MINISTERE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE REPUBLIQUE DU MALI
ET DE LA POPULATION Un Peuple – Un But – Une Foi
INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE
contact: cnpe.mali@afribonemali.net
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tél. : (223) 20 22 24 55 / (223) 20 22 48 73 fax : (223) 20 22 71 45
BP 12 Bamako
3ème trimestre 2015
Au 3ème trimestre 2015, la conjoncture conomique mondiale a t marqu e par les r percussions d’un
ralentissement dans les pays mergents et d’une reprise dans les pays d velopp s qui tarde à se
consolider. De même, les cours des produits de base ne cessent de baisser.
L’ volution des indicateurs conjoncturels laisse entrevoir globalement une conjoncture conomique
favorable. En effet, la baisse des cours mondiaux des principaux produits importés et les bonnes
récoltes attendues de la campagne 2015/2016 ont contribu à maintenir l’inflation à un niveau inf rieur
à la norme communautaire de 3,0%. La production moderne d’or, bien qu’en de à de son niveau du
trimestre précédent, a un taux de réalisation des prévisions de 104,5% au 3ème trimestre 2015. En dépit
d’un effet saisonnier pour certains produits, la production industrielle hors extraction d’or d passe
son niveau du 3ème trimestre 2014. De même les dépenses de consommation des ménages se sont
accrues. Ce qui a certainement contribué à rehausser le niveau de la valeur des importations même si
la valeur des exportations a quelque peu fléchi par rapport au trimestre précédent en raison de la
saisonnalit des exportations de coton. Mais, cette situation n’a gu re influ n gativement sur les
recettes de l’Etat, notamment les recettes fiscales. Quant à la production de ciment, les quantités
produites à fin septembre 2015 sont supérieures à celles produites au cours de la même période en
2014 en liaison avec le dynamisme retrouvé dans le secteur des BTP.
S’agissant du secteur des services, il n’a globalement pas connu d’ volution favorable au 3ème
trimestre 2015 à l’image de la branche des t l communications qui a ralenti à cause de la suppression
d’un certain nombre de lignes non fonctionnels. En revanche, le transport aérien est bien orienté au
cours de la m me p riode. L’augmentation du cr dit à l’ conomie traduit la reprise de l’activit
conomique avec l’octroi des cr dits aux entreprises. De m me, le niveau des avoirs ext rieurs se
redresse à cause notamment d'une mobilisation plus accrue de ressources extérieures. En revanche,
l’activit touristique qui tarde à atteindre son niveau d’antan.
Novembre 2015 Numéro 57
ABREVIATIONS ET CONVENTIONS
SIGLES
INTITULES COMPLETS
AFRISTAT
Observatoire
Économique
et
Statistique
d’
Afrique
Subsaharienne
INSTAT
Institut
National de la
Statistique
UEMOA
Union
Économique et
Monétaire
Ouest
Africaine
IHPI
Indice
Harmonisé de la
Production
Industriel e
IHPC
Indice
Harmonisé des
Prix à la
Consommation
CMDT
Compagnie
Malienne pour le
Développement des
Textiles
SUKALA
Société
Sucrière du
Kala
PARI
Programme d’
Appui
R gional à l’
Intégration
FCFA
Franc des
Communautés
Financi res d’
Afrique
$ E-U
Dollar des
Etats-Unis
PNG
Position
Nette du
Gouvernement
ONAP
Office
National de
Produits Pétroliers
UNITES DE MESURE
VALEURS CONVENTIONNELLES
Baril
Vaut
158,987 litres
Livre
Vaut 453,592 grammes
Once troy
Vaut 28,349 grammes
SIGNES CONVENTIONNELS
cvs
Corrigé des
Variations
Saisonnières
,
Sépare les unités des fractions décimales
Janv-95
Janvier 19
95 (Idem pour les autres mois, mutatis mutandis)
T1-95
Premier trimestre 19
95 (Idem pour les autres trimestres)
%
Pour
cent
2
La note de conjoncture analyse l’activit conomique au Mali
Graphique 1 : Cours du pétrole en dollar
à partir de facteurs endogènes et exogènes ayant eu un
150
impact sur son évolution.
Les analyses d velopp es dans la note ont trait à l’ volution
140
des variables comme la production, les prix, le commerce
130
extérieur, les recettes et dépenses publiques, la monnaie et
120
l’emploi. La note de conjoncture analyse aussi l’ volution des
110
cours mondiaux des principaux produits d’exportation (or et
100
coton) et d’importation (p trole, riz, ma s, bl , huile...).
il
90
r
Présentation :
a
b 80
r
Au 3ème trimestre 2015, la conjoncture économique mondiale
a 70
p
a t marqu e par les r percussions d’un ralentissement
r 60
a
dans les pays mergents et d’une reprise dans les pays
ll
o 50
développés qui tarde à se consolider. De même, les cours
d 40
des produits de base ne cessent de baisser.
L’ volution des indicateurs conjoncturels laisse entrevoir
30
globalement une conjoncture économique favorable. En
20
effet, la baisse des cours mondiaux des principaux produits
10
importés et les bonnes récoltes attendues de la campagne
2015/2016 ont contribu à maintenir l’inflation à un niveau
inférieur à la norme communautaire de
3,0%. La production
moderne d’or, bien qu’en de à de son niveau du trimestre
précédent, a un taux de réalisation des prévisions de
104,5%
L’or :
au 3ème trimestre 2015. En d pit d’un effet saisonnier pour
L’ volution des cours de l’or au 3ème trimestre 2015 a dissipé
certains produits, la production industrielle hors extraction
tout espoir d’augmentation du prix de l’or au cours de l’ann e
d’or d passe son niveau du 3ème trimestre 2014. De même
2015. En effet, les cours de l’or en dollar ont repli de pr s
les dépenses de consommation des ménages se sont
de
6,0% par rapport au 2ème trimestre 2015 et de
12,3%.
accrues. Ce qui a certainement contribué à rehausser le
Toutefois, les incertitudes économiques et géopolitiques
niveau de la valeur des importations même si la valeur des
observées çà et là à travers le monde, pourrait subitement
exportations a quelque peu fléchi par rapport au trimestre
inverser la tendance des cours de l’or avant la fin de l’ann e
précédent en raison de la saisonnalité des exportations de
2016 au regard de sa valeur refuge.
coton. Mais, cette situation n’a gu re influ n gativement sur
les recettes de l’Etat, notamment les recettes fiscales. Quant
Graphique 2 : Cours de l’or en dollar
à la production de ciment, les quantités produites à fin
septembre 2015 sont supérieures à celles produites au cours
72
de la même période en 2014 en liaison avec le dynamisme
retrouvé dans le secteur des BTP. S’agissant du secteur des
services, il n’a globalement pas connu d’ volution favorable
64
dollar par gramme
au 3ème trimestre 2015 à l’image de la branche des
télécommunications qui a ralenti à cause de la suppression
56
d’un certain nombre de lignes non fonctionnels. En
revanche, le transport aérien est bien orienté au cours de la
48
m me p riode. L’augmentation du cr dit à l’ conomie traduit
la reprise de l’activit conomique avec l’octroi des cr dits
40
aux entreprises. De même, le niveau des avoirs extérieurs
se redresse à cause notamment d'une mobilisation plus
32
accrue de ressources ext rieures. En revanche, l’activit
touristique qui tarde à atteindre son niveau d’antan.
24
1- Les Cours mondiaux des principales matières
premières
16
Au 3ème trimestre 2015, globalement les cours des
principales matières premières sont orientés encore à la
8
baisse.
Le pétrole :
L’instabilit de l’activit conomique mondiale constitue l’un
des facteurs déterminants dans la chute continue des cours
du pétrole. Exprimés en dol ar les cours du pétrole repli de
19,2% en moyenne par rapport au trimestre précédent. Par
Le coton :
rapport à son niveau de la même période en 2014, la baisse
L’am lioration relative des cours du coton observ e au cours
a atteint
51,4%. En perspective, on note que tous les
du trimestre pr c dent n’ tait qu’ ph m re. En dol ar, les
signaux d favorisent la remont e des cours. Il s’agit
cours du coton chutent de
8,0% par rapport au 3ème trimestre
notamment de l’ coulement prochain du p trole iranien
2014. Par rapport au trimestre précédent, la baisse de
2,0%.
augmenter l’offre de p trole d jà excessive sur le marché
En perspective, on pourrait prévoir une volatilité des cours
autant durera la baisse de la production industriel e textile,
notamment chinoise.
3
Graphique 3 : Cours du coton en dollar
Graphique 4 : Glissement annuel de l’IHPC global (%)
5,50
24%
21%
5,00
18%
4,50
dollar par kilogramme
15%
4,00
12%
3,50
9%
3,00
6%
2,50
3%
2,00
0%
1,50
-3%
1,00
-6%
0,50
-9%
-12%
Ensemble
base 1996 = 100
Cours des produits alimentaires :
b. Les prix des produits pétroliers et du
Au 3ème trimestre 2015, la baisse des prix des produits
gaz butane
alimentaires se poursuit. En effet, l’indice des prix des
-
Prix fournisseurs
produits alimentaires a reculé au 3ème trimestre 2015 de
Par rapport au trimestre précédent, sur les axes
3,1% et de
15,0% respectivement par rapport au 2ème
d’approvisionnement de la Côte d’Ivoire et du S n gal, au
trimestre 2015 et par rapport au 3ème 2014 en liaison
3ème trimestre 2015 les prix fournisseurs moyens de tous les
principalement avec l’augmentation de l’offre.
produits p troliers, à l’exception du super carburant, ont
reculé avec des taux compris entre
0,2% et
13,5% suite à la
2- Les Prix intérieurs
baisse continue des cours mondiaux du brut sur la même
a. Les prix à la consommation
période.
Le niveau g n ral de l’indice des prix à la consommation a
progressivement baiss d’un mois à l’autre durant le 3ème
S’agissant de l’axe d’approvisionnement du Niger, les prix
trimestre 2015. En effet, l’indice global des prix à la
fournisseurs du super carburant et du gasoil ont également
consommation a varié de
+2,0% en juillet,
-0,2% en août et
-
baissé respectivement de
2,5% et de
12,9% au 3ème
1,2% en septembre 2015. La baisse observée en août est
trimestre 2015 par rapport au 2ème trimestre 2015.
induite principalement par la diminution des prix de certains
Contrairement aux trimestres précédents, en matière
produits alimentaires, du carburant et lubrifiants et de la
d’approvisionnement en produits p troliers au cours du 3ème
communication en liaison avec l’octroi de bonus aux clients.
trimestre 2015, on note qu’en moyenne les prix fournisseurs
S’agissant du repli du niveau de l’indice en septembre, il est
du supercarburant et du gasoil sont plus avantageux au
tiré en partie par la baisse des prix des produits alimentaires
Niger. Les prix fournisseurs du pétrole lampant, du fuel-oil et
notamment les céréales, et des carburants et lubrifiants suite
du DDO sont plus favorables en Côte d’Ivoire et celui du jet
au recul des prix fournisseurs.
A1 est plus intéressant au Sénégal.
En glissement annuel, la variation de l’indice g n ral, tout en
-
Prix plafond
demeurant positive, est ressortie stable en août par rapport à
juil et avant d’afficher une d c l ration en septembre 2015.
L’ volution des prix moyen à la pompe des produits
Ainsi, le taux d’inflation est pass de
2,8% en août à
2,1% en
pétroliers liquides entre le 3ème trimestre 2015 et le trimestre
septembre 2015 en dépit de la hausse de
4,9% des prix des
précédent, laisse entrevoir un repli des prix à la pompe avec
c r ales. La d c l ration de l’inflation en glissement annuel
des taux allant de
0,5% à
1,5%. La baisse des prix moyens à
est due surtout à la baisse de l’indice des prix des fonctions :
la pompe se justifient par celles des prix fournisseurs, suite à
« Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » (
-
la mise en
uvre int grale du nouveau m canisme de
1,8%) et « communication » (
-0,3%) ainsi qu’ à la contraction
tarification automatique des produits pétroliers.
de
3,0% des prix du carburant et lubrifiants.
S’agissant du prix non subventionn du kilogramme de gaz
butane, il a augmenté en moyenne de
4,7 FCFA, soit une
Quant à l’indicateur de convergence de l’UEMOA en mati re
progression de
0,6% contre une augmentation
4,7% au
d’inflation, il affiche une remont e progressive durant le 3ème
cours du trimestre précédent.
trimestre 2015. Son niveau est passé de
+1,0% en juin 2015
à
+1,1% en juillet,
+1,3% en août et
+1,4% en septembre
3- La Production Industrielle
2015. Pour la zone UEMOA, l’inflation est de
+0,3% juin, de
+0,4% en juillet et
+0,6% en août 2015. Cette tendance
a. La production moderne d’or
traduit la ma trise de l’inflation dans la zone UEMOA.
Contrairement aux trimestres passés, la production moderne
d’or a repli au 3ème trimestre 2015. En effet, la quantit d’or
produite par toutes les sociétés minières au 3ème trimestre
2015 a reculé de
10,0% par rapport au trimestre précédent.
Par rapport au 3ème trimestre 2014, la baisse est de
3,8%.
Cette situation peut être attribuée au vieil issement de
certaines mines. Toutefois, le taux de réalisation des
prévisions de production est de
104,5% contre
104,3% au
2ème trimestre 2015 et
107,1% au 3ème trimestre 2014.
4
b. L’indice Harmonisé de la Production
Cependant, en termes de perspectives de production au
Industrielle (IHPI) hors extractive
cours du prochain trimestre, selon les réponses données par
L’indice harmonis de la production industrielle hors
les répondants
40,0% pensent que la production de leurs
extractive a replié de
6,4% au 3ème trimestre 2015 par
entreprises va augmenter, tandis que
7,0% se prononce
rapport au trimestre précédent. En revanche, par rapport à la
pour une baisse de production et
53,0% trouvent que la
m me p riode en 2014, le niveau g n ral de l’indice a
production industrielle demeurera inchangée.
enregistré une hausse de
6,6%.
4- Les dépenses de consommation des ménages
Par rapport au 3ème trimestre 2014
Le niveau g n ral de l’indice de la production industrielle
Selon les r sultats de l’enqu te modulaire permanente
hors extractive s’est accru de
6,6%. Toutes les branches ont
auprès des ménages (EMOP), les dépenses de
contribu à rehausser le niveau de l’indice hors mis la
consommation des ménages, sur la période de juillet à
branche « métallurgie fonderie » qui a baissé de
7,4%, la
septembre 2015, s’ l vent à
932,9 milliards FCFA contre
fabrication de produits chimiques avec un recul de
33,1% et
815,6 milliards FCFA pour la même période en 2014. Elles
le captage et traitement d’eau diminue de
2,0% du fait d’une
étaient de
802,6 milliards FCFA pour la période avril à juin
contraction de la demande.
2015. Ainsi, par rapport au trimestre précédent, les
dépenses de consommation des ménages ont augmenté de
Par rapport au 2ème trimestre 2015
16,0% porté essentiel ement attribuables aux postes de
Le niveau g n ral de l’indice de la production industrielle
dépenses : « alimentaires », « transport », « logements, Eau,
hors extractive a baissé essentiel ement à cause de la
Electricité, Gaz et Autres Combustibles », « articles
saisonnalit de l’activit d’ grenage. En effet, le repli de
d'habil ement et chaussures », « Meubles, Articles de
6,4% est induit en partie par la baisse de
54,6% de la
ménages et Entretien ». Par rapport au 3ème trimestre 2014,
production de l’industrie textile et cuir. De m me, le
les dépenses de consommation des ménages ont progressé
fléchissement de la production de
11,4% de l’industrie
de
14,0%.
métallique et le recul de
14,2% de la production d’ lectricit
et d’eau ont contribu à tirer le niveau de l’indice vers le bas.
5- Le commerce extérieur
Graphique 5 : Indice harmonisé de la production
a- Les importations
industrielle hors extraction
Les intentions d’importation mises sont de
589,1 milliards
FCFA au titre du 3ème trimestre 2015 contre
425,6 milliards
380
FCFA au trimestre précédent. Les importations globales
réalisées se chiffrent à
1 304 000 tonnes pour une valeur de
587,0 milliards FCFA contre
1 387 000 tonnes pour une
330
Indice général hors extraction
valeur de
468,0 milliards FCFA au 2ème trimestre 2015 et
1 292 000 tonnes pour une valeur de
470,0 milliards FCFA au 3ème trimestre 2014.
280
Moyenne Mobile Ensemble
Au 3ème trimestre 2015, les droits et taxes liquidés sont de
121,7 milliards FCFA contre
141,3 milliards FCFA au titre
du 2ème trimestre 2015.
230
Par rapport au 2ème trimestre 2015
180
Le volume global des importations au 3ème trimestre 2015
s’est contract de
6,0% du fait principalement de la baisse
de
23,2% du volume de produits pétroliers importés. En
130
revanche, la valeur totale des importations est en hausse de
25,4% en liaison avec l’augmentation de
40,0% des produits
non pétroliers qui a permis de rehausser le niveau des
80
recettes liées aux marchandises solides ;.
Par rapport au 3ème trimestre 2014
Les quantités importées de marchandises ont augmenté
légèrement de
1,0%. En valeur, les importations ont
c. L’opinion des industriels sur leur
progressé de près de
25,0% traduisant l’accroissement des
activité
valeurs des deux composantes des importations par rapport
L’enqu te d’opinion aupr s des chefs d’entreprises
à la même période en 2014.
industrielles (à l’exception des entreprises mini res) donne
les résultats suivants :
33,3% des répondants disent que leur
La zone CEDEAO demeure la principale source
production a stagné par rapport au trimestre précédent
d’approvisionnement du Mali avec
28,8% de la valeur totale
contre
46,7% qui évoquent une diminution et
20,0% pensent
sous l’impulsion des importations ayant comme origine la
que leur production a augmenté sur la même période. Cette
zone UEMOA (
26,4% de la valeur globale). En matière de
perception refl te la tendance baissi re de l’activit
classement au titre de l’origine des importations en valeur, la
industrielle au cours du 3ème trimestre 2015 comparativement
zone CEDEAO est suivie de l’Asie pour
21,4%, de
au 2ème trimestre 2015. De même, une proportion importante
l’Am rique pour près de
21,0% et de l’Union Europ enne
des r pondants n’a pas utilis la totalit de leur capacit de
pour
20,4%.
production. En effet, près de
47,0% des répondants estiment
Les origines ci-dessus énumérées constituent les principales
avoir utilisé moins de 3/4 de leur capacité de production.
origines des importations du Mali de la période.
Par rapport au trimestre précédent, la hausse en valeur des
Les principales raisons énumérées par les répondants pour
importations du 3ème trimestre 2015 est marqu e l’explosion
expliquer la morosit de l’activit industriel e au 3ème
des importations d’origine am ricaine.
trimestre 2015 sont entre autres : la baisse de la demande
Au titre du classement des principaux pays d’origine des
(
42,9%), insuffisance d’ quipement (
14,3%), insuffisance de
importations du Mali en termes de valeur au 3ème trimestre
main d’ uvre (
14,3%).
2015, les USA sont en tête avec
19,6%. Ils sont suivis entre
5
autres du Sénégal (
16,6%), de la Chine (
12,2%), de la Côte
inférieur celui à fin juin 2015 du fait de la saisonnalité de
d’Ivoire (
7,8%) et de la France (
7,3%).
certaines recettes fiscales.
Il faut signaler que la relégation au second plan des origines
sous régionales dans les importations du Mali au 3ème
Graphique 6 : Recettes de l’Etat
trimestre 2015, s’explique par le fl chissement des
Recettes de l'Etat
importations d’hydrocarbures et la flamb des importations
(milliards de franc CFA)
400
d’origine am ricaine. La baisse enregistr e par l’importation
des hydrocarbures s’est faite ressentir non seulement en
terme de volume, mais aussi en valeur amplifiée par la
350
Recettes hors dons (1)
contraction des prix fournisseurs du pétrole.
Par ail eurs, on note que les vingt principaux produits
300
Recettes fiscales
pourvoyeurs de recettes représentent
88,8% de la valeur
des importations du 3ème trimestre 2015. Parmi ces produits,
250
les trois premiers sont dans l’ordre :
produits pétroliers pour
18,3% des importations
200
totales du trimestre ;
papiers et cartons pour
18,1% des importations
totales du trimestre ;
150
Machines et appareils électriques pour
7,1%.
100
b- Les exportations
Les exportations globales du Mali au 3ème trimestre 2015
50
s’ l vent à
99168 tonnes de marchandises pour une valeur
de
305,9 milliards FCFA, contre
236208 tonnes pour une
valeur de
311,7 milliards FCFA au 2ème trimestre 2015 et
0
88705 tonnes pour
296,0 milliards FCFA au 3ème trimestre
T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-T1-
97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15
2014.
Par rapport au 2ème trimestre 2015
b- Les dépenses globales
Le volume des exportations globales sont en net recul de
Au 30 septembre 2015, le niveau des dépenses totales est
plus de
58,0% traduisant la baisse respective de près de
de
989,4 milliards FCFA pour une prévision de de
1272,0
87,0% et de
63,5% des quantités de coton et des autres
milliards FCFA, soit un taux de d’ex cution de
77,8% contre
produits d’exportations en dehors de l’or et de l’engrais. En
69,9% au 30 juin 2015.
valeur, les exportations diminuent l g rement d’environ
1,9%
De l’analyse, il ressort que les dépenses globales durant le
malgré la forte baisse de la valeur de coton exporté (-
90,8%)
3ème trimestre 2015 ont fortement augmenté par rapport à la
du fait de la saisonnalité des exportations de coton ;
même période en 2014. Cette hausse des dépenses est
essentiellement induite par l’accroissement des d penses
Par rapport au 3ème trimestre 2014
d’investissement, notamment la composante financ e par
Le volume global des marchandises exportées a augmenté
l’extérieur du fait de la normalisation des relations avec les
de
11,8% du fait de la forte hausse des quantit s d’engrais
partenaires
techniques
et
financiers.
De
même,
exporté. De même, la valeur totale des exportations
l’augmentation d penses courantes a contribu à rehausser
progresse de
3,3% en liaison surtout avec la forte
également le niveau des dépenses totales.
augmentation de la valeur de l’engrais export et des autres
Par rapport au 2ème trimestre 2015, les dépenses totales ont
produits d’exportations en dehors de l’or et du coton.
augmenté de près
20,0%.
En ce qui concerne le service de la dette dû après
c- Le solde commercial et le taux de
allègement et payé, il est de
94,9 milliards FCFA à fin
couverture
septembre 2015 contre
51,9 milliards FCFA à la même
Le solde commercial est de
-281,1 milliards FCFA au 3ème
période en 2014 et
35,4 milliards FCFA à fin juin 2015. Il en
trimestre 2015. Il s’est d grad par rapport au trimestre
résulte une augmentation des services de la dette à fin
précédent et par rapport au 3ème trimestre 2014 dont les
septembre 2015.
soldes commerciaux s’ l vent respectivement de
-204,7
milliards FCFA et de
174,0 milliards FCFA. Il en est de
7- Les Bâtiments et travaux publics
même
pour le taux de couverture des importations par les
exportations, qui s’est tabli à
52,1% au 3ème trimestre 2015
Après un record enregistré au 1er trimestre 2015, la
contre
56,3% au 2ème trimestre 2015 et
63,0% au 3ème
production de ciment a progressivement baissé au 2ème et
trimestre 2014.
3ème trimestre 2015. En effet, la quantité de ciment produite
au 3ème trimestre 2015 a fléchi de
12,7% et
8,5%
respectivement par rapport au trimestre précédent et par
6- Les Finances publiques
rapport au 3ème trimestre 2014. Toutefois, le cumul de
production à fin septembre 2015 dépasse de
44531 tonnes
a- Les recettes globales
celui à la même période en 2014. Ce qui pourrait traduire le
Les recettes totales hors dons à fin septembre 2015 sont en
dynamisme retrouv de l’activit BTP.
hausse de
93,3 mil iards FCFA par rapport à la même
période en 2014, soit une augmentation de
11,3%.
S’agissant du taux de r alisation des pr visions des recettes
totales hors dons à fin septembre 2015, il est de
101,8%, soit
un surplus de
16,4 milliards FCFA. Cette performance est
en partie liée à un accroissement de
10,7% des recettes
fiscales nettes par rapport à leur niveau de la même période
en 2014, soit un dépassement de près de
75,0 milliards
FCFA. Cependant, en termes de réalisation des prévisions
l’exc dent de recettes hors dons à fin septembre 2015 est
6
Graphique 7 : Production intérieure de ciment en milliers
beaucoup plus forte avec une augmentation de
314,1
de tonnes
milliards FCFA.
250,0
a.2 les contreparties de la masse monétaire
- les avoirs extérieurs nets des institutions monétaires ont
215,4
enregistré un accroissement de
36,5 milliards FCFA
200,0
(
+6,0%) à fin septembre 2015 par rapport au trimestre
178,1
précédent, en liaison avec le renforcement de ceux de la
166,0
166,2
Banque Centrale (
+48,8 milliards FCFA). En effet,
150,0
139,7
l'augmentation des avoirs extérieurs nets de la banque
157,6
158,6
centrale, à fin septembre 2015 par rapport au trimestre
145,1
précédent, est en relation avec la hausse de sa position
créditrice en disponibilités extérieures du fait d'une
100,0
104,4
mobilisation plus accrue de ressources extérieures.
98,1
95,9
S’agissant des avoirs ext rieurs des avoirs ext rieurs nets
des banques commerciales, leur niveau a baissé de
12,3
milliards FCFA sur la période en raison principalement de la
50,0
hausse de leurs engagements vis-à-vis de correspondants
étrangers.
Par rapport à fin septembre 2014, le niveau des avoirs
ext rieurs nets s’est raffermi davantage de
92,0 milliards
0,0
FCFA sous l’effet de l’accroissement de
120,5 milliards
FCFA de ceux de la banque centrale. En revanche, les
avoirs extérieurs nets des banques commerciales sont
8- Les services
encore en baisse sur la même période ;
- l’encours du cr dit int rieur s’est tabli à
1484,6 milliards
a- Le transport aérien
FCFA à fin septembre 2015, soit un accroissement de
40,2
Apr s une p riode de stagnation, l’activit de transport
milliards FCFA par rapport à fin juin 2015 et une
a rien s’est nettement am lior e du fait d’une augmentation
augmentation de
221,2 milliards FCFA par rapport à
de
28,3% et de
14,3% transport passager respectivement
septembre 2014 du fait de la hausse des crédits à
par rapport au trimestre précédent et par rapport au 3ème
l’ conomie et de la d gradation de la position nette du
trimestre 2014. Le transport aérien de fret progresse de
gouvernement sur les mêmes périodes ;
6,4% par rapport au 2ème trimestre 2015, mais baisse de
19,3% par rapport au 3ème trimestre 2014.
- La position nette du Gouvernement s’est tablie à
-0,3
milliards FCFA à fin septembre 2015 contre
-7,2 milliards
b- Le transport ferroviaire
FCFA à fin juin 2015 et
-43,9 milliards FCFA à fin
Le transport ferroviaire peine encore à atteindre son niveau
septembre 2014. Cette détérioration de la PNG est
d’antan. Ce qui se traduit par une diminution de
23,1% et de
essentiellement liée à la hausse des concours des banques
55,1% du nombre de passagers transportés respectivement
en faveur de l'Etat ;
par rapport au trimestre passé et par rapport au 3ème
trimestre 2014. De même, le transport ferroviaire de
- S’agissant de l’encours du cr dit à l’ conomie, il affiche une
marchandises baisse par rapport au trimestre précédent
progression de
33,3 milliards FCFA et 177,5 milliards FCFA
mais redresse quelque peu comparativement au 3ème
respectivement par rapport à fin juin 2015 et par rapport à fin
trimestre 2014.
septembre 2014. Cette évolution fait suite aux crédits
octroyés en faveur d'entreprises intervenant dans les
c- Les télécommunications
secteurs de l'agriculture, des mines, des intrants agricoles,
Au cours de la période du 3ème trimestre 2015, on note une
de l'industrie manufacturière, de l'immobilier, du commerce
fois de plus une augmentation de la taille du parc fixe qui
général et des hydrocarbures.
pourrait être liée aux multiples campagnes promotionnelles
sur les offres de lignes fixes. S’agissant du parc mobile, il a
Graphique 8 : Evolution du crédit à l’économie et de
diminué aussi bien par rapport à son niveau du trimestre
campagne (en milliards FCFA)
précédent que par rapport à son niveau il y a un an. La
baisse du nombre d’abonn s au mobile peut tre due à la
1600
suppression d’un certain nombre de lignes qui ne soient pas
fonctionnel es durant une longue période. La tendance
1400
baissière affichée par l’ volution du parc mobile a
certainement contribu à tirer vers le bas le volume d’appels
1200
aussi bien en direction de l’ext rieur qu’en provenance du
Crédit à l'économie
reste du monde. De m me, le volume d’appels intra r seau
dt Crédits de campagne
et inter réseaux (appels intérieurs) au 3ème trimestre 2015 ont
1000
reculé de
5,4% par rapport au 2ème trimestre 2015.
800
9- La situation monétaire et la bourse
600
a- La situation monétaire
a.1 la masse monétaire
400
A fin septembre 2015, la masse mon taire s’est accrue de
49,9 milliards FCFA, soit une augmentation de
2,4% par
200
rapport à son niveau de fin juin 2015. Cette hausse est due à
un accroissement des dépôts bancaires et de la circulation
0
fiduciaire sur la même période. Par rapport à fin septembre
2014, la hausse enregistrée par la masse monétaire est
7
b- La bourse
Au cours du 3ème trimestre 2015, on note la poursuite du
redressement de l’activit boursi re attestant ainsi
l’am lioration de l’activit conomique notamment dans la
zone UEMOA. En effet, l’indice BRVM-10 a progressé de
9,1% en moyenne par rapport au 2ème trimestre 2015 et
l’indice BRVM composite s’est appr ci de
10,4% sur la
même période. Comparés à leurs niveaux du 3ème trimestre
2014, l’indice BRVM composite affiche une variation positive
de
20,5% et
l’indice
BRVM-10 s’appr ci de
15,4%.
Conclusions et perspectives
Au 3ème trimestre 2015, on note que l’ conomie mondiale n’a
crû que de façon modérée en relation un fort ralentissement
de la production industrielle et du commerce mondial.
N anmoins, l’activit conomique devrait s’acc l rer dans
les mois à venir. Ainsi, des dernières prévisions du FMI, il
ressort un taux de croissance mondiale de 2015 révisé à la
baisse à
3,1%. En 2016, le taux de croissance prévu est de
3,6%.
Au Mali
, l’analyse de la conjoncture conomique indique une
orientation favorable de l’activité économique. Les
perspectives devraient s’inscrire dans une bonne tendance
surtout avec la mise en uvre des accords sign s pour la
paix, la réconciliation et le développement :
-
l’abondance de la pluviom trie vers la fin de
l’hivernage permet d’anticiper des bonnes récoltes.
Ce qui contribue à maîtriser les prix à la
consommation surtout que les prix mondiaux des
principaux produits importés devraient rester à des
niveaux bas ;
-
un raffermissement de la production industrielle
attendu en liaison avec une production cotonnière
en hausse et les r sultats de l’enqu te d’opinion
auprès des industriels qui prévoient une
augmentation de la production au cours du prochain
trimestre ;
-
les finances publiques se renforceraient surtout
avec une gestion prudente des dépenses publiques
et un effort de recouvrement des recettes fiscales;
-
le secteur des BTP devrait être bien orienté du fait
des grands travaux en cours ou dont le démarrage
est imminent (logements sociaux, route Bamako
Koulikoro,…) ;
-
la production du secteur des services devrait
globalement afficher une bonne tenue et tirée
toujours
par
les
télécommunications
qui
demeureraient dynamiques.
8