Note de Conjoncture 4ème Trimestre 2012
MINISTERE DE L’ECONOMIE,




REPUBLIQUE DU MALI
DES FINANCES ET DU BUDGET


Un Peuple – Un But – Une Foi

INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE
contact: cnpe.mali@afribonemali.net
Site : www.instat.gov.ml
tél. : (223) 20 22 24 55 / (223) 20 22 48 73 fax : (223) 20 22 71 45

BP 12 Bamako


















4ème trimestre 2012

Au terme de l’année 2012, il ressort que, l’activité économique mondiale a été caractérisée par les
difficultés dans la plupart des pays développé, en particulier dans la zone euro. Les dernières
estimations du FMI fixent le taux de croissance de la production mondiale à 3,2% en 2012 contre 3,9%
en 2011 avec respectivement -0,4% et 1,4% pour la zone euro. La production mondiale devrait
s’améliorer en 2013 avec un taux de croissance de 3,5%.
Au Mali, l’évolution des indicateurs conjoncturels indique que l’économie nationale a été affectée par
les effets de la crise socio politique et sécuritaire en 2012 au point que certaines branches d’activités
telles que les BTP, le tourisme et l’hôtellerie peinent à se relever. L’inflation avait atteint des niveaux
élevés, mais affiche une certaine décélération vers la fin de l’année. Elle est passée de 5,5% à 5,3%
entre septembre et décembre 2012 pour se fixer à 5,0% en janvier 2013. La production industrielle
demeure soutenue par une bonne production cotonnière et aurifère. Le solde commercial s’est
progressivement amélioré durant l’année 2012. Les finances publiques affichent une bonne tenue.
Toutefois, les investissements ont souffert de la suspension de l’aide extérieure.
L’année 2013 s’annonce meilleure en liaison principalement avec la reprise de l’aide extérieure,
l’apaisement continu du climat sociopolitique et sécuritaire, l’augmentation de la production céréalière
et aurifère. Toutefois, il est à noter la baisse continue du cours du coton et une hausse de celui du blé
qui pourrait induire une augmentation du prix du pain, l’une des denrées alimentaires les plus
consommées dans les villes.
Février 2013 Numéro 46



ABREVIATIONS ET CONVENTIONS



SIGLES
INTITULES COMPLETS


AFRISTAT
Observatoire
Économique
et
Statistique
d’Afrique
Subsaharienne
INSTAT
Institut National de la Statistique
UEMOA
Union Économique et Monétaire Ouest Africaine
IHPI
Indice Harmonisé de la Production Industrielle
IHPC
Indice Harmonisé des Prix à la Consommation
CMDT
Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles
SUKALA
Société Sucrière du Kala
PARI
Programme d’Appui Régional à l’Intégration
F CFA
Franc des Communautés Financières d’Afrique
$ E-U
Dollar des Etats-Unis
PNG
Position Nette du Gouvernement
ONAP
Office National de Produits Pétroliers


UNITES DE MESURE
VALEURS CONVENTIONNELLES


Baril
Vaut 158,987 litres
Livre
Vaut 453,592 grammes
Once
Vaut 28,349 grammes


SIGNES CONVENTIONNELS


cvs
Corrigé des Variations Saisonnières
,
Sépare les unités des fractions décimales
Janv-95
Janvier 1995 (Idem pour les autres mois, mutatis mutandis)
T1-95
Premier trimestre 1995 (Idem pour les autres trimestres)
%
Pour cent


















































2
















































Le cours mondial du brut peine à s’orienter à la hausse.
La note de conjoncture analyse l’activité économique au Mali
Exprimé en dollar, le cours moyen du pétrole recule
à partir de facteurs endogènes et exogènes ayant eu un
légèrement de 0,1% au 4ème trimestre 2012 par rapport au
impact sur son évolution.
trimestre précédent et de 1,2% par rapport au 4ème trimestre
Les analyses développées dans la note ont trait à l’évolution
2011. Cette évolution s’expliquerait essentiellement par une
des variables comme la production, les prix, le commerce
production mondiale qui tarde à retrouver son envol du fait
extérieur, les recettes et dépenses publiques, la monnaie et
de la faiblesse de l’activité dans les pays développés. Ainsi,
l’emploi. La note de conjoncture analyse aussi l’évolution des
le prix du baril fluctuerait autour de 105 dollars au cours du
cours mondiaux des principaux produits d’exportation (or et
1er semestre 2013 selon les spécialistes.
coton) et d’importation (pétrole, riz, maïs, blé, huile...).

Graphique 1 :
Présentation :

Au cours du 4ème trimestre 2012, la conjoncture économique
mondiale est marquée par une contraction de la demande
mondiale et les conséquences des tensions géopolitiques
dans certaines régions du monde.
Dans la zone UEMOA, l’activité économique semble afficher
une tendance haussière avec une légère baisse du taux
d’inflation en glissement annuel.
L’analyse de la conjoncture économique nationale au cours
du dernier trimestre 2012 laisse entrevoir globalement une
amélioration de l’activité économique et financière malgré la
persistance des effets néfastes de la crise socio politique et
sécuritaire dans certaines branches non moins importantes.
En effet, la hausse de la production céréalière de la
campagne agricole 2012/2013 a contribué à atténuer
quelque peu l’inflation qui avait atteint un niveau assez élevé
au cours des trimestres précédents. Ainsi, le taux d’inflation
est passé de 5,5% en septembre 2012 à 5,3% en décembre
2012 pour se situer à 5,0% en janvier 2013. De même,
l’apaisement du climat sociopolitique et l’augmentation de la
production cotonnière ont contribué à rehausser le niveau de

la production industrielle grâce à un relèvement du niveau de
L’or
la capacité de production de la majorité des entreprises au
L’or a affiché au cours du 4ème trimestre une performance
regard de la hausse du crédit à l’économie observée. En
positive grâce à une demande soutenue. En moyenne, le
outre, l’orientation haussière de la production moderne d’or a
prix de l’or exprimé en dollar s’est apprécié de 3,8% par
permis d’améliorer le niveau du solde commercial ainsi que
rapport au 3ème trimestre 2012 et de 2,2% par rapport à la
celui des recettes de l’Etat. Les télécommunications et le
même période en 2011. En perspective, il ressort que l’or
transfert de fonds des migrants continuent d’afficher une
continuerait à bénéficier de la préférence des investisseurs.
bonne tenue. Toutefois, les branches des BTP, du tourisme
Ce qui a conduit, les spécialistes à prévoir un cours moyen
et de l’hôtellerie peinent à prendre leur envol du fait qu’elles
qui fluctuerait entre 1775 et 1847 dollars l’once.
sont les plus affectées par les effets de la crise.

Graphique 2:
1- Campagne agricole
Les résultats de l’enquête agricole de conjoncture donnent
une production céréalière de 6 674 427 tonnes au titre de la
campagne 2012/2013 contre 5 777 728 tonnes l’année
dernière, soit une augmentation de 15,5%. S’agissant
particulièrement de la production du riz, elle est de 1 914 867
tonnes
contre 1 741 472 tonnes pour la campagne agricole
précédente, soit un accroissement de 10,0%.
S’agissant des cultures industrielles, notamment la
production cotonnière est évaluée à 453 822 tonnes contre
445 314 tonnes l’année précédente.
La performance s’explique par une pluviométrie abondante,
l’augmentation des superficies emblavées ainsi que la mise
en œuvre des mesures incitatives et d’accompagnement des
producteurs agricoles.

2- Prix
a- Les cours internationaux

L’évolution des cours des principales matières premières
affiche globalement une tendance à la baisse au 4ème
trimestre 2012 à cause du ralentissement de la croissance

mondiale.
Le coton
Le prix du coton sur le marché mondial s’est encore replié
Le pétrole
en liaison avec l’effet conjugué de la hausse de la production
et de la baisse de la demande de grands consommateurs,

3


































notamment la Chine. Par rapport au 3ème trimestre 2012, le
une variation de -2,1% de même qu’un repli de 3,0% pour
cours du coton en dollar a reculé de 2,5% et de 20,7% par
les céréales non transformées. Le reflux de 29,9% et 11,1%
rapport au 4ème trimestre 2011.
respectivement du prix de bois de chauffe et du charbon de
bois a aussi contribué à la baisse du niveau de l’indice des
Graphique 3:
prix à la consommation en janvier 2013.
En glissement annuel, après avoir atteint un niveau assez
élevé au 1er semestre 2012, l’inflation s’est décélérée au fur
et à mesure qu’on tendait vers la fin de l’année. La baisse
progressive s’explique en partie par l’augmentation de l’offre
de produits alimentaires, notamment des céréales sur le
marché grâce à la bonne campagne agricole 2012/2013. En
effet, le niveau de la hausse des prix ressort en rythme
annuel à : +6,5% à fin juin, +5,1% à fin juillet, +4,7% à fin
septembre, et +2,4% à fin décembre 2012. La baisse de
1,7% du prix des produits alimentaires en général et le recul
de 10,0% du prix des céréales non transformées ont
fortement contribué à atténuer le niveau de de la poussée
vers le haut des prix à fin décembre 2012. De même, le taux
de d’inflation s’est inscrit à la baisse en janvier 2013 et se
situe à +0,3%.

Toutefois, le niveau de l’indicateur de convergence de
l’UEMOA en matière d’inflation indique la persistance d’une
tension inflationniste malgré une campagne agricole jugée
satisfaisante. En effet, le taux d’inflation est de +4,9% en juin
2012, +5,5% en septembre 2012, +5,3% en décembre 2012
et 5,0% en janvier 2013. Pour l’ensemble des pays de
l’UEMOA, le taux d’inflation se situe à +2,6% en juin et

+2,4% en septembre et novembre 2012.
Cours des produits alimentaires
Graphique 4:

Dans l’ensemble, les cours mondiaux des produits
alimentaires se sont orientés à la baisse au 4ème trimestre
2012 par rapport au 3ème trimestre 2012. Le reflux est dû au
repli de 7,6% et de 11,6% des prix respectivement du sucre
et des produits laitiers. En particulier, le recul du prix du
sucre est lié à l’augmentation de la production. De même, le
cours du maïs a baissé de 3,5%, celui de l’huile d’arachide
chute de 7,2% tandis que le prix du riz affiche une tendance
à la baisse modérée par rapport au 3ème trimestre 2012.
Cependant, il faut noter que la baisse des prix des denrées
alimentaires est atténuée par la hausse de 29,9% du prix du
blé sur la même période.
Le pouvoir d’achat pétrolier de l’or et du coton

L’évolution du pouvoir d’achat pétrolier de l’or et de celui du
coton constitue un indicateur assez significatif de l’évolution
des termes de l’échange au niveau du Mali. Ces deux
produits représentant l’essentiel de nos exportations,
l’évolution de leur prix est mise en parallèle avec l’évolution
des cours du pétrole. Ce dernier constituant une part très
importante des importations.
Au 4ème trimestre 2012, le pouvoir d’achat pétrolier du coton

a baissé en moyenne de l’ordre de 1,8% par rapport au
trimestre précédent et de 19,9% par rapport au 4ème trimestre
b-2 Les produits pétroliers et le gaz
2011 du fait de la baisse des cours du coton. S’agissant du
-
Les prix fournisseurs
pouvoir d’achat pétrolier de l’or, il a progressé de 4,6% par

rapport au 3ème trimestre 2012 et de 3,4% par rapport au
Tableau 1 : Evolution des prix fournisseurs des produits
4ème trimestre 2011 en liaison avec la bonne tenue du cours
pétroliers par axe en FCFA / Litre
de l’or.
Pétrole
Super
b- Les prix à la consommation

Gasoil
DDO
Fuel-oil
Jet Al
carburant

Trimestres
Lampant
b-1 L’indice des prix à la consommation

4T2012
422,7
433,3
439,1
454,0
332,4 433,3
Le niveau général de l’indice des prix à la consommation a
Axe
Abidjan

progressivement baissé durant le dernier trimestre 2012. Le
(OANDO)
3T2012
421,4
425,2
421,0
437,3
339,1 425,4
recul est induit principalement par le reflux observé de
l’indice de la fonction « produits alimentaires et boissons non

Var.%
0,3
1,9
4,3
3,8
-2,0
1,8
alcoolisées » lié surtout à l’augmentation de l’offre de

4T2012
420,7
437,0
454,2
459,5
338,1 437,0
céréales sur le marché du fait des nouvelles récoltes. En
Axe
Dakar et

effet, l’indice des prix à la consommation a varié de : -1,1%
autres
en octobre, -0,3% en novembre et -0,4% en décembre 2012.
axes
3T2012
419,3
427,8
436,6
442,9
344,9 428,0
En janvier 2013, la baisse s’est beaucoup plus creusée avec

Var.%
0,3
2,2
4,0
3,7
-2,0
2,1

4

Source : ONAP var = variation
électriques » (+18,3%) et «pétrolières, chimiques et
Les prix fournisseurs de tous les produits pétroliers, à
caoutchouc, plastique » (+11,4%).
l’exception du fuel-oil, ont augmenté au 4ème trimestre 2012

et sur l’ensemble des axes d’importation du pays. La hausse
Par rapport au 4ème trimestre 2011
varie d’un produit à l’autre et oscille entre 0,3% et 4,3%.

L’indice de la production industrielle s’est accru de 2,9%
Toutefois, en matière d’approvisionnement pour tous les
malgré les baisses respectives de 5,1% et de 23,8%
produits pétroliers, l’axe « Côte d’Ivoire - Mali » demeure le
enregistrées par les branches « agro-alimentaires et tabac »
plus avantageux en termes de prix de revient à l’exception
et «métalliques». Les branches industrielles ayant le plus
du supercarburant.
contribué au relèvement du niveau de l’indice sont :
l’industrie « textile et cuir » (+26,7%), « électricité, gaz et
-
Les prix plafond
eau » (+1,1%), « fabrication de matériels électriques »

Par rapport au 3ème trimestre 2012, les prix moyens à la
(+40,9%), « pétrolière, chimique et caoutchouc, plastique »
pompe des produits pétroliers liquide ont augmenté de 10,0
(+2,3%) ainsi que les industries « papier, carton et édition,
FCFA par litre. Cette hausse est intervenue au mois de
imprimerie » (+16,5%).
septembre 2012, suite à la décision de la commission de

fixation des prix des produits pétroliers de relever le niveau
Quant à l’industrie manufacturière, le niveau de l’indice
des prix à la pompe.
affiche une hausse de 13,2% par rapport au 3ème trimestre

2012. L’augmentation est due essentiellement au relèvement
Quant au prix non subventionné du kilogramme de gaz
des niveaux de production des branches suivantes : « agro-
Butane, tout comme les produits pétroliers liquides, il a été
alimentaire et tabac » (+6,6%), « métallurgie, fonderie »
revu à la hausse de 184,67 FCFA. Cependant, le prix de la
(+7,0%), « fabrication de matériels électriques » (+18,3%),
bouteille de 6 kilogrammes de gaz butane demeure fixé à
« fabrication de produits chimiques » (+12,1%), « fabrication
3500 FCFA.
de produits à base de tabac » (+14,7%), et « fabrication de
-
Les prix à la pompe ou prix effectifs
textile » (+44,1%). Par contre, la production de la branche

industrielle « fabrication d’ouvrages en métaux» recule de
A fin décembre 2012, le prix du litre de super carburant est
41,7% sur la même période.
de 683 FCFA en moyenne contre 689 FCFA à fin septembre
En revanche, par rapport à la même période en 2011, les
2012. Le litre de gasoil est resté inchangé sur la même
activités industrielles de manufacture affichent un repli de
période et se situe à 605 FCFA. Quant au pétrole lampant,
2,1% en dépit de la hausse de 40,9% et de 2,9% du niveau
son prix moyen est de 549 FCFA en décembre 2012 contre
des indices respectivement de la branche « fabrication de
532 FCFA en septembre 2012. Globalement, on observe
matériels électriques » et de la branche «fabrication de
que sur les trois produits les plus consommés au Mali, seul
produits chimiques» ainsi que de la hausse de 8,0% de la
le pétrole lampant est vendu plus cher à la fin du 4ème
branche «fabrication de produits à base de tabac». La baisse
trimestre 2012 qu’à la fin du trimestre précédent.
observée est surtout imputable aux branches suivantes :
En revanche, à la fin du 4ème trimestre 2012, on constate que
«fabrication de produits alimentaires» (-35,8%), «métallurgie,
les prix moyens nationaux du supercarburant et du gasoil
fonderie» (-22,1%), «fabrication d’ouvrages en métaux» (-
sont respectivement inférieurs à leurs prix plafond tandis que
42,1%).
celui du pétrole lampant est supérieur au prix plafond fixé à

545 FCFA.
S’agissant de la production moderne d’or, elle progresse de
Au niveau des grandes villes du Mali en dehors de
18,7% par rapport au trimestre précédent. Par rapport à son
Tombouctou, Gao et Kidal, le super carburant et le pétrole
niveau de la même période en 2011, elle a enregistré
lampant sont plus chers à Kayes avec respectivement 700
également une augmentation de 9,2%. Cette performance
FCFA et 600 FCFA le litre à la fin de l’année 2012. Le gasoil
pourrait être liée à la production des nouvelles mines.
est plus cher à Koulikoro avec 620 FCFA le litre.


b-L’opinion des industriels sur leur activité
3- La production industrielle


L’enquête d’opinion auprès des chefs d’entreprises
a- L’Indice Harmonisé de la Production Industrielle
industrielles (à l’exception des entreprises minières) donne
(IHPI)
les résultats suivants : 44,0% des répondants affirment que
Le niveau général de l’indice harmonisé de la production
leur production affiche une tendance baissière contre 26,0%
industrielle a augmenté de 60,3% et de 2,9% respectivement
dont les productions ont augmenté et 30,0% évoquent une
par rapport au trimestre précédent et par rapport à la même
stabilité de leur production. La majorité des entreprises ayant
période de l’année 2011. Cette poussée vers le haut
diminué leur production se situe dans les branches
s’explique essentiellement par l’accroissement de la
«agroalimentaire
et
tabac»,
« pétrolière,
chimique,
production du coton égrené ainsi que du progrès enregistré
caoutchouc et plastique » ainsi que la branche « industries
en matière de production d’électricité et d’eau de même que
métalliques ». Les principaux facteurs ayant contribué à la
la hausse de la production d’or durant cette période.
baisse sont : le recul des commandes pour 32,0% des

entreprises, l’insuffisance de matières premières pour
Par rapport au 3ème trimestre 2012
16,0%, l’insuffisance d’équipement pour 12,0% des

entreprises et l’insuffisance de main d’œuvre pour 8,0% des
La croissance observée de 60,3% de l’indice est due en
entreprises.
partie à la forte augmentation du niveau de l’indice de la
production des industries de « textiles et cuir » en liaison
b-1 Sur l’utilisation de leur capacité de production
principalement avec la reprise des activités d’égrenage et
26,0% affirment avoir utilisé entre 50% et 75% de
d’un effet de rattrapage d’autant plus qu’au 3ème trimestre les
leur capacité de production (en majorité la branche
activités d’égrenage sont à l’arrêt à cause de l’hivernage.
agro-alimentaire et tabac) ;
D’autres
composantes
non
moins
importantes
ont
35,0% affirment avoir utilisé moins de 50% de leur
véritablement contribué à la hausse du niveau de l’indice. Il
capacité de production (majoritairement la branche
s’agit entre autres : des branches industrielles « extractives »
papier, carton et édition, imprimerie, la branche
(+18,4%),
« agro-alimentaires
et
tabac »
(+16,8%),
pétrolière, chimique, caoutchouc et plastique ainsi
« électricité, gaz et eau » (+0,2%), « fabrication de matériels
que les industries métalliques) ;

5


















39,0% affirment avoir utilisé plus de 75% de leur
marchandises solides et 15,4 milliards FCFA sur les
capacité de production (surtout la branche
produits pétroliers. Au 3ème trimestre 2012, les droits et taxes
électricité, eau et gaz).
liquidés s’élevaient à 77,2 milliards FCFA et à 77,1
b-2 Sur la production du trimestre à venir (1ertrimestre
milliards FCFA au titre du 4ème trimestre 2011.
2013)



50,0% prétendent augmenter leur production (en
Par rapport au 3ème trimestre 2012
majorité la branche agro-alimentaire et tabac et la
branche électricité, eau et gaz) ;
Le volume des importations est en baisse de 5,2% à cause
27,0% se prononcent pour la stabilité (en majorité la
du recul de 7,2% de la quantité des produits non pétroliers.
branche pétrolière, chimique, caoutchouc et plastique) ;
Par contre, le volume des produits pétroliers a augmenté de
23,0% déclarent diminuer leur production (en
3,9%. En valeur, les importations de marchandises sont en
majorité la branche métallique).
hausse de 3,2% du fait des augmentations de 17,3% et de

2,3% enregistrées respectivement pour les produits
pétroliers et non pétroliers.
b-3 Sur l’évolution des prix de vente du prochain
trimestre
(1er trimestre 2013)
Par rapport au 4ème trimestre 2011
4,0%
pensent
que
les
prix
de
vente
La quantité totale des importations au 4ème trimestre 2012 est
augmenteront (en majorité la branche électricité,
en hausse de 8,3% tandis que la valeur totale baisse de
eau et gaz);
6,9%.
72,0% se prononcent pour une stabilité des prix de
Le reflux des importations en valeur est surtout imputable à
vente (majoritairement la branche agro-alimentaire
la baisse de 53,0% enregistrée pour les produits pétroliers.
et tabac, la branche métallique et la branche textile

et cuir);
Il convient de rappeler que la valeur des importations de
24,0% pensent qu’ils diminueront (la branche
produits pétroliers est souvent biaisée à cause de la valeur
pétrolière, chimique, caoutchouc et plastique).
en douane administrée.


Graphique 5:
Par provenance, la zone CEDEAO est la principale source
d’approvisionnement du Mali du point de vue volume avec
54,2% du total en liaison avec la quantité élevée des
importations en provenance de la zone UEMOA (52,4% du
volume total). Ce qui dénote l’importance des échanges
intracommunautaires dans le commerce international du
Mali. Cependant, il faut noter que les importations de
produits originaires de la sous région par le Mali sont
essentiellement constituées de produits pétroliers et de
ciments. Toutefois, il ressort qu’en valeur, la zone Asie avec
28,3%
du
total
constitue
la
principale
source
d’approvisionnement du Mali.

Au titre du classement des principaux pays partenaires
commerciaux du Mali, le Sénégal est en tête avec 38,3% du
volume globale importé. Il est suivi du Brésil (9,6%), de la
Côte d’Ivoire (8,4%) et de la Chine (5,1%). Du point de vue
de la valeur, la Chine se classe première avec 17,9% du
total, suivie de la France (10,9%) et du Sénégal (9,6%).

b- Les exportations

Au titre du 4ème trimestre 2012, les exportations totales
s’élèvent à 117749 tonnes de marchandises pour une valeur
de 295,4 milliards FCFA contre 125427 tonnes de

marchandises pour une valeur de 282,7 milliards FCFA au

trimestre précédent.
4- Le commerce extérieur

Par rapport au 3ème trimestre 2012
a- Les importations

Le volume des marchandises exportées a baissé de 6,2% en
Le volume global des importations est de 1 241 000 tonnes
liaison essentiellement avec le reflux de 75,9% des quantités
au titre du 4ème trimestre 2012 pour une valeur de 375,0
de coton exportés. En valeur, la hausse de 10,4% des
milliards FCFA. Au cours du trimestre précédent, les
exportations d’or a compensé le recul de 74,9 % de celles du
importations globales étaient de 1 309 000 tonnes pour une
coton. Ce qui a permis au niveau global de croître de 4,5%.
valeur de 364,0 milliards FCFA. Au 4ème trimestre 2011, les


quantités de marchandises importées s’élevaient à 1146000
Par rapport au 4ème trimestre 2011
tonnes avec une valeur de 403,0 milliards FCFA.
S’agissant de la valeur des intentions d’importation émises,
Les quantités globales exportées ont replié de 25,5% en
elle est évaluée à 497,1 milliards FCFA contre 417,3
dépit de la hausse de 25,4% du volume exporté de coton et
milliards FCFA au trimestre précédent et 446,7 milliards
de l’accroissement de 17,2% de celui de l’or. La baisse est
FCFA à la même période en 2011.
due au recul de 26,1% des autres marchandises exportées.

S’agissant de la valeur globale, elle enregistre également un
Les droits et taxes liquidés au 4ème trimestre 2012 sont de
reflux de 5,7% en partie lié au recul de 4,9% de la valeur d’or
80,1 milliards FCFA dont 64,8 milliards FCFA sur les
exporté.

6



































c- Le solde commercial et le taux de couverture
ressources intérieures a fortement augmenté. En effet, au

cours de la période il n’ya pas eu d’investissement financés
On observe une amélioration du solde commercial au 4ème
par des ressources extérieures du fait de la suspension de
trimestre 2012 avec -79,6 milliards FCFA contre -81,3
l’aide extérieure. Par rapport à la même période en 2011, on
milliards FCFA au trimestre précédent et -89,9 milliards
observe un reflux net de 46,6% des dépenses totales. Le
FCFA au 4ème trimestre 2011. Il en est de même pour le taux
repli s’explique par la nécessité de maîtriser les dépenses
de couverture des importations par les exportations, qui s’est
dans un contexte difficile. Le recul a concerné principalement
établi à 78,8 % contre 77,7% au 3ème trimestre 2012 et au
les composantes des dépenses courantes (-16,8%) et les
4ème trimestre 2011.
dépenses d’investissement (78,7%).

En termes de cumul, les dépenses totales à fin décembre
5- Les finances publiques
2012 diminuent de 25,0% par rapport à fin décembre 2011.

Les dépenses courantes diminuent de 7,8 milliards FCFA
a- Les recettes
tandis que les dépenses d’investissement baissent de 302,3

milliards FCFA dont une réduction de 221,9 milliards
Par rapport au 3ème trimestre 2012, les recettes hors dons
FCFA de la composante financement extérieur et de 80,4
ont augmenté de 10,5% au 4ème trimestre 2012. La hausse
milliards FCFA de la composante financement intérieur.
est imputable en partie à un accroissement de 12,9% des

recettes fiscales nettes en liaison avec un relèvement de
Le solde budgétaire de base est ressorti à 13,9 milliards
niveau de 47,0% et de 8,1% respectivement des impôts
FCFA au 4ème trimestre 2012 contre -5,5 milliards FCFA au
directs et des impôts indirects. De même, les recettes
3ème trimestre 2012 et -131,5 milliards FCFA au 4ème
relatives aux établissements publics nationaux affichent une
trimestre 2011.
hausse de 34,5% tandis que les recettes non fiscales n’ont
Le ratio « salaires sur recettes fiscales » est de +32,3% et
augmenté que faiblement. Par rapport au 4ème trimestre
celui des « investissements réalisés sur ressources internes
2011, le niveau des recettes totales hors dons affiche une
rapportés aux recettes fiscales » est de +19,7% contre
nette hausse de 23,9% imprimée essentiellement par une
respectivement 41,9% et 6,1% au trimestre précédent.
augmentation de 24,1% des recettes fiscales nettes.

En termes de cumul, à fin décembre 2012 le niveau des
Graphique 7:
recettes totales s’est amélioré de 50,9 milliards FCFA par

rapport à la même période de l’année 2011, ceci grâce en
partie à la hausse de 42,4 milliards FCFA des impôts
directs et à une augmentation de 18,2 milliards FCFA des
recettes non fiscales sur la même période. Cette
performance est liée à l’effort de mobilisation des recettes
malgré la situation difficile qui prévalait.

Graphique 6:



6- La situation monétaire, les transferts des migrants
et la bourse

a- La situation monétaire

a-1 La masse monétaire



A fin décembre 2012, la masse monétaire a augmenté de
b- Les dépenses
10,4% par rapport à fin septembre 2012 à cause d’un

accroissement de 10,3% et 10,5% respectivement des
Au titre du 4ème trimestre 2012, les dépenses totales ont
dépôts bancaires et de la circulation fiduciaire sur la même
reculé de 10,3% par rapport au trimestre précédent malgré
période. Par rapport à fin décembre 2011, la masse
une légère hausse de 1,3% des dépenses courantes liée à
monétaire s’est accrue de 14,7% avec une hausse de la
l’augmentation de 7,4 milliards FCFA et 6,5 milliards FCFA
composante fiduciaire de 22,2% de même qu’une
respectivement des dépenses relatives aux matériels et des
augmentation de 11,9% des dépôts bancaires.
transferts et subventions. La baisse est surtout induite par

une réduction de 4,3% des dépenses d’investissement

même si le niveau des investissements financés sur



7


















a-2 Les contreparties de la masse monétaire
Graphique 8:


- A fin décembre 2012, tout comme la masse monétaire, les
avoirs extérieurs nets se sont accrus de 15,5% par rapport
leur niveau de fin septembre 2012. La hausse est imputable
non seulement à une amélioration de 14,2% de la position
créditrice de la Banque Centrale mais aussi à une
augmentation de 20,5% des avoirs extérieurs nets des
banques commerciales sur la même période.
Par rapport à la même période de 2011, le niveau des avoirs
extérieurs nets enregistre un surplus de 2,8 milliards FCFA
en dépit d’une diminution de 42,9 milliards FCFA des avoirs
extérieurs nets de la Banque Centrale du fait de la non
reprise de l’aide extérieure. En revanche, les avoirs
extérieurs nets des banques commerciales augmentent de
45,7 milliards FCFA sur la même période.
Sur la base de la moyenne trimestrielle d’importations de
marchandises en 2012, le niveau des avoirs extérieurs nets
à fin décembre 2012 correspond à plus de 5 mois
d’importations contre un peu plus de 4 mois d’importations à
fin septembre 2012.
- A l’instar des avoirs extérieurs nets, le crédit intérieur s’est
accru de 5,6% et de 23,6% respectivement par rapport à fin
septembre 2012 et par rapport à fin décembre 2011. La
hausse pourrait s’expliquer par une certaine détente du
climat socio politique ;



- S’agissant de l’encours du crédit à l’économie, il affiche une
Au titre du 4ème trimestre 2012, les fonds rapatriés par les
variation positive de 4,5% comparativement à son niveau à
Maliens de l’extérieur ont nettement augmenté de 46,5% par
la fin du 3ème trimestre 2012. De même, il a augmenté de
rapport au 4ème trimestre 2011. Par ordre d’importance, les
4,7% par rapport à la même période en 2011. Cette situation
zones géographiques ayant contribué le plus à cette hausse
pourrait indiquer une reprise normale des activités
sont entre autres : l’Europe (+41,4%), l’UEMOA (+14,4%) et
économiques après une période de perturbation.
la CEMAC (+4,4%). L’augmentation des fonds transférés

pourrait être due au fait que les populations à l’intérieur ont
- La PNG est ressortie à -54,2 milliards FCFA contre -62,1
eu plus recours aux parents à l’étranger pour gérer la
milliards FCFA à fin septembre 2012, soit une baisse de 7,9
période de crise. En revanche, le montant total des fonds
milliards FCFA. Le repli s’explique en partie par le recul de
rapatriés baisse légèrement de 2,3% par rapport au 3ème
9,9 milliards FCFA des créances de l’Etat auprès des
trimestre 2012 en liaison principalement avec le reflux 4,4%
banques commerciales et par une diminution de 7,9
et de 9,1% de fonds en provenance respectivement de
milliards FCFA des dépôts de l’Etat auprès de la banque
l’Europe et des USA.
centrale. Il faut noter un reflux de 9,9 milliards FCFA des

dettes de l’Etat sur la même période. Par rapport à fin
c- La
Bourse
Régionale
des
Valeurs
décembre 2011, la position créditrice de l’Etat se dégrade
Mobilières (BRVM)
davantage de 149,5 milliards FCFA en liaison avec le reflux

de 87,4 milliards FCFA et de 65,1 milliards FCFA
Au cours du dernier trimestre 2012, l’activité boursière a été
respectivement des dépôts de l’Etat auprès de la Banque
marquée par une hausse des indicateurs sur l’ensemble des
Centrale et des créances de l’Etats au niveau des banques
compartiments du marché par rapport au trimestre
commerciales.
précédent. En effet, l’indice BRVM-10 a progressé de 5,7%

en moyenne et l’indice BRVM composite s’est apprécié de
b- Les transferts des migrants
7,4%. Par rapport à la même période en 2011, l’indice

BRVM-10 affiche une hausse de 5,4% tandis que l’indice
Tableau 2 : Evolution des transferts des migrants
BRVM composite s’est apprécié de 10,2%. Cette bonne
tenue du marché boursier régional serait liée à un


Dont
Dont
Dont
Dont
accroissement de la capitalisation du marché des actions
Trimestre
TOTAL
UEMOA
CEMAC
USA
Europe
aussi bien que du marché obligataire. Au cours des
T1 - 10
81969
14480
16355
7170
26794
prochains mois, l’activité boursière pourrait s’améliorer.

T2 - 10
77317
12550
16574
8141
21436
7- Les services
T3 - 10
79586
12410
19460
7174
19184

a- Les transports
T4 - 10
76560
13616
18398
7121
20581

Le transport aérien de marchandises a régressé de 2,4% et
T1 - 11
97678
15545
18394
7070
36176
de 12,6% respectivement par rapport au trimestre précédent
et par rapport au 4ème trimestre 2011. De même, le transport
T2 - 11
84685
12227
19471
7212
32669
aérien de passager a baissé de 5,8% par rapport à la même
T3 - 11
69080
17292
19036
7305
27215
période en 2011 tandis qu’il s’est amélioré dans la même
proportion par rapport au 3ème trimestre 2012. Globalement,
T4 - 11
71797
18895
17292
7555
27076
on observe que le transport aérien peine à retrouver son
T1 - 12
108238
20770
16452
8399
42441
envol après une période de turbulence du fait de la crise
socio politique.
T2 - 12
101475
19192
15957
8511
37842

T3 - 12
107627
19610
17039
8477
40036
Tout comme le transport aérien, les méfaits de la crise se
font sentir en matière d’immatriculation des véhicules. En
T4 - 12
105186
21620
18048
7708
38286

effet, le nombre de véhicules de tourisme immatriculés a
Source : BCEAO Unité : en millions de FCFA

8

chuté de 44,1% et celui des véhicules utilitaires de 19,9%
noter la baisse continue du cours du coton et une hausse du
par rapport au trimestre précédent. Par rapport au 4ème
prix du blé sur le marché mondial qui pourrait induire une
trimestre 2011, ils se sont contractés respectivement de
hausse du prix du pain, l’une des denrées alimentaires les
75,1% et de 70,4%.
plus consommées dans les villes.


b- Les télécommunications

Les télécommunications constituent l’une des rares branches
du secteur des services à avoir résistées aux effets néfastes
de la crise socio politique et sécuritaire. En effet, comme à
l’accoutumé les nombres d’abonnés au fixe et au mobile se
sont améliorés tant par rapport au 4ème trimestre 2011 que
par rapport au trimestre précédent.
S’agissant du volume du temps d’appel en provenance de
l’extérieur, il a augmenté de 11,6% par rapport au 4ème
trimestre 2011 ; on note, de même une hausse de 3,9% pour
les appels émis vers l’extérieur par rapport à la même
période. Par rapport au trimestre précédent, le temps d’appel
vers l’extérieur s’effondre de 13,5% alors que le volume
d’appels en provenance de l’extérieur régresse légèrement
de 1,5%.
Quant aux appels intérieurs, ils affichent une tendance
haussière en liaison avec les fêtes de fin d’année.

c- Le tourisme et l’hôtellerie

Les activités des branches du tourisme et de l’hôtellerie
souffrent encore des conséquences de la crise intervenue au
cours du 1er semestre 2012. En effet, 51 hôtels ont fermé au
cours de l’année 2012 selon les services de l’OMATHO. Ce
qui a conduit à la suppression de 347 emplois directs et 694
emplois indirects. De même, le nombre de visiteurs entrés
au niveau de l’aéroport Bamako Senou s’effondre de 32,1%
par rapport à la même période de 2011. Dans le même
registre, en moyenne le flux des touristes au niveau des
établissements d’hébergement s’est nettement contracté de
97,7% et par ricochet, le nombre de nuitées baisse fortement
de 97,2% sur la même période. Par rapport au trimestre
précédent, ces indicateurs affichent les mêmes tendances à
la baisse.

Conclusions et perspectives

Au terme de l’année 2012, il ressort que, l’activité
économique mondiale a été caractérisée par les difficultés
dans la plupart des pays développés, en particulier dans la
zone euro. Selon les dernières estimations du FMI, le taux
de croissance de la production mondiale est de 3,2% en
2012 contre 3,9% en 2011 avec respectivement une
croissance de -0,4% et de 1,4% pour la zone euro. La
production mondiale devrait s’améliorer en 2013 avec un
taux de croissance de 3,5%.

Au Mali, l’évolution des indicateurs conjoncturels indique que
l’économie nationale a été affectée par les effets de la crise
socio politique et sécuritaire en 2012 au point que certaines
branches d’activités telles que les BTP, le tourisme et
l’hôtellerie peinent à se relever. L’inflation avait atteint des
niveaux élevés. Mais, on a observé une décélération
progressive du taux d’inflation vers la fin de l’année. Il est
passé de 5,5% à 5,3% entre septembre et décembre 2012
pour se fixer à 5,0% en janvier 2013. La production
industrielle soutenue par une bonne production cotonnière et
une production aurifère en hausse ressort en légère hausse
de 1,6%. Le solde commercial s’est progressivement
amélioré durant l’année 2012. Avec une bonne maîtrise des
dépenses de l’Etat et une meilleure mobilisation des recettes
fiscales, les finances publiques affichent une bonne tenue.
Toutefois, les investissements ont souffert de la suspension
de l’aide extérieure.
L’année 2013 s’annonce meilleure en liaison principalement
avec la reprise de l’aide extérieure, l’apaisement continu du
climat sociopolitique et sécuritaire ainsi que l’augmentation
de la production céréalière et aurifère. Toutefois, il est à

9