RAPPORT D’ANALYSE DEUXIEME PASSAGE (juillet-septembre) 2014





INSTITUT NATIONAL
DE LA STATISTIQUE
DU MALI


ENQUETE MODULAIRE ET PERMANENTE AUPRES
DES MENAGES (EMOP)



RAPPORT D’ANALYSE DEUXIEME PASSAGE
(juillet-septembre) 2014

ACCESSIBILITE AUX SOINS DE SANTE,
APPRECIATION DE LA POPULATION SUR LES
ACTIONS PRIORITAIRES A ENTREPRENDRE
ET DEPENSES DE CONSOMMATION DES MENAGES








Novembre 2014

INDICATEURS DE CONDITIONS DE VIE DE LA POPULATION
Indicateurs Passage 2
Ensemble
Milieu
Sexe1


Urbain
Rural
H
F
Santé
Taux de morbidité (%)
25,3
21,8
26,5
23,9
26,7
Proportion des individus ayant contracté le
16,8
12,9
18,0
16,0
17,5
paludisme au cours des 03 derniers mois
Proportion de la population consultée
17,4
9,3
19,5
17,4
17,5
chez un guérisseur ou un marabout (%)
Proportion de la population habitant à
moins d’un Km d’un établissement de
54,4
48,8
55,9
55,2
53,7
santé (%)
Proportion de la population habitant à
plus de 15 Km d’un établissement de
7,2
2,8
8,3
7,5
6,9
santé (%)
Migration et transferts au sein des ménages
Proportion des ménages recevant les
transferts d'argent dont au moins un (1)
49,8
51,0
49,5
47,8
66,8
membre vivant en dehors de la localité
(%)
Montant des transferts reçus par les
75,3
31,3
44,0
53,4
21,9
ménages (milliards de FCFA)
Pauvreté subjective
Proportion des ménages vivant
difficilement avec leur niveau de revenu
19,9
16,3
21,2
19,2
27,0
(%)
Proportion des ménages vivant bien
4,4
6,1
3,8
4,3
6,3
avec leur niveau de revenu (%)
Proportion des ménages se considérant
53,1
47,0
55,5
52,4
62,3
pauvre (%)
Proportion des ménages estimant que
leur niveau de vie s’est dégradé au cours
31,1
33,0
30,4
30,4
39,7
de l’année écoulée (%)
Proportion des ménages estimant que
leur niveau de vie s’est amélioré au
24,3
21,5
25,4
24,9
16,7
cours de l’année écoulée (%)
Dépenses de consommation
Dépenses moyennes par ménage
404 010
563 623
46 022
(FCFA)


Dépenses moyennes par tête (FCFA)
58 219
89 653
46 022


Dépenses par équivalent adulte (FCFA)
76 855
116 743
61 377


Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)


1 Pour les indicateurs relatifs à la Santé, le Sexe concerné est celui des individus. Dans les autres cas, il s'agit du
sexe du chef de ménage.
2


TABLE DES MATIERES
Page
LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................................... 4
LISTE DES GRAPHIQUES ................................................................................................. 5
SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................................. 6
AVANT PROPOS ................................................................................................................. 7
RESUME EXECUTIF .......................................................................................................... 8
INTRODUCTION .............................................................................................................. 10
1
METHODOLOGIE ET OUTILS DE COLLECTE ................................................... 11
2
SANTE DES MEMBRES DU MENAGE ................................................................... 15
2.1.
Etat de santé de la population................................................................................ 15
2.2.
Recours thérapeutiques et accessibilité des structures de santé .............................. 17
2.3.
Qualité de l’offre sanitaire .................................................................................... 21
3
MIGRATIONS ET TRANSFERTS AU SEIN DES MENAGES ............................... 23
3.1.
Mouvement migratoire de la population ................................................................ 23
3.2.
Montant et allocation des transferts reçus .............................................................. 24
4
PAUVRETE SUBJECTIVE ....................................................................................... 28
4.1.
Appréciation des ménages sur la pauvreté et besoins minimums à satisfaire .......... 28
4.2.
Opinions des ménages sur les actions prioritaires à mener pour sortir de la pauvreté
............................................................................................................................. 36
5
DEPENSES DE CONSOMMATION DES MENAGES ............................................ 40
5.1.
Dépenses totales ................................................................................................... 40
5.2.
Part des dépenses par fonction de consommation .................................................. 42

EMOP 2014-2---Résultats

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Evolution des taux de morbidité, par groupe d’âge selon le sexe (%) .............................................. 15
Tableau 2 : Taux de morbidité par région, milieu et niveau d’instruction du chef de ménage selon le groupe
d’âges au cours des trois derniers mois (%) ..................................................................................................... 16
Tableau 3 : Répartition de la population ayant consulté des infrastructures sanitaires par région, milieu et niveau
d’instruction du chef de ménage selon le type d’infrastructure (%) ................................................................... 18
Tableau 4 : Répartition de la population par région et milieu selon la distance parcourue pour atteindre le service
de santé où la consultation a eu lieu principalement (%) .................................................................................. 20
Tableau 5 : Opinions de la population ayant rencontré des problèmes au cours de leur consultation selon le type
de problème (%) ............................................................................................................................................. 22
Tableau 6: La situation migratoire des ménages par région et milieu de résidence ............................................ 23
Tableau 7 : Montant des transferts externes (hors Mali) reçus par région (en milliards de FCFA) ..................... 25
Tableau 8 : Allocation des transferts reçus (%) ................................................................................................ 27
Tableau 9 : Répartition des ménages par région, milieu et sexe du chef de ménage selon l'appréciation du niveau
de vie par rapport au revenu (%)...................................................................................................................... 28
Tableau 10 : Répartition des ménages par région, milieu de résidence selon leur appréciation du niveau de vie
par rapport à la situation de pauvreté ............................................................................................................... 30
Tableau 11 : Perception des ménages sur les besoins minimums nécessaires pour avoir des conditions de vie
acceptable (%) ................................................................................................................................................ 33
Tableau 12: Situation de Satisfaction des ménages par rapport aux besoins minimums de base (%) .................. 34
Tableau 13: Le montant minimum nécessaire pour vivre par région, milieu et selon le sexe du chef de ménage 35
Tableau 14 : Répartition des ménages par région, milieu et sexe du chef de ménage selon leur perception sur le
changement de leur niveau de vie (%) ............................................................................................................. 36
Tableau 15 : Répartition des ménages par région, milieu et le sexe du chef de ménage selon leurs opinions sur
l’efficacité de l'action des autorités en matière de lutte contre la pauvreté ......................................................... 37
Tableau 16 : Répartition des ménages par région, milieu et le sexe du chef de ménage selon les actions
prioritaires des autorités .................................................................................................................................. 38
Tableau 18 : Dépenses trimestrielles des selon le milieu de résidence (FCFA) ................................................. 40
Tableau 18 : Structure de la consommation des ménages entre juin – septembre 2013 selon le mode d’acquisition
(%) ................................................................................................................................................................. 41
Tableau 19 : Part des dépenses par fonctions de consommation selon le milieu de résidence............................. 43


EMOP 2014-2---Résultats

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LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : Prévalence de certaines maladies au cours des 3 derniers mois, selon le groupe d’âge (%) ......... 17
Graphique 2 : Taux de fréquentation des infrastructures sanitaires selon le type d’infrastructure (%) ............... 19
Graphique 3 : Répartition de la population selon la distance parcourue pour atteindre un établissement de santé
(%) ................................................................................................................................................................. 20
Graphique 4 : Population ayant été consultée et qui a rencontré des problèmes, ................................................ 21
Graphique 3: Opinion de la population qui a été malade sans consulter un service médical, selon les raisons de
non utilisation (%) .......................................................................................................................................... 22
Graphique 6: Proportion des ménages recevant les transferts d'argent dont au moins un (1) membre vit en dehors
de la localité (%) ............................................................................................................................................. 24
Graphique 7: Montant des transferts internes reçus par région (en milliards de FCFA) ..................................... 25
Graphique 8 : Montant des transferts reçus selon la provenance (en milliards de FCFA) ................................... 26
Graphique 9 : Répartition des ménages par milieu selon l'appréciation du niveau de vie par rapport au revenu (%)
....................................................................................................................................................................... 29
Graphique 10 : Répartition des ménages selon l'appréciation du niveau de vie par rapport à la situation de
pauvreté (%) ................................................................................................................................................... 30
Graphique 11 : Perception des ménages sur les besoins minimums nécessaires pour avoir des conditions de vie
acceptable (%) ................................................................................................................................................ 31
Graphique 12 : Répartition des ménages par milieu et le sexe du chef de ménage selon les actions prioritaires des
autorités .......................................................................................................................................................... 39
Graphique 13 : Proportion des dépenses selon milieu et le mode d’acquisition (%) .......................................... 41

EMOP 2014-2---Résultats

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SIGLES ET ABREVIATIONS

Asdi
Agence suédoise de coopération internationale au développement
CSCOM
Centres de Santé Communautaire
CSCRP
Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté
ELIM
Enquête Légère Intégrée auprès des Ménages
EMOP
Enquête Modulaire et Permanente auprès des ménages
FAO
Organisation Mondiale pour l’Alimentation et l’Agriculture
INSTAT
Institut National de la Statistique
IRD
Institut de Recherche pour le Développement
OMD
Objectifs du Millénaire pour le Développement
PRODESS
Programme de Développement Sanitaire et Social
RGPH
Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SCB
Statistique Suède
SDS
Schéma Directeur de la Statistique
SE
Section d’énumération
UMR
Unité Mixte de Recherche



EMOP 2014-2---Résultats

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AVANT PROPOS
L’Institut National de la Statistique, avec l’appui de la Suède, a mis en place un dispositif
d’enquête modulaire et permanente auprès des ménages (EMOP) dont l’objectif est de
fournir, en temps réel, les indicateurs permettant de suivre régulièrement les conditions de vie
des personnes et des ménages. La première génération de mise en œuvre du dispositif a
démarré en 2011. Après un répit en 2012 dû aux évènements liés à la crise sécuritaire et
institutionnelle que le Mali a connu, la deuxième édition s’est déroulée entre avril 2013 et
mars 2014.
Le présent rapport qui découle de l’exploitation des données du deuxième passage de la
troisième édition de l'EMOP donne des informations relatives à la santé des membres du
ménage, à la migration de la population et aux transferts reçus par les ménages, à la pauvreté
subjective ainsi qu’aux dépenses de consommation des ménages.
A l’instar du premier passage, les résultats concernent toutes les régions du Mali excepté la
région de Kidal qui n’a pu être couverte à cause de la situation sécuritaire particulière de cette
localité. Les résultats qui sont présentés dans ce document reflètent donc la situation des
régions enquêtées et non l’ensemble du pays.
Je me réjouis de la publication du présent rapport relatif à l’analyse des résultats du deuxième
passage de la troisième série de l’EMOP dont les travaux de collecte se sont déroulés entre le
1er juillet et le 30 septembre 2014. Ceci constitue un maillon de plus dans la chaîne de
production de données statistiques.
L’Institut National de la Statistique compte sur vos observations et suggestions afin
d’améliorer les différentes publications pour la satisfaction des utilisateurs.
Je vous remercie et vous souhaite bonne lecture.

Seydou Moussa TRAORE

DIRECTEUR GENERAL
EMOP 2014-2---Résultats

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RESUME EXECUTIF


L’Enquête Modulaire et Permanente auprès des ménages (EMOP), est un dispositif
permanent de collecte mis en place par l’INSTAT avec l’appui technique et financier de
la Suède pour répondre aux besoins de suivi-évaluation du Cadre Stratégique pour la
Croissance et la Réduction de la Pauvreté ainsi que des programmes sectoriels mis en
œuvre par le Mali.
 Elle est réalisée annuellement en quatre passages et chaque passage dure trois mois de
collecte. Entre les deux passages, le taux de réponse est passé de 98,1% à 97,2 % soit une
déperdition de 58 ménages. Les résultats sont significatifs au niveau national, au niveau
de chacune des régions enquêtées y compris le district de Bamako ainsi qu’au niveau des
milieux de résidence (urbain et rural).

Les thèmes abordés portent sur la santé de la population, les migrations et transferts des
ménages, la pauvreté subjective et les dépenses de consommation des ménages.

L’exploitation des données issues de cette phase a abouti aux résultats suivants :

a) Santé de la population

Le taux de morbidité au cours du troisième trimestre est estimé à 25,3 %. Il est resté
stable par rapport au deuxième trimestre (23,4 %). Il est plus élevé pour les individus
vulnérables comme les enfants de moins de cinq ans (31,5 %) et les personnes âgées de
plus de soixante ans (42,9 %).

Parmi les personnes ayant consulté et déclaré avoir rencontré des problèmes, 73,1 %
d’entre eux estiment que les coûts de prestation sanitaire sont chers.

b) Migrations et Transferts au sein des ménages

Le montant des transferts perçus par les ménages provenant de la migration au cours des
douze derniers mois est estimé à 75 milliards de FCFA, la France se plaçant en première
position avec 28 milliards.

Les transferts reçus sont utilisés prioritairement pour la satisfaction des besoins courants
du ménage comme l’acquisition de biens de consommation courante (47,4 %).

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c) Pauvreté subjective

Près d’un ménage sur cinq (19,9 %) estime vivre difficilement avec son revenu pendant
que seulement un ménage sur vingt (4,4 %), estime que son revenu est suffisant pour bien
vivre.

Avoir accès à l'eau potable, prendre trois (3) repas tous les jours et pouvoir se soigner
quand on est malade sont cités comme faisant partie des besoins minimums
indispensables pour avoir des conditions de vie acceptables.

La sécurité alimentaire (37,5 %) et la création d’emploi (24,4 %) sont cités
prioritairement dans le cadre des actions à mener pour lutter contre la pauvreté.

d) Dépenses de consommation

Les dépenses de consommation des ménages maliens sur la période juillet - septembre
2014, sont estimées à 816 milliards contre 803 milliards FCFA sur le trimestre précédent.

Les produits de consommation des ménages sont dans 87 % de cas acquis par achat et
près de 62 % des dépenses sont destinées à l’alimentation et aux boissons non
alcoolisées.
EMOP 2014-2---Résultats

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INTRODUCTION
Afin de disposer de données fiables et à jour pour le suivi et l’évaluation des programmes et
politiques de développement dont le CSCRP, l’Institut National de la Statistique, avec l’appui
technique et financier de la Suède, a mis en place un dispositif de collecte permanent
dénommé Enquête Modulaire et Permanente auprès des Ménages (EMOP).
L’EMOP est le fruit de la collaboration exemplaire entre la Statistique Suède et l’Institut
National de la Statistique démarrée depuis janvier 2009 dont l’objectif est l’amélioration de la
production des statistiques produites au Mali. Elle vise la mise à disposition régulière
d’informations fiables et à jour. L’EMOP est à sa troisième année de mise en œuvre, les
travaux de collecte de la première année ont démarré le 1er avril 2011 pour prendre fin le 31
mars 2012.
L’enquête se déroule annuellement en quatre passages. Le présent rapport qui résulte de
l’analyse des résultats du deuxième passage de l’EMOP est articulé autour de cinq chapitres.
Le premier décrit sommairement la méthodologie mise en œuvre pour collecter, traiter et
analyser les données recueillies, le chapitre deux décrit la situation sanitaire de la population,
les chapitres trois et quatre fournissent des informations respectivement sur les migrations et
les transferts au sein des ménages et sur la pauvreté subjective. Le dernier chapitre se rapporte
aux dépenses de consommation à l’intérieur des ménages au cours du trimestre de l’année.
EMOP 2014-2---Résultats

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1
METHODOLOGIE ET OUTILS DE COLLECTE
L’EMOP est une enquête par sondage stratifiée à deux degrés sur un échantillon dont la taille
est estimée à 1200 unités primaires soit 7200 ménages. Cet échantillon est représentatif au
niveau de 17 strates constituées à partir des milieux urbain et rural des 8 régions
administratives et du district de Bamako. La collecte est réalisée en quatre passages de trois
mois chacun. Les résultats sont significatifs au niveau de l’ensemble des régions et au niveau
des milieux de résidence (urbain et rural).
La troisième édition de l’EMOP s’est réalisée dans un contexte de crise sécuritaire qui a
affecté la taille initiale de l’échantillon conduisant une baisse du nombre de ménages à 6360
dont 6182 ont été enquêtés avec succès au deuxième passage, soit un taux de réponse de
97,2 %. Les baisses sensibles ont surtout été enregistrées dans les régions de Tombouctou et
de Gao.
Le questionnaire qui a servi à collecter les informations du deuxième passage est articulé
autour des thématiques suivantes:
 une section sur les caractéristiques des nouveaux membres du ménage fournit les
informations sur l'âge et le sexe des membres, leur lien avec le chef de ménage, l'état
matrimonial, le statut migratoire ainsi que leur niveau d’éducation ;
 une section sur la santé renseigne sur la morbidité de certaines maladies;
 une section sur la migration et les transferts donne des informations sur l’effectif des
migrants et les transferts monétaires reçus par les ménages;
 une section sur la pauvreté subjective permet de mesurer la perception de la population sur
leur situation par rapport à la pauvreté ;
 une section sur la consommation des ménages cerne le niveau de vie ou de bien-être des
ménages à travers leurs dépenses de consommation.
Entre les premier et deuxième passages, le nombre de ménages enquêtés avec succès est passé
de 6240 à 6182 soit une perte de 58 ménages par rapport au premier passage. Ces pertes sont
essentiellement dues aux cas de déménagements ou d’absences prolongées des ménages
constatées par l’enquêteur après plusieurs visites.
EMOP 2014-2---Résultats

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Structure de l’échantillon avant et après l’enquête
Nombre
Taux de
Nombre de
Nombre
Nombre total
total de
réalisation
grappes
grappes
de ménages
ménages
des US
REGIONS échantillonnées enquêtées échantillonnés enquêtés
(%)
Kayes
148
148
888
880
99,1
Koulikoro
148
148
888
877
98,8
Sikasso
164
164
984
979
99,5
Ségou
153
153
918
918
100,0
Mopti
154
150
924
899
97,3
Tombouctou
89
89
534
534
100,0
Gao
60
44
360
263
73,1
Bamako
144
144
864
832
96,3
Total
1060
1040
6360
6182
97,2
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

Conformément à la méthodologie de l’enquête les indicateurs sont produits avec une précision
de ± 10 % au maximum pour le niveau national et ± 15 % pour les indicateurs régionaux avec
un niveau de confiance de 95 %. Dans la plupart des cas, les précisions obtenues sont
meilleures par rapport aux cibles attendues.
EMOP 2014-2---Résultats

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Définition de quelques concepts
L’appropriation des concepts ci-dessous définis est indispensable pour faciliter l’exploitation
du document.
Chef de ménage
Le chef de ménage est le preneur de décisions clé au sein du ménage, et son autorité est
reconnue par les autres membres du ménage. Il est possible que le principal contributeur au
revenu du ménage ne soit pas nécessairement le chef de ménage. Dans beaucoup de sociétés
africaines, l’adulte homme le plus âgé est souvent considéré comme le chef de ménage, qu’il
soit ou non le principal contributeur au revenu du ménage.
En tant que preneur de décision clé, le chef de ménage est la personne qui est la plus au
courant de ce qui se passe dans le ménage, et il/elle est souvent la personne la plus appropriée
à être interrogée.
Le chef de ménage polygame sera enregistré une et une seule fois comme membre et chef
dans le ménage de l’une de ses épouses dans lequel il aura passé la dernière nuit avant
l’enquête.
Ménage
Pour l’EMOP, un ménage est un groupe de personnes qui normalement vivent et prennent
leurs repas ensemble dans le ménage. Il faut aussi que les membres reconnaissent l’autorité
d’une seule personne comme chef de ménage, et que cette personne vive actuellement avec le
reste des membres du ménage ou soit momentanément absente.
Dans les ménages polygames, chaque épouse est traitée comme un ménage distinct quand les
épouses vivent dans des logements ou complexes différents, cuisinent séparément et prennent
des décisions de manière indépendante.
Les personnes qui normalement résident au sein du ménage sont considérées comme membres
de fait, qu’elles soient ou non présentes au moment de l’interview. Le ménage est une unité
économique dont les membres possèdent un lien de type économique. C’est ainsi qu’ils
peuvent partager la même activité de production, l’argent gagné, etc. Le questionnaire EMOP
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permet de réunir des informations concernant un large éventail d’évènements clés, qui sont
l’expression de ce bien économique. Il est donc essentiel que toutes les personnes qui ont
participé aux décisions ou ont été touchées par les résultats de ces décisions, soient incluses
dans le ménage.
Les ménages collectifs (hôpitaux, casernes, hôtels, etc.) et les ménages "extra territoriaux"
c'est à dire ceux des expatriés travaillant dans les ambassades et les organismes bilatéraux et
multilatéraux sont exclus du champ de l’enquête. Pour des raisons pratiques, sont exclus
également du champ, les ménages d'expatriés non africains même quand ils ne travaillent pas
dans les institutions citées ci-dessus; leur mode et niveau de consommation s'apparentent à
ceux des ménages extra territoriaux. Les ménages d'expatriés africains du secteur privé sont
par contre couverts par le champ de l'enquête
Migration
Il s’agit de tout déplacement d’un individu d’une zone de résidence vers une autre (à
l’intérieur du pays ou à l’étranger) pour un séjour d’au moins six mois ou avec l’intention d’y
résider pendant au moins six mois.
Du côté de la zone de résidence de départ, le déplacement correspond à une émigration et
l’individu est un émigré. Du côté de la zone de résidence de destination, le déplacement
correspond à une immigration et l’individu est un immigré.
Taux de Morbidité
Le taux de morbidité est le nombre de cas de maladies ou de blessures observés sur une
période de référence (les trois derniers mois ayant précédé le passage de l’enquêteur)
déterminée dans une population rapporté à l’effectif total de cette population. Le résultat est
exprimé en pourcentage.

EMOP 2014-2---Résultats

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2
SANTE DES MEMBRES DU MENAGE

L’EMOP, en collectant les informations relatives à la santé de la population, s’intéresse aux
types de maladies qui ont le plus affecté la population, aux recours thérapeutiques en cas de
maladies, aux lieux de consultation et à l’accès aux infrastructures sanitaires. L’enquête capte
également les difficultés liées à la fréquentation de ces infrastructures et aux motifs de non
utilisation des services de santé.
2.1.
Etat de santé de la population
Tableau 1 : Evolution des taux de morbidité, par groupe d’âge selon le sexe (%)

Avril-juin 2014
Juillet-septembre 2014

Masculin Féminin Ensemble Masculin Féminin
Ensemble
Moins de 5 ans
29,4
27,8
28,6
32,8
30,2
31,5
5 - 10 ans
18,8
18,6
18,7
22,2
21,4
21,8
11 -14 ans
16,6
14,0
15,3
18,4
18,7
18,6
15 - 59 ans
17,4
25,4
21,7
18,7
27,2
23,3
60 ans et plus
46,6
49,6
47,9
42,9
43,0
42,9
Ensemble
22,0
24,7
23,4
23,9
26,7
25,3
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

Le taux de morbidité est passé de 23,4% à 25,3% dans l’ensemble entre les deux passages.
Cependant, par rapport aux résultats du premier passage, la morbidité a augmenté pour les
moins de 5 ans alors qu’elle a baissé pour les 60 ans et plus.
L’analyse selon le sexe montre que dans l’ensemble, le taux de morbidité est plus élevé chez
les femmes que chez les hommes (26,7% contre 23,9%). En outre, des écarts plus ou moins
prononcés subsistent entre individus partageant le même groupe d’âge. Ainsi, les résultats du
deuxième passage montrent que parmi les personnes âgées de 15 à 59 ans, les femmes sont
plus exposées que les hommes (27,2% contre 18,7%). On observe que la situation des
hommes est presque identique à celle des femmes dans la tranche d’âge des 60 ans et plus.





EMOP 2014-2---Résultats

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Tableau 2 : Taux de morbidité par région, milieu et niveau d’instruction du chef de ménage
selon le groupe d’âges au cours des trois derniers mois (%)

Moins de 5 ans
5-10 ans
11-14 ans
15-59 ans
60 ans et plus
Ensemble
Région
Kayes
26,3
19,1
15,8
24,6
42,0
23,9
Koulikoro
21,3
14,6
15,0
16,9
32,6
18,0
Sikasso
37,1
24,4
19,9
28,3
44,4
29,4
Ségou
42,3
32,1
25,0
28,4
47,4
32,7
Mopti
35,2
22,4
22,6
22,8
46,7
26,9
Tombouctou
32,8
15,7
16,6
21,4
53,1
23,8
Gao
29,7
30,4
20,8
34,7
56,4
32,4
Bamako
24,2
15,4
12,7
15,7
36,2
17,7
Milieu
Urbain
28,6
18,3
15,8
19,8
41,9
21,8
'Bamako
24,2
15,4
12,7
15,7
36,2
17,7
'Autres villes
33,0
21,2
18,9
24,4
47,1
26,0
Rural
32,3
22,7
19,5
24,6
43,2
26,5
Niveau d’instruction du chef de ménage
Aucun niveau
31,0
21,4
18,0
23,3
43,1
25,2
Fondamental 1
34,6
22,3
20,8
25,7
39,9
26,9
Fondamental 2
30,9
26,1
18,3
21,1
44,7
24,2
Secondaire
37,9
26,3
19,4
24,9
44,2
27,4
Supérieur
25,4
16,4
23,6
17,1
44,3
19,8
Ensemble
31,5
21,8
18,6
23,3
42,9
25,3
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

Les régions de Ségou, Gao et Sikasso sont les plus affectées en termes de santé au vu des
résultats avec près de trois personnes sur dix malades, soit 32,7%, 32,4% et 29,4% de
morbidité respectivement. C’est à Ségou où l’on enregistre le taux de morbidité le plus élevé
chez les enfants de moins de cinq ans avec près de quatre enfants sur dix (42,3%).
Quelque soit le milieu de résidence, les enfants de moins de 5 ans et les personnes de 60 ans
et plus sont plus touchés comparativement aux tranches d’âges intermédiaires.





EMOP 2014-2---Résultats

Page 16


Graphique 1 : Prévalence de certaines maladies2 au cours des 3 derniers mois, selon le groupe
d’âge (%)

2.2.
Recours thérapeutiques et accessibilité des structures de santé

Les recours thérapeutiques sont mesurés par les taux de fréquentation des structures de santé
qui peuvent être modernes lorsque les personnes malades déclarent avoir été consultées par un
personnel de santé dans une structure de santé reconnue comme telle par l’Etat ou
traditionnelles lorsque les consultations ont eu lieu chez un guérisseur traditionnel ou
marabout. Les recours thérapeutiques donnent des indications par rapport à l’état d’esprit de
la population en termes de soins de santé.






2 Il s’agit des maladies telles que : Paludisme, Diarrhée, Douleurs dans le dos / membres / articulations, Toux,
Problème de peau, Problème d'oreille / nez / gorge, Problème d'œil, Problème dentaire, Blessure / fracture /
entorse, Tension / Diabète, Maux de ventre, Maux de tête/céphalées.
EMOP 2014-2---Résultats

Page 17



Tableau 3 : Répartition de la population ayant consulté des infrastructures sanitaires par région,
milieu et niveau d’instruction du chef de ménage selon le type d’infrastructure (%)
Cabinet
Guéris-
Pharmac
Centre
CS Ref
médical/
Cabinet
seur /
ie /
de santé
Autres
Hôpital
ou des
Dentiste
de soins
Clinique
Mara-
Pharmac
confes-
Autres
Privés

public
CSCOM
Cercles
privé
privé
privée
bout
ien
sionnel
Publics
ou ONG
Région
Kayes
2,8
78,8
2,3
0,4
2,4
2,2
7,8
0,1
0,1
1,9
1,2
Koulikoro
8,1
53,0
10,2
1,3
2,6
6,0
4,3
2,8
0,5
1,4
9,7
Sikasso
9,7
45,3
6,2
0,7
8,7
6,4
8,5
0,4
0,7
5,1
8,4
Ségou
4,5
49,3
2,2
0,3
1,5
0,6
36,8
2,2
1,4
1,1
0,1
Mopti
3,1
38,3
3,0
0,1
0,3
0,4
48,3
2,3
0,9
0,8
2,5
Tombouctou
21,1
42,4
11,9
0,8
2,8
12,0
3,4
1,9
0,1
1,4
2,2
Gao
8,8
74,4
12,5
0,0
0,1
0,0
2,9
0,5
0,0
0,0
0,7
Bamako
16,9
64,3
15,7
0,0
0,0
0,1
0,5
1,1
0,1
0,1
1,1
Milieu
Urbain
18,2
41,8
12,3
0,6
2,4
8,6
9,3
2,8
0,1
1,9
2,0
'Bamako
21,1
42,4
11,9
0,8
2,8
12,0
3,4
1,9
0,1
1,4
2,2
'Autres villes
16,1
41,4
12,5
0,4
2,1
6,2
13,6
3,5
0,1
2,3
1,8
Rural
4,5
58,2
4,2
0,5
2,9
2,3
19,5
1,1
0,7
1,8
4,2
Niveau d’instruction du chef de ménage
Aucun niveau
6,5
53,7
5,5
0,4
3,0
3,2
20,8
1,2
0,7
1,7
3,3
Fondamental 1
7,9
61,4
5,4
0,7
2,2
2,7
9,2
1,9
0,3
2,7
5,7
Fondamental 2
8,1
60,6
7,6
0,7
2,5
5,7
5,9
1,6
0,1
2,1
5,0
Secondaire
13,0
56,9
8,4
2,1
1,5
6,9
4,7
2,3
0,0
2,8
1,7
Supérieur
20,7
34,9
9,4
0,8
3,9
10,1
3,6
6,0
0,0
1,1
9,4
Ensemble
7,6
55,0
5,3
0,5
3,0
3,4
17,4
1,6
0,6
1,8
3,7
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

EMOP 2014-2---Résultats

Page 18


Graphique 2 : Taux de fréquentation des infrastructures sanitaires selon le type d’infrastructure
(%)
1,6
17,4
Modernes
Traditionnelles
Pharmacie
81,0

Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)
Les résultats indiquent que les premiers recours de la population en cas de maladie sont dans
cet ordre, les centres de santé communautaire (55 %), les guérisseurs ou marabout (17,4 %).
Les CSRef et les hôpitaux publics sont également fréquentés en cas de maladie. Cependant,
les proportions cumulées de ces deux infrastructures n’atteignent pas 20,0 %. Ces résultats
restent plausibles dans la mesure où les CSCOM constituent la base de la pyramide sanitaire
la plus proche des populations. En milieu urbain, 18,2 % des consultations ont lieu dans un
hôpital public. En revanche, en milieu rural, les CSCOM sont plutôt sollicités (58,2 %).
L’analyse montre également une corrélation positive entre le niveau d’instruction du chef de
ménage et l’utilisation de l’hôpital public comme recours thérapeutique.







EMOP 2014-2---Résultats

Page 19


Tableau 4 : Répartition de la population par région et milieu selon la distance parcourue pour
atteindre le service de santé où la consultation a eu lieu principalement (%)

Moins d'un Km
1 - 2 Km
2 - 5 Km
5 - 15 Km
Plus de 15 Km
Total
Région
Kayes
66,9
11,6
8,4
6,9
6,3
100
Koulikoro
53,5
15,0
11,4
9,6
10,5
100
Sikasso
54,9
12,0
8,1
15,4
9,6
100
Ségou
45,8
20,2
9,9
17,0
7,0
100
Mopti
62,9
13,6
7,2
11,0
5,2
100
Tombouctou
38,6
39,0
14,3
5,7
2,4
100
Gao
45,6
12,5
13,7
22,8
5,5
100
Bamako
35,1
25,8
19,8
10,0
9,2
100
Milieu
Urbain
48,8
32,1
11,8
4,5
2,8
100
'Bamako
38,6
39,0
14,3
5,7
2,4
100
'Autres villes
56,1
27,1
10,0
3,6
3,2
100
Rural
55,9
13,1
9,5
13,2
8,3
100
Ensemble
54,4
16,9
10,0
11,5
7,2
100
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)
Graphique 3 : Répartition de la population selon la distance parcourue pour atteindre un
établissement de santé (%)

Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

La distance parcourue pour se rendre aux principales infrastructures de santé permet de
mesurer leur accessibilité. En ce sens qu’elle appréhende les efforts à fournir et les difficultés
que la population endure pour consulter un personnel soignant ou se faire soigner en cas de
maladie.
EMOP 2014-2---Résultats

Page 20


Les résultats laissent apparaître que plus de 80% de la population accède à une infrastructure
de santé à moins de 5 kilomètres. Par ailleurs, un peu plus d’une personne sur cinq ayant
répondu à la question déclarent parcourir 5 km ou plus pour accéder à leur lieu de
consultation principale dans les régions de Gao, Ségou, Koulikoro et District de Bamako.
2.3.
Qualité de l’offre sanitaire

La qualité de l’offre sanitaire mesurée par les problèmes rencontrés dans les structures de
santé rend compte des difficultés éprouvées par la population pour bénéficier des soins de
santé. Dans cette partie, on s’intéresse à l’opinion de la population par rapport aux problèmes
rencontrés dans les centres de santé.
Graphique 4 : Population ayant été consultée et qui a rencontré des problèmes,
par région et milieu (%)



Parmi les personnes qui ont été consultées, la grande majorité n’a pas exprimé des problèmes
pendant leur visite. Ceux qui ont indiqué des problèmes correspondent à 4,5 % des personnes
qui ont été consultées. Au niveau des régions, Gao enregistre la proportion la plus élevée avec
14,4 % contre 1,5 % à Ségou.

EMOP 2014-2---Résultats

Page 21



Tableau 5 : Opinions de la population ayant rencontré des problèmes au cours de leur
consultation selon le type de problème3 (%)
Problème rencontré

Trop cher
73,1
Traitement inefficace
26,5
Médicaments non disponibles
20,0
Temps d'attente trop long
18,8
Autre problème
13,2
Pas de personnel formé
8,4
Absence/retard du personnel médical
7,7
Mauvais accueil
4,8
Etablissement pas propre
2,3
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

Au nombre des difficultés éprouvées par la population dans les services de santé, environ sept
personnes sur dix (73,1%) se sont prononcées sur la cherté des coûts de prestation. A côté de
la cherté, près d’une personne sur quatre (26,4%) se plaignent de l’inefficacité du traitement
contre une personne sur cinq (20,0%) évoquant l’indisponibilité des médicaments.
Graphique 5: Opinion de la population qui a été malade sans consulter un service médical, selon
les raisons de non utilisation (%)

Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)



3 Étant donné que chaque personne pouvait indiquer plusieurs problèmes, le cumul des pourcentages dans le
Tableau 5 et dans le graphique 3 n’est pas toujours égal à 100 %.
EMOP 2014-2---Résultats

Page 22


S’intéressant aussi aux déclarations des personnes ayant été affectées par une maladie ou une
blessure sur la période de référence par rapport aux raisons de non recours aux services de
santé, on trouve que 73,0 % de cette population opte pour « automédication » pendant que
37,7 % juge la consultation « pas nécessaire » et 31,3 % la trouve « trop cher ».
3
MIGRATIONS ET TRANSFERTS AU SEIN DES MENAGES

La migration de la population ainsi que les transferts d’argent sont appréhendés en posant des
questions sur la mobilité des personnes et les sommes perçues par les ménages en provenance
des régions du Mali et des pays étrangers. Ces questions cherchent à capter des informations
sur le nombre de migrants par destination, le montant et l’allocation des transferts reçus par
les ménages.
3.1.
Mouvement migratoire de la population

La migration est captée à travers la question suivante : Y a-t-il un ou plusieurs membres de
votre ménage vivant et travaillant en dehors de votre localité en ce moment ? Cette partie
appréhende les informations relatives au nombre de migrants par strates (région et milieu)
ainsi que la proportion des ménages recevant un transfert dont au moins un (1) membre vit en
dehors de la localité.

Tableau 6: La situation migratoire des ménages par région et milieu de résidence

% des ménages
ayant des membres
Nombre moyen
Nombre moyen de
en dehors de leur
d'hommes
femmes

localité
Région
Kayes
46,5
2,1
0,3
Koulikoro
30,7
1,8
0,3
Sikasso
38,7
1,6
0,7
Ségou
26,0
1,6
0,5
Mopti
37,3
1,4
0,9
Tombouctou
14,7
1,4
0,4
Gao
34,4
1,4
0,3
Bamako
15,9
1,3
0,5
Milieu
Urbain
22,3
1,5
0,5
'Bamako
15,9
1,3
0,5
'Autres villes
28,7
1,6
0,5
Rural
34,7
1,7
0,5
Ensemble
31,2
1,7
0,5
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)
EMOP 2014-2---Résultats

Page 23


Dans l'ensemble, 31,2 % des ménages ont au moins un membre vivant en dehors de leur
localité. Ce taux est plus élevé à Kayes (46,5 %) et plus faible à Tombouctou (14,7 %). Le
nombre moyen de personnes vivant en dehors de sa localité par ménage est compris entre 1,7
et 2,4 (à Gao et Kayes respectivement). Chaque ménage malien contient en moyenne 2,2
personnes vivant en dehors de sa localité.
Graphique 6: Proportion des ménages recevant les transferts d'argent dont au moins un (1)
membre vit en dehors de la localité (%)

Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)
Parmi les ménages ayant des membres vivant en dehors de leur localité, 49,8 % d'entre eux
reçoivent des transferts d'argent. On note que près de sept ménages sur dix (71,6 %) à
Tombouctou, ayant des membres en dehors de leur localité, reçoivent des transferts d'argent,
suivie de la région de Kayes avec plus de six ménages sur dix (63,3 %). C'est Mopti qui ferme
la manche avec 33,5 % des ménages précédée par Gao (39,8 %).

3.2.
Montant et allocation des transferts reçus

On s’intéresse à présent aux ménages ayant reçu des transferts d’argents au cours des 12
derniers mois. La problématique appréhendée ici est le montant des transferts reçus et leur
allocation.
EMOP 2014-2---Résultats

Page 24


Graphique 7: Montant des transferts internes reçus par région (en milliards de FCFA)


Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)
Au cours des douze derniers mois, les transferts à l’intérieur du Mali sont estimés à
16 milliards de FCFA. Koulikoro a été la région qui a reçu le plus de transferts provenant des
autres régions. Elle est suivie de Ségou, de Sikasso, de Kayes, puis du district de Bamako.
Tableau 7 : Montant des transferts externes (hors Mali) reçus par région (en milliards de FCFA)


Kayes
Koulikoro Sikasso Ségou Mopti Tombouctou Gao
Bamako
Ensemble
Côte d'Ivoire
1,3
0,7
1,1
0,8
1,3
0,1
0,1
0,7
6,0
Niger
0,0
0,0
0,3
0,0
0,0
0,1
0,0
0,3
0,6
Sénégal
0,5
0,2
0,1
0,0
0,0
0,1
0,0
0,2
1,1
Autre CEDEAO
0,3
0,8
0,1
0,1
0,4
0,0
0,1
0,5
2,3
Mauritanie
0,2
0,2
0,1
0,0
0,0
0,0
0,0
2,3
2,8
Libye
0,3
0,1
0,0
0,1
0,0
0,1
0,0
0,1
0,7
Autre Afrique
4,1
2,1
0,7
0,3
0,6
0,0
0,3
4,8
13,0
France
18,4
1,0
0,1
0,2
0,1
0,0
0,1
7,9
27,8
Autre Europe
1,2
0,8
0,4
0,0
0,0
0,0
0,0
1,2
3,8
Reste du Monde
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
1,5
1,5
Total
26,2
6,1
2,9
1,6
2,5
0,4
0,6
19,3
59,6
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)
Les transferts proviennent d’un peu partout à travers le monde. Le montant global des
transferts reçus en provenance de l’extérieur sur la période est estimé à 59,6 milliards dont
26,2 milliards pour la région de Kayes uniquement (soit 44,0 % du montant total). Les
EMOP 2014-2---Résultats

Page 25


maliens de France sont ceux qui ont envoyé le plus d'argent à leur famille avec 27,8 milliards
de FCFA. Le montant estimé en provenance de l’ensemble des pays africains s’élève à
26,5 milliards de FCFA (dont 6 milliards pour la Côte d'Ivoire).
Graphique 8 : Montant des transferts internes et externes reçus selon la provenance (en
milliards de FCFA)

Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

Le montant des transferts reçus selon les provenances laisse apparaitre que les pays européens
occupent la première place, suivi de l'Afrique, les transferts internes et le Reste du Monde.
Cette situation reflète l’importance des transferts reçus par les ménages au Mali et
contribuerait à améliorer leurs conditions de vie.








EMOP 2014-2---Résultats

Page 26



Tableau 8 : Allocation des transferts reçus (%)
Transferts
Type de dépenses
Urbain
Rural
Ensemble
Biens de consommation courante
48,8
46,5
47,4
Education
3,0
1,1
1,8
Santé
10,4
6,1
7,8
Location (maisons ou terre)
0,7
1,2
1,0
Mariage
1,3
2,4
1,9
Voiture/Camions
0,3
0,1
0,1
Réfection d'une maison
1,3
1,2
1,2
Construction d'une nouvelle maison
7,1
17,9
13,6
Achat de terre
1,0
3,3
2,4
Baptême
0,5
1,0
0,8
Commerce/affaires
0,7
0,7
0,7
Funérailles
0,3
0,4
0,4
Autres dépenses privées familiales
23,5
18,1
20,2
Epargne
1,1
0,3
0,6
Ensemble
100,0
100,0
100,0
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

Les transferts reçus sont utilisés prioritairement aux dépenses courantes du ménage comme
l’acquisition de biens de consommation courante (47,4 %), les autres dépenses privées
familiales (20,2 %), la construction d'une nouvelle maison (13,6 %). Le montant restant est
reparti sur les autres charges du ménage.
EMOP 2014-2---Résultats

Page 27


4
PAUVRETE SUBJECTIVE
La pauvreté est un concept assez complexe qui est caractérisée par une situation d’incapacité,
de précarité, d’exclusion et d’insuffisance de revenus, dans laquelle se trouve un individu. Les
analyses portant sur le sujet distinguent entre autres trois types de pauvreté à savoir, la
pauvreté monétaire (revenus ou dépenses en dessous d’un seuil monétaire ou seuil de
pauvreté), non monétaire ou de conditions de vie (non possession ou jouissance d’un
minimum de bien-être mesuré à travers un ensemble de biens ou services) et la pauvreté
subjective (jugement de l’individu par rapport à sa propre situation face à la pauvreté).
L’EMOP en appréhendant le phénomène dans ce passage capte la pauvreté subjective en
recueillant l’opinion des ménages selon l’appréciation qu’ils ont de leur mieux être par
rapport à la pauvreté.
4.1.
Appréciation des ménages sur la pauvreté et besoins minimums à
satisfaire


En recueillant l’opinion des ménages sur leur niveau de vie par rapport à leurs revenus, les
résultats par région, milieu et par sexe sont consignés dans le tableau ci-dessous :
Tableau 9 : Répartition des ménages par région, milieu et sexe du chef de ménage selon
l'appréciation du niveau de vie par rapport au revenu (%)


Bien
Assez bien Passablement Difficilement
Total
Région
Kayes
1,8
17,1
52,5
28,6
100
Koulikoro
3,3
18,8
51,9
26,0
100
Sikasso
6,0
44,5
34,4
15,1
100
Ségou
7,0
23,9
57,4
11,6
100
Mopti
1,1
22,1
50,1
26,7
100
Tombouctou
10,8
40,4
42,7
6,1
100
Gao
2,6
21,2
46,1
30,1
100
Bamako
4,4
34,2
45,4
16,0
100
Milieu
Urbain
6,1
34,8
42,8
16,3
100
'Bamako
4,4
34,2
45,4
16,0
100
'Autres villes
7,8
35,5
40,2
16,6
100
Rural
3,8
25,0
50,0
21,2
100
Sexe du chef de ménage
Masculin
4,3
28,1
48,4
19,2
100
Féminin
6,3
24,2
42,6
27,0
100
Ensemble
4,4
27,8
48,0
19,9
100
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)
EMOP 2014-2---Résultats

Page 28



Les résultats montrent que près d’un ménage sur cinq (19,9 %) estime vivre difficilement et
seulement moins d’un ménage sur vingt (4,4 %) estime que son revenu est suffisant pour bien
vivre. Les résultats indiquent que dans les régions de Gao, Kayes, Mopti et Koulikoro au
moins un ménage sur quatre vit difficilement avec ses revenus. En revanche, moins de 10 %
des ménages déclarent pouvoir bien vivre avec leurs revenus quelque soit la région. Ces
résultats, bien que subjectifs relevant certes de l’état d’âme des enquêtés révèlent la faiblesse
des revenus des ménages. C’est à Gao où trois personnes sur dix (30,1 %) s’estiment vivre
difficilement avec leur revenu. En ce qui concerne le sexe du chef de ménage, les femmes
s’estiment vivre difficilement avec leur revenu par rapport aux hommes (27,0 % contre
19,2 %)
Graphique 9 : Répartition des ménages par milieu selon l'appréciation du niveau de vie par
rapport au revenu (%)

Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

En interrogeant les ménages maliens sur leurs capacités financières à faire face à leurs besoins
de survie, il ressort qu’en milieu rural une personne sur cinq satisfaits difficilement ces
besoins. Par ailleurs, 71,2 % des ménages ruraux estiment vivre difficilement ou
passablement avec leurs revenus. En milieu urbain, trois ménages sur cinq sont concernés
(59,1 %).
L'appréciation du niveau de vie par rapport à la situation de pauvreté a été appréhendée à
travers l’auto-évaluation des ménages.
EMOP 2014-2---Résultats

Page 29













































































































































































































































































































































































































































Graphique 10 : Répartition des ménages selon l'appréciation du niveau de vie par rapport à la
situation de pauvreté (%)

Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

Les ménages maliens, en se prononçant sur la pauvreté relativement à leur niveau de vie ainsi
que celui des ménages de leur localité, près de 53,1 % d’entre eux s’estiment pauvres (en
comparaison au taux de pauvreté de 2013, sans les trois régions du Nord, de l'ordre de
47,1 %) et seulement 1,6 % d’entre eux s’estiment riches. En milieu rural, 55,5 % d’entre eux
s’estiment pauvres contre 47,0 % pour le milieu urbain.
Tableau 10 : Répartition des ménages par région, milieu de résidence selon leur appréciation du
niveau de vie par rapport à la situation subjective de pauvreté (%)
Ni pauvres
Pauvres
Riches
Total

ni riches
Région
Kayes
69,7
29,8
0,5
100
Koulikoro
62,2
36,7
1,2
100
Sikasso
35,8
61,2
3,0
100
Ségou
41,3
56,9
1,8
100
Mopti
62,6
35,4
2,0
100
Tombouctou
49,2
49,8
1,1
100
Gao
54,6
42,4
3,0
100
Bamako
52,2
47,3
0,4
100
Milieu
Urbain
47,0
51,8
1,3
100
'Bamako
52,2
47,3
0,4
100
'Autres villes
41,7
56,2
2,1
100
Rural
55,5
42,8
1,7
100
Ensemble
49,7
48,7
1,6
100
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)
EMOP 2014-2---Résultats

Page 30





Les ménages ont eu à donner leur jugement sur la nécessité ou non de certains aspects du bien
être : Alimentation et habillement, Logements, Santé soins du corps, Travail, Transport,
Education Loisirs et Divers. Pour chaque élément, un certain nombre de besoin est cité et
c’est au ménage de dire si le besoin est indispensable, nécessaire ou non. Le graphique
suivant montre les statistiques relatives à ce volet.

Graphique 11 : Perception des ménages sur les besoins minimums nécessaires pour avoir des
conditions de vie acceptable (%)

Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)


En réalité, tous les éléments proposés semblent indispensables ou nécessaires. Cependant, il
est à constater que les besoins « Accès à l’eau potable », « Pouvoir se soigner quand on est
malade », « Prendre trois repas tous les jours » ou encore « Avoir un emploi stable et
durable » sont ceux des plus indispensables du point de vue des ménages. Ces résultats
reflètent ainsi les préoccupations prioritaires de la population à pouvoir satisfaire les besoins
de base liés à l'accès à l’eau potable, à l’accès aux soins de santé, aux besoins de prendre trois
repas par jour et à pouvoir disposer d’un emploi durable et stable.
EMOP 2014-2---Résultats

Page 31


Les résultats détaillés concernant la perception des ménages sur les aspects du bien-être cités
par milieu de résidence sont donnés dans le tableau ci-dessous :
EMOP 2014-2---Résultats

Page 32


Tableau 11 : Perception des ménages sur les besoins minimums nécessaires pour avoir des
conditions de vie acceptable (%)
Urbain
Rural
Ensemble
Oui, indispensable
60,6
63,0
62,3
Prendre trois repas tous
Oui, plutôt nécessaire
38,2
36,2
36,8
les jours
Non
1,2
0,8
0,9
Oui, indispensable
32,5
34,9
34,2
Manger de la viande ou
Oui, plutôt nécessaire
64,9
61,6
62,5
du poisson tous les jours Non
2,6
3,5
3,3
Avoir plusieurs
Oui, indispensable
33,0
36,1
35,2
vêtements (au moins
Oui, plutôt nécessaire
63,1
59,8
60,7
deux)
Non
3,9
4,2
4,1
Avoir plusieurs
Oui, indispensable
33,6
34,5
34,2
chaussures (au moins
Oui, plutôt nécessaire
62,2
60,4
60,9
deux)
Non
4,2
5,1
4,9
Oui, indispensable
42,0
41,5
41,6
Avoir un logement
Oui, plutôt nécessaire
54,8
52,9
53,4
spacieux (loué ou non)
Non
3,2
5,6
4,9
Oui, indispensable
61,4
70,1
67,7
Avoir accès à l'eau
Oui, plutôt nécessaire
38,4
29,2
31,7
potable
Non
0,2
0,7
0,6
Oui, indispensable
34,9
35,7
35,4
Avoir accès à l'électricité Oui, plutôt nécessaire
60,9
53,6
55,6
Non
4,3
10,7
8,9
Oui, indispensable
57,5
63,3
61,6
Pouvoir se soigner quand Oui, plutôt nécessaire
42,2
36,0
37,7
on est malade
Non
0,4
0,8
0,7
Pouvoir s'occuper de son Oui, indispensable
43,7
39,7
40,8
corps (savon, coiffeur,
Oui, plutôt nécessaire
55,7
59,1
58,1
etc.)
Non
0,6
1,3
1,1
Oui, indispensable
48,0
49,7
49,2
Avoir un emploi stable et Oui, plutôt nécessaire
51,1
49,1
49,6
durable
Non
0,9
1,3
1,2
Oui, indispensable
20,0
14,3
15,9
Ne pas travailler nuit et
Oui, plutôt nécessaire
47,4
44,2
45,1
jour
Non
32,6
41,5
39,0
Pouvoir prendre des
Oui, indispensable
34,2
38,6
37,4
transports collectifs en
Oui, plutôt nécessaire
64,4
58,9
60,4
cas de besoin
Non
1,5
2,5
2,2
Avoir un moyen
Oui, indispensable
27,8
31,3
30,3
personnel de transport
Oui, plutôt nécessaire
69,0
65,9
66,7
(voiture, moto,
bicyclette, etc.)
Non
3,3
2,9
3,0
Oui, indispensable
42,8
47,9
46,5
Pouvoir envoyer des
Oui, plutôt nécessaire
56,8
50,5
52,2
enfants à l'école
Non
0,4
1,6
1,3
Oui, indispensable
19,4
19,0
19,1
Pouvoir acheter un poste Oui, plutôt nécessaire
73,3
70,7
71,4
de télévision
Non
7,2
10,4
9,5
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)
EMOP 2014-2---Résultats

Page 33




Tableau 12: Situation de satisfaction des ménages par rapport aux besoins minimums de base
(%)
Très
Pas
Pas du
Solde

Satisfait
satisfait
vraiment
tout
d'opinion4
Prendre trois repas par jour tous les jours
4,8
55,2
35,8
4,2
20,0
Consommation de la viande ou du poisson par jour
1,2
25,8
59,7
13,4
-46,1
Vêtements pour vous et votre ménage
1,7
37,3
53,9
7,2
-22,1
Chaussures pour vous et votre ménage
1,5
38,6
53,5
6,5
-19,9
Votre logement
2,8
41,6
45,5
10,1
-11,2
Accès à l'eau potable
5,7
41,5
37,0
15,7
-5,5
Accès à l'électricité
1,1
19,2
32,6
47,2
-59,6
Soins, médicaments en cas de maladie
2,5
34,1
49,6
13,8
-26,8
Propreté, soins du corps
3,6
54,4
37,7
4,3
15,9
Moyens de transport utilisés
1,7
32,8
48,5
17,0
-31,0
Education des enfants
3,4
45,3
41,7
9,6
-2,5
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

Le solde d’opinion est défini comme la différence entre la proportion de répondants ayant
exprimé une opinion positive et la proportion de répondants ayant exprimé une opinion
négative5. Il donne une mesure du niveau de satisfaction des conditions minimums de bien-
être.
Les besoins évoqués comme les plus indispensables par les ménages ne sont pas tous
satisfaits. En effet seul le besoin de « Prendre trois repas par jour tous les jours » est
nettement satisfait avec un solde d'opinion de 20,0 % (60,0 % de Satisfaits contre 40,0 % de
Pas satisfaits). Les autres besoins tels que « accès à l'eau potable » et « pouvoir se soigner
quand on est malade » ne sont pas satisfaits pour la majorité des ménages (avec -5,5 % et -
26,8 % comme solde d'opinion respectivement pour les deux besoins). L'éducation des
enfants, comme besoin, est nettement non satisfait avec -2,5 % de marge.
En s'intéressant au montant nécessaire par mois et par ménage pour vivre, on trouve les
résultats suivants :



4 Solde d’opinion = (très satisfait + satisfait) – (Pas vraiment satisfait + Pas du tout satisfait).
5 http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/solde-opinion.htm

EMOP 2014-2---Résultats

Page 34


Tableau 13: Le montant minimum jugé nécessaire pour vivre par région, milieu et selon le sexe
du chef de ménage
Entre 75000
Moins de
Entre 35000 Entre 50000 et
et moins de
35 000
et moins de
moins de 75
120 000
120 000 ou

FCFA
50 000 FCFA
000 FCFA
FCFA
plus
Total
Région
Kayes
10,7
13,0
31,5
31,9
12,9
100
Koulikoro
6,7
9,2
16,8
39,2
28,1
100
Sikasso
24,8
12,7
21,3
27,6
13,5
100
Ségou
39,5
16,7
20,8
15,3
7,6
100
Mopti
26,3
24,6
21,3
19,1
8,7
100
Tombouctou
5,3
10,3
11,4
38,8
34,2
100
Gao
23,1
7,8
19,9
27,5
21,7
100
Bamako
3,7
3,5
14,5
30,3
48,1
100
Milieu
Urbain
6,7
7,1
19,3
31,8
35,1
100
'Bamako
3,7
3,5
14,5
30,3
48,1
100
'Autres villes
9,7
10,7
24,2
33,4
22,0
100
Rural
22,8
15,2
20,4
26,4
15,1
100
Sexe du chef de ménage
Masculin
18,1
13,2
19,9
28,1
20,8
100
Féminin
20,8
9,9
23,2
26,2
19,9
100
Ensemble
18,3
12,9
20,1
27,9
20,7
100
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

Pour près d'un ménage sur cinq (20,7 %), il faut 120 000 FCFA au moins pour vivre chaque
mois et il en faudrait moins de 35 000 FCFA pour 18,3 % d'entre eux. Il suffirait un montant
de 75 000 FCFA pour près d'un ménage sur deux (51,3 %) par mois.
L'analyse selon le milieu de résidence montre que pour 35,1 % des ménages urbains, il faut
120 000 FCFA au moins pour vivre contre 15,1 % des ménages ruraux. A Bamako, pour près
d'un ménage sur deux (48,1 %), le même montant est nécessaire pour vivre par mois.
En se référant sur l’année écoulée, les ménages se sont prononcés par rapport aux
changements intervenus dans leur niveau de vie.


EMOP 2014-2---Résultats

Page 35


Tableau 14 : Répartition des ménages par région, milieu et sexe du chef de ménage selon leur
perception sur le changement de leur niveau de vie (%)

Amélioré
Maintenu
Dégradé
Total
Région
Kayes
18,8
40,6
40,6
100
Koulikoro
13,3
43,1
43,6
100
Sikasso
46,8
34,6
18,6
100
Ségou
23,1
58,6
18,3
100
Mopti
27,6
52,2
20,2
100
Tombouctou
12,4
50,7
36,9
100
Gao
34,2
10,5
55,2
100
Bamako
16,3
45,5
38,2
100
Milieu
Urbain
21,5
45,5
33,0
100
'Bamako
16,3
45,5
38,2
100
'Autres villes
26,7
45,4
27,9
100
Rural
25,4
44,3
30,4
100
Sexe du chef de ménage
Masculin
24,9
44,7
30,4
100
Féminin
16,7
43,5
39,7
100
Ensemble
24,3
44,6
31,1
100
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

Dans l’ensemble, les ménages estiment dans leur majorité (68,9 %) que leur niveau de vie
s’est maintenu ou amélioré au cours de l’année écoulée. Cependant, près de trois ménages sur
dix (31,1 %) estiment que leur niveau de vie s’est dégradé. Dans les ménages où le chef est
une femme, 39,7 % d’entre eux estiment que leur situation s’est dégradée.
4.2.
Opinions des ménages sur les actions prioritaires à mener pour sortir
de la pauvreté


L’opinion de la communauté à travers celle des ménages qui la composent, est un indicateur
assez pertinent pour cibler les interventions dans le cadre d’une politique de développement
axée sur une approche participative.
Dans cette enquête, les ménages se sont prononcés par rapport aux actions des autorités en
matière de lutte contre la pauvreté.

EMOP 2014-2---Résultats

Page 36


Tableau 15 : Répartition des ménages par région, milieu et le sexe du chef de ménage selon leurs
opinions sur l’efficacité de l'action des autorités en matière de lutte contre la pauvreté

Efficace
Non efficace
Ne sait pas
Total
Région
Kayes
29,7
49,4
20,9
100
Koulikoro
17,4
53,7
28,9
100
Sikasso
30,0
47,1
22,9
100
Ségou
36,8
35,7
27,5
100
Mopti
38,7
47,6
13,7
100
Tombouctou
39,6
15,2
45,2
100
Gao
54,8
18,0
27,2
100
Bamako
28,9
52,7
18,4
100
Milieu
Urbain
30,2
49,3
20,5
100
'Bamako
28,9
52,7
18,4
100
'Autres villes
31,5
45,8
22,6
100
Rural
32,7
41,9
25,4
100
Sexe du chef de ménage
Masculin
32,1
44,6
23,3
100
Féminin
31,1
36,6
32,3
100
Ensemble
32,0
43,9
24,0
100
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

Selon les opinions des ménages sur les actions des autorités en faveur de la lutte contre la
pauvreté, 32,0 % des ménages estiment que les politiques des autorités sont efficaces et
43,9 % pensent que les politiques sont non efficaces. Près d'un ménage sur quatre (24,0 %)
garde une position neutre face à la question de l'efficacité des politiques des autorités.
Pour aider les autorités à prendre des décisions efficaces de lutte contre la pauvreté, les avis
des ménages ont été recueillis et se présentent comme suit :





EMOP 2014-2---Résultats

Page 37


Tableau 16 : Répartition des ménages par région, milieu et le sexe du chef de ménage selon les
actions prioritaires des autorités
Garantir
Assurer la
les prix des
Lutter
sécurité
Création
produits
contre la
Autres

alimentaire
d'emploi
de base
corruption
actions
Total
Région
Kayes
47,6
24,0
6,0
8,0
14,4
100
Koulikoro
45,8
33,4
2,7
1,4
16,7
100
Sikasso
21,0
26,4
11,3
7,7
33,6
100
Ségou
39,2
4,4
24,9
8,9
22,7
100
Mopti
51,7
11,6
8,6
4,8
23,3
100
Tombouctou
32,6
29,9
6,5
3,3
27,7
100
Gao
40,0
36,5
5,8
2,2
15,5
100
Bamako
22,4
41,4
21,3
2,9
12,1
100
Milieu
Urbain
24,8
38,4
16,8
5,3
14,7
100
'Bamako
22,4
41,4
21,3
2,9
12,1
100
'Autres villes
27,2
35,5
12,3
7,6
17,3
100
Rural
42,4
18,9
9,9
5,3
23,5
100
Sexe du chef de ménage
Masculin
37,5
24,1
11,8
5,3
21,3
100
Féminin
37,1
27,6
12,4
4,8
18,2
100
Ensemble
37,5
24,4
11,8
5,3
21,1
100
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

Les résultats montrent que les actions de lutte contre la pauvreté devraient se focaliser sur la
sécurité alimentaire (37,5 %) et la création d’emploi (24,4 %). Surtout en milieu urbain, c’est
la création d’emploi (38,4 %) qui préoccupe le plus tandis qu’en milieu rural (42,4 %) c’est la
sécurité alimentaire qui préoccupe le plus.
EMOP 2014-2---Résultats

Page 38


Graphique 12 : Répartition des ménages par milieu et le sexe du chef de ménage selon les actions
prioritaires des autorités
42,4
38,4
24,8
23,5
18,9
16,8
14,7
9,9
5,3
5,3
Assurer la sécurité Création d'emploi
Garantir les prix
Lutter contre la
Autres actions
alimentaire
des produits de
corruption
base
Urbain
Rural

Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

EMOP 2014-2---Résultats

Page 39


5
DEPENSES DE CONSOMMATION DES MENAGES
5.1.
Dépenses totales

Les dépenses de consommation des ménages pour la période juillet-septembre 2014 sont
estimés à 816 milliards de FCFA contre 803 milliards estimés sur la période d’Avril à Juin,
soit une augmentation de 1,6 %. Cette hausse s’expliquerait surtout par les dépenses des fêtes
effectuées par les ménages sur des articles d'habillements et de chaussures.
Dans l’ensemble, la dépense moyenne des ménages est estimée à 404 010 FCFA sur la
période de référence. Elle a donc augmenté par rapport au premier passage
(391 839 FCFA).Quelque soit l’indicateur sur les dépenses (les dépenses par ménages, par
tête et par équivalent adulte), le niveau a connu une augmentation par rapport aux valeurs
collectées pendant la période d’avril à juin.
Tableau 17 : Dépenses trimestrielles des selon le milieu de résidence (FCFA)

Urbain
Rural
Ensemble

Moyenne
Total
Moyenne
Total
Moyenne
Total
Dépenses des ménages
563 623
318 072 933 366
342 074
497 490 966 382
404 010
815 563 899 749
Dépenses par tête
89 653

46 022

58 219

Dépenses par équivalent
adulte

116 743

61 377

76 855

Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

La consommation finale des ménages est estimée à partir des achats directs des biens et
services sur le marché (biens ou services de consommation courante acquis sur les 3 derniers
mois), de l’autoconsommation et des cadeaux.
EMOP 2014-2---Résultats

Page 40


Graphique 13 : Proportion des dépenses selon milieu et le mode d’acquisition (%)


Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

L’acquisition des biens et services par les ménages est caractérisée par une forte influence des
échanges monétaires. Dans le milieu rural, la proportion des achats dans les dépenses totales
est inférieure à la proportion des achats dans le milieu urbain (80,4 % contre 97,9 %). Mais
les deux proportions restent tout de même élevées.
Tableau 18 : Structure de la consommation des ménages entre juin – septembre 2013 selon le
mode d’acquisition (%)
Urbain
Rural
Ensemble
Mode
Juillet-
Juillet-
Juillet-
d’acquisition
Avril-juin
Avril-juin
Avril-juin
septembre
septembre
septembre
Achats
96,5
97,9
77,6
80,4
84,9
87,2
Autoconsommation
2,1
1,5
20,6
17,7
13,4
11,4
Cadeau
1,4
0,6
1,8
1,9
1,7
1,4
Total
100
100
100
100
100
100







Achats
44,1
43,8
55,9
56,2
100
100
Autoconsommation
6
5,2
94
94,8
100
100
Cadeau
32,3
17,2
67,7
82,8
100
100
Ensemble
38,8
39,0
61,2
61,0
100
100
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)

On constate que 87,2 % des dépenses de consommation des ménages sont effectuées par
achats contre 84,9 % sur la période avril-juin de la même année. Tandis que la part de
EMOP 2014-2---Résultats

Page 41


l’autoconsommation est négligeable dans le milieu urbain (1,5 %), elle constitue 17,7 % des
dépenses du milieu rural.
Dans la structure des dépenses, il est à constater que 17,2 % des cadeaux sont reçus par le
milieu urbain, comparativement à 33,2 % dans la collecte d’Avril à Juin 2014.
Dans l’ensemble 61,0 % des dépenses de consommation sont effectuées par les ménages
ruraux estimés à 72,0 % de l’ensemble des ménages.
5.2.
Part des dépenses par fonction de consommation

L’analyse des dépenses est faite par fonction de consommation. Un regroupement de
l’ensemble des dépenses est fait entre 12 fonctions de consommation comme on peut le
constater dans le tableau ci-dessous. Ainsi on présente dans ce tableau la part allouée à chaque
fonction de consommation et par milieu.
Comme dans le premier passage, les ménages ont mis plus de 60% de leurs dépenses totales
dans l’alimentaire. La part budgétaire de cette fonction est plus importante dans le milieu
rural que dans le milieu urbain (71,2 % contre 48,7 %).










EMOP 2014-2---Résultats

Page 42


Tableau 19 : Part des dépenses par fonctions de consommation selon le milieu de résidence
Urbain
Rural
Ensemble
Montant
Montant
Montant
Fonction
Part
Part
Part
trimestriel
trimestriel
trimestriel
budgétaire
budgétaire
budgétaire
(milliard
(milliard
(milliard
%
%
%
de FCFA)
de FCFA)
de FCFA)
Alimentation et Boissons non alcoolisées
155,0
48,7
354,2
71,2
509,2
62,4
Boissons alcoolisées, Tabac et Stupéfiants
1,8
0,6
2,7
0,5
4,5
0,5
Articles d'Habillements et Chaussures
33,2
10,4
40,3
8,1
73,5
9,0
Logements, Eau, Electricité, Gaz et Autres
41,9
13,2
11,9
2,4
53,8
6,6
Combustibles
Meubles, Articles de ménages et Entretien
8,6
2,7
8,2
1,7
16,8
2,1
Santé
8,8
2,8
20,8
4,2
29,6
3,6
Transport
32,0
10,1
22,3
4,5
54,3
6,7
Communication
16,7
5,2
11,1
2,2
27,8
3,4
Loisirs et Cultures
2,5
0,8
13,1
2,6
15,6
1,9
Enseignements
0,7
0,2
0,2
0,0
0,9
0,1
Restaurants et Hôtels
0,9
0,3
0,6
0,1
1,6
0,2
Biens et services Divers
16,0
5,0
12,0
2,4
28,0
3,4
Total
318,1
100
497,5
100
815,6
100
Part des dépenses des fonctions de consommation en avril – juin 2014 selon le milieu de résidence
Alimentation et Boissons non alcoolisées
157,2
50,5
353,7
71,9
510,9
63,6
Boissons alcoolisées, Tabac et Stupéfiants
2,4
0,8
3,1
0,6
5,5
0,7
Articles d'Habillements et Chaussures
14,9
4,8
24,4
5,0
39,4
4,9
Logements, Eau, Électricité, Gaz et Autres
40,2
12,9
13,0
2,6
53,2
6,6
Combustibles
Meubles, Articles de ménages et Entretien
11,4
3,7
13,8
2,8
25,2
3,1
Santé
8,5
2,7
17,9
3,6
26,4
3,3
Transport
33,1
10,6
31,2
6,3
64,3
8,0
Communication
18,0
5,8
15,3
3,1
33,3
4,1
Loisirs et Cultures
3,5
1,1
7,4
1,5
10,8
1,4
Enseignements
5,8
1,9
2,4
0,5
8,2
1,0
Restaurants et Hôtels
1,3
0,4
0,7
0,1
2,0
0,2
Biens et Services Divers
14,9
4,8
9,0
1,8
23,9
3,0
Total
311,2
100
491,9
100
803,1
100
Source : EMOP 2014/2015, passage 2 (juillet-septembre)
EMOP 2014-2---Résultats

Page 43


ANNEXES
44


Tableau A. 1 : Taux de morbidité par région, milieu et niveau d’instruction selon le
groupe d'âge (%)

60 ans et

Moins de 5 ans 5 - 10 ans 11 -14 ans 15 - 59 ans plus
Ensemble
Région
Kayes
26,3
19,1
15,8
24,6
42,0
23,9
Koulikoro
21,3
14,6
15,0
16,9
32,6
18,0
Sikasso
37,1
24,4
19,9
28,3
44,4
29,4
Ségou
42,3
32,1
25,0
28,4
47,4
32,7
Mopti
35,2
22,4
22,6
22,8
46,7
26,9
Tombouctou
32,8
15,7
16,6
21,4
53,1
23,8
Gao
29,7
30,4
20,8
34,7
56,4
32,4
Bamako
24,2
15,4
12,7
15,7
36,2
17,7
Milieu
Urbain
28,6
18,3
15,8
19,8
41,9
21,8
Rural
32,3
22,7
19,5
24,6
43,2
26,5
Niveau d’instruction du chef de ménage
Aucun niveau
31,0
21,4
18,0
23,3
43,1
25,2
Fondamental I
34,6
22,3
20,8
25,7
39,9
26,9
Fondamental II
30,9
26,1
18,3
21,1
44,7
24,2
Secondaire
37,9
26,3
19,4
24,9
44,2
27,4
Supérieur
25,4
16,4
23,6
17,1
44,3
19,8
Ensemble
31,5
21,8
18,6
23,3
42,9
25,3
Source : EMOP 2014 / 2015, Passage 2 (Juillet – Septembre)
45


Tableau A. 2 : Prévalence de certaines maladies au cours des 3 derniers mois, selon la région, le milieu, le sexe et le groupe d’âge (%)
Douleur
s dans
Problè
Blessur
Maux
le
Problè
me
Problè
Problè
Tension
Maux
Paludis
Diarrhé
e/fractu
de
Population
dos/me
Toux
me de d'oreille
me
me
/Diabèt
de
Autres

me
e
re/entor
tête/cep
Totale
mbre/ar
peau
/nez/gor
d'oeil
dentaire
e
ventre
se
halées
ticulatio
ge
ns
Région
Kayes
13,5
1,9
5,0
6,8
0,9
0,3
0,8
0,4
0,7
0,6
7,2
9,0
6,6
2 374 994
Koulikoro
11,5
0,5
1,8
0,5
0,5
0,4
0,2
0,2
0,7
0,5
1,0
0,7
1,9
2 885 458
Sikasso
19,8
0,7
2,3
1,3
0,5
2,2
0,2
0,7
1,3
0,9
1,3
3,2
3,4
3 148 819
Ségou
25,5
2,7
4,6
4,3
0,5
1,0
0,5
0,7
0,8
0,8
6,5
9,6
3,9
2 785 677
Mopti
18,2
2,7
3,9
1,1
0,5
0,3
0,3
0,3
0,9
0,7
1,9
6,4
8,4
2 425 736
Tombouctou
16,3
1,2
3,7
2,3
0,6
0,5
0,8
0,4
0,7
2,0
1,2
1,0
1,6
803 881
Gao
23,2
1,5
2,6
1,1
1,4
0,3
0,2
0,4
0,5
0,9
1,9
4,4
5,6
646 047
Bamako
8,2
0,8
0,8
1,2
0,3
0,4
0,2
0,9
0,9
0,9
0,9
0,8
5,7
2 156 690
Milieu
Urbain
12,9
1,0
2,1
1,8
0,4
0,7
0,3
0,8
0,8
1,1
2,0
2,5
5,1
4 216 170
Rural
18,0
1,7
3,4
2,6
0,6
0,8
0,4
0,5
0,9
0,7
3,3
5,4
4,5
13 011 131
Sexe
Masculin
16,0
1,6
2,8
2,3
0,5
0,8
0,4
0,5
1,2
0,7
2,1
4,6
4,0
8 535 622
Féminin
17,5
1,4
3,3
2,5
0,6
0,8
0,3
0,6
0,6
0,9
3,8
4,8
5,3
8 691 679
Groupe d'âge
Moins de 5 ans
23,4
4,3
0,7
4,4
1,0
1,0
0,1
0,6
0,5
0,0
2,4
4,5
4,6
3 455 145
5 - 10 ans
16,6
1,1
1,0
2,3
0,5
0,7
0,1
0,2
1,0
0,0
2,3
4,4
3,1
3 356 350
11 -14 ans
13,2
0,3
0,9
1,8
0,5
0,4
0,2
0,4
1,1
0,0
1,8
3,9
3,0
1 643 426
15 - 59 ans
14,5
0,7
3,4
1,6
0,3
0,7
0,3
0,7
0,9
0,6
3,7
4,7
4,8
7 804 466
60 ans et plus
17,6
2,1
19,1
3,4
1,2
1,9
3,3
0,6
1,1
9,4
3,4
7,7
11,9
967 916
Ensemble
16,8
1,5
3,1
2,4
0,6
0,8
0,4
0,5
0,9
0,8
3,0
4,7
4,7
17 227 302
Source : EMOP 2014 / 2015, Passage 2 (Juillet – Septembre)
46


Tableau A. 3 : Taux de fréquentation des infrastructures sanitaires, selon la région, le
milieu et le niveau scolaire du ménage
Cabinet
Centre
CSRef
médical/ Cabinet
Guériss
Pharma
de santé
Autres

Hôpital CSCO
ou des
Dentiste de soins Clinique eur/Mar cie/Phar confessi Autres
Privés
public
M
Cercles privé
privé
privée
about
macien
onnel
Public
ou ONG
Région
Kayes
2,8
78,8
2,3
0,4
2,4
2,2
7,8
0,1
0,1
1,9
1,2
Koulikoro
8,1
53,0
10,2
1,3
2,6
6,0
4,3
2,8
0,5
1,4
9,7
Sikasso
9,7
45,3
6,2
0,7
8,7
6,4
8,5
0,4
0,7
5,1
8,4
Ségou
4,5
49,3
2,2
0,3
1,5
0,6
36,8
2,2
1,4
1,1
0,1
Mopti
3,1
38,3
3,0
0,1
0,3
0,4
48,3
2,3
0,9
0,8
2,5
Tombouctou
8,8
74,4
12,5
0,0
0,1
0,0
2,9
0,5
0,0
0,0
0,7
Gao
16,9
64,3
15,7
0,0
0,0
0,1
0,5
1,1
0,1
0,1
1,1
Bamako
21,1
42,4
11,9
0,8
2,8
12,0
3,4
1,9
0,1
1,4
2,2
Milieu
Urbain
18,2
41,8
12,3
0,6
2,4
8,6
9,3
2,8
0,1
1,9
2,0
Rural
4,5
58,2
4,2
0,5
2,9
2,3
19,5
1,1
0,7
1,8
4,2
Groupe d'âge
Moins de 5 ans
4,8
60,4
5,3
0,5
3,2
2,9
14,4
1,2
0,8
1,5
5,0
5 - 10 ans
5,9
57,6
5,9
0,5
2,4
3,4
16,7
1,6
0,7
2,1
3,2
11 -14 ans
6,1
58,9
4,9
0,3
1,9
4,1
17,7
1,8
0,4
1,4
2,3
15 - 59 ans
8,7
51,7
6,1
0,7
2,9
3,7
19,0
1,4
0,5
1,9
3,4
60 ans et plus
11,8
45,0
6,5
0,1
3,0
5,2
19,8
1,7
0,3
2,5
4,0
Niveau d’instruction du chef de ménage
Aucun niveau
6,5
53,7
5,5
0,4
3,0
3,2
20,8
1,2
0,7
1,7
3,3
Fondamental I
7,9
61,4
5,4
0,7
2,2
2,7
9,2
1,9
0,3
2,7
5,7
Fondamental II
8,1
60,6
7,6
0,7
2,5
5,7
5,9
1,6
0,1
2,1
5,0
Secondaire
13,0
56,9
8,4
2,1
1,5
6,9
4,7
2,3
0,0
2,8
1,7
Supérieur
20,7
34,9
9,4
0,8
3,9
10,1
3,6
6,0
0,0
1,1
9,4
Ensemble
7,3
54,9
5,8
0,5
2,8
3,6
17,4
1,5
0,6
1,9
3,7
Source : EMOP 2014 / 2015, Passage 2 (Juillet – Septembre)















47


Tableau A. 4 : Opinion de la population malade et n’ayant pas utilisé de service médical
par région, milieu et niveau d’instruction du chef de ménage selon les raisons de non
utilisation (%)
Pas
Trop
Manque de Automédi-
nécessaire
Trop cher
éloigné
confiance
cation
Autres

Région
Kayes
21,9
27,1
6,6
2,6
78,7
14,2
Koulikoro
41,9
24,8
7,7
1,2
78,6
24,2
Sikasso
29,8
41,0
3,5
0,6
97,0
7,5
Ségou
35,5
29,8
6,0
0,5
89,2
21,0
Mopti
26,3
35,0
25,8
0,9
47,2
32,1
Tombouctou
63,6
21,9
13,9
3,7
43,3
18,0
Gao
45,7
52,3
18,2
4,8
62,5
6,3
Bamako
84,0
14,2
1,5
0,3
45,9
2,5
Milieu
Urbain
54,6
25,6
2,2
0,9
66,2
9,5
Rural
33,1
32,8
12,0
1,4
74,9
19,2
Niveau d’instruction du chef de ménage
Aucun niveau
35,0
32,1
11,1
1,3
72,4
18,2
Fondamental I
45,4
35,6
6,4
1,2
76,6
11,6
Fondamental II
52,4
19,4
4,0
0,3
71,9
14,8
Secondaire
56,7
18,9
2,7
2,5
78,6
11,4
Supérieur
55,6
8,6
1,1
0,0
74,3
15,4
Ensemble
37,7
31,3
9,9
1,3
73,0
17,1
Source : EMOP 2014 / 2015, Passage 2 (Juillet – Septembre)

Tableau A. 5 : Répartition des ménages (en %) par région et milieu de résidence, selon
l’appréciation du niveau de vie par rapport à la situation de pauvreté (chef de ménage
masculin)
Ni pauvres

Pauvres
ni riches
Riches
Total
Région
Kayes
68,8
30,7
0,5
100
Koulikoro
61,4
37,3
1,2
100
Sikasso
35,7
61,2
3,1
100
Ségou
40,4
57,7
1,9
100
Mopti
61,6
36,5
1,9
100
Tombouctou 47,6
51,1
1,2
100
Gao
53,5
42,9
3,6
100
Bamako
52,0
47,7
0,3
100
Milieu
Urbain
46,0
52,8
1,3
100
Rural
54,7
43,6
1,7
100
Ensemble
52,4
46,0
1,6
100
Source : EMOP 2014 / 2015, Passage 2 (Juillet – Septembre)
48


Tableau A. 6 : Répartition des ménages (en %) par région et milieu de résidence, selon
l’appréciation du niveau de vie par rapport à la situation de pauvreté (chef de ménage
féminin)
Ni pauvres
Pauvres
ni riches
Riches
Total

Région
Kayes
80,9
19,1
0,0
100
Koulikoro
71,5
28,5
0,0
100
Sikasso
37,5
61,1
1,4
100
Ségou
59,0
41,0
0,0
100
Mopti
80,7
15,6
3,7
100
Tombouctou 59,6
40,4
0,0
100
Gao
58,4
40,6
1,0
100
Bamako
54,4
44,3
1,3
100
Milieu
Urbain
54,4
44,5
1,1
100
Rural
68,1
31,1
0,8
100
Ensemble
62,3
36,8
0,9
100
Source : EMOP 2014 / 2015, Passage 2 (Juillet – Septembre)

Tableau A. 7 : Répartition des ménages par région, milieu et sexe, selon le degré de
satisfaction des besoins alimentaires « Prendre trois repas tous les jours »
Pas
Pas du
Très
Satisfait
vraiment
tout
Total

satisfait
satisfait
satisfait
Région
Kayes
1,8
41,4
53,0
3,8
100
Koulikoro
1,0
47,0
47,3
4,7
100
Sikasso
18,0
59,5
21,0
1,5
100
Ségou
2,0
64,7
31,5
1,8
100
Mopti
1,0
56,1
38,1
4,8
100
Tombouctou
5,5
74,2
18,9
1,5
100
Gao
1,3
29,3
53,8
15,5
100
Bamako
4,6
59,4
29,3
6,7
100
Milieu
Urbain
7,2
58,9
28,8
5,1
100
Rural
3,8
53,8
38,5
3,8
100
Sexe du chef de ménage (ou du répondant)
Masculin
4,9
55,9
35,5
3,7
100
Féminin
3,1
47,7
39,1
10,1
100
Ensemble
4,8
55,2
35,8
4,2
100
Source : EMOP 2014 / 2015, Passage 2 (Juillet – Septembre)


49


Tableau A. 8 : Répartition des ménages par région, milieu et sexe, selon le degré de
satisfaction des besoins en « logements » (en %)
Pas
Pas du
Très
Satisfait
vraiment
tout
Total

satisfait
satisfait
satisfait
Région
Kayes
0,7
29,0
46,6
23,7
100
Koulikoro
1,4
29,8
58,1
10,7
100
Sikasso
9,4
50,6
35,9
4,2
100
Ségou
0,3
43,7
53,4
2,6
100
Mopti
2,4
43,5
43,7
10,3
100
Tombouctou
3,1
66,4
27,3
3,2
100
Gao
0,3
41,5
44,5
13,7
100
Bamako
2,7
38,8
44,5
14,0
100
Milieu
Urbain
3,9
40,7
42,6
12,8
100
Rural
2,4
41,9
46,6
9,1
100
Sexe du chef de ménage (ou du répondant)
Masculin
2,7
41,8
45,8
9,7
100
Féminin
3,7
39,3
42,3
14,7
100
Ensemble
2,8
41,6
45,5
10,1
100
Source : EMOP 2014 / 2015, Passage 2 (Juillet – Septembre)

Tableau A. 9 : Répartition des ménages par région, milieu et sexe, selon le degré de
satisfaction des besoins «d’Accès à l’eau potable»
Pas
Pas du
Très
Satisfait
vraiment
tout
Total

satisfait
satisfait
satisfait
Région
Kayes
6,5
47,8
37,6
8,1
100
Koulikoro
1,9
23,5
39,3
35,3
100
Sikasso
16,2
41,5
31,4
11,0
100
Ségou
2,6
38,6
49,3
9,4
100
Mopti
3,3
41,2
34,6
20,9
100
Tombouctou
8,5
69,6
18,9
3,0
100
Gao
8,6
31,6
41,3
18,4
100
Bamako
0,8
47,9
37,2
14,0
100
Milieu
Urbain
5,3
48,7
34,9
11,0
100
Rural
5,8
38,7
37,8
17,6
100
Sexe du chef de ménage (ou du répondant)
Masculin
5,6
41,3
37,1
16,0
100
Féminin
6,4
44,4
36,5
12,7
100
Ensemble
5,7
41,5
37,0
15,7
100
Source : EMOP 2014 / 2015, Passage 2 (Juillet – Septembre)
50


Tableau A. 10 : Répartition des ménages par région, milieu et sexe, selon le degré de
satisfaction des besoins «d’Accès à l’électricité»
Pas
Pas du
Très

Satisfait
vraiment
tout
Total
satisfait
satisfait
satisfait
Région
Kayes
1,2
10,4
21,1
67,3
100
Koulikoro
0,3
8,3
34,0
57,4
100
Sikasso
3,4
18,9
28,2
49,5
100
Ségou
0,3
10,6
49,6
39,6
100
Mopti
0,7
15,9
31,3
52,1
100
Tombouctou
1,1
34,8
14,7
49,5
100
Gao
0,6
4,5
34,9
59,9
100
Bamako
0,6
49,0
37,4
12,9
100
Milieu
Urbain
2,9
41,9
36,0
19,3
100
Rural
0,4
10,3
31,3
58,0
100
Sexe du chef de ménage (ou du répondant)
Masculin
1,1
18,9
32,3
47,7
100
Féminin
1,2
22,3
35,4
41,0
100
Ensemble
1,1
19,2
32,6
47,2
100
Source : EMOP 2014 / 2015, Passage 2 (Juillet – Septembre)

Tableau A. 11 : Répartition des ménages par région, milieu et sexe, selon le degré de
satisfaction des besoins «Soins et médicaments en cas de maladie»
Pas
Pas du
Très

Satisfait
vraiment
tout
Total
satisfait
satisfait
satisfait
Région
Kayes
1,3
29,4
51,5
17,7
100
Koulikoro
0,5
16,0
64,8
18,7
100
Sikasso
8,7
49,4
35,2
6,8
100
Ségou
0,4
22,8
60,2
16,6
100
Mopti
4,1
29,8
46,2
20,0
100
Tombouctou
1,7
74,7
22,5
1,2
100
Gao
0,5
21,6
59,7
18,2
100
Bamako
0,3
41,5
50,3
7,9
100
Milieu
Urbain
3,0
44,6
44,9
7,5
100
Rural
2,3
30,1
51,4
16,2
100
Sexe du chef de ménage (ou du répondant)
Masculin
2,6
34,0
49,6
13,8
100
Féminin
1,1
35,4
50,0
13,5
100
Ensemble
2,5
34,1
49,6
13,8
100
Source : EMOP 2014 / 2015, Passage 2 (Juillet – Septembre)
51


Tableau A. 12 : Répartition des ménages par région, milieu et sexe, selon le degré de
satisfaction des besoins «Education des enfants»

Pas
Pas du
Très
Satisfait
vraiment
tout
Total

satisfait
satisfait
satisfait
Région
Kayes
10,9
48,6
32,1
8,4
100
Koulikoro
0,2
21,5
63,3
15,0
100
Sikasso
6,7
58,2
29,7
5,3
100
Ségou
0,5
45,3
48,5
5,8
100
Mopti
4,4
31,9
42,7
21,0
100
Tombouctou
1,4
80,1
17,5
1,0
100
Gao
1,1
29,5
52,1
17,4
100
Bamako
0,5
55,4
40,5
3,6
100
Milieu
Urbain
3,7
57,0
35,2
4,1
100
Rural
3,4
40,8
44,2
11,7
100
Sexe du chef de ménage (ou du répondant)
Masculin
3,4
45,1
41,8
9,7
100
Féminin
4,0
48,0
39,7
8,3
100
Ensemble
3,4
45,3
41,7
9,6
100
Source : EMOP 2014 / 2015, Passage 2 (Juillet – Septembre)

Tableau A. 13 : Répartition des dépenses trimestrielles des ménages par fonction et par
région (en milliards de FCFA)
Kayes
Koulikoro
Sikasso
Ségou
Mopti
Tombouctou
Gao
Bamako Ensemble

Alimentation et Boissons
83,3
80,0
68,1
72,5
59,2
49,3
19,0
77,9
509,2
non alcoolisées
Boissons alcoolisées, Tabac
1,0
0,4
0,8
0,5
0,6
0,1
0,2
1,0
4,5
et Stupéfiants
Articles d'Habillements et
8,9
8,6
10,1
9,6
7,6
5,8
2,6
20,3
73,5
Chaussures
Logements, Eau,
Electricité, Gaz et Autres
4,2
5,4
6,1
2,8
2,7
1,7
1,6
29,3
53,8
Combustibles
Meubles, Articles de
3,0
0,9
2,9
1,4
1,5
0,5
0,4
6,2
16,8
ménages et Entretien
Santé
4,6
4,1
8,6
4,4
1,9
0,7
1,0
4,2
29,6
Transport
5,2
5,4
10,4
6,1
3,9
0,4
0,5
22,4
54,3
Communication
3,0
2,4
4,6
2,2
1,9
1,1
0,8
11,8
27,8
Loisirs et Cultures
0,6
0,9
1,2
1,4
9,5
0,5
0,1
1,4
15,6
Enseignements
0,0
0,1
0,1
0,0
0,0
0,1
0,0
0,6
0,9
Restaurants et Hôtels
0,1
0,4
0,6
0,0
0,0
0,0
0,0
0,5
1,6
Biens et services Divers
2,9
3,6
4,1
2,1
2,2
0,9
1,0
11,1
28,0
Total
116,9
111,9
117,6
103,2
90,9
61,2
27,1
186,8
815,6
Source : EMOP 2014 / 2015, Passage 2 (Juillet – Septembre)

52