METHODOLOGIE DE L'ENQUETE

1.1.OBJECTIFS

L'un des principaux objectifs de l'ELIM était de recueillir à l'échelle nationale, des données de qualité qui permettent de :

L'ELIM a utilisé un seul type de questionnaire. Il se compose de 10 sections couvrant les thèmes suivants :

L'ELIM a été menée auprès d'un sous échantillon de ménages de l'Enquête Malienne d'Evaluation de la Pauvreté (EMEP) réalisée par la Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique en 2001.

Toutes les sections d'énumération sélectionnées au premier degré ont pu être enquêtées au cours de l'ELIM, le nombre de ménages sélectionnés dans chaque section d'énumération étant fixe et égal à six (6). Au total, 4386 ménages ont été sélectionnés et, parmi eux 4122 ménages ont été enquêtés avec succès soit un taux de réponse de 94 %. Concernant la région de Kidal, il y a lieu de préciser que l'échantillon ne couvre que la ville de Kidal pour des raisons liées à la mobilité des fractions échantillons.

Après une formation d'une semaine et deux jours de pratique de remplissage du questionnaire, 12 équipes composées chacune d'un chef d'équipe et de 4 enquêteurs ont visité les 731 sections d'énumération sélectionnées du 18 décembre 2003 au 31 janvier 2004 pour réaliser la collecte des informations. Il faut signaler que tout ce personnel a été recruté parmi les agents ayant participé à la collecte de l'EMEP réalisée en 2001.

Les chefs d'équipes sélectionnés parmi les agents cartographes de la Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique ont été chargés de l'identification des ménages sélectionnés et du contrôle de la qualité des informations collectées.

Dans le cadre du suivi des travaux sur le terrain, des missions de supervision ont été organisées régulièrement par les cadres de la DNSI pour apprécier les conditions de travail de chaque équipe, de contrôler la qualité du travail, de résoudre les problèmes éventuels rencontrés par les équipes, de les ravitailler en matériel et de ramener les questionnaires des sections d'énumération enquêtées.

L'exploitation des données de l'ELIM s'est déroulée en 4 étapes :

La saisie des données a été effectuée par 20 agents de saisie formés en même temps que les enquêteurs avant de suivre une formation spécifique sur micro-ordinateur. A la suite de la saisie, les cadres de la DNSI ont procédé à l'édition des données, à savoir la vérification de la cohérence interne des réponses contenues dans les questionnaires, et à la correction des erreurs.

CHAPITRE II

CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION

ET DES LOGEMENTS

DE LA POPULATION

Avec 46 %25 de moins de 15 ans, le Mali se caractérise par une population jeune dans laquelle les femmes sont légèrement plus nombreuses que les hommes (98 hommes pour 100 femmes).

POPULATION

La répartition régionale de la population est très inégale : les trois régions (Sikasso, Ségou et Koulikoro) situées au sud abritent 55 %25 de la population totale. Le District de Bamako (12 %25) est presque autant peuplé que la région de Kayes abritant 13 %25 de la population totale du pays.

Le Mali est un pays très peu urbanisé : 70 %25 de la population vit en milieu rural. Corrélativement 30 %25 de la population vivent en milieu urbain.

2.3.COMPOSITION DES MENAGES

Les ménages sont composés en moyenne de 9 personnes et cette taille varie de 8,9 personnes en milieu rural à 9,2 personnes en milieu urbain. Les ménages de grande taille (7 personnes ou plus) sont plus nombreux en milieu urbain qu'en milieu rural (67 %25 contre 61 %25).

En outre, 89 %25 des ménages sont dirigés par un homme. Les ménages qui ont à leur tête, une femme représentent un cas sur neuf (11 %25). C'est en milieu urbain que la proportion de ménages dirigés par une femme est la plus élevée (17 %25 contre 8 %25 en milieu rural).

2.4.NIVEAU D'INSTRUCTION DE LA

POPULATION

Les proportions de femmes et d'hommes de 6 ans ou plus qui n'ont jamais fréquenté l'école reste encore très élevées. Ces proportions ont cependant amorcé une légère baisse depuis 2001 : de 77 %25 pour les femmes et 66 %25 pour les hommes en 2001, elles s'élèvent respectivement à 75 %25 et 64 %25 en 2003. Dans l'ensemble du pays, 69 %25 de la population âgée de 6 ans ou plus n'ont jamais fréquenté l'école contre 72 %25 en 2001.

Le niveau d'instruction de la population en nette amélioration entre 2001 et 2003 reste encore faible : 8 %25 des femmes et 14 %25 des hommes seulement ont achevé le niveau primaire contre respectivement 3 %25 et 7 %25 en 2001. Cette amélioration s'explique par celle de la scolarisation des enfants qui a été importante entre 2001 et 2003 (voir chapitre IV).

2.5.CARACTERISTIQUES DES

LOGEMENTS

Dans l'ensemble du pays, près de trois quart (73 %25) des ménages sont propriétaires de leur logement et 14 %25 sont copropriétaires. En milieu urbain, ces proportions sont de 56 %25 et 12 %25 seulement contre 81 %25 et 15 %25 en milieu rural. Par rapport à la catégorie socio-économique du chef de ménage, à l'exception des ménages dirigés par les commerçants et les transporteurs et les travailleurs du secteur public, la majorité des ménages est propriétaire du logement occupé. Moins de la moitié des ménages dirigés par les salariés du secteur public est propriétaire de son logement et 5 %25 seulement d'entre eux sont copropriétaires. La quasi totalité des ménages dirigés par les transporteurs n'est ni propriétaire, ni copropriétaire du logement occupé. De même, plus de la moitié des ménages dirigés par les commerçants n'est ni propriétaire, ni copropriétaire du logement occupé.

Très peu de ménages au Mali dispose de l'électricité :13 %25 pour l'ensemble du pays. Par rapport au milieu de résidence, les résultats révèlent que deux ménages sur cinq (40 %25) en milieu urbain disposent de l'électricité tandis que 1 %25 seulement des ménages ruraux en dispose. Au niveau national, la proportion de ménages disposant de l'électricité a augmenté entre 2001 et 2003, passant de 8 %25 à 13 %25. Cette augmentation a été nettement plus importante en milieu urbain qu'en milieu rural.

La majorité des ménages maliens utilisent, pour boire, l'eau provenant essentiellement de puits aménagés (34 %25), de puits non aménagés (28 %25), de robinet public ou privé (21 %25) et de forage (13 %25). En milieu urbain, l'eau de boisson de plus de la moitié des ménages (57 %25), provient des robinets publics ou privés et 29 %25 des ménages consomment l'eau des puits aménagés. Par contre en milieu rural, les puits aménagés (36 %25) et non aménagés (35 %25) constituent les principales sources d'eau de boisson des ménages. Sept pour cent (7 %25) seulement des ménages ruraux disposent de l'eau de robinet public ou privé. Les forages constituent la source d'eau de boisson pour 17 %25 des ménages ruraux.

Si l'on considère que les puits aménagés, les robinets public ou privé et les forages fournissent de l'eau potable, on peut dire que plus de deux tiers des ménages maliens (68 %25) ont accès à l'eau potable. Par rapport au milieu de résidence, la grande majorité (89 %25) des ménages urbains consomme de l'eau potable contre 59 %25 pour les ménages ruraux. L'accès des ménages à l'eau salubre s'est dégradé en milieu rural entre 2001 et 2003 (67 %25 contre 59 %25 ). Il en est de même de la proportion des ménages ayant accès à l'eau potable en milieu urbain (94 %25 contre 89 %25). Cette situation pourrait résulter en milieu rural d'un accroissement plus rapide de la population par rapport à la réalisation d'infrastructures. En milieu urbain, elle pourrait être due au fait que le flux important de ménages de migrants en destination du milieu urbain s'installe dans les quartiers où les installations d'adduction d'eau constituant la source courante d'eau potable en milieu urbain n'existent pas. En effet, entre 2001 et 2003, 50.000 ménages se sont constitués en milieu urbain, soit une augmentation de 16 %25 .

En ce qui concerne les toilettes, on relève que 66 %25 des ménages utilisent des installations sanitaires communes à plusieurs ménages et 8 %25 des ménages seulement utilisent des installations sanitaires avec chasse d'eau (généralement cimentées et ventilées qui sont considérées comme adéquates à l'évacuation des excréments). Par ailleurs, 14 %25 des ménages ne possèdent pas de toilettes du tout et c'est en milieu rural que cette proportion est la plus élevée (19 %25 contre 1 %25 en milieu urbain).

Plus de deux tiers (67 %25) des ménages utilisent des lieux non autorisés pour l'évacuation des ordures ménagères et 10 %25 seulement utilisent des dépôts autorisés. Une proportion non négligeable (11 %25) de ménages utilisent les services des GIE d'assainissement pour l'évacuation des ordures au moyen de charrettes notamment en milieu urbain (28 %25).

Si l'on considère que les GIE d'assainissement déposent les ordures dans les lieux autorisés, on peut dire qu'un peu plus d'un ménage sur cinq (22 %25) utilisent les dépôts autorisés pour l'évacuation des ordures ménagères.

Plus de huit ménages sur dix (83 %25) utilisent des systèmes d'évacuation des eaux usées non appropriés : 79 %25 déversent les eaux usées dans la nature, 4 %25 dans les cours d'eau et dans d'autres lieux non appropriés. Seulement 10 %25 des ménages utilisent les réseaux d'égouts et de caniveaux. et 7 %25 des trous creusés dans la cours à cet effet. En milieu urbain, 21 %25 des ménages utilisent des systèmes d'évacuation des eaux usées appropriés contre 5 %25 en milieu rural.

La majorité des ménages maliens utilisent essentiellement pour la cuisson des aliments, le bois (88 %25) et le charbon de bois (10 %25). Les autres sources d'énergie sont très peu utilisées aussi bien en milieu urbain (2 %25) qu'en milieu rural (3 %25).

En ce qui concerne les matériaux de construction des logements, 82 %25 des ménages habitent dans des constructions dont les murs sont en banco et 9 %25 dans les constructions dont les murs sont en dur. Plus de la moitié des ménages (55 %25) occupent des logements dont le toit est en banco et plus d'un ménage sur quatre (26 %25) sont dans des logements dont le toit est en tôles. Si l'on considère que les logements dont les murs ne sont pas en dur, semi-dur ou banco et le toit en béton, tôle, tuile ou banco sont des logements précaires, on peut dire que seulement 3 %25 des ménages maliens habitent dans des logements précaires.

CHAPITRE III

CARACTERISTIQUES DES CHEFS DE MENAGES ET

STATUT SOCIO-ECONOMIQUE DES MENAGES

SIONNELLE

Un tiers (33 %25) des chefs de ménages travaillent dans le primaire et un quart (25 %25) sont des salariés du secteur privé. Onze pour cent (11 %25) des chefs de ménages sont des retraités et 5 %25 sont sans emploi. Les ménagères chefs de ménages représentent 5 %25. Par rapport au milieu de résidence, plus de deux chefs de ménage sur cinq (44 %25) sont salariés du secteur privé et 13 %25 salariés du public tandis qu'en milieu rural plus de deux cinquième (44 %25) des chefs de ménage travaillent dans le secteur primaire et 17 %25 sont salariés du secteur privé. La proportion des chefs de ménages sans emploi est de 6 %25 en milieu urbain contre 4 %25 en milieu rural. On relève une proportion plus élevée de chefs de ménages à la retraite en milieu rural (12 %25) qu'en milieu urbain (8 %25).

La grande majorité des chefs de ménage (82 %25) sont sans instruction. La proportion des chefs de ménage femmes sans instruction (90 %25) est plus élevée que celle des chefs de ménage hommes (80 %25). De même, 60%25 des chefs de ménages urbains contre 90 %25 des chefs de ménages ruraux sont sans instruction. La proportion des chefs de ménage ayant atteint le niveau du primaire complet est de 7 %25. Cette proportion est de 12 %25 en milieu urbain contre 5 %25 en milieu rural. On relève par ailleurs, que plus de 10 %25 des chefs de ménages urbains ont le niveau secondaire contre seulement 2 %25 chez les chefs de ménage du milieu rural.

Plus de trois quarts (76 %25) des chefs de ménage ne sont pas alphabétisés. Les femmes chefs de ménages sont nettement moins alphabétisées que les hommes (9 %25 contre 26 %25 pour les hommes). Par ailleurs, ont relève que le taux d'alphabétisation est environ trois fois plus élevé en milieu urbain (44 %25) qu'en milieu rural (16 %25).

3.3.SITUATION MATRIMONIALE

La majorité (88 %25) des chefs de ménage sont mariés. Les chefs de ménage monogames représentent 61 %25 et les polygames 28 %25. Un chef de ménage sur neuf(11%25) est soit divorcé, séparé ou veuf. La polygamie concerne 31 %25 des chefs de ménages ruraux contre 21 %25 de ceux du milieu urbain. Par contre, les veufs, les divorcés et les séparés sont relativement plus importants parmi les chefs de ménages urbains (16 %25 contre 8 %25 en milieu rural). Par ailleurs, 82 %25 des femmes chefs de ménage sont veuves, divorcées ou séparées contre seulement 2 %25 chez les hommes.

3.4.STATUT SOCIO ECONOMIQUE

En matière de logement, près de trois quarts (73 %25) des ménages possèdent une maison mais la proportion de ménages urbains qui en possèdent n'est que de 56 %25. Par rapport à la région de résidence, la quasi totalité des ménages de Tombouctou (98 %25) et de Kayes (91 %25) possède

une maison. Par contre, moins de la moitié (49 %25) des chefs de ménages de Bamako en possèdent. La proportion de ménages possédant une maison a connu une baisse entre 2001 et 2003 passant de 82 %25 à 73 %25. Cependant, en milieu urbain cette proportion a connu une légère augmentation sur la même période passant de 54 %25 à 56 %25. Par rapport à la catégorie socioprofessionnelle, on relève que la proportion de ménages dirigés par les commerçants (7 %25) et les salariés du secteur public (43 %25) qui possèdent une maison est relativement faible par rapport à celle des ménages dirigés par des chefs de ménage d'autres catégories socioprofessionnelles. La proportion de ménages de grande taille (7 personnes ou plus) qui possèdent une maison est plus importante que celle des ménages de petite taille (2 personnes ou moins).

Sept ménages sur dix (73 %25) possèdent des terres. Cette proportion est de 90 %25 chez les ménages ruraux et 29 %25 chez les ménages urbains. Par rapport à la région de résidence, au moins huit ménages sur dix dans les régions de Sikasso, Ségou et Koulikoro qui sont des régions de forte production agricole possèdent des terres. Dans le district de Bamako une proportion non négligeable (13 %25) des ménages possèdent également des terres. La proportion des ménages ruraux qui possèdent des terres a fortement augmenté entre 2001 et 2003 passant de 70 %25 pour atteindre 90 %25. De même, les ménages urbains possèdent relativement plus de terres en 2003 qu'en 2001 (29 %25 contre 23 %25 en 2001). Au niveau national cette proportion est passée de 69 %25 en 2001 à 73 %25 en 2003.

Plus de deux tiers des ménages (67 %25) possèdent du bétail. En milieu rural, 81 %25 des ménages en possèdent contre 37 %25 pour les ménages urbains. La grande majorité des ménages qui possèdent du bétail dispose des deux types de bétail (petit et gros). La proportion de ménages qui possèdent du bétail n'a pas connu de changement entre 2001 et 2003 quelque soit le milieu de résidence ou la région de résidence, toutefois, les ménages possèdent relativement plus les deux types de bétail qu'en 2001.

Le poste radio et le téléviseur sont les moyens d'accès à l'information les plus courants des ménages. Plus de deux tiers des ménages (67 %25) possèdent un poste radio et 21 %25 un téléviseur. En milieu urbain 83 %25 des ménages disposent d'un poste radio et 52 %25 d'un téléviseur. Ces proportions sont respectivement de 63 %25 et 8 %25 en milieu rural. Par rapport à 2001, si la proportion de ménages qui possèdent un poste radio n'a pas évolué, celle des ménages possédant un téléviseur a connu une augmentation passant de 14 %25 à 21 %25 (42 %25 à 52 %25 en milieu urbain et 5 %25 à 8 %25 en milieu rural).

S'agissant des moyens de transport, la moitié des ménages (50 %25) disposent d'une bicyclette et environ un quart des ménages (24 %25) disposent d'une motocyclette. En milieu urbain 36 %25 des ménages disposent d'une bicyclette contre 56 %25 en milieu rural. De même 37 %25 des ménages urbains possèdent une motocyclette contre 18 %25 des ménages ruraux. Ces proportions restent au même niveau que celles observées en 2001. La voiture reste un moyen de transport rarement possédée par les ménages : 4 %25 seulement des ménages en possèdent. L'augmentation de la proportion des ménages qui possèdent une voiture a significativement augmentée uniquement dans le district de Bamako passant de 15 %25 en 2001 à 21 %25 en 2003.

3.5.EVOLUTION DE LA SITUATION ECONOMIQUE DES MENAGES

L'ELIM a recueilli l'appréciation des ménages sur l'évolution de leur situation économique et de celle de la communauté au moment de l'enquête par rapport à la situation un an avant.

Au niveau national, deux tiers des ménages estiment que leur situation économique est meilleure par rapport à ce qu'elle était un an avant contre un peu plus d'un cinquième (21 %25) des ménages qui trouvent que leur situation économique s'est plutôt détériorée. En milieu rural, cette amélioration de la situation économique a été déclarée par près de trois quart (71 %25) des ménages contre un peu plus de la moitié (56 %25) des ménages urbains. Par rapport à la région de résidence, plus de deux tiers des ménages des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et de Mopti ont déclaré une amélioration de leur situation économique. Au niveau du district de Bamako, un ménage sur deux (50 %25) a noté une amélioration dans sa situation économique par contre, à Tombouctou, ils ne sont que 14 %25 a pensé que leur situation économique s'est améliorée et 5 %25 seulement à Kidal ville. Un peu plus d'un tiers (36 %25) des ménages de Tombouctou et plus de la moitié (56 %25) des ménages de la ville de Kidal estiment que leur situation économique n'a pas changé. L'amélioration de la situation économique semble avoir bénéficié plus aux ménages dirigés par les hommes (65 %25) qu'à ceux dirigés par les femmes (62 %25).

En ce qui concerne, la perception de l'évolution de la situation économique de la communauté, les ménages ont déclaré à 70 %25 qu'elle s'est améliorée. Environ trois quarts (74 %25) des ménages en milieu rural et 60 %25 des ménages en milieu urbain ont noté cette amélioration.

CHAPITRE IV

SCOLARISATION ET ALPHABETISATION

4.1.SCOLARISATION DES ENFANTS

L'ELIM a collecté des informations relatives à la scolarisation de tous les membres du ménage âgés de 3 ans ou plus. Ces informations concernent la fréquentation passée, la fréquentation actuelle, la classe la plus élevée achevée avec succès, la dernière classe suivie, les raisons de non fréquentation, le type d'établissement et le diplôme obtenu.

Le niveau de scolarisation des enfants à un cycle donnée est mesuré par le Taux Brut de Scolarisation (TBS) et le Taux Net de Scolarisation (TNS) calculés à partir des informations sur l'âge, la fréquentation actuelle et la dernière classe suivie.

Le TBS est le rapport entre l'effectif des enfants à un cycle donné au moment de l'enquête quelque soit leur âge et l'effectif des enfants d'âge scolaire officiel du cycle considéré exprimé en pourcentage. Le TBS peut être supérieur à 100 %25 en raison des fréquentations précoces et la fréquentation des enfants ayant dépassé l'âge limite officiel dans le cycle suite aux redoublements.

Le TNS est le pourcentage d'enfants d'âge scolaire officiel d'un cycle donné qui fréquentent effectivement ce cycle. Il est au plus égal à 100 %25 si tous les enfants d'âge scolaire du cycle fréquentent.

Le TBS au primaire est évalué à 67 %25 en 2003. Il est plus élevé en milieu urbain (107 %25) qu'en milieu rural (52 %25). Les garçons sont plus scolarisés que les filles (73 %25 contre 60 %25 pour les filles). Par rapport à la région de résidence, plus de la moitié des enfants sont scolarisés excepté à Mopti (48 %25). Le taux brut de scolarisation au primaire dans le district de Bamako s'établit à 118 %25. Par rapport à la catégorie socioprofessionnelle, les enfants des ménages dirigés par les commerçants (162 %25) et les salariés du secteur public (120 %25) sont les plus scolarisés.

Le TBS au second cycle de l'enseignement fondamental est de 32 %25. Il est nettement plus élevé en milieu urbain (68 %25) qu'en milieu rural (15 %25). Plus d'un garçon sur trois sont scolarisés au second cycle contre un peu plus d'un quart pour les filles (28 %25). Par rapport à la catégorie socioprofessionnelle, les enfants des ménages dirigés par les salariés du secteur public (94 %25) et les femmes au foyer (61 %25) sont les plus scolarisés tandis que les enfants des ménages dirigés par les travailleurs du secteur primaire (15 %25) sont .les moins scolarisés au second cycle de l'enseignement fondamental.

Dans l'ensemble, le TNS au primaire est évalué à 48 %25. En milieu urbain, plus de trois quart des enfants (77 %25) âgés de 7-12 ans fréquentent un établissement primaire contre 37 %25 pour les enfants du milieu rural. Le TNS pour les garçons (51 %25) est plus élevé que celui des filles (44 %25).

Au niveau du second cycle, le TNS pour l'ensemble du pays est de 14%25. Ce chiffre est de 30%25 et 7%25 respectivement pour les milieux urbain et rural. Selon le sexe, l'écart entre garçons et filles se rétrécit comparativement au taux brut. En effet, il est de 15%25 pour les garçons contre 13%25 pour les filles.

La scolarisation des enfants au primaire s'est nettement améliorée entre 2001 et 2003 : le TBS est passé de 58 %25 à 67 %25 et le TNS de 41 %25 à 48 %25. Par ailleurs, l'écart dans la scolarisation entre garçons et filles s'est également réduit : en 2001, trois garçons sur cinq étaient scolarisés contre une fille sur cinq et en 2003, trois garçons et demi sur
cinq sont scolarisés contre trois filles sur cinq.

S'agissant de la scolarisation des enfants au second cycle, elle s'est très nettement améliorée entre 2001 et 2003 passant de 9%25 à 32 %25. Cette amélioration est observée dans toutes les régions et également au niveau de chaque sexe.

SCOLAIRES

Près de la moitié des ménages (48 %25) sont situés à moins d'un quart d'heure d'un établissement primaire et 15 %25 des ménages mettent 15 à 30 mn pour atteindre un établissement primaire. En milieu urbain, 62 %25 des ménages sont situés à moins d'une demi heure d'un établissement primaire, un peu plus d'un cinquième des ménages (22 %25) mettent entre 15 à 30 mn pour atteindre un établissement primaire. On relève que près d'un quart des ménages parcourent au moins une heure pour atteindre un établissement primaire. La proportion de ménages situés à une heure ou plus d'un établissement primaire est négligeable en milieu urbain (1 %25) tandis qu'elle est très élevée en milieu rural où une heure de temps est au moins nécessaire au tiers des ménages. Par rapport à la région de résidence, les résultats mettent en évidence que un quart d'heure suffit à deux cinquième des ménages dans toutes les régions pour atteindre un établissement primaire. Les proportions les plus élevées de ménages relativement éloignés (60 mn ou plus) de tout établissement sont enregistrées dans les régions de Sikasso (46 %25) de Tombouctou (31 %25) et de Mopti (27 %25).

Par rapport aux établissements du second cycle de l'enseignement fondamental, environ un quart (24 %25) et 11 %25 de l'ensemble des ménages sont situés respectivement à moins d'un quart d'heure et 15 à 30 mn d'un établissement de second cycle. Plus de la moitié des ménages urbains (58 %25) mettent moins d'un quart d'heure pour atteindre un établissement du second cycle contre seulement 10 %25 des ménages ruraux. Aussi, 15 à 30 mn sont nécessaires à 21 %25 des ménages urbains et 7 %25 des ménages ruraux pour atteindre un établissement du second cycle. Au niveau national, la moitié des ménages sont situés à une heure au moins de tout établissement ; en milieu rural 70 %25 des ménages sont relativement éloignés de tout établissement contre 3 %25 en milieu urbain. Par rapport à la région de résidence, moins d'une demi-heure est nécessaire à la grande majorité (88 %25) des ménages de la ville de Kidal, à plus de trois quart des ménages à Bamako (77 %25) et à plus de la moitié des ménages à Gao (58 %25) pour atteindre un établissement de second cycle. Dans les autres régions, cette proportion varie de 22 %25 dans la région de Tombouctou à 35 %25 dans la région de Koulikoro.

Si l'on considère que les enfants vivant dans les ménages situés à moins d'une demi-heure d'un établissement y ont accès, on peut dire que le taux d'accès aux établissements du premier cycle au Mali est de 68 %25 et celui des établissements du second cycle est de 37 %25. Le taux d'accès aux établissements primaires est 1,3 fois plus élevé en milieu urbain (82 %25) qu'en milieu rural (62 %25) et celui des établissements du second cycle est quatre fois .plus élevé en milieu urbain (77 %25) qu'en milieu rural (18 %25).

L'accès aux infrastructures scolaires s'est nettement amélioré entre 2001 et 2003 passant de 57 %25 à 68 %25 pour les établissements du primaire et de 19 %25 à 37 %25 pour les établissements du second cycle.

Si l'on considère que les enfants qui fréquentent et qui n'ont cité aucun problème sont satisfaits des services scolaires, on peut dire que plus de deux tiers (68 %25) des élèves du primaire sont satisfaits du fonctionnement de leurs écoles. Cette proportion est de 79 %25 en milieu urbain contre 59 %25 en milieu rural. La quasi-totalité des élèves de la région de Gao (96 %25) et la grande majorité des élèves de Bamako (86 %25) et de la ville de Kidal (82 %25) sont également satisfaits du fonctionnement de leurs écoles. On note que moins de la moitié des élèves de la région de Sikasso (45 %25) sont satisfaits de leurs écoles. Par rapport au type d'école, les élèves des écoles communautaires sont moins satisfaits (49 %25 au primaire et 22 %25 au second cycle) que ceux des autres types d'établissement où la proportion des ceux qui sont satisfaits varie de 60 %25 à 95 %25.

Le taux de satisfaction des élèves du second cycle est de 69 %25 (79 %25 pour le milieu urbain et 58 %25 pour le milieu rural). Par rapport à la région de résidence, on relève que plus de la moitié des élèves de Sikasso (52 %25) et de Koulikoro (53 %25) ne sont pas satisfaits. Par rapport au sexe, les filles du 2^nd cycle sont relativement plus satisfaites du fonctionnement des écoles que les garçons du 2^nd cycle.

Le taux de satisfaction des élèves s'est fortement amélioré de 2001 à 2003 : au niveau du primaire il est passé de 17 %25 à 68 %25 et au niveau du second cycle sur la même période, de 4%25 à 69 %25.

4.4.RAISONS DE NON SATISFACTION DES ELEVES

Le manque de livres et de fournitures et dans une moindre mesure la qualité de l'enseignement constituent les principales raisons de mécontentement des élèves : 16 %25 des élèves ont cité le manque de livres et de fournitures scolaires et 6 %25 la qualité de l'enseignement. Les mêmes raisons sont évoquées par 15 %25 des élèves en milieu urbain et 29%25 en milieu rural. Plus de la moitié (51 %25) des élèves mécontents de la région de Tombouctou, plus du tiers des élèves de Koulikoro et plus du quart de ceux de Sikasso et de Kayes également ont évoqué les mêmes raisons.

Par rapport au type d'écoles, les deux raisons restent les plus citées excepté dans les écoles primaires relevant de l'église où le manque d'enseignants est cité par 15 %25 des mécontents.

4.5.RAISONS DE NON FREQUENTATION

Six pour cent (6 %25) des enfants d'âge scolaire officiel ne fréquentent pas une école (5 %25 en milieu urbain et 8 %25 en milieu rural). Les proportions les plus élevées d'enfants d'âge scolaire qui ne fréquentent pas sont enregistrées dans les régions de Tombouctou et Gao (12 %25) et de
Kayes (8 %25).

Parmi les élèves qui ne fréquentent pas, 16 %25 pensent que l'école est inutile et 14 %25 ont échoué à leur examen. Le travail est cité par 9 %25, le coût par 8 %25 et l'éloignement par 7 %25 comme les raisons justifiant leur non fréquentation. Par rapport à la région de résidence, l'éloignement de l'école a été cité par la moitié des enfants de Gao ne fréquentant pas l'école. Dans le district de Bamako, plus de la moitié des enfants (51 %25) estiment que l'école est inutile. En ce qui concerne le sexe, les filles sont 18 %25 à penser que l'école est inutile contre 13 %25 des garçons et elles sont également 12 %25 à citer le travail comme raison de non fréquentation contre 5 %25 pour les garçons. Par contre, l'échec aux examens est évoqué par 16 %25 des garçons contre 13 %25 des filles. Par ailleurs, la distance a été citée par 11 %25 des garçons contre 2 %25 des filles et le coût par 11 %25 des garçons et 5 %25 des filles.

4.6.ALPHABETISATION DES ADULTES

Dans le cadre de l'enquête, on a demandé à chaque membre du ménage âgé de 15 ans ou plus s'il sait lire et écrire dans une langue quelconque. Les résultats de l'enquête révèlent que 24 %25 des adultes ont déclaré savoir lire et écrire dans une langue quelconque soit près d'un
adulte sur quatre. Cette proportion est près de trois fois plus élevée en milieu urbain (47 %25) qu'en milieu rural (13 %25). Comme on pouvait s'y attendre, le district de Bamako avec 56 %25 enregistre la proportion la plus élevée suivi de la région de Gao avec 23 %25. Les hommes (33 %25) sont deux fois plus alphabétisés que les femmes (16 %25).

Le taux d'alphabétisation a connu une légère augmentation entre 2001 et 2003 passant de 21%25 à 24 %25. Par rapport au sexe, les taux ont augmenté presque dans la même proportion chez les femmes que chez les hommes

CHAPITRE V

SANTE

5.1.ACCES AUX SERVICES DE SANTE

D'une manière générale, les ménages maliens mettent beaucoup de temps pour atteindre un établissement de santé : plus d'une heure est nécessaire à 43 %25 des ménages pour atteindre un établissement de santé contre moins d'un quart heure pour 26 %25 des ménages. En milieu urbain 5 %25 seulement des ménages sont situés à une heure ou plus d'un établissement de santé contre plus de la moitié des ménages ruraux (58 %25). Par rapport à la région de résidence, plus de deux tiers (72 %25) des ménages dans la région de Tombouctou et un peu plus de la moitié des ménages dans les régions de Sikasso (55 %25) et de Mopti (53 %25) sont situés à une heure ou plus de tout établissement de santé. Moins d'un quart d'heure est nécessaire à 55 %25 des ménages de Bamako pour atteindre un établissement de santé et moins d'une demi-heure pour la grande majorité des ménages (80 %25) du district de Bamako.

Si l'on considère que les personnes vivant dans les ménages situés à une demi-heure ou moins d'un établissement de santé y ont accès, on peut dire que le taux d'accès aux services de santé est de 42 %25. Par rapport au milieu de résidence, plus de trois quarts (77 %25) des ménages en milieu urbain ont accès aux services de santé tandis que moins d'un tiers (28 %25) des ménages ruraux y ont accès. Les ménages du district de Bamako (81 %25) et de la ville de Kidal (92 %25) ont plus accès aux services de santé que les ménages des autres régions. Ceux des régions de
Tombouctou (18 %25), de Koulikoro (36 %25) et de Mopti (33 %25) ont relativement moins accès aux services de santé.

Le taux d'accès aux services de santé s'est amélioré entre 2001 et 2003 passant de 38 %25 à 42 %25. Cette amélioration est surtout constatée en milieu urbain (77 %25 contre 62 %25 en 2001).

Le besoin de la population est mesuré à travers la proportion des personnes qui ont été malades ou blessées au cours des 4 semaines ayant précédé l'enquête. L'utilisation des services de santé par la population est mesurée par la proportion des personnes qui ont consulté un praticien de la santé pendant la même période.

Les résultats de l'enquête révèlent que le besoin de la population en matière de services de santé est de 15 %25 et le taux d'utilisation des services de santé n'est que de 10 %25. Par rapport au milieu de résidence, le besoin en matière de services de santé est peu différent : en milieu urbain 15 %25 ont été malades ou blessés sur la période de référence contre 14 %25 en milieu rural. Par contre, les populations résidentes en milieu urbain (12%25) ont consulté relativement plus un praticien de la santé que celles du milieu rural (9 %25). Par rapport à la région de résidence, les proportions de personnes malades ou blessées les plus élevées ont été enregistrées dans les régions de Tombouctou (21 %25) et de Kayes (20 %25), dans la ville de Kidal (17 %25) et dans le district de Bamako (17 %25) et les proportions les plus élevées de personnes qui ont consulté un praticien de la santé ont été enregistrées dans la région de Kayes (14 %25), dans la ville de Kidal (14 %25) et dans le district de Bamako (13 %25). On peut noter que le recours aux services de santé est plus faible dans les régions de Tombouctou (47 %25) et de Mopti (45 %25)  où près de deux malades/blessés sur quatre n'ont pas consulté un praticien de la santé. A l'inverse, les populations du district de Bamako (20 %25), de la ville de Kidal (24 %25) et de la région de Kayes (21 %25) avec moins d'un quart des malades/blessés qui n'ont pas consulté un praticien de la santé font plus recours aux services de santé. Les femmes fréquentent plus les services de santé que les hommes (67 %25 des malades/blessés ont consulté contre 62 %25 pour les hommes).

Sur la période 2001-2003, le taux d'utilisation des services de santé par les populations s'est situé à 10 %25 et n'a connu aucune amélioration. En milieu urbain, le taux a enregistré une légère baisse passant de 13 %25 en 2001 à 12 %25.

POPULATION

L'enquête a relevé les problèmes cités par les personnes qui ont consulté un praticien de la santé pendant les 4 dernières semaines. Si l'on considère que les personnes qui n'ont pas cité de problèmes sont satisfaites des services de santé, on peut dire que près de deux tiers (64 %25) des patients sont satisfaits des prestations des services de santé. Par rapport au milieu de résidence, le niveau de satisfaction est peu différent (64 %25 en milieu urbain et 65 %25 en milieu rural). En ce qui concerne la région de résidence, la grande majorité des patients (80 %25) de la région de Ségou sont satisfaits des services de santé et un peu moins d'un quart de ceux de la région de Kayes également sont satisfaits. Les niveaux de satisfaction les plus faibles sont enregistrés dans les régions de Tombouctou (47 %25) et de Sikasso (50 %25). Par rapport au sexe, les hommes (64 %25) sont presque autant satisfaits que les femmes (65 %25).

Le niveau de satisfaction de la population presque insignifiant en 2001 (6 %25) s'est nettement amélioré pour atteindre 64 %25 en 2003. Cette nette amélioration des prestations des services de santé est enregistrée dans toutes les régions.

5.4.PRINCIPALES MALADIES AU SEIN DE LA POPULATION

Le paludisme et la fièvre sont les maladies les plus fréquentes au sein de la population avec 44 %25 des cas de maladies relevés. Ils sont suivis par la toux qui a représenté 8 %25 des cas. Par rapport au milieu de résidence, le paludisme et la fièvre représentent une part plus importante des maladies en milieu rural (45 %25) qu'en milieu urbain (41 %25). Par rapport à la région de résidence, le paludisme et la fièvre représentent une part importante des maladies contractées par les populations. Ces deux maladies représentent plus de la moitié des cas de maladies dans les régions de Tombouctou (57 %25), Gao (54 %25) et de Ségou (54 %25). La toux également reste la deuxième maladie la plus importante dans toutes les régions excepté la ville de Kidal et la région de Mopti où la diarrhée occupe le deuxième rang avec respectivement 14 %25 et 10 %25 contre 10 %25 et 7 %25 pour la toux. Par rapport au sexe, le paludisme et la fièvre sont légèrement plus fréquents chez les hommes (45 %25) que chez les femmes (43 %25). Il en est de même pour la toux (8 %25 contre 5 %25 pour les femmes). S'agissant de l'âge, le paludisme et la fièvre reste les plus répandus quelque soit l'âge. Ils représentent près de deux tiers des cas de maladies entre 5 et 9 ans et près de la moitié entre 0 et 4 ans. La diarrhée (18 %25) et la toux (11 %25) représentent la grande part des cas de maladies avant 5 ans.

5.5.SOINS PRENATALS ET ACCOUCHEMENTS

Une femme sur dix (10 %25) âgée de 12-49 ans a eu une naissance au cours des 5 dernières années ayant précédé l'enquête. Les naissances ont été plus nombreuses en milieu rural qu'en milieu urbain : 12 %25 de femmes du milieu rural âgées de 12-49 ans ont eu une naissance au cours des 5 années ayant précédé l'enquête contre 8 %25 de femmes urbaines. Par rapport à la région de résidence, les femmes qui ont donné naissance à un enfant au cours de la période sont relativement plus nombreuses dans les régions de Sikasso (14 %25) et de Kayes (12 %25). Pour les autres régions, les proportions de femmes qui ont donné naissance à un enfant au cours de la période varient de 7 %25 dans le district de Bamako et dans la région de Tombouctou à 10 %25 dans les régions de Gao et Koulikoro et dans la ville de Kidal.

Sept femmes sur dix (70 %25) ayant eu une naissance au cours de la période ont reçu des soins prénatals. Près de neuf mères sur dix (89 %25) en milieu urbain contre moins de deux tiers (64 %25) des mères en milieu rural ont reçu des soins prénatals. Par rapport à la région de résidence, moins d'une mère sur cinq (19 %25) à Gao a reçu des soins prénatals. Dans le district de Bamako, toutes les mères des cinq dernières années ont reçu des soins prénatals et au niveau des autres régions les proportions varient de 60 %25 dans la région de Kayes à 76 %25 dans la région de Tombouctou.

De 2001 à 2003, la proportion de mères ayant reçu des soins prénatals est passée de 59 %25 à 70 %25. Cette augmentation a été relativement plus importante en milieu rural (51 %25 en 2001 contre 64 %25) qu'en milieu urbain (87 %25 en 2001 contre 89 %25).

Moins de la moitié (45 %25) des naissances des cinq dernières ont eu lieu à l'hôpital et ou la maternité. En milieu urbain, une proportion non négligeable (13 %25) des naissances ont eu lieu à domicile et environ trois cinquième (61 %25) des naissances du milieu rural ont également eu lieu à domicile. Par rapport à la région de résidence, les plus fortes proportions de naissances à domicile sont enregistrées dans les régions de Tombouctou (72 %25), Gao (64 %25), Sikasso (61 %25) et Mopti (60 %25). La très grande majorité (92 %25) des naissances du district de Bamako ont eu lieu dans les formations sanitaires. Les naissances qui ont eu lieu à domicile au niveau du district ne représentent que 2 %25.

La proportion de naissances survenues à domicile a reculé de 55 %25 en 2001 à 48 %25 en 2003 au niveau national. Ce recul a été plus important en milieu rural (68 %25 à 61 %25 en 2003) qu'en milieu urbain (14 %25 à 13 %25 en 2003).

CHAPITRE VI

EMPLOI ET CHOMAGE

6.1.EMPLOI ET CHOMAGE

La population inactive (élèves, étudiants, ménagères) s'élevait à 34 %25 de la population âgée de 15 ans ou plus. Plus d'une personne sur deux (56 %25) de la population âgée de 15 ans ou plus a travaillé au cours des 7 jours ayant précédé l'enquête tandis que 10 %25 se sont déclarés chômeurs c'est à dire qu'ils n'ont pas travaillé au cours des 7 jours ayant précédé l'enquête. Parmi les personnes qui ont été occupées sur la période des 7 jours ayant précédé l'enquête, 5 %25 ont travaillé à temps partiel.

Par rapport au milieu de résidence, la proportion des personnes ayant travaillé au cours de la période est plus élevée en milieu rural (61 %25)qu'en milieu urbain (45 %25). Cependant, la proportion de la population qui a travaillé à temps partiel est plus élevée en milieu rural (6 %25) qu'en milieu urbain (1 %25). On relève par contre, la proportion des personnes qui n'ont pas travaillé au cours de la période de référence est légèrement plus élevée en milieu urbain (12 %25) qu'en milieu rural (10 %25). On relève également, que la proportion des inactifs (élèves, étudiants, ménagères) est près d'une fois et demi plus élevée en milieu urbain (43 %25) qu'en milieu rural (30 %25).

Par rapport à la région de résidence, les résultats montrent que 70 %25 de la population âgée de 15 ans ou plus de Mopti ont travaillé au cours des 7 jours ayant précédé l'enquête. Par ailleurs, plus de la moitié de la population âgée de 15 ans ou plus a travaillé au cours de la période dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Tombouctou. Par contre, mois de la moitié de la population de la région de Gao, de la ville de Kidal et du district de Bamako n'ont pas travaillé au cours de la période de référence. Les proportions de la population qui n'a pas travaillé au cours de la période les plus élevées sont enregistrées dans la ville de Kidal (44 %25) et dans les régions de Ségou (18 %25) et de Koulikoro (16 %25).

Par rapport au sexe, les résultats montrent que la proportion d'hommes qui ont travaillé au cours des 7 jours ayant précédé l'enquête est plus élevée que celle des femmes à tous les âges. De même, la proportion d'hommes qui n'ont pas travaillé est aussi plus élevée que celle des femmes à tous les âges. On relève également que la proportion d'hommes ayant travaillé à temps partiel est plus élevée que celle des femmes à tous les âges.

6.2.STATUT DANS L'EMPLOI

Deux personnes sur cinq occupées travaillent à leur propre compte et environ la même proportion sont des travailleurs non payés. Seulement 8 %25 des travailleurs ont un emploi régulier et 4 %25 travaillent à la tâche. Par rapport au milieu de résidence, les personnes qui travaillent à leur compte et les travailleurs non payés prédominent : un peu plus de la moitié (53 %25) en milieu urbain et plus du tiers (35 %25) en milieu rural travaillent pour leur propre compte ; 46 %25 sont des travailleurs non payés en milieu rural contre 12 %25 en milieu urbain. Les emplois réguliers représentent 21 %25 des emplois en milieu urbain contre seulement 3 %25 en milieu rural.

6.3.EMPLOYEURS

Trois quarts (75 %25) des actifs occupés sont employé par les ménages. Le gouvernement emploie 3 %25 des actifs occupés contre 10 %25 pour les sociétés privées. Dans toutes les régions excepté la région de Tombouctou et le district de Bamako, les plus gros employeurs sont les ménages qui emploient entre 70 %25 et 90 %25 des travailleurs. La moitié des travailleurs de Tombouctou (50 %25) et environ autant dans le district de Bamako (49 %25) sont employés dans les sociétés privées contre respectivement 39 %25 et 37 %25 par les ménages. Un actif sur deux à Bamako (49 %25) et à Tombouctou (50 %25) est employé par les sociétés privées. Le gouvernement emploie 11 %25 des travailleurs du district de Bamako et 7 %25 de ceux de la ville de Kidal contre 1 %25 à 4 %25 dans les autres régions.

6.4.BRANCHE D'ACTIVITE

Environ un actif occupé sur deux (48 %25) travaille dans le secteur primaire. Après le secteur primaire, c'est la branche commerce qui emploie le plus d'actifs avec 17 %25. Les branches production/transformation et services emploient chacune 5 %25 des actifs. Par rapport au milieu de résidence, les actifs ruraux (61 %25) travaillent plus dans le secteur primaire tandis que ceux du milieu urbain sont plus employés dans la branche commerce (35 %25) et dans une moindre
mesure dans la branche des services (15 %25). Par rapport à la région de résidence, plus de deux tiers des actifs du district de Bamako travaillent dans les branches commerce et services. De même, ces deux branches emploient deux actifs sur cinq (40 %25) dans la ville de Kidal. Par contre, les travailleurs du secteur primaire sont relativement plus représentés dans les autres régions avec une proportion variant de 31 %25 à 69 %25. On relève également, que 29 %25 des actifs de Tombouctou et 11 %25 de ceux de Gao travaillent dans la branche production/transformation. Dans toutes les régions également, on note qu'au moins 12 %25 des actifs travaillent dans la branche commerce. Par rapport au sexe, les proportions d'actifs les plus importantes sont enregistrées dans la branche agriculture quel que soit le sexe. A tous les âges, la branche commerce occupe relativement plus les femmes (20 %25 à 31 %25) que les hommes (6%25 à 16 %25).

CONCLUSIONS

Les résultats de l'enquête permettent de tirer les conclusions suivantes :

ANNEXE : QUESTIONNAIRE

La tranche d'âge officielle pour le premier cycle est de 7-12 ans et celui du 2^nd cycle est de 13-15 ans.

1

3

Graphique 1 : Evolution de la proportion de 6 ans ou plus ayant le niveau primaire complet

Graphique 2 : Evolution de la proportion de ménages disposant de l'électricité

Graphique 3 : Evolution de la proportion de ménages utilisant l'eau potable

Graphique 4 : Evolution des proportions de ménages selon le type de toilette utilisée

Graphique 5 : Proportions de ménages habitant dans des logements précaires

Graphique 6 : Proportion de chefs de ménage sans aucun niveau d'instruction

Graphique 7 :Niveau d'instruction atteint

Graphique 8 : Evolution de la proportion de ménages possédant une maison

Graphique 9 : Evolution de la proportion de ménages possédant une terre

Graphique 10 : Evolution de la proportion de ménages possédant un téléviseur