Note de Conjoncture 3ème Trimestre 2016
MINISTERE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE REPUBLIQUE DU MALI
ET DE LA POPULATION Un Peuple – Un But – Une Foi

INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE

contact: cnpe.mali@afribonemali.net
Site : www.instat.gov.ml
tél. : (223) 20 22 24 55 / (223) 20 22 48 73 fax : (223) 20 22 71 45

BP 12 Bamako














3ème trimestre 2016
Au 3ème trimestre 2016, la conjoncture économique internationale est caractérisée par les conséquences
d’un l ger repli de la croissance mondiale au 1er semestre sous l’effet d’un ralentissement de l’activit
dans les pays d velopp s, alors que l’activit conomique s’am liore l g rement dans les pays
émergents et en développement avec un redressement des prix des principales matières premières.
Au plan national, l’analyse des indicateurs conjoncturel r v le une situation conomique globalement
bien orientée, notamment les résultats prévisionnels de la campagne agricole 2016/2017, ce qui a
certainement contribu à abaisser le niveau du taux d’inflation qui passe de -1,2% en septembre à -1,6%
en octobre 2016. Ce repli du taux d’inflation serait l’une des raisons explicatives du recule de la valeur
de la consommation des ménages par rapport à la même période en 2015. La préférence des produits
import s aux produits industriels manufacturiers nationaux serait l’un des facteurs qui ont tir le niveau
de la production industrielle hors extraction vers le bas. Il en de m me pour la production moderne d’or
qui se contracte du fait de la baisse de la production de certaines mines. Au niveau de l’activit des BTP,
on note un redressement de la production intérieure et du niveau élevé des quantités importées de
ciment à cause des programmes d’investissement en cours. S’agissant du secteur des services, en d pit
de la morosité du transport ferroviaire et du ralentissement dans l’immatriculation des v hicules, il
demeure soutenu par la bonne tenue des télécommunications et le transport aérien avec notamment
une augmentation du volume des marchandises transportées. Ce qui traduit l’accroissement des
quantités marchandises totales importées au cours de la période par rapport à la même période en 2015
et pourrait expliquer le repli du niveau des avoirs ext rieurs dans un contexte d’intense programme
d’investissements. Quant aux exportations, elles ont fl chi à cause essentiellement d’une anticipation
de vente de coton au cours des pr c dents trimestres et une baisse des quantit s d’or export es.
N anmoins, le rel vement du niveau des recettes de l’Etat est un signe de reprise de l’activit
économique en lien avec l’augmentation du cr dit à l’ conomie.
Novembre 2016 Numéro 61

ABREVIATIONS ET CONVENTIONS




SIGLES

INTITULES COMPLETS


AFRISTAT
Observatoire
Économique
et
Statistique
d’Afrique
Subsaharienne
INSTAT
Institut National de la Statistique
UEMOA
Union Économique et Monétaire Ouest Africaine
IHPI
Indice Harmonisé de la Production Industriel e
IHPC
Indice Harmonisé des Prix à la Consommation
CMDT
Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles
SUKALA
Société Sucrière du Kala
PARI
Programme d’Appui R gional à l’Intégration
FCFA
Franc des Communautés Financi res d’Afrique
$ E-U
Dollar des Etats-Unis
PNG
Position Nette du Gouvernement
ONAP
Office National de Produits Pétroliers


UNITES DE MESURE
VALEURS CONVENTIONNELLES


Baril
Vaut 158,987 litres
Livre
Vaut 453,592 grammes
Once troy
Vaut 28,349 grammes


SIGNES CONVENTIONNELS


cvs
Corrigé des Variations Saisonnières
,
Sépare les unités des fractions décimales
Janv-95
Janvier 1995 (Idem pour les autres mois, mutatis mutandis)
T1-95
Premier trimestre 1995 (Idem pour les autres trimestres)
%
Pour cent














































La note de conjoncture analyse l’activit conomique au Mali

à partir de facteurs endogènes et exogènes ayant eu un

impact sur son évolution.


2

Les analyses d velopp es dans la note ont trait à l’ volution
rester modérées du fait de la position dominante des États-
des variables comme la production, les prix, le commerce
Unis qui pourraient profiter de cette hausse pour faire repartir
extérieur, les recettes et dépenses publiques, la monnaie et
leur production.
l’emploi. La note de conjoncture analyse aussi l’ volution des

cours mondiaux des principaux produits d’exportation (or et
Graphique 1 : Cours du pétrole en dollar
coton) et d’importation (p trole, riz, ma s, bl , huile...).
150
140
Présentation :
130
Au 3ème trimestre 2016, la conjoncture économique
120
internationale est caract ris e par les effets d’un l ger repli de
110
la croissance mondiale au 1er semestre sous l’effet d’un
100
ralentissement de l’activit dans les pays d velopp s, alors
90
que l’activit conomique s’am liore l g rement dans les
pays émergents et en développement. On note également un
80
redressement des prix des principales matières premières.
70

60
Au plan national, l’analyse des indicateurs conjoncturel r v le
50
une situation économique globalement bien orientée,
40
notamment les résultats prévisionnels de la campagne
30
agricole 2016/2017, ce qui a certainement contribué à
20
abaisser le niveau du taux d’inflation qui passe de -1,2% en
10
septembre à -1,6% en octobre 2016. Ce repli du taux
d’inflation serait l’une des raisons explicatives du recule de la
valeur de la consommation des ménages par rapport à la
même période en 2015. La préférence des produits importés


aux produits industriels manufacturiers nationaux serait l’un
L’or :
des facteurs qui ont tiré le niveau de la production industrielle
A l’instar du p trole, le prix de l’or repart à la hausse. En effet,
hors extraction vers le bas. Il en de même pour la production
au 3ème trimestre 2016, l’or coûte 5,9% de plus qu’au 2ème
moderne d’or qui se contracte du fait de la baisse de la
trimestre 2016 et de 19,0% de plus qu’à la m me p riode en
production de certaines mines. Au niveau de l’activité des
2015. La hausse s’expliquerait essentiellement par le fait que
BTP, on note un redressement de la production intérieure de
la demande surpasse l’offre du fait de l’effritement de la valeur
ciment et des quantités importées qui demeurent encore
refuge du dollar avec des taux d’int r t r els n gatifs,
lev es à cause des programmes d’investissement en cours.
l’augmentation de la quantit d’or achet par des banques
S’agissant du secteur des services, en d pit de la p riode de
centrales et la production d’or qui plafonne. Ces facteurs
morosité dont traverse le transport ferroviaire et un
indiquent des perspectives prometteuses du prix de l’or qui
ralentissement dans l’immatriculation des v hicules, il
s’ tablirait à 1250 dol ars l’once en 2016 contre 1161 dollars
demeure soutenu par la bonne tenue des télécommunications
l’once en 2015.
et le transport aérien avec notamment une augmentation du
volume des marchandises transportées. Ce qui traduit
Graphique 2 : Cours de l’or en dollar
l’accroissement des quantit s marchandises totales
importées au cours de la période par rapport à la même
72
période en 2015 et devrait expliquer le repli du niveau des
avoirs ext rieurs dans un contexte d’intense programme
64
d’investissements. Quant aux exportations, elles ont fléchi à
cause essentiel ement d’une anticipation de vente de coton au
56
cours des précédents trimestres et une baisse des quantités
d’or export es. N anmoins, le rel vement du niveau des
48
recettes de l’Etat est un signe de reprise de l’activit
conomique avec l’augmentation du cr dit à l’ conomie.
40

1- Les Cours mondiaux des principales matières
premières
32
Le 3ème trimestre 2016 est caractérisé par le redressement
des cours mondiaux des principales matières premières.
24
Toutefois, il faut préciser que les prix des céréales sur le
marché international demeurent orientés vers le bas.
16

Le pétrole :
8
Après avoir baissé pendant plusieurs mois, les cours du
pétrole semblent entamés une tendance haussière
essentiellement imputable à l’espoir n de l’accord de

limitation de la production de barils de pétrole conclu par

l’OPEP, auquel se sont joints d’autres pays producteurs du
Le coton :
pétrole. Cet accord devrait rentrer en vigueur le 1er janvier
Le coton se porte de mieux en mieux sur le marché mondial
2017. De même, le taux de chômage de plus en plus bas aux
en 2016. Au 3ème trimestre 2016, les cours du coton sont en
USA est un signe annonciateur d’une croissance conomique
hausse de 12,1% par rapport au trimestre précédent et de
satisfaisante et propice à la demande pétrolière. En effet, les
12,5% par rapport au 3ème trimestre 2015. La repli de la
cours du pétrole se sont stabilisés au 3ème trimestre 2016 en
production de coton en 2015, la menace de l’ouragan Matthew
moyenne autour de 44,7 dollars par rapport au trimestre
sur la culture du coton dans certaines régions des Etats-Unis,
précédent pour atteindre 49,3 dollars en octobre 2016. La
la baisse des stocks mondiaux de coton et le recul de la
hausse se prolongerait sur les prochains mois. Toutefois, les
production mondiale 2016/2017 attendue par rapport la
estimations d’une augmentation durable des cours devraient
consommation mondiale sont autant de raisons de la

3

remontée des cours du coton. En perspective, les cours du
Quant à l’indicateur de convergence de l’UEMOA en mati re
coton en 2016 devraient être supérieurs à ceux de 2015.
d’inflation, il affiche une baisse progressive durant le 3ème
trimestre 2016. Son niveau est passé -0,4% en juillet 2016 à -
Graphique 3 : Cours du coton en dollar
0,9% en août, -1,2% en septembre 2016 et -1,6% en octobre
2016. Pour la zone UEMOA, l’inflation est de +1,0% en juil et
5,50
2016 et +0,8% en août 2016. Cette tendance traduit la
5,00
ma trise de l’inflation dans la zone UEMOA.
4,50
Graphique 4 : Glissement annuel de l’IHPC global (%)
4,00
24%
21%
3,50
18%
3,00
15%
2,50
12%
2,00
9%
1,50
6%
1,00
3%
0,50
0%
-3%
-6%

-9%
Cours des produits alimentaires :
Au 3ème trimestre 2016, contrairement aux trimestres
-12%
précédents, les prix des produits alimentaires semblent
globalement se redresser peu à peu en dépit de la baisse des
prix des c r ales. En effet, l’indice des prix des produits
Ensemble
base 1996 = 100

alimentaires au 3ème trimestre 2016 a augmenté de 6,6% par
b. Les prix des produits pétroliers et du gaz
rapport au 3ème trimestre 2015. La hausse est surtout induite
butane
par les prix des oléagineux (+11,8%) et d’autres produits

alimentaires, notamment le sucre. Par rapport au trimestre
-
Prix fournisseurs
précédent, les prix des produits alimentaires sont restés
Par rapport au 2ème trimestre 2016, les prix fournisseurs
stables au 3ème trimestre 2016.
moyens de tous les produits pétroliers sur les axes
d’approvisionnement du Mali au 3ème trimestre 2016 ont
S’agissant des c r ales, leurs prix continuent de chuter avec
évolué de façon contrastée. En effet, sur les axes
une baisse de 9,3% et de 7,1% au 3ème trimestre 2016
d’approvisionnement à partir du S n gal et de la Côte d’Ivoire
respectivement par rapport trimestre précédent et par rapport
on note un repli assez significatif des prix fournisseurs du
à la même période en 2015.
pétrole lampant et du gasoil alors que ceux des autres

produits pétroliers augmentent.
2- Les Prix intérieurs
S’agissant des prix fournisseurs du supercarburant et du
a. Les prix à la consommation
gasoil sur l’axe d’approvisionnement à partir du Niger, ils ont
Durant le 3ème trimestre 2016, le niveau g n ral de l’indice des
progressé respectivement de 4,8% et 9,2% par rapport au
prix à la consommation a évolué de façon irrégulière. En effet,
trimestre précédent.
à la suite de la baisse de 0,6% observée au mois de juillet
2016, le niveau de l’indice global des prix à la consommation
Contrairement aux trimestres précédents, en matière
s’est stabilis en août 2016 avant d’ voluer à la hausse en
d’approvisionnement en produits p troliers au cours du 3ème
septembre 2016. La baisse observée en juillet est induite
trimestre 2016, on note qu’en moyenne les prix fournisseurs
principalement par la diminution des prix certains produits
du gasoil et du jet A1 sont plus avantageux au Sénégal alors
alimentaires en liaison avec la fin du mois de ramadan. La
que ceux des autres produits pétroliers sont plus favorables
fonction communication et transport ont contribué au repli de
en Côte d’Ivoire.
l’indice à cause respectivement des bonus octroy s par les
-
Prix plafond
opérateurs aux clients et la baisse du prix à la pompe des
A l’exception du super carburant dont le prix moyen à la
carburants et lubrifiants. En revanche, la hausse de 0,7% de
pompe est resté inchangé entre le 2ème trimestre et le 3ème
l’indice global au mois de septembre 2016 est en partie
trimestre 2016, l’ volution des prix moyens des produits
imputable à l’augmentation des prix de la composante
pétroliers liquides laisse entrevoir une légère hausse des prix
alimentaire et des combustibles solides notamment le bois de
à la pompe sur la même période avec des taux allant de 0,2%
chauffe du fait de l’hivernage.
à 0,7%. Cette situation s’explique par l’augmentation des prix
Quant à la variation annuel e de l’indice global, el e demeure
fournisseurs, suite à la mise en œuvre du nouveau
négative tout au long du 3ème trimestre 2016. Ainsi, le taux
mécanisme de tarification automatique des produits pétroliers.
d’inflation est de -3,7% en juillet, de -3,5% en août et de -1,7%
S’agissant du prix non subventionn du kilogramme de gaz
en septembre 2016. Le recul du taux d’inflation en septembre
butane, il a baissé en moyenne de 43,0 FCFA, soit une
2016 est dû essentiellement à la baisse des prix des céréales
réduction de 5,1% contre un repli 4,5% au cours du trimestre
et des produits ol agineux avec un accroissement de l’offre
précédent.
du fait des nouvel es récoltes qui a même influé sur le niveau
Par ail eurs, il convient de noter que dans le cadre de la lutte
des prix en octobre 2016. Le repli des prix des carburants et
contre le frelatage des produits pétroliers, la commission de
lubrifiants a galement contribu à tirer le niveau de l’inflation
suivi du mécanisme de taxation des produits pétroliers a
vers le bas en relation avec la baisse des prix fournisseurs au
d cid , au mois d’août, d’aligner, désormais, les droits et
cours de cette période.
taxes du pétrole lampant sur ceux du supercarburant sur tous

4

les axes. En conséquence, le prix à la pompe du pétrole
380
lampant est devenu libre.

3- Les dépenses de consommation des ménages
330
Indice général hors extraction
Selon les r sultats de l’enqu te modulaire permanente auprès
des ménages (EMOP), les dépenses de consommation des
Moyenne Mobile Ensemble
m nages, sur la p riode de juillet à septembre 2016, s’ l vent
280
à 899,4 milliards FCFA contre 885,2 milliards FCFA pour le
trimestre précédent et 932,9 milliards FCFA pour la période
juillet à septembre 2015. Ainsi, par rapport au trimestre
230
précédent, les dépenses de consommation des ménages ont
progressé de 1,6% essentiel ement sous l’effet de
l’augmentation du niveau des d penses alimentaires et celles
180
relatives aux Articles d'Habillements et Chaussures. La
hausse s’expliquerait par les d penses des f tes effectu es
par les ménages liées à ces deux postes. En revanche, par
130
rapport au 3ème trimestre 2015, les dépenses de
consommation des ménages ont reculé de 3,6%.Le repli est
en partie imputable à la forte baisse des dépenses liées aux
80
postes « Meubles, Articles de ménages et Entretien » (-
71,1%
), « Restaurant et hôtel » (-73,0%) et « Loisirs et
culture » (-25,0%). En effet, ces dépenses étant considérées


comme des dépenses de luxes, du fait que la période de juillet
c. L’opinion des industriels sur leur
à septembre est cel e réservée aux préparatifs de la rentrée
activité
des classes, les ménages préfèrent accorder la priorité aux
Les r sultats de l’enqu te d’opinion aupr s des chefs
d penses obligatoires telles l’enseignement et la sant . De
d’entreprises industrielles au 3ème trimestre 2016 (à
même, les dépenses liées au poste « transport » a aussi replié
l’exception des entreprises mini res) refl tent le repli de la
en liaison avec le prix plafond du carburant qui est plus bas
production industrielle. En effet, 57,9% des répondants
au 3ème trimestre 2016 qu’à la m me p riode en 2015.
évoquent une diminution de leur production contre 21,1% pour

la stabilité et 21,0% pour l’augmentation de production sur la
4- La Production Industrielle
même période. Les répondants expliquent la morosité de

l’activit industrielle principalement par les raisons suivantes :
a. La production moderne d’or
la baisse de la demande pour 47,1% des répondants,
Au titre du 3ème trimestre 2016, la production moderne d’or a
l’insuffisance de main d’œuvre pour 17,6%, l’insuffisance
reculé de 6,0% et de 3,0% respectivement par rapport au
d’ quipement pour 11,8%. Toutefois, une proportion
trimestre précédent et par rapport à la même période en 2016.
importante des répondants pensent avoir utilisé une grande
Cette situation est en partie due à la baisse de la production
partie de leur capacité de production au cours du 3ème
de certaines mines qui sont sur la dernière étape de leur
trimestre 2016. En effet, 79,0% des répondants estiment avoir
fermeture. En revanche, la production réalisée par les
utilisé au moins 50,0% de leur capacité de production.
sociétés minières dépasse les prévisions de 5,0% au cours du
3ème trimestre 2016.
Cependant, les perspectives de production au cours du
.
prochain trimestre sont prometteuses, selon les réponses
b. L’indice Harmonisé de la Production
données par les répondants : 61,9% pensent que la
Industrielle (IHPI) hors extractive
production de leurs entreprises va augmenter, tandis que
Au 3ème trimestre 2016, l’indice harmonis de la production
9,5% se prononce pour une baisse de production et 28,6%
industrielle hors extractive a replié de 13,0% et de 9,2%
trouvent que la production industrielle demeurera inchangée.
respectivement par rapport au trimestre précédent et par

rapport à la même période en 2015.
5- Les Bâtiments et travaux publics

Après la baisse observée en 2015, la production intérieure de
Par rapport au 3ème trimestre 2015
ciment affiche une reprise qui devrait se consolider en 2016.
Le niveau g n ral de l’indice de la production industrielle hors
En effet, la production a augmenté de plus de 15,0% au cours
extractive a reculé de 9,2% en d pit d’une augmentation de
des neuf premiers mois de 2016 par rapport aux neuf premiers
8,0% de la production d’ lectricit et de la hausse enregistr e
mois de 2015. De même, au titre du 3ème trimestre 2016, la
au niveau de la branche de fabrication de produits chimiques.
production intérieure de ciment est en hausse de 8,1% par
La baisse de la production industriel e sur un an serait la
rapport au 3ème trimestre 2015, bien que par rapport au 2ème
r sultante d’une baisse de la demande à cause de
trimestre 2016, la production int rieure de ciment s’est repli e
l’envahissement du march par les produits import s ;
quelque peu. Concomitamment, la quantité de ciment importé

n’a baiss que de 2,0% sur les neuf premiers mois de 2016
Par rapport au 2ème trimestre 2016
par rapport à la même période en 2015. Toutefois,
Le niveau g n ral de l’indice de la production industrielle hors
l’importation de ciment demeure à un niveau lev . Ce qui
extractive a baissé de 13,0% malgré la hausse de 1,5% et de
dénote une forte demande de ciment reflétant une
21,2% affichée respectivement par la branche de fabrication
intensification de l’activit de BTP.
de produits chimiques et de fabrication d’ouvrage en m taux.

La baisse du niveau de l’indice s’explique essentiel ement par

le repli de la production de la majorité des branches
Graphique 6 : Production intérieure de ciment en milliers
industrielles sur la p riode sous revue sous l’effet de la
de tonnes
contraction de la demande et de la concurrence des produits
importés. Le reflux de la production industriel e est corroboré
par la baisse de la production d’ lectricit sur la m me
période.

Graphique 5 : Indice harmonisé de la production
industrielle hors extraction

5

250,0
a- Les importations
Au 3ème trimestre 2016, les importations globales réalisées
s’ l vent à 1 658 000 tonnes pour une valeur de 542,0
milliards FCFA
contre 1 679 000 tonnes pour une valeur de
200,0
572,0 milliards FCFA au 2ème trimestre 2016 et 1 304 000
tonnes
pour une valeur de 587,0 milliards FCFA au 3ème
trimestre 2015.
Au niveau de la DNCC, les intentions d’importation mises
150,0
sont de 474,7 milliards FCFA au titre du 3ème trimestre 2016
contre 536,0 milliards FCFA au trimestre précédent et 589,1
milliards FCFA
au 3ème trimestre 2015.
Au 3ème trimestre 2016, les droits et taxes liquidés sont de
100,0
126,1 milliards FCFA contre 136,6 milliards FCFA au titre
du 2ème trimestre 2016.

50,0

Par rapport au 2ème trimestre 2016
Le volume global des importations au 3ème trimestre 2016 a
baissé de 1,2% en liaison avec la contraction de 7,4% de la
quantité de produits pétroliers importés. De même, en valeur,
0,0
les importations globales ont baissé de 5,4% du fait d’un repli
13
13
13
13
14
14
14
14
15
15
15
15
16
16
16
16
1T
2T
3T
4T
1T
2T
3T
4T
1T
2T
3T
4T
1T
2T
3T
4T
de 7,4% de la valeur des produits non p troliers. S’agissant


de l’augmentation de la valeur des produits p troliers import s
6- Les services
sur la même période malgré la baisse du volume importé, el e

pourrait être due à la hausse des prix ;
a- Le transport aérien

Par rapport au 3ème trimestre 2015
La reprise de l’activit de transport a rien se confirme en 2016
Les quantités totales importées de marchandises ont
malgré une baisse du niveau de marchandises transportées
augmenté de 27,1%. En revanche, la valeur des importations
entre le 2ème et le 3ème trimestre. Le volume de fret transporté
a replié de 7,8%. La baisse des valeurs est imputable aux
au 3ème trimestre 2016 a augmenté de 12,2% par rapport au
produits non pétroliers.
3ème trimestre 2015. S’agissant du transport a rien de

passagers, il s’est accru de 6,1% par rapport au 3ème trimestre
La zone CEDEAO demeure la principale source
de 2015 et de 28,4% par rapport au 2ème trimestre 2016. De
d’approvisionnement du Mali avec 33,9% de la valeur totale
m me, l’ampleur des mouvements des avions atteste cette
sous l’impulsion des importations ayant comme origine la
tendance haussière.
zone UEMOA (31,1% de la valeur globale). En matière de

classement au titre de l’origine des importations en valeur, la
b- L’immatriculation des véhicules
zone CEDEAO est suivie de l’Asie pour 26,8% et de l’Union
A la suite de la forte augmentation du nombre de véhicules
Européenne pour 22,6%.
immatriculés due aux conséquences de sortie de crise au
Les origines ci-dessus énumérées constituent les principales
regard des besoins énormes existants, on note une baisse du
provenances des importations du Mali au 3ème trimestre 2016.
nombre de v hicules immatricul s depuis le d but de l’ann e
Au titre du classement des principaux pays d’origine des
2016. Ainsi, au 3ème trimestre 2016, le nombre de véhicules
importations du Mali en termes de valeur au 3ème trimestre
de tourisme immatriculés a baissé de 58,2% et de 22,2%
2016, le Sénégal est encore en tête avec 19,2%. Il est suivi
respectivement par rapport au trimestre précédent et par
entre autres de la Chine (16,8%), de la Côte d’Ivoire (8,3%) et
rapport au 3ème trimestre 2015. S’agissant du nombre de
de la France (7,5%).
véhicules utilitaires, il est en recul de 60,4% par rapport au

trimestre précédent et de 35,4% par rapport au 3ème trimestre
Par ail eurs, on note que les vingt principaux produits
2015.
pourvoyeurs de recettes représentent 87,9% des émissions
c- Les télécommunications
au compte du budget d’Etat au 3ème trimestre 2016. Parmi ces
Au cours du 3ème trimestre 2016, on note une augmentation
produits, les cinq premiers pourvoyeurs de recettes sont dans
de la tail e du parc fixe suite aux multiples campagnes
l’ordre :
promotionnel es sur les produits disposant des lignes fixes.
 produits pétroliers pour 36,6%;
Par contre, le le parc mobile a diminué en liaison avec la
 Véhicules et parties et accessoires pour 7,7%;
suppression des lignes qui n’ont pas d’attributaires suite à la
 Cigarettes, pour 5,9% ;
campagne d’identification des abonn s au r seau mobile.
 Machines et appareils et engins mécaniques, pour
Cependant, le volume d’appels vers l’ext rieur a augment
5,9% ;
aussi bien par rapport au trimestre précédent que par rapport
 Ciment, pour 4,8%.
au 3ème trimestre 2015. La hausse s’explique par les

tarifications
préférentiel es
proposées
sur
certaines
b- Les exportations
destinations phares. Quant au volume d’appel en provenance
Les exportations globales du Mali au 3ème trimestre 2016
des autres pays, il progresse également par rapport au
s’ l vent à 63660 tonnes de marchandises pour une valeur
trimestre précédent et par rapport à la même période en 2015
de 305,9 milliards FCFA contre 201771 tonnes de
grâce aux tarifications avantageuses pour des appels venant
marchandises pour une valeur de 431,1 milliards FCFA au
de l’international. Il en est de m me pour le volume d’appels
trimestre précédent et 99057 tonnes pour 305,9 milliards
intérieurs intra-réseaux et inter-réseaux en liaison avec les
FCFA au 3ème trimestre 2015.
multiples campagnes de promotion réalisées notamment lors
des fêtes religieuses qui ont eu lieux au cours du 3ème

Par rapport au 2ème trimestre 2016
trimestre 2016.
Le volume des exportations globales a enregistré un reflux de

68,5%. Le repli s’explique en partie par le repli des quantit s

exportées de coton de 98,9%, d’engrais de 90,2% et d’or de

52,1%. Il en est de même pour la valeur globale des
7- Le commerce extérieur
exportations du fait de la contraction des volumes de ces trois


6

principaux produits exportés. Les baisses des exportations de
courantes et d’un rel vement de 59,7% de niveau des
coton et d’engrais sont dues à un effet saisonnier.
d penses d’investissement. La hausse des d penses

courantes est due notamment à la rentrée en vigueur des

Par rapport au 3ème trimestre 2015
décisions du Gouvernement en matière de bonifications
La quantité totale de marchandises exportées a baissé de
salariales et d’amélioration de conditions de travail des
35,7% du fait du repli des volumes de toutes les composantes.
administrations et des collectivités territoriales. En ce qui
En revanche, la valeur totale des exportations stagne du fait
concerne l’accroissement des d penses d’investissement, il
que les baisses affichées par le coton et les engrais sont
est important de pr ciser qu’il est dû à la composante financ e
compens es par un accroissement des recettes d’exportation
par les ressources internes qui a fortement augmenté de
de l’or.
niveau (+171,5%) sur la même période. En revanche, les

d penses d’investissement sur les ressources ext rieures ont
c- Le solde commercial et le taux de couverture
replié de 12,6%.
Le solde commercial est de -236,1 milliards FCFA au 3ème
En ce qui concerne le service de la dette dû après allègement
trimestre 2016. Il s’est d t rior par rapport au trimestre
et payé, il est de 74,0 milliards FCFA à fin septembre 2016
pr c dent dont le solde commercial s’ l ve à -140,9 milliards
dont 40,4 milliards FCFA de principal et 33,5 milliards FCFA
FCFA. Il en est de même pour le taux de couverture des
d’int r t. Le service de la dette dû apr s all gement et pay
importations par les exportations, qui s’est tabli à 56,4% au
est de 94,9 milliards FCFA à fin septembre 2015. Il en résulte
3ème trimestre 2016 contre 75,4% au 2ème trimestre 2016. Par
un recul des services de la dette à fin septembre 2016.
rapport au 3ème trimestre 2015, le solde commercial s’est

amélioré de même que le taux de couverture.
9- La situation monétaire et la bourse

8- Les Finances publiques
a- La situation monétaire

a.1 la masse monétaire
a- Les recettes globales
A fin septembre 2015, la masse mon taire s’est accrue de
Les recettes totales hors dons à fin septembre 2016 sont en
255,1 milliards FCFA, soit une augmentation de 12,2% par
hausse de 146,4 milliards FCFA par rapport à la même
rapport à son niveau de fin septembre 2015. Par rapport à son
période en 2015, soit une augmentation de 15,9%.
niveau à fin juin 2016, la masse monétaire est en hausse de
L’augmentation des recettes hors dons est en partie li e à un
52,3 milliards FCFA, soit une progression de 2,3%.
accroissement de 14,9% des recettes fiscales nettes sur la
L’accroissement de la masse mon taire est le fait des d pôts
même période. S’agissant du taux de r alisation des
bancaires d’autant que la composante fiduciaire est en repli.
prévisions des recettes totales hors dons du programme à fin

septembre 2016, il est de 104,9%, soit un surplus de 49,6
a.2 les contreparties de la masse monétaire
milliards FCFA. Cette performance s’explique par les efforts
- Au 30 septembre 2016, le niveau global des avoirs extérieurs
déployés en matière de recouvrement à travers de
nets a reculé de 274,3milliards FCFA (-42,7%) et de 98,8
nombreuses actions entreprises, notamment la multiplication
milliards FCFA (-21,1%) respectivement par rapport à son
des vérifications et des contrôles.
niveau de la même période en 2015 et à celui au 30 juin 2016.

La baisse est induite par la contraction de la composante de
Graphique 7 : Recettes de l’Etat
la Banque Centrale en liaison avec les nombreux programmes
d’investissement dans le pays pour une consolidation de la
450
reprise de l’activit conomique;

400
- l’encours du cr dit int rieur s’est tabli à 1987,0 milliards
FCFA
à fin septembre 2016 contre 1855,4 milliards FCFA à
Recettes hors dons (1)
fin juin 2016 et 1484,6 milliards FCFA à fin septembre 2015,
350
Recettes fiscales
soit une progression de 131,6 milliards FCFA et 502,4
milliards FCFA
respectivement sur les deux périodes.
300
L’am lioration du cr dit int rieur est due à l’augmentation du
cr dit à l’ conomie;
250

- La position nette du Gouvernement s’est tablie à 110,6
200
milliards FCFA à fin septembre 2016 contre 48,4 milliards
FCFA
à fin juin 2016, soit une dégradation de la position
150
cr ditrice de l’Etat en lien avec la hausse des concours des
banques en faveur de l’Etat. Par rapport à la à fin septembre
100
2015, la PNG se détériore davantage pour les mêmes raisons;

50
- S’agissant de l’encours du cr dit à l’ conomie, il affiche une
progression de 391,5 milliards FCFA et 69,3 milliards FCFA
respectivement par rapport à fin septembre 2015 et par
0
T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-
rapport à fin juin 2016. Cette évolution fait suite aux crédits
97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16
octroyés en faveur d'entreprises intervenant dans les secteurs

plusieurs secteurs de l’ conomie au cours de la p riode.


b- Les dépenses globales
Graphique 8 : Evolution du crédit à l’économie et de
Au 30 septembre 2016, le niveau des dépenses totales est de
campagne (en milliards FCFA)
1277,5 milliards FCFA pour une prévision du programme de
1395,6 milliards FCFA, soit un taux de d’ex cution de 91,5%.
Ce niveau de réalisation des prévisions est dû entre autres au
faible niveau de d’ex cution des d penses d’investissement
financées sur ressources extérieures.
Toutefois, on note une augmentation de 29,1% des dépenses
exécutées par rapport à fin septembre 2015. Cette hausse est
la r sultante de l’accroissement de 14,1% des dépenses

7

Il ressort qu’au 3ème trimestre 2016, l’activit conomique
mondiale a ralenti légèrement malgré la baisse du chômage
2000
aux USA. Ainsi, les perspectives de croissance mondiale ont
1800
été revues à la baisse. Selon les dernières prévisions du FMI,
le taux de croissance mondiale serait de 3,1% en 2016 contre
1600
3,2% en 2015. Néanmoins, les prix des produits de base se
Crédit à
redressent, à l’exception des c r ales.
1400
l'économie
Au Mali, l’ volution des cours mondiaux des principales
1200
matières premières auront des impacts différents selon le
produit au cours des prochains trimestres :
1000
-
la hausse des cours du brut consécutive
essentiellement à la limitation de la production
800
rehausserait la facture pétrolière du Mali en même
600
temps qu’elle diminuerait sa contribution aux
recettes fiscales ;
400
-
le rel vement des prix du coton et de l’or contribuera
à l’augmentation des recettes d’exportations ;
200
-
la baisse continue des prix des produits alimentaires,
notamment des céréales, contribuera à diminuer le
0
niveau de l’inflation. Toutefois, une attention
particulière devra être accordée au sucre dont le prix

ne cesse de grimper à cause des calamités

naturelles qu’ont subies certains pays producteurs ;
b- La bourse
La production int rieure devrait s’am liorer davantage au
Au 3ème trimestre 2016, l’activit boursi re se quelque peu
cours du prochain trimestre en liaison avec une augmentation
contractée au regard du repli du niveau des indicateurs que
de la demande int rieure du fait des f tes de fin d’ann e. Il
sont l’indice BRVM 10 et l’indice BRVM composite. En effet,
s’agit notamment de l’augmentation de la production
l’indice BRVM 10 s’est repli de 6,8% et de 14,8% par rapport
industrielle au 4ème trimestre attestée par la majorité des chefs
au trimestre précédent et par rapport au 3ème trimestre 2015.
d’entreprises industrielles au regard des r sultats de l’enqu te
S’agissant de l’indice composite, il a recul de 6,2% par
d’opinions. A cela, il faudrait ajouter les bons résultats de la
rapport au 2ème trimestre 2016 et de 1,0% par rapport à son
campagne agricole 2016/2017. Ce qui devrait contribuer à
niveau d’il y a un an.
rehausser le niveau des exportations. Il en est de même pour

le secteur tertiaire avec l’intensification des activit s

commerciales, et des télécoms. Il faut noter également la

bonne tenue du sous-secteur de la construction avec la

poursuite de la mise en œuvre des programmes

d’investissement.






































Conclusions et perspectives


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