avec 92 % ; elle est suivie de loin par Thiès (78 %) et Ziguinchor (72 %).

17


Kolda (34 %) et Tambacounda (35 %), sont les régions les moins favorisées. Enfin, le niveau
d’instruction est très positivement associée à la fréquence de l’accouchement en établissement sanitaire :
de 53 % chez les femmes non scolarisées, le pourcentage passe à 82 % chez les femmes de niveau
primaire et 95 % chez celles ayant un niveau secondaire ou plus.

En ce qui concerne le type d’assistance lors de l’accouchement, on observe des variations similaires pour
chacune des caractéristiques socio-économiques présentées dans le tableau 6. Cependant, les niveaux sont
partout plus bas (dans l’ensemble, 52 % ont bénéficié de l’assistance d’un agent de santé) du fait que dans
le contexte sénégalais, les formations sanitaires sont en général les endroits où l’accouchement peut être
assisté par un personnel de santé, y compris les matrones. La difficulté à reconnaître la qualification du
personnel qui donne l’assistance pourrait expliquer les écarts importants entre ces deux pourcentages. En
effet, toutes les femmes ayant accouché dans un établissement sanitaire ont normalement reçu l’assistance
d’un personnel de santé qualifié.

Tableau 6. Indicateurs de soins maternels
Pourcentage de femmes qui ont eu une naissance au cours des cinq dernières années précédant l'enquête qui ont reçu des services de
santé maternels spécifiques durant la grossesse de la naissance la plus récente, et parmi toutes les naissances des cinq dernières années
précédant l'enquête, pourcentage ayant accouché en un centre de santé, selon les caractéristiques socio-démographiques, EDS-IV
Sénégal 2005
Pourcentage
Pourcentage
Pourcentage
Pourcentage
Pourcentage
Caractéristiques
avec soin
reçu au moins reçu du sirop
accouchées par accouché dans
socio-
prénatal d'un
une injection de fer au cours Nombre de
un agent de
un service de
Nombre de
démographiques
agent de santé anti-tétanique de la grossesse
femmes
santé
santé
naissances
Âge de la mère à
la naissance







<20
92,2
90,1
90,3
980
50,8
61,6
1 669
20-34
93,7
90,3
91,3
4,665
52,7
62,5
7 236
35+
90,4
85,2
87,9
1,282
49,6
58,7
1 625








Rang de naissance







1
95,9
94,1
93,7
1,409
66,4
76,8
2 299
2-3
93,6
90,1
92,0
2,276
52,8
62,0
3 526
4-5
92,7
89,1
89,2
1,455
47,8
58,3
2 233
6+
89,7
84,7
87,2
1,788
41,0
50,6
2 472








Milieu de résidence







Urbain
98,2
93,9
95,4
2,689
84,6
88,1
3 842
Rural
89,5
86,4
87,4
4,238
33,2
46,6
6 688








Région







Dakar
98,6
94,1
95,1
1,365
92,1
92,0
1 903
Diourbel
92,6
89,8
91,4
812
50,8
65,7
1 272
Fatick
91,2
89,2
88,9
386
35,2
49,0
639
Kaolack
88,6
87,8
86,0
861
34,6
44,8
1 395
Kolda
91,2
86,3
87,7
638
25,8
33,6
968
Louga
90,6
87,3
89,2
453
49,4
61,0
692
Matam
87,8
83,0
84,0
286
40,4
47,1
440
Saint-Louis
95,8
90,5
93,9
446
48,3
59,8
663
Tambacounda
78,8
75,9
75,2
498
27,3
34,7
794
Thiès
98,4
94,0
97,6
937
62,5
78,1
1 404
Ziguinchor
96,8
92,5
96,3
246
50,1
71,6
360








Niveau d’instruction







Pas d'instruction
90,7
87,3
88,4
4,858
42,4
52,7
7 577
Primaire
97,5
94,2
94,7
1,508
72,5
81,6
2 194
Secondaire et plus
99,2
93,8
97,8
561
87,9
95,1
759








Total
92,9
89,3
90,5
6,927
51,9
61,8
10 530
1 Médecin, infirmière, sage-femme ou sage-femme auxiliaire



18


3.7
Vaccination des enfants

Dans le cadre du Programme Elargi de Vaccination (PEV) mis en œuvre par le Ministère chargé de la
santé et conformément aux recommandations de l’OMS, un enfant est considéré comme complètement
vacciné s’il a reçu le vaccin du BCG contre la tuberculose, trois doses de DTCoq contre la diphtérie, le
tétanos et la coqueluche, trois doses du vaccin contre la polio et le vaccin contre la rougeole. D’après le
calendrier vaccinal, toutes ces vaccinations devraient être administrées à l’enfant au cours de sa première
année de vie.

Lors de l’EDS-IV, des informations sur la vaccination ont été recueillies de deux manières : soit elles
étaient copiées à partir des carnets de vaccination (ce qui permet d’établir avec justesse la couverture
vaccinale ainsi que le calendrier des vaccinations), soit enregistrées à partir des réponses données par la
mère lorsque la carte de l’enfant n’était pas disponible. Les résultats présentés ici ne concernent que les
enfants de 12-23 mois, âge auquel ils devraient avoir reçu tous les vaccins du PEV.

Il apparaît tout d’abord dans le tableau 7 que pour 70 % des enfants de 12-23 mois, un carnet de
vaccination a été montré à l’enquêtrice.

La couverture vaccinale s’est améliorée au Sénégal, bien qu’elle reste encore relativement faible : d’après
les carnets de vaccination ou les déclarations des mères, seulement 59 % des enfants de 12-23 mois ont
été complètement vaccinés et 4 % n’ont reçu aucun vaccin. Les autres (37 %) ont été partiellement
vaccinés. De manière spécifique, 92 % des enfants ont reçu le BCG, 93 %, 94 % et 74 % ont reçu
respectivement les premières doses de DTCoq et de Polio et la dose de rougeole. La dose de Polio 0 (à la
naissance) a été reçue par seulement un enfant sur deux (51 %).

Pour le DTCoq et la Polio, les déperditions sont importantes entre la première et la troisième doses. De
93 % pour la première dose de DTCoq, la couverture tombe à 89 % pour la deuxième et 78 % pour la
troisième. En ce qui concerne la Polio, les pourcentages respectifs sont 94 %, 87 % et 73 %.

La couverture vaccinale complète varie énormément d’une région à une autre. Dans trois régions, Saint-
Louis (77 %), Ziguinchor (74 %) et Louga (71 %), elle dépasse 70 % des enfants de 12-23 mois. Les
régions de Matam (41 %) et Diourbel (50 %) sont les moins couvertes. Il apparaît aussi que dans les
régions de Tambacounda et Matam, entre 10 et 11 % des enfants de 12-23 mois n’ont reçu aucun vaccin.
L’éducation a aussi un effet très positif sur la couverture vaccinale : de 54 % chez les femmes non
scolarisées, le taux de la couverture complète passe à 65 % chez les femmes de niveau primaire et 83 %
chez celles de niveau secondaire ou plus. Les mêmes types de variations sont observés pour les
différentes doses de tous les antigènes.

Par rapport à l’EDS-II de 1992, la couverture vaccinale a connu une augmentation sensible au niveau
national, passant de 49 % à 59 % pour tous les antigènes, et de 84 % à 92 % pour le BCG, de 59 % à
78 % pour les trois doses de DTCoq, de 59 % à 73 % pour les trois doses de polio, et enfin, de 57 % à
74 % pour le vaccin contre la rougeole. Notons enfin, que pour la vaccination contre la fièvre jaune qui
n’est pas incluse dans le PEV, des progrès importants ont été enregistrés : de 55 % en 1992 (EDS-II), a
couverture est passée à 73 % en 2005 (EDS-IV).

19



Tableau 7. Vaccination par caractéristiques socio-démographiques
Pourcentage des enfants de 12-23 mois qui ont reçu une vaccination spécifique à n'importe quel moment avant l'enquête (selon une carte de
vaccination ou selon les déclarations de la mère), et pourcentage ayant une carte de vaccination vue, selon des caractéristiques
sociodémographiques, EDS-IV Sénégal 2005
Pour-
centage
ayant un
Caractéristiques
Vita-
Pas de carnet de
socio-démo-
Rou-
mine Fièvre
vaccin
vacci-
Effectif
graphiques
BCG DTC 1 DTC 2 DTC 3 Polio 0 Polio 1 Polio 2 Polio 3 geole
A
jaune Toutes ations
nation
d'enfants
Sexe















Masculin
92,6 92,9 88,3 77,8 49,4 93,6 85,7 72,5 73,2 79,8 72,7 58,1
3,5
70
1 072
Féminin
90,7 93,5 89,0 78,9 52,6 94,1 87,6 73,4 73,9 77,9 73,6 59,5
4,1
70

968

















Rang de naissance













1
92,5 95,6 91,7 80,8 57,9 95,5 87,9 72,4 78,3 77,0 77,5 59,7
2,0
71

470

2-3
91,5 93,2 88,9 78,7 49,6 92,5 86,7 73,8 75,0 79,1 75,1 61,0
4,5
73

667

4-5
92,1 93,1 88,2 80,0 49,5 94,8 87,3 76,4 69,3 77,0 67,1 58,9
3,4
69

440

6+
90,8 90,8 85,4 73,5 47,1 93,3 84,6 68,7 70,4 82,3 71,4 54,4
5,0
66

462

















Milieu de résidence















Urbain
92,0 94,8 90,2 79,6 60,6 94,9 87,1 73,0 77,4 81,0 75,0 58,8
2,4
69

779

Rural
91,5 92,2 87,6 77,5 44,9 93,2 86,3 72,9 71,1 77,6 71,9 58,7
4,7
71
1 261
















Région















Dakar
89,9 94,3 87,8 77,3 72,2 94,1 85,6 68,5 78,0 78,2 73,8 55,6
2,5
67

351

Diourbel
88,0 90,1 86,7 78,3 35,7 91,7 84,3 67,5 63,2 83,6 65,3 49,7
6,9
63

244
Fatick
92,2 92,6 89,5 79,1 59,9 94,4 87,7 73,2 75,3 88,2 75,6 62,2
3,6
76

117

Kaolack
91,4 94,5 87,4 76,7 59,2 96,0 87,0 74,5 69,1 78,3 72,4 56,2
2,7
74

264

Kolda
95,0 93,5 87,3 71,3 35,0 94,8 86,5 73,3 75,5 85,8 76,5 59,9
4,2
70

196

Louga
93,3 93,0 90,9 86,3 45,4 94,8 92,3 84,7 73,9 73,8 74,9 70,6
4,5
70

136

Matam
86,7 80,0 74,3 64,5 50,1 84,1 74,0 53,7 59,0 61,1 59,1 40,7
10,8
56

80

Saint-Louis
95,0 96,4 95,9 90,0 60,6 97,5 96,3 82,8 87,0 69,1 84,9 76,7
1,9
73

135

Tambacounda
89,5 85,7 81,7 67,3 21,0 87,9 79,6 66,6 64,5 69,7 62,3 54,7
9,5
62

137

Thiès
92,8 97,8 93,8 83,0 47,4 95,0 87,0 75,7 77,2 82,1 76,2 59,3
0,8
75

306

Ziguinchor
100,0 96,8 94,9 85,5 62,4 97,6 93,5 85,7 85,9 86,8 82,2 74,4
0,0
87

74

















Niveau d’instruction















Pas d'instruct.
90,2 91,4 86,5 75,9 46,5 92,5 84,4 69,8 69,2 77,9 69,4 54,4
5,3
67
1 469
Primaire
94,6 97,1 92,1 80,9 57,7 97,4 90,9 78,3 81,2 80,7 81,9 65,4
0,1
77

426

Secondaire +
97,7 100,0 99,3 95,1 75,5 97,8 96,3 88,2 94,8 84,2 84,6 82,9
0,0
76

146

















Total
91,7 93,2 88,6 78,3 50,9 93,9 86,6 72,9 73,5 78,9 73,1 58,7 3,8
70
2
040
1 Polio 0 est la vaccination contre la polio donnée à la naissance.
2 BCG, rougeole et les trois doses de chaque vaccination du DTCoq et de la polio (non compris la vaccination de la polio donné à la naissance)

3.8
Prévalence et traitement des maladies de l’enfance

Les infections respiratoires aiguës, le paludisme et la déshydratation induite par des diarrhées sévères
constituent les principales causes de décès d’enfants dans la plupart des pays en développement. Une
attention médicale prompte et appropriée, chaque fois qu’un enfant présente les symptômes de ces
maladies, est cruciale et déterminante dans la réduction de la mortalité infantile. Pour obtenir les
informations sur la prévalence et le traitement des maladies des enfants de moins de 5 ans, on a demandé
aux mères si, dans les deux semaines avant l’enquête, l’enfant avait eu la toux avec une respiration courte

20


et rapide (symptôme d’une infection respiratoire aiguë) et/ou de la fièvre ; ou si l’enfant avait eu de la
diarrhée, et dans chaque cas, qu’est ce qui a été fait pour traiter l’enfant.

Dans l’ensemble, 13 % des enfants ont présenté des symptômes d’IRA et 30 % des symptômes de fièvre.
Parmi les enfants qui ont eu une IRA et/ou de la fièvre au cours des deux semaines avant l’enquête, un
traitement médical a été recherché auprès d’un service de santé pour 38 % d’entre eux (Tableau 8). Les
enfants de moins de 12 mois (plus de 40 %) ont bénéficié de plus d’attention que les autres (33 à 37 %). Il
en est de même des enfants de mères urbaines (45 % contre 33 % en milieu rural) ou instruites (57 % pour
les mères de niveau secondaires ou plus contre 33 % pour celles n’ayant jamais fréquenté). On observe
également que les enfants de sexe masculin ont été plus souvent traités que les filles (40 % contre 34 %).

Tableau 8. Traitement des infections respiratoires aiguës (IRA),de la fièvre et de la diarrhée
Parmi les enfants de moins de cinq ans qui ont souffert de la toux avec respiration courte et rapide (symptômes de l'IRA) ou
de la fièvre au cours des deux semaines précédant l'enquête, pourcentage pour lesquels un traitement auprès d'un service de
santé a été demandé, et parmi les enfants de moins de cinq ans qui ont eu la diarrhée au cours des deux semaines
précédant l'enquête, pourcentage pour lesquels un traitement a été demandé auprès d'un service de santé, pourcentage qui
ont reçu des sachets de sel de réhydratation orale (SRO), et pourcentage qui ont suivi une thérapie de réhydratation orale
(TRO), selon des caractéristiques socio-démographiques, EDS-IV Sénégal 2005

Enfants ayant les symptômes

de l'IRA ou de la fièvre
Enfant ayant la diarrhée
Pourcentage
Pourcentage
pour lesquels
pour lesquels
un traitement a
un traitement a
été demandé
été demandé
auprès d'un
auprès d'un
Pourcentage
Caractéristiques
service de
Nombre avec
service de
reçu des
Pourcentage Nombre ayant
socio-démographiques
santé1
IRA/fièvre
santé2
sachets de SRO reçu un TRO
la diarrhée
Âge en mois






<6
44,5
524
14,2
10,7
29,2
325
6-11
42,1
481
18,2
14,0
47,6
350
12-23
35,6
854
22,8
18,6
58,4
645
24-35
37,1
597
17,2
13,8
62,2
402
36-47
33,2
486
16,7
13,9
57,6
272
48-59
33,1
362
20,5
15,7
53,4
175








Sexe






Masculin
40,4
1 753
19,9
15,7
55,5
1 191
Féminin
34,4
1 551
17,4
14,1
48,8
977








Milieu de résidence






Urbain
44,9
1 312
20,2
19,5
54,0
801
Rural
32,8
1 992
17,9
12,3
51,6
1 367








Région






Dakar
45,0
748
21,0
21,2
56,1
500
Diourbel
30,2
316
9,5
9,7
50,5
219
Fatick
35,6
162
14,6
17,8
57,3
109
Kaolack
29,3
547
13,8
12,3
60,7
418
Kolda
42,5
230
23,7
10,2
51,5
140
Louga
33,5
203
29,3
13,7
43,2
113
Matam
37,5
139
28,9
22,2
55,0
94
Saint-Louis
42,4
232
22,4
13,0
41,9
133
Tambacounda
34,5
222
24,3
10,0
43,6
170
Thiès
38,7
421
12,8
13,9
41,6
216
Ziguinchor
43,8
83
27,0
21,0
67,4
55








Niveau d’instruction





Pas d'instruction
33,1
2 301
16,8
12,6
50,8
1 543
Primaire
44,8
750
20,7
19,9
56,9
495
Secondaire et plus
56,9
252
34,9
23,9
55,6
131








Total
37,6 3
304 18,8 15,0 52,5 2
168
1Non compris les pharmacies,boutiques et les praticiens traditionnels
2 Y compris SRO, fluide recommandé maison ou augmentation des fluides

21


Par ailleurs, 22 % des enfants ont souffert de diarrhée au cours des deux dernières semaines avant
l’enquête. Un traitement médical a été recherché auprès d’un service de santé pour seulement 19 % de ces
enfants. De plus, 15 % ont reçu une solution de SRO alors que 53 % ont reçu une TRO. Autrement dit,
même si en cas d’épisode diarrhéique, les enfants ne sont pas souvent conduits à une structure de santé, ils
bénéficient à domicile d’un traitement approprié par réhydratation (TRO) dans plus de 50 % des cas. À
l’inverse des SRO dont la fréquence n’a pas bougé depuis plus de 10 ans, on note ici des progrès
importants dans le recours à la TRO par rapport à 1997 qui est passé de 24 % à 53 %. Relativement, le
pourcentage d’utilisatrices de la TRO est particulièrement élevée à Ziguinchor (67 %) et Kaolack (61 %).
Les régions de Thiès et Saint-Louis (42 % chacune), de Louga (43 %) et de Tambacounda (44 %) ont été
les moins concernées par cette pratique.

3.9
Allaitement et alimentation de complément

Le lait maternel est le premier élément d’alimentation et constitue la principale source de nutriments pour
l’enfant. Les enfants allaités exclusivement ne reçoivent que le lait maternel. L’allaitement exclusif est
recommandé par l’OMS et le Ministère chargé de la Santé pour les six premiers mois de vie parce qu’il
transmet à l’enfant les anticorps de la mère et tous les éléments nutritifs nécessaires. En plus, le lait
maternel, étant stérile et non-contaminé, il permet d’éviter la diarrhée et d’autres maladies. Par ailleurs, il
est recommandé qu’à partir de six mois, l’âge auquel l’allaitement maternel seul ne suffit plus pour
garantir une meilleure croissance de l’enfant, que soient introduits des aliments solides de complément
dans son alimentation.

Le tableau 9 présente les données sur la pratique de l’allaitement des enfants de 0 à 35 mois,
l’introduction des aliments de complément et l’utilisation du biberon.

Tableau 9. Type d'allaitement selon l'âge de l'enfant
Répartition (en %) des plus jeunes enfants de moins de trois ans qui vivent avec leurs mères par type d'allaitement et pourcentage des
enfants de moins de trois ans utilisant le biberon, selon l'âge en mois, EDS-IV Sénégal 2005


Allaite et consomme


Liquides/ jus
Supplé-
Pourcentage
Âge en
N'allaite Allaitement
Eau
à base de
ment de
Nombre
utilisant le
Nombre
mois
pas
exclusif
seulement
liquides Autre
lait
nourriture Total d'enfants
biberon
d'enfants
<2
0,2
56,0
31,6
0,2
9,1 2,8
100,0
317 3,7 323
2-3
1,5
39,5
43,0
0,1
7,8 8,1
100,0
468 11,0 473
4-5
0,8
14,8
47,5
0,3
10,4 26,2 100,0 494 7,3 500
6-7
1,0
9,9
29,2
0,5
9,0 50,3 100,0 417 7,1 426
8-9
1,0
2,4
16,8
1,4
5,3 73,1 100,0 358 4,6 372
10-11
2,8
1,7
7,9
0,7
1,7 85,2 100,0 219 8,1 224
12-15
6,8
1,3
5,8
0,3
0,9 84,8 100,0 660 3,7 680
16-19
24,7
0,1
1,7
0,7
1,2 71,7 100,0 750 1,8 793
20-23
58,2
0,3
0,7
0,2
0,2 40,3 100,0 504 2,1 567
24-27
89,4
0,0
0,0
0,0
0,0 10,6 100,0 498 1,8 699
28-31
92,8
0,0
0,2
0,0
0,0 7,0
100,0
409 1,9 685
32-35
98,1
0,0
0,0
0,0
0,0 1,9
100,0
249 1,4 479











<6
0,9
34,1
41,9
0,2
9,1 13,8 100,0
1
279 7,7 1
296
6-9
1,0
6,4
23,5
1,0
7,3 60,8 100,0 775 5,9 798
Note : Etat de l'allaitement se réfère à une période de "24 heures" (hier et la nuit passée). Les enfants classés allaités et consommant de l'eau
seulement ne consomment pas de suppléments. Les catégories non allaités, allaités exclusivement, allaités et eau, liquides/jus à base de
liquides, autre lait, et suppléments de nourriture (solides et semi solides) sont hiérarchiques et mutuellement exclusifs, et leur pourcentage
total est de 100 pourcent. De ce fait, les enfants qui ont reçu du lait maternel et des liquides à base d'eau et ne recevant pas de
suppléments de nourriture sont classés dans la catégorie liquides à base d'eau même s'ils reçoivent de l'eau plate. Tout enfant qui reçoit un
supplément de nourriture est classé dans cette catégorie à condition qu'il soit allaité aussi. Basé sur tout les enfants de moins de trois ans


22


L’allaitement est presque universel au Sénégal et il y est par ailleurs prolongé. En effet, les résultats de
l’enquête montrent que 99 % des enfants de moins de six mois sont allaités, et de plus, 99 % des enfants
de 10 à 11 mois sont encore au sein. Toutefois, la recommandation d’allaitement exclusif n’est pas bien
respectée. La proportion d’enfants de moins de six mois exclusivement allaités est faible: seulement un
enfant sur trois (34 %) est sous allaitement exclusif. L’introduction d’autres liquides ou suppléments est
précoce. Par exemple, chez les nouveau-nés de moins de deux mois, 44 % reçoivent, en plus du sein, de
l’eau (32 %), un autre lait (9 %) et d’autres liquides ou jus, ou des suppléments solides ou semi-solides
(3 %). La recommandation relative à l’introduction d’aliments solides de complément à partir de six mois
semble donc être relativement respectée : 61 % des enfants de 6 à 9 mois ont reçu un supplément de
nourriture. En ce qui concerne l’utilisation du biberon, 8 % des enfants de moins de 6 mois continuent à
recevoir le biberon.

3.10 État nutritionnel des enfants

Les enfants mal nourris courent un risque élevé de morbidité et de mortalité, ainsi qu’une situation
désavantageuse de développent mental. L’anthropométrie fournit les indicateurs les plus importants de
l’état nutritionnel des enfants. Les mesures du poids et de la taille ont été enregistrées pour les enfants nés
au cours des cinq années ayant précédé l’EDS-IV. Ces données sur le poids et la taille permettent de
calculer les trois indices suivants : la taille par rapport à l’âge (taille-pour-âge), le poids par rapport à la
taille (poids-pour-taille) et le poids par rapport à l’âge (poids-pour-âge). Ces indices sont exprimés en
terme de nombre d’unités d’écart type par rapport à la médiane de la Population de Référence
Internationale du NCH/CDC/OMS. Les enfants qui se situent à moins de deux écarts types en dessous de
la médiane de la population de référence, sont considérés mal nourris, tandis que ceux qui se situent à
moins de trois écarts type en dessous de la médiane sont considérés sévèrement mal nourris. Le tableau 10
montre l’état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans selon certaines caractéristiques socio-
démographiques.

Les enfants dont la taille-pour-âge est en dessous à moins de deux écarts types de la médiane de la
population de référence sont considérés comme accusant un retard de croissance. Un retard de croissance
est le signe d’une malnutrition chronique ; il reflète une situation qui est généralement la conséquence
d’une alimentation inadéquate et/ou de maladies survenues pendant une période relativement longue ou
qui se manifestent à plusieurs reprises (paludisme par exemple).

Dans l’ensemble, 16 % des enfants souffrent d’une malnutrition chronique et 5 % de malnutrition sévère.
Le niveau du retard de croissance augmente rapidement avec l’âge : entre 5 et 7 % à moins de 6 mois, il
se situe autour de 20 % entre 12 et 59 mois. Invariable selon le sexe, il est deux fois plus élevé en milieu
rural (21 %) qu’en milieu urbain (9 %). Par ailleurs, il diminue fortement avec le niveau d’instruction :
19 % chez les mères non scolarisées, 11 % chez celles de niveau primaire et seulement 5 % chez celles de
niveau secondaire ou plus. Les enfants nés de mères de 20-29 ans semblent avoir également des niveaux
de malnutrition plus bas. Il est enfin vraisemblable que les enfants ne vivant pas avec leur mère dans le
même ménage soient plus sujets au retard de croissance.

23



Tableau 10. Etat nutritionnel des enfants
Pourcentage d'enfants de moins de cinq ans considérés comme atteints de malnutrition selon les trois indices anthropométriques
de l'état nutritionnel : taille-pour-âge, poids-pour-taille et poids-pour-âge, selon des caractéristiques socio-démographiques, EDS-IV
Sénégal 2005


Taille-pour-âge
Poids-pour-taille
Poids-pour-âge

Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage
Caractéristiques
en dessous
en dessous
en dessous
en dessous
en dessous
en dessous
Effectif
socio-démographiques
de -3 ET
de -2 ET1
de -3 ET
de -2 ET1
de -3 ET
de -2 ET1
d'enfants
Âge en mois







<6
1,6
5,3
0,7
5,2
1,2
3,0
350
6-9
0,7
7,2
0,2
7,6
2,8
12,9
229
10-11
1,0
9,0
0,0
9,9
1,0
12,2
63
12-23
4,7
20,6
2,1
14,0
5,0
22,6
603
24-35
7,2
17,6
0,7
7,2
3,6
21,0
565
36-47
7,5
19,5
0,2
4,6
2,6
17,9
593
48-59
6,8
19,1
0,4
5,9
2,0
19,2
522









Sexe







Masculin
5,4
16,5
1,2
8,5
3,1
16,4
1 501
Féminin
5,4
16,3
0,3
6,8
2,9
18,4
1 424









Milieu de résidence







Urbain
3,0
8,6
0,4
5,7
1,6
9,6
1 023
Rural
6,6
20,6
1,0
8,7
3,8
21,6
1 902









Région







Dakar
3,0
6,8
0,0
5,3
1,5
6,0
451
Diourbel
5,4
16,3
1,6
9,1
2,4
19,8
354
Fatick
2,7
12,9
0,0
6,9
0,4
15,9
174
Kaolack
3,6
14,0
0,4
6,0
2,0
11,3
370
Kolda
11,3
35,2
0,9
8,1
7,1
31,9
295
Louga
6,2
18,2
3,0
12,3
5,7
20,7
181
Matam
7,7
23,0
1,2
10,7
5,7
28,8
111
Saint-Louis
7,6
23,9
0,9
12,2
3,5
28,1
186
Tambacounda
10,9
25,2
1,9
9,7
5,7
24,8
207
Thiès
2,8
8,6
0,2
6,1
1,5
13,4
469
Ziguinchor
3,1
14,1
0,0
3,9
1,5
10,4
127









Niveau d’instruction2







Pas d'instruction
6,5
18,8
0,9
8,8
3,7
20,6
1 945
Primaire
2,9
10,6
0,6
5,9
1,7
9,8
571
Secondaire et plus
1,8
5,4
0,3
3,8
0,3
5,9
230









Âge de la mère







15-19
5,0
19,7
0,9
7,7
6,6
20,0
150
20-24
4,4
15,3
1,0
7,3
2,8
16,3
623
25-29
5,1
15,6
1,1
9,4
2,6
18,4
795
30-34
5,9
18,1
0,3
7,0
2,6
16,7
604
35-49
6,1
16,1
0,7
6,7
3,2
17,2
751









Statut de la mère







Mère enquêtée
5,3
15,9
0,8
7,8
2,9
17,0
2,644
Non enquêtée, mais
dans le ménage
6,0
16,8
0,8
5,1
4,5
19,9
103
Non enquêtée, pas
dans le ménage3
5,7
23,5
0,4
6,7
3,2
22,1
176









Total
5,4
16,4
0,8
7,7
3,0
17,4
2 925
Note : Le tableau est basé sur les enfants qui ont passé la nuit précédant l'enquête dans le ménage. Chaque indice est exprimé en
unités d'écart-type (ET) de la médiane de la population de référence internationale des NCHS/CDC/WHO. Le pourcentage des
enfants qui sont plus de trois ou plus de deux écarts-type en dessous de la médiane de la population de référence internationale
(-3 ET et -2 ET) sont présentés selon les caractéristiques sociodémographiques. Le tableau est basé sur les enfants qui une date de
naissance valable (mois et année) et des mesures de poids et taille valables.
1 Y compris les enfants au-dessous de -3 ET
2 Pour les femmes qui n'ont pas été enquêtées, l'information est prise du questionnaire ménage. Non compris les enfants dont les
mères ne sont pas citées dans le tableau de ménage
3 Y compris les enfants dont les mères sont décédées


24


Les enfants dont le poids-pour-taille est en dessous à moins de deux écarts types de la médiane de la
population de référence sont atteints d’émaciation ou de maigreur. Cette forme de malnutrition aiguë est
la conséquence d’une alimentation insuffisante durant la période ayant précédé l’observation, elle peut
être le résultat de maladies récentes, surtout la diarrhée ou une détérioration rapide des conditions
d’alimentation. Les résultats montrent que moins de 8 % (7,7 %) des enfants sont émaciés, et moins de
1 % le sont sévèrement. Le niveau de l’émaciation est le plus élevé pour les enfants de 12 à 23 mois,
correspondant à la période au cours de laquelle s’observent une intensification de sevrage et une plus
grande exposition de l’enfant aux maladies (nouveaux aliments non-hygiéniques, exploration de
l’environnement immédiat en rampant par terre, etc.). L’émaciation est plus fréquente chez les garçons,
en milieu rural et chez les enfants nés de mères pas ou moins instruites. Trois régions, à savoir Louga
(12 %), Saint-Louis (12 %) et Matam (11 %) se distinguent des autres par le niveau élevé du pourcentage
d’enfants émaciés. Ziguinchor (4 %) et Dakar (5 %) sont les régions les plus favorisées par rapport à
l’émaciation.

Les enfants dont le poids-pour-âge est en dessous à moins de deux écarts types de la médiane de la
population de référence présentent une insuffisance pondérale. Cet indice reflète les deux précédentes
formes de malnutrition, chronique et aiguë. Dix sept pour cent des enfants sénégalais présentent une
insuffisance pondérale et 3 % sous sa forme sévère. L’insuffisance pondérale est beaucoup plus fréquente
en milieu rural (22 % contre 10 % en milieu urbain), chez les enfants nés de femmes non scolarisées
(21 % contre moins de 10 % chez les femmes scolarisées). Trois régions semblent particulièrement
touchées par l’insuffisance pondérale : Kolda (32 %), Matam (29 %) et Saint-Louis (28 %).

Le graphique 4 montre que l’état nutritionnel des enfants s’est sensiblement amélioré depuis 1992
(EDS-II). Les trois indices de nutrition (taille-pour-âge, poids-pour-taille et poids-pour-âge) sont passés
respectivement de 22,9 et 20 % en 1992 à 16,8 et 17 % en 2005.

Graphique 4 : État nutritionnel des enfants de moins
de cinq ans
Pourcentage
25
21.7
20.1
20
17.4
16.4
15
EDS-1992
EDS-2005
10
8.7
7.7
5
0
Taille-pour-âge (-2 ET)
Poids-pour-taille (-2 ET)
Poids-pour-âge (-2 ET)
Etat nutritionnel




25


3.11 Test d’anémie

Une carence en fer, surtout chez les femmes et les enfants, entraîne l’anémie. L’anémie est un problème
important partout dans le monde et surtout dans les pays en développement où presque la moitié des
femmes et des enfants souffrent d’anémie sous ses formes sévère, modérée ou légère. L’anémie est un
grave problème de la santé publique pour plusieurs raisons. Pour les enfants, par exemple, l’anémie
empêche la bonne performance mentale et physique et constitue un sérieux handicap pour l’apprentissage
de la langue et les performances scolaires. De même, pour les femmes, l’anémie provoque la fatigue et
réduit la résistance aux infections ; les mères anémiques courent également plus de risque de décéder lors
de l’accouchement ou de mettre au monde un enfant de faible poids à la naissance. Le risque de décès est
plus élevé chez un enfant de mère anémique.

Un test d’anémie a été inclus à l’EDS-IV afin d’estimer la prévalence de l’anémie dans le pays. Dans les
ménages sélectionnés, le test d’hémoglobine a été effectué auprès de toutes les femmes de 15-49 ans et de
tous les hommes de 15-59 ans qui ont accepté volontairement de s’y prêter. En plus, tous les enfants de
moins de 5 ans présents dans ces ménages ont été également testés, à condition que l’un des parents ou un
adulte responsable ait autorisé le test. Une goutte de sang de ces individus était testée en utilisant le
système HemoCue (photomètre et microcuvette) et les résultats du test étaient communiqués
immédiatement après.

Le tableau 11 présente les résultats sur les formes d’anémie pour les enfants et les femmes.1 Au niveau
national, 84 % des enfants de moins de 5 ans sont atteints d’une anémie quelconque : 20 % souffrent
d’anémie légère (niveau d’hémoglobine de 10.0-10.9 g/dl) ; 56 % souffrent d’anémie modérée (niveau
d’hémoglobine de 7.0-9.9 g/dl); et 8 % souffrent d’anémie sévère (niveau d’hémoglobine <7 g/dl). Les
enfants des zones rurales (87 %) sont plus fréquemment atteints d’anémie que ceux des zones urbaines
(79 %). De plus, la prévalence de l’anémie sévère dans les zones rurales (10 %) est beaucoup plus élevée
que celle observée dans les zones urbaines (6 %). La prévalence de l’anémie sévère la plus élevée est
observée dans la région de Kaolack (14 %).

En général, les femmes sont moins touchées par l’anémie que les enfants. Au niveau national, 61 % des
femmes souffrent d’anémie : 38 % souffrent d’anémie légère ; 20 % d’anémie modérée et 3 % d’anémie
sévère. À l’opposé des enfants, les femmes urbaines et les femmes rurales ont la même prévalence de
l’anémie sévère. Les régions de Ziguinchor (moins de 1 %) et de Kolda (moins de 2 %) ont les
prévalences les plus basses.

1 Les résultats du test d’anémie pour les hommes seront présentés dans le rapport principal.

26



Tableau 11. Anémie chez les enfants et les femmes
Pourcentage des enfants âgés de 6-59 mois et des femmes âgées de 15-49 ans considérés comme
ayant une anémie sous forme de carence en fer, selon des caractéristiques socio-démographiques,
EDS-IV Sénégal 2005

Pourcentage ayant :

Caractéristiques
Une anémie
Anémie
Anémie
Anémie
socio-démographiques
quelconque
légère
modérée
sévère Nombre
ENFANTS
Milieu de résidence





Urbain
78,9
20,4
52,5
6,1
889
Rural
87,4
19,8
57,9
9,7
1 628






Région





Dakar
72,7
17,8
48,8
6,2
387
Diourbel
92,4
23,7
59,4
9,4
291
Fatick
90,1
16,4
61,7
12,0
162
Kaolack
89,4
15,2
60,3
13,9
348
Kolda
83,3
22,0
54,0
7,2
254
Louga
87,7
18,4
60,3
9,0
159
Matam
85,4
17,8
57,3
10,2
90
Saint-Louis
85,3
28,7
51,0
5,7
169
Tambacounda
90,5
18,6
60,7
11,2
148
Thiès
84,9
21,9
57,9
5,1
394
Ziguinchor
67,0
20,2
42,5
4,3
114






Total
84,4
20,0
56,0
8,4
2 517
FEMMES
Milieu de résidence





Urbain
56,2
35,1
17,9
3,2
2 217
Rural
66,1
41,0
21,9
3,2
2 223






Région





Dakar
53,4
31,0
18,9
3,5
1 217
Diourbel
74,5
47,6
23,4
3,4
428
Fatick
68,8
45,0
19,1
4,6
213
Kaolack
67,6
37,8
27,1
2,7
490
Kolda
55,4
37,9
16,0
1,5
325
Louga
68,0
41,9
21,7
4,4
252
Matam
61,2
36,0
20,5
4,7
149
Saint-Louis
64,4
41,6
19,5
3,3
264
Tambacounda
67,4
38,2
25,4
3,8
250
Thiès
61,2
41,8
16,5
2,9
649
Ziguinchor
44,4
33,6
9,9
0,9
203






Total
61,1
38,1
19,9
3,2
4 439
Note : Le tableau est basé sur les enfants et les femmes qui ont passé la nuit précédant l'enquête
dans le ménage. La prévalence est ajusté pour l'altitude (Pour les enfants et les femmes) et la
consommation du tabac (pour les femmes) en utilisant les formules du CDC (CDC, 1998). Les
femmes et les enfants ayant <7.0 g/dl d'hémoglobine ont une anémie sévère, les femmes et les
enfants ayant 7.0-9.9 g/dl ont une anémie modérée, les femmes non-enceintes ayant
10.0-11.9 g/dl et les enfants et les femmes enceintes ayant 10.0-10.9 g/dl ont une anémie légère.


27


3.12 Mortalité des enfants

Les niveaux de mortalité infantile et juvénile sont des indicateurs pertinents pour apprécier la situation
socio-économique dans un pays. L’estimation de la mortalité infantile et juvénile constituait l'un des
principaux objectifs de l’EDS-IV. Le calcul des indices se base sur les informations recueillies
directement à partir de l'historique des naissances. Cinq indicateurs ont été calculés : 1) le quotient de
mortalité infantile qui mesure la probabilité pour un enfant né vivant de décéder avant son premier
anniversaire ; 2) le quotient de mortalité juvénile qui mesure la probabilité pour un enfant survivant à son
premier anniversaire de décéder avant d'atteindre le cinquième anniversaire ; 3) le quotient de mortalité
infanto-juvénile qui mesure globalement la probabilité pour un enfant né vivant de mourir avant son
cinquième anniversaire ; les composantes de la mortalité infantile que sont ; 4) le quotient de mortalité
néonatale, ou probabilité de mourir au cours du premier mois suivant la naissance ; et 5) le quotient de
mortalité post-néonatale, ou probabilité de mourir dans la tranche d'âge 1-11 mois.

Chacun de ces quotients est exprimé pour 1 000 naissances vivantes (sauf pour la mortalité juvénile qui
est exprimé pour 1 000 enfants survivants à douze mois) et a été calculé pour différentes périodes
quinquennales ayant précédé l'enquête.

Le tableau 12 présente les différents quotients pour trois périodes quinquennales précédant 2005. Pour la
période des cinq dernières années avant l’EDS-IV, le risque de mortalité infantile est évalué à 61 décès
pour 1 000 naissances vivantes et le risque de mortalité juvénile s'établit à 64 ‰.


Tableau 12. Taux de mortalité au cours de l’enfance
Quotient de mortalité néonatale, post-néonatale, infantile, juvénile et infanto-juvénile par
périodes de cinq ans précédant l'enquête, EDS-IV Sénégal 2005
Mortalité
Mortalité
Mortalité
Mortalité Mortalité des
Nombre d'années
néonatale postnéonatale infantile
juvénile
moins de 5
précédant l'enquête
(NN)
(PNN)
(1q0)
(4q1)
ans (5q0)
Années avant l'enquête





0-4
35
26
61
64
121
5-9
47
35
82
74
150
10-14
41
29
70
70
135
1 Calculés comme étant la différence entre les taux de mortalité infantile et néonatale

Quant aux composantes de la mortalité infantile, elles se situent à 35 ‰ pour la mortalité néonatale et à
26 ‰ pour la mortalité post-néonatale. Globalement, le risque de mortalité infanto-juvénile, c'est-à-dire le
risque de décès avant l'âge de 5 ans est de 121 ‰. En d'autres termes, au Sénégal, environ un enfant sur
huit meurt avant d'atteindre l'âge de 5 ans.

Le graphique 5 montre l’évolution des quotients de mortalité infantile et infanto-juvénile au cours des 20
dernières années d’après les résultats de l’EDS-I, l’EDS-II et l’EDS-III. Ces résultats mettent en évidence
une tendance générale à la baisse des risques de décès avant 5 ans.







28




Graphique 5 : Tendances de la mortalité infantile (1q0) et de
la mortalité infanto-juvénile (5q0)
Décès pour mille
250
199
200
150
139
EDS-1986
131
121
EDS-1992
EDS-1997
EDS-2005
100
86
68
68
61
50
0
Mortalité infantile
Mortalité infanto-juvénile

3.13 Connaissance du VIH/sida

Le sida est aujourd’hui l’un des problèmes majeurs de santé publique dans les pays africains. L’EDS-IV a
inclus une série de questions sur la connaissance du VIH/sida, les modes de transmission et de prévention
du VIH et sur les comportements.

D’après le tableau 13, la quasi-totalité des femmes (97 %) et des hommes (98 %) ont déclaré connaître ou
avoir entendu parler du VIH/sida. La majorité des femmes et des hommes qui connaissent le VIH/sida ont
déclaré en outre qu’il était possible de faire quelque chose pour éviter de le contracter et ont cité au moins
une méthode de protection (respectivement, 78 % et 82 %) ; les hommes sont donc légèrement plus
informés que les femmes sur moyens d’éviter l’infection. Les résultats révèlent des disparités régionales
dans la connaissance des moyens d’éviter le VIH/sida : les femmes des régions de Ziguinchor (92 %) et
Thiès (87 %) sont plus nombreuses à avoir déclaré connaître des moyens de prévention du VIH/sida, alors
que les hommes les plus informés sont des régions Thiès (93 %), de Saint-Louis (85 %) et de Kaolack (84
%). De plus, la connaissance des moyens d’éviter le VIH/sida est positivement associée au niveau
d’instruction et degré d’urbanisation aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Enfin, les
célibataires qui sont souvent aussi jeunes (68 % des célibataires ont 15-19 ans et 89 % ont 15-24 ans)
sont très défavorisés sur la connaissance des moyens de prévention du VIH/sida.

29



Tableau 13. Connaissance du sida
Pourcentage des femmes et des hommes ayant entendu parlé du sida et qui croient qu'il y a un moyen pour éviter
le VIH/sida, selon des caractéristiques socio-démographiques, EDS-IV Sénégal 2005

Femmes
Hommes
Croit qu'il y
Croit qu'il y
Entendu a un moyen
a un moyen
Caractéristiques
parler de
d'éviter le
Entendu
d'éviter le
socio-démographiques
sida
VIH/sida Effectif
parler de sida
VIH/sida Effectif
Âge






15-19
94,7
71,3
3 556
94,2
72,0
926
20-24
96,7
80,2
2 844
99,1
83,0
645
25-29
98,0
80,6
2 379
99,6
82,8
537
30-39
97,5
81,1
3 566
99,6
85,8
716
40-49
97,0
80,7
2 258
99,1
86,9
591
50-59
na
na
0
98,5
86,0
346







Etat matrimonial






Célibataire
96,5
75,5
3 941
96,6
77,2
1 759
En union ou vivant ensemble
96,6
79,3
9 866
99,2
86,0
1 866
Divorcée/séparée/veuve
98,1
81,1
795
100,0
81,0
135







Milieu de résidence






Urbain
98,5
81,4
7 117
99,4
84,6
2 101
Rural
94,9
75,5
7 485
96,3
78,0
1 660







Région






Dakar
98,2
75,7
3 866
99,6
80,8
1 186
Diourbel
98,0
78,3
1 548
92,8
80,8
309
Fatick
98,5
80,1
708
91,2
77,3
174
Kaolack
96,9
72,1
1 642
96,3
83,8
369
Kolda
94,6
81,7
1 047
98,9
71,8
295
Louga
96,0
83,2
915
98,1
73,6
155
Matam
90,0
61,8
543
98,2
76,7
109
Saint-Louis
95,6
79,8
947
99,5
85,3
210
Tambacounda
87,0
72,9
851
98,3
81,5
247
Thiès
98,8
86,9
1 974
99,0
93,4
538
Ziguinchor
99,0
92,1
562
99,7
76,1
170







Niveau d’instruction






Pas d'instruction
95,1
74,7
8 699
96,4
78,4
1 621
Primaire
98,5
81,3
3 677
98,5
79,2
1 007
Secondaire et plus
99,6
88,2
2 226
99,9
88,6
1 133







Total
96,6
78,4
14 602
98,0
81,7
3 761
na = Non applicable








3.14 Utilisation du condom

L’utilisation du condom, particulièrement en situation de rapports sexuels à haut risque, est l’un des
moyens efficaces pour éviter la propagation du VIH/sida. Aux hommes et aux femmes sexuellement
actifs, on a donc posé des questions sur l’utilisation du condom au cours des 12 derniers mois avant
l’enquête.

30


Les tableaux 14.1.1 et 14.1.2 présentent des informations sur l’utilisation du condom chez les femmes et
chez les hommes lors des derniers rapports sexuels au cours des 12 mois précédant l’enquête selon le type
de partenaire. Quel que soit le type de partenaire, 23 % des hommes, soit plus d’un homme sur cinq, ont
utilisé le condom lors des derniers rapports sexuels ; le pourcentage correspondant pour les femmes est
extrêmement faible : 3 %. Lorsque les femmes ne cohabitent pas avec leur dernier partenaire sexuel, elle
ont souvent utilisé le condom (38 %). En général, les femmes ne recourent au condom lorsque le
partenaire est un joint ou alors un homme avec lequel elles cohabitent : moins de 2 % dans l’ensemble et
moins de 6 % dans le groupe qui a le plus souvent utilisé le condom, à savoir les femmes de niveau
secondaire ou plus (5,6 %). Par contre, avec les partenaires occasionnelles, le recours au condom
concerne beaucoup de femmes, surtout chez les femmes scolarisées (53 % chez celles de niveau
secondaire ou plus, contre 19 % des non scolarisées), celles résidant à Ziguinchor (55 %) et Kolda (39 %)
dans une moindre mesure. Près de trois femmes célibataires sur dix ont également recouru au condom lors
des derniers rapports sexuels.


Tableau 14.1.1 Utilisation du condom selon le type de partenaire : femmes
Pour l'ensemble des femmes ayant eu des rapports sexuels au cours de l'année précédente, pourcentage
de celles ayant utilisé le condom durant le dernier rapport sexuel avec son mari, partenaire cohabitant ou
avec n'importe quel partenaire, selon caractéristiques socio-démographiques, EDS-IV Sénégal 2005

Epoux ou partenaire
Partenaire non-
N'importe quel

cohabitant
cohabitant
partenaire
Caractéristiques
socio-démographiques Pourcent
Effectif
Pourcent Effectif Pourcent Effectif
Âge






15-19
0,9
798
34,0
114
4,9
906
20-24
2,0
1 551
36,4
157
4,9
1 699
25-29
1,7
1 676
46,9
106
4,2
1 766
30-39
1,6
2 886
33,9
98
2,6
2 963
40-49
0,9
1 872
37,4
44
1,6
1 904







Etat matrimonial






Célibataire
0,0
7
32,1
112
29,8
112
En union ou vivant ensemble
1,4
8 652
38,4
312
2,6
8 912
Divorcée/séparée/veuve
4,3
124
41,8
95
19,6
213







Milieu de résidence






Urbain
2,7
3 565
44,2
315
5,9
3 855
Rural
0,6
5 218
27,5
205
1,5
5 382







Région






Dakar
3,4
1 814
40,4
167
6,3
1 965
Diourbel
0,4
1 069
17,9
10
0,4
1 077
Fatick
0,6
496
27,0
15
1,3
509
Kaolack
0,9
1 108
17,1
41
1,5
1 140
Kolda
1,2
680
39,1
69
4,2
735
Louga
0,7
633
15,2
4
0,7
634
Matam
0,2
315
30,4
6
0,7
322
Saint-Louis
0,9
607
24,2
19
1,6
627
Tambacounda
1,2
584
27,5
38
2,3
610
Thiès
0,9
1 212
31,6
54
2,3
1 259
Ziguinchor
5,1
265
55,4
98
18,5
360







Niveau d’instruction






Pas d'instruction
0,7
6 256
19,1
191
1,1
6 404
Primaire
2,4
1 791
44,9
189
6,5
1 963
Secondaire et plus
5,6
736
53,2
140
12,6
870








Total
1,5 8
783 37,6 520 3,3 9
237

31


Contrairement aux femmes, la plupart des hommes recourent au condom. Près de deux hommes sur trois
(63 %) ont utilisé le condom lors dernier rapport sexuel avec une partenaire avec qui il ne cohabite pas.
Dans ce cas, l’utilisation du condom a été beaucoup plus fréquente chez les hommes de 20-49 ans (plus
de 62 % contre 45 % chez ceux de 15-19 ans et 36 % à 50-59 ans) et chez les urbains (72 % contre 47 %
en milieu rural). Par ailleurs, cette pratique augmente fortement avec le niveau d’instruction : 48 % chez
les hommes non scolarisés, 62 % chez ceux de niveau primaire et 74 % pour ceux de niveau secondaire
ou plus. On observe aussi des différences inter régionales importantes : avec plus de 70 %, les régions de
Ziguinchor (74 %), Dakar (73 %) et Thiès (70 %) sont de loin les plus concernées ; à l’inverse, Louga
(44 %), Diourbel (46 %) et Kolda (47 %) ont les pourcentages les plus faibles. Le recours au préservatif
avec les épouses ou partenaires cohabitantes est faible : moins de 5 % dans l’ensemble.


Tableau 14.1.2 Utilisation du condom selon le type de partenaire: hommes
Pour l'ensemble des hommes ayant eu des rapports sexuels au cours de l'année précédente, pourcentage
de ceux ayant utilisé le condom durant le dernier rapport sexuel avec son épouse, partenaire cohabitante
ou avec n'importe quel partenaire, selon caractéristiques socio-démographiques, EDS-IV Sénégal 2005

Epoux ou partenaire
Partenaire non-
N'importe quel

cohabitant
cohabitant
partenaire
Caractéristiques
socio-démographiques
Pourcent Effectif Pourcent Effectif Pourcent Effectif
Âge






15-19
24,0
8
45,4
197
43,3
205
20-24
8,8
44
61,5
227
50,8
268
25-29
4,8
176
72,4
188
38,1
346
30-39
6,6
510
79,7
159
19,2
614
40-49
3,8
526
62,5
63
7,8
551
50-59
1,1
322
36,3
15
1,5
325







Etat matrimonial






Célibataire
62,4
3
62,0
469
60,3
472
En union ou vivant ensemble
4,2
1 576
65,0
315
11,0
1 766
Divorcée/séparée/veuve
50,2
7
62,9
65
61,6
71







Milieu de résidence






Urbain
6,6
751
71,7
556
32,3
1,244
Rural
2,7
834
47,2
293
11,3
1,065







Région






Dakar
6,2
435
73,2
327
32,8
726
Diourbel
1,0
145
46,2
34
7,0
173
Fatick
2,5
76
56,3
30
14,8
103
Kaolack
1,3
172
46,9
60
11,0
221
Kolda
7,2
140
47,1
96
20,4
211
Louga
4,3
74
43,7
14
9,6
87
Matam
0,9
57
48,4
19
11,2
73
Saint-Louis
2,2
93
58,7
41
16,5
131
Tambacounda
4,9
122
51,6
58
17,2
167
Thiès
1,7
216
70,2
101
20,6
300
Ziguinchor
26,0
53
74,0
70
52,0
117







Niveau d’instruction






Pas d'instruction
2,0
926
48,3
231
8,4
1 099
Primaire
6,4
306
62,0
262
30,9
544
Secondaire et plus
9,5
353
73,8
356
39,3
666








Total
4,5 1
585 63,2 849 22,6 2
309


32


3.15 Excision


Au cours de l’EDS-IV, diverses questions ont été posées sur la connaissance et la pratique de l’excision,
le type d’excision subi, ainsi que sur les opinions sur cette pratique. Sont présentés ici quelques résultats
sur la connaissance et la pratique de l’excision. Des résultats plus détaillés seront abordés dans le rapport
principal. Selon le tableau 15, la population est largement informée de l’existence de l’existence : plus de
90 % des hommes et des femmes ont en ont entendu parler. Le degré de connaissance varie peu selon les
caractéristiques démographiques et socio-économiques.


Tableau 15. Connaissance et pratique de l'excision

Proportion de femmes et d'hommes connaissant l'excision proportion de femmes excisées, et répartition (en %)
des femmes excisées par type d'excision, selon certaines caractéristiques socio-démographiques, EDS-IV
Sénégal 2005

Hommes
Femmes
Proportion
Proportion de
d'hommes
femmes
Proportion de
Caractéristiques socio-
connaissant
Effectif
connaissant
femmes
Effectif de
démographiques
l'excision
d'hommes
l'excision
excisées
femmes
Âge





15-19
80,8
926
87,9
24,8
3 556
20-24
92,3
645
94,7
28,0
2 844
25-29
97,3
537
95,6
28,4
2 379
30-34
96,9
399
96,2
30,1
1 953
35-39
96,7
318
97,3
30,5
1 613
40-44
99,0
316
96,5
30,3
1 249
45-49
96,5
275
97,0
30,6
1 009
50-59
97,5
346
na
na
0







Milieu de résidence





Dakar
94,7
1 177
96,4
17,4
3 809
Autres villes
93,9
946
97,1
26,2
3 379
Total urbain
94,3
2 123
96,7
21,6
7 188
Rural
89,9
1 638
91,4
34,7
7 414







Région





Dakar
95,0
1 186
96,3
17,3
3 866
Diourbel
82,9
309
90,0
1,8
1 548
Fatick
84,0
174
92,2
5,7
708
Kaolack
89,6
369
90,4
11,3
1 642
Kolda
97,4
295
99,5
93,8
1 047
Louga
85,4
155
80,1
4,1
915
Matam
93,3
109
98,4
93,3
543
Saint-Louis
92,1
210
94,6
44,4
947
Tambacounda
95,3
247
97,9
85,6
851
Thiès
93,3
538
95,2
7,0
1 974
Ziguinchor
96,2
170
99,2
69,3
562







Niveau d’instruction





Pas d'instruction
88,6
1 215
92,2
33,7
6 743
Primaire
91,0
1 394
94,4
25,3
5 633
Secondaire ou plus
97,9
990
98,4
19,1
2 226







Ethnie





Wolof
90,7
1 248
91,0
1,6
5 799
Poular
94,8
900
96,8
62,1
3 684
Serer
88,2
611
92,0
1,8
2 316
Mandingue
97,4
149
98,7
73,7
674
Diola
95,8
209
98,6
59,7
710
Soninké
95,3
98
99,3
78,2
402
Autre
93,0
211
96,7
37,6
758







Religion





Musulmane
92,2
3 322
93,9
29,1
13 931
Chrétienne
96,0
210
96,8
10,9
647
Animiste/Autre
58,9
2
100,0
16,4
5






Total
92,4
3 761
94,0
28,2
14 602
na = Non applicable






33



En ce qui concerne la pratique, 28 % de l’ensemble des femmes ont déclaré être excisées. Cette moyenne
nationale cache cependant des disparités importantes.

Au niveau l’âge, les femmes de 15-19 ans sont moins nombreuses à avoir été excisés : 25 % ; au-delà de
30 ans, la proportion de femmes excisées se stabilise à 30 %. La proportion de femmes excisées après 30
ans étant très faible (moins de 1 % dans l’ensemble), on peut raisonnablement penser la fréquence de cette
pratique a baissé dans les jeunes générations.

En ce qui concerne l’urbanisation et l’instruction, la pratique de l’excision moins répandue dans les villes
(22 %), surtout dans la capitale (17 %) que dans les campagnes (35 %). Par ailleurs, la fréquence de
l’excision diminue avec le niveau d’instruction : 34 % chez les femmes non scolarisées, 25 % chez celles
de niveau primaire et 19 % chez celles de niveau secondaires ou plus.

Les différences selon la religion sont importantes. Près de 30 % des musulmanes ont subi l’excision,
contre seulement 11 % des femmes chrétiennes.

Les disparités les plus importantes sont observées selon la région de résidence et l’ethnie (Graphique 6).
En effet, alors que l’excision est pratiquement inexistante chez les Wolof (1,6 % d’excisées) et les Sérer
(1,8 %), elle concerne près de trois femmes sur quatre dans le groupe Mandingue (74 %) et approche
80 % (78 %) chez les Soninké. La proportion de femmes excisées se situe à 62 % chez les Poular et 60 %
chez les Diola. Les différences inter ethniques expliquent en partie les écarts inter régionaux. Ainsi dans
les régions de Kolda et de Matam à majorité Poular et Mandingue, plus de 90 % des femmes sont
excisées. Elles sont suivies de Tambacounda (86 %) et Ziguinchor (60 %). À Diourbel (moins de 2 %),
Louga (4 %), Fatick (6 %) et Thiès (7 %), la pratique de l’excision est marginale.

Graphique 6 : Pratique de l’excision selon l’ethnie
Pourcentage
100
78
80
74
62
60
60
38
40
20
2
2
0
Wolof
Poular
Serer
Mandingue
Diola
Soninké
Autres






34



4. RÉSULTATS DES TESTS DE DÉPISTAGE DU VIH

Comme mentionné dans l’Introduction, l’EDS-IV de 2005 a inclus le test du VIH dans un sous-
échantillon des ménages sélectionnés. Toutes les femmes et tous les hommes éligibles pour l’enquête
individuelle dans ce sous-échantillon étaient sollicités pour donner quelques gouttes de sang pour le test
du VIH. Les résultats préliminaires sont présentés ci-dessous. Pour faciliter la comparaison entre les
femmes et les hommes, les résultats sont limités aux âges de 15-49 ans pour les deux sexes. Une analyse
plus détaillée, y compris pour les hommes de 50-59 ans, sera réalisée dans le rapport principal de
l’EDS-IV.

Une estimation précise de la prévalence de VIH est nécessaire pour évaluer l’ampleur de l’épidémie au
Sénégal et pour suivre la progression de l’épidémie dans le temps. Les données des sites sentinelles de
surveillance épidémiologique, provenant des femmes enceintes qui viennent pour les consultations
prénatales, ont jusque là été la principale source d’informations sur la prévalence du VIH au Sénégal.

Les données provenant des sites sentinelles sont d’une grande valeur parce qu’elles peuvent être
disponibles de façon assez régulière, et elles sont moins coûteuses à collecter que celles d’une enquête
nationale représentative de la population générale. Toutefois, les données de ces sites de surveillance
présentent plusieurs insuffisances importantes. L’insuffisance majeure est principalement liée au fait que
les femmes enceintes ne sont pas représentatives de la population générale en âge reproductif (Slutkin et
al., 1988). Le plus évident c’est que les niveaux de la prévalence de VIH varient entre les femmes et les
hommes, et les hommes ne sont évidemment pas représentés dans les données provenant des sites
sentinelles. De plus, le niveau de prévalence est généralement plus élevé chez les femmes enceintes que
chez les femmes dans la population générale car parmi les femmes non enceintes, il y a les femmes non
actives sexuellement, et donc peu exposées au VIH. Les niveaux de prévalence varient aussi avec l’âge.
Les femmes qui se rendent dans les services de soins prénatals peuvent avoir une distribution d’âge qui
est différente de celle des femmes dans la population générale. Enfin, la couverture géographique pourrait
présenter une autre source de biais inhérente aux données des sites de surveillance dans la mesure où les
données proviennent d’un nombre limité des sites sentinelles qui se trouvent le plus souvent dans les
zones urbaines ou semi-urbaines - là où la prévalence du VIH est peut être la plus élevée.

Avec l’inclusion du test du VIH dans l’EDS-IV, le Sénégal est l’un des premiers pays d’Afrique sub-
saharienne à enrichir sa base d’information sur le VIH avec des données d’une enquête nationale,
représentative de la population générale. Pour la première fois, le pays dispose d’une mesure directe de la
prévalence du VIH au lieu d’une estimation dérivée d’un modèle basé sur les données des sites sentinelles
et ajustées avec certains paramètres. L’ONUSIDA et l’OMS recommandent que les résultats d’une
enquête nationale représentative soient exploités pour calibrer les résultats de la surveillance régulière
(UNAIDS/WHO Working Group on Global HIV/AIDS and STI Surveillance, 2000). Il est donc conseillé
que la séroprévalence de l’EDS-IV soit analysée de très près et qu’elle soit utilisée pour raffiner la série
des paramètres qui sont intégrés dans le modèle d’estimation de la prévalence à partir des données des
sites sentinelles.

4.1.
Taux de couverture des tests de dépistage du VIH

Le tableau 16 fournit les taux de couverture du test du VIH chez les femmes et les hommes, selon le
milieu de résidence. Dans l’ensemble, plus de huit femmes sur 10 (85 %) et plus de sept hommes sur 10
(76 %) ont été testés pour le VIH. Le taux de couverture est donc beaucoup plus élevé chez les femmes
que chez les hommes. Aussi bien chez les femmes et que chez les hommes, les taux de couverture sont
plus élevés en milieu rural qu’en milieu urbain.

35



Tableau 16. Couverture du test de VIH

Pourcentage de femmes 15-49 ans et d'hommes 15-49 ans
éligibles pour le test de VIH et pourcentage de ces femmes et
hommes qui ont été testés pour la VIH, selon le milieu de
résidence, EDS-IV Sénégal 2005


Milieu de


résidence

Total
Tests VIH
Urbain
Rural

Femmes de 15-49 ans




A été testée
81,9
86,6
84,5
N'a pas été testée
18,1
13,4
15,5
- Refusé
10,9
8,9
9,8
- Absent/autre
2,6
1,7
2,1
- Enquête quest. individuel
1,5
1,1
1,3
- Pas enquête quest. individuel
1,1
0,6
0,8
- Résultat manquant
4,6
2,8
3,6




Total
100
100
100
Effectif non pondéré
2 377
2 973
5 350




Hommes de 15-49 ans1



A été testé
73,7
77,6
75,6
N'a pas été testé
26,3
22,4
24,4
- Refusé
15,9
15,5
15,7
- Absent/autre
3,7
2,6
3,1
- Enquête quest. individuel
1,5
1,1
1,3
- Pas enquête quest. individuel
2,2
1,6
1,9
- Résultat manquant
6,8
4,2
5,5




Total
100
100
100
Effectif non pondéré
1 997
1 976
3 973




Ensemble



A été testée
3 417
4 108
7 525
Refusé
578
572
1 150
Enquête quest. individuel
65
55
120
Pas enquête quest. individuel
69
49
118
Résultat manquant
245
165
410




Effectif non pondéré
4 374
4 949
9 323
1 Dans le cadre de cette enquête, tous les hommes éligibles de
15-59 ans ont été sollicités pour donner quelques gouttes de
sang pour le test du VIH. Mais les résultats sont limités aux âges
de 15-49 ans pour les deux sexes pour nous conformer aux
recommandations de l’ONUSIDA.


Parmi les personnes éligibles qui n’ont pas été testées, la majorité a tout simplement refusé le test (10 %
des femmes et 16 % des hommes). Les refus ont été beaucoup plus fréquents en ville qu’en campagne.
Les absences ont également sensiblement contribué à manquer l’occasion de tester des éligibles, surtout
parmi les hommes et en milieu urbain.

36


4.2
Taux de séroprevalence du VIH

Le tableau 17 fournit les taux de prévalence du VIH chez les femmes et les hommes de 15-49 ans selon
les caractéristiques socio-démographiques. Les résultats montrent qu’au niveau national la prévalence
globale (tous sexes confondus) est de 0,7 %. Les femmes, avec un taux de prévalence de 0,9 %, sont plus
infectées que les hommes (0,4 %). Il en résulte un ratio d’infection femme/homme de 2,25 ; ce qui revient
à dire que pour 100 hommes infectés, il y plus de 200 femmes infectées.

L’algorithme a prévu le dépistage du VIH 1, VIH 2 et VIH 1 & 2 ; les résultats d’analyse portant sur cette
distinction seront présentés dans le rapport principal.

La proportion des personnes séro-positives accuse une tendance générale à la hausse avec l’âge, avec des
fluctuations plus ou moins marquées. Le graphique 7 illustre clairement ces différences : d’abord, on
remarque qu’à 15-29 ans les femmes ont un taux d’infection plus élevé que les hommes, et qui croît plus
rapidement. Les écarts de prévalence sont plus prononcés à 20-29 ans, âges auxquels les femmes ont des
taux beaucoup plus élevés que les hommes. De plus, la prévalence maximale est observée à 25-29 ans
chez les femmes et plus tard (35-39 ans) pour les hommes. Entre 30-44 ans, les écarts de prévalence sont
plus faibles.

Tableau 17. Prévalence du VIH selon certaines caractéristiques socio-démographiques
Taux de prévalence VIH de femmes de 15-49 et d'hommes de 15-49 ans selon caractéristiques socio-démographiques, EDS-IV Sénégal 2005

Femmes de 15-49 ans
Hommes de 15-49 ans
Ensemble
Effectif
Effectif
non
non
Effectif non
Caractéristiques
pondéré Pourcen- Effectif Pourcen- pondéré Pourcen- Effectif
pondéré Pourcen- Effectif
socio-
Pourcen-
des
tage
pondéré
tage
des
tage
pondéré Pourcen-
des
tage
pondéré
démographiques
tage testé individuels VIH+
testé
testé
individuels
VIH+
testé tage testé individuels VIH+
testé
Âge












15-19
84,9
1 373
0,2
1 074
81,6
1 144
0,0
936
83,4
2 517
0,1
2 010
20-24
82,3
1 045
0,8
806
78,0
740
0,2
618
80,5
1 785
0,5
1 424
25-29
86,9
860
1,5
727
71,7
569
0,0
467
80,8
1 429
0,9
1 194
30-34
84,5
682
0,9
570
70,4
479
1,2
386
78,6
1 161
1,0
955
35-39
85,2
546
0,6
440
72,8
364
0,8
296
80,2
910
0,7
735
40-44
84,8
467
1,7
371
74,0
342
1,6
292
80,2
809
1,7
663
45-49
82,5
377
1,9
291
69,3
335
0,6
239
76,3
712
1,3
530













Milieu de résidence












Urbain
81,9
2 377
1,0
2 200
73,7
1 997
0,4
1849
78,1
4 374
0,7
4 049
Rural
86,6
2 973
0,8
2 077
77,6
1 976
0,5
1385
83,0
4 949
0,7
3 462













Région












Dakar
76,1
624
0,7
1 245
70,1
529
0,5
1052
73,4
1 153
0,6
2 297
Diourbel
84,2
543
0,1
414
66,7
330
0,0
256
77,5
873
0,1
670
Fatick
94,8
366
0,9
184
82,1
291
0,9
146
89,2
657
0,9
330
Kaolack
87,5
560
1,0
449
79,8
400
0,2
312
84,3
960
0,7
761
Kolda
93,5
448
2,7
291
83,4
397
1,1
246
88,8
845
2,0
537
Louga
81,3
476
0,7
255
66,9
251
0,0
130
76,3
727
0,5
385
Matam
74,7
474
0,5
164
64,9
291
0,8
92
71,0
765
0,6
256
Saint-Louis
78,1
447
0,9
263
69,5
308
0,0
183
74,6
755
0,5
446
Tambacounda
82,7
451
0,3
237
78,6
392
0,5
211
80,8
843
0,4
449
Thiès
88,2
575
0,4
602
78,0
440
0,3
455
83,7
1 015
0,4
1 057
Ziguinchor
93,8
386
3,4
173
88,1
344
0,8
149
91,1
730
2,2
322













Total
84,5
5 350
0,9
4 278
75,6
3 973
0,4
3 234
80,7
9 323
0,7
7 511

37


Graphique 7 : Taux de prévalencce du VIH par groupes
d’âge et par sexe
Taux de prévalence en pour cent
2
#
#
'
1.5
#
'
' Hommes
1
# Femmes
#
#
'
#
'
0.5
#
'
0 '
'
15-19
20-24
25-29
30-34
35-39
40-44
45-49
Âge actuel


En ce qui concerne la séroprévalence par milieu de résidence (graphique 8), les résultats de l’enquête ne
montrent pas une différence entre le milieu urbain et le milieu rural. Cependant, la prévalence varie assez
fortement par région. Aussi bien chez les femmes que les hommes, des prévalences plus fortes sont
observées à Ziguinchor (3,4 % pour les femmes et 0,8 % pour les hommes) et Kolda (2,7 % pour les
femmes et 1,1 % pour les hommes). À l’inverse, on observe les taux les plus faibles à Diourbel (0,1 %
pour les femmes et 0,0 % pour les hommes) et Thiès (0,4 % pour les femmes et 0,3 % pour les hommes).

Notons cependant qu’en raison de la petitesse des nombre de cas, donc des pourcentages, il y a lieu
d’approfondir les analyses avant de conclure à des tendances ou des écarts statistiquement significatifs ;
ce qui sera abordé dans le rapport principal.

La prévalence globales chez les femmes enceintes estimée à partir des données des sites sentinelles dans
les 11 régions en 2003, est plus élevée que celles des femmes estimée dans l’EDS-IV (1,5 % chez les
femmes enceintes dans les sites sentinelles en 2003, contre 0,9 % dans l’EDS-IV). Dans toutes les
régions, à l’exception de Kolda, Ziguinchor, Louga, Fatick, on observe des écarts similaires. Les niveaux
de prévalence observés à Kolda et Louga sont pratiquement identiques dans les deux sources, alors qu’à
Ziguinchor la prévalence estimée dans l’EDS-IV est largement supérieure.

Certains autres résultats mentionnés ci-dessus, notamment ceux par âge, sexe, résidence et région,
attestent que les résultats de l’EDS-IV présentent une certaine cohérence avec ceux des sites sentinelles.

38


Graphique 8 : Taux de prévalence du VIH par région
et par sexe
0.5
Dakar
0.7
0
Diourbel
0.1
0.9
Fatick
0.9
0.2
Kaolack
1
1.0
1.1
Kolda
2.7
0
Hommes
Louga
0.7
Femmes
0.8
Matam
0.5
0
Saint-Louis
0.9
0.5
Tambacounda
0.3
0.3
Thiès
0.4
0.8
Ziguinchor
3.4
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
4
Taux de prévalence (en pour cent)




39


RÉFÉRENCES


Slutkin, Gary, James Chin, Daniel Tarantola, Jonathon Mann. 1988. Sentinel surveillance for HIV
infection : A method to monitor HIV infection trends in population groups
. Geneva: World Health
Organization.

UNAIDS/WHO Working Group on Global HIV/AIDS and STI Surveillance. 2000. Second generation
surveillance for HIV : The next decade
. WHO/CDC/CSR/EDC2000.5, UNAIDS/00.03E.

UNAIDS Reference Group on Estimates, Modelling and Projections. 2004. Responding to surveillance :
Methods and software to produce HIV/AIDS estimates in the era of population-based prevalence surveys.
Report of a meeting of the UNAIDS Reference Group for “Estimates, Modelling and Projections” held in
Glion, May 10-11, 2004.

World Health Organisation and UNAIDS. 2003. Reconciling antenatal clinic-based surveillance and
population-based survey estimates of HIV prevalence in sub-Saharan Africa
. Geneva : WHO.


41


MEASURE DHS+ Rapports Préliminaires

Turquie

Décembre

1998
(anglais)
Ghana

Mai


1999
(anglais)
Guatemala Juin
1999

(espagnol)
Guinée Octobre

1999

(français)
Kazakhstan

Décembre

1999
(anglais/russe)
Tanzanie
Février

2000
(anglais)
Zimbabwe

Mars

2000
(anglais)
Bangladesh

Juin


2000
(anglais)
Egypte Juin
2000

(anglais)
Ethiopie Août
2000

(anglais)
Haïti Septembre
2000

(français)
Cambodge Novembre
2000

(anglais)
Turkmenistan Janvier
2001

(anglais)
Malawi Février
2001

(anglais)
Rwanda Février
2001

(français)
Arménie Mars
2001

(anglais)
Gabon Mars
2001

(français)
Ouganda Mai

2001

(anglais)
Mauritanie Juillet
2001

(français)
Népal Août
2001

(anglais)
Mali Décembre
2001

(français)
Bénin Février
2002

(français)
Érythrée Septembre
2002

(anglais)
Zambie Octobre
2002

(anglais)
Jordan Novembre
2002

(anglais)
République Dominicaine
Janvier
2003

(espagnol)
Ouzbékistan Mai

2003

(anglais)
Indonésie Août
2003

(anglais)
Nigeria Octobre
2003

(anglais)
Kenya Décembre
2003

(anglais)
Indonésie (jeunes adultes)
Décembre
2003

(anglais)
Jayapura –Ville, Indonésie
(jeunes adultes)
Décembre
2003

(anglais)
Philippines Janvier
2004

(anglais)
Burkina Faso
Mai
2004

(français)
Ghana Juin
2004

(anglais)
Maroc Juin
2004

(français)
Bangladesh Septembre
2004

(anglais)
Cameroun Octobre
2004

(français)
Madagascar Octobre
2004

(français)
Tchad Février
2005

(français)
Kenya (SPA)
Mars
2005

(anglais)
Tanzanie Mai

2005

(anglais)

Sénégal Juillet
2005

(français)
Les rapports préliminaires des enquêtes MEASURE DHS+ sont distribués à un nombre limité de destinataires ayant
besoin des premiers résultats de l'enquête et ils ne sont pas disponibles pour une large diffusion. L'organisme
national exécuteur de l'enquête est responsable de la diffusion dans le pays ; MEASURE DHS+ est responsable de la
diffusion au niveau international. La publication du rapport final des enquêtes MEASURE DHS+, destiné à une
diffusion à grande échelle,est prévue 6 à 12 mois après la sortie du rapport préliminaire.


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