ENQUETE MALIENNE SUR L’EVALUATION DE LA PAUVRETE (EMEP), 2001 PRINCIPAUX RESULTATS
MINISTERE DU PLAN ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique























ENQUETE MALIENNE SUR L’EVALUATION DE
LA PAUVRETE (EMEP), 2001

PRINCIPAUX RESULTATS










BANQUE MONDIALE
PROJET D’APPUI AUX INITIATIVES DE BASE (PAIB)


JUIN 2004




SOMMAIRE

PAGE
SOMMAIRE
2
LISTE DES TABLEAUX
3
LISTE DES GRAPHIQUES
4


PREFACE
5


AVANT-PROPOS
7


INTRODUCTION
8


I. PREPARATION ET EXECUTION DE L’ENQUETE
8
Budget
8
Objectifs
9
Echantillon de l’enquête
9
Supports de collecte
10
Collecte et traitement des données
11
Définitions des concepts
12


II. CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA POPULATION DU MALI
13
Démographie
13
Scolarisation des enfants
15
Alphabétisation des adultes
16
Santé
17
Emploi et chômage
19
Dépenses des ménages
21
Approvisionnement en eau
21
Nutrition des enfants de moins de 5 ans
21
Logement
22


III. PROFIL DE LA PAUVRETE
22


III.1. Pauvreté des conditions de vie ou de masse
23
III.2. Pauvreté monétaire
28


IV. ANALYSE COMPARATIVE DES DEUX FORMES DE PAUVRETE
35


IV.1. Limites des deux méthodes
35
IV.2. Les disparités des deux méthodes
36


V. CONCULION
36


ANNEXE 1: Principaux indicateurs sociodémographiques, économiques

et de pauvreté
38
ANNEXE 2 : Tableau des Intervalles de variation des Indicateurs selon

le plan de sondage de l’EMEP
43
ANNEXE 3 : Sigles et Abréviations
46


2


LISTE DES TABLEAUX

PAGE


Tableau 1 : Nombre d’unités alimentaires enquêtées avec succès
10
selon la région et le milieu de résidence


Tableau 2 : Niveaux des différents taux de scolarisation par milieu et par région
16



Tableau 3 : Evolution du taux brut de scolarisation
17



Tableau 4 : Niveaux des différents taux d’alphabétisation
17
des adultes (15 ans et+)



Tableau 5 : Niveaux et tendance des indicateurs de malnutrition des enfants
22
de moins de 5 ans



Tableau 6 : Structure des dépenses totales moyennes selon la région
33





3


LISTE DES GRAPHIQUES

PAGE


Graphique 1 : Proportion de la population par région et milieu de résidence
13


Graphique 2 : Pyramide de âges
15


Graphique 3 : Niveau de la mortalité avant 5 ans
18


Graphique 4a : Taux de chômage
19


Graphique 4b : Taux de sous-emploi
19


Graphique 5 : Proportion de la dépense annuelle totale par région
20


Graphique 6 : Dépenses annuelles par tête
20


Graphique 7 : Incidences de la pauvreté de masse par milieu
24


Graphique 8 : Incidences de la pauvreté de masse par région
28


Graphique 9 : Incidences de la pauvreté monétaire par milieu
31


Graphique 10 : Incidences de la pauvreté monétaire par région
32




4

PREFACE






Le Gouvernement de la République du Mali a montré depuis 1997 sa ferme volonté de faire
de la lutte contre la pauvreté la priorité de toutes ses actions de développement. Cette volonté
politique s’est traduite par l’élaboration et l’adoption par le Gouvernement, d’une
STRATEGIE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE (SNLP) et d’un
CADRE STAGEGIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE (CSLP)
, respectivement
en septembre 1998 et ma i 2002. Ces cadres de référence à long et moyen termes ont été
largement partagés avec la communauté internationale.

Ainsi, plusieurs projets et programmes ont été mis en œuvre au cours des dernières décennies
pour lutter contre le phénomène de paupérisation croissant des populations.
Pour mesurer l’impact et l’efficacité de ces projets et programmes, il est indispensable de
disposer d’informations fiables et à jour sur les conditions de vie des ménages.

Ces informations sont obtenues à travers une enquête de type budget consommation. En effet,
l’enquête budget consommation de 1988-1989 a permis d’obtenir plusieurs informations sur
les conditions de vie des ménages au Mali et de réaliser un profil de pauvreté en 1993.
L’ampleur du phénomène de pauvreté, les caractéristiques et la répartition géographique des
pauvres ont été cernés pour la première fois à partir des résultats de cette enquête.

Pour bien mesurer l’évolution de la pauvreté depuis 1988-89, il était nécessaire de faire une
autre enquête de type budget-consommation afin de disposer des indicateurs de référence pour
l’année de référence du CSLP à savoir l’année 2001.

C’est dans ce cadre que l’ENQUÊTE MALIENNE D’EVALUATION DE LA
PAUVRETE
renouvelable tous les six (6) ans a été réalisée par la Direction Nationale de la
Statistique et de l’Informatique en 2001-2002.

Le fait de dresser un bilan détaillé des conditions de vie des ménages dans un pays et d’en
examiner les différentes dimensions d’une part et, d’identifier les principaux groupes de
populations pauvres et ou défavorisées, et de proposer des indicateurs de suivi permanent de
ces groupes d’autre part, constitue sans doute, un pas dans la lutte contre la pauvreté.

Le présent document présente une analyse descriptive de la masse importante
d’informations collectées dans le cadre de cette enquête et traitées dans un processus
hautement scientifique. Des analyses explicatives de ces mêmes données seront effectuées
par des groupes pluridisciplinaires qui regroupent des spécialistes des secteurs
prioritaires de la pauvreté (éducation, santé, emploi, agriculture, etc.). Ces informations
sont destinées à couvrir les besoins des administrations, des planificateurs, des
politiciens et des chercheurs.







5


Je rends ici un vibrant hommage à la BANQUE MONDIALE à travers l’Association d’Appui
aux Initiatives à la Base (AIB), qui n’a ménagé aucun effort pour un développement soutenu
de sa coopération avec le Gouverne ment du Mali à travers le financement de la présente
enquête.

J’adresse également au nom du Gouvernement, toute ma reconnaissance à l’ensemble des
Partenaires au Développement dont le soutien financier et technique constant a conduit à un
aboutissement he ureux de cette importante opération.

Mes remerciements vont aussi à tous ceux qui ont contribué au succès de cette enquête
notamment les structures administratives nationales et régionales, et plus particulièrement les
équipes de la Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique (DNSI) et des
Directions Régionales du Plan et de la Statistique (DRPS) dont la compétence et le
dévouement ont permis la réalisation de cette œuvre gigantesque.

Enfin je souhaite vivement que les présents résultats répondent aux besoins des utilisateurs
tant nationaux qu’internationaux.





LE MINISTRE DU PLAN ET DE
L’AMENAGEMENT DU
TERRITOIRE



Dr. Marimantia Diarra

6

AVANT PROPOS




La Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique (DNSI) s’est fixée
comme un de ses objectifs principaux de fournir au Gouvernement l’information
nécessaire au suivi de sa politique de développement social, de manière

permanente et régulière.

C’est ainsi que, pour répondre au souci du gouvernement de lutter contre la
pauvreté, la DNSI en collaboration avec la Banque Mondiale a réalisé pour la

première fois une enquête d’envergure nationale ayant pour objectif principal la
détermination des indicateurs relatifs aux conditions de vie des ménages en
général et des niveaux et déterminants de la pauvreté en particulier pour

l’année de référence du CSLP. L’analyse descriptive des résultats de cette
enquête dénommée «Enquête Malienne d’Evaluation de la Pauvreté»

présentée dans ce rapport en attendant les analyses approfondies permet de
répondre à certaines préoccupations des utilisateurs, plus particulièrement

celles de ceux s’occupant des conditions de vie des ménages. Plus précisément,
cette analyse permet de cerner le niveau et la structure des dépenses totales, de

la consommation alimentaire ainsi que de l’état nutritionnel des enfants. En
plus, la présente analyse descriptive identifie les principaux groupes de

population pauvre ou défavorisée.

La Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique espère que les

résultats de l’analyse descriptive sur la pauvreté consignés dans le présent
document seront d’une grande utilité pour les utilisateurs.




Le DIRECTEUR NATIONAL


Mme SIDIBE FATOUMATA DICKO
Chevalier de l’Ordre National

7

INTRODUCTION

L’Enquête Malienne d’Evaluation de la Pauvreté (E.M.E.P) a été réalisée par la Direction
Nationale de la Statistique et de l’Informatique (D.N.S.I), avec l’assistance technique de la
Banque Mondiale. Cette enquête s’inscrit dans le cadre de l’élaboration des indicateurs de
l’année 2001, année de référence du CSLP.

L’E.M.E.P
a bénéficié du financement de la Banque Mondiale.
Plusieurs tableaux statistiques couvrant les domaines relatifs à la démographie, la santé,
l’éducation, l’emploi, la migration, la nutrition, la pauvreté ont été élaborés après 12 mois de
collecte sur le terrain et plus de 12 mois d’exploitation informatique des données.

Eu égard aux difficultés de compréhension des chiffres bruts contenus dans les tableaux
produits par la D.N.S.I, il est apparu nécessaire de mettre à la disposition des utilisateurs une
analyse descriptive des principaux résultats en attendant les analyses approfondies et/ou
explicatives.

Cette première analyse qui est descriptive traite d’une des trois formes de pauvreté à
savoir la pauvreté monétaire retenues par le CSLP tout en rappelant les niveaux et
déterminants de la première forme celle relative aux conditions de vie, déjà consignée
dans le rapport définitif du CSLP.

I – PREPARATION ET EXECUTION DE L’ENQUETE :

Budget

L’enquête a bénéficié d’un financement de la Banque mondiale à hauteur de 1,05
milliards de FCFA
. La répartition de ce budget se présente comme suit :

§ 341,0 millions de FCFA pour l’acquisition de matériels ;
§ 485,2 millions de FCFA pour les services de consultations et de formation ;
§ 219,5 millions de FCFA pour le fonctionnement

Un montant de 642,5 millions de FCFA a été mis à la disposition de la DNSI par tranche de
36 millions de FCFA par mois. Les salaires et indemnités des agents de terrain (250 agents,
des jeunes diplômés en majorité) pendant 12 mois s’élèvent à 433,3 millions sur ce montant.

Il faut noter que la gestion de ces fonds a été décentralisée par région et les équipements
ont été acquis par le Projet d’Appui aux Initiatives de Base (PAIB) et mis à la
disposition de la DNSI.













8


Objectifs

L’objectif général de l’enquête est de déterminer les niveaux et les déterminants de la
pauvreté au Mali.

Quant aux objectifs spécifiques ils se résument comme suit :

− évaluer la consommation des ménages par fonction de consommation en mettant en
exergue les différences inter-régionales et inta-régionales, les différences entre catégories
socioprofessionnelles, les différences entre types de pauvreté ;
− évaluer l’autoconsommation
− déterminer les apports en éléments nutritifs (calories, protéines, vitamines, éléments
minéraux,) des aliments consommés ;
− apprécier la nutrition des enfants de moins de 2 ans ;
− donner une esquisse de la distribution des revenus, en prenant comme indicateur de
revenu la dépense totale des ménages ;
− identifier les principaux groupes de la population « pauvres et/ou défavorisés » à partir
d’un seuil de pauvreté bien défini, et de proposer des indicateurs de suivi permanent de
ces groupes.

Echantillon de l’enquête

Cette enquête a été réalisée sur l’ensemble du territoire national, tant en milieu urbain
qu’en milieu rural, sédentaire et nomade, de façon à assurer une représentativité équivalente
de toute la population du pays.

Elle a porté sur des personnes regroupées en entités fonctionnelles dites ménages. Toutefois
ont été exclus du champ de l’enquête, les ménages collectifs (hôtels, internats, hôpitaux,
casernes) et par commodité les ménages dont le chef est un expatrié étranger non africain
ou
expatrié africain travaillant au compte d’un organisme international.

Pour satisfaire tant soit peu les besoins en données socio-économiques à un niveau
géographique décentralisé, la taille de l’échantillon doit permettre une précision suffisante de
l’estimation de la dépense totale des ménages par région et par milieu et au niveau des régions
par zone agroclimatique. On doit également pouvoir produire des résultats pour le milieu
nomade toutes régions confondues.

Pour cela il a été effectué un sondage à deux degrés : au premier degré la section
d’énumération (SE), et au second degré le ménage. Compte tenu des outils disponibles (base
de sondage issue du recensement général de la population et de l’habitat de 1998) et pour
améliorer l’efficacité du sondage, il a été adopté une stratification des unités primaires et des
unités secondaires en utilisant des paramètres discriminants issus de l’Enquête Malienne de
Conjoncture Economique et Sociale (EMCES) réalisée par la DNSI en 1994. La taille de
l’échantillon retenue (7.500 ménages) permet de fournir des résultats significatifs au
niveau national, des 8 régions et du district de Bamako avec un coefficient de variation
de 11%.
Toutefois, elle ne permet pas de donner des résultats représentatifs pour les niveaux
cercles et communes. Pour cela, il aurait fallu un budget plus important et une taille
d’échantillon aussi plus important e. Il y a lieu de rappeler que différentes études ont




9



montré que 500 personnes (environ 90 ménages), par domaine d’études à savoir la
région en ce qui concerne l’EMEP sont suffisantes pour assurer une représentativité de
l’essentiel des mesures socioéconomiques au niveau de chacun des domaines avec une
précision suffisante. Les nombres d’unités alimentaires (ou ménages) enquêtés par
région et par milieu dépassent ce minimum et se présentent comme suit :

Tableau 1 : Nombre d’unités alimentaires enquêtées avec succès selon la
région et le milieu de résidence











KAYES KOULIKORO
SIKASSO SEGOU MOPTI TBCTOU GAO KIDAL BAMAKO
ENSEMBLE




URBAIN RURAL PAYS












985
1597
1034
1480
735
558
224
92
668
2660
4713
7373

Supports de collecte

La technique de collecte des données a consisté en l’administration de quatre types de
questionnaires auprès des ménages échantillons : un questionnaire ménage, un questionnaire
alimentaire, un questionnaire budgétaire ; un questionnaire unifié des indicateurs de
développement (QUID) :

Le questionnaire ménage a pour objectif de déterminer les caractéristiques socio-
démographiques de la population à travers la détermination d’indicateurs de santé,
d’éducation, d’emploi, de migration, de perception de pauvreté.

Le questionnaire alimentaire a pour objectif de déterminer la consommation
alimentaire et ses aspects nutritionnels. Pour obtenir la consommation alimentaire
d’un ménage, on utilise la méthode objective de mesure directe en pesant tous les
produits qui rentrent dans la composition des préparations communes (petit déjeuner,
déjeuner et dîner) et des préparations spéciales (pour malades, invités, enfants à bas
âge) durant les 7 jours que l’enquêteur passe dans le ménage. On procède par
estimation pour les aliments pris en dehors des repas principaux (thé, café, dattes,
fruits, boisson …). Dans le but de déterminer la consommation par personne on note la
présence ou l’absence des membres du ménage jour par jour, repas par repas ; les
quantités consommées sont donc rapportées uniquement aux personnes qui ont
effectivement eu à les consommer.

Le questionnaire budgétaire permet d’enregistrer les acquisitions de biens et
services non alimentaires du ménage au cours des périodes données afin de déterminer
en valeur la consommation par produit pour un cycle d’une année.

Le questionnaire Unifié des Indicateurs de Développement permet de suivre les
indicateurs de pauvreté et les effets des politiques, programmes et projets de
développement sur les niveaux de vie des populations.






10

Collecte et traitement des données

La collecte des données sur le terrain s’est étendue du 15 janvier 2001 au 15 janv ier 2002.
Avant et durant cette période, une campagne intense de sensibilisation effectuée par les
médias (radio et télévision) a informé régulièrement la population des objectifs de l’enquête et
de son intérêt pour le développement économique et social du pays.

La saisie des données a été effectuée à l’aide du logiciel ISSA et les travaux de contrôle ont
été effectués avec le même logiciel sur la base de spécifications établies à partir des différents
types de questionnaires.

Parallèlement aux travaux d’apurement des données, l’organisation des données a été définie
pour faciliter les travaux d’analyse. Un programme SPSS a été élaboré à cet effet. De plus, un
consultant a été recruté pour élaborer la table de composition des aliments consommés par les
ménages en tenant compte de la nomenclature utilisée dans l’enquête. Cette table est utilisée
dans le programme SPSS qui compose les différents fichiers élaborés, pour le calcul de la
consommation en calories nécessaire à l’évaluation du seuil de pauvreté monétaire.
Par ailleurs, un programme en SPSS d’apurement automatique des données collectées à
travers le questionnaire ménage a été élaboré. Il faut noter que l’apurement automatique des
données issues du questionnaire ménage a été adopté en raison du fait que ces données ne
comportent pas beaucoup d’erreurs.

Les résultats définitifs de l’Enquête Malienne d’Evaluation de la Pauvreté sont publiés sous
forme de tableaux. Les consommations et les dépenses ont été obtenues de la façon suivante :

− Après avoir transformé les quantités pesées dans l’état «tel qu’acheté » en « partie
comestible », on applique la table de composition alimentaire qui donne pour
chaque produit, les quantités de calories, de protéines, de lipides, de vitamines etc.., ce
qui permet d’obtenir l’apport de la ration alimentaire pour ces nutriments.

− Pour déterminer les besoins de chaque membre du ménage en élément nutritif et
pour son état nutritionnel il a été collecté pour chacun d’eux, l’âge, le sexe, le poids, la
taille et l’activité.

Les biens et services non alimentaires ont été classés selon les fréquences
d’acquisition et à chaque fréquence correspond un type de relevé. On distingue :

Les relevés mensuels (acquisitions non alimentaires courantes effectuées au
cours du mois précédent l’enquête : savon, pétrole, médicaments, etc.
Les relevés annuels qui consistent à enregistrer surtout les biens durables
(biens d’équipement dont la fréquence d’achat est relativement faible).
Les relevés spéciaux qui consistent à enregistrer les dépenses relatives à
l’acquisition de biens et services effectués lors de la rentrée scolaire, des fêtes
ou des évènements familiaux (mariage, baptême, décès, etc..)
Les dépenses régulières : il s’agit des dépenses faites à une cadence régulière
(année, mois, trimestre) tels que loyer, électricité, rémunération de
domestiques, cotisations.





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La dépense totale par an d’un ménage est obtenue en ajoutant ses dépenses annuelles
non alimentaires aux dépenses alimentaires annuelles.

La dépense annuelle non alimentaire est obtenue en estimant pour chaque relevé du
questionnaire budgétaire, la dépense annuelle (les relevés mensuels sont multipliés par
12, les dépenses régulières rapportées à l’année).

La dépense annuelle alimentaire est obtenue en valorisant les quantités de produits
consommés relevées à travers le questionnaire alimentaire pendant les 7 jours passés
dans le ménage puis rapportées à l’année. Pour la valorisation des consommations
alimentaires
, les prix des produits alimentaires sont relevés sur les ma rchés des SE
échantillons. Leur multiplication par les quantités consommées permet d’obtenir la
dépense alimentaire hebdomadaire des ménages.

Ainsi à partir de l’E.M.E.P, les dépenses au niveau des ménages ont été estimées et ont été
ensuite rapportées à la taille du ménage (dépenses par tête) pour constituer les groupes de
populations (ou de consommation) selon le niveau de dépense annuelle.

Définitions des concepts

Pour permette aux utilisateurs de mieux comprendre le contenu des résultats présentés dans ce
rapport, la DNSI rappelle les définitions de certains concepts :

La Section d’Enumération (SE) est une aire géographique issue du recensement
général de la population et de l’habitat de 1998 suite à un redécoupage fictif du
territoire et qui renferme 800 à 1000 personnes en milieu rural et 1000 à 1500
personnes en milieu urbain voire plus dans certains cas soit respectivement une taille
de 80 à 100 et 100 à 150 concessions. Les SE sont utilisées comme unités primaires
d’échantillonnage dans les enquêtes intercensitaires.
Le ménage est un groupe d’individus, apparentés ou non vivant généralement dans la
même concession ou dans le même bâtiment et partageant leurs repas et mettant en
commun les éléments essentiels à leur niveau de vie sous la responsabilité d’un chef
dont l’autorité est reconnue par tous les membres. Il s’agit généralement d’un homme,
son (ses) épouse (s) et de leurs enfants, auxquels peuvent s’ajouter les parents de
l’homme ou de la femme et d’autres parents avec leurs enfants, ainsi que des
personnes non apparentées qui peuvent être des enfants confiés ou des serviteurs. Il y
a cependant des cas de ménages particuliers dont les plus remarquables sont listés ci-
après :
- Ménage réduit à une personne (cas d’un locataire vivant seul par exemple) ;
- Cas d’un ménage polygame où chaque épouse avec ses enfants et dépendants
constituera un ménage si elles ne vivent pas dans la même concession ;
- Un groupe de domestiques qui dorment ensemble et en dehors de leur lieu de
travail, associant ou pas le urs repas ;
- Un groupe d’hommes ou de femmes célibataires qui partagent un logement ;
Le Taux Brut de Scolarisation (TBS) est le rapport entre l’effectif des enfants dans
un cycle donné quelque soit leur âge et l’effectif des enfants d’âge scolaire officiel
exprimé en pourcentage. Au premier cycle le TBS est le rapport de l’effectif des
enfants au premier cycle et l’effectif des enfants âgés de 7-12 ans qui est la fourchette
d’âges officiels de ce cycle. Le TBS peut être supérieur à 100 % en raison des




12

• inscriptions précoces et des redoublements.
Le Taux Net de Scolarisation (TNS) est le pourcentage d’enfants d’âge scolaire
officiel pour un cycle donné. Il est au plus égal à 100 % si tous les enfants d’âge
scolaire d’un cycle donné fréquentent. Le TNS au premier cycle est le pourcentage
d’enfants âgés de 7-12 ans qui fréquentent ce cycle.
Le chômeur est une personne qui n’a pas travaillé au cours des quatre semaines
ayant précédé l’enquête et qui cherche du travail au cours de la même période. Toute
fois, les agriculteurs et assimilés ne sont pas considérés comme des chômeur s mais
plutôt des actifs occupés. Egalement, la population dite inactive constituée
principalement des élèves et étudiants, des retraités et des femmes au foyer sont
exclus.
Le sous-emploi comprend les personnes qui ont travaillé à temps partiel au cours des
sept jours précédant l’enquête.


II – CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA POPULATION DU MALI

L’analyse qui suit porte sur les indicateurs démographiques et socioéconomiques issus du
premier passage de l’EMEP, de l’Enquête Démographique et de Santé (EDSM-III, 2001) et
du dernier recensement général de la population d’avril 1998.

L’examen de ces indicateurs indique les principales caractéristiques ci- dessous de la
population malienne en 2001.

Démographie

En 2001, le Mali comptait 10.235.202 habitants répartis entre 1.091.124 ménages. La
répartition par zone de résidence de cette population confirme son caractère essentiellement
rural. En effet, 73 % de maliens vivent en zo ne rurale contre 27 % en zone urbaine. Par
rapport aux différentes régions, on note que toutes les régions conservent le même rang dans
le classement de la population totale qu’au recensement de 1998. En effet la région de Sikasso
affiche l’effectif de population le plus élevé avec 1.883.515 habitants, et la région de Kidal
renferme la population la plus faible avec 43.990 habitants. Toutefois, il y a lieu de noter
que l’EMEP n’a pas couvert toute la région de Kidal pour des raisons d’insécurité au
moment de l’enquête. En effet, seules les villes de Kidal et de Tessalit ont été enquêtées.


La densité de peuplement varie entre 0,3 habitant au km² pour la région de Kidal dont la
population est estimée à 43.990 personnes à plus de 25 habitants au km² pour les régions de
Ségou et Sikasso. Les niveaux de densité faibles enregistrés à Tombouctou, Gao et Kidal sont
liés aux rigueurs du climat et de la nature car ces régions sont essentiellement couvertes par le
désert.












13

Graphique 1 : Proportions de la population par région
et milieu de résidence

RURAL
73,0

URBAIN
27,0

SIKASSO
18,4

SEGOU
17,1
KOULIKORO
16,1


MOPTI
14,8

KAYES
14,0
BAMAKO
10,7

TBCTOU
4,7

GAO
4,0


KIDAL
0,1

L’examen des taux d’urbanisation par région indique qu’en 2001 également, les régions du
nord plus particulièrement Gao et Kidal sont les plus urbanisées. Ce constat qui confirme la
situation observée aux deux recensements de 1987 et 1998, s’explique principalement par
l’affluence des populations nomades autour des communes de Gao et Kidal.

L’E.M.E.P. a dénombré 322.486 nomades en 2001, soit 3 % de la population totale. Ces
nomades vivent dans les huit régions du Mali et le district de Bamako.

Aussi bien au niveau de l’ensemble du pays, que dans toutes les régions exceptée la région de
Sikasso, les femmes représentent plus de 50 % de la population totale. La plus faible
proportion de résident de sexe masculin est enregistrée dans la région de Kayes, cela n’est
point étonnant quand on sait que toutes les investigations statistiques relatives à la migration
menées dans le pays ont indiqué que la région de Kayes connaît d’intenses migrations
masculines. Le phénomène contraire est constaté dans la région de Sikasso. En effet, dans
cette région les hommes représentent près de 52 % de la population totale, les explications
probables pour justifier un tel constat sont entre autres l’exode rural, à cause des potentialités
de cette région.

La pyramide des âges présente une allure régulière à base large, caractéristique d’une
population jeune, avec une répartition par sexe assez équilibrée sauf entre 20 et 34 ans, où le
déficit en hommes est sensible. Ce déficit s’expliquerait par la migration masculine.

En 2001, près de 46 % de la population résidente au mali ont moins de 15 ans. En milieu
urbain, la proportion des moins de 15 ans est moins élevée (42 %) qu’en milieu rural (47 %).
On note des disparités au niveau des régions : la région de Sikasso renferme le pourcentage de
résidents de moins de 15 ans le plus élevé (49 %), la région de Tombouctou contient la plus
faible proportion de jeune de moins de 15 ans (42 %).












14

Graphique 2 : Pyramide des âges de la population résidente




Scolarisation des enfants

L’EMEP a collecté des informations relatives à la scolarisation de tous les membres du
ménage âgés de 3 ans ou plus. Ces informations concernent la fréquentation passée, la
fréquentation actuelle, la classe la plus élevée achevée avec succès, la dernière classe suivie,
les raisons de non fréquentation, le type d’établissement et le diplôme obtenu
.

Le niveau de scolarisation des enfants au premier cycle de l’enseignement fondamental (y
compris les medersas) est mesuré par le Taux Brut de Scolarisation (TBS) et le Taux Net de
Scolarisation (TNS) calculés à partir des informations sur l’âge, la fréquentation actuelle et la
dernière classe suivie.

Le TBS est le rapport entre l’effectif des enfants au premier cycle au moment de l’enquête
quelque soit leur âge et l’effectif des enfants d’âge scolaire officiel (7-12 ans) exprimé en
pourcentage. Le TBS peut être supérieur à 100 % en raison des inscriptions précoces
d’enfants âgés de moins de 7 ans et la fréquentation des enfants ayant dépassé les 12 ans suite
aux redoublements.

Le TNS est le pourcentage d’enfants âgés de 7 à 12 ans qui fréquentent le premier cycle de
l’enseignement fondamental. Il est au plus égal à 100 % si tous les enfants d’âge scolaire au
premier cycle fréquentent.













15


Tableau 2 : Niveaux des différents taux de scolarisation par sexe selon
le milieu et la région

Ecole classique + Medersa
Ecole classique



Taux Brut
Taux Net de
Taux Brut
Taux Net de
MILIEU/REGION
Scolarisation
Scolarisation
Scolarisation
Scolarisation
(TBS) en %
(TNS) en %
(TBS) en %
(TNS) en %












Garçon Fille Total Garçon Fille Total Garçon Fille Total Garçon Fille Total
URBAIN
105,1 94,4 99,6
70,0 65,3 67,6
98,1 86,7 92,3
66,3 60,5 63,4
RURAL
51,6 35,1 43,8
37,4 25,4 31,8
48,2 31,7 40,5
34,2 22,6 28,8













KAYES
66,1 44,6 55,8
45,4 30,0 38,0
60,1 40,8 51,6
40,5 28,7 35,4
KOULIKORO
68,5 50,0 59,9
50,5 36,9 44,2
60,9 43,8 52,8
43,1 32,4 38,0
SIKASSO
63,4 46,7 55,7
45,3 31,9 39,1
58,1 41,0 49,9
40,8 25,8 33,7
SEGOU
52,1 41,1 46,9
38,8 31,4 35,3
50,8 37,1 44,2
37,2 28,2 32,9
MOPTI
36,7 33,4 35,1
23,1 23,3 23,2
36,0 37,6 36,8
23,6 25,4 24,5
TOMBOUCTOU
63,5 52,2 57,7
45,5 38,4 41,9
63,8 54,6 59,4
50,9 38,9 45,2
GAO
89,9 58,7 76,1
59,8 40,9 51,5
86,6 53,0 72,3
54,8 35,1 46,4
KIDAL
84,7 61,1 71,0
50,8 54,5 52,9
71,6 54,4 62,4
46,1 46,3 46,2
BAMAKO
105,4 95,9 100,4
69,7 67,0 68,3
104,6 88,5 96,0
71,5 65,1 68,1
ENSEMBLE
64,1 50,7 57,7
45,0 36,0 40,7
59,5 45,9 53,0
41,5 32,4 37,1

D’après les résultats de l’enquête, au niveau national, le TBS et le TNS s’élèvent
respectivement en 20011 à 57,7 % et 40,7 %. La scolarisation des enfants est nettement plus
élevée en milieu urbain (99,6 %) qu’en milieu rural (43,6 %). La scolarisation faible des
enfants en milieu rural se justifie entre autre par le fait qu’en 2001, seulement 50 % de la
population rurale sont situés à moins de 30 minutes d’une école primaire. Les garçons (64,1
%) sont plus scolarisés que les filles (50,7 %) quelle que soit la région et cet écart dans la
scolarisation selon le sexe en faveur des garçons est plus prononcé en milieu rural (147
garçons contre 100 filles) qu’en milieu urbain (111 garçons contre 100 filles).

La scolarisation des enfants selon les régions révèle que la région de Mopti enregistre les
Taux les plus faibles et la région de Gao enregistre les taux les plus élevés après le District de
Bamako.

Au plan national, on relève que le niveau de scolarisation des enfants a connu une
amélioration très sensible ces dernières années. Le TBS au niveau de l’enseignement
formelle est passé de 35,4 % en 1994 à 57,7 % en 2001 soit une augmentation de près de
60 % et de 26 % en 1996 à 50 % en 2001 au niveau de l’enseignement classique 2.








1 La vraie valeur du TBS se situerait entre 51,3 % et 64,0 % et celle du TNS entre 36,2 % et 45,2 % tenant
compte de l’erreur relative liée à l’échantillonnage utilisé (voir annexe 2). L’estimation du TBS (62,2 %) basée
sur les statistiques scolaires se situe dans l’intervalle de confiance à 95 % issu de l’enquête pour le TBS. En
d’autre terme cette estimation est satisfaisante. Toutefois, d’après les techniques d’enquête, le meilleur
estimateur est donné par la valeur centrale de l’intervalle de variation de l’indicateur (TBS) qui est de 57,7 %.
2 L’enseignement classique s’entend par enseignement formel du système scolaire actuel sans les medersas.

16


Tableau 3 : Evolution du taux brut de scolarisation




Taux Brut de Scolarisation


Taux Brut de Scolarisation
dans l’école classique
SOURCES
Année de référence
(TBS) en %
uniquement




EMEP
2001
57,7
53,0
EDSII
1996

26,0
EMCES
1994
35,4


Alphabétisation des adultes (15 ans et plus)

Dans le cadre de l’enquête, on a demandé à chaque membre du ménage âgé de 15 ans ou
plus s’il sait lire et écrire dans une langue quelconque et également s’il sait lire, écrire et
comprendre un message simple dans une langue quelconque
.

Les résultats de l’enquête révèlent que 21,3 % des adultes ont déclaré savoir lire et écrire dans
une langue quelconque soit un peu plus d’un adulte sur cinq. Cette proportion est trois fois et
demie plus élevée en milieu urbain (41,9 %) qu’en milieu rural (12,3 %). Comme on pouvait
s’y attendre, le district de Bamako (45,5 %) enregistre la proportion la plus élevée suivi de la
région de Kidal (35,4 %). Près de deux fois et demi d’hommes ont déclaré savoir lire et écrire
dans une langue quelconque que de femmes (242 hommes contre 100 femmes).

Pour ce qui est de la proportion des adultes qui savent lire, écrire et comprendre un message
simple dans une langue quelconque, elle s’élève à 17,3 % soit moins d’un adulte sur cinq.
Cette proportion est près de cinq fois plus élevée en milieu urbain (38,4 %) qu’en milieu rural
(8,3 %). Dans l’ensemble, les proportions par région suivent le même profil que celui constaté
pour les taux d’alphabétisation déclarée mise à part le déclassement de la région de
Tombouctou. Comme on pouvait s’y attendre, la proportion d’hommes (24,5 %) qui sait lire,
écrire et comprendre un message dans une langue quelconque est 2,3 fois plus élevée que
celle des femmes (10,6 %).

Tableau 4 : Niveaux des différents taux d’alphabétisation des adultes (15 ans et+)


Taux d’alphabétisation (déclarent
Taux d’alphabétisation (savent lire,

savoir lire et écrire dans une langue
écrire et comprendre un message ou
MILIEU/REGION
quelconque)
une phrase dans une langue
quelconque)
Homme
Femme
Total
Homme
Femme
Total







URBAIN
53,5
30,4
41,9
49,4
27,5
38,4
RURAL
20,0
5,4
12,3
13,3
3,8
8,3







KAYES
21,2
7,6
13,7
19,5
5,8
12 ,1
KOULIKORO
25,2
8,3
16,5
19,7
7,5
13,4
SIKASSO
27,5
8,7
17,7
19,2
7,1
12,8
SEGOU
27,8
9,8
18,4
21,1
8,6
14,6
MOPTI
23,2
9,8
16,3
17,9
7,5
12,6
TOMBOUCTOU
30,6
8,9
18,8
23,4
9,7
16,1
GAO
31,6
15,4
22,6
24,1
13,9
18,4
KIDAL
55,4
18,2
35,4
23,6
8,4
15,9
BAMAKO
55,8
34,4
45,5
54,1
32,3
43,5







ENSEMBLE
30,7
12,7
21,3
24,5
10,6
17,3

De 1994 à 2001, la proportion des adultes qui déclare savoir lire et écrire est restée a peu
près au même niveau entre 21 et 23 %.


17


Santé

Les indicateurs commentés dans cette partie proviennent essentiellement de l’EDSM-III
réalisée en même temps que l’EMEP en 2001. Ces indicateurs permettent de retracer
l’évolution de la mortalité de la petite enfance au cours des quinze dernières années.

Bien que le niveau de la mortalité infanto juvénile enregistré en 2001 au Mali, reste l’un des
plus élevés de la sous région, il n’en demeure pas moins qu’il a diminué de façon très
régulière depuis plus de 10 ans. En effet, de 1988 à 1998, la mortalité infanto juvénile est
passée de 251 à 229 décès pour 1000 naissances vivantes. Quant à la mortalité infantile, elle
est passée de 129 %o à 113 %o, soit une baisse de 12 %. Au cours de la même période, la
mortalité juvénile a connu une baisse de 6 % passant de 139 %o à 131 %o. Par rapport au
milieu de résidence, la mortalité infantile est beaucoup plus faible en milieu urbain (106 %o)
qu’en milieu rural (132 %o). Les écarts de mortalité selon le milieu de résidence persistent
après un an. En effet, la mortalité juvénile est de 88 %o en milieu urbain contre 140 %o en
milieu rural. Quant à la mortalité infanto juvénile, elle est 37 % plus élevée en milieu rural
(253 %o) qu’en milieu urbain (185 %o). Entre la naissance et le cinquième anniversaire, la
mortalité des enfants de sexe masculin (250 %) est légèrement plus élevée que celle des
enfants de sexe féminin (226 %o). Cet état de fait est constaté dans la majorité des
populations et cette surmortalité masculine se produit lors de la première année (mortalité
infantile de 136 %o pour les garçons contre 116 %o pour les filles).
Cet état de santé peu satisfaisant de la population rurale se justifie entre autres par le taux
d’accès faible de cette population aux services de santé et la proportion élevée des
accouchements à domicile. En effet, l’EMEP indique que 28,7 % seulement des populations
rurales sont situées à moins de 30 minutes d’un établissement sanitaire et 57 % des naissances
surviennent à domicile.

Par rapport aux régions, la mortalité de la petite enfance varie d’une région à une autre. Ainsi
dans la région de Mopti, la probabilité de décéder avant le cinquième anniversaire est de 22 %
supérieure à la moyenne nationale (291 %o contre 238 %o). La région de Mopti (159 %o)
enregistre la mortalité infantile la plus élevée tandis que les régions du nord (171 %o)
détiennent le niveau le plus élevé de la mortalité juvénile. Dans le district de Bamako, la
probabilité de décéder avant cinq ans est 44 % inférieure à la moyenne nationale (134 %o
contre 238 %o). Ce niveau faible de la mortalité infanto juvénile dans la capitale, s’explique
entre autres par l’accès facile de sa population aux services de santé puisque d’après les
résultats de l’EMEP, 66 % de sa population sont situés à moins de 30 minutes d’un
établissement de santé.



Graphique 3 : Niveau de la mortalité avant l’âge de 5 ans (en pour mille)




Bamako
134

URBAIN
185

Koulikoro
219

Sikasso
235


PAYS
238

Ségou
248

Kayes
250

RURAL
253
Tbctou/Gao/Kidal
288

18
Mopti
291


Emploi et chômage

La population active occupée de 15 ans et plus représente près de 60 % de la population
totale. L’activité économique est dominée par le secteur primaire qui emploie plus de 80
% de la population active occupée.

Les chômeurs comprennent les personnes qui n’ont pas travaillé au cours des quatre
semaines ayant précédé l’enquête et qui cherchent du travail au cours de la même
période. La population inactive, principalement les élèves, les étudiants, les retraités
et les femmes au foyer ne sont pas inclus.

Par cette définition, l’EMEP a évalué le taux de chômage pour l’ensemble du pays à 4,9
%. Il y a lieu de signaler que ce taux mesure le chômage du moment.

Le chômage étant un phénomène essentiellement urbain, on note un taux de chômage
urbain de 8 % contre 4 % en milieu rural. Le district de Bamako (10,4 %) enregistre le
taux de chômage le plus élevé. Ce taux du district est comparable à celui fourni par
l’enquête secteur informel réalisée en 2001 par la DNSI avec la collaboration de
l’Observatoire Economique et Statistique d’Afrique Sud saharienne (AFRISTAT) qui est
de 12 % pour la population de 10 ans et plus. Ces taux comparés à celui obtenu (23 %) à
partir de l’enquê te sur l’emploi réalisée en 2000 à Bamako par l’Observatoire de l’Emploi
et de la Formation Professionnelle, montre que le chômage a baissé entre 2000 et 2001.
On relève que les femmes (6,0 %) sont plus touchées par le chômage que les hommes (4,3
%) notamment en milieu urbain (17,5 % pour les femmes contre 11,6 % pour les
hommes).

Le sous -emploi comprend les personnes qui ont travaillé à temps partiel au cours des
sept jours précédant l’enquête.

Ainsi défini, l’EMEP révèle que le sous-emploi touche une proportion non négligeable
d’actifs occupés notamment en milieu rural où le taux atteint 24 % contre 18 % en milieu
urbain. Cette situation est liée à la proportion assez faible des emplois réguliers qui
représentent seulement 9 % des emplois au niveau national et 25 % des emplois en milieu
urbain.

Par rapport aux régions, la région de Mopti enregistre le taux de sous-emploi le plus élevé.


Graphique 4a :
Graphique 4b : Taux de sous -emploi

Taux de chômage (en %)

(en %)


Bamako
1 0
Bamako
14

Kidal
5
Kidal
18

Gao
7
Gao
15

Tbctou
2

Tbctou
22
Mopti
2

Mopti
34
Ségou
4

Ségou
20
Sikasso

4
Sikasso
28
Koulikoro
3

Koulikoro
24

Kayes
8
Kayes
16

RURAL
4
RURAL
24

URBAIN
8
URBAIN
18
PAYS
5

PAYS
23

19




Dépenses des ménages

Les résultats de l’EMEP font apparaître une dépense totale de 1389,8 milliards de Fcfa pour
une population totale de 10.235.202 personnes réparties entre 1.091.124 ménages contre
941,3 milliards en 1988/89 pour une population de 7.828877 personnes reparties entre
927.811 unités alimentaires.

La dépense annuelle moyenne par personne est de 169.334 FCFA soit en moyenne moins de
500 Fcfa par jour et par personne. Cette dépense moyenne varie d’une région à l’autre. En
effet, Bamako enregistre la dépense annuelle moyenne par tête la plus élevée avec 309.805
Fcfa
, alors que la région de Koulikoro enregistre la dépense moyenne la plus faible avec
125.179 Fcfa. Par ailleurs la dépense moyenne par personne du milieu urbain (267.682 Fcfa)
représente un peu plus du double de celle du milieu rural (129.012 Fcfa).

Graphique 5 : Proportions de la dépense annuelle totale par région


représente un peu plus du double de celle du milieu rural (129.012 Fcfa).
M O P T I

12%

6% T O M B O U C T O U

S E G O U
17%
5%
GAO

0%

K I D A L



20%
S I K A S S O
14%
B A M A K O




K O U L I K O R O
12%
14%

K A Y E S





Graphique 6 : Dépenses annuelles moyennes par tête (en Fcfa)



BAMAKO
309805

URBAIN
267682

KIDAL
254200


GAO
186485

TBCTOU
183959

KAYES
175751


PAYS
169334

SEGOU
165093

MOPTI
135211


SIKASSO
133959

RURAL
129012
KOULIKORO
125179

20


La structure des dépenses selon les grands postes de dépenses privilégie le poste alimentaire
avec une proportion de 73 % pour l’ensemble du pays. Les dépenses de santé et d’éducation
sont très faibles avec respectivement 2 % et 1 %.

Approvisionnement en eau

Un peu plus d’un tiers (36,4 %) des ménages maliens s’approvisionnent en eau de puits
protégés, environ un quart (24,2 %) en eau de puits non protégés et un peu moins d’un tiers
(31,8 %) utilisent l’eau de robinet (public ou privé). Il ressort également des résultats que
seulement 6,8 % des ménages disposent de l’eau courante à domicile et 6,4 % des ménages
utilisent les eaux de surface (fleuve, rivière, lacs).

Si l’on estime que les puits protégés, les robinets publics et privés sont des sources d’eau
potable, l’enquête montre que 68,2 % des ménages maliens utilisent de l’eau potable.

Le type d’approvisionnement en eau varie fortement selon le milieu de résidence. En milieu
urbain, 67,1 % des ménages s’approvisionnent en eau de robinet tandis qu’en milieu rural,
cette proportion est seulement de 17,4 %. Cependant, 57,6 % des ménages ruraux utilisent
l’eau potable contre 94,3 % des ménages urbains.

Nutrition des enfants de moins de 5 ans

La situation nutritionnelle est évaluée à partir de trois indicateurs anthropométriques à savoir :

§ La malnutrition chronique qui se manifeste par une taille trop petite pour l’âge
traduit un retard de croissance. Cette situation est généralement la conséquence d’une
alimentation inadéquate et /ou des maladies survenues pendant une période
relativement longue ou qui se sont manifestées à plusieurs reprises. L’indice taille
pour âge, qui rend compte de la taille d’un enfant par rappo rt à son âge, est donc
une mesure des effets à long terme de la malnutrition.

§ L’émaciation concerne les enfants atteints de malnutrition aiguë. Elle est exprimée
par l’indice poids pour taille. Cet indice qui donne une mesure de la masse du corps en
relation avec la taille reflète la situation nutritionnelle au moment de l’enquête qui
peut être fortement influencée par la saison pendant laquelle s’est effectuée la collecte
des données. En effet, la plupart des facteurs susceptibles de causer un
déséquilibre entre le poids et la taille de l’enfant (maladies, déficit alimentaire,
sécheresse, période de soudure) sont très sensibles à la saison. Ce type de
malnutrition est la conséquence d’une alimentation insuffisante durant la période
ayant précédé l’observation et/ou une perte de poids consécutive à une maladie.

§ L’insuffisance pondérale est un indice combiné qui traduit un faible poids pour âge
pouvant être provoqué par la maigreur comme par le retard de croissance. Cet indice
est celui qui est le plus souvent utilisé par les services de santé pour suivre les
progrès nutritionnels et la croissance des enfants.


D’après les résultats de l’EMEP, en 2001, près de la moitié des enfants (48 %) accusait un
retard de croissance, un peu plus d’un tiers (38 %) souffrait d’une insuffisance pondérale et
moins d’un quart (18 %) était émacié. Ces niveaux indiquent une situation nutritionnelle
préoccupante car ces niveaux sont très largement supérieurs à celui d’une population en bonne
santé et bien nourrie qui est de 2,3 % à moins 2 écarts types quelle que soit la forme de
malnutrition.


21

En terme de tendance de l’état nutritionnel des enfants (tableau ci-dessous), on note que la
malnutrition chronique ou retard de croissance a enregistré une augmentation importante entre
1987 et 2001. Par contre, les deux autres formes de malnutrition (émaciation et insuffisance
pondérale) ont connu une hausse régulière entre 1987 et 1996 pour ensuite baisser
sensiblement entre 1996 et 2001.

Tableau 5 : Niveaux et tendance des indicateurs de malnutrition des enfants
de moins de 5 ans



Retard de croissance
Emaciation
Insuffisance


Taille pour âge
Poids pour taille
pondérale
SOURCES
Année de référence
< -2écarts types
< -2 écarts types
Poids pour âge
(en %)
(en %)
< -2écarts types

(en %)






EDSM-I
1987
24,4
11,0
31,0
EBC
1989
27,1
17,7
42,9
EDSM-II
1996
32,8
24,5
43,3
EMEP
2001
48,0
18,0
38,0

L’insuffisance pondérale qui est utilisé par les services de santé pour suivre les progrès
nutritionnels et la croissance des enfants a connu une baisse appréciable entre 1996 et
2001. Cette nette amélioration est confirmée entre autres par les améliorations
appréciables des indicateurs de santé évoqués plus haut
.

Logement

En matière d’accès au logement notamment en milieu urbain, on relève que 54 % des
ménages sont propriétaires de leur logement. En milieu rural où l’accès au terrain à usage
d’habitation est quasiment gratuit et où la construction des logements se fait avec les
matériaux locaux, la plupart des ménages (94 %) sont propriétaires de leur logement
.
Peu de ménages disposent de l’électricité (7 %) et de types d’aisance adéquat (3 %). La
situation varie au niveau des régions, Bamako se démarque des autres régions en affichant les
taux les plus élevés.

III PROFIL DE LA PAUVRETE :

Une définition assez universelle de la pauvreté implique un état de privation à long terme de
bien-être jugé adéquat pour vivre décemment dans une communauté donnée. La pauvreté est
donc synonyme de carence et implique en général un dénuement matériel. Cela inclut
généralement des niveaux de revenu et de consommation très faibles qui se traduisent par une
alimentation insuffisante en quantité et en qualité, et la non satisfaction des besoins de base
des membres du ménage. Cela peut également se traduire par un manque d’accès et/ou de
contrôle sur les ressources productives ainsi qu’à un manque d’accès aux services publics
comme la santé, l’éducation, l’emploi etc.

On peut donc analyser la pauvreté d’une manière très large en prenant en compte des
dimensions matérielles et non matérielles.

A l’instar des autres pays d’Afrique le diagnostic de la pauvreté au Mali a permis de
distinguer les trois formes de pauvreté consignées dans le rapport CSLP qui sont :


22

− La pauvreté de conditions de vie ou pauvreté de masse, qui se traduit par une situation
de manque dans les domaines relatifs à l’éducation, la santé, l’emploi, le logement,
l’alimentation etc.…

− La pauvreté monétaire ou de revenu qui exprime une insuffisance de ressources
engendrant une consommation insuffisante.

− La pauvreté de potentialité caractérisée par le manque de capital (accès à la terre, aux
équipements etc.)

La pauvreté des conditions de vie a déjà fait l’objet d’analyse sur la base des données
issues du dernier recensement et du premier passage de l’EMEP. Les principaux
résultats de cette analyse qui a été intégrée dans le rapport du CSLP sont rappelés dans
le présent rapport.

Le rapport présente également une analyse descriptive de la deuxième forme de
pauvreté sur la base des informations sur les dépenses des ménages à savoir la pauvreté
monétaire. La méthodologie utilisée dans le cadre de cette évaluation a été utilisée dans
d’autres pays africains où l’alimentation représente une part importante des dépenses
des ménages. La méthode a également été utilisée au Mali sur les données de l’Enquête
Budget Consommation réalisée en 1988/89 pour l’établissement en 1993 du premier
profil de la pauvreté monétaire.

Quant à la dernière forme de pauvreté à savoir la pauvreté de potentialité, elle ne sera pas
abordée dans le présent rapport en raison de l’insuffisance de données.

Il faut noter, que même si la pauvreté des conditions de vie et la pauvreté monétaire sont
liées, ces deux formes de pauvreté ne sont pas forcément positivement corrélées.

III-1 – Pauvreté des conditions de vie ou de masse :

A partir de la définition de cette forme de pauvreté, les indicateurs de pauvreté et ses
caractéristiques structurelles ont été déterminés en utilisant l’inventaire des infrastructures
socio-économiques obtenue à travers la cartographie du recensement général de la population
et de l’habitat d’avril 1998. Les niveaux des indicateurs sociaux fournis par l’enquête
malienne d’évaluation de la pauvreté sont ensuite examinés à la lumière des indicateurs de
pauvreté ainsi dégagés.

La méthodologie consiste à calculer un score de pauvreté (Is) pour chaque localité du pays.
L’Is global est la somme des scores partiels qui sont obtenus à partir de la distance qui sépare
une localité d’une infrastructure donnée. Il varie de 0 pour la localité la plus pauvre à 20 pour
la localité la plus riche. Les types d’infrastructures retenues sont ceux : de l’éducation (1er
et2nd cycles de l’école fondamentale, centre d’alphabétisation), de la santé (hôpital,
dispensaire, pédiatrie maternelle et infantile, maternité, centre de santé communautaire), de
l’eau potable (forage, puits moderne à grand diamètre), de la sécurité alimentaire et du revenu
(banque de céréale, caisse villageoise).







23

Toutes les localités du pays ont été classées en très pauvres, pauvres et non pauvres selon le
niveau de Is comme suit :

Moins pauvre 10 < Is <20
Pauvre 5 < Is <10
Très pauvre 0 < Is < 5

L’incidence de la pauvreté a été ensuite calculée en rapportant la population des localités
pauvres et très pauvres à la population totale. Quant à la profondeur de la pauvreté, elle a été
déterminée en rapportant la moyenne des écarts de score par rapport au seuil de pauvreté fixé
à 10 points de score.

La mesure de la pauvreté par un indicateur tel que l’Is permet d’identifier là où se concentre la
pauvreté au sein d’un pays ou d’une région.

Au Plan National :

Les indicateurs consignés en annexe 1 montrent qu’en 2001 la pauvreté de masse touche près
de deux tiers (64 %) de la population totale, soit 6,5 millions de personnes sur une population
totale de 10,2 millions. Près de 22 % des 6,5 millions soit 2,2 millions vivent dans l’extrême
pauvreté.

La profondeur de la pauvreté de masse qui mesure les efforts d’investissement à faire pour
que les localités pauvres obtiennent un score égal au seuil de pauvreté de 10 points est estimée
à 42 %.

L’ampleur de la pauvreté varie selon le milieu de résidence (urbain, rural), le secteur
d’activité (primaire, secondaire, tertiaire), l’âge et le sexe :

Graphique 7 : Incidence de la pauvreté de masse par milieu (%)


76

64






30





URBAIN
PAYS
RURAL










24

− La population touchée par la pauvreté de condition de vie est, dans une proportion de
88 %, implantée en milieu rural. On note une incidence de la pauvreté de 76 % en
milieu rural contre 30 % en milieu urbain. Par ailleurs il faut deux fois plus d’efforts
d’investissement en milieu rural (46 % de profondeur) pour amener les localités
pauvres au seuil de pauvreté qu’en milieu urbain où la profondeur de la pauvreté n’est
que de 22 %.

− La pauvreté de masse concerne plus les femmes que les hommes. Les femmes
représentent 51 % de la population pauvre ;

− Dans l’ensemble, les jeunes de moins de 15 ans (47 %) sont moins touchés par la
pauvreté que la population d’âge actif de 15 ans et plus (53 %). Cet effectif
relativement faible des moins de 15 ans parmi les pauvres est plus accentué en milieu
urbain où ils ne représentent 42 %.

− Les pauvres travaillent en grande majorité dans le secteur primaire. Près de 90 % des
emplois des pauvres relèvent de ce secteur.

Au plan régional :

Le profil de pauvreté de masse se présente de façon différente selon les régions
administratives :

La région de Kayes : 62 % de sa population vivent dans des localités situées en dessous
du seuil de pauvreté. Avec, cette proportion, Kayes est très proche de la moyenne
nationale.
Cependant, par rapport au niveau national, le niveau d’éducation de la population est
faible. Le taux d’alphabétisation des adultes est estimé à 13 % en 2001, soit 1,3 fois moins
que la moyenne nationale qui est de 16 %. Le taux net de scolarisation au primaire
s’établit à 37 %. La faiblesse du niveau d’éducation dans la région est liée entre autres à
une couverture géographique insuffisante en infrastructures éducationnelles conjuguée
aux problèmes d’enclavement des localités. En effet, un cinquième seulement des localités
est doté d’une école primaire et 29 % d’un centre d’alphabétisation. De plus, près de la
moitié des enfants d’âge scolaire (47 %) se trouve à plus de 30 minutes d’une école
primaire.

L’état de santé de la population de la région de Kayes est caractérisé par une mortalité aux
jeunes âges légèrement plus élevée que le niveau moyen observé dans le pays. De plus, la
région enregistre les taux de malnutrition les plus élevés. La région n’est pas
suffisamment dotée en infrastructures sanitaires compte tenue de son enclavement. En
effet, plus de deux tiers (70 %) de la population sont situés à plus de 30 minutes d’un
centre de santé, et moins de 10 % des localités sont dotées d’un dispensaire et environ 2 %
seulement d’une maternité. On relève également sur le plan alimentaire, que la région
n’était pas autosuffisante. Avec 14 % de la population totale, la production céréalière de la
région de Kayes pour la campagne 2000/2001 a représenté seulement 9 % de la
production nationale. Par ailleurs, environ un cinquième de la population est situé à plus
de 15 minutes d’une source d’eau et 69 % seulement utilisent l’eau de robinet ou de puits.






25

Exceptés la région de Gao et le district de Bamako, la région de Kayes enregistre le taux
de chômage le plus élevé (8 %) malgré un taux élevé (88 %) de couverture des localités en
caisses villageoises de crédit.

La région de Koulikoro : avec une incidence de pauvreté de 60 %, elle est la région qui
enregistre la proportion de pauvres la plus faible après Bamako.

Moins du tiers des localités de Koulikoro est doté d’une école primaire et moins de la
moitié en centre d’alphabétisation. Il en résulte un niveau d’éducation de la population
faible tout comme à Kaye s. Un adulte seulement sur dix est alphabétisé et moins de deux
enfants sur cinq (37 %) sont scolarisés.

L’état de santé de la population de Koulikoro est moins critique comparé aux autres
régions excepté le district de Bamako.

En ce qui concerne l’activité économique, Koulikoro avec 61 % enregistre un taux
d’activité légèrement supérieur à la moyenne nationale (60 %). Toutefois, le sous-emploi
touche près du quart de la population occupée (24 %) et les emplois réguliers ne
représentent que 5 % seulement des emplois enregistrés dans la région.

La proportion de ménages ayant accès à l’eau potable est plus faible à Koulikoro que dans
les autres régions malgré un ratio de 1,2 localités pour un forage. Ce faible taux d’accès à
l’eau potable s’explique entre autres par la mauvaise répartition géographique des forages
réalisés dans la région.

La région de Sikasso renferme une proportion de pauvres (66 %) légèrement supérieure
à la moyenne nationale.

Avec une moyenne de quatre localités pour une école primaire et moins de deux localités
pour un centre d’alphabétisation, le taux de scolarisation chez les enfants de Sikasso est
plus élevé que la moyenne nationale et le taux d’alphabétisation avoisine la moyenne
nationale.

Par rapport à l’état de santé, la région affiche une mortalité infantile parmi les plus
élevées. Par ailleurs malgré la disponibilité alimentaire reconnue pour cette région, les
taux de malnutrition des enfants affichés sont peu différents des moyennes nationales.

Sur le plan de l’activité économique, le niveau du chômage (5 %) est comparable à celui
estimé pour la région de Koulikoro. Cependant, près de 30 % de la population occupée
sont touchés par le sous-emploi.

La région de Ségou : l’incidence de la pauvreté s’élève à 68 % soit plus des deux tiers de
la population. Parmi cette population démunie, près de 40 % vivent dans l’extrême
pauvreté. Exceptées les régions de Mopti et de Tombouctou, toutes les autres régions ainsi
que le district de Bamako ont un taux de scolarisation plus élevé que celui de Ségou. On y
dénombre environ 7 localités pour une école primaire. Le taux d’alphabétisation des
adultes (13 %) est inférieur à celui de Sikasso et de Kayes avec 46 % des localités
seulement qui sont dotées de centres d’alphabétisation.





26

L’état de santé de la population reste parmi les plus mauvais du pays au regard des
indicateurs retenus. La mortalité infantile y est la plus élevée, seule la région de Mopti a
une mortalité infantile supérieure à celle de Ségou.

Le taux d’occupation (55 %) est relativement plus faible que dans toutes les régions et les
taux de chômage et de sous emploi avoisinent les moyennes nationales.

La région de Mopti a l’une des incidences de la pauvreté la plus élevée avec plus des
trois quarts de sa population vivant dans des localités situées en dessous du seuil de
pauvreté. Les pauvres et les très pauvres y sont représentés dans des proportions presque
identiques.

D’une manière générale, la région de Mopti affiche les indicateurs sociaux les plus
mauvais.

Le taux de scolarisation est très inférieur à la moyenne nationale. Il en est de même pour
le taux d’alphabétisation. On y dénombre en moyenne 8 localités pour une école primaire.
En outre, 19 % seulement des localités ont un centre d’alphabétisation.

En ce qui concerne l’état de santé, la région de Mopti enregistre les taux de mortalité aux
jeunes âges les plus élevés. La mortalité infanto-juvénile est 1,3 fois supérieure à la
moyenne nationale.

Bien que le taux de chômage soit faible, on relève que le sous-emploi touche plus d’un
tiers (34 %) des actifs occupés.

Hormis la région de Kidal, la proportion de la population située à moins de 15 minutes
d’une source d’eau y est la plus faible. En outre, près de la moitié de la population n’a pas
accès à l’eau potable. Le nombre de forages localisés à Mopti s’élève à 730 pour 2064
localités.

Les régions de Tombouctou, Gao et Kidal présentent les incidences de pauvreté de
conditions de vie les plus élevées. Plus des trois quarts des populations de ces régions
résident dans des localités/fractions situées en dessous du seuil de pauvreté. Dans la
région de Kidal, 7 % seulement de la population sont moins pauvres.

Le niveau d’éducation est très faible à Tombouctou. Le taux de scolarisation est de 29 %
contre 37 % pour le niveau national. Par contre les régions de Gao et Kidal affichent des
taux de scolarisation meilleurs à ceux des autres régions à l’exception du district de
Bamako. Ceci peut s’expliquer par les taux d’urbanisation de ces deux régions qui sont les
plus élevés.

L’état de santé des populations est caractérisé par une mortalité aux jeunes âges élevée.
On y enregistre 237 décès pour 1.000 naissances vivantes avant l’âge de cinq ans dans les
capitales régionales des trois régions. Par ailleurs, les enfants souffrent de malnutrition
plus que partout ailleurs. En outre, plus de la moitié des naissances des cinq dernières
années est survenue à domicile.






27

Ces régions se trouvent confrontées à l’insécurité alimentaire. La part de la production
céréalière des trois régions est très faible. De plus, peu de ménages sont situés à moins de
quinze minutes d’un marché alimentaire. Par ailleurs, 13 % des localités seulement ont
une banque de céréales.

Le district de Bamako : avec une incidence de pauvreté de masse de 29 %, le district
apparaît comme un îlot de prospérité par rapport aux autres régions. La proportion des très
pauvres (0,2%) est très faible.

Dans l’ensemble, le district de Bamako présente les meilleurs niveaux pour la plupart des
indicateurs sociaux.

Malgré sa position privilégiée, la capitale enregistre le taux de chômage le plus élevé dans
le pays. En 2001 un dixième de la population active est sans emploi. Parmi ceux qui ont
un emploi, 14 % sont sous-employés. Par ailleurs, un tiers des emplois seulement est
régulier.

Les ménages du district ont moins accès au logement. En effet, moins de la moitié des
ménages sont propriétaires de leur logement à Bamako tandis que, dans toutes les régions
cette proportion est au moins de 55 %.

Graphique 8 : Incidences de la pauvreté de masse par région



Kidal
93

Gao
79


Tombouctou
77

Mopti
76

RURAL
76

Ségou
68

Sikasso
66

Kayes
62


Koulikoro
60

Bamako
29





III- 2 – Pauvreté Monétaire :


La méthode d’analyse du profil de pauvreté monétaire dont les limites sont évoquées au
point IV
est fondée, d’une part, sur la consommation alimentaire des ménages par rapport à la
norme internationale (2.450 calories/jour) et d’autre part, sur les dépenses des individus. Il
faut donc fixer des seuils de consommation ou de dépense afin de segmenter la population
selon des groupes qui aient des niveaux de consommation homogènes.







28


Détermination du seuil de pauvreté :

Le seuil de pauvreté représente le niveau de consommation au-dessous duquel nous
considérons que les individus sont pauvres. Le seuil est exprimé sous la forme d’une capacité
monétaire de consommation. Il s’agit de déterminer quel est le niveau monétaire de
consommation qui puisse être considéré comme minimal ou, plus exactement, quelle est la
limite du pouvoir d’achat qui permet de satisfaire les besoins élémentaires de l’homme.

Il est possible de déterminer des seuils de pauvreté différenciés par région, mais dans le
cadre de la présente analyse c’est l’option d’un seuil unique pour tout le pays qui a été
adoptée. Cette option permet de comparer sur la même base les revenus assimilés aux
dépenses des populations par région. Il est évident que ce niveau de revenu choisi ne
confère pas forcément le même pouvoir d’achat en tout point du territoire.


Cette définition, nous a conduit à déterminer le niveau de dépense au dessous duquel la
population ne satisfait pas ses besoins énergétiques élémentaires, soit 2.450 calories/jour. Ce
niveau correspond d’après les résultats de l’enquête à 99.038 Fcfa. Par ailleurs l’enquête
donne une dépense de consommation (alimentaire et non alimentaire) annuelle moyenne par
tête de 144.022 Fcfa pour la population qui ne satisfait pas ses besoins énergétiques. Ainsi la
prise en considération des besoins alimentaires et des besoins non alimentaires nous conduit à
fixer le seuil à 144.022 Fcfa.

Ce seuil correspond à la capacité monétaire dont doit disposer en moyenne un individu
pour pouvoir accéder aux biens et services disponibles dans sa communauté compte tenu
des réalités de prix au moment de l’enquête. Cette capacité ne présage en rien de la
structure des dépenses qui est fonction de s priorités de l’individu.

L’échantillon de l’E.M.E.P. étant suffisamment grand pour assurer une représentativité
statistique significative de plusieurs catégories socio-économiques, nous avons retenu de
classer les ménages en quatre catégories : moins-pauvres, vulnérables, pauvres et très
pauvres.

− La première catégorie des « moins-pauvres » regroupe les ménages qui ont
enregistré des dépenses de consommation réelles moyennes supérieures à 150 %
du seuil de pauvreté considéré ;
− La deuxième catégorie des « vulnérables » regroupe les ménages dont les dépenses
de consommation réelles moyennes sont comprises ente 100 % et 150 % du seuil
de pauvreté considéré ;
− La troisième catégorie des « pauvres » regroupe les ménages dont les dépenses
réelles moyennes sont comprises entre 75 % et 100 % du seuil de pauvreté
considéré ;
− Enfin, la quatrième catégorie des « très-pauvres » regroupe les ménages dont les
dépenses réelles moyennes sont inférieures à 75 % du seuil de pauvreté considéré.










29

Nous obtenons ainsi d’après les résultats de l’enquête les niveaux de dépenses de
consommation selon les catégories de ménages ci-dessous :

Moins pauvres
Dépenses/tête 216.033 Fcfa
Vulnérables
144.022 Dépenses/tête <2 16.033 Fcfa
Pauvres
108.017 Dépenses/tête<144.022 Fcfa
Très pauvres
Dépenses < 108.017 Fcfa

Dans la pratique, quatre indicateurs sont le plus souvent utilisés pour analyser la pauvreté
monétaire. Il s’agit de :

− L’incidence de la pauvreté qui, mesure le pourcentage de la population en dessous du
seuil de pauvreté. C’est la proportion de la population qui n’arrive pas à satisfaire les
besoins (alimentaires, non alimentaires ou globaux) jugés essentiels.
− Le ratio du déficit des dépenses : mesure le ratio de l’écart entre les dépenses
moyennes des pauvres et le seuil de pauvreté sur le seuil de pauvreté. Ce ratio mesure
la profondeur de la pauvreté, c’est à dire la distance entre la dépense moyenne de
consommation des pauvres et le seuil de pauvreté.
− La valeur du déficit total des dépenses des pauvres par rapport au seuil de pauvreté :
mesure le coût total qu’impliquerait l’élimination de la pauvreté. C’est le montant qui
serait nécessaire pour que tous les individus aient un niveau de dépenses au moins égal
au seuil de pauvreté retenu à un moment donné. On mesure le coût d’élimination de la
pauvreté en multipliant l’écart entre la dépense moyenne des pauvres et le seuil de
pauvreté par le nombre de pauvres.
− Le coefficient de contribution d’une région à la pauvreté nationale mesure la part de la
pauvreté globale qui est attribuable à une région donnée. Ce coefficient sera plus élevé
dans les régions pauvres et densément peuplées.

La démarche adoptée nous conduit aux résultats suivants :

Au plan National :

Le pourcentage de la population qui consomme annuellement l’équivalent de moins de
144.022 Fcfa et qui se trouve de ce fait classée dans la population pauvre s’élève à 68 %.
Parmi cette population pauvre, une proportion de 55 % est frappée par l’extrême pauvreté.


















30

Graphique 9 : Incidences de la pauvreté monétaire par milieu (%)


81


68






33






URBAIN
PAYS
RURAL


Dans l’ensemble, les groupes de consommation résultant des seuils choisis ci-dessus ont des
niveaux moyens de dépenses très différenciés. En effet, les moins pauvres dépensent en
moyenne 371.922 Fcfa soit près de trois fois la dépense moyenne des pauvres qui est de
124.861 Fcfa, et plus de cinq fois la dépense moyenne des «très-pauvres» qui se chiffre à
seulement 70.857 Fcfa. Par contre la dépense moyenne des pauvres représente moins de deux
fois celle des «très pauvres».

La différence entre les niveaux de dépenses est plus importante en milieu urbain qu’en milieu
rural. Les «moins-pauvres» dépensent 3,1 fois de plus que les pauvres en milieu urbain tandis
qu’en milieu rural ils dépensent 2,7 fois de plus que les pauvres. On relève également, que
l’écart entre les niveaux de dépenses des «moins-pauvres» entre le milieu urbain et le milieu
rural (3 %) est à peu le même que l’écart entre les niveaux des «pauvres » et des «très-
pauvres».

Les 10 % des populations les plus pauvres (1er décile) ont une dépense annuelle moyenne par
tête de 40.264 FCFA. Par contre les 10 % des populations les plus riches (9ème décile) ont une
dépense annuelle moyenne par tête de 272.135 FCFA, soit près de sept fois celle des 10 % les
plus pauvres.

Les dépenses alimentaires représentent, en moyenne près de 73 % des budgets des ménages
dans l’ensemble du pays. On note que, plus la pauvreté augmente plus la part de
l’alimentation dans le budget augmente, elle varie de 66 % pour les «moins-pauvres» à 83 %
pour les «très-pauvres». La part de ces dépenses est plus faible en milieu urbain qu’en milieu
rural quelque soit le groupe de consommation.

Les dépenses de santé et d’éducation représentent une part très faible du budget des ménages
quelque soit le groupe de consommation et le milieu de résidence. Plus la pauvreté augmente
plus la part de ces deux secteurs diminue. Les «moins-pauvres» avec des niveaux respectifs
de 3 % et 1 % présentent les parts les élevées.







31


On constate également qu’un peu plus d’un cinquième (22 %) de la consommation du pays
provient de l’autoconsommation ou des dons. En milieu rural la part de la consommation
alimentaire achetée diminue au fur et mesure que la pauvreté augmente. Pour les «très-
pauvres», cette part n’est que 53 %, ceci indique qu’en milieu rural 47 % de la consommation
alimentaire provient de l’autoconsommation. Ce haut niveau d’autoconsommation,
témoigne que dans le milieu rural, la production est peu monétarisée ; par conséquent le
flux d’échange étant restreint, les possibilités d’augmentation des revenus des ménages
restent très réduites
.

Enfin, en considérant la norme de consommation énergétique minimale en équivalent-adultes
de 2.450 calories/jour selon les recommandations de l’OMS, on observe des niveaux très
différents de satisfaction des besoins énergétiques selon les niveaux de pauvreté et le milieu
de résidence. Dans l’ensemble du pays, la moyenne de consommation par tête est de 2.525
cal/jour, soit plus que le niveau de référence. Seuls les «très-pauvres» ne satisfont pas à leurs
besoins énergétiques. On note aussi que les ruraux satisfont mieux leurs besoins énergétiques
que ceux qui vivent en milieu urbain.

Au plan Régional


La proportion de la population vivant au dessous du seuil de pauvreté monétaire varie d’une
région à l’autre. Les régions de Koulikoro, Sikasso et Mopti, se démarquent des autres régions
avec des incidences de pauvreté supérieures à 75 %. En d’autres termes, dans chacune de ces
trois régions, plus de trois quarts de la population est pauvre. Il faut noter que ces trois régions
abritent 59 % de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. Les régions du nord et
le district de Bamako enregistrent des incidences qui varient entre 54 % et 28 % avec au total
11 % seulement de la population vivant en dessous du seuil. Après le septentrion et le district
de Bamako, les régions de Ségou et de Kayes enregistrent des incidences de pauvreté qui
tournent autour de 65 % et regroupent 30 % de la population vivant en dessous du seuil de
pauvreté. Cette même tendance est observée pour ce qui concerne l’extrême pauvreté.

Graphique 10 : Incidences de la pauvreté monétaire par région (%)



Bamako
28

Kidal

34

Gao
48

Tombouctou
54


Ségou
65

Kayes
68


Mopti
79

Sikasso
82

Koulikoro

84




L’examen de ces incidences montrent que les zones de grande production agricole
comme Sikasso et Koulikoro sont les plus touchées par la pauvreté monétaire.


32


Cette situation n’est-elle pas due à l’effet prix des produits alimentaires ?

La structure des dépenses des ménages montre que les maliens consacrent 73 % de leur
budget aux dépenses alimentaires et 27 % aux autres postes de dépenses tels que
l’éducation, la santé, le transport etc. Le tableau ci-dessous présente la structure des
dépenses moyennes par région.

Tableau 6 : Structure des dépenses totales moyennes selon la région












POSTES DE DEPENSES ENSEMBLE KAYES KKORO SIKASSO SEGOU MOPTI TBCTOU GAO KIDAL BKO






















Alimentation
72,5
81,5
72,8
73,6
72,2
75,4
74,0 75,1
69,2 63,3
Santé
2,4
1,3
2,1
4,1
2,1
2,0
0,9
2,9
1,9
2,6
Education
1,0
0,9
0,8
1,0
1,0
0,5
0,3
0,9
0,8
1,6
Autres
24,1
16,4
24,4
21,3
24,7
22,0
24,7 21,2
28,1 32,5
Total
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0 100,0
100,0 100,0

Il ressort de ce tableau que les régions de Sikasso et de Koulikoro ont une structure des
dépenses comparables à celle des régions de Tombouctou et Gao. En principe, si l’effet
prix expliquait l’incidence élevée des régions de Sikasso et de Koulikoro, ces régions
devraient enregistrer une part des dépenses consacrées aux autres postes que
l’alimentation plus importante ce qui n’est pas le cas. Par ailleurs, le District de Bamako
qui n’est pas une zone de forte production agricole avec des prix de denrées alimentaires
plus élevés consacre seulement 63 % de ses dépenses à l’alimentation contre environ 73
% pour les régions de Sikasso et Koulikoro. Aussi, on notera que les populations qui
résident dans les régions qui ont une production agricole faible en quantité ont la
capacité monétaire de les consommer aux prix en vigueur au moment de l’enquête. A ce
sujet, il faut rappeler que l’enquête a procédé à une observation directe des dépenses
alimentaires des ménages au retour de la ménagère du marché et au moment des
préparations (petit déjeuner, déjeuner, dîner).

En conclusion, l’effet prix n’explique pas l’incidence élevée des régions de forte
production agricole. Ceci peut se comprendre dans une économie où la production
agricole est peu monétarisée en d’autres termes une production agricole élevée n’est pas
synonyme de revenu élevé. Des études approfondies pourront être menées pour mieux
comprendre cette situation.

La moyenne des dépenses annuelles par tête varie sensiblement selon les régions. La moyenne
à Bamako est près de deux fois supérieure à la moyenne nationale. Dans les régions de
Koulikoro, Sikasso et Mopti, la dépense moyenne par tête est inférieure à la moyenne
nationale tandis qu’elle est supérieure à celle-ci dans les régions de Kayes et du septentrion du
pays. A Kidal on enregistre une dépense moyenne par tête une fois et demi supérieure à la
moyenne nationale. Il y a lieu de noter cependant, que l’enquête n’a concerné que le milieu
urbain de Kidal.








33


D’une manière générale, le montant dépensé par les «très-pauvres» est nettement inférieur à
celui dépensé par les «pauvres». Les «non-pauvres» ont une dépense moyenne par individu
plus de trois fois supérieure à celle des pauvres dans toutes les régions du pays.

On observe que quelque soit le groupe de consommation, la part du budget affectée à
l’alimentation à Bamako est plus faible que la moyenne nationale. A l’inverse, la part du
budget réservée à l’alimentation dans la région de Kayes est nettement plus élevée que la
moyenne nationale quelque soit le groupe de pauvreté. Hormis la région de Kayes les «moins-
pauvres » consacrent moins de 70 % de leur budget à l’alimentation dans toutes les autres
régions.

Quant aux dépenses de santé et d’éducation leurs niveaux sont bas dans toutes les régions
comme le niveau national. La région de Sikasso présente les parts de dépenses relatives à ces
deux domaines les plus élevées.

Les données montrent que, l’autoconsommation est plus élevée dans les régions de Sikasso,
Mopti, Ségou et Koulikoro qui sont les régions à forte production agricole, ceci quelque soit
le groupe de consommation.

Les besoins de consommation énergétique sont satisfaits dans les régions de Ségou, Kayes et
Mopti. Dans ces trois régions, seul le groupe de consommation des «très-pauvres» présente
des valeurs inférieures à la norme. Par contre dans les autres régions et le district de Bamako
les besoins énergétiques ne sont pas satisfaits. Dans les régions de Gao et de Kidal, la
consommation énergétique est très insuffisante avec des niveaux respectifs de 1.907 cal/jour
et 1.910 cal/jour.

Après avoir analysé le profil de la pauvreté à l’aide des indicateurs classiques à savoir,
l’incidence, la profondeur et la sévérité de la pauvreté et la classification des ménages selon le
seuil de pauvreté, il nous a paru essentiel de compléter l’analyse par l’évaluation du coût total
qu’impliquerait l’élimination de la pauvreté, et la mesure de la part de la pauvreté globale qui
est attribuable à chacune des régions du Mali.

La profondeur moyenne de la pauvreté qui mesure les efforts à faire pour que les pauvres
atteignent le seuil de pauvreté est évaluée à 42 % au niveau national. Les efforts à fournir sont
plus intenses en milieu rural qu’en milieu urbain. Le plus gros effort est à fournir dans les
régions de Koulikoro, Sikasso et Mopti qui ont des profondeurs supérieures à la moyenne
nationale. La profondeur la plus faible est enregistrée dans le district de Bamako avec un
niveau de 22 %.

Le montant total du déficit de dépenses des pauvres par rapport au seuil retenu de 144.022
FCFA s’élève à 462,5 milliards de FCFA, soit 24 % de la richesse nationale ou Produit
Intérieur Brut (P.I.B.), qui s’élevait en 2001 à 1.930 milliards et 32 % de la consommation
finale des ménages qui était de 1.443 milliards de FCFA. La valeur du déficit de dépenses
pour le milieu rural s’élève à 426,7 milliards soit 92 % de du déficit total. Le déficit pour la
région de Sikasso représente un quart (25%) du déficit total ; Sikasso est suivie par les régions
de Koulikoro et de Mopti. Ce constat est justifié par les coefficients de contribution du milieu
rural et des trois régions citées qui sont les plus élevés. En d’autres termes, se sont le milieu
rural et ces trois régions qui contribuent beaucoup plus à la pauvreté nationale.




34

IV – ANALYSE COMPARATIVE DES DEUX FORMES DE PAUVRETE :

IV-1- Limites des méthodes

Les deux méthodes décrites ci-dessus pour l’évaluation des deux formes de pauvreté,
présentent des limites qui méritent d’être évoquées :

La mesure de la pauvreté de masse ou de conditions de vie par le système de « score »
présente deux insuffisances qui sont : premièrement, la méthode ne s’applique pas aux
ménages nomades qui sont en perpétuel déplacement, et qui, par conséquent ne jouissent pas
d’infrastructures socio-économiques fixes. Deuxièmement, la méthode homogénéise le
niveau de pauvreté de l’ensemble des individus d’une même localité.

La mesure de la pauvreté monétaire fondée sur la consommation des ménages, à partir de
l’identification de seuil de pauvreté présente également les limites qui sont : premièrement,
les consommations alimentaires représentent plus des deux tiers des budgets des ménages.
Leur valorisation introduit d’importantes distorsions dans les comparaisons géographiques. Le
cas des céréales est de ce point de vue exemplaire. En effet, à certaines périodes de l’année les
prix des céréales varient du simple au double d’une région à l’autre. Ainsi un paysan qui
consomme le mil qu’il a planté dans une zone ou celui-ci est cher, voit le montant de sa
consommation artificiellement gonflée comparativement à la consommation d’un paysan
d’une zone moins chère. Il est donc approximatif de considérer qu’une même somme confère
les mêmes pouvoirs d’achat en tous points du pays. Deuxièmement, la diversité des modes de
vie, principalement entre urbains et ruraux, confronte les ménages à des structures de
dépenses très différentes. Les dépenses de logement et de transport en sont un exemple :
incompressibles, même pour les plus pauvres en milieu urbain, ces mêmes dépenses peuvent
être minimisées dans un mode de vie traditionnel en milieu rural.

Troisièmement, le calcul des dépenses par tête dans les ménages a été effectué en divisant la
totalité des dépenses du ménage par le nombre de ses membres. Cette méthode donne le
même poids à tous les membres du ménage, et conduit donc à faire implicitement l’hypothèse
qu’à tous les âges les besoins des individus sont identiques et à négliger l’économie résultant
de l’effet d’échelle. Il en résulte une accentuation de la pauvreté des grandes unités qui ont en
moyenne une plus grande proportion d’enfants. Cet effet est cependant réduit dans le cas des
ménages pauvres dont la plus grande part de la consommation est alimentaire.

La démarche adoptée pour l’évaluation de la pauvreté monétaire nous conduit donc à
comparer des pouvoirs d’achat relatifs à des modes de consommation très diversifiés et de ce
fait peu comparables. Il importe de garder en mémoire que la pauvreté, telle que nous la
considérons ici, recouvre des réalités et des urgences très différentes selon les milieux et les
zones géographiques.

Les différentes méthodes utilisées, malgré leurs limites nous ont permis cependant, de dresser
un tableau national et régional des accès à la consommation, aux services de santé,
d’éducation, de transport, de logement etc., selon un niveau de richesse. A ce titre, elles
permettent d’alimenter le débat de la répartition géographique et sociale des ressources.






35


IV- 2 – Les disparités des deux méthodes :

Selon les zones géographiques, les deux formes de pauvreté ont des effets distincts. Aux
niveaux national, urbain et rural, les incidences de la pauvreté des conditions de vie et de la
pauvreté monétaire ont à peu près les mêmes niveaux, avec une légère sup rématie des
incidences de la pauvreté monétaire. Par contre si on considère les différentes régions, les
incidences de pauvreté connaissent un bouleversement important en passant d’une forme de
pauvreté à l’autre. En effet, pour la même région, l’incidence varie du simple au double selon
les deux formes de pauvreté. Le district de Bamako enregistre moins de 30% de pauvres, de
ce fait, il est la zone géographique la moins pauvre du pays quelque soit la forme de pauvreté.
Les autres régions peuvent être classées en deux groupes selon les formes de pauvreté :

Groupe à proportion de pauvres inférieure à 70 % :

Pauvreté de masse : Koulikoro, Kayes, Sikasso , Ségou.
Pauvreté monétaire : Kidal, Gao, Tombouctou, Ségou, Kayes.

Groupe à proportion de pauvres supérieure à 70 % :

Pauvreté de masse : Kidal, Gao, Tombouctou, Mopti.
Pauvreté monétaire : Koulikoro, Sikasso, Mopti.


V- CONCLUSIONS
:

Par rapport aux études déjà réalisées, on peut affirmer que la pauvreté a connu une baisse de
4 % entre 1989 et 2001, soit une baisse de 0,3 % par an.

Quelle que soit la forme de pauvreté, la population pauvre est dans une très large majorité
rurale et tire l’essentiel de ses ressources du travail de la terre. L’importance de la production
agricole dans la richesse nationale fait qu’une grande part du potentiel de développement du
pays repose sur l’accroissement et la valorisation de la production de ces groupes pauvres.
Améliorer les conditions de vie de ces groupes est donc essentiel pour accroître la capacité de
développement économique.

Dans toutes les zones géographiques les «pauvres» ont un accès plus réduit que les «moins-
pauvres» aux services sociaux de base et ont des niveaux de dépenses beaucoup plu faibles. Il
est essentiel que les stratégies de développement prennent en compte ces dimensions et
donnent à tous, les mêmes possibilités d’accès à l’éducation et à la santé. Il est fondamental
de ne pas laisser se creuser l’écart entre le niveau de consommation des «pauvres» et celui des
«moins-pauvres», qui déboucherait à terme sur une marginalisation d’une fraction importante
de la population.

En milieu rural, la réduction de la pauvreté passe en priorité par l’accroissement des potentiels
de revenus monétaires des groupes «pauvres» et «très pauvres». Cela suppose le
développement des capacités de commercialisation et la diversification des productions.
L’accroissement des échanges de marchandises, l’amélioration de la productivité et la
diversification des productions ne pourront se faire sans une extension des échanges



36

d’informations. Cela nécessite donc une élévation très significative du niveau
d’alphabétisation.

En milieu urbain, la lutte contre la pauvreté passe aussi par la hausse et la sécurisation des
revenus, donc de l’emploi. Le fort déficit énergétique observé dans l’alimentation des
«pauvres» urbains, appelle d’urgence des mesures adaptées.

De façon spécifique, le développement des infrastructures socio-économiques constitue une
priorité pour les régions du nord et la région de Mopti, par contre pour les régions de Kayes et
de Mopti, l’accroissement des potentiels de revenus monétaires constitue la priorité. Il ressort
de ce constat que la région de Mopti semble être la plus défavorisée, par conséquent elle
mérite une attention particulière.

En définitive, la lutte contre la pauvreté devra adopter des stratégies très distinctes selon le
milieu auquel elle est destinée. Et dans chaque milieu ces stratégies devront pouvoir être
adaptées pour suppléer aux carences les plus fortes. Même au sein du même milieu les
urgences ne sont pas les mêmes.

L’analyse de la pauvreté réalisée ici, à partir des données de l’E.M.E.P., devrait contribuer au
débat sur les stratégies adaptées à la lutte contre la pauvreté et par extension aux stratégies de
développement. Ce travail constitue une base de référence du programme de suivi des
conditions de vie des ménages et d’identification des groupes les plus vulnérables et les plus
pauvres.

37















ANNEXES

38


ANNEXE 1 : PRINCIPAUX INDICATEURS SOCIO-DEMOGRAPHIQUES, ECONOMIQUES ET DE PAUVRETE
DOMAINES/INDICATEURS
MALI
URBAIN
RURAL
KAYES
KOULIKORO
SIKASSO
SEGOU
MOPTI TOMBOUCTOU
GAO
KIDAL
BAMAKO
INDICATEURS DEMOGRAPHIQUES
Population totale (en milliers)1
10235,2
2 682,4
7552,8
1438,2
1 651,1
1 883,1
1747,4
1517,1
480,5
404,0
44,0
1 099,2
Densité (hbt/Km²)2
8,2
-
-
12,0
17,2
26,8
17,0
19,2
1,0
1,3
0,3
4362
Population nomade (%)2
3,2
1,1
3,9
2,5
8
3,7
1,3
2,5
1,5
3,2
-
0,4
Population féminine (%)2
50,7
51,1
51,0
52,6
50,0
48,3
50,8
51,6
51,6
52,4
50,8
50,7
Taux d’urbanisation (%)2
26,2
-
-
20
10,6
13,7
17,1
18,8
14,6
48
32,9
100
% des moins de 15 ans2
45,9
42
47,3
46,6
47,2
49,2
46,3
46,1
41,7
46,4
43,8
38,4
% des femmes 15-49 ans2
22,8
25,0
17,5
22,7
22,4
20,4
22,3
22,9
25,3
24,9
26,6
26,4
Nbre villages/fractions/quartiers3
11 580
-
-
1 564
1 924
1 828
2 206
2 064
969
455
152
72
Taux mortalité Générale (en pour mille)3
9,7
6,6
10,8
10,1
9,2
9,9
12
9,9
11,9
7,4
2,4
5,5
Indice synthétique de fécondité (nombre d'enfants)3
6,8
5,7
7,3
6,7
7,5
7,9
7,6
6,2
5,8
6,5
3,2
4,9
Taux fécondité global (en pour mille)3
217
180
232
214
239
260
238
193
184
209
96
156
Taux natalité (en pour mille)3
49,1
43,7
51,3
49,0
53,0
57,1
52,9
43,2
43,5
47,8
21,2
40,9
Taux de croissance moyen (%)3
2,2
4,2
1,6
2,3
2,5
2,8
2,1
1,3
0,1
1,2
2,3
4,0
Taux de croissance naturelle (%)3
3,9
3,7
4,1
3,9
4,4
4,7
4,1
3,3
3,2
4,0
1,9
3,5













INDICATEURS D'EDUCATION
Enfants de 7-12 ans (%)2
17,4
16,5
17,7
17,5
18,5
18,5
17,6
16,7
15,1
16,9
19,3
15,2
Taux brut de scolarisation à l'école classique des deux
sexes (%) 2

53,0
92,3
40,5
51,6
52,8
49,4
44,2
36,8
59,4
72,3
62,4
96,0
Taux brut de scolarisation à l'école classique des
garçons (%) 2
59,5
98,1
48,2
60,1
60,9
58,1
50,8
36,0
63,8
86,6
71,6
104,6
Taux brut de scola risation à l'école classique des filles
(%) 2
45,9
86,7
31,7
40,8
43,8
41,0
37,1
37,6
54,6
53,0
54,4
88,5
Taux net de scolarisation à l'école classique des deux
sexes (%)2
37,1
63,4
28,8
35,4
38,0
33,7
32,9
24,5
45,2
46,4
46,2
68,1
Taux net de scolarisation à l'école classique des
garçons (%)2

41,5
66,3
34,2
40,5
43,1
40,8
37,2
23,6
50,9
54,8
46,1
71,5
Taux net de scolarisation à l'école classique des filles
(%)2

32,4
60,5
22,6
28,7
32,4
25,8
28,2
25,4
38,9
35,1
46,3
65,1
Taux brut de scolarisation à l'école formelle des deux
sexes (école classique, franco-arabe, medersa)2
57,7
99,6
43,8
55,8
59,9
55,7
46,9
35,1
57,7
76,1
71,0
100,4
Taux brut de scolarisation à l'école formelle des
garçons (école classique, franco-arabe, medersa)2
64,1
105,1
51,6
66,1
68,5
63,4
52,1
36,7
63,5
89,9
84,7
105,4
Taux brut de scolarisation à l'école formelle des filles
(école classique, franco-arabe, medersa)2
50,7
94,4
35,1
44,6
50,0
46,7
41,1
33,4
52,2
58,7
61,1
95,9
Taux net de scolarisation à l'école formelle des deux
sexes (école classique, franco-arabe, medersa)2

40,7
67,6
31,8
38,0
44,2
39,1
35,3
23,2
41,9
51,5
52,9
68,3
Taux net de scolarisation à l'école formelle des
garçons (école classique, franco-arabe, medersa)2

45,0
70,0
37,4
45,4
50,5
45,3
38,8
23,1
45,5
59,8
50,8
69,7
Taux net de scolarisation à l'école formelle des filles
(école classique, franco-arabe, medersa)2
36,0
65,3
25,4
30,0
36,9
31,9
31,4
23,3
38,4
40,9
54,5
67,0
Enfants 7 -12 ans situé à moins de 30 mn de l’école
(%)2
58,0
80,0
49,0
62,6
59,2
41,9
66,6
49,6
54,5
56,3
75,0
80,4
Population de 6 ans et + sans aucun niveau instruction
(%)3
79,4
56,2
88,1
84
78,8
81,1
82,1
90,4
88,2
83,6
89,6
45,3

39

Population de 15 ans et + qui sait lire, écrire et
comprendre un message dans une langue quelconque
des deux sexes (%)2

17,3
38,4
8,3
12,1
13,4
12,8
14,6
12,6
16,1
18,4
15,9
43,5
Population de 15 ans et + qui sait lire, écrire et
comprendre un message dans une langue quelconque
des hommes (%)2

24,5
49,4
13,3
19,5
19,7
19,2
21,1
17,9
23,4
24,1
23,6
54,1
Population de 15 ans et + qui sait lire, écrire et
comprendre un message dans une langue quelconque

des femmes (%)2
10,6
27,5
3,8
5,8
7,5
7,1
8,6
7,5
9,7
13,9
8,4
32,3
Population de 15 ans et + qui déclare savoir lire et
écrire dans une dans une langue quelconque des deux

sexes (%)2
21,3
41,9
12,3
13,7
16,5
17,7
18,4
16,3
18,8
22,6
35,4
45,5
Population de 15 ans et + qui déclare savoir lire et
écrire dans une dans une langue quelconque des
hommes (%)2
30,7
53,5
20,0
21,2
25,2
27,5
27,8
23,2
30,6
31,6
55,4
55,8
Population de 15 ans et + qui déclare savoir lire et
écrire dans une dans une langue quelconque des
femmes (%)2

12,7
30,4
5,4
7,6
8,3
8,7
9,8
9,8
8,9
15,4
18,2
34,4













INDICATEURS DE SANTE












Nbre de décès d'enfants de –1 an pour 1000
naissances4

113,4
105,9
131,9
124,6
120,8
126,4
118,6
159,3
141,8
141,8
141,8
93,8
Nbre de décès d'enfants de - 5 ans pour 1000
naissances4
229,1
184,6
253,2
250,3
219,3
235,4
248,4
290,7
288,4
288,4
288,4
133,8
Population située à moins de 30 mn d’un centre de
santé(%)2
37,3
61,6
27,4
38,2
29,6
27,5
45,5
29,6
35,3
32,2
70,9
63,9
Enfant n’ayant reçu aucune vaccination du PEV (%)4
21,6
7,1
26,4
18,5
18,1
13,5
35,5
40,8
26,6
26,6
26,6
5,6
Malades/Blessés au cours des 4 dernières semaines
(%)2
12,6
-
-
12,6
8,2
10,6
12,5
15,5
18,0
28,6
17,4
14,4
Enfant accusant un retard de croissance (%)2
48,1
38,8
50,9
46,1
53,8
47,6
48,4
48,7
46,0
51,1
63,6
37,9
Enfants émaciés (%)2
18,2
18,7
18,0
27,1
17,0
16,7
19,9
16,9
17,6
10,5
14,1
17,5
Enfants atteints d'insuffisance pondérale (%)2
38,3
29,7
40,9
44,5
39,1
38,5
42,8
39,3
37,3
23,6
27,1
27,4
Nombre d'hôpitaux en 20016
10
-
-
1
1
1
1
1
1
1
0
3
Nombre de centre secondaire de santé en 20016
3
-
-
1
0
0
1
0
1
0
0
0
Nombre de CSCOM en 20016
559
-
-
81
82
120
102
78
18
29
4
45
INDICATEURS D'ACTIVITES ECONOMIQUES













Population de 15ans et + occupés (%)2
59,8
47,4
64,8
53,1
59,9
68,8
54,5
80,3
63,8
39,7
75,5
41,4
Taux de chômage de 15 ans et + des deux sexes (%)2
4,9
7,6
3,8
7,8
2,9
4,2
4,1
1,9
2,1
6,6
4,8
10,4
Taux de chômage de 15 ans et + des hommes (%)2
4,3
11,6
1,5
5,8
1,9
1,4
0,5
1,0
2,2
2,3
6,7
18,5
Taux de chômage de 15 ans et + des femmes (%)2
6,0
17,5
1,7
4,1
2,9
0,9
0,8
4,9
2,6
2,5
1,6
28,0
Taux de sous-emploi (%)2
22,6
18,3
24,3
15,6
24,1
27,5
20,3
33,7
21,6
14,8
17,8
13,9
Emplois réguliers (%)2
8,6
24,6
4,0
9,7
5,5
5,5
9,1
4,0
3,9
9,1
12,2
33,1













INDICATEURS DE REVENUS/DEPENSES













Dépenses totales (en milliards) 2
1 390
602
788
197
164
191
241
161
78
68
3
287
Dépenses moyenne /tête2
169 334
267 682 129 012 175 751
125 179
133 959
165 093
13 511
183 959
######
#####
309 805
Dépenses alimentaires dans les dépenses totales (%)2
72,5
67,5
75,6
81,1
71,6
71,5
71,4
75,9
74,7
73,2
69,6
64

40

Dépenses d'éducation dans les dépenses totales (%)2
1,0
1,5
0,7
0,9
0,7
1,1
1,1
0,6
0,4
0,8
0,4
1,6
Dépenses de santé dans les dépenses totales (%)2
2,4
2,2
2,3
1,4
2,0
4,0
2,5
1,7
0,9
3,2
1,7
2,0













INDICATEURS D'ACCES A L'EAU













Ménages situés à moins de 15 mn d’une source d’eau
(%) 2
84,7
91,4
81,9
72,7
80,2
87,9
92,6
75,9
90,3
89,7
69,3
92,2
Ménages qui utilise l’eau d e robinet (%)3
31,8
67,1
17,4
32,0
21,3
32,1
19,7
26,0
24,9
41,6
32,8
69,9
Nombre de forages productifs équipés en 20017
11 865
-
-
2 446
1 851
4 052
1 665
1 301
242
206
9
93
Nombre de puits modernes en 20017
8 244
-
-
1 808
1 539
597
481
2 242
712
750
75
40
Nombre de pompes solaires en 20017
407
-
-
60
67
65
107
59
8
20
0
11
Nombre de centres semi-urbains et ruraux avec
adduction d'eau en 20017

156
-
-
37
24
30
23
23
13
4
2
0
Nombre d'abonnés en eau en 20018
62 222
-
-
6 427
3 384
9 847
3 537
1 916
1 700
3 247
0
32 164













INDICATEURS D'ACCES A L'ALIMENTATION













Ménages situés à moins de 15 mn d’un marché
alimentaire (%)2
25,8
35,5
21,8
32,7
27,6
18,5
24,9
29,8
15,8
6,3
33,2
40,2
Nombre de banques céréales3
2 632
-
-
385
447
483
681
429
154
48
3
2
Production céréalière campagne 2000/2001 (en
tonnes) 5
2 877 226
-
- 265 094
435 595
855 631
754 481
######
128 295
18 482
0
0













INDICATEURS DE LOGEMENT
Ménages propriétaires (%)3
82,3
53,6
94,1
89,1
89,1
88,0
83,7
86,4
90,7
73,2
60,2
49,9
Ménages ayant l’électricité (%)3
7,4
24,1
0,5
3,1
3,7
3,2
4,7
6,3
2,6
8,6
9,3
31,2
Nombre d'abonnés à l'électricité en 20018
90 989
-
-
5 016
4 637
6 203
7 860
3 902
2 250
2 606
202
58 313
Ménages dans un habitat provisoire (%)3
78,5
-
-
90,8
88,4
85,1
92,8
96,0
97,1
93,8
96,0
10,0
Ménages possédant une radio (%)4
66,2
82,2
59,7
63,7
72,3
64,2
69,3
55,5
59,0
56,5
57,0
85,8
Ménages disposant de toilettes adéquates (%)4
2,6
4,7
1,7
2,2
5,1
1,5
2,2
1,0
0,4
0,0
0,0
7,6













INDICATEURS DE LA PAUVRETE DE MASSE3
Incidence de la pauvreté (%)3
63,8
30,1
75,9
62,4
59,5
65,8
68,2
76,2
76,8
78,7
92,8
28,6
Incidence extrême de la pauvreté (%)
21,9
1,6
27,9
24,7
18,7
13,8
26,1
38,3
25,3
11,1
3,6
0,2
Profondeurs de la pauvreté (%)
42,3
22,3
45,8
43,9
42,0
37,2
45,2
53,1
47,4
36,7
32,7
14,8
Proportion des femmes parmi les pauvres (%)
50,6
50,1
50, 7
51,2
50,4
50,8
50,5
50,5
50,1
50,6
47,1
49,6
Taux d’occupation des pauvres de 15 ans et + (%)
82,8
50,0
88,0
93,9
92,6
95,3
95,9
95,1
92,5
91,4
86,2
81,9
Proportion des pauvres dans le secteur primaire (%)
89,7
40,9
94,1
94,5
93,1
92,3
91,0
91,4
83,9
90,2
83,9
18,9
Proportion des pauvres dans le secteur secondaire
3,2
10,3
2,5
1,6
1,9
1,7
1,6
4,9
10,7
3,2
3,8
14,5
Proportion des pauvres dans le secteur tertiaire
7,1
48,8
3,4
3,9
5,0
5,9
7,4
3,6
5,4
6,5
12,3
66,6
Proportion des pauvres de moins de 15 ans (%)
46,5
41,4
47,3
49,9
50,9
52,8
50,3
47,6
46,0
48,6
49,0
41,0













INDICATEURS DE LA PAUVRETE MONETAIRE2













Incidence pauvreté
68,3
32,8
80,9
67,9
83,5
81,8
65,2
78,5
54,4
48,2
34
27,5
Incidence extrême pauvreté (%)
55,1
17,1
68,6
51,9
75,5
72,3
48,2
64,7
36,7
33,6
9,8
13,6

41

Ratio déficit dépense (profondeur pauvreté en %)
-41,8
-26,7
-43,9
-38,3
-50,1
-46,8
-33,9
-43,9
-34,8
-36,7
-32,1
-22,1
Valeur déficit total des dépenses des pauvres (en
milliards de Fcfa)

-462,5
-35,8
-426,7
-57,3
-106,7
114,9
-65,5
-84,6
-13,0
-10,4
-0,2
-10,4
Structure du déficit total en %
100,0
7,7
92,3
12,4
23,1
24,8
14,2
18,3
2,8
2,2
0,1
2,2
Coefficient de contribution de la région à la pauvreté
(%)

100,0
12,6
87,4
14,0
19,7
22,0
16,3
17,0
3,7
2,8
0,1
4,3
Dépenses moyennes/tête/par groupe d e consommation
(Fcfa)

169 334
267 682
129012
175751
125 179
133 959
165093
######
183 959
######
#####
309 805
Moins pauvres
371 922
391 089
340808
353288
370 208
372 748
329363
######
331 127
######
#####
417 609
Vulnérables
177 049
180 526
174802
175111
172 650
176 089
175981
######
181 661
######
#####
179 971
Pauvres
124 861
127 780
123892
122458
125 436
127 618
124475
######
124 296
######
#####
129 097
Très pauvres
70 857
81 095
70 015
75 712
63 653
98 447
78 307
67 480
79 872
79 131
46609
89 621
Dépense moyenne des 10 % les plus pauvres (en %)
40 264
35 422
40 402
39 046
35 450
43 203
40 467
41 059
34 936
46 117
28202
-
Dépense moyenne des 10 % les plus riches (%)
272 135
274 523
268335
269256
272 636
276 858
270010
######
270 164
######
#####
273 234
Part de l’alimentation dans le budget total et des
différents groupes de consommation (%)

72,5
67,5
75,6
81,1
71,6
71,5
71,4
75,9
74,7
73,2
69,4
64,0
Moins pauvres
66,0
16,5
17,7
78,8
47,8
61,3
59,5
67,0
64,4
66,8
66,9
60,8
Vulnérables
76,1
73,2
74,5
80,5
76,4
67,9
72,7
73,9
78,2
73,5
73,3
71,1
Pauvres
79,3
75,1
78,5
79,7
80,6
73,8
79,0
75,4
78,8
80,8
75,5
73,7
Très pauvres
83,1
78,8
82,0
85,3
83,0
78,1
81,1
82,5
82,4
86,5
71,2
76,7
Part des dépenses de santé dans le budget total et des
différents groupes de consommation (%)
2,4
2,2
2,3
1,4
2,0
4,0
2,5
1,7
0,9
3,2
1,7
2,0
Moins pauvres
79,4
56,2
88,1
84,0
78,8
81,1
82,1
90,4
88,2
83,6
89,6
45,3
Vulnérables
2,4
2,0
3,2
1,3
2,7
6,7
2,1
2,5
1,3
2,9
1,6
1,8
Pauvres
2,0
1,7
2,2
1,8
2,7
4,6
1,8
1,8
1,3
1,3
0,2
0,9
Très pauvres
1,8
1,9
1,8
1,2
1,8
3,1
2,2
2,2
0,4
1,9
1,6
1,9
Part des dépenses d'éducation dans le budget total
des différents groupes de consommation (%)

1,0
1,5
0,7
0,9
0,7
1,1
1,1
0,6
0,4
0,8
0,4
1,6
Moins pauvres
1,4
1,8
0,9
1,3
0,8
1,7
1,5
1,0
0,5
1,3
0,6
1,9
Vulnérables
0,7
0,9
0,8
0,6
1,1
1,1
1,4
0,6
0,4
0,3
0,1
0,7
Pauvres
0,5
0,9
0,5
0,4
0,7
0,9
0,7
0,9
0,2
0,6
0,1
0,7
Très pauvres
0,4
1,1
0,5
0,7
0,5
0,8
0,5
0,2
0,2
0,3
0,2
1,4
1 Source Enquête Malienne d'Evaluation de la Pauvreté, 2001 exceptée pour la région de Kidal qui est estimation
2 Source Enquête Malienne d'Evaluation de la Pauvreté, 2001
3 Source Recensement Général de la Population et de l'Habitat, 1998
4 Source Enquête Démographique et de Santé, 2001
5 Source E nquête Agricole de Conjoncture, campagne 2000/2001
6 Source Cellule de Planification et de Statistique du Ministère de la Santé
7 Source Direction Nationale de l'hydraulique
8 Source Energie du Mali (EDM)


42


ANNEXE 2 : Tableau des Intervalles de variation des indicateurs selon le plan de sondage de l'EMEP





ENSEMBLE DU PAYS
URBAIN
RURAL
KAYES
KOULIKORO
SIKASSO
Intervalle de
Intervalle de
Intervalle de
Intervalle de
Intervalle de
Intervalle de
Valeur
Valeur
Valeur
Valeur
Valeur
Valeur
confiance






confiance
confiance
confiance
confiance
confiance
INDICATEUR

(M) M-2ET
M+2ET
(M) M-2ET
M+2ET
(M) M-2ET
M+2ET
(M) M-2ET
M+2ET
(M) M-2ET
M+2ET
(M) M-2ET
M+2ET
Taux brut de scolarisation à l'école
classique (%)
53,0
47,2
58,8
92,3
82,1
102,5
40,5
36,0
45,0
51,6
45,9
57,3
52,8
47,0
58,6
49,9
44,4
55,4
Taux net de scolarisation à l'école
classique (%)

37,1
33,0
41,2
63,4
56,4
70,4
28,8
25,6
32,0
35,4
31,5
39,3
38,0
33,8
42,2
33,7
30,0
37,4
Taux brut de scolarisation à l'école
formelle (école classique, franco-

arabe, medersa)
57,7
51,4
64,0
99,6
88,6
110,6
43,8
39,0
48,6
55,8
49,7
61,9
59,9
53,3
66,5
55,7
49,6
61,8
Taux net de scolarisation à l'école
formelle (école classique, franco-

arabe, medersa)
40,7
36,2
45,2
67,6
60,2
75,0
31,8
28,3
35,3
38,0
33,8
42,2
44,2
39,3
49,1
39,1
34,8
43,4
Enfants 7 -12 ans situé à moins de 30
mn de l’école (%)
58,0
51,6
64,4
80,0
71,2
88,8
49,0
43,6
54,4
62,6
55,7
69,5
59,2
52,7
65,7
41,9
37,3
46,5
Population de 15 ans et + qui sait lire,
écrire et comprendre un message

dans une langue quelconque (%)
17,3
15,4
19,2
38,4
34,2
42,6
8,3
7,4
9,2
12,1
10,8
13,4
13,4
11,9
14,9
12,8
11,4
14,2
Population de 15 ans et + qui déclare
savoir lire et écrire dans une dans une
langue quelconque (%)
21,3
19,0
23,6
41,9
37,3
46,5
12,3
10,9
13,7
13,7
12,2
15,2
16,5
14,7
18,3
17,7
15,8
19,6
Population située à moins de 30 mn
d’un centre de santé(%)
37,3
33,2
41,4
61,6
54,8
68,4
27,4
24,4
30,4
38,2
34,0
42,4
29,6
26,3
32,9
27,5
24,5
30,5
Malades/Blessés au cours des 4
dernières semaines (%)
12,6
11,2
14,0
-
-
-
-
-
-
12,6
11,2
14,0
8,2
7,3
9,1
10,6
9,4
11,8
Enfant accusant un retard de
croissance (%)

48,1
42,8
53,4
38,8
34,5
43,1
50,9
45,3
56,5
46,1
41,0
51,2
53,8
47,9
59,7
47,6
42,4
52,8
Enfants émaciés (%)
18,2
16,2
20,2
18,7
16,6
20,8
18,0
16,0
20,0
27,1
24,1
30,1
17,0
15,1
18,9
16,7
14,9
18,5
Enfants atteints d'insuffisance
pondérale (%)
38,3
34,1
42,5
29,7
26,4
33,0
40,9
36,4
45,4
44,5
39,6
49,4
39,1
34,8
43,4
38,5
34,3
42,7
Population de 15ans et + occupés (%)
59,8
53,2
66,4
47,4
42,2
52,6
64,8
57,7
71,9
53,1
47,3
58,9
59,9
53,3
66,5
68,8
61,2
76,4
Taux de chômage de 15 ans et + (%)
4,9
4,4
5,4
7,6
6,8
8,4
3,8
3,4
4,2
7,8
6,9
8,7
2,9
2,6
3,2
4,2
3,7
4,7
Taux de sous-emploi (%)
22,6
20,1
25,1
18,3
16,3
20,3
24,3
21,6
27,0
15,6
13,9
17,3
24,1
21,4
26,8
27,5
24,5
30,5
Emplois réguliers (%)
8,6
7,7
9,5
24,6
21,9
27,3
4,0
3,6
4,4
9,7
8,6
10,8
5,5
4,9
6,1
5,5
4,9
6,1
Dépenses totales (en milliards)
1 390
1237
1543
602
536
669
788
700,9
874,2
197
175,8
219,2
164
145,7
181,7
191
169,8
211,8
Dépenses moyenne /tête
169334 150707
187961
267682 238237
297127
129012 114821
143203
175751 156418
195084
125179 111409
138949 133959 119224
148694
Dépenses alimentaires dans les
dépenses totales (%)
72,5
64,5
80,5
67,5
60,1
74,9
75,6
67,3
83,9
81,1
72,2
90,0
71,6
63,7
79,5
71,5
63,6
79,4
Dépenses d'éducation dans les
dépenses totales (%)
1,0
0,9
1,1
1,5
1,3
1,7
0,7
0,6
0,8
0,9
0,8
1,0
0,7
0,6
0,8
1,1
1,0
1,2
Dépenses de santé dans les dépenses
totales (%)

2,4
2,1
2,7
2,2
2,0
2,4
2,3
2,0
2,6
1,4
1,2
1,6
2,0
1,8
2,2
4,0
3,6
4,4
Ménages situés à moins de 15 mn
d’une source d’eau (%)

84,7
75,4
94,0
91,4
81,3
101,5
81,9
72,9
90,9
72,7
64,7
80,7
80,2
71,4
89,0
87,9
78,2
97,6
Ménages situés à moins de 15 mn d’un
marché alimentaire (%)
25,8
23,0
28,6
35,5
31,6
39,4
21,8
19,4
24,2
32,7
29,1
36,3
27,6
24,6
30,6
18,5
16,5
20,5



43

SEGOU
MOPTI
TOMBOUCTOU
GAO
KIDAL
BAMAKO

Intervalle de
Intervalle de
Intervalle de
Intervalle de
Intervalle de
Intervalle de
Valeur
Valeur
Valeur
Valeur
Valeur
Valeur
INDICATEUR
confiance






confiance
confiance
confiance
confiance
confiance

(M)
M-2ET
M+2ET (M)
M-2ET
M+2ET (M)
M-2ET
M+2ET (M)
M-2ET
M+2ET (M)
M-2ET
M+2ET (M)
M-2ET
M+2ET
Taux brut de scolarisation à
l'école classique (%)

44,2
39,3
49,1
36,8
32,8
40,8
59,4
52,9
65,9
72,3
64,3
80,3
62,4
55,5
69,3
96,0
85,4
106,6
Taux net de scolarisation à
l'école classique (%)

32,9
29,3
36,5
24,5
21,8
27,2
45,2
40,2
50,2
46,4
41,3
51,5
46,2
41,1
51,3
68,1
60,6
75,6
Taux brut de scolarisation à
l'école formelle (école
classique, franco-arabe,

medersa)
46,9
41,7
52,1
35,1
31,2
39,0
57,7
51,4
64,0
76,1
67,7
84,5
71,0
63,2
78,8
100,4
89,4
111,4
Taux net de scolarisation à
l'école formelle (école
classique, franco-arabe,
medersa)

35,3
31,4
39,2
23,2
20,6
25,8
41,9
37,3
46,5
51,5
45,8
57,2
52,9
47,1
58,7
68,3
60,8
75,8
Enfants 7 -12 ans situé à moins
de 30 mn de l’école (%)

66,6
59,3
73,9
49,6
44,1
55,1
54,5
48,5
60,5
56,3
50,1
62,5
75,0
66,8
83,3
80,4
71,6
89,2
Population de 15 ans et + qui
sait lire, écrire et comprendre
un message dans une langue

quelconque (%)
14,6
13,0
16,2
12,6
11,2
14,0
16,1
14,3
17,9
18,4
16,4
20,4
15,9
14,2
17,6
43,5
38,7
48,3

44

1 Source Enquête Malienne d'Evaluation de la Pauvreté,2001 exceptée pour la région de Kidal qui est estimation
2 Source Enquête Malienne d'Evaluation de la Pauvreté,2001
3 Source Recensement Général de la Population et de l'Habitat,1998
4 Source Enquête Démographique et de Santé, 2001
5 Source Enquête Agricole de Conjoncture, campagne 2000/2001

45


ANNEXE 3 : SIGLES ET ABREVIATIONS

AFRISTAT Observatoire Economique et Statistique d'Afrique Sud saharienne
AIB
Association d'Appui aux Initiatives de Base
CSLP
Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté
DNSI
Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique
DRPS
Direction Régionale du Plan et de la Statistique
EBC
Enquête Budget Consommation
EDS
Enquête Démographique et de Santé
EDSM
Enquête Démographique et de Santé du Mali
EMCES
Enquête Malienne de Conjoncture Economique et Sociale
EMEP
Enquête Malienne d'Evaluation de la Pauvreté
ISSA
Integrated System for Survey Analysis
KCAL
Kilo-calories
PAIB
Projet d'Appui aux Initiatives de Base
PIB
Produit Intérieur Brut
QUID
Questionnaire Unifié des Indicateurs pour le Développement
SE
Section d'Enumération
SNLP
Stratégie Nationale de Lutte contre la Pauvreté
SPSS
Statistical Package for Surveys System
TBS
Taux Brut de Scolarisation
TNS
Taux Net de Scolarisation



46