Rapport préliminaire EDS1
République du Mali


Enquête
Démographique et
de Santé
EDSM-III

MALI
2001



Rapport Préliminaire





Cellule de Planification et de Statistique
Ministère de la Santé

Direction Nationale de la Statistique
et de l’Informatique
Ministère de l’Économie et des Finances

MEASURE DHS+
ORC Macro






























Ce rapport présente les résultats préliminaires de l’Enquête Démographique et de Santé (EDSM-III)
réalisée au Mali de janvier à mai 2001 par la Cellule de Planification et de Statistique (CPS/MS) et la
Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique (DNSI/MEF). L'EDSM-III a été réalisée avec
l’appui financier de l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), l’UNICEF, la
Banque Mondiale et e Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP). Elle a bénéficié de
l’assistance technique du programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic
and Health Surveys - MEASURE DHS+) de ORC Macro, dont l'objectif est de collecter, analyser et
diffuser des données démographiques portant, en particulier, sur la fécondité, la planification familiale et
la santé de la mère et de l'enfant.

Pour tous renseignements concernant l’EDSM-III, contacter :

La Cellule de Planification et de Statistique (CPS/MS)
B.P. 12, Bamako, Mali
Téléphone (223) 22 52 85
Fax (223) 23 71 45
ou
La Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique (DNSI/MEF)
B.P. 232, Bamako, Mali
Téléphone (223) 23 27 25
Fax (223) 23 27 26

Concernant le programme MEASURE DHS+, des renseignements peuvent être obtenus auprès de :

ORC Macro
11785 Beltsville Drive, Suite 300
Calverton, MD 20705 USA
Téléphone 301-572-0200
Fax 301-572-0999
E-mail : reports@macroint.com
Internet : http://www.measuredhs.com/



République du Mali




ENQUÊTE DÉMOGRAPHIQUE
ET DE SANTÉ
EDSM-III

MALI
2001



RAPPORT PRÉLIMINAIRE








Cellule de Planification et de Statistique
Ministère de la Santé (CPS/MS)
et
Direction Nationale de la Statistique et de l’informatique
Ministère de l’Économie et des Finances (DNSI/MEF)
Bamako, Mali

MEASURE DHS+
ORC Macro
Calverton, Maryland USA







Octobre 2001


TABLE DES MATIÈRES



Page

INTRODUCTION .........................................................................................................................i v

I- OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE ........................................................................................... 1

A. Objectifs
de
l'enquête ............................................................................................ 1
B.
Questionnaires ...................................................................................................... 2
C. Échantillonnage..................................................................................................... 3
D.
Formation et collecte des données........................................................................ 4
E.
Traitement des données........................................................................................ 4

II- RÉSULTATS : ENQUÊTE MÉNAGE ET ENQUÊTES INDIVIDUELLES ................................. 5

A. Couverture
de
l'échantillon .................................................................................... 5
B.
Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés......................................... 6
C. Fécondité............................................................................................................... 7

D.
Connaissance et utilisation de la contraception .................................................... 9


a) Connaissance des méthodes contraceptives.................................................... 9


b) Utilisation des méthodes contraceptives ........................................................... 9


c) Contraception et caractéristiques des utilisatrices .......................................... 11


d) Sources d'approvisionnement pour les utilisatrices
de la contraception.......................................................................................... 14
E.
Désir d'enfants (supplémentaires)....................................................................... 14
F.
Soins prénatals et assistance à l'accouchement................................................. 16

G.
Vaccinations des enfants .................................................................................... 18
H.
Épisodes diarrhéiques et réhydratation par voie orale ........................................ 20
I.
Allaitement et alimentation de complément......................................................... 22
J.
Mortalité des enfants ........................................................................................... 22
K.
Connaissance du VIH/sida .................................................................................. 24


iii




INTRODUCTION


L'Enquête Démographique et de Santé (EDSM-III) est la troisième du genre réalisée au
cours de ces quinze dernières années. Commanditée par le Ministère de la Santé et le
Ministère de l’Économie et des Finances, elle a été conduite par la Cellule de Planification et de
Statistique (CPS/MS) et la Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique (DNSI/MEF),
avec l'assistance technique de ORC Macro, société américaine en charge du programme
international des Enquêtes Démographiques et de Santé (DHS). Elle a été exécutée grâce à
l'appui financier de l'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), Ie
Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), la Banque Mondiale et le Fonds des
Nations Unies pour la Population (FNUAP).


Ce rapport présente les résultats préliminaires de l'étude. Il fournit des informations
relatives :


.
aux taux de réponse des enquêtes,

.
aux caractéristiques socio-démographiques des enquêtés,

.
aux indicateurs se rapportant à la santé reproductive, en particulier :
. la fécondité
. la planification familiale
. le suivi prénatal
. l'accouchement

.
à la santé infantile, en particulier :
. la vaccination
. la diarrhée
. l'allaitement

.
à la mortalité infanto-juvénile, et au VIH/sida


Tous les autres indicateurs seront présentés dans le rapport final, prévu pour mars
2002.


Ces résultats, étant préliminaires, peuvent-être sujets à de légères modifications.


iv

I - OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE


A.
Objectifs de l'enquête


L'Enquête Démographique et de Santé (EDSM-III), a pour objectif d’estimer de nombreux
indicateurs socio-économiques, démographiques et sanitaires au niveau de l’ensemble de la
population et au niveau des sous-populations des femmes de 15-49 ans, des enfants de moins
de 5 ans et des hommes de 15-59 ans. En particulier, l’EDSM-III vise à identifier et/ou à
estimer :

Pour l’ensemble de la population :


.
les niveaux de scolarisation ;

.
les niveaux d’utilisation du sel iodé ;

.
certains indicateurs de bien-être des ménages.

Pour les femmes de 15-49 ans et les enfants de moins de cinq ans :


.
divers indicateurs démographiques, en particulier les taux de fécondité, de mortalité des
enfants et de mortalité maternelle ;

.
les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la fécondité,
tels que les comportements matrimoniaux, les comportements sexuels et l’utilisation
de la contraception ;

. les catégories de femmes susceptibles d’avoir plus ou moins d'enfants et susceptibles
d’utiliser la contraception ;

. les taux de connaissance et de pratique contraceptive par méthode, selon diverses
caractéristiques socio-démographiques ;

.
les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la mortalité ;

.
différentes composantes de la santé de la reproduction et de la santé des enfants : visites
prénatales et postnatales, conditions d’accouchement, allaitement, vaccinations,
prévalence et traitement de la diarrhée et d'autres maladies chez les enfants de
moins de cinq ans ;

. l’excision
;

.
l'état nutritionnel des femmes et des enfants de moins de cinq ans au moyen des mesures
anthropométriques (poids et taille) ;

.
le niveau de connaissance, les opinions et attitudes des femmes vis-à-vis des Infections
Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH/sida ;
-
le taux d’anémie chez les femmes et les enfants de moins de cinq ans ;
-
le taux de prévalence du VIH chez les femmes de 15-49 ans.


1

Pour les hommes de 15-59 ans :


.
les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la fécondité,
tels que les comportements matrimoniaux, les comportements sexuels et l’utilisation
de la contraception ;

. les catégories d’hommes susceptibles d’avoir plus ou moins d'enfants et susceptibles
d’utiliser la contraception ;

.
le niveau de connaissance, les opinions et attitudes des hommes vis-à-vis des Infections
Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH/sida ;

.
la participation des hommes dans les soins de santé ;
.
les taux d’anémie et de prévalence du VIH.


L'ensemble des données collectées constitue une base de données qui facilitera la mise
en place et le suivi de politiques et de programmes dans le domaine de la population et de la
santé et, plus globalement, de politiques visant à l’amélioration des conditions de vie de la
population malienne. Par ailleurs, les données ayant été collectées selon une méthodologie
similaire à celle utilisée dans de nombreux autres pays ayant participé au programme DHS,
elles font partie, de ce fait, d'une base de données utilisables et comparables au niveau
international.

B. Questionnaires




Afin d'atteindre les objectifs fixés, quatre types de questionnaires ont été utilisés :

1)
Questionnaire ménage. Il permet de collecter des informations sur le ménage,
telles que le nombre de personnes y résidant, par sexe, âge, niveau d'instruction, la
survie des parents, etc. Par ailleurs, il permet de collecter des informations sur les
caractéristiques du logement (approvisionnement en eau, type de toilettes, etc.), et
sur le sel utilisé par les ménages : ces informations sont recueillies afin d'apprécier
les conditions environnementales et socio-économiques dans lesquelles vivent les
personnes enquêtées. De plus, les femmes âgées de 15-49 ans et les enfants âgés
de moins de 5 ans sont pesés et mesurés pour déterminer leur état nutritionnel. En
outre, le questionnaire ménage permet d'établir l'éligibilité des personnes à
interviewer individuellement. Il permet aussi de déterminer les populations de
référence pour le calcul de certains taux démographiques. Par ailleurs, dans un
tiers des ménages, on a testé le sang des femmes éligibles de 15-49 ans et celui
des hommes de 15-59 ans pour déterminer les prévalences de l’anémie et du VIH.
Chez les enfants de moins de cinq ans, on a seulement testé leur sang pour mesurer
la prévalence de l’anémie.

2)
Questionnaire femme. Il comprend les onze sections suivantes :


- Caractéristiques socio-démographiques des enquêtées ;
-
Reproduction
;


- Planification familiale ;
- Grossesse, soins postnatals et allaitement ;
- Vaccination, santé et nutrition ;

- Mariage et activité sexuelle ;


- Préférences en matière de fécondité ;


- Caractéristiques du conjoint et travail de la femme ;

2



- Sida et autres maladies sexuellement transmissibles ;
-
Excision
;
-
Mortalité
maternelle.

3)
Questionnaire homme. Il s'agit également d'un questionnaire individuel comprenant
les sept sections suivantes :


- Caractéristiques socio-démographiques de l’enquêté ;
-
Reproduction
;
-
Contraception
;


- Mariage et activité sexuelle ;


- Préférences en matière de fécondité ;


- Sida et Maladies sexuellement transmissibles ;
-
Excision.

4) Questionnaire communautaire. Il a pour objectif de recueillir un certain nombre
d’informations sur les infrastructures socio-économiques et sanitaires disponibles
dans chacune des grappes de l’enquête.


Ces instruments ont été développés à partir des questionnaires de base du programme
DHS, préalablement adaptés au contexte du Mali en tenant compte des objectifs de l'enquête.
Par ailleurs, les questionnaires individuels (femme et homme) ont été traduits du français en
bambara, sonraï et peulh, de manière qu'au cours de l'enquête, les questions soient posées le
plus fidèlement possible par les enquêtrices/enquêteurs.

C. Échantillonnage



La troisième enquête démographique et de santé du Mali (EDSM-III) fait suite à celles
réalisées en 1987 et 1995. Elle vise un échantillon national d’environ 14 000 femmes âgées de
15 à 49 ans et de 3 500 hommes âgés de 15 à 59 ans.


L’échantillon de l’EDSM-III est un échantillon aréolaire, stratifié et tiré à 2 degrés. L’unité
primaire de sondage est la SE telle que définie au recensement en 1998. Chaque région a été
séparée en parties urbaine et rurale pour former les strates et l’échantillon a été tiré
indépendamment dans chaque strate. Au premier degré, 403 SE ont été tirées avec une
probabilité proportionnelle à la taille; la taille étant le nombre de ménages estimé dans la SE
pendant l'opération de cartographie pour le recensement de 1998. Un dénombrement des
ménages dans chaque SE sélectionnée a permis d’obtenir une liste de ménages qui a servi à
sélectionner des ménages au deuxième degré. Avant le dénombrement des ménages, les
grandes SE ont été divisées en segments dont un seul a été retenu dans l’échantillon. Cette
dernière étape n’est pas un degré de tirage car la segmentation a pour seul but de limiter le
travail de dénombrement à l'intérieur de la SE.


Tous les membres des ménages tirés seront identifiés à l’aide d’un questionnaire
ménage. Chaque femme âgée de 15 à 49 ans que l’on identifiera sera également enquêtée
avec un questionnaire femme. Dans certains ménages sélectionnés pour l’enquête auprès des
femmes, tous les hommes âgés de 15 à 59 seront aussi interrogés. Par ailleurs, ce sous-
échantillon de ménages qui est le tiers a également servi pour le prélèvement de sang chez les
femmes et les hommes pour le test d’anémie et de VIH, et chez les enfants de moins de cinq
ans pour le test d’anémie.



3

D.
Formation et collecte des données


L’enquête pilote a été effectuée dans four grappes, deux urbaines et deux rurales.
Aucune de ces grappes ne faisaient partie de l’échantillon principal.


Au total 129 ménages, 187 femmes et 59 hommes ont été interviewés par quatre
équipes de quatre enquêtrices chacune pendant cinq jours. L’objectif de cet exercice était de
tester l’acceptabilité des questionnaires ménage, femme et homme, la traduction des questions
spécifiques au Mali ainsi que l’estimation du temps nécessaire au remplissage de chaque type
de questionnaire. La formation du personnel de terrain a duré trois semaines. L’enquête pilote
qui a eu lieu du 28 septembre au 4 octobre 2000, avait permis de réviser les questionnaires
ainsi que les autres documents méthodologiques de l'enquête et avait permis de finaliser la
traduction des questionnaires dans les langues nationales.



Pour ce qui est de l’enquête principale, le personnel de terrain, sélectionné par la
direction de l’EDSM-III été formé sur une période de six semaines, y compris la formation pour
le test d’anémie et de VIH. L’enquête débuta quelques jours après la formation avec 25
équipes. Les équipes étaient composées de quatre enquêtrices, une contrôleuse (responsable
également de la prise de sang pour les tests d’anémie et de VIH), un chef d’équipe et un
chauffeur. Les chefs de ces équipes étaient chargés de mener l’enquête homme.



La collecte des données s’est déroulée du 6 juin au 15 mai 2001.

E.

Traitement des données



La saisie des données sur micro-ordinateur a débuté deux semaines après le
démarrage de l'enquête sur le terrain, en utilisant le logiciel ISSA (Integrated System for Survey
Analysis), développé par le programme DHS. Quatre agents de bureau étaient chargés de la
vérification des questionnaires venus du terrain avant de les transmettre à la saisie. Cette saisie
a été réalisée par quatorze opérateurs, de la mi-juin à la fin de septembre 2001 sous la
supervision de deux programmeurs. Presque la moitié des questionnaires ont fait l'objet d'une
double saisie pour éliminer du fichier le maximum d'erreurs de saisie. Par ailleurs, un
programme de contrôle de qualité permettait de détecter pour chaque équipe et même, le cas
échéant, pour chaque enquêtrice/enquêteur, certaines des principales erreurs de collecte. Ces
informations étaient immédiatement répercutées sur les équipes de terrain lors des missions de
supervision afin d'améliorer la qualité des données.


À la suite de la saisie, les données ont été éditées en vue de vérifier la cohérence
interne des réponses. La vérification finale a été réalisée par le Résident conseiller de Macro
avec l’assistance de l’équipe technique de l’enquête, y compris les deux informaticiens de
Macro.


4

II - RÉSULTATS: ENQUÊTE MÉNAGE ET ENQUÊTES INDIVIDUELLES


A.
Couverture de l'échantillon


Les 403 grappes sélectionnées dans l'échantillon ont pu être enquêtées au cours de
l'EDSM-III, à l’exception d’une. Au total, 13 717 ménages ont été sélectionnés et, parmi eux,
12 600 ménages ont été identifiés et étaient occupés au moment de l'enquête. Parmi ces 12 600
ménages, 12 331 ont pu être enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 97,9 % (voir
tableau 1).

Tableau 1. Couverture de l’échantillon

Résultats de l'enquête ménage, de l'enquête femme et de l'enquête homme, EDSM-III,
Mali 2001
Résultats
Effectif
Pourcentage
Ménages sélectionnés
13 717
100,0
Ménages remplis (1)
12 331
89,9
Ménages présents pas d'enquêté dispon. (2)
166
1,2
Ménages absents (3)
882
6,4
Ménages refusés (4)
76
0,6
Logement vide (5)
187
1,4
Logement détruit (6)
32
0,2
Logement non trouvé (7)
27
0,2
Ménages occupés
12 600
100,0
Ménages enquêtés
12 331
97,9
Autres
16
0,1
Ménages pas enquêtés
269
2,1



Femmes éligibles (FE)
13 543
100,0
FE rempli (a)
12 849
94,9
FE pas à la maison (b)
310
2,3
FE différé (c)
9
0,1
FE refusé (d)
167
1,2
FE partiellement rempli (e)
61
0,5
FE incapacité (f)
137
1,0
FE autre (g)
10
0,1



Taux de réponse global des femmes *
-
92,9



Ménages sélectionnés pour l'enquête homme
4 541
100,0
Ménages remplis (1)
4 087
90,0
Ménages présents pas d'enquêté dispon. (2)
61
1,3
Ménages absents (3)
284
6,3
Ménages refusés (4)
31
0,7
Logement vide (5)
55
1,2
Logement détruit (6)
9
0,2
Logement non trouvé (7)
9
0,2
Ménages occupés
4 188
100,0
Ménages enquêtés
4 087
97,6
Autres
5
0,1
Ménages pas enquêtés
101
2,4



Hommes éligibles (HE)
4 062
100,0
HE rempli (a)
3 405
83,8
HE pas à la maison (b)
469
11,5
FE différé (c)
10
0,2
HE refusé (d)
111
2,7
HE partiellement rempli (e)
10
0,2
HE incapacité (f)
46
1,1
HE autre (g)
11
0,3



Taux de réponse global des hommes *
-
81,8
* Le taux de réponse des femmes et des hommes est calculé de la façon suivante :
(a)/(a+b+c+d+e+f+g)


5


A l'intérieur des 12 333 ménages enquêtés, 13 543 femmes âgées de 15-49 ans ont été
identifiées comme étant éligibles pour l'enquête individuelle et pour 12 848 d'entre elles,
l'enquête a pu être menée à bien. Le taux de réponse s'établit donc à 94,9 % pour les
interviews auprès des femmes. L'enquête homme a été réalisée dans un ménage sur trois : au
total 4 062 hommes de 15-59 ans ont été identifiés dans les ménages de l'échantillon. Parmi
ces 4 062 hommes devant être interviewés individuellement, 3 405 ont été enquêtés avec
succès, soit un taux de réponse de 83,8 %, nettement inférieur à celui des femmes.


B.
Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés


Les femmes âgées de 15-49 ans, c'est-à-dire en âge de procréer, et les hommes de 15-
59 ans constituent les populations-cible de l'EDSM-III. Le tableau 2 donne la distribution de ces
femmes et de ces hommes selon certaines caractéristiques socio-démographiques, à savoir
l'âge, le milieu et région de résidence et le niveau d'instruction.


On remarque que les proportions de femmes enquêtées diminuent régulièrement selon
l'âge, passant de 20 % à 15-19 ans à 8 % à 45-49 ans. Par contre, chez les hommes, on
remarque une surreprésentation au niveau du groupe d’âges 15-19 ans (20 % des hommes
enquêtés) par rapport aux groupes d’âges suivants. Les proportions commencent à décroître
graduellement à partir du groupe d’âges 15-19 ans (14 %). Par ailleurs, les femmes mariées ou
en union de concubinage représentent 84 % de l’échantillon enquêté, contre 14 % qui sont
célibataires et 3 % qui sont veuves ou divorcées. Chez les hommes de 15-59 ans, 74 % sont
mariés ou sont en concubinage, 23 % sont célibataires et seulement 3 % sont veufs ou
divorcés.



Parmi les femmes enquêtées, 17% résident dans la capitale, 14% dans les Autres Villes
et 70 % en milieu rural. Les hommes sont légèrement plus représentés que les femmes dans le
milieu urbain et, en particulier, dans la capitale (19 % des hommes contre 17 % des femmes),
ce qui pourrait, peut-être, s'expliquer, par une migration rural-urbain plus importante chez les
hommes.


Du point de vue régional, Sikasso (19 %), Bamako (17 %), Ségou et Koulikoro (chacune
avec 16 %) sont les principaux lieux où résident les femmes. Viennent ensuite Mopti et Kayes
avec 14 % chacune. Les régions du Nord (Tambouctou, Gao et Kidal) sont celles ayant les
proportions les plus faibles (5 %). La population masculine est répartie généralement dans les
régions de la même façon que celle des femmes avec quelques exceptions.


Il ressort de la répartition selon le niveau d'instruction, que la grande majorité des
femmes maliennes (72 %) n'ont jamais fréquenté l'école ou un centre d’alphabétisation contre
47 % des hommes. Par contre, 19 % des femmes et 34 % des hommes ont un niveau
d'instruction primaire ou sont alphabétisés, et 9 % des femmes contre 19 % des hommes ont un
niveau d’instruction secondaire ou plus.



6

Tableau 2. Caractéristiques socio-démographiques des femmes et des hommes

Répartition des femmes et des hommes selon certaines caractéristiques socio-démographiques, EDSM-III, Mali
2001
Caractéristiques
Femmes Enquêtées
Hommes Enquêtés

Pourcentag
Effectif
Effectif
Pourcentage
Effectif
Effectif
e
pondéré
non-pondéré
pondéré
pondéré
non-pondéré
pondéré
Age






15-19
20,0
2 565
2 542
19,6
668
670
20-24
18,2
2 339
2 359
13,6
463
439
25-29
17,2
2 208
2 238
13,2
450
445
30-34
14,8
1 900
1 920
12,4
422
402
35-39
12,6
1 624
1 599
10,8
367
392
40-44
9,7
1 245
1 231
10,4
356
369
45-49
7,5
968
960
8,1
274
272
50-54
-
-
-
6,7
226
239
55-59
-
-
-
5,2
178
177







Etat matrimonial






Célibataire
13,5
1 730
1 708
22,8
775
756
Concubinage
1,6
200
175
1,4
48
44
Marié(e)
81,9
10 523
10 522
72,9
2 482
2 492
Veuves/Veufs
1,3
162
169
1,0
34
38
Séparé(e)/Divorcé(e)
1,8
233
275
2,0
67
75







Milieu de Résidence






Bamako
16,5
2 114
2 067
19,0
647
574
Autres villes *
13,6
1 748
1 429
14,0
477
384
Total urbain
30,1
3 862
3 496
33,0
1 124
958
Rural
69,9
8 987
9 353
67,0
2 281
2 447







Région de résidence






Kayes
13,5
1 734
1 942
11,8
402
450
Koulikoro
16,0
2 055
1 933
15,4
526
508
Sikasso
18,7
2 408
2 188
18,9
645
591
Segou
16,2
2 078
1 665
18,0
612
543
Mopti
13,9
1 780
1 812
12,1
412
426
Tombouctou
3,3
421
498
2,7
93
120
Gao
1,8
237
556
1,7
59
149
Kidal
0,2
22
188
0,3
10
44
Bamako
16,5
2 114
2 067
19,0
647
574







Niveau d'instruction






Aucun
71,9
9 234
9 290
47,0
1 600
1 691
Alphabétisation (sans primaire)
8,1
1 041
980
18,7
637
601
Primaire
11,3
1 456
1 468
15,3
522
506
Secondaire ou +
8,7
1 118
1 111
19,0
645
606
ND
0,0
0
0
0,0
0
1







Ensemble
100,0
12 849
12 849
100,0
3 405
3 405
* Autre villes comprend toutes les villes en excluant Bamako.


C. Fécondité



L’estimation du niveau de la fécondité est faite directement à partir des informations
fournie par les femmes sur l'historique de leurs naissances. De surcroît, les indicateurs sont
calculés sur la période de trois ans précédant l'enquête, soit, approximativement, 1998-2001.
Cette période de trois années a été retenue comme compromis entre trois exigences : fournir
les niveaux de fécondité les plus récents possibles, réduire les erreurs de sondage et éviter au
maximum les effets des transferts possibles d'année de naissance des enfants déclarée par la
mère. La fécondité est étudiée à travers les taux de fécondité par groupe d'âges quinquennaux
et par leur cumul, c'est-à-dire l'Indice Synthétique de Fécondité (ISF). L'ISF mesure le nombre
moyen d'enfants nés vivants qu'aurait une femme, en fin de période féconde, dans les
conditions de fécondité actuelle.

7





Les taux de fécondité par âge obtenus à l'EDSM-III sont très proches de ceux trouvés
lors de l'EDSM-II de 1995-1996 (tableau 3). Dans les deux enquêtes EDSM-II et EDSM-III, la
fécondité atteint son maximum dans la tranche d’âges 20-24 ans (respectivement, 299 ‰ et
290 ‰). L'ISF (6,7 enfants par femme) pour la période 1993-1996 par l'EDSM-II, est resté
pratiquement le même (6,8 enfants par femme) pour la période 1998-2001.


Selon le milieu de résidence, on constate que généralement à tous les âges, les femmes
du milieu urbain ont une fécondité plus faible que les femmes du milieu rural (tableau 3 et
graphique 1). La fécondité maximale en milieu urbain (259 ‰) se situe au niveau du groupe
d’âges 25-29, alors que celle en milieu rural (317 ‰) se situe au niveau du groupe d’âges 20-24
ans. L’ISF qui en résulte, passe, respectivement, de 7,3 enfants par femme en milieu rural à 6,3
dans les Autres Villes et à 4,9 dans la ville de Bamako.

D.
Connaissance et utilisation de la contraception


a)
Connaissance des méthodes contraceptives


La connaissance des méthodes contraceptives est relativement élevée tant au niveau
de l’ensemble des femmes que de celles en union. En effet, sur l'ensemble des 12 849 femmes
enquêtées, 78 % ont déclaré connaître, au moins, une méthode contraceptive moderne (tableau
4). Sur les 10 723 femmes en union, le pourcentage est le même que l’ensemble des femmes.
Les méthodes les plus connues des femmes en union sont, par ordre d'importance : la pilule
(68 %), le condom (62 %), les injections (57 %), la stérilisation féminine (33 %), les méthodes
vaginales (27 %), les implants/Norplant (26 %), le DIU (21 %) et la stérilisation masculine
(13 %). Comparée aux résultats de l’EDSM-II, la connaissance de l’ensemble des méthodes
montrent une amélioration de la connaissance, dont le niveau chez les femmes mariées était de
67 % en 1995-96.


Les méthodes traditionnelles sont moins connues que les méthodes modernes par les
deux groupes de femmes. Seulement 40 % de t’ensemble des femmes connaissent, au moins,
une méthode traditionnelle. La méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA)
vient en tête avec 21 %. Les femmes en union, quant à elles, connaissent les méthodes
traditionnelles à 41 % et la MAMA à 21 %.


b)
Utilisation des méthodes contraceptives


Presque 23 % de l’ensemble des femmes ont déclare avoir utilisé, au moins, une
méthode contraceptive moderne. Ce niveau d’utilisation passée atteint 24 % chez les femmes
en union (tableau 4).


Plus de trois hommes sur dix ont déclare avoir utilisé une méthode contraceptive
moderne aussi bien parmi l’ensemble des hommes que les hommes en union (respectivement
31 % et 33 %) (tableau 4). Les méthodes les plus utilisées selon les déclarations des hommes
en union sont le condom (15 %) et la pilule (10 %), suivies des injections (5 %).


Parmi les hommes en union, 19 % ont déjà utilisé une méthode traditionnelle et, plus
particulièrement, la continence périodique (13 %).


Pour ce qui est de l’utilisation actuelle, 8,1 % des femmes en union ont déclaré utiliser

9

une méthode contraceptive : 5,7 % utilisent une méthode moderne et 2,3 % une méthode
traditionnelle. Pour l'ensemble des femmes, ces taux sont respectivement de 5,8 % et 2,6 %. La
prévalence contraceptive a légèrement augmenté ces dernières années au Mali, puisque 5 %
des femmes en union utilisaient une méthode contraceptive moderne en 1995-96 selon l’EDSM-
II contre 6 % en 2001 (Graphique 2).

Graphique 2
Utilisation actuelle de la contraception moderne
(Femmes de 15-49 ans en union)
5
MALI
6
RÉSIDENCE
16
Bamako
19
8
Autres villes
11
2
Rural
3
NIVEAU
D'INSTRUCTION
2
Aucun
4
11
Primaire
10
30
Secondaire ou +
26
0
10
20
30
40
Pourcentage
EDSM-II 1995-96
EDSM-III 2001

10



Tableau 4. Connaissance et utilisation de la contraception

Pourcentage de l'ensemble des femmes et des femmes actuellement en union connaissant une méthode contraceptive
spécifique,ayant utilisé et utilisant actuellement une méthode contraceptive,et pourcentage de l'ensemble des
hommes et des hommes actuellement en union connaissant, ayant déjà utilisé et utilisant actuellement une
méthode contraceptive, EDSM-III, Mali 2001

FEMMES
HOMMES



Méthode contraceptive

Connaissance A déjà
Utilise
Connaissanc
A déjà
Utilise
d'une méthode utilisé
actuellement e
utilisé

d'une
actuellement
méthode

Ensem
En
Ensem
En
Ensem
En
Ensem
En
Ensem
En
Ensem
En
-
union
-
union
-
union
-
unio
-
union
-
union
ble
ble
ble
ble
n
ble
ble
Au moins une méthode
77,8
77,8
23,1
23,7
8,4
8,1
87,9
88,8
30,8
32,8
16,6
17,0



Au moins une méthode


moderne
75,6
75,4
15,4
15,3
5,8
5,7
87,6
88,4
24,2
23,4
11,6
10,2



Pilule
68,3
68,4
10,6
10,9
2,7
2,8
69,8
74,8
7,9
10,0
2,4
3,6
DIU
21,2
21,1
0,5
0,5
0,2
0,2
18,6
21,4
0,5
0,6
0,1
0,1
Injections
56,2
56,9
4,6
4,8
2,0
2,1
63,0
69,7
3,5
4,5
1,2
1,8
Implants/Norplant
26,8
25,7
0,3
0,3
0,1
0,1
24,6
28,3
0,7
1,0
0,2
0,1
Méthodes vaginales
27,6
27,1
0,9
0,9
0,0
0,0
35,7
37,9
1,1
1,1
0,0
0,0
Condom
62,8
61,5
3,1
2,2
0,6
0,3
84,5
85,1
18,6
14,9
7,6
4,2
Stérilisation
31,7
32,5
0,2
0,3
0,2
0,3
43,2
48,0
0,4
0,5
0,2
0,3
féminine
12,2
12,6
0,0
0,0
0,0
0,0
28,5
32,9
0,3
0,3
0,0
0,0
Stérilisation


masculine






40,3
41,2
12,0
12,2
2,6
2,3
49,5
58,3
14,8
18,5
4,9
6,8
Au moins une méthode


Traditionnelle
20,1
21,0
5,7
6,5
1,1
1,2
20,7
26,9
2,4
3,8
0,3
0,5

16,3
15,4
4,0
3,4
1,0
0,6
35,6
42,3
11,0
13,3
3,5
4,9
MAMA *
11,2
10,6
1,3
1,1
0,0
0,0
30,4
35,0
3,1
3,2
0,1
0,1
Continence périodique
22,7
23,2
2,7
2,7
0,5
0,5
17,9
20,8
1,7
2,4
1,0
1,3
Retrait


Autre méthodes
12
10
12
10
12
10
3 405
2 3 405
2 122
3 405
2 121

849
723
849
723
849
723
122
Effectif
* MAMA : Méthode l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée



Les deux méthodes modernes les plus utilisées actuellement par les femmes en
union sont la pilule (2,8 %), les injections (2,1 %). Pour les autres, les pourcentages varient
entre 0,1 % et 0,3 %. Parmi les 2,3 % de femmes en union qui utilisent une méthode
traditionnelle, la MAMA est la méthode la plus fréquemment utilisée (1,2 %). Chez les hommes
en union, le taux de prévalence est de 17 %. Il est très différent de celui des femmes en union.
Les méthodes modernes utilisées les plus citées par les hommes sont par ordre d’importance :
le condom (4,2 %), la pilule (3,6 %) et les injections (1,8 %). Pour les méthodes
traditionnelles, la méthode la plus utilisée est la continence périodique (4,9 %).



c) Contraception et caractéristiques des utilisatrices


La prévalence de la contraception moderne varie selon le groupe d'âges, passant
d'un minimum de 4,9 % à 15-19 ans à un maximum de 10,5 % à 35-39 ans (tableau 5). Il est à

11

noter que les injections sont surtout utilisées par les femmes des groupes d'âges de 35 à 44
ans (variant entre 2,4 % et 3 %). Pour la pilule, l’utilisation maximum de 3,7 % s’observe chez
les 25-29 ans.


La prévalence des méthodes contraceptives modernes diffère largement selon le
milieu de résidence : 19,2 % dans la capitale, 10,6 % dans les Autres Villes et 2,8 % en rural.
La prévalence de la contraception moderne varie fortement selon la région, de 0,6 % dans la
région de Gao à 7 % Koulikoro et 19,2 % dans la ville de Bamako.


La prévalence de la contraception moderne est beaucoup plus élevée chez les
femmes les plus instruites (25 %) que chez celles qui ont un niveau primaire (10 %), et celles
qui n'ont aucun niveau d'instruction (4 %).


Le nombre d'enfants semble être un déterminant de l'utilisation de la contraception
moderne. Le taux d'utilisation augmente en fonction du nombre d'enfants : le taux passe de
2,1 % pour les femmes n'ayant aucun enfant à 6,8 % pour celles ayant deux enfants, puis
diminue pour les femmes ayant trois enfants pour augmenter de nouveau pour les femmes
ayant quatre enfants ou plus (6,9 %).


12


Tableau 5. Contraception et caractéristiques des utilisatrices

Répartition (en %) des femmes actuellement en union selon la méthode contrceptive actuellement utilisée et selon certaines caractéristiques
socio-démographiques, EDSM-III, Mali 2001
Caractéristiques
Au
Méthodes modernes
Méthodes traditionnelles
N'utili


socio-démographiqu
moins
se pas
Effecti

Total
es
une
actuel-
f
méth.
lement
quel-
con-
que


Au
Pilule DIU
Injecti
Norpla Con-
Stéril. Autre
Au mois MAMA
Contine
Retrai Autre
moins
on
nt
dom
fémin./ s
une
nce
t
s



une
masc.
méthode
périodi
méth.
tradit.
que
moder.
Age
















15-19
4,9
3,6
1,5
0,0
1,7
0,0
0,3
0,0
0,1
1,3
0,4
0,5
0,0
0,4
95,1
100,0
1 178
20-24
7,1
5,2
2,6
0,2
1,7
0,0
0,6
0,1
0,0
1,9
1,4
0,3
0,0
0,2
92,9
100,0
1 987
25-29
8,6
5,9
3,7
0,0
1,6
0,0
0,4
0,1
0,1
2,7
1,2
0,6
0,0
0,8
91,4
100,0
2 076
30-34
9,8
7,0
3,3
0,1
2,8
0,2
0,4
0,2
0,0
2,8
2,0
0,4
0,0
0,4
90,2
100,0
1 833
35-39
10,5
6,8
3,4
0,4
2,4
0,2
0,0
0,5
0,0
3,7
1,8
1,3
0,0
0,6
89,5
100,0
1 569
40-44
7,9
5,9
2,1
0,4
3,0
0,0
0,0
0,3
0,0
2,0
0,9
0,8
0,0
0,3
92,1
100,0
1 190
45-49
5,6
4,7
1,3
0,0
1,9
0,1
0,1
1,2
0,1
0,9
0,1
0,5
0,0
0,3
94,4
100,0
890


















Milieu de

















Résidence
23,5
19,2
10,5
1,1
5,0
0,3
1,3
0,9
0,2
4,3
0,8
2,4
0,1
1,0
76,5
100,0
1 245
Bamako
12,8
10,6
5,6
0,2
3,9
0,3
0,5
0,1
0,1
2,1
0,3
1,1
0,0
0,7
87,2
100,0
1 377
Autres villes
17,9
14,7
7,9
0,6
4,4
0,3
0,9
0,5
0,1
3,1
0,6
1,7
0,0
0,8
82,1
100,0
2 621
Total urbain
4,9
2,8
1,1
0,0
1,4
0,0
0,1
0,2
0,0
2,1
1,5
0,3
0,0
0,3
95,1
100,0
8 102
Rural



































Région de
6,1
4,6
2,1
0,1
2,2
0,0
0,0
0,2
0,0
1,4
0,3
0,8
0,0
0,4
93,9
100,0
1 558
résidence
7,0
4,3
1,9
0,0
1,8
0,0
0,1
0,4
0,0
2,7
1,3
0,7
0,0
0,7
93,0
100,0
1 839
Kayes
6,5
4,8
1,7
0,0
2,5
0,0
0,3
0,2
0,0
1,7
0,9
0,3
0,0
0,4
93,5
100,0
2 095
Koulikoro
7,3
3,9
1,7
0,0
1,4
0,2
0,4
0,2
0,0
3,4
2,9
0,2
0,0
0,4
92,7
100,0
1 875
Sikasso
3,5
2,4
1,4
0,0
0,8
0,0
0,0
0,1
0,1
1,2
1,0
0,0
0,0
0,1
96,5
100,0
1 562
Segou
4,8
3,1
1,4
0,0
1,6
0,0
0,0
0,0
0,0
1,7
1,7
0,0
0,0
0,0
95,2
100,0
356
Mopti
1,8
0,6
0,6
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
1,2
0,0
1,0
0,0
0,3
98,2
100,0
176
Tombouctou
9,1
7,8
4,1
0,0
3,1
0,0
0,7
0,0
0,0
1,3
0,6
0,0
0,7
0,0
90,9
100,0
17
Gao
23,5
19,2
10,5
1,1
5,0
0,3
1,3
0,9
0,2
4,3
0,8
2,4
0,1
1,0
76,5
100,0
1 245
Kidal

















Bamako



































Niveau
5,9
4,0
1,7
0,1
1,8
0,1
0,2
0,2
0,0
1,9
1,3
0,2
0,0
0,4
94,1
100,0
9 042
d'instruction
13,1
10,1
5,6
0,1
3,5
0,1
0,4
0,3
0,1
3,0
1,1
0,9
0,0
0,5
86,9
100,0
1 120
Aucun
33,1
25,6
15,0
1,9
5,0
0,1
2,3
1,0
0,3
7,5
0,5
6,3
0,0
0,7
66,9
100,0
561
Primaire

















Secondaire ou +.


















3,0
2,1
1,2
0,0
0,3
0,0
0,6
0,0
0,0
0,9
0,0
0,9
0,0
0,0
97,0
100,0
1 166
Enfant vivant
6,3
4,6
2,7
0,1
1,3
0,0
0,4
0,2
0,0
1,7
1,1
0,2
0,0
0,4
93,7
100,0
1 776
Aucun
9,4
6,8
3,5
0,1
2,3
0,0
0,7
0,2
0,1
2,6
1,0
0,8
0,0
0,8
90,6
100,0
1 714
1
7,8
5,0
2,7
0,2
1,6
0,0
0,1
0,3
0,0
2,8
1,9
0,5
0,0
0,5
92,2
100,0
1 512
2
9,5
6,9
3,3
0,2
3,0
0,0
0,1
0,3
0,0
2,6
1,3
1,0
0,0
0,4
90,5
100,0
2 542
3

















4+
8,1
5,7
2,8
0,2
2,1
0,1
0,3
0,3
0,0
2,3
1,2
0,6
0,0
0,5
91,9
100,0
10 723

Ensemble

13


d)
Sources d'approvisionnement pour les utilisatrices de la contraception


Le tableau 6 présente la répartition des utilisatrices actuelles de méthodes modernes de
contraception selon la source auprès de laquelle elles se sont procurées cette méthode. Pour
les utilisatrices de la stérilisation féminine, on s’est limité aux femmes qui ont commencé à
utiliser cette méthode à partir de 1996. Pour les autres méthodes (pilule, injections et condom) il
s’agit de la dernière source d’approvisionnement.


Tableau 6. Sources de la contraception

Répartition (en %) des utilisatrices actuelles des méthodes contraceptives modernes selon la méthode
utilisée et sa source d'approvisionnement, EDSM-III, Mali 2001

Source quand la femme a
Méthode actuelle
Toutes
Effecti
Source
commencé à utiliser
(Dernière source de PF)
méthodes
f
des méthodes
(depuis 1996)
modernes

Stéril.



Norplant
féminine/
Pilule
Injection
Condom
mascukine
SECTEUR PUBLIC
*
(78,1)
38,9
75,5
6,9
51,0
369
Hôpital du gouvernement,
*
(43,2)
6,6
8,5
1,6
9,1
66
agrée
*
(29,4)
26,7
56,9
3,2
34,9
253
Centre de santé du gouv.,
*
(5,5)
3,6
5,8
0,0
4,3
31
agrée
*
(0,0)
2,0
4,4
1,2
2,6
19
Clinique de planing
*
(0,0)
0,0
0,0
0,9
0,1
1
familial







Agent DBC
*
(3,8)
45,6
19,9
43,8
34,0
246
Autre public
*
(1,6)
1,7
2,0
7,4
2,4
17

*
(0,0)
37,5
14,0
36,4
27,0
196
SECTEUR MEDICAL PRIVE
*
(0,0)
0,3
2,9
0,0
1,2
8
Hôpital, clinique privé
*
(0,0)
5,9
0,7
0,0
3,1
22
Pharmacie
*
(2,2)
0,3
0,3
0,0
0,4
3
Médecin privé







Infirmerie
*
(0,0)
12,8
4,0
37,0
11,5
83
Autre médical privé
*
(0,0)
5,7
0,7
18,5
4,9
36

*
(0,0)
0,0
0,0
1,7
0,2
1
AUTRE SOURCE
*
(0,0)
7,1
3,3
16,8
6,4
46
Boutique, kiosque







Eglise
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
-
Amis/parents








10
31
350
258
75
724
724
Total 1

Effectif
1 y compris les “autres” et les “non déclarés”
* Basé sur trop peu de cas
() basé sur un faible nombre de cas


Pour l'ensemble des méthodes contraceptives modernes utilisées par les femmes,
le secteur médical public constitue la principale source d'approvisionnement (51 %). Son rôle
est resté le même par rapport à l’EDSM-II de 1995-96 (52%). Un peu plus d’une utilisatrice sur
trois (34 %) s’est approvisionné aux services du secteur médical privé.


La grande majorité des femmes qui ont été stérilisées ont recouru au secteur public
(78 %), suivi des injections (76 %). Par contre la pilule est surtout fournie par le secteur médical
privé (46 %), suivi du secteur public (39 %).

E.
Désir d'enfants (supplémentaires)


Parmi les femmes actuellement en union, seulement 21 % (y compris 0,3 % de
femmes stérilisées) ont déclaré ne plus vouloir d'enfants, 39 % veulent attendre plus de deux
ans avant d’en avoir un (autre) enfant, c'est-à-dire expriment le désir d'un certain espacement
des naissances, et 26 % ont déclaré qu'elles souhaitaient un enfant ou un autre enfant dans les
deux ans à venir (tableau 7). Dans l'ensemble, la proportion des femmes qui ne veulent plus
d'enfant a connu une légère augmentation, passant de 19 % en 1995-1996 à 21 % en 2001,
alors que la proportion de femmes qui souhaitent espacer leur prochaine naissance a
légèrement baissé (42 % à 39 %).

14



Tableau 7. Désir d'enfants supplémentaires

Répartition (en %) des femmes et des hommes actuellement en union selon le désir d'avoir des enfants
(supplémentaires), selon l'âge, EDSM-III, Mali 2001
Désir d'avoir des/
Age
Ensemble
d'autres enfants

15-19
20-24
25-29
30-34
35-39
40-44
45-49
50-54
55-59
Femmes actuellement en union
Veut un enfant




Dans les 2 ans
30,1
27,1
27,5
28,8
26,9
23,3
15,9
-
-
26,4
Attendre 2 ans ou
56,7
59,9
51,9
39,7
24,1
8,6
1,5
-
-
38,8
+
9,4
6,9
7,7
6,5
6,2
4,7
2,1
-
-
6,5
NSP quand





1,6
2,2
3,2
4,6
6,1
7,0
4,6
-
-
4,0
Indécise





1,6
3,2
8,9
19,3
34,1
50,0
58,4
-
-
21,2
Ne veut plus
0,0
0,1
0,1
0,2
0,5
0,3
1,2
-
-
0,3
d'enfants
0,7
0,4
0,3
0,8
1,8
5,5
15,6
-
-
2,5
Stérilisée
0,0
0,1
0,4
0,2
0,3
0,6
0,7
-
-
0,3
Déclarée stérile




Non déclaré
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
-
-
100,0






1 178
1 987
2 076
1 833
1 569
1 190
890
-
-
10 723
Total

Effectif
Hommes actuellement en union
Veut un enfant




Dans les 2 ans
*
30,7
34,3
38,5
33,9
35,1
32,2
40,3
43,0
36,1
Attendre 2 ans ou
*
61,6
60,1
49,7
56,6
47,9
38,3
24,5
18,2
45,7
+
*
6,5
4,0
5,3
4,4
5,3
9,4
8,4
5,1
5,8
NSP quand





*
0,0
0,0
0,0
0,3
0,0
0,6
2,7
2,3
0,6
Indécis





*
1,2
1,4
3,8
2,9
10,5
14,9
16,6
20,4
8,5
Ne veut plus
*
0,0
0,2
1,4
1,9
1,2
4,5
7,5
11,0
3,1
d'enfants
*
0,0
0,0
1,3
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,2
Déclaré stérile




Non déclaré
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0






4
86
291
370
349
353
269
222
177
2 122
Total

Effectif
* Basé sur trop peu de cas



La proportion de femmes qui veulent limiter leur descendance augmente rapidement
avec l’âge : de moins de 2 % à 15-19 ans, elle passe à 9 % à 25-29 ans, 20 % à 30-34 ans et
35 % à 35-39 ans. Parallèlement, la proportion de femmes qui veulent espacer leurs naissances
(attendre deux ans ou plus avant le prochain enfant), très élevée aux jeunes âges (57 % à 15-
19 ans et 60 % à 20-24 ans) diminue ensuite avec l’âge au profit des femmes qui veulent limiter
leurs naissances. Par contre, la proportion de femmes qui veulent un (autre) enfant rapidement
reste relativement faible à chaque âge, atteignant un «maximum» de 30 % à 15-19 ans.


En ce qui concerne les hommes en union, ils sont généralement plus conservateurs
que les femmes, puisque 9 % d'entre eux ont déclaré ne plus vouloir d'enfants (contre 22 % des
femmes). Pour ce qui est de l’espacement des naissances, les hommes sont légèrement plus
favorables à cette pratique que les femmes (46 % contre 39 %) : à 25-29 ans 60 % des
hommes veulent attendre deux ans ou plus avant d’avoir un (autre) enfant contre 52 % des
femmes, à 35-39 ces proportions sont, respectivement, de 57 % et de 24 %.


15


F.
Soins prénatals et assistance à l’accouchement


Pour chaque enfant dernier né dont la naissance est survenue au cours des cinq
années précédant l'enquête, on a demandé aux mères si elles avaient reçu une injection
antitétanique pendant la grossesse afin d'éviter au nouveau-né de contracter le tétanos. Pour
ces mêmes naissances, on a demandé aux mères si elles s’étaient rendues en consultation
prénatale et qui les avait assistées pendant l'accouchement.


Pour assurer la protection du nouveau-né, la mère doit recevoir un minimum de deux
injections antitétaniques pendant la grossesse, ou une seule si elle a déjà reçu une injection
lors de la grossesse précédente. Pour Presque la moitié des naissances de derniers nés
survenues au cours des cinq dernières années (49 %), la mère a reçu, au moins, une dose de
vaccin antitétanique pendant la grossesse et, dans 32 % des cas, elle a reçu deux doses
(tableau 8). Cette dernière proportion est la même que celle observée dans l’EDSM-II de 1995-
1996 pour les naissances survenues au cours des trois années précédant l’enquête.


Les enfants de mère âgée de 20-34 ans sont mieux protégés (51 % pour, au mois,
une dose) que les enfants de mère plus âgée (44 % à 35 ans ou plus). Le tableau 8 fait
également ressortir que les mères résidant en milieu urbain (80 %) ont plus fréquemment reçu
une dose ou plus de vaccin antitétanique que cel es du milieu rural (40 %). De même, les mères
ayant un niveau d’instruction primaire (66 %) et secondaire (92 %) ont plus fréquemment reçu
une dose ou plus de vaccin antitétanique que celles sans instruction (44 %).


Concernant les consultations prénatales, pour 57 % des naissances, la mère a
consulté, au moins une fois, un professionnel de santé, soit un médecin (3 %), soit une sage-
femme, une infirmière ou une auxiliaire (54 %). Par contre, 42 % des naissances n’ont
bénéficié d’aucune consultation prénatale.


Selon les caractéristiques socio-démographiques, les consultations différentielles
sont importantes. Par exemple, selon le niveau d’instruction, 95 % des mères ayant atteint, au
moins, le niveau secondaire vont en consultation prénatale auprès d’un professionnel de la
santé, contre 77 % de celles ayant un niveau primaire et 52 % de celles sans niveau
d'instruction.


Pour plus de quatre naissances sur dix (42 %), la mère a reçu l'assistance de
personnel formé au cours de l'accouchement (tableau 8), soit d’un médecin (2 %), d’une
infirmière ou d’une sage-femme (24 %), ou d’une auxiliaire ou d’une matrone formée (16%). Par
ailleurs, 24% des femmes ont été assistées par des accoucheuses traditionnelles, 17 % par des
parentes ou amies et 16 % ont accouché sans assistance.


Les femmes résidant en milieu urbain sont plus fréquemment assistées par du
personnel formé (86 %) que les femmes du milieu rural (29 %). De même, les femmes les plus
instruites accouchent plus fréquemment avec l’aide de personnel formé (94 % pour le
secondaire ou plus) que celles qui n’ont qu’une instruction primaire (61 %) et surtout que celles
qui sont sans niveau d'instruction (37 %). Cependant, il faut noter que chez les femmes sans
niveau d'instruction que le recours à du personnel formé lors de l’accouchement n'a que
légèrement augmenté depuis l’EDSM-II (37 % contre 35 %).

16


Tableau 8. Soins prénatals et assistance à l’accouchement

Pourcentage des dernières naissances survenues au cours des 5 années précédant l'enquête pour lesquelles la mère a reçu une injection antitétanique, a reçu des
soins prénatals et a bénéficié d'assistance à l'accouchement, selon certaines caractéristiques socio-démographiques, EDSM-III, Mali 2001
Caractéristiques
Injection
Soins prénatals
Assistance à l'accouchement

socio-démographiques
Antitétanique
Effectif

1
2 Méde-
Infir-
Ensemb
Person
Autre Personn
Médeci
Infir
Aide Ensemb
Accou-
Parent
Per-

dose
doses
cin
mière/
le
nel
s
e
n
-
soigan
le
cheuse / Amis
sonne
seule-
ou
Auxilia
person
non
mière
te/ person
tradit
ment
plus
re
nel
formé
/Sage Matron
nel
ion-
formé
femme
e
formé
nelle
Age à la naissance
















<20
16,1
31,3
2,0
58,0
60,0
0,7
0,2
39,1
2,0
25,4
19,2
46,6
24,8
18,4
10,1
1 452
20-34
17,6
33,8
2,9
54,5
57,4
0,5
0,2
42,0
1,5
25,2
15,1
41,8
24,4
17,5
16,2
5 245
35+
16,4
27,4
2,9
49,3
52,2
0,4
0,7
46,7
1,9
20,8
17,8
40,5
23,8
14,5
20,9
1 594

















Milieu de Résidence
















Bamako
29,5
54,9
9,2
84,0
93,1
0,5
0,5
5,8
5,8
86,4
2,9
95,1
2,6
1,0
1,2
968
Autres villes
21,8
53,3
3,8
77,4
81,3
0,5
0,4
17,9
3,2
59,2
14,7
77,0
7,0
7,2
8,8
1 050
Total urbain
25,5
54,1
6,4
80,6
87,0
0,5
0,4
12,1
4,4
72,2
9,0
85,7
4,9
4,2
5,2
2 018
Rural
14,5
25,0
1,6
45,6
47,2
0,5
0,2
52,1
0,8
9,0
18,7
28,5
30,6
21,2
19,5
6 273

















Région de résidence
















Kayes
16,0
26,8
1,4
51,0
52,4
0,5
0,1
47,0
0,9
20,8
15,3
36,9
30,4
23,7
8,8
1 196
Koulikoro
18,1
31,8
0,9
59,6
60,6
0,7
0,3
38,5
1,6
20,5
28,4
50,5
38,2
0,8
10,4
1 402
Sikasso
18,3
39,2
0,3
63,5
63,7
0,1
0,5
35,7
0,6
13,1
32,1
45,8
19,7
16,5
17,7
1 703
Segou
13,0
23,0
2,9
41,8
44,7
1,0
0,3
54,0
1,2
14,8
6,7
22,7
21,1
22,5
33,4
1 432
Mopti
11,8
21,7
3,4
32,3
35,8
0,4
0,0
63,9
1,0
12,0
7,1
20,1
30,2
28,7
21,0
1 192
Tombouctou
12,9
25,4
2,1
40,0
42,0
0,0
0,0
58,0
0,5
17,3
6,8
24,6
24,8
38,4
12,2
247
Gao
13,3
29,2
12,1
39,7
51,8
0,0
0,7
47,5
4,5
16,8
2,6
23,9
23,9
47,0
5,0
139
Kidal
17,7
37,5
3,3
57,8
61,1
0,0
0,0
38,9
2,2
44,6
4,5
51,4
14,3
34,3
0,0
12
Bamako
29,5
54,9
9,2
84,0
93,1
0,5
0,5
5,8
5,8
86,4
2,9
95,1
2,6
1,0
1,2
968

















Niveau d'instruction
















Aucun
16,0
28,8
1,9
50,0
51,9
0,5
0,3
47,3
1,1
19,1
16,7
36,8
26,6
18,6
17,8
6 965
Primaire
19,0
46,3
5,0
72,1
77,1
0,3
0,1
22,6
2,0
41,5
17,8
61,4
17,1
12,6
8,9
915
Secondaire ou +.
32,5
56,0
11,9
83,1
95,2
0,0
0,8
3,9
10,3
76,2
7,6
94,1
2,9
1,6
1,4
411

















Rang de naissance
















1
15,6
37,4
3,4
60,1
63,5
0,5
0,3
35,7
2,4
32,0
17,3
51,7
21,5
17,5
9,0
1 314
2-3
18,5
33,7
3,3
57,3
60,6
0,8
0,2
38,3
2,4
27,4
15,4
45,1
24,6
17,1
13,1
2 272
4-5
18,6
32,1
2,5
53,5
56,0
0,5
0,1
43,4
1,0
24,5
15,2
40,7
25,5
16,7
17,0
1 852
6+
15,8
28,4
2,1
49,2
51,3
0,2
0,4
48,1
1,2
18,4
17,4
37,0
24,7
17,1
20,9
2 853

















Ensemble
17,1
32,1
2,7
54,1
56,8
0,5
0,3
42,4
1,6
24,4
16,4
42,4
24,4
17,1
16,0
8 291

17


G.
Vaccination des enfants


Le Ministère de la Santé a mis en place, depuis des années, un Programme Élargi de
Vaccinations (PEV). Selon ce PEV, tous les enfants doivent recevoir le vaccin du BCG contre la
tuberculose, trois doses de DTCoq, contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche, trois doses
du vaccin contre la polio et le vaccin contre la rougeole. Les enfants doivent avoir reçu tous ces
vaccins lorsqu'ils atteignent 1 an. En outre, depuis quelques années, une première dose de
vaccin contre la polio (polio 0) est donnée à la naissance.


Lors de l'EDSM-III, les informations sur la vaccination ont été recueillies de deux
façons différentes : soit elles étaient copiées à partir des cartes de vaccination des enfants (ce
qui permet d'établir avec plus de justesse la couverture vaccinale ainsi que le calendrier des
vaccinations) soit, lorsque l'enfant n'avait pas ou n'avait plus de carte, enregistrées à partir des
réponses données par la mère. Les résultats présentés ici ne concernent que les enfants de 12-
23 mois, âge auquel ils devraient avoir reçu tous les vaccins du PEV.


Il apparaît tout d'abord au tableau 9 que pour 48 % des enfants de 12 à 23 mois, une
carte de vaccination a été montrée à l’enquêtrice.


La couverture vaccinale est encore faible au Mali, d'après les cartes de vaccination
ou les déclarations des mères, 29 % des enfants de 12 à 23 mois ont été complètement
vaccinés et 22 % des enfants n'ont reçu aucun de ces vaccins (tableau 9 et graphique 3). Les
autres enfants (50 %) ont été partiellement vaccinés. Si l'on considère chaque vaccin
spécifique, 69 % des enfants ont reçu le BCG, 49 % ont été vaccinés contre la rougeole, 40 %
et 39 % des enfants ont reçu respectivement les trois doses de DTCoq et de polio. Par rapport
à l’EDSM-II, la couverture vaccinale a très peu changé au niveau national.


La couverture vaccinale varie fortement selon le milieu de résidence : ce sont les
enfants de Bamako qui ont reçu le plus fréquemment tous les vaccins (61 %), suivis de ceux
des Autres Villes (50 %) et de ceux du milieu rural (22 %). Il faut noter qu’entre 1995-1996
(EDSM-II) et 2001, la couverture vaccinale s’est légèrement améliorée dans la capitale (61 %
contre 54 % en 1995-1996).


Comme on pouvait s'y attendre, les enfants de mère ayant, au moins, un niveau
d’instruction secondaire sont plus fréquemment vaccinés contre toutes les maladies cibles du
PEV (63 %) que ceux dont la mère a seulement le niveau primaire (39 %), et surtout que ceux
dont la mère n'a aucun niveau d'instruction (25 %).


18















Tableau 9. Vaccination

Pourcentage d'enfants de 12-23 mois ayant une carte de vaccination vue par l'enquêtrice et pourcentage d'enfants de 12-23 mois ayant reçu chaque vaccin
(selon la carte de vaccination ou les déclarations de la mère) selon certaines caractéristiques socio-démographiques, EDSM-III, Mali 2001
Caractéristiques
Carte
Pourcentage d’enfants de 12-23 mois ayant reçu:
Effectif
socio-
de
(selon la carte de vaccination et les déclaration de la mère)
d'enfants
démographiques
vaccina
-tion


BCG
DTCoq
DTCoq
DTCoq
Polio
Polio
Polio
Polio Rougeole
Toutes
Aucune
1
2
3
0
1
2
3
vaccina-
vaccinati
tions
on
du PEV*
du PEV*
Sexe de l'enfant













Masculin
48,4
69,3
63,0
51,8
41,2
54,1
74,3
60,5
39,2
49,4
28,3
21,1
1 122
Féminin
48,2
68,7
58,9
49,6
38,0
52,2
73,4
58,5
39,6
48,0
29,1
22,1
1 074















Milieu de Résidence













Bamako
70,6
92,7
87,6
82,5
75,9
81,4
89,3
82,1
71,0
78,1
60,8
5,6
265
Autres villes
58,4
88,2
76,8
68,4
61,4
70,4
87,3
77,1
58,4
64,0
40,3
8,5
281
Total urbain
64,3
90,4
82,1
75,3
68,4
75,8
88,3
79,5
64,5
70,9
50,3
7,1
546
Rural
43,0
62,0
54,0
42,6
30,1
45,7
69,1
52,9
31,1
41,3
21,5
26,4
1 650
















Région de résidence













Kayes
35,8
57,6
53,1
33,6
21,1
38,4
76,7
54,7
27,0
39,4
13,6
18,5
304
Koulikoro
53,3
71,2
67,2
56,9
45,1
62,3
73,2
59,8
41,2
47,4
29,5
18,1
394
Sikasso
60,6
81,8
68,6
58,9
43,7
58,3
83,4
69,3
46,6
59,2
34,6
13,5
502
Segou
39,7
59,9
51,2
44,3
36,1
48,1
63,0
53,9
35,0
40,1
22,8
35,5
341
Mopti
24,7
45,9
34,6
24,3
16,6
28,1
54,7
36,1
16,7
27,1
12,2
40,8
282
Tombouctou
35,0
56,2
53,6
43,7
25,9
42,9
61,4
43,7
19,8
36,2
17,3
37,8
60
Gao
54,2
76,4
70,3
59,7
48,2
57,9
82,4
60,2
42,2
51,4
32,8
12,8
43
Kidal
36,9
73,6
53,0
45,2
42,4
50,5
76,1
44,7
40,2
37,0
19,1
12,9
5
Bamako
70,6
92,7
87,6
82,5
75,9
81,4
89,3
82,1
71,0
78,1
60,8
5,6
265















Niveau d'instruction













Aucun
45,3
65,5
56,7
46,4
34,6
48,9
71,2
56,2
35,1
44,9
25,1
24,0
1 827
Primaire
58,7
83,5
77,7
67,0
57,5
70,9
84,6
71,0
53,1
62,1
38,8
12,3
256
Secondaire ou +
72,5
93,3
92,0
83,5
80,2
82,0
93,4
88,0
77,3
78,7
62,7
4,9
114















Ensemble
48,3
69,0
61,0
50,7
39,6
53,2
73,9
59,5
39,4
48,7
28,7
21,6
2 197
* PEV: Programme Elargi de Vaccination (exclu polio 0)




19


Graphique 3
Couverture vaccinale (%) par type de vaccin
(enfants de 12-23 mois)
Pourcentage
100
80
76
72
73
74
69
67
61
60
60
55
51 51
53
51
49
38 40
39
39
40
32 29
23 22
20
0
BCG DTCoq1 DTCoq2 DTCoq3 Polio 0 Polio 1 Polio 2 Polio 3 Rougeole
Tous les vaccins
Aucun vaccin
EDSM-I 1995-96
EDSM-III 2001



H.

Épisodes diarrhéiques et réhydratation par voie orale


Les maladies diarrhéiques et leurs conséquences, notamment la déshydratation,
constituent l'une des principales causes de décès des enfants dans la plupart des pays en
développement.


Suivant les recommandations de l'OMS, pour lutter contre les effets de la déshydratation
chez l'enfant, le Ministère de la Santé a mis en place un programme de Thérapie par
Réhydratation Orale (TRO) en conseillant l'utilisation de sachets de sels de réhydratation par voie
orale (SRO), ou une solution préparée à la maison avec de l'eau, du sel et du sucre.


Le tableau 10 fait apparaître qu'au niveau national, 19 % des enfants de moins de cinq
ans ont eu un ou plusieurs épisodes diarrhéiques dans les deux semaines précédant l'enquête.
Parmi ces enfants, 12 % ont reçu un traitement au moyen d'un sachet de SRO et 22 % ont été
traités avec une solution préparée à la maison par les mères. Au niveau national, près de 30 %
des enfants diarrhéiques ont été traités au moyen de l'une et/ou l'autre de ces TRO.


Concernant la prévalence de la diarrhée par âge, on peut constater que ce sont les
enfants de 6-11 mois qui sont les plus touchés (29 %). Selon les différentes caractéristiques socio-
démographiques, on ne note qu’assez peu de variations dans la prévalence de la diarrhée, mis à
part au niveau régional.


20


Tableau 10. Épisodes diarrhéiques et réhydratation par voie orale

Pourcentage d'enfants de moins de cinq ans qui, d'après les déclarations de
la mère, ont eu la diarrhée dans les 24 heures et dans les deux dernières
semaines, et pourcentage de ceux ayant eu la diarrhée dans les deux dernières
semaines ayant reçu des sachets de Sérum Oral ou une solution de
réhydratation faite à la maison, selon certaines caractéristiques
socio-démographiques, EDSM-III, Mali 2001
Caractéristiques
Pourcentag
% d'enfants avec diarrhée dans
Effectif
socio-démographiques
e
les deux dernières semaines et
d'enfants
d'enfants
ayant reçu:
de moins
ayant eu
de
la
5 ans
diarrhée
dans les 2
dernières
semaines

Sachets
Solution
L'une
Sérum faite à la
ou
Oral
maison l'autre
TRO*
Age de l'enfant





< 6 mois
13,9
9,2
22,4
27,1
1 479
6-11 mois
28,7
16,2
23,3
33,6
1 271
12-23 mois
26,8
12,9
23,2
30,7
2 197
24-35 mois
21,3
11,6
20,8
28,1
2 027
36-47 mois
13,3
8,3
20,4
26,8
2 245
48-59 mois
9,4
10,5
23,6
31,0
1 925






Sexe de l'enfant





Masculin
19,3
12,5
22,3
30,2
5 644
Féminin
17,8
11,4
22,2
29,3
5 499






Milieu de Résidence





Bamako
13,8
34,2
41,7
63,9
1 277
Autres villes
12,5
22,9
31,2
42,5
1 367
Total urbain
13,1
28,6
36,5
53,4
2 644
Rural
20,3
8,6
19,4
25,0
8 499






Région de résidence





Kayes
23,1
8,4
35,4
39,3
1 588
Koulikoro
18,3
12,3
34,5
40,5
1 913
Sikasso
17,5
13,6
15,5
26,0
2 343
Segou
13,0
14,0
16,7
25,0
1 947
Mopti
23,5
3,6
6,3
9,0
1 553
Tombouctou
27,4
1,8
2,8
4,6
323
Gao
29,0
13,8
8,2
17,5
181
Kidal
28,4
5,5
8,6
14,1
19
Bamako
13,8
34,2
41,7
63,9
1 277






Niveau d'instruction





Aucun
18,8
11,2
21,0
28,2
9 398
Primaire
18,0
13,6
24,8
32,8
1 231
Secondaire ou +
16,0
24,6
42,0
56,0
514






Ensemble
18,6
12,0
22,3
29,8
11 143
* TRO: Thérapie de Réhydratation Orale



Dans la capitale et parmi les enfants dont la mère est la plus instruite, la TRO est utilisée
par une proportion non négligeable d’enfants pour traiter les cas de diarrhée (respectivement, 64 %
et 76 %) alors qu’une proportion limitée d’enfants du milieu rural et de ceux dont la mère est sans
instruction ont bénéficié de ce type de thérapie (respectivement, 25 % et 27 %).

21

I.
Allaitement et alimentation de complément


Le tableau 11 présentent les données sur la pratique de l'allaitement des enfants de 0 à
23 mois, l'introduction des aliments de complément et l'utilisation du biberon.


Tableau 11. Allaitement

Répartition (en %) des enfants de 0-23 mois selon qu'ils sont allaités, ou non, selon le type
d'alimentation de complément, et pourcentage de ceux prenant le biberon, selon le nombre de
mois écoulés depuis la naissance de l'enfant, EDSM-III, Mali 2001
Groupe
Non
Allaités
Total
% Effectif
d’âges
allaités
prenant d'enfants
le
biberon


Seule-
+
+
+


ment
eau
liquid
solide/
es
bouillie
0-5 mois
0,7
12,4
74,2 7,7
5,1
100,0
4,0
1 453
6-9 mois
1,3
4,3
51,1 10,9
32,4
100,0
4,6
917
10-11 mois
0,6
2,5
33,2 5,2
58,5
100,0
3,9
342
12-15 mois
4,6
1,7
19,3 3,8
70,6
100,0
5,3
941
16-19 mois
14,5
0,5
14,0 2,4
68,7
100,0
4,5
678
20-23 mois
30,3
0,6
12,8 1,8
54,5
100,0
4,4
464


Ces données confirment que la pratique de l'allaitement est quasi générale au Mali
puisque pratiquement tous les enfants de 0-5 mois sont allaités. Si l'allaitement est généralisé, par
contre, les pratiques alimentaires des enfants ne sont pas toujours conformes aux
recommandations de l'OMS et du Ministère de la Santé. En effet, alors que l'OMS recommande
que, jusqu'à l’âge de 6 mois, les enfants reçoivent exclusivement le sein, 12 % seulement des
enfants de 0-5 mois sont nourris de cette façon : les autres enfants de ce groupe d'âges reçoivent,
en plus du sein, de l'eau (74 %), d'autres liquides (8 %) et même des aliments solides ou des
bouillies dans 5 % des cas. À l'opposé, à partir de 6 mois, âge auquel l'allaitement seul ne suffit
pas pour garantir la meilleure croissance des enfants, l'OMS recommande que des aliments
solides de complément soient introduits dans l'alimentation : on constate ici que 68 % des enfants
ne sont pas nourris de cette façon dans le groupe 6-9 mois.


Pour ce qui est de l’utilisation du biberon, les mères maliennes se conforment bien aux
recommandations de l’OMS et du Ministère de la Santé. Seulement 4 % seulement des enfants de
0-5 mois reçoivent des liquides quelconques au biberon.

J.
Mortalité des enfants


Le calcul du niveau de la mortalité infantile et juvénile constituait l'un des principaux
objectifs de l’EDSM-III. Ce calcul se base sur les informations recueillies directement à partir de
l'historique des naissances. Cinq indicateurs ont été calculés, il s'agit du quotient de mortalité
infantile qui mesure la probabilité pour un enfant né vivant de décéder avant son premier
anniversaire, du quotient de mortalité juvénile qui mesure la probabilité pour un enfant survivant à
son premier anniversaire de décéder avant d'atteindre le cinquième anniversaire. On dispose aussi
du quotient de mortalité infanto-juvénile qui mesure globalement la probabilité pour un enfant né
vivant de mourir avant son cinquième anniversaire. Par ailleurs, on connaît les composantes de la
mortalité infantile, à savoir la mortalité néonatale, ou probabilité de mourir au cours du premier
mois suivant la naissance, et la mortalité post-néonatale, ou probabilité de mourir dans la tranche
d'âges 1-11 mois. Chacun de ces quotients a été calculé pour différentes périodes quinquennales
ayant précédé l'enquête.

22



Le tableau 12 et le graphique 4 présentent les différents quotients pour cinq périodes
quinquennales allant de 1976 à 2001. Pour la période des cinq dernières années avant l’EDSM-III
(période 1996-2001), le risque de mortalité infantile est évalué à 113 décès pour 1 000 naissances
vivantes; le risque de mortalité juvénile s'établit, quant à lui, à 131 ‰.


Tableau 12. Mortalité infantile et juvénile

Mortalité infantile, mortalité juvénile et mortalité infanto-juvénile par
périodes quinquennales précédant l'enquête, EDSM-III, Mali 2001
Périodes
Taux de mortalité
avant
l'enquête

Mortalité
Mortalité
Mortalité
Mortalité
Mortalité
néonatale
post-
infantile
juvénile
infanto-
néonatale
juvénile
0-4 ans
57,1
56,4
113,4
130,5
229,1
5-9 ans
79,3
59,7
139,0
125,9
247,3
10-14 ans
78,2
51,2
129,4
139,2
250,6
15-19 ans
77,6
74,3
151,9
169,6
295,7






EDSM-II *
60,4
62,1
122,5
131,1
237,5
* Estimation pour la période 1991-96



Quant aux composantes de la mortalité infantile, elles se situent à 57 ‰ pour la mortalité
néonatale et à 56 ‰ pour la mortalité post-néonatale. Globalement, le risque de mortalité infanto-
juvénile, c'est-à-dire le risque de décès avant l'âge de cinq ans, est de 229 ‰. En d'autres termes,
au Mali, environ un enfant sur quatre meurt avant d'atteindre l'âge de cinq ans.


Graphique 4

Mortalité avant l'âge de 5 ans
Décès pour 1000
300
250
238
229
200
150
131
131
123
113
100
60
62
57
56
50
0
Mortalié néonatale
Mortalié post-
Mortalié infantile
Mortalié juvénile
Mortalié
néonatale
infanto-
juvénile
EDSM-II 1995-96
EDSM-III 2001

23





Si l’on compare directement les niveaux de mortalité obtenus à l’EDSM-II de 1995-1996,
on observe que la mortalité des enfants de moins de cinq ans a connu, dans toutes ses
composantes, une très légère dimunition. Par exemple, la mortalité infantile est passée de 123 ‰
pour la période 1990-1995 à 113 ‰ pour la période 1996-2001. Pour ce qui est de la mortalité
juvénile (1-4 ans) elle est passée de 131‰ à 129 ‰ au cours de la même période (voir graphique
4). Toutefois, la mortalité des enfants au Mali reste une des plus élevées dans le monde.

K.

Connaissance du VIH/sida


La majorité des femmes (90 %) et la totalité des hommes (98 %) ont déclaré connaître
ou avoir entendu parler du VIH/sida. La majorité des femmes et des hommes qui connaissent le
VIH/sida ont déclaré qu’il était possible de faire quelque chose pour éviter de contracter le VIH/sida
et ont cité au moins un moyen de protection (respectivement, 61 % et 79 %). À ce niveau, les
différences selon le milieu de résidence montrent que les femmes et les hommes de Bamako sont
plus informés que ceux des autres villes et de ceux du milieu rural (tableau 13).


Pour ce qui est des moyens de prévention, l’utilisation du condom est le moyen le plus
fréquemment cité (34 % des femmes et 52 % des hommes) pour éviter de contracter le VIH/sida,
suivie de « limiter les rapports sexuels à un partenaire » (29 % des femmes et 31 % des hommes)
et de « s’abstenir de rapports sexuels » (17 % des femmes et 29 % des hommes). L’autre moyen
cité par au moins 10 % des enquêtés des deux sexes est « éviter d’embrasser » (12 % des
femmes et 18 % des hommes). Quant aux autres moyens cités, les pourcentages sont
extrêmement faibles variant entre moins 1% et 5 % aussi bien chez les femmes que chez les
hommes.


24


Tableau 13 Connaissance du VIH/Sida et de moyens d'éviter le VIH/Sida

Pourcentage de femmes et d'hommes qui ont déclaré connaître le VIH/Sida et pourcentage de ceux connaissant le VIH/Sida et connaissant au
moins un moyen pour éviter le VIH/Sida par sexe et milieu de résidence, EDSM-III, Mali 2001
Connaissance
Femmes
Hommes

Bamako
Autres Ensemble
Rural
Ensemble Bamako
Autres Ensemble
Rural
Ensemble
villes
urbain
villes
urbain
Connaissant le VIH/Sida
98,1
94,6
96,5
87,7
90,3
99,6
98,9
99,3
97,6
98,1

Effectif
2 114
1 748
3 862
8 987
12 849
647
477
1 124
2 280
3 405

Au moins un moyen pour éviter le VIH/Sida
85,2
73,1
79,8
51,6
60,7
90,0
85,7
88,2
74,5
79,1

S'abstenir des rapports sexuels
23,4
21,9
22,7
14,5
17,1
39,4
26,6
34,0
26,7
29,1
Utiliser le condom
64,3
50,2
58,0
22,2
33,7
74,5
61,4
68,9
43,8
52,2
Limiter les rapports à un partenaire
30,7
32,3
31,4
28,5
29,4
28,0
35,4
31,1
30,9
31,0
Limiter le nombre de partenaires
5,7
1,5
3,8
3,1
3,3
4,2
6,9
5,3
5,5
5,4
Eviter les rapports avec les prostituées
3,0
1,9
2,5
1,0
1,5
5,4
8,4
6,7
4,6
5,3
Eviter les rap. avec pers. ayant plusieurs
partenaires
2,4
1,2
1,9
0,7
1,1
1,2
1,6
1,4
1,4
1,4
Eviter les rapports homosexuels
0,8
0,3
0,6
0,1
0,2
0,1
0,6
0,3
0,4
0,3
Eviter les rapports avec ceux qui se
Droguent
2,0
0,6
1,4
0,2
0,6
1,3
2,3
1,8
0,7
1,0
Eviter les transfusions sanguines
8,4
3,4
6,2
1,8
3,2
5,5
6,1
5,7
3,1
4,0
Eviter les injections
12,2
7,9
10,3
2,7
5,2
6,5
9,8
7,9
3,1
4,7
Eviter d'embrasser
24,1
19,3
22,0
7,0
11,8
24,0
25,8
24,8
13,8
17,5
Eviter les piqûres de moustiques
0,3
0,1
0,2
0,1
0,1
0,2
0,4
0,2
0,2
0,2
Eviter de partager lames/rasoirs
0,3
0,0
0,2
0,2
0,2
0,2
0,2
0,2
0,2
0,2
Chercher protection des guérisseurs
1,0
2,3
1,6
0,9
1,1
0,1
0,9
0,4
0,4
0,4
Autres
1,2
1,3
1,2
0,9
1,0
3,0
1,7
2,4
1,7
2,0

Ne connait aucun moyen
0,7
0,7
0,7
0,8
0,8
0,5
0,5
0,5
1,2
0,9

Dit qu'on ne peut pas ou ne sait pas si on
peut éviter le VIH/Sida
14,1
26,2
19,5
47,6
38,6
9,5
13,9
11,4
24,3
20,0

Effectif des personnes connaissant le
VIH/Sida
2 074
1 654
3 728
7 879
11 608
644
472
1 116
2 226
3 342



25

MEASURE DHS+ Rapports Préliminaires












Turquie
Décembre

1998
(anglais)
Ghana

Mai

1999

(anglais)
Guatemala Juin
1999

(espagnol)
Guinée Octobre

1999

(français)
Kazakhstan

Décembre

1999
(anglais/russe)
Tanzanie

Février

2000
(anglais)
Zimbabwe

Mars

2000
(anglais)
Bangladesh

Juin


2000
(anglais)
Egypte Juin
2000

(anglais)
Ethiopie Août
2000

(anglais)
Haïti Septembre
2000

(français)
Cambodge Novembre
2000

(anglais)
Turkmenistan Janvier
2001

(anglais)
Malawi Février
2001

(anglais)
Rwanda Février
2001

(français)
Arménie Mars
2001

(anglais)
Gabon Mars
2001

(français)
Ouganda Mai
2001


(anglais)
Mauritanie Juillet
2001

(français)
Népal Septembre
2001

(anglais)
Mali Octobre
2001

(français)



















Les rapports préliminaires des enquêtes MEASURE DHS+ sont distribués à un nombre limité de
destinataires ayant besoin des premiers résultats de l'enquête et ils ne sont pas disponibles pour une large
diffusion. L'organisme national exécuteur de l'enquête est responsable de la diffusion dans le pays;
MEASURE DHS+ est responsable de la diffusion au niveau international. La publication du rapport final des
enquêtes MEASURE DHS+, destiné à une diffusion à grande échelle, est prévue 9 à 12 mois après la sortie
du rapport préliminaire.