MINISTERE DE L’ECONOMIE,
REPUBLIQUE DU MALI
DES FINANCES ET DU BUDGET
Un Peuple – Un But – Une Foi
INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE
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tél. : (223) 20 22 24 55 / (223) 20 22 48 73 fax : (223) 20 22 71 45
BP 12 Bamako
3ème trimestre 2012
Au 3ème trimestre 2012, la conjoncture économique internationale est caractérisée par un ralentissement de l’activité en
particulier dans les pays émergents du fait de la contraction du commerce mondial. Les prévisions révisées de la
croissance de la production mondiale pour l’année 2012 serait de 3,3% contre 3,8% en 2011 et 3,6% en 2013 selon le FMI.
Au Mali, l’analyse de l’évolution de la conjoncture économique au cours du 3ème trimestre révèle une persistance des
conséquences de la crise socio politique. Certaines branches de l’économie, notamment l’industrie, le tourisme,
l’hôtellerie, l’artisanat et les BTP y sont encore affectées. Ce qui a un impact négatif sur les recettes fiscales. Le critère de
convergence de l’UEMOA en matière d’inflation demeure encore élevé malgré les efforts déployés pour maintenir les prix
à un niveau acceptable. L’inflation ressort à 5,6% en octobre 2012. Toutefois, il convient de noter que la situation
économique est moins tendue par rapport au trimestre précédent au regard de l’évolution du volume du trafic de
télécommunications, de la production moderne d’or ainsi que des transferts des migrants.
En perspectives, il est attendu une hausse de la production industrielle et de la production céréalière de même qu’ une
bonne tenue du cours mondial de l’or.
Novembre 2012 Numéro 45
ABREVIATIONS ET CONVENTIONS
SIGLES INTITULES
COMPLETS
AFRISTAT Observatoire
Économique et
Statistique d’
Afrique
Subsaharienne
INSTAT Institut
National de la
Statistique
UEMOA Union
Économique et
Monétaire
Ouest
Africaine
IHPI Indice
Harmonisé de la
Production
Industrielle
IHPC Indice
Harmonisé des
Prix à la
Consommation
CMDT Compagnie
Malienne pour le
Développement des
Textiles
SUKALA Société
Sucrière du
Kala
PARI Programme d’
Appui
Régional à l’
Intégration
F CFA
Franc des
Communautés
Financières d’
Afrique
$ E-U
Dollar des
Etats-Unis
PNG Position
Nette du
Gouvernement
ONAP Office
National de
Produits Pétroliers
UNITES DE MESURE
VALEURS CONVENTIONNELLES
Baril Vaut
158,987 litres
Livre
Vaut 453,592 grammes
Once
Vaut 28,349 grammes
SIGNES CONVENTIONNELS
cvs
Corrigé des
Variations
Saisonnières
, Sépare les unités des fractions décimales
Janv-95 Janvier 19
95 (Idem pour les autres mois, mutatis mutandis)
T1-95 Premier
trimestre 19
95 (Idem pour les autres trimestres)
% Pour
cent
2
La note de conjoncture analyse l’activité économique au Mali
Graphique 1 :
à partir de facteurs endogènes et exogènes ayant eu un
impact sur son évolution.
Les analyses développées dans la note ont trait à l’évolution
des variables comme la production, les prix, le commerce
extérieur, les recettes et dépenses publiques, la monnaie et
l’emploi. La note de conjoncture analyse aussi l’évolution des
cours mondiaux des principaux produits d’exportation (or et
coton) et d’importation (pétrole, riz, maïs, blé, huile...).
Présentation :
Au 3ème trimestre 2012, la conjoncture économique
internationale demeure caractérisée par un ralentissement
de l’activité en particulier dans les pays émergent du fait
notamment de la contraction du commerce mondial en
liaison avec la baisse de la demande en Europe.
Au plan national, la conjoncture économique a été marquée
par la persistance des effets néfastes de la crise socio
politique et sécuritaire notamment dans les branches du
tourisme, de l’hôtellerie et des BTP. En matière d’évolution
des prix, l’inflation demeure encore élevée malgré le début
des récoltes. Le taux d’inflation est de
5,5% en septembre
2012 et de
5,6% en octobre 2012. En outre, la production
manufacturière a baissé de
12% en liaison essentiellement
avec la baisse des commandes. Il en est de même pour les
L’or
importations en particulier celles des matériaux de
Le prix de l’or s’est nettement raffermi après une baisse au
construction. Ce ralentissement de l’activité économique
2ème trimestre 2012. Il a augmenté de
2,6% par rapport au
globale a certainement dû entrainer une baisse des recettes
trimestre précédent. La demande du métal jaune a été forte
fiscales. Les avoirs extérieurs nets ont aussi replié en
au niveau des banques centrales et des acheteurs privés.
rapport avec la suspension de l’aide extérieure. Toutefois, il
Cependant, le cours de l’or au 3ème trimestre 2012 n’a pas
convient de noter que la situation économique est moins
atteint le niveau observé à la même période en 2011.
tendue que le trimestre précédent au regard de la bonne
Graphique 2:
tenue du secteur des télécommunications, des bons
résultats de la campagne agricole en cours et de
l’augmentation de la production moderne d’or ainsi qu’une
hausse des transferts des migrants.
1- Campagne
agricole
Selon les résultats provisoires de l’enquête agricole de
conjoncture, la production céréalière de la campagne en
cours serait de
6 554 857 tonnes contre
5 777 728 tonnes l’année dernière, soit une augmentation de
13,5%.
S’agissant particulièrement de la production du riz, elle serait
de
2 076 423 tonnes contre
1 741 472 tonnes pour la
campagne agricole précédente, soit un accroissement de
19,2%.
Pour les cultures industrielles, notamment la production
cotonnière est attendue à
480 800 tonnes contre
445 314
tonnes l’année précédente. Cette performance s’explique
par une pluviométrie abondante, l’augmentation des
superficies emblavées ainsi que la mise en œuvre des
mesures incitatives et d’accompagnement des producteurs
agricoles.
2- Prix
Le coton
a- Les cours internationaux
Le cours du coton continue de subir les effets de
l’accroissement de l’offre sur le marché mondial et des
Au 3ème trimestre 2012, les prix des principales matières
achats moins importants pour la Chine. Par rapport au 2ème
premières ont évolué de façon disparate. Les cours de l’or et
trimestre 2012, le cours du coton exprimé en dollar a replié
des produits alimentaires ont globalement augmenté. En
de
6,7% par rapport au trimestre précédent et de
32,0% par
revanche, le cours du pétrole affiche une légère baisse.
rapport au 3ème trimestre 2011. Au regard du faible niveau de
la demande qui pourrait entraîner une accumulation des
Le pétrole
stocks mondiaux, les prix pourraient s’orientés à la baisse
Le cours mondial du pétrole brut a légèrement baissé au
dans les mois à venir. Mais, le recul pourrait être atténué par
3ème trimestre 2012. Exprimé en dollar, le cours moyen du
une hausse de la consommation mondiale du coton.
pétrole a baissé de
0,1% par rapport au trimestre précédent
et de
0,3% par rapport au 3ème trimestre 2011. Cette
évolution s’expliquerait essentiellement par la crise qui sévit
dans la zone euro.
3
Graphique 3:
dû en partie à la baisse
2,2% de la composante alimentaire
en rapport essentiellement avec le repli de
0,1% du poste
« céréales non transformées » en lien essentiellement avec
l’arrivée sur le marché des produits des récoltes de la
campagne en cours.
En glissement annuel, après atteint un niveau élevé au 1er
semestre 2012, l’inflation s’est décélérée légèrement et de
façon progressive depuis juin 2012 pour se situer à
+4,7% en septembre et
+4,3% en octobre 2012. Toutefois, les prix
demeurent élevés par rapport à leur niveau de la même
période en 2011. La hausse des prix en octobre 2012 sont
observée principalement au niveau des postes suivants : les
céréales non transformées (
+5,3%), les carburants et
lubrifiants (
+4,8%) ainsi que les combustibles solides et
autres (
+11,9%). De même, l’augmentation des indices des
fonctions « communications » avec
+16,7%, « restaurants et
hôtels » avec
+10,2% et « biens et services divers » avec
+7,3% sont à la base du niveau assez élevé de l’inflation.
L’indicateur de convergence de l’UEMOA en matière
d’inflation révèle la persistance d’une tension inflationniste
qui pourrait avoir ses raisons dans la crise socio politique et
de la mauvaise campagne agricole qu’a connues le pays. En
effet, le taux d’inflation demeure élevé malgré les efforts
déployés pour maintenir les prix à un niveau acceptable.
Ainsi, le taux d’inflation est de
+3,8% en mars 2012,
+4,9% en juin 2012,
+5,5% en septembre 2012 et
+5,6% en octobre
Cours des produits alimentaires
2012 contre
+3,5%,
+2,6% et
+2,4% respectivement en
mars, juin et septembre 2012 pour l’ensemble des pays de
Les cours mondiaux des produits alimentaires
progresseraient
7,7% au 3ème trimestre 2012 par rapport au
l’UEMOA.
trimestre précédent. La hausse des cours est imputable en
Graphique 4:
partie à l’augmentation de
29,9% du prix du blé et de
24,5% du prix des produits laitiers en lien avec la sécheresse qui a
durement frappé les Etats-Unis et une grande partie de
l’Europe et de l’Asie Centrale. Par rapport à la même période
en 2011, les cours mondiaux des produits alimentaires
ressortiraient en hausse de
2,6%. Par contre, le prix du
sucre a replié de
12,8% comparé à son niveau du 3ème
trimestre 2011. Cette tendance devrait se poursuivre dans
les mois à venir au regard de l’augmentation de la production
du sucre dans plusieurs pays producteurs.
Le pouvoir d’achat pétrolier de l’or et du coton
L’évolution du pouvoir d’achat pétrolier de l’or et de celui du
coton constitue un indicateur assez significatif de l’évolution
des termes de l’échange au niveau du Mali. Ces deux
produits représentant l’essentiel de nos exportations,
l’évolution de leur prix est mise en parallèle avec l’évolution
des cours du pétrole. Ce dernier constituant une part très
importante des importations.
Au titre du 3ème trimestre 2012, le pouvoir d’achat pétrolier du
coton a baissé en moyenne de l’ordre de
6,6% par rapport
au trimestre précédent et de
31,6% par rapport au 3ème
trimestre 2011 du fait de la baisse des cours du coton.
S’agissant du pouvoir d’achat pétrolier de l’or, il a progressé
b-2 Les produits pétroliers et le gaz
de
2,0% par rapport au 2ème trimestre 2012 en liaison avec la
bonne tenue du cours de l’or. Par rapport au 3ème trimestre
-
Les prix fournisseurs
2011, il a fléchi de
2,6% par rapport au 2ème trimestre 2011.
Tableau 1 : Evolution des prix fournisseurs des produits
b- Les prix à la consommation
pétroliers par axe en FCFA / Litre
Super
Pétrole
b-1 L’indice des prix à la consommation
Gasoil DDO Fuel-oil Jet
Al
Trimestres
carburant
Lampant
Après la baisse observée en juillet 2012, le niveau général
3T2012
421,4 425,2 421,0 437,3 339,1
425,4
de l’indice des prix à la consommation s’est inscrit
Axe
Abidjan
modérément à la hausse de
0,4% en août 2012. La hausse
(OANDO)
2T2012
447,5 433,0 442,0 458,8 364,0
433,0
est en partie liée à l’augmentation de
3,6% des prix de la
Var.%
-5,9 -1,8 -4,8 -4,7 -6,9
-1,8
fonction
«
logement, eau, gaz, électricité et autres
combustibles ». Cette situation est due au fait que les prix du
3T2012
419,3 427,8 436,6 442,9 344,9
428,0
bois de chauffe et du charbon de bois enregistrent une
Axe Dakar
et autres
certaine flambée en saison des pluies. En septembre 2012 la
axes
2T2012
445,6 436,7 457,0 464,2 369,5
436,7
variation de l’indice des prix à la consommation est de
+0,3%
Var.%
-5,9 -2,1 -4,5 -4,6 -6,7
-2,0
contre
-1,1% en octobre 2012. Le recul du mois d’octobre est
Source : ONAP var = variation
4
Contrairement au trimestre précédent, les prix fournisseurs
S’agissant de la production moderne d’or, elle a fléchi de
de tous les produits pétroliers ont replié au 3ème trimestre
7,9% par rapport au trimestre précédent. Par rapport à son
2012 et sur l’ensemble des axes d’importation du pays. La
niveau de la même période en 2011, elle a enregistrée une
baisse varie d’un produit à l’autre et oscillent entre
1,8% et
augmentation
3,1%.
6,9%. Le reflux s’explique par le recul des cours mondiaux
du pétrole en rapport avec la morosité de l’activité
b-L’opinion des industriels sur leur activité
économique internationale.
L’enquête d’opinion auprès des chefs d’entreprises
Toutefois, en matière d’approvisionnement pour tous les
industrielles (à l’exception des entreprises minières) donne
produits pétroliers, l’axe « Côte d’Ivoire - Mali » demeure le
les résultats suivants : par rapport au trimestre précédent,
plus avantageux en termes de prix de revient à l’exception
44,0% des répondants affirment avoir diminué leur
du supercarburant.
production contre
28,0% dont les productions ont augmenté
-
Les prix plafond
et
28,0% évoque une stabilité de leur production. La majorité
Par rapport au 2ème trimestre 2012, les prix moyens à la
des entreprises ayant diminué leur production se situe dans
pompe des produits pétroliers ont augmenté de
15,0 FCFA
les branches «
agroalimentaire et tabac», «
pétrolière,
par litre. Cette hausse est intervenue au mois de septembre
chimique, caoutchouc et plastique ». Les principaux facteurs
2012, suite à la décision de la commission de fixation des
ayant contribué à la baisse sont : le repli des commandes
prix des produits pétroliers de relever le niveau des prix à la
pour
43,0% des entreprises, l’insuffisance d’équipement pour
pompe.
21,4% des entreprises, l’insuffisance de matières premières
pour
14,3% et l’insuffisance de main d’œuvre pour
10,7%
S’agissant du prix non subventionné du kilogramme de gaz
des entreprises.
Butane, tout comme les produits pétroliers, il a été revu à la
b-1 Sur l’utilisation de leur capacité de production
hausse de
167,0 FCFA en même temps que les produits
pétroliers. Ainsi, le prix de la bouteille de 6 kilogrammes de
55,0% affirment avoir utilisé entre 50% et 75% de
gaz butane est passé de
2500 FCFA à
3500 FCFA, soit une
leur capacité de production (en majorité la branche
augmentation de
1000 FCFA.
agro-alimentaire et tabac, et la branche pétrolière,
chimique, caoutchouc et plastique) ;
3- La production industrielle
25,0% affirment avoir utilisé moins de 50% de leur
capacité de production (majoritairement la branche
a- L’Indice Harmonisé de la Production Industrielle
papier, carton et édition, imprimerie ainsi que la
(IHPI)
branche fabrication de machines et matériels
électriques) ;
Le niveau général de l’indice harmonisé de la production
20,0% affirment avoir utilisé plus de 75% de leur
industrielle a replié de
18,0% et de
15,2% respectivement
capacité de production (surtout la branche
par rapport au 2ème trimestre 2012 et par rapport au 3ème
électricité, eau et gaz).
trimestre 2011. Tout comme au trimestre précédent, la
principale raison de la baisse évoquée est le reflux du niveau
b-2 Sur la production du trimestre à venir (4ème trimestre
des commandes.
2012)
Par rapport au 2ème trimestre 2012
40,0% prétendent augmenter leur production (en
majorité la branche agro-alimentaire et tabac, et la
Il ressort un recul du niveau de l’indice de
18,0% dû en partie
branche pétrolière, chimique, caoutchouc et plastique) ;
à l’arrêt habituel des activités d’égrenage durant la période
28,0% se prononcent pour la stabilité (en majorité la
de juillet à septembre. A cela, il faudrait ajouter les baisses
branche papier, carton et édition, imprimerie, et la
de :
18,4% dans la branche agroalimentaire et tabac,
10,3%
branche métallique) ;
dans la branche électricité eau et gaz, et
24,1% des
32,0% déclarent diminuer leur production (en
industries métalliques.
majorité la branche bois et meubles).
Par rapport au 3ème trimestre 2011
b-3 Sur l’évolution des prix de vente du prochain
trimestre (4ème trimestre 2012)
L’indice a fléchi de
15,2% en dépit de la hausse de
15,6% observée au niveau de la branche chimique caoutchouc et
8,7% pensent que les prix de vente
plastiques. La baisse est surtout attribuable aux replis de :
augmenteront (en majorité la branche pétrolière,
13,6% des industries agroalimentaires et tabac,
9,2% des
chimique et caoutchouc, plastique);
industries textiles et cuir,
6,5% de la branche électricité eau
56,5% se prononcent pour une stabilité des prix de
et gaz,
31,8% des industries métalliques et
7,6% de la
vente (majoritairement la branche agro-alimentaire
fabrication des machines et matériels électriques.
et tabac et la branche métallique);
34,8% pensent qu’ils diminueront (a branche textile
Quant au niveau de l’indice de la production manufacturière,
et cuir et la branche bois et meubles).
il affiche un reflux de
12,0% rapport au 2ème trimestre 2012
malgré la hausse de
23,7% et de
4,1% respectivement de la
branche fabrication de machine et matériels électriques ainsi
que des industries chimiques caoutchouc et plastiques. La
baisse est induite en partie par les industries
agroalimentaires et tabac (
-17,8%), les industries métalliques
(
-24,1%) et les industries textiles et cuir (
-15,5%). Par
rapport au 3ème trimestre 2011, la production manufacturière
est aussi en baisse de
12,3% en liaison avec le repli au
niveau de toutes les branches à l’exception des industries
chimiques caoutchouc et plastiques qui ont enregistré une
hausse de
15,6%.
5
Graphique 5:
Par provenance la zone CEDEAO est la principale source
d’approvisionnement du Mali avec
54,7% du volume total et
21,4% de la valeur globale des importations à cause du
niveau élevé des importations en provenance de la zone
UEMOA (
53,5% du volume global et
20,0% de la valeur
totale). Toutefois, les produits pétroliers et le ciment
constituent les principaux produits importés des pays de la
CEDEAO. Du point de vue des quantités, les importations de
la zone CEDEAO sont suivies par celles en provenance de
l’Asie
(19,4%) et de l’Union Européenne
(9,7%). En valeur,
l’Asie avec
27,3% du total est classée comme la principale
zone partenaire du Mali. Elle est suivie de l’Union
Européenne avec
26,8% et de la CEDEAO.
Au titre du classement des principaux pays partenaires
commerciaux du Mali, le Sénégal est en tête avec
40,4% du
volume globale importé. Il est suivi de la Côte d’Ivoire
(
6,8%), de la Chine et la France avec
5,6% chacune.
Du
point de vue de la valeur, la Chine se classe première avec
14,8% du total, suivie de la France (
12,3%) et du Sénégal
(
10,8%).
b- Les exportations
Au 3ème trimestre 2012, les exportations totales s’élèvent à
125 427 tonnes de marchandises pour une valeur de
282,7
milliards FCFA contre
249 032 tonnes pour une valeur de
4- Le
commerce
extérieur
284,5 milliards de FCFA au 2ème trimestre 2012.
a- Les
importations
Par rapport au 2ème trimestre 2012
Au titre du 3ème trimestre 2012, le volume des importations
Le volume global des marchandises exportées a baissé de
est de
1 309 000 tonnes pour une valeur de
364,0 milliards
49,6% avec un reflux de
14,5% et de
17,2% respectivement
FCFA contre
1 280 000 tonnes pour une valeur de
394,0
des quantités d’or et de coton exportés. Quant au volume
milliards FCFA au trimestre précédent. Au 3ème trimestre
exporté des autres marchandises, il a aussi reculé de
51,2%.
2011, les quantités de marchandises importées s’élevaient à
En valeur, les exportations globales n’ont replié que
1 237 000 tonnes avec une valeur de
411,0 milliards
légèrement de
0,6% grâce à la hausse de
10,7% de la valeur
FCFA. On note une baisse de la valeur des importations
de l’or exporté. En revanche, la valeur du coton et des autres
globales en rapport principalement avec les replis
marchandises ont chuté respectivement de
19,0% et de
enregistrés au niveau des produits pétroliers et des
31,3%.
matériaux de construction.
Par rapport au 3ème trimestre 2011
S’agissant de la valeur des intentions d’importation émises,
elle est évaluée à
417,3 milliards FCFA contre
478,7
Les quantités globales exportées ont diminué de
11,3% en
milliards FCFA au trimestre précédent.
dépit de la forte hausse du volume exporté de coton et de
l’accroissement de
9,3% de celui de l’or. La baisse est due
Les droits et taxes liquidés au 3ème trimestre 2012 sont de
au recul de
18,1% des autres marchandises exportées.
77,2 milliards FCFA. Ils s’élevaient à
72,9 milliards FCFA
S’agissant de la valeur globale, elle augmente de
12,0%
au 2ème trimestre 2012 et
80,3 milliards FCFA au 3ème
avec un net accroissement de la valeur du coton exporté. La
trimestre 2011.
valeur de l’or et des autres marchandises a aussi cru
respectivement de
6,8% et
27,0%.
Par rapport au 2ème trimestre 2012
c- Le solde commercial et le taux de couverture
Le volume des importations est en hausse de
2,3% à cause
de l’augmentation de
7,2% enregistrée au niveau des
On observe une amélioration du solde commercial au 3ème
produits non pétroliers. En revanche, la quantité de produits
trimestre 2012 avec
-81,3 milliards FCFA contre
-109
pétroliers importés baisse de
15,3%. En valeur, les
milliards FCFA au 2ème trimestre 2012 et
-158,5 milliards
importations de marchandises reculent
7,7% en liaison avec
FCFA au 3ème trimestre 2011. Il en est de même
pour le taux
la baisse de
45,0% pour les produits pétroliers et le repli
de couverture des importations par les exportations, qui s’est
3,4% de la valeur des autres marchandises.
établi à
77,7% contre
72,2% au 2ème trimestre 2012 et
61,4% à la même période en 2011.
Par rapport au 3ème trimestre 2011
Le poids total des importations s’est accru de
5,9% du fait de
5- Les finances publiques
la hausse
7,5% de la quantité de produits non pétroliers
importés. En revanche, la valeur totale des marchandises
a- Les recettes
importées baisse de
11,5%. Le recul s’explique par les replis
de
60,7% et de
3,7% respectivement des produits pétroliers
Par rapport au 2ème trimestre 2012, les recettes hors dons
et des autres marchandises.
ont diminué de
13,2% au 3ème trimestre 2012. La baisse est
induite en partie par le repli du niveau de
6,5% des recettes
Il convient de rappeler que la valeur des importations de
fiscales avec un recul de
36,8% des impôts directs. En
produits pétroliers est souvent biaisée à cause de la valeur
revanche, les impôts indirects ont crû de
5,9% et les recettes
en douane administrée.
non fiscales augmentent de
77,7%. Par rapport au 3ème
trimestre 2011, les recettes totales hors dons ont reculé de
6
2,3% du fait essentiellement de la baisse de
6,6% des
Graphique 7 :
impôts indirects.
En termes de cumul, à fin septembre 2012 le niveau des
recettes totales s’améliore légèrement de
2,1 milliards
FCFA par rapport à la même période de l’année 2011, ceci
grâce à la hausse de
6,4% des impôts directs et à une
augmentation de
43,0% des recettes non fiscales.
Graphique 6:
6- La situation monétaire, les transferts des migrants
et la bourse
a- La situation monétaire
a-1 La masse monétaire
b- Les
dépenses
La masse monétaire s’est légèrement accru de
1,3% à fin
Au titre du 3ème trimestre 2012, les dépenses totales ont
septembre 2012 comparativement à fin juin 2012 à cause
fortement augmenté de
85,3% par rapport au trimestre
d’une augmentation de
4,2% des dépôts bancaires sur la
précédent malgré une baisse exceptionnelle des dépenses
même période. Quant à la circulation fiduciaire, elle a baissé
d’investissement sur la même période. La hausse est
de
4,6%. Par rapport à fin septembre 2011 la masse
imputable en partie à l’accroissement de
24,1% des
monétaire est en hausse de
10,8% du fait de l’accroissement
dépenses courantes avec une augmentation de
101,6% des
de
2,7% des dépôts bancaires et surtout de la forte
dépenses liées aux biens et services. Par rapport à la même
augmentation de
35,6% de la circulation fiduciaire.
période en 2011, les dépenses totales régressent de
6,2%
a-2 Les contreparties de la masse monétaire
en liaison avec le repli de
45,6% et
23,6% respectivement
des dépenses d’investissement et celles relatives aux
- A la fin du 3ème trimestre 2012, les avoirs extérieurs nets se
transferts et subventions de l’Etat.
sont contractés
3,3% par rapport leur niveau à la fin du 2ème
trimestre 2012 malgré une amélioration de
4,2% de la
En cumul, les dépenses totales à fin septembre 2012
position créditrice de la Banque Centrale. La baisse est due
diminuent de
12,4% par rapport à fin septembre 2011. La
à une diminution de
23,6% des avoirs extérieurs nets des
baisse est principalement due aux reflux de
77,4% des
banques commerciales sur la même période.
dépenses d’investissement sur ressources extérieures, et de
Par rapport à la même période de 2011, le niveau des avoirs
39,5% pour les dépenses d’investissement sur ressources
extérieurs nets se détériorent davantage. Il baisse de 11,8%
internes.
en liaison avec le reflux de
14,3% et
1,2% respectivement de
la composante Banque Centrale et celle des banque
Le solde budgétaire de base est ressorti à
-5,5 milliards
commerciales. Cette situation pourrait s’expliquer par la
FCFA au 3ème trimestre 2012 contre
61,1 milliards FCFA au
suspension de l’aide extérieure à cause de la crise socio
2ème trimestre 2012 et
-16,3 milliards FCFA au 3ème
politique.
trimestre 2011.
Toutefois, sur la base de la moyenne des trois premiers
Le ratio « salaires sur recettes fiscales » est de
+41,9% et
trimestres de 2012, le niveau des avoirs extérieurs nets à la
celui des « investissements réalisés sur ressources internes
fin du 3ème trimestre 2012 correspond à plus
4 mois
rapportés aux recettes fiscales »
est de
+6,1% contre
d’importations. A fin juin 2012, il vaut
5 mois d’importations
respectivement
36,9% et
8,3% au trimestre précédent.
et
5 mois et demi à fin septembre 2011.
- Contrairement aux avoirs extérieurs nets, le crédit intérieur
s’est accru de
5,2% par rapport à fin juin 2011, soit une
surplus de
47,9 milliards FCFA. Par rapport à fin septembre
2011, le crédit intérieur se renforce de
33,3% du fait
principalement d’une amélioration du concours au secteur
privé sur la même période.
7
- S’agissant de l’encours du crédit à l’économie, il affiche une
7- Les
services
variation positive de
1,4% par rapport juin 2012. De même, il
a augmenté de
10,1% comparé à son niveau de la même
a- Les
transports
période en 2011. Cette situation pourrait indiquer que la
Le transport aérien de marchandises et de passagers ont
confiance renaît peu à peu du côté du secteur financier.
progressé respectivement de
3,5% et de
38,0% par rapport
au trimestre précédent du fait probablement d’une
- Quant à la PNG, elle est ressortie à
-76,6 milliards FCFA
amélioration de la situation socio politique. Par rapport à la
contre
-110,4 milliards FCFA à fin juin 2012, soit une
même période en 2011, le transport de fret recule de
6,0% et
contraction de
33,9 milliards FCFA. Le repli s’explique en
le transport aérien de passagers affiche un repli de
11,6%.
partie par la baisse de
25,7 milliards FCFA des créances de
La baisse est imputable à la dégradation du climat socio
l’Etat auprès des banques commerciales. Par rapport à fin
politique et sécuritaire du pays.
septembre 2011, la position créditrice de l’Etat se dégrade
davantage de
145,3 milliards FCFA. Le recul est dû
Tout comme le transport aérien, les immatriculations des
essentiellement au reflux de
119,3 milliards FCFA et
9,6
véhicules semblent souffrir des méfaits de la crise. En effet,
milliards FCFA respectivement des dépôts de l’Etat auprès
le nombre de véhicules de tourisme immatriculés a baissé de
de la Banque Centrale et des créances de l’Etats au niveau
16,1% et celui des véhicules utilitaires de
22,9% par rapport
des banques commerciales.
au trimestre précédent. Par rapport au 3ème trimestre 2011,
ils ont diminué respectivement de
59,6% et de
64,3%.
b- b- Les transferts des migrants
b- Les
télécommunications
Tableau 1 : Evolution des transferts des migrants
Les télécommunications font partie des branches d’activité
qui ont pu tenir le choc lié à la crise socio politique et
Dont
Dont
Dont
Dont
sécuritaire intervenue au début du trimestre précédent. En
Trimestre TOTAL
UEMOA
CEMAC
USA
Europe
effet, le nombre d’abonnés au fixe et au mobile affiche
T1 - 10
54175
9570
10809
4739
17709
respectivement une hausse de
9,6% et de
51,2% par rapport
au 3ème trimestre 2011. Comparativement au 2ème trimestre
T2 - 10
51100
8294
10954
5380
14167
2012, on observe les mêmes tendances.
T3 - 10
52600
8202
12861
4742
12679
S’agissant du volume du temps d’appels en provenance de
l’extérieur il a augmenté de
11,2% par rapport au 2ème
T4 - 10
50600
8999
12160
4706
13602
trimestre 2012 et de
8,2% par rapport à la même période en
T1 - 11
64557
10274
12157
4672
23910
2011. Par rapport à la même période en 2011, il est en
hausse de
4,7%. En ce qui concerne, le temps d’appel émis
T2 - 11
55970
8081
12869
4767
21591
vers l’extérieur, il s’est accru de
12,5% par rapport au 2ème
T3 - 11
45656
11429
12581
4828
17987
trimestre 2012 et de
13,1% par rapport au 3ème trimestre
2011.
T4 - 11
47452
12488
11429
4993
17895
c- Le tourisme et l’hôtellerie
T1 - 12
73220
14050 11130
5682 28710
Les branches du tourisme et de l’hôtellerie continuent de
T2 - 12
68645
12983 10794
5757 25599
subir les conséquences de la crise intervenue au 1er
semestre 2012. En effet, le nombre de visiteurs au niveau de
T3 - 12
72634
13193 11481
5727 27043
l’aéroport Bamako Senou s’est inscrit à la baisse de
20,7%
Source : BCEAO Unité : en millions de FCFA
par rapport à la même période de 2011. De même le flux des
touristes au niveau des établissements d’hébergement s’est
Au cours du 3ème trimestre 2012, le niveau des fonds
nettement contracté. Le recul est de
73,6% par rapport au
rapatriés par les maliens de l’extérieur a progressé de
5,8%
trimestre précédent et de
99,0% par rapport au 3ème trimestre
par rapport au 2ème trimestre 2012. Par ordre d’importance,
2011. Ce qui entraîne une forte baisse du nombre de nuitées
les zones géographiques ayant contribué le plus à cette
de
76,3% et
99,0% respectivement par rapport au 2ème
hausse sont entre autres : la CEMAC (
+6,3%) l’Europe avec
trimestre 2012 et au 3ème trimestre 2011.
(
+5,6%) et l’UEMOA avec (
+1,6%). Par rapport au 3ème
trimestre 2011, les fonds reçus des émigrés maliens ont
Conclusions et perspectives
nettement augmenté de
59,1%. Le montant en provenance
Au 3ème trimestre 2012, la conjoncture économique mondiale
de l’Europe est en hausse de
50,3% et les fonds reçus des
a surtout été marquée par la persistance des effets de la
autres pays de l’UEMOA ont augmenté de
15,4%. En
crise européenne sur l’économie mondiale. Les prévisions
revanche, les montants reçus de la zone CEMAC ont baissé
révisées de la croissance mondiale pour l’année 2012
de
8,7%.
affichent un taux de
3,3% contre
3,8% réalisé en 2011 et
3,6% attendu en 2013 selon le FMI.
c- La Bourse Régionale des Valeurs
Mobilières (BRVM)
Au Mali, l’analyse des indicateurs de suivi de la conjoncture
économique fait apparaître qu’au cours du 3ème trimestre il
Contrairement au trimestre précédent, l’activité boursière est
ya eu une contraction des activités dans les branches de
marquée au 3ème trimestre 2012 par une baisse des
l’hôtellerie, du tourisme, des BTP et de la production
indicateurs. En moyenne, l’indice BRVM-10 a régressé de
manufacturière. Le taux d’inflation demeure supérieur à la
5,1% par rapport au 2ème trimestre 2012 et de
3,8% par
norme communautaire fixée à 3%. La chute continue du
rapport à la même période en 2011. De même, l’indice
cours du coton pourrait avoir des conséquences sur les
BRVM composite a replié de
2,1% comparativement au
exportations.
trimestre précédent et de
0,4% par rapport au 3ème trimestre
Cependant, les perspectives sont assez bonnes au regard
2011.
d’une hausse attendue de la production industrielle, une
augmentation de la production céréalière, une bonne tenue
du cours mondial de l’or ainsi qu’à l’apaisement du climat
sociopolitique.
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