AIDE MEMOIRE POUR L’APUREMENT ET LE TRAITEMENT DES DONNEES





ENQUETE SUR LA CONSOMMATION
DES MENAGES

PHASE 3 DE L’ENQUETE 1-2-3 SUR LE SECTEUR INFORMEL













AIDE MEMOIRE POUR
L’APUREMENT ET LE
TRAITEMENT DES DONNEES

















Juillet 2004





SOMMAIRE

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INTRODUCTION ..................................................................................................................... 2

1) BILAN DE LA COLLECTE DES DONNEES................................................................... 2

2) APUREMENT COMPLEMENTAIRE ............................................................................... 2

3) CONTROLE DES DEPENSES JUGEES TROP ELEVEES ........................................ 3

4) CREATION DU FICHIER PIVOT ..................................................................................... 5

5) AFFECTATION DE CODES PRODUITS AUX DEPENSES DE FETES ................... 6

6) VARIABLES DE DECISIONS ........................................................................................... 6

7) DETERMINATION DU MODELE DE CALCUL DES LOYERS FICTIFS ................... 9

8) AFFECTATION DES DEPENSES REGROUPEES A DES POSTES SPECIFIES 10

9) CALCUL DES QUANTITES DE CERTAINS PRODUITS ALIMENTAIRES ............ 10

10) CALCUL DES QUARTILES DE DEPENSE PAR TETE........................................... 11

11) CALCUL DES UNITES DE CONSOMMATION ......................................................... 11

12) NOMENCLATURES D’ANALYSE ............................................................................... 12

13) PLAN D’ANALYSE ET TABULATION ........................................................................ 12


1

INTRODUCTION

Ce document est un guide pour l’apurement et le traitement de l’enquête sur la
consommation des m nages, notamment la phase 3 de l’enqu te 1-2-3 sur le
secteur informel. Les étapes à suivre sont exposées ci-après.

Les travaux informatiques sont faits en SPSS et en tableur EXCEL. Les
programmes d’apurement et de traitement sont annexés au présent document.

1) BILAN DE LA COLLECTE DES DONNEES

L’ chantillon des m nages enqu t s à la phase 3 est un sous-échantillon de la
phase 1. En d’autres termes, le calcul des pond rations spatiales des m nages
enquêtés au cours de cette troisième sera basé sur les informations suivantes :

 la liste de tous les ménages enquêtés à la phase 1 ainsi que leur coefficient de
pondération spatiale ;
 la liste des ménages tirés pour être enquêtés à la phase 3 ;
 la liste des ménages effectivement enquêtés pendant la phase 3.

L’appariement ( EXCEL, SPSS, SAS, etc.) entre ces trois fichiers permet
d’identifier et de vérifier :

 le nombre de ménages tirés et enquêtés ;
 le nombre de ménages tirés et remplacés ;
 le nombre de ménages tirés, non enquêtés et non remplacés ;
 le nombre de ménages non tirés et enquêtés mais ne se trouvant pas sur la liste
de la phase 1.

Les travaux d’apurement à r aliser doivent porter sur les deux premiers cas. Il faut
donc chercher à éliminer les autres ménages de tous les fichiers. Dans ce cas, on
prendra soin de faire des copies de secours de ces fichiers.

2) APUREMENT COMPLEMENTAIRE

Les programmes d’apurement labor s initialement par DIAL et AFRISTAT ne
permettent pas un contrôle exhaustif des données erronées. Notamment, les
programmes complémentaires doivent permettre de repérer dans chaque module et
par ligne d’enregistrement :

 les codes produits invalides dans chaque module de dépenses ; ici, il ne s’agit
pas seulement des codes qui sortent de la plage de la nomenclature des produits
mais aussi des codes libres sans libell qui se situent dans l’intervalle (par
exemple les codes 1117 et 1118 sont libres sans libellés encadrés par les codes
1116 et 1119 pour lesquels des libellés sont biens définis) ;
 les lieux d’achats invalides ;
 les unit s d’achat invalides (elles sont en dehors de la plage);
 les incoh rences entre les types de produits et les unit s d’achat (par exemple, la
viande bœuf avec unit d’achat le m tre) ;
 les incohérences entre la quantité, le prix unitaire et le montant total déclaré ; à ce
niveau, il faut faire beaucoup attention pour ne pas corriger les dépenses
correspondant aux achats des fractions d’unit de biens qui n’ont pas pu tre

2

pr cis es sur les questionnaires (exemple, sachant qu’un litre d’huile de palme se
vend 600 F, on pourra remarquer que pour la m me quantit , l’enqu teur a eu à
marquer 300 F et a dû marquer la quantité «1 » au lieu de 0,5) ;
L’apurement compl mentaire des donn es est aussi n cessaire dans le module 10.
Il s’agit de repérer les codes invalides pour les variables «Changement du statut du
membre résident par rapport à la phase 1», «Personne qui rentre à midi ou non à la
maison».

Les apurements complémentaires doivent être également effectués dans les
modules 24 et 25 (le module 25 n’existe pas pour le Mali).

3) CONTROLE DES DEPENSES JUGEES TROP ELEVEES

Les montants de dépenses jugées trop élevés de certains produits par rapport à la
distribution des fréquences de leurs dépenses déclarées doivent être contrôlés. Les
d penses sont jug es trop lev es lorsqu’elles sortent de l’intervalle de confiance à
95%, soit plus de deux fois l’ cart-type de distribution.

Deux m thodes de correction sont propos es. Tout d’abord, il est imp ratif de faire
des retours au dossier pour corriger directement les erreurs de remplissage ou de
saisie et s’assurer que les donn es saisies sont bien celles qui figurent dans les
questionnaires.

La deuxi me m thode est plutôt indirecte. Elle suppose d’abord que les montants
repérés proviennent bien du terrain et ont été fidèlement saisis.

a) Cas des observations du module 11

Dans le cas des montants du module 11, l’on doit s’int resser à la variable fr quence
de renouvellement des achats de ces produits. Exemple, il sera surprenant de voir
qu’un m nage ach te un sac de 50 kg de riz de fa on quotidienne (fr quence de
renouvellement vaut 0).

Pour pouvoir corriger la fr quence d’achat de ce produit, une premi re m thode
consiste à prendre soin de lire toutes les lignes d’achat de ce m nage concernant ce
produit, observer les montants et les fr quences d’achat.

Exemple pratique dans un ménage

Rang du
Produit
Quantité Unité Prix unitaire
Total
Fréquence
jour
d’achat
01
Riz importé en vrac
3 bol
300
900
0
02
Riz importé en vrac
4 bol
300
1200
0
03
Riz importé en vrac
3 bol
300
900
0
04
Riz importé en vrac
3 bol
300
900
0
05
Riz importé en vrac
2 bol
300
600
0
06
Riz importé en vrac
3 bol
300
900
0
07
Riz importé en vrac
3 bol
300
900
0
08
Riz importé en vrac
1 sac
13500
13500
0

En examinant la s rie des achats de riz dans ce m nage, on constate qu’il a une
d pense journali re modale de 900 FCFA pendant les 7 premiers jours de l’enqu te.
Puis subitement, il d clare l’achat d’un sac de riz le 8ème jour dont la valeur paraît

3

aberrante par rapport aux informations pr c dentes. Mais l’enqu teur a continu de
marquer que la fr quence d’achat est 0 sans faire attention. Deux cas de figure
peuvent alors se présenter après avoir eu recours au questionnaire : soit la
fréquence de renouvellement consignée dans le questionnaire est bien 0 (moins de
15 jours) ou bien il y a eu une erreur sur le code de renouvellement.

Dans le premier cas, pour estimer le nombre de jours de consommation que peut
couvrir le sac de riz, on fait un rapport grossier entre 13500 FCFA par 900
FCFA/jour. Le rapport donne 15 jours. En d’autres termes, le sac de riz pourra
encore être acheté après 15 jours.

Une autre approche consiste à calculer :

 pour chaque produit, une d pense moyenne sur la p riode de l’enqu te pour tous
ménages confondus (D0) ;
 le nombre moyen d’unit s de consommation (UC) sur la m me p riode, soit (p0) ;

Le rapport entre les deux grandeurs est une estimation de la dépense moyenne
journalière de chaque produit par unité de consommation. Sachant que le nombre
d’unit s de consommation de chaque m nage est d termin par rapport au nombre
de jours d’enqu te, alors le nombre moyen d’UC correspond au nombre moyen de
jours d’enqu te dans les m nages (J0).

On peut alors établir les relations de proportionnalités suivantes :

U
J
D0
D
U
D
J
=
et R =

, ou encore



U 0
J
U
U
U
D
J
0
0
0
0
0

On peut déterminer par cette relation le paramètre J qui correspond au nombre de
jours de consommation d’un produit donn dans un m nage ayant effectué une
dépense égale D pour acquérir le produit.

Cette m thode a l’avantage d’ tre automatis e et de corriger les fr quences d’achats
lorsque le nombre de lignes avec des dépenses trop élevées est trop important.
L’inconv nient est qu’elle ne permet pas d’examiner les observations des m nages
cas par cas.

Dans le second cas o il est constat qu’il y a eu erreur sur le code de la fr quence
de renouvellement, on corrige simplement la valeur saisie.

b) Cas des observations dans les modules rétrospectifs

Pour ces cas, aucune correction indirecte ne peut tre imm diate. C’est à l’issu du
calcul des d penses annuelles qu’on peut faire une analyse des comportements
marginaux. Les procédures sont les suivantes :

 identifier et lister les ménages ayant des dépenses annuelles jugées trop élevées
pour chaque fonction de dépense ;
 identifier et lister les produits dont les dépenses sont jugées trop élevées au sein
de ces ménages ;

4

 déterminer les équations de régression linéaire qui expliquent ces dépenses dans
les ménages ayant des comportements « normaux , c’est-à-dire dont les
d penses moyennes annuelles se situent dans l’intervalle de confiance à 95% ;
 appliquer ces quations pour corriger les d penses marginales tout en s’assurant
que le modèle retenu minimise bien les résidus (écart entre valeurs observées et
valeurs estimées).

Ces méthodes indirectes ne s’imposent que lorsqu’elles sont jugées
nécessaires.

4) CREATION DU FICHIER PIVOT

Le fichier pivot est un fichier qui récapitule toutes les dépenses effectuées par les
m nages qu’elles soient quotidiennes ou r trospectives. Pour le constituer, on
dresse d’abord la liste de toutes les variables utilis es dans les diff rents modules
portant sur les dépenses.

Ces variables sont créées sous des noms harmonisés dans le fichier de chaque
module. Bien entendu, les variables qui ne figuraient pas sur la fiche de collecte des
donn es d’un module sont cr es avec un chiffre 9, 99, 999, … pour signifier qu’elles
ne sont pas renseignées, selon que le code des variables concern es est à 1, 2, 3 …
caractères.

Dans le cas d’esp ce, ce fichier comprend les 22 variables suivantes :

N° LIBELLE DE LA VARIABLE
1 NUMERO DU SEGMENT
2 NUMERO DU MENAGE
3 NUMERO DU MODULE
4 RANG DU JOUR OU DATE D'ENQUETE
5 NUMERO DE LIGNE
6 CODE PRODUIT
7 QUANTITE
8 PRIX UNITAIRE
9 UNITE
10 MONTANT TOTAL
11 NOMBRE DE FOIS
12 LIEU D'ACHAT
13 RAISON DU CHOIX DU LIEU D'ACHAT
14 PAYS DE PRODUCTION
15 QUALITE DU PRODUIT
16 FREQUENCE D'ACHAT
17 CODE EVENEMENT
18 CODE DEPENSE DE FETE
19 MOIS D'EVENEMENT
20 RAISON DU CADEAU
21 ORIGINE OU DESTINATION CADEAU
22 PERIODICITE


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L’ tape suivante consiste à fusionner les diff rents fichiers avec les nouveaux noms
de variables. Il s’agit de la fusion des fichiers des modules 11 à 23, FE et AL. On
convient de donner les numéros 33 et 37 respectivement aux modules FE et AL

5) AFFECTATION DE CODES PRODUITS AUX DEPENSES DE FETES

Les d penses effectu es à l’occasion des f tes ou des c r monies enregistr es
dans le module FE correspondent à des groupes de produits ou services (code
d pense). Il est important d’affecter des codes produits à ces d penses avant de
procéder aux estimations annuelles de dépenses.

Les affectations suivantes sont définies dans le cas du Mali.

CODE
CODE
LIBELLE
PRODUIT
LIBELLE
DEPENSE
AFFECTE
0
Ne peut pas détail er
10420
Autres dépenses
1
Achat d'alimentation
1461
Achat d'alimentation
2
Achat de boisson
1462
Achat de boisson
3
Paiement d'un traiteur
10419
Autres services n.d.a
4
Achat de vêtements et de chaussures
2160
Achat de vêtements et de chaussures
5
Location de tables, chaises et tentures
4632
Location de meubles et d'articles de ménage
6
Location pour animation
7239
Autres services récréatifs et culturels
7
Location de moyens de transport
6319
Autres transports locaux
8
Location de locaux
7239
Autres services récréatifs et culturels
9
Frais de photographie
7233
Services de photographie
10
Frais de publicité
10413
Annonce à la radio ou dans un journal
11
Cadeaux offerts aux invités
14000
Cadeaux offerts aux invités
12
Autres dépenses
10420
Autres dépenses

Les codes produits 1461, 1462, 2160, 10420 et 14000 sont nouvellement introduits
dans la nomenclature de consommation. A la fin du traitement, leurs dépense s
annuelles estimées seront affectées à des postes de produits spécifiés (voir point 8).

Ces affectations de codes produits ne sont pas standards. Elles dépendent des
réalités de chaque pays.

6) VARIABLES DE DECISION

Une fois le thème pivot des dépenses constitué et les apurements complémentaires
terminés, on calcule des variables décisionnelles. Elles sont relatives :

 à la source d’estimation des d penses d’un produit donn (carnet de comptes
seul, rétrospectif seul, ou source combinée) ;
 au nombre de jours d’observation des d penses à l’aide du carnet de compte ;
 à l’estimation des d penses annuelles par produit.

a) Source d’estimation des d penses

L’enqu te a saisi deux grandes cat gories de d penses à savoir les d penses
quotidiennes et les dépenses rétrospectives. Mais, certains produits figurent à la fois
dans les achats rétrospectifs et dans les achats quotidiens des ménages. Par
exemple, de gros achats de denrées alimentaires se font de façon périodique dans

6

certains m nages alors que dans d’autres, ces m mes denr es sont acquises
quotidiennement.

Le principe de l’estimation de la dépense annuelle d’acquisition de chaque
bien ou service par un ménage est d’éviter des doubles comptes. Aussi, pour
un produit donné, s’agit-il d’inventorier tous les modules dans lesquels des
dépenses ont été déclarées par les ménages.
Par exemple, le produit « table » ne
devrait se retrouver que dans les modules 11 et 14. Décider de la source
d’estimation d’un tel produit d pendra de sa fr quence d’observations et de
l’importance des montants de dépenses déclarés dans chacun des deux modules
.

Ainsi, la source d’estimation d’un produit quelconque est choisie de fa on unique
entre les modalités suivantes :

 dépenses quotidiennes seules ;
 dépenses rétrospectives seules ;
 combinaisons des deux sources ;
 source la plus importante en terme de montant de dépense.

Un travail pr alable repose donc sur la fr quence d’observation des d penses des
produits dans les différents modules et sur la comparaison des dépenses déclarées
dans ces modules pour certains cas particuliers.

Concrètement, les modalités retenues pour la variable « source d’estimation » sont :

1) Module 11 seul
7) Modules 11 et 17
2) Modules 11 et 12
8) Modules 11 et 18
3) Modules 11 et 13
9) Modules 11 et 19
4) Modules 11 et 14
10) Modules 11 et 20
5) Modules 11 et 15
11) Rétrospectif seul
6) Modules 11 et 16
12) Cas particulier

Sont traités comme cas particuliers :

 les produits alimentaires du Module AL et qui figurent dans le module 11 ;
 les loyers, les factures d’eau, d’ lectricité et de téléphone qui ont un caractère
fréquentiel de renouvellement ;
 certaines dépenses non alimentaires jugées trop importantes à la fois dans le
module quotidien et dans les modules rétrospectifs ;
 les dépenses de certains produits observés dans des modules dont les périodes
de r f rence sont inf rieures à 12 mois et qu’il faudra garder telles comme
dépenses annuelles ; par exemple, l’achat de v hicule, de v lo, d’armoire, etc. ; il
serait imprudent de multiplier ces dépenses par le chiffre 2 dans les ménages où
ces dépenses sont observées au cours des 6 derniers mois ;
 au Mali, il a été remarqué que les achats de carburants sont aussi importants à la
fois en rétrospectif et en quotidien dans un grand nombre de ménages ; le produit
a été traité comme un cas particulier ; il en est de même des achats de certains
médicaments.
b) Nombre de jours d’observation des d penses à l’aide du carnet de compte

L’estimation des d penses annuelles de source Module 11 seul ou Modules 11 et
rétrospectif» requiert des param tres tels que le nombre de jours d’enqu te dans le
ménage, la fréquence de renouvellement des achats et la durée de la période de

7

référence pour le module rétrospectif. Les deux derniers paramètres sont biens
connus. Mais il y a lieu de déterminer le premier paramètre.

Des conventions ont été utilisées pour le remplissage du module 11. En effet, pour
les jours sans dépense, la première ligne de la fiche est remplie du chiffre 0. Tandis
que pour les jours sans enquête, la première ligne est remplie du nombre 99 ou elle
est non remplie.

En comptant dans chaque ménage le nombre de jours où les premières lignes du
module 11 sont remplies avec des dépenses supérieures ou égales à la valeur 0, on
obtient le nombre de jours d’enqu te dans ce m nage.

Cette variable permet également de faire un contrôle de cohérence dans le module
10. Il s’agit de rep rer les individus ayant des nombres de jours de pr sence au
repas sup rieurs aux nombres de jours d’enqu te.

c) Estimation des dépenses annuelles par produit

Les formules de calcul des d penses annuelles d pendent des sources d’estimation.
Les cas sont récapitulés dans le tableau ci-après.

Cas de figure
Formule d’estimation
V30 = 1 : Module 11 seul

 V16 = 0
V31 = V10 * 365/NBJOURS
(Fr quence
d’achat
égale moins de 15 jours) avec NBJOUR : nombre de jours d’enqu te
 V16 <> 0
V31 = V10*Q

où Q désigne le nombre de multiple de V16 dans une année.
Exemple si Q est un mois alors, on multiplie V10 par 12
V30 = 2 à 10
V31 = V10*365/(NBJOUR + DREF)

où DREF désigne la durée de la période de référence du
module rétrospectif
V30 = 11
V31 = V10*U

où U désigne le nombre de multiple de durée de la période de
référence dans une année. Exemple, pour une période de
référence égale à 6 mois, alors U vaut 2.

Les cas de certains produits durables tels que achat de
v hicules, d’armoire, buffet, … doivent
tre trait s de
particuliers.
V30 = 12
Le traitement des cas particuliers consiste soit à comparer les
dépenses estimées à partir du module 11 à cel es obtenues
dans des modules rétrospectifs (exemple des gros achats de
produits alimentaires et de d penses fr quentiel es pour l’eau,
le loyer, le t l phone, l’ lectricit ) ou à reconduire pour le
compte de l’ann e les d penses d clar es sur une p riode de
référence inférieure à une année civile.

Certains produits également peuvent être traités de
particuliers
lorsque
les
déclarations
des
dépenses
quotidiennes donnent lieu de croire que ces dépenses sont
beaucoup plus li es à des activit s professionnelles. C’est le
cas des achats de carburants observés à Bamako.

8


Pour un produit traité de façon particulière dont les dépenses annuelles proviennent
à la fois du module 11 et d’un module r trospectif quelconque, le choix final se porte
g n ralement sur la source d’estimation dont la dépense est la plus élevée
. Par
exemple, pour un ménage ayant déclaré de gros achats de riz dans le module AL et
des achats quotidiens du même produit dans le module 11, le choix final sera porté
sur la source dont la dépense annuelle calculée est la plus élevée.

7) DETERMINATION DU MODELE DE CALCUL DES LOYERS FICTIFS

Le mod le à d terminer doit permettre d’expliquer les montants de loyers des
ménages locataires en fonction des caractéristiques de leur logement, de la taille des
ménages, du sexe et de la catégorie socio-professionnelle du chef de ménage, mais
aussi d’une variable li e au lieu de r sidence [pour la variable d’identification
géographique la plus discriminante du point de vue du loyer]. Dans tous les cas, on
choisit un minimum de variables pertinentes auxquelles ont répondus à la fois les
ménages locataires et les non locataires.

Une constitution pr alable d’un fichier de donn es sur les caract ristiques de tous
les ménages enquêtés est nécessaire. Le fichier doit comprendre pour chaque
ménage les variables suivantes :

 Les caract ristiques de l’habitat des m nages à partir de la phase 1 (y compris le
statut d’occupation du logement) ;
 Les loyers effectifs payés par les ménages locataires ;
 Les d penses pour l’ lectricit , le t l phone ;
 La variable d’identification g ographique la plus discriminante du point de vue du
loyer à payer. Cela est d’autant plus important que le co t du loyer, à
caract ristique de logement identique, varie certainement d’un certain point de vue
géographique dans la même agglomération. Il ne faut pas perdre de vue cet
aspect.

Certains contrôles doivent se faire dans ce fichier. On vérifiera les incohérences
suivantes :

 le ménage est non locataire mais il paie des loyers ;
 le m nage est locataire mais n’a jamais payé de loyer ;
 le m nage n’utilise pas d’ lectricit ni pour s’ clairer ni à d’autres fins mais il paie
l’ lectricit ;
 le m nage utilise l’ lectricit mais n’a jamais pay une facture ;
 le m nage n’a pas de t l phone mais paie des factures de t l phone.

A l’issue de ces contrôles et corrections, on proc de à la dichotomisation des
variables qualitatives, bien entendu en prenant soin de pointer les modalités de
référence.

On sélectionne dans un premier temps les ménages locataires. Les variables
quantitatives et dichotomiques sont introduites dans un modèle de régression linaire,
soit pas à pas ou toutes en même temps pour expliquer les montants des loyers. A la
fin du processus, le modèle rejette les variables explicatives non fortement corrélées
à la variable dépendante et fournit les coefficients de régression des variables
maintenues.

9


On examine ensuite, la qualit de l’estimation obtenue à partir des r sidus.
Concr tement, on cherche à voir si les carts entre valeurs observ es par l’enqu te
et valeurs estimées par le modèle sont minimisés (les plus faibles possibles ou
inférieurs à un certain seuil donné). Sur la base de ce critère, on retient un modèle
donné.

L’ quation de r gression ainsi obtenue est alors appliqu e aux m mes
caractéristiques des ménages non locataires pour déterminer les montants
correspondants de leurs loyers fictifs.

On cr e par la suite un code produit pour les loyers fictifs (dans l’exemple du Togo et
du Mali, ce code vaut 3120. C’est sous ce code qu’on transf re dans le fichier pivot
les dépenses de loyers fictifs.

8) AFFECTATION DES DEPENSES REGROUPEES A DES POSTES SPECIFIES

Les affectations concernent surtout des dépenses regroupées du module des fêtes
telles que achat d’alimentation, achat de boisson, achats de v tement et de
chaussures, cadeaux offerts aux invités, autres dépenses, dépenses non détaillées.
Les affectations sont proportionnelles aux poids des postes bénéficiaires. Les clés de
répartition utilisées sont :

 affectation des achats d’alimentation à l’ensemble des autres postes de la
fonction alimentation ;
 affectation des achats de boisson à l’ensemble des autres postes de boisson ;
 affectation des d penses de v tement et chaussures à l’ensemble des autres
postes de la fonction habillement et chaussures à l’exception de la confection et
de la réparation ;
 affectation des autres dépenses et des dépenses non détaillées aux rubriques
tels que transports locaux, communications, loisirs (codes produits 7111 à 7239),
hôtels et restaurants, autres biens et services (codes produits 10111 à 10229) ;
 affectation des d penses de cadeaux offerts aux invit s à l’ensemble des
rubriques de cadeaux en espèces.

9) CALCUL DES QUANTITES DE CERTAINS PRODUITS ALIMENTAIRES

On rappelle que l’enqu te a permis de mesurer les d penses des ménages. Les
produits alimentaires n’ont pas fait objet de pes s. Dans cette situation, les m nages
se trompent plus souvent sur les quantités déclarées que sur les dépenses. Deux
approches permettent d’estimer dans ce cas les quantit s de produits achetés.

La première méthode consiste à inventorier toutes les unités non standards
déclarées pour chaque produit. On procède alors à une enquête de mesure de
chacune des unités listées sur un échantillon représentatif de point de vente, afin de
les convertir en unités standards. En multipliant la quantité déclarée par le poids de
chaque unité de mesure, on obtient la quantité en unité standard du produit.

Cette approche a l’avantage d’ tre pr cise et elle permet galement de calculer le
poids volumique de certains produits liquides tels que l’huile, l’essence, etc. La
contrainte majeure est le co t inh rent à l’enqu te de mesure.


10

La deuxième méthode consiste à se contenter de la liste des produits alimentaires
dont les prix sont suivis régulièrement pour le calcul de l’indice de prix. En divisant
les dépenses annuelles estimées pour ces produits par les prix moyens calculés sur
l’ann e de r f rence de l’enqu te, on obtient des quantit s correspondantes en
unit s standard. L’inconv nient de cette m thode est qu’elle ne porte pas souvent
sur l’ensemble des produits alimentaires dont les quantit s sont d clar es en unit s
non standards. En outre, elle ne permet pas de disposer des poids volumiques des
produits liquides. Bref, on ne saurait valuer à l’aide de cette méthode la couverture
des besoins alimentaires des ménages.

Le choix entre les deux méthodes dépendra des informations disponibles et des
moyens mobilisables.

10) CALCUL DES QUARTILES DE DEPENSE PAR TETE

Le quartile de dépense par tête est utilisé comme une variable explicative de la
consommation des m nages. On calcule d’abord la d pense par t te dans chaque
ménage en rapportant sa dépense totale de consommation (y compris auto-
consommation, cadeaux, avantages en nature et loyers imputés) au nombre de
membres résidents.

Une procédure de SPSS permet de créer de façon automatique quatre groupes de
ménages selon la distribution des valeurs de la variable « dépense par tête ».

11) CALCUL DES UNITES DE CONSOMMATION

Un ménage ordinaire est généralement compos d’une personne appel e chef de
ménage, de son conjoint et des enfants. Selon des études de nutrition, le besoin
alimentaire d’un individu d pend de sa masse corporelle et des activit s physiques
ou intellectuelles qu’il exerce.

Le calcul des unités de consommation est fait pour chaque individu dans le module
10. L’unit de consommation (UC) d’un individu est le poids qu’il repr sente dans la
consommation de son m nage de r f rence. Dans le cas d’esp ce, l’unit de
consommation de base d’un individu est d finie selon l’ chelle d’OXFORD. Elle
vaut :

 1 pour le chef de ménage ;
 0,7 pour les autres membres âgés de 15 ans ou plus ;
 0,5 pour les autres membres âgés de moins de 15 ans.

Pour calculer les unit s de consommation totales d’un individu pendant le nombre de
jours de l’enqu te, on doit tenir compte du nombre de jours de présence aux repas et
de sa participation au repas de midi qui est considéré de principal dans la journée.

Les hypothèses utilisées sont donc les suivantes :

 les unités de consommation sont calculées seulement pour les membres
résidents (variable Changement vaut 1 ou 2) ;
 un membre résident compte pour 1 commensal-jour (personne partageant le
repas d’un m nage) dans son m nage s’il est pr sent au repas de midi (Variable
Présence Midi vaut 1 ou 2) et pour 0,5 commensal-jour s’il ne rentre jamais midi
à la maison pour prendre son repas ;

11


La formule d’estimation du nombre total d’UC par membre r sident s’ crit alors :

F = (A x B X C) / D

avec

 A, valeur de l’unit de consommation de base (1 ; 0,7 ; 0,5) ;
 B, valeur du commensal-jour ;
 C, nombre total de jours de présence aux repas ;
 D, nombre de jours d’enqu te
 F, valeur de l’unit de consommation de l’individu sur la dur e de l’enqu te

NB : la valeur de F est toujours inférieure ou égale à la valeur de A.

12) NOMENCLATURES D’ANALYSE

La nomenclature de collecte utilisée comprend les 10 fonctions de consommation de
l’ancienne version de COICOP. Un programme est labor pour adapter cette
nomenclature aux 12 fonctions de la nouvelle COICOP.

Une nomenclature est galement labor e pour l’analyse de la consommation
alimentaire des ménages. La troisième nomenclature est relative aux principaux
produits alimentaires pour lesquelles les quantités sont calculées.

13) PLAN D’ANALYSE ET TABULATION

Le plan d’analyse propos s’inspire essentiellement du document malgache sur
l’analyse de la phase 3. Le sommaire est pr sent ci-après.

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INTRODUCTION

I.
POINT DE REPERE METHODOLOGIQUE

1.1 Base de sondage et échantillonnage
1.2 Adaptation des documents de collecte
1.3 Collecte des données, vérification, saisie et traitement des données
1.4 D finition des concepts d’analyse
a) Dépense
b) Consommation
c) Auto-consommation
d) Unité de consommation
e) Quartile de dépenses de consommation
f) Nomenclatures de consommation
g) Transferts
h) Pauvreté

II.
TYPOLOGIE DES MENAGES

(Répartition des ménages selon le secteur institutionnel du chef de ménage, phase 1
et phase 3)

III.
CONSOMMATION DES MENAGES
3.1 Consommation monétaire
3.2 Consommation totale
3.3 Inégalité de la consommation des ménages
3.4 Structure de la consommation totale des ménages
3.4.1 Consommation alimentaire
3.4.2 Consommation non alimentaire

IV. LIEUX D’ACHAT ET CHOIX DES MENAGES

4.1 Lieux d’achats
4.2 Secteur informel et consommation des ménages
4.3 Raisons principales du choix des lieux d’achats
4.4 L’origine des produits consomm s par les m nages

V. EVOLUTION DE LA CONSOMMATION DES MENAGES 1996-2002

5.1 Variation du niveau de consommation
5.2 Variation de la structure de consommation
5.3 Opinion des m nages sur l’ volution du revenu, la consommation et l’ pargne au
cours des 12 derniers mois
5.4 Strat gie des m nages face à la baisse du pouvoir d’achat

VI. TRANSFERTS MONETAIRES ENTRE MENAGES

6.1 Types de transferts monétaires
6.2 Caractéristiques des donateurs


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Conformément à ce plan d’analyse, la liste des tableaux à sortir est d finie ci-après.

Tableau 01 : Distribution des catégories de ménages dans les échantil ons des phases 1 et 3
Tableau 02 : Consommation annuel e moyenne par type de ménage (hors auto-consommation,
cadeaux, avantages en natures, et loyers imputés)

Tableau 03 : Consommation annuel e moyenne par type de ménage (y compris auto-consommation,
cadeaux, avantages en natures, et loyers imputés)

Tableau 04 : Consommation annuel e moyenne de ménage par tête (y compris auto-consommation,
cadeaux, avantages en natures, et loyers imputés)

Tableau 05 : Coefficient budgétaire par type de ménage (yc auto-consommation,
cadeaux, avantages en natures, et loyers imputés)

Tableau 06 : Coefficient budgétaire par quartile de consommation par tête (yc auto-consommation,
cadeaux, avantages en natures, et loyers imputés)

Tableau 07 : Consommation alimentaire et coefficient budgétaire par type de ménage
(yc auto-consommation, cadeaux, avantages en natures, et loyers imputés)

Tableau 08 : Consommation alimentaire et coefficient budgétaire selon le quartile de dépense par tête
(yc auto-consommation, cadeaux, avantages en natures, et loyers imputés)

Tableau 09 : Quantité annuelle (en kg ou litre) par tête des principaux aliments consommés
par les ménages (yc auto-consommation, cadeaux, avantages en nature)

Tableau 10 : Répartition des principaux lieux d'achat par fonctions de consommation (%)
Tableau 11 : Répartition des principaux lieux d'achat par fonctions de consommation (% des montants)
Tableau 12 : Part du secteur informel dans la consommation selon le type de ménage
Tableau 13 : Part du secteur informel dans la consommation selon le quartile de dépenses par tête
Tableau 14 : Raisons principales du choix de lieu d'achat selon les fonctions de consommation
(en % du montant total)

Tableau 15 : Raisons principales du choix de lieu d'achat par quartile selon les fonctions de consommation
(en % du montant total)

Tableau 16 : Répartition de la consommation des ménages selon le pays de production des biens
(% du montant total des biens, services exclus)

Tableau 17 : Consommation importée suivant le lieu d'achat (% du montant total des biens, services exclus)
Tableau 18 : Evolution de la consommation des ménages de 1996 à 2002
(hors autoconsommation et autres avantages en nature, yc loyers fictifs)

Tableau 19 : Coefficients budgétaires de 1996 et 2002 (hors autoconsommation et
autres avantages en nature, y compris loyers fictifs)

Tableau 20 : Opinion des ménages sur l'évolution du revenu, la consommation et l'épargne
(distribution en % des ménages)

Tableau 21 : Postes ayant évolué dans les achats des ménages (distribution en % de ménages)
Tableau 22 : Modes d'ajustement à la baisse du pouvoir d'achat (distribution en % de ménages)
Tableau 23 : Postes de consommation à ajuster en cas de variations de revenu (en % de répondants)
Tableau 24 : Intention d'achat de biens durables dans les 2 à 3 ans à venir

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Tableau 25 : Types de transferts monétaires des ménages
Tableau 26 : Montant moyen (en FCFA) de transferts monétaires annuels par type de ménages
Tableau 27 : Caractéristiques initiales des donateurs des ménages (distribution en % de ménages)
Tableau 28 : Caractéristiques actuel es des personnes versant des transferts monétaires aux ménages
(distribution en % de ménages)






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