Rapports Adm_Tech_RGPH_98_2

MINISTERE DE L’ECONOMIE REPUBLIQUE DU MALI
ET DES FINANCES UN PEUPLE-UN BUT-UNE FOI

========O========
DIRECTION NATIONALE DE LA STATISTIQUE
ETDEL’INFORMATIQUE
==========O=========


ANALYSE
RAPPORT ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE
BUREAU CENTRAL DE RECENSEMENT

Juillet 2002

AVANT PROPOS


Le troisi me Recensement G n ral de la Population et de l’Habitat du Mali (RGPH) s’est
d roul du 1er au 14 avril 1998 sur toute l’ tendue du territoire national. Cette op ration a t
nécessaire non seulement pour mettre en valeur les acquis des recensements de 1976 et 1987,
mais aussi pour actualiser les données collectées.


La r alisation du troisi me recensement a t possible gr ce l’appui financier et
technique de plusieurs partenaires au développement et à une mobilisation au plan national.

Les informations recueillies portent sur la répartition géographique, les caractéristiques socio-
culturelles, démographiques de la population ainsi que les caractéristiques du cadre de vie des
ménages.


Les informations pr sent es sous forme de tableaux soigneusement tablis ont fait l’objet
de publication en décembre 2001. Six volumes représentant les huit régions administratives, le
district de Bamako et l’ensemble du pays ont t n cessaires pour les contenir.

Pour permettre l’utilisation judicieuse de ces informations dans l’ laboration de la politique du
Gouvernement ainsi que celle des autres utilisateurs, une quipe multidisciplinaire sous l’ gide
du Minist re de l’Economie et des Finances a proc d l’identification et l’analyse des
principaux centres d’int r t. Cette quipe tait compos e notamment de techniciens nationaux de
diff rents d partements minist riels. Les travaux d’analyse ont abouti aux r sultats suivants que
nous avons le plaisir de livrer aux utilisateurs dans les tomes suivants :

Tome 1 : Serie Socio-démographique
Tome 2 : Serie Socio-économique
Tome 3 : Serie Habitat
Tome 4 : Répertoire des localités
Tomes 5 et 6 : Base de sondage et Découpage censitaire.

Compte tenu du caractère trop technique de ces publications, les utilisateurs peu avertis
des questions statistiques ne peuvent en tirer l’essentiel des enseignements du recensement. C’est
pourquoi, la Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique (DNSI) soucieuse d’une
meilleure information du grand public, a publié les « PRINCIPAUX RESULTATS » qui retrace
l’essentiel des indicateurs.


Dans le même souci, la DNSI envisage des études spécifiques sur des couches de
population vuln rables telles que la jeunesse, les femmes, les handicap s, les nomades etc.…


Toute critique ou suggestion de quelques source que ce soit serait la bienvenue non
seulement pour améliorer le contenu et la forme des publications, mais aussi pour envisager
d’autres tudes sp cifiques.
LE DIRECTEUR NATIONAL
MADAME SIDIBE FATOUMATA DICKO
Chevalier de l’Ordre National

PERSONNEL DE CONCEPTION

Equipe Nationale
Organisation et Exécution :
Prénoms et Noms
Titre
1 Mme SIDIBE Fatoumata DICKO Directrice DNSI,
Démographe, Directrice
du Recensement
2. Seydou Moussa TRAORE Directeur Adjoint DNSI ,
3. Ishaga COULIBALY Démographe, Chef du BCR
division Population, BCR
4. Sékouba DIARRA Conseiller Technique du
MEF, Démographe
5. Minkeila B. MAIGA Démographe, BCR
6. Guédiouma TANGARA Démographe, BCR
7. Boureima SINGARE Démographe, BCR
8. Oumar Souleymane DIARRA Démographe, BCR
9. Souleymane BA ITS, BCR
10 Mme KONARE Kadidia DAOU ITS, DNSI
11 Mme DIALLO M’Bodji SENE ITS, DNSI
12 Alikaou DIARRA ITS, DNSI
13 Moussa COULIBALY Cartographe, BCR
14 Isidore CAMARA Cartographe, BCR
15 Soumana TAGALA AT, BCR
16 Alassane BERTHE Cartographe,
BCR
17 Amadou K TALL AT, BCR
18 Kassoum SANGARE AD, BCR
19 Modibo KAMATE ISE, DNSI
20 Sekou TRAORE Démographe, DNP
21 Alassane MAIGA ITS, Chef BRR Kayes
22 Tiéouélé W. KONE ITS, Chef BRR Koulikoro
23 Mamoutou FANE ITS, Chef BRR Sikasso
24 Souleymane DEMBELE ITS, Chef BRR Ségou
25 Pakuy KAMATE ITS, Chef BRR Mopti
26 Daouda BAGAYOGO ITS, Chef BRR Tombouctou
27 Macki TALL ITS, Chef BRR Gao jusqu’en
Juin 1998
28 Chérif Hamidou BA Planificateur, Chef BRR Gao à
partir de Juin 1998
29 Soumaila Ibrahim TOURE ITS, Chef BRR Kidal
30 Harouna KONE ITS, Chef BRR Bamako



Exploitation et publication
Prénom et Nom Titre
Mme SIDIBE Fatoumata DICKO Directrice DNSI,
Démographe, Directrice
du Recensement
Seydou Moussa TRAORE Directeur Adjoint DNSI,
Démographe, Chef du BCR
Ishaga COULIBALY Chef de Division
Population, Démographe,
BCR
Minkeila B. MAIGA Démographe, BCR
Guédiouma TANGARA Démographe, BCR
Djibril DICKO Démographe, BCR
Boureima SINGARE Démographe, BCR
Oumar Souleymane DIARRA Démographe, BCR
Souleymane BA ITS, BCR
Mme KONARE Kadidia DAOU ITS, DNSI
Alikaou DIARRA ITS, DNSI
Moussa COULIBALY Cartographe, BCR
Isidore CAMARA Cartographe, BCR
Soumana TAGALA AT, BCR
Alassane BERTHE Cartographe, BCR
Amadou K TALL AT, BCR
Kassoum, SANGARE AD, BCR
Moctar DIARRA Informaticien, BCR
Fodé DIARRA Informaticien, BCR
Karamoko DIARRA Informaticien, BCR
Seydou DIALLO Informaticien, BCR
Assistance Technique
I.
Organisation et Exécution
Prénom et Nom Titre
Dakam GATCHOU CT/EAT Dakar
Hamadi SOW CT/EAT Dakar
Exploitation et publication
Prénom et Nom
Titre
Robert DECLERQ CT/EAT Dakar









Coordination
M’Bo BAH Directeur r gional de
L’Education de Kayes
Hamidou MORBA Directeur régional de

L’Education de Koulikoro

Bacary Casimir COULIBALY Directeur régional de
L’Education de Sikasso
Seydou THIERO Directeur régional de
L’Education de S gou
Dr Timoré TIOULENTA Directeur régional de
L’Education de Mopti
Omar SANKARE Directeur régional de
L’Education deTombouctou
Emmanuel SAGARA Directeur régional de
L’Education de Gao
Koina Ag AHMADOU Directeur régional de
L’Education de Kidal
Oussoubi Lamine NIAKATE Directeur régional de
L’Education de Bamako
Mamadou Yorodian DIAKITE Démographe, Directeur CPS
Education par Intérim

SOMMAIRE

Avant propos…………………………………………………………….ii


Liste du personnel……………………………………………………….iii


Sommaire………………………………………………………………..vi

Liste des tableaux……………………………………………………….x


Liste des graphiques…………………………………………………….x


Liste des annexes……………………………………………………….x

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : Collecte des données………3
A) Préparation de la collecte……………………………….4
I.Préparation administrative………………………………………………..4
1.1. Textes législatifs ………………..……………………………………..4
1.2. Le personnel…………………………………………………………..5
1.2.1.le personnel du BCR………………………………..5
1.2.2.le personnel des BRR……………………………….6
1.2.3.le personnel professionnel temporaire………………6
1.2.4.le personnel de terrain………………………………6
1.2.5.Estimation du perssonnel temporaire…………….…9

1.3.le Mat riel…………………………………………………..9

1.3.1 Mat riel roulant………………………………………..10
1.3.2 Mat riel de bureau……………………………………..10

II. Pr paration technique de la collecte………………………………..11
2.1. Pr paration de la phase cartographie …………………………………...11
2.1.1Inventaire des documents cartographiques ……………..11

2.1.2D finition des activit s de la cartographique……………11
2.1.3Elaboration d’un calendrier des opérations de cartographie.12

2.2. Exécution de la cartographie…………………………………..14
2.2.1 Division administrative du pays……………………………..14
2.2.2. Les travaux de cartographie…………………………………14

2.3. Les tableaux modèles…………………………………………..18

2.4. Rédaction des formulaires…………………………………….19
2.4.1. Les concepts, leurs d finitions et leur classification………19
2.4.2 .Conception et laboration du questionnaire………………..19
2.4.3. Elaboration et utilisation d’autres formulaires………….….21
2.4.4. Les manuels de recensement……………………………….22

2.5. Enquête pilote…………………………………………………22

2.5.1 Objectifs de l’enqu te……………………………………..22
2.5.2.Choix de la zone d’enqu te………………………………..23
2.5.3.Formation des agents recenseurs………………………….23
2.5.4.Déroulement de l’enqu te pilote…………………………..24
2.5.5.Enseignements tirer……………………………………...24

2.6. La sensibilisation ……………………………………………..26
2.6.1.Pr paration de la sensibilisation……………………………26
2.6.2.Mise en œuvre de la sensibilisation………………………...27

2.7.Transport et communication ………………………………27
2.7.1.Transport…………………………………………………..27
2.7.2.Ravitaillement en carburant……………………………….28
2.7.3.Hebergement et nourriture……………………………….. 32
2.7.4.Communication……………………………………………33

B / EXECUTION DE LA COLLECTE………….33


I. Recrutement et formation des agents…………………………33
1.1.Recrutement…………………………………………………………….33
1.2.Formation……………………………………………………………….33
1.2.1.Formation des superviseurs et des contrôleurs…………………..33
1.2.2.Formation des chefs d’ quipe et des agents recenseurs………….36

II. Mise en place des agents et numérotation des

conssessions……………………………………………..………….37
2.1. Mise en place des agents et reconnaissances des SE
…………………..37
2.2. Numérotation des concessions……………………………….…..………..37

III. Dénombrement de la population et collecte des données …37
3.1.D roulement de la collecte………………………………………………..37
3.2. Les diff rents contrôles de la collecte……………………………………39

3.3. Centralisation des documents…………………………………………….40
3.3.1.Classement et ramassage des ocuments….…………………………40
3.3.2 Transmission des documents………………………………………..40
3.3.3.Exp dition et centralisation des documents au BCR………………..41

3.4.Dépouillement préliminaire………………………………………………….41
3.4.1. vérification des fiches recaputilatives
………………………….…41
3.4.2. Etablissement des r sultats provisoires …
………………………41
3.5. Difficultés rencontrées et sulutions
apportées………………………………41

CHAPITRE 2 : Exploitation des données.……43

A / PREPARATION DE L’EXPLOITATION….…...44

I. Choix des équipements informatiques………………………………..44
1.1. Environnement informatique et support fournisseur………………………….
44
1.2. Volume de donn es à traiter et effectif des agents de saisie…………………...44
1.3. Le choix du mat riel……………………………………………………………...44

II. Organisation de l’exploitation………………………………………45
III. Calendrier des activit s de l’exploitation………………….………..48

B / EXCUTION DE L’EXPLOITATION….…….…….49
I. Vérification et Codification des données
…………………………….…...49
1.1. Organisation et exécution de la vérification……………………….….49
1.1.1.Probl mes rencontr s et solutions apport es…………………………….…50
1.2. Organisation et ex cution de la codification…………………………………..52
1.2.1 Déroulement des travaux de codification ………………………………………. 52
1.2.2. Problèmes rencontrés et solutions apportées………….…………………..53



II. La saisie des données……………………………………………….57
2.1 Organisation et exécution de la saisie
………………….…………………57
2.2 Ex cution de la saisie……………………………………………………………..58
III. Epuration des données
……………………………………………..65
3.1. Conception du programme d’ puration………………………………………..
65
3.2. Elaborations du cahier de charge
……………………………………………….66
3.3. Ex cution de l’ puration, Probl mes rencontr s et solutions apport es
……66

IV. Tabulation des données
………………………………..66
4.1. Conception du programme de tabulation……………………………………..66
4.2. Ex cution de la tabulation……………………………………………………..66

V. Publication des données………………………………..67
5.1.
Plan de publication………………………………………………………….….67
5.2.
R production des documents……………………………………………….…67
5.3.
Probl mes rencontr s et solutions apport es………………………………...68

VI. Analyse des données……………………………………68
6.1.
Constitution de l’ quipe pluridisciplinaire………………………………….68
6.2.
Th mes d’analyse……………………………………………………………..69
6.3.
Calendrier des activit s d’analyse…………………………………………...69

CHAPITRE 3.FINANCEMENT DU RECENSEMENT ET
ASSISTANCES RECUES……………..70

A .Financement du recensement………………………………71
1.1. Financement ext rieur………………………………………….71


1.2. Financement du Gouvernement Malien………………..72

1.3. Problèmes rencontrés dans le financement et solutions
apport es…………………………………………..…………….
73

II. ASSISTANCES RECUES……………………………73


. Les missions……………………………………………………74

ANNEXES………………………………………………………….75

LISTE DES TABLEAUX
A) R partition du personnel de terrain par r gion………………………………….9
B) Calendrier provisoire des activit s des travaux pr paratoires…………………..13
C) Division administratives du pays………………………………………………..14
D) R partition des stations d’essence par r gion et par cercle……………………..28
E) Budget estimatif du traitement et des indemnités du personnel de terrain par région
et par
cat gorie……………………………………………………………………..31
F) Calendrier de formation du personnel de terrain………………………………..36
G) R partition du personnel de terrain par r gion………………………………….38
H) Calendrier des activit s d’exploitation…………………………………………..48
I) Calendrier des activit s de publication et de diffusion des r sultats……………69
J) Contribution du FNUAP ………………………………………………………..71
K) Apport du Gouvernement Malien……………………………………………….72

LISTE DES GRAPHIQUES

1.
Organigramme du personnel…………………………………………………8
2.
Evolution de la production mensuelle de la v rification……………………50
3.
Evolution de la production mensuelle de la codification……………………52
4.
Evolution de la production mensuelle de la saisie…………………………..63

LISTE DES ANNEXES

1.
Liste des Chefs de table……………………………………………………..76
2.
Liste des agents archivistes…………………………………………………76
3.
Liste du personnel d’appui…………………………………………………..76
4.
Liste des agents de la section v rification…………………………………...77
5.
Liste des agents de la section codification ………………………………….79
6.
Liste des agents de la section saisie………………………………………….81
7.
Questionnaire du RGPH……………………………………………………..85
8.
Registre de visite de l’Agent R censeur …………………………………….89
9.
Registre de circulation des dossiers inter-section……………………………90
10.
Registre de circulation des dossiers intra-section…………………………....91
11.
Fiche de production…………………………………………………………..92
12.
Fiche r capitulative SE……………………………………………………….93
13.
Fiches recaputilatives…………………………………………………………94





INTRODUCTION


Avant le recensement de 1976, les études statistiques étaient encore insuffisantes, surtout
celles relatives aux phénomènes démographiques. Elles étaient soit rares, soit incomplètes. Aussi
il faut rappeler qu’avant 1976, le Mali n’a ex cut que deux recensements de la ville de Bamako
respectivement en 1958 et 1960, une enquête démographique nationale par sondage en 1960 ainsi
que quelques enquêtes à objectifs multiples de portée régionale. A ces différentes investigations
sur la population, il faut ajouter les recensement administratifs executés tous les cinq ans.


Pour combler ce déficit en information, le gouvernement du Mali a décidé de realiser son
premier recensement général de la population en décembre 1976 avec le concours Fonds des
Nations Unies pour les activités de population (FNUAP), et a suscité un grand interêt non
seulement au Mali, mais aussi dans plusieurs pays africains.


Ce premier recensement général de la population a permis de disposer d’indicateurs
pertinents plusieurs niveaux dans les secteurs de la planification, de l’administration et de la
recherche scientifique :

- Au niveau de l’information fournie; il a permis en plus de l’effectif de la population, de
disposer d’une gamme importante de caract ristiques d mographiques, conomiques et socio-
culturelles sur le pays.

- Au niveau de la méthode et des outils statistiques, il faut noter une vaste expérience
locale acquise dans le cadre de la pr paration et de l’ x cution du recensement de la population
pour les op rations futures. Il a galement permis de disposer d’une base de sondage pour
l’ex cution des enqu tes futures.

- Au niveau des ressources humaines, le recensement de la population de 1976 a permis à
beaucoup de statisticiens démographes et économistes de se familiariser avec la conception,
l’execution, le traitement et l’analyse des donn es d mographiques. A cela, il faut ajouter les
cours de cartographie organisés et dispensés par les experts de la CEA ainsi que differents ateliers
et seminaires de formation en informatique qui ont contribué au renforcement des connaissances
professionnelles et au rel vement du niveau d’instruction g n rale du personnel impliqu dans la
conception et l’ex cution du recensement.

-Au niveau de l’organisation et du contrôle, le succ s enregistr a t le fruit d’une
planification et d’une pr paration m thodique soutenues par les efforts du gouvernement, la
volont et l’esprit de collaboration du personnel impliqu dans l’op ration.


Dans le souci de consolider les acquis du recensement de 1976, il a été procédé à la
r alisation d’un second recensement en 1987. A l’instar de plusieurs pays africains, ce processus
d’actualisation des donn es d mographiques vieilles de plus de 10 ans devrait tenir compte des
changements endog nes et exog nes (secheresse, conjoncture conomique internationale, etc…)

intervenus au Mali et qui ont eu une influence directe sur la population, son évolution et sa
structure.


C’est pourquoi, devant les besoins pressants de donn es d mographiques recentes dans
tous les domaines de la vie économique et sociale, le deuxième recensement général de la
population et de l’habitat t institu suivant l’ordonnance N° 86-24/PG-RM du 15 août 1986.
Malgré les difficultés qui ont emaillé les travaux préparatoires, le deuxième recensement général
de la population et de l’habitat s’est d roul du 1er au 14 Avril 1987.


Les r sultats d finitifs ont t plubli s en mars 1990 apr s une phase d’exploitation qui a
duré deux ans. Les tableaux des données brûtes sont consignés dans huit volumes représentant
jadis les sept r gions d’abord, le District de Bamako et l’ensemble du pays.

Depuis 1987, ann e du second recensement g n ral de la population et de l’habitat, le
Mali n’a pas connu d’op rations exhaustives d’envergure nationale permettant de disposer de
donn es fiables sur l’effectif de la population et ses caract ristiques. Or la connaissance des
changements intervenus dans la distributions de la population par les mouvements migratoires à
la recherche d’un mieux tre surtout de sa franche jeune vers les centres urbains est n cessaire
pour l’ laboration des plans et programmes de d veloppement conomique et social dans le cadre
du processus de décentralisation entamé par le pays.

Il importe donc de mettre à la disposition des décideurs et planificateurs, les données
recentes permettant d’ laborer des outils de lutte contre la pauvret . C’est ainsi que le plan
d’actions national pour la mise en œuvre de la d claration de la politique nationale de population
adoptée en mai 1991 recommande que des dispositions urgentes et appropriées soient prises pour
la r alisation du troisi me recensement g n ral de la population et de l’habitat.


































CHAPITRE I


COLLECTE DES DONNEES

A) PREPARATION DE LA COLLECTE

I. PREPARATION ADMINISTRATIVE

Le recensement g n ral de la population et de l’habitat est une op ration tr s complexe,
de grande envergure, qui mobilise un personnel assez important. Par conséquent son
organisation necessite une serie d’engagements d’ordre administratif, financier et
technique. Aussi, le recensement devant être une affaire nationale doit être clairement
prescrit par la loi afin de permettre d’obtenir legalement les cr dits necessaires et de
déterminer les responsabilités administratives et techniques qui en découlent.

1.1. Textes legislatifs

A l’instar des deux premiers recensements, apr s la prise de la d cision par le

gouvernement le realiser le troixi me recensement g n ral de la population et de l’habitat,
la Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique a labor les diff rents projets
de textes l gislatifs n cessaires cette op ration. Il s’agit de :




1.1.1. La loi N° 98-020 du 9 mars 1998


Portant institution d’un recensement g n ral de la population et de l’habitat en R publique
du Mali : le texte prescrit le recensement dans les limites géographiques du pays ; fait de
l’op ration une affaire nationale, pr voit des sanctions contre toute personne qui se livrerait
sciemment à des fausses déclarations lors du dénombrement et enfin laisse à un décret pris en
conseil des Ministres le soin de fixer les conditions de r alisation de l’op ration.

1.1.2 Autres dispositions administratives concernant les
organismes chargés du recensement général de la popuation
et de l’habitat :

a) Sur le plan National

i)
Une commission Interministerielle dénonmée « Commission Nationale de
Recensement pr sid e par le Minist re de l’Administratrion territoriale et
avec comme Secretaire, le Directeur National de la Statistique et de
l’Informatique. Ce dernier est galement le Directeur du recensement;

ii)
Un comité technique du recensement présidé par le directeur National de la
statistique et de l’Informatique. Ce comit est charg d’ tudier tous les
problèmes liés au recensement relevant de sa competence avant de les
soumettre la commission nationale du recensement et veille l’organisation
pratique de la collaboration entre tous les services impliqu s dans l’ xecution
du recensement.

iii)
Un Bureau Central de Recensement (BCR) dont le rôle de « maitre d’œuvre »
en fait le responsable attitré de tous les aspects techniques du recensement
allant de la conception de l’op ration l’analyse des r sultats. Le Bureau
Central de Recensement est dirigé par un Chef jouant le rôle de responsable
technique du recensement.


b) Sur le plan régional

i) Un comit r gional de recensement plac sous l’autorit du
gouverneur (actuellemnt Haut Commissaire) de r gion. Ils est l’image de
la commission nationale de recensement.
ii)
Un Bureau R gional de Recensement (BRR) plac sous l’autorit du Directeur
R gional du Plan et de la statistique. Ce Bureau est charg de l’organisation et
de l’ex cution du recensement au niveau r gional est compos de techniciens
de la statistique et de toute autre administration publique dont la compétence
est requise.




1.1.3 Les notes de service relatives aux affectations de personnel au BCR.


Les différentes affectations de personnel de la DNSI au Bureau Central de Recensement
(BCR) se faisaient, au fur et à mésure que le besoin se faisait sentir, sur la base de note de
service.


Les détails sur les différents textes concernant les organes et leur composition au plan
national que régional sont consignés dans un document technique.



1.2. LE PERSONNEL


La Direction Nationale de la statistique et de l’informatique tait responsable de
l’organisation et de l’ex cution du troisi me Recensement G n ral de la Population et de
l’Habitat. A ce titre, elle devait doter le Bureau Central de Recensement en resources humaines
nécessaires et mettre en place une organisation adéquate de ce personnel composé comme suit :

- le personnel du Bureau Central de Recensement;
- le personnel des Bureaux Régionaux de Recensement,
- le personnel spécialiste temporaire
- le personnel de terrain


1.2.1 Le personnel du Bureau Central de Recensement (BCR) était
composé du personnel permanent suivant :

- quatre (4) démographes
- un (1) ingénieur des travaux statistiques
- un (1) agent technique de la statistique
- cinq (5) enquêteurs dessinateurs
- une (1) secrétaire dactylo
- un (1) planton
- un (1)gardien

Cette équipe était chargée de mettre au point les définitions des conceptions, le contenu du
questionnaire, le format des tableaux, les méthodes du recensement, les opérations de
redressement de v rification, de codification, de saisie, de tabulation et d’analyse des
données.





1.2.2. Le personnel des Bureaux Régionaux de Recensement. (BRR)


Les bureaux régionaux de recensement étaient créés au sein des Directions Régionales du
Plan et de la statistique (DRPS) et taient compos s d’un ing nieur statisticien ou d’un
conomiste responsable des travaux de recensement. Il est appuy par d’autres cadres et des
adjoints et agents techniques de la statistique.

1.2.3. Le personnel professionnel temporaire

A la veille des opérations de collecte, la Direction Nationale de la statistique et de
l’informatique a mis la disposition du Bureau Central de Recensement, l’ensemble des cadres
statisticiens. Toujours dans le souci de reussir le troisième recensement général de la population
et de l’habitat, la DNSI a demand la participation des d mographes travaillant dans d’autres
structures notamment la Direction Nationale de la Planification et la Cellule de Planification et de
statistique du Minist re de l’Education.

1.2.4 Le personnel de terrain

Ce personnel tait charg de l’ex cution du d nombrement. Il est r parti deux niveaux :

- Le niveau du contrôle et de la supervision
- Le niveau du dénombrement

A chaque niveau correspondait une catégorie de personnel ayant des tâches bien
spécifiées.

a) Niveau contrôle


Cette t che tait partag e par trois cat gories d’agents selon les niveaux :



b) Niveau chef d’ quipe




Le chef d’ quipe tait plac au niveau du District de d nombrement (DD) et avait sous
son contrôle 4 à 5 agents recenseurs. Il avait pour tâches de :




- établir les contacts avec les autorités locales
- r partir les sections d’ num ration et y placer les agents
recenseurs membres de son équipe et placer les agents
recenseurs dans la section d’énumération qu’il lui a
affectée.
- effectuer les contrôles techniques
- remplir les documents techniques : le cahier de tournée et
les fiches récapitulatives au niveau du District de
Dénombrement.


c) Niveau Contrôleur



Plac au niveau de l’arrondissement, le contrôleur avait sous son autorit les chefs
d’ quipe de son arrondissement. Il tait charg du contact avec les autorit s
administratives, du contrôle technique approfondi, de la gestion du stock de matériels,
du remplissage des fiches de contrôle et de la récapitulation au niveau de
l’arrondissement.

d) Niveau superviseur :

Le superviseur tait plac au niveau du cercle et tait charg de la gestion de l’ensemble
des problèmes techniques et matérieles entre le Bureau Régional de Recensement (BRR)
et le terrain. Il supervisait le travail des contrôleurs, chefs d’ quipe et agents recenseurs
placés sous son autorité.


Il était également chargé du remplissage de toutes les fiches de contrôle, de gestion
et de récapitulation au niveau du cercle.

e) Niveau Inspecteur

Le rôle de l’inspecteur r gional tait d volu au Directeur R gional du plan et de la
statistique (DRPS). Il gerait le bien entre le Bureau Central de Recensement et
l’ensemble des agents impliqu s dans le recensement et assurait la supervision
g n rale de l’op ration au niveau de la r gion.


f) Au niveau du dénombrement

Le d nombrement proprement dit tait effectu par l’agent recenseur qui
plac dans une section d’Enum ration (SE) remplissait :
- le rigistre de visite de l’agent recenseur apr s avoir proc d
à la numérotation des concessions et construction)
- le questionnaire, feuille de ménage,
- la fiche récapitulative au niveau de la SE











Schématiquement le personnel impliqué dans le recensement se
présente comme suit :


Graphique 1 : Organigramme du personnel.













































1.2.4. Estimation du personnel temporaire


L’estimation des besoins en personnel année par année a constitué une étape importante de
l’organisation du recensement et en cons quence devrait tre pr cise. Elle a consist d terminer
par sp cialit , grade et p riode d’utilisation de chaque cat gorie, les ressources humaines
n cessaires la bonne ex cution du recensement. Pour valuer l’effectif du personnel de terrain,
le BCR s’est référée l’exp rience du recensement de 1987. Ainsi, partir de la population totale
estim e en 1997, et de la taille des sections d’ num ration retenues en 1987, le nombre total des
sections d’ num ration de 1998 a t estim . Le nombre devait correspondre au nombre d’agents
recenseurs n cessaires pour le d nombrement. Le nombre de chefs d’équipe se déduisant de celui
des agents recenseurs en partant du principe qu’un chef d’équipe devrait encadrer 4 à 5 agents
recenseurs. S’agissant du nombre de contrôleurs, il correspondait au nombre d’arrondissements et
communes et celui des superviseurs était égal au nombre total de cercles dans le pays.


Initialement, les besoins pr vus en personnel temporaire pour l’ensemble du pays se
répartissaient comme suit :




Le Tableau Nº 1 : Répartition des différentes catégories du personnel
temporaire par région

Régions
Nombre estimé
Nombre estimé
Nombre de
Nombre de cercles
d’agents recenseurs de chefs d’equipe contrôleurs
ou de superviseurs
Kayes
1904
438
52
7
Koulikoro
2135
435
41
7
Sikasso
2244
451
49
7
Ségou
2083
415
41
7
Mopti
1860
321
56
8
Tombouctou
591
115
32
5
Gao
365
72
17
4
Kidal
108
22
13
4
Bamako
938
188
55
6
Total
12228
2457
356
55





1.3. Le Matériel

Deux types de matériels ont été utilisés dans le cadre du troisième recensement général de la
population et de l’habitat. Il s’agit notamment du mat riel roulant et du mat riel de bureau.























1.3.1 Matériel Roulant



En vue du démarrage de la phase de dénombrement, les documents techniques et les
fournitures devraient être expédiés du Bureau Central de Recensement vers les chefs lieux de
r gion, de cercle et d’arrondissement. De plus, le personnel de terrain au nombre d’environ 16205
agents devaient tre galement plac s chacun dans sa zone d’action. Aussi, l’envoi du volume
important de documents techniques et le transport du personnel de terrain impliqué dans le
recensement nec ssitaient la mobilisation d’importants moyens de d placement pour l’exc cution
correcte de l’op ration. Cependant, au niveau du BCR, il n’y avait que :

- Un (1) véhicule leger R12 berline en mauvais état ;


- Un (1) véhicule tout terrain Land Runer ;
- Vingt (20) mobylettes « CAMUCO » et
- Vingt (20) motos YAMAHA DT-125 pour la cartographie.





Face l’insuffisance de ce mat riel et le souci de reuissir l’op ration, il a t proced la

mobilisation de huit (8) véhicules tout terrain des anciens projets financés par le FNUAP et la
requisition et r paration de certains v hicules de l’Etat au niveau de chaque r gion ainsi que de
tous moyens jugés adéquats pour le transport des agents et du matériel. Il faut signaler que la
DNSI a reçu du FNUAP deux véhicules neufs : un véhicule tout terrain marque TOYOTA LAND
CRUISER, 4X4 et un véhicule leger marque TOYOTA.




1.3.2 MATERIEL DE BUREAU

L’essentiel du mat riel de bureau existant au BCR tait destin l’exploitation des donn es et
la r production des documents. Il s’agit de :


- 25 micro-ordinateurs IBM avec écran couleur
- 9 onduleurs « MERLIN-GERIN »
- 26 micro-ordinateurs “DELL” avec cran couleur
- 4 micro-ordinateurs « COMPAQ » avec écran couleur
- 28 onduleurs UPS
- 2 imprimantes matricielles EPSON LQ 2070
- 2 imprimantes Laser HP5
- 1 imprimante Laser HP6
- 1 photocopieur « CANON »NP 6216
- 1 duplicopieur « RISOGRAPH FR 3910 EP »
- 1 graveur
- 1 lecteur ZIP






II. PREPARATION TECHNIQUE DE LA COLLECTE

2.1. Pr paration de la phase d’ laboration de la cartographie
La préparation technique de la collecte a commencé en 1997 par les travaux préparatoires du
troisième recensement qui ont porté sur :

- l’inventaire de tous les documents cartographiques
disponibles tant au niveau du BCR qu’ celui des
principaux producteurs et utilisateurs de cartes.

- la définition des activités de la cartographie du recensement
de 1998 et l’estimation des besoins en personnel,
équipement et fournitures.
- L’ laboration d’un calendrier des op rations
cartographiques.



2.1.1 INVENTAIRE DES DOCUMENTS CARTOGRAPHIQUES


. Ce travail a consist faire le point de l’ensemble des documents existants dans les
structures ayant un rapport avec la cartographie au Mali. Il s’agit entre autres de :

- la Direction Nationale de la Cartographie et de la Topographie, ( DNCT ).
2 l’Institut G graphique National de France (IGN)
3 le Projet Inventaire des Ressources Terrestres (PIRT)
4 le Projet Urbain du Mali (PUM)

Les informations collectées auprès de ces structures ont été judicieusement exploitées
pour la préparation de la phase de cartographie du recensement.

Au niveau du Bureau Central de Recensement, le travail a consist faire l’inventaire des
documents cartographiques des recensements de 1976 et 1987. Cet exercice a revelé que
l’ensemble des cartes et croquis des deux premiers recensements taient bien conserv s.


Aussi, les croquis de villages faits sur papier quadrill taient disponibles. Il s’agit
notamment de gros villages compos s de deux ou plusieurs sections d’ num ration. De plus
l’ensemble des plans de ville ( leur situation de 1975-1976 et 1986-1987) étaient également bien
conservés.















2.1.2 Définition des acticités de la cartographie

La cartographie du troisi me recensement g n ral de la population et de l’habitat visait
les objectifs suivants :

5 D terminer les coordonn es g ographiques (longitude et latitude de l’ensemble des
villages ;
6 Mettre jour les cartes d’arrondissement en procedant : :
• Au recensement des sites habités et à la détermination des villages disparus ou
déplacés pour diverses raisons ;

• A la r constitution des sections d’ num ration (SE) et des districts de
dénombrement (DD) ;

• A l’ tablissement des croquis des localit s de 1000 habitants et plus.

• A la mise au net des cartes d’arrondissement.

• l’ laboration d’un code g ographique national tr s souple.

2.1.3 ELABORATION D’UN CALENDRIER DES OPERATIONS DE
CARTOGRAPHIE


Les travaux préparatoires de la cartographie du troisième recensement général de la
population et de l’habitat ont d bouch sur l’ tablissement du calendrier provisoire suivant :































Tableau Nº 2 :

Calendrier provisoire des travaux préparatoires et du dénombrement
Activités
Lieu
Début
Durée
A.PRE-DENOMBREMENT







1. Activités Préliminaires



a. Textes législatifs
Bamako
Sept. 1997
-
b. Mise en place des structures
Pays
Sept. 1997
1 mois




2. Cartographie







a. Préparation Technique
Bamako
Janvier 1997
5 mois
b. Travaux de terrain




Zone rurale
Pays
Mars 1997
7 mois
Aglomerations urbaines
(villes)
Mai 1997
8mois
c. Réproduction, Habillage et



constitution des dossiers
Bamako
Avril 1997
9 mois




3. Finalisation du questionnaire et des



manuels
Bamako
Octobre 1997
1 mois




4. Impression des documents
Bamako
Novembre 1997 4 mois




5. Répartition et expédition des



documents
Pays
Décembre 1997 3
mois




6. Sensibilisation
Pays
Février 1997
8 mois




7.Recrutement et formation



Agents BCR et BRR
Bamako
2 janvier 1998
1 semaine
Superviseurs et contrôleurs
Régions
17 février 1998 2 semaines
Agents recenseurs t Chefs d’ quipe
Arrondts.
9 mars
2 semaines








B. DENOMBREMENT



1. Mise en place des agents
Pays
24 mars 1998
5 jours
2. Dénombrement
Pays
1er avril
2 semaines











2.2. Exécution de la cartographie

2.2.1. Division administrative du pays.


Le Mali est un vaste pays ayant une superficie de 1.241.238 km². Il est divisé en huit
régions économico-administratives et le disttrict de Bamako. Chacune des régions est dirigée par
un Haut Commissaire (Gouverneur autrefois) et chaque région est subdivisée en cercles) Le
cercle est administr par un Pr fet (commandant puis d l gu du Gouvernement autrefois) etc…
Avec la d centralisation, les cercles jadis compos s d’arrondissements sont subdivis s en
communes avec pr cence d’un Sous- Pr fet (autrfois Chef d’Arrondissement) comme
repr sentant de l’Etat. Les communes quant elles sont compos es de villages et fractions ou
quartiers. Actuellement il existe au Mali 703 communes urbaines rurales.



Au cours de la phase de cartographie, les divisions administratives du pays se composait :

Tableau Nº 3 : Divisions administratives du Mali

Régions
Nombre de
Nombre de
Nombre
Cercle
Communes
d’arrondissements/
Urbaines
Quartiers
Kayes
7
3
52
Koulikoro
7
2
41
Sikasso
7
3
49
Ségou
7
2
41
Mopti
8
1
56
Tombouctou
5
1
32
Gao
4
1
17
Kidal
4
-
12
Bamako

6
66

Total :
49
19
366



2.2.2. Les travaux de cartographie

a) Le personnel de cartographie

La grande expérience aquise lors des recensements de 1976 et 1987 dans le domaine
de la cartographie a t consolid e pour l’ex cution des travaux cartographiques du troisi me
recensement g n ral de la population et de l’habitat d’avril 1998. Ainsi les cinq (5) agents form s
en cartographie censitaire ont t recyl s et complet s par 15 autres agents recrut s la suite d’un
test pour former une quipe de 20 agents cartographes n cessaires l’execution des travaux de
terrain. Les agents ont été formés par les compétences nationales et ont appris les méthodes
suivantes : l’intersection angulaire, l’intersection lin aire, le rayonnement, le cheminement, le
relèvement, et la méthode des coordonnées.

Cette formation avait pour but de permettre aux agents d’acquerir des connaissances
techniques pratiques permettant d’am liorer la qualit du positionnement des localit s. Les agents
ont t galement form s l’ tablissement des croquis de village. Enfin les connaissances
théoriques reçues ont été mises en pratique dans certains quartiers de Bamako.


b) Les unités géographiques temporaires

Une bonne cartographie est un des facteurs essentiels de reussite d’une op ration de
recensement. Ainsi, afin de pouvoir affecter à chaque agent de terrain une zone bien

pr cise pour l’execution correcte des diff rentes t ches, le BCR a d fini des unit s
géographies temporaires répondant aux objectifs fixés. Les principales unités temporaires
retenues étaient identiques à celles des recensements de 1976 et 1987 à savoir :


1 La section d’ num ration (SE)

La Section d’Enum ration est l’aire g ographique » de dénombrement à confier
à
un agent recenseur pour être entièrement couverte par lui pendant la période de 14 jours prévus.
La SE était déterminée sur la base de 500 et 800 personnes en milieu rural et 1000 à 1300
personnes en milieu urbain.

Pour que le recensement soit le plus exhaustif possible, il faudrait que chaque
parcelle de terrain soit incluse dans une section d’ num ration. Aussi, la connaissance du
nombre total de SE d termine le nombre d’agents recenseurs recruter et partant, le nombre de
contrôleurs.


2 Le District de Dénombrement (DD)

Le District de D nombrement est l’aire de travail confi un contrôleur.
Il est obtenu par le r groupement environ de cinq (5) sections d’ num ration appartenant un
même arrondissement. Chaque arrondissement est constitué par un nombre entier de districts de
dénombrement.


D’autre part, en milieu urbain, certains quartiers, de par leur population ne peuvent pas
constituer un district, ils peuvent être associés à un autre contigu, tout en gardant leur
personnalité.

a) Les Cartes

Pour la constitution des différentes unités temporaires qui sont la section
d’ num ration et le district d nombrement, il est plus facile de disposer de cartes de base qu’on
actualiserait.

Les cartes du recensement de 1987 ont servi de cartes de base pour celui de 1998. Les
travaux cartographique du recensement de 1998 ont permis d’ tablir en deux ans (1997 et 1998)
les cartes d’arrondissement l’echelle 1/ 7500 me qui couvrent toute la partie sedentaire du
pays. Cette opération a également permis de dresser des plans pour les grands centres urbains.
Pour certains gros villages devant tre couverts par plus de deux sections d’ num ration (SE), des
croquis ont été faits à des échelles approximatives et variables. De même, les coordonnées
géographiques de villages ont été relevées et des fiches ont été établies pour chacune des localités
du pays afin de servir l’ laboration du ficher national des villages (FINAVI).


d) Les travaux de terrain de la Cartographie


Le Mali est un pays très vaste qui connaît deux modes de vie :
7 Un mode de vie sedentaire qui couvre plus de 90% de la population totale.
8 Un mode de vie nomade

La cartographie classique convient en zone sedentaire, mais elle est inefficace et
inopérationnelle en zone nomade en raison des déplacements permenents des populations
nomades. Il s’av re donc n cessaire de distinguer la cartographie en zone s dentaire de celle en
zone nomade.
Il faut préciser que les unités géographiques définies lors du troisième recensement (1998) ne
concernaient que la partie sedentaire du pays comme aux deux precédents (1976 et 1987).



i)
CARTOGRAPHIE EN ZONE SEDENTAIRE

La cartographie s’est d roul e de janvier 1997 f vrier 1998. Les travaux dans
cette zone ont t effectu s par 6 agents cartographes encadr s par trois chefs d’ quipe
ayant tous suivi la formation sur une p riode d’environ un mois. Les agents
cartographes avaient pour mission de completer les cartes de 1987 ou de les corriger
aux fins de r constitution correcte des sections d’ num ration (SE) et des districts de
dénonbrement. (DD).


Pour bien mener le travail de terrain, chaque agent cartographe a été doté de la carte de
son arrondissement d’intervention, de la liste des villages qui le composaient, du matériel de
travail et d’une moto Yamaha DT-125 pour les déplacements.


Les principales missions confiées à chaque agent cartographe consistaient à :
1 Prendre contact avec les autorités administratives et locales ;
2 Reconnaître les secteurs de travail ;
3 V rifier l’exactitude des localit inscrites sur la liste des villages des diff rents
arrondissements ;.de m me il devrait entre autres constater l’existence, la disparution,
le changement de nom, la d nomination ou le regroupement avec d’autres localit s
etc…

4 D couvrir les nouvelles unit s de peuplement et les positionner, c’est-à-dire indiquer
correctement sur la carte leur position exacte et leurs noms habittuellement utilisés par
les populations.

5 Placer sur la carte les villages qui n’avaient pas de coordonn es en 1987.
6 Proceder rapidement à une estimation de la population de chacune des concessions des
villages qui seront visités.
7 Constituer enfin la section d’ num ration selon le principe g n ral retenu savoir
entre 500 et 800 habitants en zone rurale et entre 1000 et 1300 habitants en zone
urbaine.




ii)
CARTOGRAPHIE EN ZONE NOMADE

En zone nomade, il est difficile et inopérationnel de vouloir rattacher un foyer de
peuplement à un lieu géographique fixe donné. En effet, la position spatiale de la population
nomade est fonction non seulement de la saison, mais aussi de la pr sence des points d’eau.
Alors, on ne peut pas, comme dans le cas de la zone sédentaire, constituer des sections
d’ num ration selon le principe g n ral retenu, d’o la n cessit de disposer de la liste des tribus
et fractions et des noms des chefs traditionnels correspondants, des pistes, circuits ou couloirs de
transhumance et des diff rents points d’eau en activit avec une mention sp ciale portant sur la
période de fréquentation.






La maquette des fiches utilisées pour recueillir ces informations se présentait comme suit :


x


NOMADE SEMI NOMADE

a) Constantes Géographiques.
8 R gion ………………………………/…………../
9 Cercle………………………………../…………./
10 Nom du chef de fraction……………./…………./

b) Renseignements d’Ordre G n ral
11 Liste des tribus
12 Moyen de transport conseillé
13 Couloirs de transhumance
14 Lieu de residence
15
c) POPULATION
16 Nombre de ménages / familles
17 Population












d) Points de Regroupement

PERIODE
POINTSDE
MOYEN D’ACCES OBSERVATION
REGROUPEMENT
Janvier



Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre


2.3 LES TABLEAUX MODELES.

Les tableaux requis dans le cadre de la publication des données du troisième recensement
g n ral de la population et de l’habitat, devaient tre pr par s ou d finis lors de la phase de
planification de l’op ration. Ainsi, leur choix doit tenir compte des pr occupations du pays en
mati re d’ laboration et de suivi des plans et programmes de d veloppement conomique et
social d’une part et des besoins de la recherche et ceux des utilisateurs d’autre part.


Les tableaux devaient également être mis au point en même temps que le questionnaire du
recensement afin de s’assurer de l’exhaustivit des l ments importants du questionnaire.

A partir des données du troisième recensement plusieurs tableaux prioritaires et tableaux
complémentaires ont été dressés.



2.4 REDACTION DES FORMULAIRES


2.4.1. LES CONCEPTS, LEURS DEFINITIONS ET LEUR CLASSIFICATION.

Un préalable nécessaire à la bonne conception des formulaires est la détermination
des concepts à définir. Il faut donc savoir à ce niveau quels concepts à retenir pour les placer
mieux dans le cadre de l’ tude envisag e. De plus, il y a lieu de pr ciser le genre de population
étudier. Pour ce dernier cas, il a été retenu tout comme en 1987, de dénombrer la « population de
droit » ou « population residente » qui est obtenue à partir des résidents présents (RP) et des
résidents absents (RA), cela conformément aux objectifs relatifs à la planification économique et

sociale du pays. S’agissant des concepts d finir et des variables tudier, ils d coulent
naturellement des objectifs du recensement à savoir :

2 l’obtention de donn es fiables et jour sur la population totale du Mali, sa
structure et sa répartition géographique par région administrative ;
3 l’obtention de donn es pertinentes sur les caract ristiques d mographiques,
économiques et sociales de la population ;
4 le calcul du taux d’accroissement de la population au cours de la p riode
intercensitaire ;
5 la collecte des donn es de base sur l’habitat ;

Pour ce faire, les concepts suivants ont été définis
:
6 la date de référence
7 la période de référence
8 la concession
9 l’unit d’habitation
10 la construction
11 le ménage ordinaire
12 le ménage collectif
13 le résident
14 le résident présent
15 le résident absent
16 le visiteur
17 l’activit conomique
18 le nomade

Les définitions retenues sont consignées dans le manuel de l’agent recenseur et les autres
documents techniques. Il faut noter que ces différents documents sont des compléments du
présent rapport.



2.4.2 CONCEPTION ET ELABORATION DU QUESTIONNAIRE

Un questionnaire est un instrument fondamental qui permet de recueillir des données
n cessaires avec le maximum de pr cision. Ainsi, sa conception exige l’expression des besoins
des utilisateurs et leur transcription adéquate par les techniciens spécialisés dans la collecte de
données sur le terrain. Cela nécessite également une technique de présentation des informations
recueillies sous forme de tableaux et une efficacit dans l’utilisation des imprim s en vue de leur
exploitation.

Au moment de la conception du questionnaire du recensement de 1998, les besoins des
principaux utilisateurs de données statistiques ont été recensés. Ainsi compte tenu de la nature
des contraintes liées au dénombrement, une sélection des questions a été faite, en vue de
l’ laboration d’une premi re bauche du questionnaire. Ce projet de questionnaire t soumis
pour discussion au Sous-Comit des statistiques d mographiques et sociales, lors d’un atelier qui
a réuni en septembre 1997 au Palais des Congrès de Bamako, les démographes de la Direction

Nationale de la Statistique et de l’Informatique, de la Direction Nationale de la Planification et
ceux d tach s dans d’autres institutions de recherche, les repr sentants des Cellules de
Planification et de Statistique (CPS), de la Société Civile ainsi que ceux des partenaires au
développement intervenant dans le domaine de population. Les différentes observations
recueillies ont permis de confectionner le questionnaire final qui a été soumis pour approbation
au Comité technique du recensement.

Un seul type de questionnaire a été retenu tant pour la population sédentaire que pour la
population nomade. Les principales caractéristiques retenues ont été :

1) CARACTERISTIQUES DE LOCALISATION
19 Région
20 Cercle
21 Arrondissement ou commune
22 Village ou fraction
23 Hameau ou point de regroupement
24 Quartier ( pour les communes)
25 District de dénombrement
26 Section d’ num ration
27 Concession
28 Ménage

2) CARACTERISTIQUES INDIVIDUELLES
a) POUR TOUTES LES PERSONNES
29 Nom et Prénom
30 Lien de parenté avec le chef de ménage
31 Sexe
32 Situation de résidence
33 Date de naissance
34 Age
35 Lieu de naissance
36 Durée de résidence
37 Nationalité
38 Handicap
39 Survie des parents
b) POUR LES PERSONNES AGEES DE 6 ANS ET PLUS
40 Aptitude à lire et à écrire
41 Dernière classe fréquentée
42 Langue maternelle
43 Langue parlée
44 Type d’activit
45 Profession
46 Activité principale exercée
47 Branche de l’activit principale
48 Situation dans l’activit principale






c) POUR LES PERSONNES AGEES DE 12 ANS ET PLUS
49 Situation matrimoniale

d) POUR LES FEMMES DE 12 ANS ET PLUS
50 Naissances vivantes totales
51 Naissances survivantes

e) EVENEMENTS DES 12 DERNIERS MOIS :
52 Naissances des 12 derniers mois
53 Décès des12 derniers mois

f) CARACTERISTIQUES DE L’HABITAT
54 Type d’habitat (fixe ou mobile)
55 Type de bâtiment
56 Nombre de pièces occupées
57 Mode d’occupation
58 Matériaux des murs
59 Matériaux du toît
60 Matériaux du sol
61 Mode d’approvisionnement en eau
62 Type d’aisance
63 Mode d’ clairage
64 Combustible utilisé
65 Existence de foyer amélioré.

Un exemplaire du questionnaire est annexé au présent rapport.


2.4.3 ELABORATION ET UTILISATION D’AUTRES FORMULAIRES.

L’ex cution d’un recensement conduit g n ralement l’ tablissement de nombreux
formulaires n cessaires au suivi et au contrôle de l’op ration chaque niveau de sa r alisation.

Le formulaire principal, support des informations collectées est le questionnaire, généralement
dénommé « feuille de ménage ». En plus du questionnaire, dont la conception et le contenu ont
été évoqués dans le chapitre précédent, plusieurs autres formulaires ont été confectionnés pour la
r ussite du troisi me recensement g n ral de la population et de l’habitat. L’objet de ces
formulaires était de :

66 assurer le balayage complet des sections d’ num ration
67 relever le travail quotidien des agents
68 récapituler les résultats
69 contrôler et valuer la qualit de l’op ration
70 transmettre les documents

71 gérer le personnel et le matériel


Les différents formulaires confectionnés sont :
72 Le registre de visite de l’agent recenseur : c’est un document s par , pr sent sous
forme de cahier ;
73 Les fiches r capitulatives qui sont remplies tous les niveaux de l’ex cution de la
collecte ;
74 Le cahier du chef d’ quipe qui sert contrôler et voquer la qualité de
l’op ration de collecte ;
75 Les formulaires pour transmettre les documents. Les exemplaires de ces
différentes fiches sont annexés au présent rapport.


2.4.4 LES MANUELS DU RECENSEMENT

Chaque catégorie du personnel a un travail précis à faire. Il est important à ce titre que toutes
les t ches r aliser soient d crites avec pr cision, sans ambigu t et avec des exemples l’appui.
Ainsi, les différents manuels élaborés sont :
76 Le manuel de l’agent recenseur : il est la bible du recensement. Il contient la
méthode de collecte, les définitions des concepts et la méthode de remplissage des
différents formulaires. Le manuel et le questionnaire constituent les documents
principaux de la collecte ;

77 Le manuel du chef d’ quipe : il indique les activit s du chef d’ quipe et constitut
un compl ment du manuel de l’agent recenseur ;

78 Le manuel du contrôleur : il donne des précisions sur les taches particulières du
contrôleur et vient en complément des deux premiers manuels.


2.5. ENQUETE PILOTE

2.5.1. OBJECTIFS DE L’ENQUETE

Avant toute opération de recensement, il faut retenir un échantillon pour y faire une
enqu te pilote. L’enqu te pilote visait les objectifs suivants :


a) TESTER LA CAPACITE DE TRAVAIL D’UN AGENT RECENSEUR

Il s’agissait d’appr cier le rythme de travail de l’agent recenseur. En d’autres termes, il
s’agissait de voir si toutes les sections d’ num ration pourraient tre d nombr es en 14 jours. Cet
objectif est très important dans la mesure où la cartographie a été relativement bien simplifiée en
raison du délai et des moyens très limités. Il faut également signaler que le contenu des sections
d’ num ration a beaucoup volu surtout en milieu urbain entre le recensement de 1987 et celui
de 1998.






b) TESTER L’ATTITUDE DE LA POPULATION VIS A VIS DU
RECENSEMENT

Cette enquête pilote permettait aussi de connaître le dégré de mobilisation de la
population et de relever toutes les réactions positives et négatives de la population vis à vis du
recensement. Les enseignements tir s de cette op ration ont permis l’ quipe charg e de la
sensibilisation de bien orienter ses actions dans le sens d’une r ussite totale du recensement
proprement dit.

c) TESTER LES INSTRUMENTS TECNIQUES DE LA COLLECTE :

Ce volet consistait à tester et à évaluer la forme du questionnaire, les questions à poser à
la population, ainsi que la qualité des instructions qui seront enseignés au personnel de terrain
c’est-à-dire, les agents recenseurs, les chefs d’ quipe, les contrôleurs, enfin la compr hension par
la population des questions relatives au recensement.

2.5.2. CHOIX DE LA ZONE D’ENQUETE :

L’enqu te pilote du troisi me recensement g n ral de la population et de l’habitat a t
réalisée dans deux zones :

a) milieu urbain : le quartier de Médina-Coura (SE N° 001) en Commune II du district de
Bamako

b) milieu rural, les villages de Tamala et Sikoro ( SE 019) de l’ex arrondissement de
Sanankoroba, cercle de Kati ont t retenus pour la r alisation de l’enqu te pilote.


2.5.3. FORMATION DES AGENTS RECENSEURS.

Cette formation a été assurée par trois cadres de la division population et un cadre de la
Direction Nationale de la cartographie et de la Topographie. Elle a duré trois jours et a concerné
quinze agents dont cinq chefs d’ quipe.

2.5.4. DEROULEMENT DE L’ENQUETE PILOTE.

Dans le cadre du recensement de 1998, après la fixation de la date définitive de la collecte sur le
terrain, l’enqu te pilote a t r alis e dans le district de Bamako et l’ex Arrondissement de
Sanankoroba, Cercle de Kati du 11 au 13 décembre 1997. Elle a permis de tester tous les rouages
du recensement, c’est-à-dire, le questionnaire, la cartographie, l’organisation administrative et
mat rielle de l’op ration ainsi que la r action de la population vis-à-vis de l’op ration.


2.5.5. ENSEIGNEMENTS ATIRER.

La cartographie qui s’est d roul e entre janvier 1997 et f vrier 1998 a permis de localiser tous les
lieux habitat du territoire national d’une part et de dresser les cartes sur lesquelles figurent les
points de répère permettant ensuite de les retrouver. Elle devait ensuite permettre de diviser le
pays en unités appelées Section dEnumération (SE).


a) DISPROPORTIONS ENTRE LES TAILLES DES SE

L’enqu te pilote a permis de mettre en vidence et m me de confirmer les disproportions entre
existantes entre une SE fermée et une SE ouverte.

En effet, si certaines SE sont bien circonscrites et acc s facile, d’autres par contre sont
constituées de parties bien distinctes : une première partie lotie et une seconde non lotie qui
constitue en général une extention de la SE. Ainsi, le délai imparti ne peut pas suffir pour couvrir
enti rement les SE se trouvant dans cette situation. C’est pourquoi, il est n cessaires de prendre
toutes les dispositions utiles pour la prise en compte de ces aspects avant le démarrage de la
collecte proprement dite.


b) PROBLEMES RENCONTRES DANS LES DEUX TYPES DE SE


SITUATION DE LA POPULATION

L’enqu te pilote a montr que la population malienne tait tr s sollicit e par plusieurs
opérations de collecte qui se sont déroulées à peu près au même moment. Ainsi, la deuxième
enquête démographique et de santé (EDSM-II) et le recensement administratif ont été réalisés en
1995 et 1996 et ont eu comme cons quence, la cr ation chez certaines personnes, d’une altitude
d’agacement, de m fiance, d’indiff rence ou de lassitude.

1 AUTRES PROBLEMES

Des difficultés relatives au remplissage de certaines colonnes du questionnaire de base ont
t relev es chez certains agents recenseurs. Il s’agit des colonnes suivantes :

Colonne 6 : date de naissance.
Certains agents recenseurs d duisaient l’ann e de naissance de l’ ge d clar par l’individu et
l’inscrivaient dans la colonne 6. Le principe nonc dans le manuel de l’agent recenseur se
trouvait ainsi fauss . Il fallait alors insister la formation aupr s des agents recenseurs afin qu’ils
commencent toujours par demander si l’individu poss dait un extrait de naissance, faute de quoi
d’autres pi ces officielles qui pourraient servir rempli cette colonne.

Colonne 10 :
L , il ne s’agissait pas d’inscrire dans cette colonne toutes les maladies contract es par l’individu.
Pour viter cela il tait donc n cessaire avant l’op ration principale de disposer d’une liste

standard de principaux handicaps.

Colonne 11 : Durée de résidence :
L’agent recenseur devait insister beaucoup afin de faire comprendre l’enqu t qu’il s’agissait de
la dur e coul e d puis le dernier d placement de plus de 6 mois qu’il a effectu .

Colonnes sur l’activit conomique
:
Les agents avaient éprouvé quelques difficultés pour le remplissage de la colonne P25 relative à
la branche d’activit . Il devaient pr ciser la question pratique qu’il fallait poser pour remplir cette
colonne. Il s’agissait en fait de l’activit du lieu de travail de l’enqu t .

Colonne P29 et P30 : Naissances vivantes totales et naissances suivantes : Certains agents
avaient tendance ne poser ces questions qu’aux jeunes filles de 12ans et plus qui sont
célibataires.

En somme, l’enqu te pilote s’est d roul e normalement dans l’ensemble des deux SE urbaines et
la SE rurale choisies. Toutes les tapes ont t respect es pour sa mise en œuvre. Les agents sur
le terrain ont évolué bloc par bloc dans une direction donnée, conformément aux instructions du
manuel de l’agent recenseur. Pour cela, ils taient encadr s par un d mographe qui jouait le rôle
de chef d’ quipe et de contrôleur en m me temps.

Pour v rifier la qualit et l’exhaustivit des donn es recueillies lors de l’enqu te pilote, des
contre- interviews ont été réalisées après le passage des équipes. Il est ressorti de ces contre-
interviews que quelques m nages n’ taient pas recens s. Ceci tait d essentiellement l’absence
de la personne qui était sensée donner les informations sur le ménage. Ces contre interviews ont
également revelé que les instruments de collecte élaborés étaient opérationnels. Ainsi, la réussite
de l’op ration principale d pendrait de quatres facteurs :
79 Une bonne sensibilisation de la populations
80 Une bonne formation des agents recenseurs
81 Une bonne motivation du personnel de terrain avec un accent particulier sur le cas
des agents recenseurs.
82 Un recrutement d’agents suppl mentaires pour certaines SE urbaines.


2.6.
LA SENSIBILISATION

2.6.1. PREPARATION DE LA SENSIBILISATION

La r ussite d’un recensement de la population d pend de la participation et de la
collaboration effectives de l’administration et de l’ensemble des couches de la population. De
plus, il fallait tout mettre en œuvre pour b n ficier de leur confiance et de leur appui effectif.
Ainsi, la campagne de sensibilisation doit être une des parties intégrantes des activités
pr liminaires du recensement. C’est dans le souci de mener bien toutes les op rations du
recensement, que le comité technique du recensement a vu la nécessité de mettre en place trois
sous- commissions en son sein. Il s’agit de :

83 la sous-commission sensibilisation

84 la sous-commission logistique
85 la sous-commission recrutement.




a) La sous-commission sensibilisation :

A la lumi re de l’exp rience de 1987, cette commission avait examin tous les aspects de la
sensibilisation qui avaient eu un impact consid rable sur la population. C’est ainsi qu’elle a
retenu les activités suivantes :

1) L’utilisation de l’office de Radio Diffusion T l vision du Mali (O R T M) et les
radios de proximité pour les micro-programmes et les interviews

2) L’utilisation de la presse crite publique et priv e

3) La production d’une cassette audio sur le recensement

4) La Confection du pagne du recensement en quatre tons (blanc, rouge, bleu et vert )
et des tee-shirts

5) La production d’affiches publicitaires

6) La confection des autocollants publicitaires

7) L’envoi des notes aux autorit s administratives et politiques.

Toutes ces actions devaient tre compl t es par les interventions du Ministre de l’Administration
Territoriale et des Collectivit s Territoriales et du chef de l’Etat.



2.6.2. MISE EN ŒUVRE DE LA SENSIBILISATION

Consid rant que l’implication des populations, des responsables administratifs et politique
est le gage de la r ussite de l’op ration de recensement, le BCR a pr vu et ex cut une campagne
intensive de sensibilisation qui s’est d roul e du 3 mars au 15 avril 1998 sur les antennes de la
Radio Télévision Nationale du Mali (ORTM) et sur le terrain. Une cérémonie officielle de
lencement a eu lieu l’ORTM en pr sence de la presse crite et parl e.

Le 31 mars 1998, le Ministre de l’Economie, du Plan et de l’Int gration a donn le ton
la radio et la t l vision nationale, invitant tous les responsables tout mettre en œuvre pour la
réussite du recensement pour lequel il a manifesté un grand intérêt.

Des interviews à la radio et à la télévision nationale ont été également réalisées par les
responsables du BCR afin d’expliquer aux populations l’importance du recensement de la

population. Aussi le charg de communication recrut l’occasion du recensement a con u des
message dans toutes les langues nationales sur cassette audio. Ces cassettes ont été également
envoyées à toutes les radios de proximité a travers les Bureaux Régionaux de Recensement et ont
fait l’objet de large diffusion avant et pendant l’op ration principale. A la radio et la t l vision
nationale, des slogans sur le recensement passaient chaque jour avant et après le journal parlé
dans les différentes langues nationales.

Des affiches, des tee-shirts, 3 sketchs, des mini-programmes et des pagnes gravés
d’images sur le recensement ont t galement utilis s. Les pagnes taient subventionn s et ont
t vendus un prix modique de 500 FCFA l’unit .

Par ailleurs, il faut signaler que dans toutes les régions, les responsables administratifs,
politiques et réligieux à travers des offices et avec le concours des radios de proximités et les
crieurs publics ont inform les populations de l’importance du recensement et les ont exhort s
une adhésion totale.


2.7 TRANSPORT ET COMMUNICATION.

2.7.1.TRANSPORT

Au d marrage du recensement, le BCR ne disposait que d’une voiture R12 et d’un
véhicule tout terrain (Land Runer). Afin de pallier à cette insuffisance de moyens de transport
pour covurir l’ensemble du territoire national, et assurer la prise en charge des besoins nombreux
et pressants du recensement, les autorit s ont r quisitionn tous les v hicules de l’Administration
dans les régions. Ces véhicules ont été entretenus durant toute la période de collecte par le BCR.
Dans certaines localit s non accessibles par v hicule, d’autres moyens de transports tels que les
mobylettes, bicyclettes, pirogues chevaux, chameaux ont été utilisés.


Suite à une requête adressée par la DNSI, au bureau du FNUAP au Mali, huit (8)
véhicules tout terrain ont été affectés au BCR pour la durée de la collecte. Cependant tous ces
moyens n’ont pas suffi couvrir les besoins en moyens de transport. N anmoins, tous les
documents du recensement ont t achemin s jusqu’au chef lieu de r gion avant le 1er avril 1998
par des camions loués par le BCR. Les documents de la région de Kayes ont été acheminés par le
train. Le déplacement des agents de terrain et la supervision des contrôleurs étaient assurés par
les véhicules du FNUAP affectés à la supervision régionale.



2.7.2 RAVITAILLEMENT EN CARBURANT

Avec l’exp rience du recensement g n ral de la population et de l’habitat de 1987, la quantit de
carburant n cessaire pour celui de 1998 a t estim e 333450 litres d’essence ordinaire. Pour ce
faire, toutes les dispositions devaient être prises pour rendre cette quantité de carburant
disponible au BCR avant le 1er mars 1998 en vue de la r partition sur l’ensemble du territoire
avant le démarrage des travaux.

La stratégie adoptée pour ravitailler les différentes localités consistait à contacter les
responsables des différentes stations basées dans les régions et discuter avec eux des modalités de
ravitaillement en carburant. Il était donc indispensable de disposer de la répartition de ces
différentes compagnies pétrolières entre les différentes localités, en distinguant celles qui
acceptent les bons d’essence des autres. En pr vision d’une ventuelle rupture de stock de
carburant dans les subdivisions administratives, les compagnies ayant la possibilité de fournir le
carburant à tout moment étaient prioritaires.

Les fonds destin s l’achat du carburant et des lubrifiants ont donc d pos s au niveau de
chaque chef-lieu de région qui en assurait la répartition au niveau des cercles.La répartition du
carburant dans les diff rentes r gions devait tenir compte du nombre d’arrondissements, du
nombre de SE et de l’ tendue du territoire national. C’est pourquoi un tableau donnant la
r partition des stations d’essence par r gion et par cercle a t remis aux inspecteurs, superviseurs
du recensement afin de leur permettre de localiser facilement les stations d’essence lors des
opérations de collecte.
Tableau Nº 4 : R partition des stations d’essence par r gion et cercle
REGIONS ET CERCLES
STATIONS D’ESSENCE


ELF
MOBIL

SHELL
TOTAL
ENSEMBLE

KAYES

Kayes
Bafoulabé
Mahina
Diema
Kénieba
Kita
Toukoto
Nioro

Yélimané
Privés nationaux
KOULIKORO
Koulikoro
Banamba
Dioila
Fana
Kangaba
Kati
Dialakoroba
Kolokani
Nara
Privés nationaux
SIKASSO
Sikasso
Bougouni
Kadiolo
Zégoua
Kolondieba
Koutiala
Yanfolila
Yorosso
Privés nationaux

SEGOU
Ségou
Markala
Baroueli
Bla
Macina
Niono
San
Kimparana
Tominian
Privés naionaux
MOPTI
Mopti
Sévaré
Bandiagara
Bankass
Djennée
Douentza
Hombori
Koro
Tenenkoun

Youwarou
Privés nationaux

TOMBOUCTOU
Tombouctou
Diré
Goudam
Gourma-Rharous
Niafunké
Privés nationaux



GAO
Gao
Ansongo
Bourem
Ménaka


KIDAL
Kidal
Abeibara
Tessalit
Tin-Essako
Privés nationaux

BAMAKO
Privés nationaux


ENSEMBLE PAYS
- Stations d’essence
- Privés nationaux




4

1
-
-
-
1
1
-

-
1
-

3
-
1
1
-
-
1
-
-
-
-

5
3
1
-
-
-
1
-
-
-

5
2
-
-
-
-
1
1
1
-
-

2
1
1
-
-
-
-
-

-
-
-
-


-
-
-
-
-
-
-



-
-
-
-
-



-
-
-
-
-
-

9
-



28
-

1

-
-
-
--
-
-
1

-
-

1
-
-
-
-
-
-
1
-
-
-

2
-
1
-
-
-
1
-
-
-

2
1
-
-
-
-
-
1
-
-
-

-
-
-
-
-
-
-
-
-

-
-
-


-
-
-
-
-
-
-



-
-
-
-
-



-
-
-
-
-
-


6
-


11
-

2

1
-
-
-
1
1
-

-
-
-

1
-
-
-
1
-
-
-
-
-
-

6
2
2
-
-
-
2
-
-
-

5
2
-
-
1
-
1
1
-
-
-

3
1
1
-
-
-
-
1

-
-
-
-


1
1
-
-
-
-
-



2
2
-
-
-


-
-
-
-
-
-


10
-


30
-


7

3
-
1
-
1
1
1

-
-
-

4
1
-
-
1
-
1
-
1
-
-

5
3
-
-
1
-
1
-
-
-

8
5
1
-
-
-
-
-2-
-

1
1
-
-
-
-
-
-
-
-

-
-


1
1
-
-
-
-
-




2
2
-
-
-



-
-
-
-
-
-


8
-


36
-


14

5
-
1
-
3
2
1
1

1
3

9
1
1
1
2
-
2
1
1
-
2

18
8
4
-
1
-
5
-
-
3

20
10
1
-
1
-
2
5
1
-
6

6
3
2
-
-
-
-
1
-

-
-
3


2
2
-
-
-
-
1



4
4
-
-
-



-
-
-
-
-
1

33
30


105
49











Aux fins d’un d roulement correct des op rations de terrain, une ligne budg taire a t
accord e toutes les r gions pour faire face l’entretien du mat riel roulant et la prise en

charge des agents d’escorte dans les r gions du nord. Ces allocations budg taires ont pu couvrir
les opérations de terrain.


Tableau Nº 5 : Budget estimatif du traitement et des indemnités du personnel chargé de
l’ex cution du recensement par r gion et par cat gorie (F CFA).


REGIONS ADMINISTRATIVES
Kayes
Kkoro
Sikasso
Ségou
Mopti
Tomb. Gao
Kidal
Bko
1.FORMATION







Superviseurs nationaux
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Superviseurs régionaux
200000
200000
200000
200000
200000
200000
200000
200000
200000
Superviseurs de cercle
350000
350000
350000
400000
250000
200000
300000
350000
200000
Contrôleurs d’arrond.
2600000
2450000
2050000
2800000
1600000
650000
3500000
850000
Chefs d’ quipe (DD)
5895000
2050000
6765000
6615000
6165000
3015000
345000
2805000
Agents recenseurs (SE)
28830000
6510000 33690000
33615000
30315000 11145000 1800000
1530000 14070000
Chauffeurs régionaux
80000 32730000
80000
80000
80000
80000 8700000
80000
80000
Chauffeurs nationaux
0
80000
0
0
0
0
80000
0
0
TOTAL
37955000
43535000
42910000
39960000 16290000
3005000 20955000
0
0








1183000
2.COLLECTE

41920000






Superviseurs nationaux
0

0
0
0
0
0
0
0
Superviseurs régionaux
600000

600000
600000
600000
600000

600000
600000
Superviseurs de cercle
280000
0
280000
280000
320000
200000

160000
240000
Contrôleurs d’arrond.
1820000
600000
1715000
1435000
1960000
1120000
0
455000
2450000
Chefs d’ quipe (DD)
11790000
13530000
13230000
12330000
6030000
690000
5610000
280000
600000
Agents recenseurs (SE)
48050000
56150000
56025000
50525000 18575000
2550000 23450000
Chauffeurs régionaux
240000
1435000
240000
240000
240000
240000
160000
240000
240000
Chauffeurs nationaux
0 13020000
0
0
0
0
595000
0
0
TOTAL
62780000 54550000 72515000 71810000 65975000 26765000 3600000 4695000 32590000


240000



1450000










0
0








TOTAL GENERAL
100735000
70125000 116050000 114720000 105935000 43055000 240000 7700000 53545000
1



0


.

1969500


0
11204500

0


31525000








Les montants étaient alloués au personnel de terrain durant dix jours de formation, pour chaque

catégorie et selon un barême. Pour les phases de collecte, de centralisation et d’acheminement
des dossiers qui se sont étalées sur une période de 30 jours, un barême relatif aux indemnités et
traitement du personnel a été également élaboré. Ces barêmes se répartissent comme suit :



FORMATION : (10 jours)

1. Superviseurs nationaux :



17.500 F/ jour
2. Superviseurs régionaux :



10.000 F / jour
3. Superviseur de cercle :



2.500 F / jour
4. Contrôleurs d’arrondissement :


2.500 F / jour
5. Chefs d’ quipe et agents recenseurs :

1.500 F / jour
6. Chauffeurs nationaux :



7.500 F / jour
7. Chaufeurs régionaux :


4.000 F / jour



COLLECTE, CENTRALISATION ET ACHEMINEMENT DES DOSSIERS : (30
jours)

1. Suprviseurs nationaux :



17.500 F / jour
2. Superviseurs régionaux :



10.000 F / jour
3. Chauffeurs nationaux :



7.500 F / jour
4. Chauffeurs régionaux :



4.000 F / jour


POUR LA DURRE DE LA COLLECTE :


1. Superviseursde cercle : 40.000 F / jour
2. Contrôleurs d’arrondissement : 35.000 F / jour
3. Chefs d’ quipe :




30.000 F / jour
4. Agents recenseurs :



25.000 F / jour






2.7.3 HEBERGEMENT ET NOURRITURE


Dans le cadre de la r alisation du troisi me recensement g n ral de la population et de l’habitat,
l’h bergement et la nourrture des agents de terrain n‘ taient pas pris en charge. Cependant, en
raison de la solide expérrince acquise par le Mali dans les opérations de collecte, des dispositions
ont t prises afin que l’Administration s’implique faciliter l’h bergement des agents de terrain
en leur donnant la priorité en ce qui concerne les campements administratifs et autres propriétes
de l’Etat. Pour la nourriture, les comit s locaux de d veloppement, : comités de développement
de l’arrondissement et chefs de village, par la sensibilisation de la population devrait aider les
agents à résoudre les problèmes de restauration.


Par ailleurs, la création des comités locaux de recensement au niveau de chaque arrondissement
ou du moins au niveau du cercle , devrait également servir de cadre adéquat pour la résolution
des probl mes d’h bergemente et de nourriture.



2.7.4 COMMUNICATION

Tous les moyens de communication disponibles dans le pays ont été utilisés par le BCR et les
BRR afin de recevoir les informations sur l’ tat d’avancement des travaux et les difficult s
rencontrées pour le premier et recevoir les nouvelles instructions pour le second. Ainsi, le
téléphone, le faxe et le réseau administratif de commandement (RAC) ont été les plus utilisés.
Pendant le recensement, la priorité de communication était donnée au BCR et ses représentations
régionales et locales.Il convient également de rappeler le rôle combien important joué par les
radios de proximit dans l’information des populations.



B. EXECUTION DE LA COLLECTE.


I. RECRUTEMENT ET FORMATION

1.1.
RECRUTEMENT.

A l’instar du recensement de 1987, le personnel de terrain du troisi me recensement de la
population et de l’habitat provenait essentiellement du corps enseignant. Ceci est d l’effectif
relativement élevé des enseignants et sa bonne répartition sur le territoire national. Cet effectif a
été complété par le personnel des autres administrations, les jeunes diplômés sans emploi ainsi
que les grands l ves. Aussi, la hi rarchie, du personnel de terrain est l’image de celle du corps
enseignant, les superviseurs, les contrôleurs, les chefs d’ quipe ou les agents recenseurs sont
respectivement les inspecteurs d’enseignement, les Directeurs d’ cole et les ma tres d’ cole.
Globalement, l’effectif des agents de terrain estim par le BCR pour les besoins de l’op ration a
été acquis dans toutes les régions, à savoir deux superviseurs par cercle et deux contrôleurs par
arrondissement et autant d’agents recenseurs que de SE.



1.2. FORMATION

1.2.1. FORMATION DES SUPERVISEURS ET
CONTROLEURS

La foramtion des Directeurs Régionaux du Plan et de la Statistique (Chefs BRR pendant le
recensement) a été assurée par les cadres du BCR du 23 au 27 février 1998. Ces derniers ont

formé à leur tour les superviseurs et contrôleurs au niveau des chefs lieux de région du 3 au 12
mars 1998. Enfin, les superviseurs et contrôleurs ont assur la formation des chefs d’ quipe et des
agents recenseurs au niveau des chefs lieux de cercle. Il faut signaler que lors de cette formation,
les BRR des régions de Tombouctou et Kidal ont été appuyés par deux cadres du BCR, car les
chefs des BRR de ces deux régions venaient juste de prendre fonction. La formation qui a été à la
fois th orique et pratique s’est bien d roul e sur toute l’ tendue du territoire national et a t
sanctionnée par un test afin de choisir les meilleurs agents comme superviseurs et contrôleurs et
les autres comme chefs d’ quipe.
A l’issue de la formation des Formateurs, quelques recommandations sur les points suivants du
questionnaire :



1. Les 19 communes urbaines sont au même niveau que les arrondissements

2. Veuiller à ce que les unités de peuplement se situant dans les SE soient prises
en compte dans le dénombrement même si elles ne figurent pas sur la carte ;

3. Num roter toutes les concessions usage d’habitation m me si elles sont
videx ;

4. En milieu nomade, toutes les cases et tentes occup es par les membres d’un
même ménageconstituent UNE CONCESSION ;

5. Un mari polygame en voyage est enregistré sur la même feuille de ménage que
la femme de chez qui il est parti ;

6. Considerer le transhumant comme nomade. Lorsqu’une partie d’un m nage est
en transhumance, il ne faut pas la recenser dans le ménage qui reste car elle
sera recensée là où elle est. Les membres de cette partie sont enregistrés
comme residents présents ;

7. Pour les branches d’activit , la liste suivante tait prendre en compte :

86 AEPF : Agriculture-Elevage-Pêche-Forêt
87 ART : Artisanat
88 IEX : Industrie extractive
89 IMA : Industrie manufacturière
90 COM : Commerce
91 BAS : Banque-Assurance
92 CON : Construction
93 EGE : Energie-Gaz-Eau
94 TCO : Transport-Communication
95 ADG : administration Générale ou Publique
96 ADP : Administration Privée
97 ASE : Autres Services
98 AEI : Administration Etrangère ou Internationale ;


8. Col. 28 : pour celui qui sait lire et écrire, le français et une autre langue que
nationale, il faut prendre la modalité «03» ;

9. Si une visiteuse a un enfant de moins d’un an, cet enfant est enregistr sur la
feuille de ménage en tant que visiteur, mais pour ce qui concerne les
évènements des 12 derniers mois, il ne faut pas le prendre car il sera enregistré
sur ce volet dans son lieu de résidence. Il en est de même pour les décès de
visiteurs intervenus dans le ménage.

10. H23 : L o il y a plusieurs types de d’aisance, enregistrer le type d’aisance
utilisé par la majorité des membres du ménage ;

11. H24 : Les ménages utilisant des habitations mobiles et installés sur des
parcelles d’autrui sont consid rs comme propri taires. Ce cas se rencontre
essentiellement cez les nomades ;

12. S’il ya plusieurs feuilles de m nage, le r capitulatif doit se faire sur la
première feuille ;

13. Quand il y a plusieurs handicaps, on ne considère que le handicap majeur ;

14. P23 : Pour les fonctionnaires, il faut préciser la profession ;

15. Enregistrer «union libre» sous la même modalité que «marié» ;

16. Pour les ménages collectifs, se contenter surtout des registres ou autres
documents offociels mis votre disposition et l’exploiter autant que peut se
faire ;

17. Pour les matériaux de construction (Mur, Toît, Sol), considérer les
équivalences suivantes :

99 Alhor = Semi Dur
100Briques cuites = Semi Dur
101Banco stabilisé = Semi Dur
102Briques industrielles de Magnambougou = Dur
103Pierres entassées sans joint = Autres ;

18. H21 : L o on rencontre une adduction d’eau, noter Fontaine Publique » ;

19. P18 :Les diplômes des coles suivantes sont classer dans le code 5. Il s’agit :

104IPEG ;
105Ecole Normale Secondaire (ENSEC) ;
106CPR : Centre pédagogique rural.


Pour les autres diplômes, on proc de l’ quivalence suivant le nombre d’ann es d’etude afin de
le rattacher à un code de la liste.



1.2.2. FORMATION DES CHEFS D’EQUIPE ET DES AGENTS RECENSEURS
Apr s la formation des superviseurs et contrôleurs, celle des chefs d’ quipe et agents recenseurs
s’est tenue dans les chefs lieux d’arrondissement et tait anim e par les superviseurs et les
contrôleurs. Elle a port sur les objectifs du recensement g n ral de la population et de l’habitat,
la définition des concepts, le remplissage du questionnaire, la préparation psychologique des
population et l’organisation mat rielle des op rations de collecte sur le terrain. Apr s cette phase
de formation, les documents cartographiques ont été revus et les corrections nécessaires furent
portées en fonction des besoins.

Au niveau des cercles, des sessions de formation ont été organisées sous la direction des
superviseurs de cercle et contrôleurs. En raison des difficultés de déplacement dans certains
cercles comme Kayes et Bafoulabé, plusieurs centres de formation ont été créés. Ainsi, il a été
retenu respectivement cinq centres de formation à Kayes et quatre centres à Bafoulabé.

Au total, 55 superviseurs, 375 contrôleurs, 2525 chefs d’ quipe et 13150 agents recenseurs on t
form s pour l’ex cution du d nombrement sur le terrain.
A la fin de la formation, les fournitures et matériels de recensement ont été distribués à
l’ensemble des agents de terrain. Dans l’ensemble, les sessions de formation se sont d roul es
la satisfaction de tous, car les instructions données lors de la formation des formateurs ont été
appliquées au cours de la formation des agents de terrain.

Le recrutement et la formation des agents de terrain dans l’hypoth se du d nombrement du 1er au
14 avril 1998 ont été réalisés conformement au calendrier ci-après :

Tableau Nº 6 : Calendrier de formation du personnel de terrain

RUBRIQUE DE FORMATION LIEU
DATE DE
DUREE
ET RECRUTEMENT
DEMARRAGE
1. Formation des Directeurs


Régionaux du Plan et de



la Statistique (DRPS)
Bamako
23 février
5 jours




2. Formation des



Superviseurs et



Contrôleurs (Inspecteurs



et Directeurs d’ cole)
Régions
2. mars 1998
10 jours




3. Formation des Chefs



d’ quipe et Agents



recenseurs (Maîtres sans



classe d’examen et grands


élèves)
Arrondissements 17 mars 1998
10 jours




4. Mise en place des agents


de terrain
Pays
27 mars 1998
5 jours










II. MISE EN PLACE DES AGENTS ET NUMEROTATION DES
CONCESSIONS.


2.1.

MISE EN PLACE DES AGENTS RECENSEURS ET RECONNAISSANCE DES
SE


Cette phase des travaux de terrain a commenc pour l’ensemble des r gions, la derni re
semaine du mois de mars 1998. Il s’agissait pour chaque chef d’ quipe muni de sa carte DD, de
procéder avec les agents placés sous son autorité, à la reconnaissance des limités des différents
SE de sa zone de comp tence. Il a galement t demand lors de la formation aux chefs d’ quipe
et agents recenseurs de porter une attention particulière aux nouvelles unités de peuplement qui
n’ont pas t prises en compte par la cartographie. L’existence de telles unit s devrait tre
signalée aux contrôleurs afin que des dispositions utiles soient prises pour leur prise en compte
lors du dénombrement.


2.2.
NUMEROTATION DES CONCESSIONS.

La num rotation des concessions s’est d roul e elle aussi durant la derni re semaine de mars
1998. Elle a consisté à porter des numéros sur les concessions et à remplir la première partie du
registre de visite conform ment au principe nonc dans le manuel de l’agent recenseur. Ce
travail a r vel l’existence de certaines SE de taille largement sup rieure la moyenne retenue en
milieu urbain. Ces SE ont été éclatées en deux ou plusieurs SE, avant le début du dénombrement.


III. DENOMBREMENT DE LA POPULATION ET COLLECTE DES
DONNEES.



3.1 DEROULEMENT DE LA COLLECTE

Le d nombrement proprement dit s’est d roul du 1er au 14 avril 1998 dans la majorité des
arrondissements et s’est prolong jusqu’au 30 avril dans certaines communes urbaines. Le BCR a
envoyé 2 superviseurs dans chaque région pour appuyer les BRR dans la supervision des activités
sur le terrain.Toutes les catégories de personnel signalées ont été utilisées pour le dénombrement
de la population et la collecte des données. Un constat fait au moment du dénombrement a
montré une différence dans certains régions entre les effectifs estimés du personnel et les effectifs

réels qui ont travaillé sur le terrain. Le tableau ci-dessous donne la répartition de ces effectifs par
régions :















Tableau Nº 7 : REPARTITION DU PERSONNEL DE TERRAIN PAR REGION

REGIONS ADMINISTRATIVES
ENS.
PAYS

Kay Kkor Sikass Ségou Mopt Tom Gao Kida Bko DNS
es

o
o
i
b.
l
I
1.FORMATION










Superviseurs nationaux 0
0
0
0
0
0
0 0
0
9
9
Superviseurs régionaux 2
2
2
2
2
2 2
2
2

18
Superviseurs de cercle 7
7
7
7
8
5 4
4
6

55
Contrôleurs d’arrond.
52
32
41
49
41
56
17
13
70

371
Chefs d’ quipe (DD)
393
201 120
Agents recenseurs (SE) 1922 434
451
441
411
743
23
187

2661
580
Chauffeurs régionaux
2
2182 2246
2241
2021
2
102
938

12975
Chauffeurs nationaux
0
2
2
2
2
0 2
2
2

18
TOTAL
2378 0
0
0
0
985 0
0
0
9
9



2668
2757
2734
2500
725
146
1205
9
16107
2.COLLECTE











Superviseurs nationaux 0
0



Superviseurs régionaux 2


2




0
0
0
Superviseurs de cercle 7
0
0
5
0
0
26
26
2
2
Contrôleurs d’arrond.
52
2
2
32 2
7
8
2
2

18
Chefs d’ quipe (DD)
393
7
7
201 4
41
56
4
6

55
Agents recenseurs (SE) 1922
743
41
49
441
411
17
13
70

371
Chauffeurs régionaux
2
2
451
2241
2021
120
Chauffeurs nationaux
0
434
0
23
187

2661
2
2
580
TOTAL
2378 2182
2246
985
102
938

12975
0
0

2
2
2
2734
2500
2
2

18

0
0

0
0
0
9
9
2
2668
2757
725
146
1205
35
16133

.






Muni de son inventaire des concessions consign es dans le registre de visite, l’agent recenseur
devait procéder au décompte des membres de chaque ménage, concession par concession. Ainsi,
il devait remplir pour chaque ménage, une ou plusieurs feuilles de ménage. Les membres du
m nage devaient tre inscrits dans un ordre pr tabli indiqu dans le manuel de l’agent recenseur.
Ainsi, pour chaque membre du m nage, l’agent recenseur devrait collecter toutes les informations
sollicit es sur le questionnaire de base. S’agissant du d nombrement de la population flottante, il
a été effectué à partir de 23 heures avec la collaboration, de la police et des agents du service
social. Celui des nomades s’est fait aux points de regroupement autour de certains puits et avec
l’implication des chefs de fraction. Le d nombrement des membres du m nages a t sanctionn
par une récapitulation à tous les niveaux.

Au niveau de l’agent recenseur, la r capitulation du d nombrement a t faite pour chaque
m nage d’abord, puis pour chaque concession, et enfin pour la section d’ num ration (SE). La
première a été effectuée sur la deuxième partie du registre de visite et les deux autres ont été
faites sur des fiches recapitulatives.L’inscription des r sultats du d nombrement a t r alis e
grâce au décompte des personnes recensées par unités considérées : ménage, Concession, section
d’ num ration (SE), district de d nombrement (DD),arrondissement ou commune, cercle, r gion
et ensemble du pays. Cette r capitulation a t faite pour donner l’effectif de la population par
sexe et par unit consid r e. La r capitulation s’est poursuivie au niveau du chef d’ quipe qui a
récupéré celles de ses agents recenseurs pour établir une autre pour son DD grâce à la fiche
récapitulative DD. Le contrôleur à son tour a établi sa fiche récapitulative pour son
arrondissement ou sa commune selon le cas et enfin le superviseur devrait établir sa fiche
récapitulative pour son cercle.
Le Bureau Régional de Recensement (BRR) a enfin centralisé toutes les fiches récapitulatives de
sa r gion qu’il a ensuite communiqu au Bureau Central de Recensement (BCR) en vue de
d gager l’effectif de la population pour l’ensemble du pays.


3.2. LES DIFFERENTS CONTROLES DE LA COLLECTE

Le contrôle statistique pendant le dénombrement, absolument indispensable, se fait de pair avec
le dénombrement de la population et la collecte des données. Il constitut un des éléments
garantissant que l’ex cution de l’op ration de collecte a t conforme aux instructions donn es.
Dans le cadre du troisi me recensement g n ral de la population et de l’habitat, il a t effectu
juste apr s le d but du d nombrement. Il a t effectu par les chefs d’ quipe, les contrôleurs, les
superviseurs charg s d’encadrer les agents recenseurs, et de v rifier le maximum de dossiers
remplis. Le contrôle statistique pendant le dénombrement vise un double objectif :
1) assurer l’exhaustivit du d nombrement de la population et celle de la collecte des
données
2) garantir la qualité des données recueillies.

a) EXHAUSTIVITE DU DENOMBREMENT ET DE LA COLLECTE :
La premi re garantie d’un d nombrement bien fait porte sur l’exhaustivit des unit s
recenser. Aussi, les agents chargés du contrôle à savoir : les chefs d’ quipe, les contrôleurs et
les superviseurs devaient s’assurer des dispositions suivantes :


1) sur le questionnaire rempli, toutes les colonnes ont été renseignées dans le cas où elles
devraient l’ tre,
2) au niveau de chaque m nage d’une concession donn e, tous les membres, sans omission
ni double compte, ont été recensés ;
3) au niveau de chaque concession, tous les ménages correspondants ont été effectivement
dénombrés sans omission ni double compte ;
4) toutes les unit s g ographiques ( localit s ou quartier) d’une SE donn e ont t
d nombr es sans omission, ni double compte, et pour chacune d’elles, toutes les
concessions ont été effectivement inventoriées et visitées.

b) LA QUALITE DES DONNEES RECUEILLIES.

Le contrôle de qualité est également une opération purement statistique qui porte sur les
informations individuelles ou collectives, selon le cas , recueillies et consignées sur le
questionnaire. A cet effet, un accent particulier a t mis sur l’exactitude, la coh rence ainsi que
la vraisemblance des donn es collect es. Tout s’est pass au niveau du questionnaire et les
m thodes utilis es sont consign es dans le manuel de l’agent recenseur.


c) PROBLEMES RENCONTRES LORS DE LA COLLECTE ET SOLUTIONS
APPORTEES
L’ex cution de la collecte a connu des difficult s d’ordre financier et logistique. En effet,
les activités de formation du personnel de terrain se sont terminées avant la mise en place des
fonds de la Banque Mondiale qui étaient destinés à couvrir les indemnités de formation et de
collecte des 16205 agents de terrain. Cette situation a quelque peu troubl l’enthousiasme du
personnel de terrain. Par ailleurs, la mise en place des agents dans leur zone de dénombrement
a connu galement d’ normes difficult s li es au manque de v hicules surtout dans les r gions
du Nord et dans celle de Kayes. Aussi, les administrations régionales ne disposaient pas du
nombre de véhicules nécessaires à un meilleur déroulement de la mise en place des agents
dans les délais. Par ailleurs, les trois véhicules sur financement FNUAP et celui sur
financement Banque Mondiale attendus ne sont pas parvenus à temps. Cépendant, le FNUAP
a pu mettre à la disposition du BCR 8 véhicules tout terrain pour la période allant du 25 mars
au 30 avril 1998. Ainsi, le BCR a pu envoyer un véhicule dans toutes les régions pour la
supervision des opérations de collecte.


Malgré toutes ces difficultés qui ont marqué le déroulement des opérations de
terrain, la phase de collecte des donn es a pu se d rouler avec succ s grace l’implication
de toute la population.


3.3.CENTRALISATION DES DOCUMENTS


3.3.1. CLASSEMENT ET RAMASSAGE DES DOCUMENTS.

Le classement des documents a été fait de façon graduelle et dans un ordre préétabli afin
d’ viter tout risque de m lange ou de perte. Ainsi, les agents recenseurs ont proc d d’abord au
pointage et au classement de leurs documents afin que les chefs d’ quipe fassent le ramassage.
Les autres catégories de personnel ont également procédé successivement au pointage, au
classement et au ramassage des documents jusqu’au niveau de chaque BRR. Ces derniers ont
effectué les mêmes opérations que les niveaux précédents de responsabilité et ont ensuite
transmis les dossiers au BCR en vue de l’ tablissement des r sultats provisoires.


3.3.2. TRANSMISSION DES DOCUMENTS.

Cette phase s’est situ e au niveau du ramassage des documents, puis un syst me d’ vacuation
de la base en passant par les organismes interm diaires jusqu’au BCR. La transmission des
documents a t r alis e l’aide des camions pour toutes les r gions except es celles de Kayes et
de Kidal dont les documents ont été acheminés à Bamako respectivement par le train et le car. La
transmission des documents a duré un mois.



3.3.3. EXPEDITION ET CENTRALISATION DES DOCUMENTS
AU BCR.

Elle a d but par la r ception, puis s’est poursuivie par le pointage et s’est termin e par le
classement des dossiers dans la grande salle du BCR aménagée à cet effet. Il faut noter que les
dossiers ont été ensuite envoyés aux archives du BCR à Koulouba où sont conservés les
documents des deux premiers recensements de la population. Cette salle contient des étagères sur
lesquelles sont entreposés les dossiers par SE, DD et unités géographiques successives pour
l’ensemble du pays.

3.4. DEPOUILLEMENT PRELIMINAIRE

Le pré-d pouillement r gional a t obtenu partir de l’ensemble des fiches r capitulatives d’une
régions donnée, remplies sur le terrain pendant la collecte.

3.4.1. VERIFICATION DES FICHES RECAPITULATIVES.
La vérification des fiches récapitulatives au niveau du BCR a porté sur deux aspects. Le premier
avait trait à la recherche de la conformité des résultats issus du questionnaire avec leur inscription
sur les registres de visite des agents recenseurs d’abord, puis sur les fiches r capitulatives
successives. Le second aspect a concerné la vérification de la totalisation des différents résultats
au niveau des SE, DD et unit s g ographiques successives dans l’ordre croissant. Ces deux types
de vérification ont débouché sur la détermination de certaines omission de personnes au niveau
des totaux généraux.


3.4.2 ETABLISSEMENT DES RESULTATS PROVISOIRES.

Les r sultats provisoires du troisi me recensement g n ral de la population et de l’habitat ont t
publiés deux mois seulement après la phase de collecte. Ils ont été constitués par les différentes
récapitulations des dénombrements effectués au niveau de chaque unité géographique (
arrondissement ou commune, cercle et région ). Les récapitulations au niveau des SE, DD,
villages ou quartiers, ont été établies uniquement aux fins de calculs intermédiaires. Après la
vérification des calculs intermédiaires, les fiches récapitulatives arrondissement ont été saisies sur
micro-ordinateurs pour permettre la publication des résultats provisoires en juin 1998.


3.5 DIFFICULTES RENCONTREES ET SOLUTIONS APPORTEES
Cette partie à pour objet de faire ressortir les difficultés rencontrées et les solutions apportées lors
de la pr paration et de l’ex cution de la collecte en raison de la diversit et de la complexit des
probl mes li s l’organisation d’un recensement g n ral de la population, surtout dans un milieu
caract ris par l’insuffisance et l’inefficacit des infrastructures.


3.5.1. AU NIVEAU DE LA CARTOGRAPHIE :

Les problèmes sont relatifs à la taille de certaines SE jugées trop grandes pour un agent
recenseur, aux num ros de certaines SE qui ne figurent pas sur la carte d’arrondissement tandis
qu’ils figurent sur les croquis villages. Aussi, des r p titions des num ros de SE ont t
également rélévées dans certaines localités.

Quant au milieu urbain, et en particulier le district de Bamako, le découpage de certaines SE a
été fait également de façon grossière. Cela a eu comme conséquence une sous-estimation de
l’effectif initial des agents recenseurs.

Dans le souci de trouver rapidement des solutions à ces problèmes, des consignes ont été
données dans toutes les régions pour recruter et former le personnel supplémentaire pour
travailler dans les SE concernées. Aussi dans certaines localités, les agents recenseurs ont
b n fici de l’appui des chefs d’ quipe et des contrôleurs pour l’ex cution correcte du travail
dans ces SE à effectif anormal. Par ailleurs, il faut signaler que certains agents recenseurs se sont
r v l s incapables d’effectuer le travail et ont par la suite d missionner et laisser les postes
vacants.Cela a occasionné la poursuite du travail par endroit au delà du 14 avril.

Le BCR avait élaboré sur la base des estimations de population, une clé de répartition des
questionnaires et des registres de visite par arrondissement pour chaque BRR et constitué des
stocks au niveau de chaque arrondissement, cercle et BRR afin de faire face d’ ventuelle
rupture. De plus, au niveau des BRR, cause des probl mes li s aux distances et l’insuffisance
des moyens de transport, les régions ont jugé nécessaire de procéder à la répartition de ces
documents de base. Mais cause des difficult s de transfert des documents d’une zone une
autre, l’objectif vis n’a pu tre atteint, car dans plusieurs localit s, des ruptures de stock ont t
signalées. Ces ruptures ont souvent entraîné un arrêt de travail de quatre jours à une semaine par
endroit. Elles étaient plus prononcées dès la première semaine de la collecte dans les cercles de
Kayes, Keniéba et Kita pour la première région, les cercles de Kidal, Abeibara et Tessalit pour la
région de kidal.

Suite ce constat, le BCR a rapidement proced l’impression et l’envoi rapide de 10.000
questionnaires suplémentaires. Cela a permis de résoudre définitivement le problème de
documents pour la suite de la collectte.

3.5.2 DANS LES ZONES DE FORTE TRANSHUMANCE

Dans la partie nord de la région de Kayes (zone de forte transhumance), certains villages des
cercles de Y limane et Nioro taient soit moiti vides, soit compl tement vides. Il s’agit
notamment des villages de sénéwaly-Tassarnabé Dialloubé, Sénéwaly Tordionnabé, Bédiara et
Tanaha de Y limane central et du village de Thiov situ dans l’arrondissement de Gavinan .
Leurs populations se trouvaient au moment de la collecte au sud de la région précisement dans les
cercles de Bafoulabé, Kita et Kéniéba.

Dans la région de Kidal, Agarousse-K y ne, une fraction situ e dans l’arrondissement central de
Kidal n’a pu tre recens e qu’en partie cause des tensions dans cette zone. La fraction de Awil

situeé entre les cercles de Abeibara et de Tessalit a été partiellement recencée à cause des
problèmes de litiges administratifs. La population du village de Samanko situé dans
l’arrondissement de Guir , cercle de Nara n’a galement pu tre recens pour raison d’ins curit .
Il faut noter enfin qu’ la diff rence des deux premi res op rations, o les populations nomades
taient regroup es autour d’un certain nombre de points d’eau, les agents de terrain du troisi me
recensement de la population rendaient visite aux populations nomades à leurs points de
regroupement ou devaient tout mettre en œuvre pour les retrouver et les recenser. Cette tache a
souvent entraîné quelques jours de retard dans le déroulement normal du travail.