Note de Conjoncture 2èmeTrimestre 2015
MINISTERE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE REPUBLIQUE DU MALI
ET DE LA POPULATION Un Peuple – Un But – Une Foi

INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE

contact: cnpe.mali@afribonemali.net
Site : www.instat.gov.ml
tél. : (223) 20 22 24 55 / (223) 20 22 48 73 fax : (223) 20 22 71 45

BP 12 Bamako














2ème trimestre 2015
Au 2ème trimestre 2015, la conjoncture économique mondiale a été marquée par une progression de
l’activit conomique dans les pays d velopp s du fait notamment de l’acc l ration de la
consommation et de l’investissement aux USA et une reprise de l’activit conomique qui semble
amorcer une bonne voie en zone euro. Toutefois, dans les pays émergents et en développement,
l’ volution de la conjoncture
conomique affiche un ralentissement prolong en liaison
essentiellement avec la baisse du prix des produits de base et les difficultés relatives à des facteurs
géopolitiques.
Les indicateurs conjoncturels affichent une évolution globalement favorable. En effet, la baisse des
cours mondiaux des principaux produits import s et l’anticipation sur des bonnes r coltes de la
campagne 2015/2016 ont contribu à maintenir l’inflation à un niveau inf rieur à la norme
communautaire de 3,0%. La production moderne d’or a augment au cours du 2ème trimestre et
d passe m me son niveau de la m me p riode de 2014. Bien qu’en baisse par rapport au trimestre
pr c dent à cause d’un effet saisonnier pour certains produits, la production industrielle hors
extraction d’or et la production de ciment au 2ème trimestre 2015 sont ressorties en hausse. Ce qui a
certainement contribué à rehausser le niveau de la valeur des importations par rapport au trimestre
pr c dent, m me si la valeur des exportations a fl chi sur la m me p riode. Mais, cette situation n’a eu
que peu d’effet sur le rel vement du niveau des recettes de l’Etat, notamment les recettes fiscales.
S’agissant du secteur des services, à l’inverse du transport a rien avec une volution mitig e, les
branches de t l communication et l’immatriculation des v hicules affichent une bonne tenue. Cette
situation de reprise de l’activit dans plusieurs branches explique l’augmentation du cr dit à
l’ conomie. Toutefois, le niveau des avoirs ext rieurs s’est contract du fait de la hausse de leurs
engagements des banques commerciales vis-à-vis de leurs correspondants étrangers au cours du
premier trimestre 2015 ainsi que de l’activit touristique qui peine à atteindre son niveau d’antan.
Août 2015 Numéro 56


ABREVIATIONS ET CONVENTIONS



SIGLES
INTITULES COMPLETS


AFRISTAT
Observatoire
Économique
et
Statistique
d’Afrique
Subsaharienne
INSTAT
Institut National de la Statistique
UEMOA
Union Économique et Monétaire Ouest Africaine
IHPI
Indice Harmonisé de la Production Industriel e
IHPC
Indice Harmonisé des Prix à la Consommation
CMDT
Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles
SUKALA
Société Sucrière du Kala
PARI
Programme d’Appui R gional à l’Intégration
FCFA
Franc des Communautés Financi res d’Afrique
$ E-U
Dollar des Etats-Unis
PNG
Position Nette du Gouvernement
ONAP
Office National de Produits Pétroliers


UNITES DE MESURE
VALEURS CONVENTIONNELLES


Baril
Vaut 158,987 litres
Livre
Vaut 453,592 grammes
Once troy
Vaut 28,349 grammes


SIGNES CONVENTIONNELS


cvs
Corrigé des Variations Saisonnières
,
Sépare les unités des fractions décimales
Janv-95
Janvier 1995 (Idem pour les autres mois, mutatis mutandis)
T1-95
Premier trimestre 1995 (Idem pour les autres trimestres)
%
Pour cent


















































2

La note de conjoncture analyse l’activit conomique au Mali
alimentaires », « boissons alcoolisées et stupéfiants » «
à partir de facteurs endogènes et exogènes ayant eu un
Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles ». Au
impact sur son évolution.
mois de mai, le niveau de l’inflation est retomb à 0,9% du
Les analyses d velopp es dans la note ont trait à l’ volution
fait principalement au reflux respectivement de l’indice de la
des variables comme la production, les prix, le commerce
composante alimentaire et de la fonction « Boissons
extérieur, les recettes et dépenses publiques, la monnaie et
alcoolisées, tabac et stupéfiants » et de la variation négative
l’emploi. La note de conjoncture analyse aussi l’ volution des
de 5,7% de la composante communication en liaison avec le
cours mondiaux des principaux produits d’exportation (or et
repli d’octroi de bonus par les soci t s de t l phonie. A la fin
coton) et d’importation (p trole, riz, maïs, bl , huile...).
du 2 me trimestre 2015, l’inflation remonte à 1,5% à cause
surtout de la hausse des prix des produits alimentaires en
Présentation :
liaison avec une diminution de l’offre en p riode de soudure.
Au 2ème trimestre 2015, la conjoncture économique mondiale
Au mois de juillet 2015, la variation de l’indice des prix à la
a t marqu e par une progression de l’activit conomique
consommation en glissement annuel a atteint 2,8%. La
dans les pays développés du fait notamment de
hausse est en partie induite par les fonctions « produits
l’acc l ration de la consommation et de l’investissement aux
alimentaires » et « communication ».
USA et une reprise de l’activit conomique qui semble
Quant à l’indicateur de convergence de l’UEMOA en mati re
amorcer une bonne voie en zone euro. Toutefois, dans les
d’inflation, son niveau est pass de 0,8% en janvier 2015
pays mergents et en d veloppement, l’ volution de la
avant de remonter à 1,0% et 1,1% respectivement en juin et
conjoncture économique affiche un ralentissement prolongé
juil et 2015. Pour la zone UEMOA, l’inflation est de de -0,1%
en liaison essentiellement avec la baisse du prix des produits
en janvier 2015, tandis qu’en juin et juil et 2015, elle est
de base et les difficultés relatives à des facteurs
respectivement de 0,3% et 0,4%. Ce qui traduit la maîtrise
géopolitiques.
de l’inflation dans la zone UEMOA.
Les indicateurs conjoncturels affichent une évolution
globalement favorable. En effet, la baisse des cours
Graphique 1 :
mondiaux des principaux produits import s et l’anticipation
sur des bonnes récoltes de la campagne 2015/2016 ont
Glissement annuel de l'IHPC global
(%)
contribu à maintenir l’inflation à un niveau inf rieur à la
24%
norme communautaire de 3,0%. La production moderne d’or
21%
a augmenté au cours du 2ème trimestre et dépasse même
son niveau de la même période de 2014. Bien qu’en baisse
18%
par rapport au trimestre pr c dent à cause d’un effet
15%
saisonnier pour certains produits, la production industrielle
hors extraction d’or et la production de ciment au 2ème
12%
trimestre 2015 sont ressorties en hausse. Ce qui a
9%
certainement contribué à rehausser le niveau de la valeur
6%
des importations par rapport au trimestre précédent, même
si la valeur des exportations a fléchi sur la même période.
3%
Mais, cette situation n’a eu que peu d’effet sur le rel vement
0%
du niveau des recettes de l’Etat, notamment les recettes
-3%
fiscales. S’agissant du secteur des services, à l’inverse du
transport aérien avec une évolution mitigée, les branches de
-6%
t l communication et l’immatriculation des v hicules
-9%
affichent une bonne tenue. Cette situation de reprise de
-12%
l’activit dans plusieurs branches explique l’augmentation du
cr dit à l’ conomie. Toutefois, le niveau des avoirs ext rieurs
s’est contract du fait de la hausse de leurs engagements
Ensemble
base 1996 = 100

des
banques
commerciales
vis-à-vis
de
leurs
correspondants étrangers au cours du premier trimestre
b. Les prix des produits pétroliers et du
2015 ainsi que de l’activit touristique qui peine à atteindre
gaz butane

son niveau d’antan.
-
Prix fournisseurs

Par rapport au trimestre précédent, sur les axes
1- Les Prix intérieurs
d’approvisionnement de la Côte d’Ivoire et du S n gal, au

2ème trimestre 2015 les prix fournisseurs moyens de tous les
a. Les prix à la consommation
produits pétroliers ont augmenté avec des taux compris
Le niveau g n ral de l’indice des prix à la consommation a
entre 7,0% et 20,0% suite à une hausse des cours mondiaux
évolué de façon quelque peu disparate durant le 2ème
du brut sur la même période.
trimestre 2015. En effet, à la suite de la hausse enregistrée
au mois d’avril, le niveau g n ral de l’indice a baiss en mai
Tout comme au trimestre précédent, en matière
avant de remonter en juin du fait essentiel ement de
d’approvisionnement en produits p troliers, l’axe « Sénégal -
l’augmentation des prix des produits qui sont beaucoup
Mali » est le plus avantageux en termes de prix de revient à
demand s en p riode ramadan. Il s’agit notamment des
l’exception du DDO et fuel-oil 180 pour lequel l’axe Côte
légumes frais en feuille, des tubercules et plantains ainsi que
d’Ivoire Mali revient moins cher.
des fruits frais et des céréales. Au mois de juillet 2015, le
-
Prix plafond
niveau général des prix a quelque peu baissé par rapport au
mois précédent à cause du repli de l’indice de la composante
L’ volution des prix moyen à la pompe des produits
alimentaire et celle de la communication du fait qu’il y a eu
pétroliers liquides entre le 2ème trimestre 2015 et le
moins de bonus accordé.
trimestre précédent, affiche une augmentation des prix à la
pompe avec des taux allant de 1,6% à 2,4%. La hausse des
En glissement annuel, la variation de l’indice g n ral, tout en
prix à la pompe s’explique par celui des prix fournisseurs,
demeurant
positive,
alterne
entre
accélération
et
suite à la mise en uvre partielle du nouveau m canisme de
décélération durant le 2ème trimestre 2015. En avril, la
tarification automatique des produits pétroliers.
hausse du niveau de l’inflation de 1,5% est induite surtout
S’agissant du prix non subventionn du kilogramme de gaz
par le relèvement de niveau des indices des composantes «
butane, il a progressé en moyenne de 38,0 FCFA, soit une

3

augmentation 4,7% contre un recul 6,3% au cours du
Graphique 3 :
trimestre précédent.


Cours de l'or
2- Les Cours mondiaux des principales matières
72

premières

64
dollar par
Au 2ème trimestre 2015, globalement les cours des
gramme
principales matières premières sont orientés encore à la
56
baisse.

Le pétrole :
48
En baisse depuis le d but de la seconde moiti de l’ann e
2014, le cours du pétrole a connu une augmentation de
40
17,0% au 2ème trimestre 2015 par rapport au trimestre
précédent après une relative stabilité durant les mois février
32
et mars de 2015. Par rapport au 2ème trimestre 2014, la
tendance du cours du pétrole est inverse avec une chute de
24
plus de 43,0%. En effet, l’offre de p trole demeure
importante d’autant plus que certains grands pays
16
producteurs semblent ne pas opter pour une diminution de
leurs productions. Alors qu’au m me moment, la demande
8
peine à augmenter au regard du ralentissement de certaines
conomies comme cel e de la Chine et l’appr ciation du
dollar, notamment par rapport à l’euro, qui rend plus couteux
le baril du pétrole pour les investisseurs. Les raisons ainsi
évoquées présage une poursuite de la baisse du prix du

pétrole au cours des mois à venir.

Le coton :
Graphique 2 :
Sans atteindre son niveau de la même période en 2014, le
prix du coton est ressorti en légère hausse de 5,0% au 2ème
Cours du pétrole
150

trimestre 2015 par rapport au 1er trimestre 2015. La relative
amélioration de la position du coton sur le marché mondial
140
pourrait être liée aux répercussions de la baisse de la
130
production mondiale de la campagne 2014/2015 par rapport
120
à celle 2013/2014. Il s’agit principalement des deux premiers
producteurs mondiaux du coton que sont la Chine et l’Inde.
110
Ainsi, dans les mois à venir, de l’avis des professionnels de
100
la filière coton, le niveau des prix actuels stimulerait la
il
90
demande mondiale.
r
a

b
80

r
Graphique 4 :
a
p
70

r
a
Cours du coton
ll 60
o
5,50
d 50
5,00
40
30
4,50
dollar par
20
kilogramme
4,00
10
3,50
3,00

2,50
L’or :
Le prix de l’or termine le 2 me trimestre 2015 en recul au
2,00
regard de son niveau au 1er trimestre 2015 et celui au 2ème
trimestre 2014 avec respectivement une baisse de 2,1% et
1,50
de 7,4%. N anmoins, la tendance du cours de l’or affiche
une certaine stabilité au cours du 2ème trimestre 2015. En
1,00
effet, la baisse du cours de l’or attendu a t quelque peu
contenue grâce un dynamisme de la demande du métal
0,50
jaune du marché européen en liaison avec les incertitudes
économiques et géopolitiques, notamment les crises
grecque et ukrainienne. Malgré tout, les prévisions du cours
de l’or dans les mois à venir sont orient es à la baisse.


Cours des produits alimentaires :

Au 2ème trimestre 2015, la baisse des prix des produits

alimentaires se poursuit. En effet, l’indice des prix des

produits alimentaires a reculé au 2ème trimestre 2015 de

5,0% et de 17,8% respectivement par rapport au 1er

trimestre 2015 et par rapport au 2ème 2014 en liaison


4

principalement avec le reflux du niveau des prix des produits
Graphique 5 :
oléagineux et des céréales sur le marché mondial. Ainsi, au

2ème trimestre 2015, le prix du blé tendre baisse de plus de
IHPI hors extraction
22,0% en un an et celui du riz replie de près de 3,0% sur la
380
même période. Par rapport au trimestre précédent, le prix du
blé et du riz recule respectivement de 8,1% et de 6,7%. La
production du riz progresserait en 2015 grâce à des
Indice général hors extraction
330
conditions de culture favorables. Ce qui se traduirait par une
réduction de l’importation de riz, notamment en Afrique de
l’Ouest.
Moyenne Mobile Ensemble

280
3- La Production Industrielle

a. La production moderne d’or
230
Au 2 me trimestre 2015, la production moderne d’or a
progressé de 3,1% par rapport au trimestre précédent. Par
rapport au 2 me trimestre 2014, la production moderne d’or
180
affiche une variation positive de 2,8%. La performance
observée au niveau de la production se reflète sur le taux de
réalisation des prévisions de production avec 104,3% au
2ème trimestre 2015 contre 102,5% au trimestre précédent.
130

b. L’indice Harmonisé de la Production
Industrielle (IHPI) hors extractive
80

L’indice harmonis de la production industrielle hors
extractive a replié de 38,2% au 2ème trimestre 2015 par


rapport au trimestre précédent. En revanche, par rapport à la
c. L’opinion des industriels sur leur
m me p riode en 2014, le niveau g n ral de l’indice a
enregistré une hausse de 17,8%.
activité

L’enqu te d’opinion aupr s des chefs d’entreprises
Par rapport au 2ème trimestre 2014
industrielles (à l’exception des entreprises mini res) donne
les résultats suivants : 42,1% des répondants disent que leur
Le niveau g n ral de l’indice de la production industrielle
hors extractive s’est accru de 17,8% malgré la baisse de
production a stagné par rapport au trimestre précédent
près de 26,0% enregistrée par la branche « fabrication de
contre 31,6% qui évoquent une diminution et 26,3% pensent
produits chimiques » en liaison avec la concurrence des
que leur production a augmenté sur la même période. Cette
perception refl te la tendance baissi re de l’activit
produits chimiques importés dont fait face les entreprises
industrielle
au
cours
du
2ème
trimestre
2015
exerçant dans cette branche. La forte augmentation de la
production des matériels électriques et des meubles a
comparativement au 1er trimestre 2015. De même, la
contribu à rehausser le niveau de l’indice. Avec un
majorité des répondants n’ont pas utilis la totalit de leur
capacité de production. En effet, près de 56,0% des
accroissement de 50,0% la fabrication de textile de même
répondants estiment avoir utilisé moins de 3/4 de leur
que les industries agroalimentaires ont également contribué
à tirer l’indice vers le haut.
capacité de production.

Les principales raisons énumérées par les répondants pour
Par rapport au 1er trimestre 2015
expliquer la morosit de l’activit industrielle au 2 me
trimestre 2015 sont entre autres : la baisse de la demande
La tendance du niveau g n ral de l’indice de la production
(40,0%), insuffisance d’ quipement (13,3%), insuffisance de
industrielle hors extractive s’est invers e dû à la saisonnalit
de l’activit d’ grenage. En effet, le repli de 38,2% est induit
main d’ uvre (13,3%) et insuffisance de matières premières
(13,3%).
en partie par la baisse de 97,0% de la production de
Cependant, en termes de perspectives de production au
l’ grenage car la campagne d’ grenage tire vers sa fin. La
fabrication de meubles a aussi reflué.
cours du prochain trimestre, selon les réponses données par

les répondants 56,3% pensent que la production de leurs
entreprises va augmenter, tandis que 12,5% se prononce

pour une baisse de production et 31,2% trouvent que la


production industrielle demeurera inchangée.


4- Les Bâtiments et travaux publics




L’ volution de la production int rieure de ciment laisse

entrevoir globalement une tendance haussière depuis le
démarrage des activités de la cimenterie. En effet, la

production de ciment au 2ème trimestre 2015 a augmenté de

4,0% par rapport au 2ème trimestre 2014. Ce qui pourrait


traduire le dynamisme de l’activit BTP. En revanche, la
quantité de ciment produit au 2ème trimestre 2015 a quelque

peu reculé de 5,8% par rapport au trimestre précédent.
















5

Graphique 6 :
de 9,5% même si la valeur des produits non pétroliers a

fléchi de 6,5%. Cette contraction des importations des
produits non pétroliers particulièrement en mai 2015,
Production intérieure de ciment en milliers de tonnes
impactera négativement les recettes douanières liées à ces
200,0
produits au 2ème trimestre 2015.
178,1 173,9
166,0

Par rapport au 2ème trimestre 2014
Les quantités importées de marchandises ont augmenté de
163,8
30,0%. En valeur, les importations ont progressé de 28,5%
150,0
139,7
157,6
158,6
traduisant l’accroissement de toutes les composantes des
importations de marchandises au cours du 2ème trimestre
2015 en termes de volume qu’en valeur par rapport à la
même période en 2014.
100,0

104,4
98,1
Par zone d’origine des importations, on note, à l’instar des
95,9
trimestres précédents la prédominance des échanges
intracommunautaires au 2ème trimestre 2015. En effet, la
zone
CEDEAO
demeure
la
principale
source
50,0
d’approvisionnement du Mali avec 38,9% de la valeur totale
sous l’impulsion des importations ayant comme origine la
zone UEMOA (34,6% de la valeur globale). En matière de
classement au titre de la provenance des importations en
valeur, la zone CEDEAO est suivie de l’Union Europ enne
0,0
(23,1%) et de l’Asie (21,3%). Ces trois principales origines
des importations du Mali au 2èmetrimestre 2015 représentent

environ 83,2% des importations totales du Mali de la période.

Par rapport au trimestre précédent, les importations en
5- Les dépenses de consommation
valeur d’origine Union Europ enne et Asie ont repli au 2ème
Selon les r sultats de l’enqu te modulaire permanente
trimestre 2015 alors que les importations en valeur d’origine
auprès des ménages (EMOP), les dépenses de
UEMOA sont en nette progression entrainant cel e du niveau
consommation des m nages, sur la p riode d’avril à juin
global.
2015, s’ l vent à 802,6 milliards FCFA contre 803,3
Au titre du classement des principaux pays partenaires
milliards FCFA pour la même période en 2014. Elles étaient
commerciaux du Mali en mati re d’importation en valeur au
de 750,6 milliards FCFA pour la période janvier à mars
2ème trimestre 2015, le Sénégal est encore en tête avec
2015. Ainsi, par rapport au trimestre précédent, les
22,7%. Il est suivi entre autres de la Chine (13,5%), de la
dépenses de consommation des ménages ont augmenté de
Côte d’Ivoire (9,3%) et de la France (8,7%).
6,9% en lien avec le mois de carême. La hausse est

essentiellement attribuables aux poste de dépenses : «
b. Les exportations
alimentaires », « transport », « logements, Eau, Electricité,
Au 2ème trimestre 2015, les exportations globales du Mali
Gaz et Autres Combustibles », « articles d'habillement et
s’ l vent à 236208 tonnes de marchandises pour une valeur
chaussures » et « Enseignement ». En revanche, par rapport
de 263,3 milliards FCFA, contre 220146 tonnes pour une
au 2ème trimestre 2014, les dépenses de consommation pour
valeur de 327,0 milliards FCFA au 1er trimestre 2015 et
la période du 2ème trimestre 2015 sont demeurées presque
143503 tonnes pour 273,0 milliards FCFA au 2ème
stables.
trimestre 2014.

6- Le commerce extérieur
Les recettes d’exportation des engrais sont plus lev es que

celles du coton, ce qui atteste toute l’importance des engrais
a. Les importations
dans les exportations du Mali.
Les intentions d’importation mises sont de 425,6 milliards
FCFA
au titre du 2ème trimestre 2015 contre 375,0 milliards

Par rapport au 1er trimestre 2015
FCFA au trimestre précédent. Les importations globales
Le volume des exportations globales sont en augmentation
réalisées se chiffrent à 1 387 000 tonnes pour une valeur de
de 7,3% en d pit du recul des quantit s de coton, d’engrais
468,0 milliards FCFA contre 1 405 000 tonnes pour une
et d’or export s. En valeur, les exportations diminuent de
valeur de 428,0 milliards FCFA au 1er trimestre 2015 et 1
19,5% ;
067 000 tonnes pour une valeur de 364,0 milliards FCFA

au 2ème trimestre 2014.

Par rapport au 2ème trimestre 2014
Au 2ème trimestre 2015, les droits et taxes liquidés sont de
Le volume global des marchandises exportées a augmenté
121,4 milliards FCFA contre 103,3 milliards FCFA au titre
de 64,6% du fait de la hausse de 66,0% des quantités de
du 1er trimestre 2015.
coton exporté et de 97,4% des autres marchandises en

dehors de l’engrais et de l’or. En revanche, la valeur totale

Par rapport au 1er trimestre 2015
des exportations a baissé de 3,5% en liaison surtout avec le
reflux de 19,1% de la valeur de l’engrais export et celle des
Le volume global de marchandises importées au 2ème
autres marchandises.
trimestre 2015 a légèrement baissé de 1,2% malgré la

hausse du volume de produits pétroliers importés. Le repli de
c. Le solde commercial et le taux de
la quantité globale des marchandises importées au 2ème
couverture
trimestre 2015 est dû à la baisse de 11,0% des produits non
Le solde commercial est de -204,7 milliards FCFA au 2ème
pétroliers importés au cours de la même période. La hausse
trimestre 2015. Il s’est d grad par rapport au trimestre
du volume importé de produits pétroliers fait suite à une
pr c dent dont le solde commercial s’ l ve -101,0 milliards
anticipation des opérateurs sur une éventuelle hausse des
FCFA. Il en est de même pour le taux de couverture des
prix fournisseurs en vue de pleinement profiter du niveau
importations par les exportations, qui s’est tabli à 56,3% au
historiquement bas du cours mondial des mois antérieurs.
2ème trimestre 2015 contre 76,4% au 1er trimestre 2015. En
En revanche, la valeur des importations totales s’est accrue
revanche, par rapport au 2ème trimestre 2014, on note une

6

détérioration du solde commercial de même que le taux de
trimestre 2014. Cependant, contrairement au transport de
couverture du fait d’une augmentation des importations.
passagers, au 2èmetrimestre 2015, le volume de fret

transporté a diminué de 10,7% en un an. Par rapport au
7- Les Finances publiques
trimestre précédent, la quantité de fret transporté a

augmenté de 13,2%.
a. Les recettes globales

Les recettes totales hors dons à fin juin 2015 sont en hausse
b. Les immatriculations de véhicules
de 99,8 milliards FCFA par rapport à la même période en
L’immatriculation de v hicules s’est inscrite dans une bonne
2014, soit une augmentation de 17,6%. S’agissant du taux
dynamique depuis la fin de la crise qu’a connue le pays. En
de réalisation des prévisions des recettes totales hors dons à
effet, le nombre de véhicules immatriculés ne cesse
fin juin 2015, il est de 110,0%, soit un surplus de 60,6
d’augmenter depuis le d but de l’ann e 2014. Cette situation
milliards FCFA. Cette performance est en partie liée à un
s’explique par la reprise de l’activit de m me que
accroissement de 12,9% des recettes fiscales nettes par
l’engouement suscit suite à la d cision des autorit s de
rapport à leur niveau de la même période en 2014. Quant au
saisir les véhicules non immatriculés ainsi que la célérité
taux de réalisation des prévisions de recettes non fiscales à
dans le traitement des dossiers d’immatriculation. En effet, le
fin juin 2015, il est de 148,2%, soit un dépassement de 12,2
nombre de véhicules de tourisme immatriculés au 2ème
milliards FCFA.
trimestre 2015 équivaut à plus du double de son niveau à la

même période en 2014. Par rapport au trimestre précédent,
Graphique 7 :
le nombre de v hicules de tourisme immatricul s s’est accru
de 36,6%. S’agissant des v hicules utilitaires immatriculés
Recettes de l'Etat
au 2ème trimestre 2015, leur nombre a augmenté de 38,2%
(milliards de franc CFA)
et de 70,7% respectivement par rapport au 1er trimestre 2015
400
et au 2ème trimestre 2014.

350
c. Les télécommunications
Recettes hors dons (1)
Au cours de la période du 2ème trimestre 2015, on note une
Recettes fiscales
fois de plus une augmentation de la taille du parc fixe qui
300
pourrait être liée aux multiples campagnes promotionnelles
sur les offres de lignes fixes. S’agissant du parc mobile, il a
250
diminué aussi bien par rapport à son niveau du trimestre
précédent que par rapport à son niveau il ya un an. La
baisse du nombre d’abonn s au mobile peut tre due à la
200
suppression d’un certain nombre de lignes qui ne soient pas
fonctionnel es durant une longue période. La tendance
150
baissi re affich e par l’ volution du parc mobile a
certainement contribu à tirer vers le bas le volume d’appels
en direction de l’ext rieur. Quant au volume d’appels en
100
provenance de du reste du monde, il a régressé de 11,3%
par rapport à son niveau du 2ème trimestre 2015 mais
50
demeure stable comparativement à son niveau du trimestre
précédent.
Toutefois, le volume d’appels intra r seau et inter r seaux
0
(appels intérieurs) au 2ème trimestre 2015 ont augmenté de
T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1-
97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15

5,4% par rapport au 1er trimestre 2015 en lien surtout avec
les campagnes de promotion des appels intérieurs.
b. Les dépenses globales

Au 30 juin 2015, le niveau des dépenses totales est de 598,6

milliards FCFA pour une prévision de de 856,1 milliards
9- La situation monétaire, les transferts des
FCFA, soit un taux de d’ex cution de 69,9% contre 59,8%
migrants et la bourse
au 31 mars 2015.

De l’analyse, il ressort que les d penses globales durant le
a. La situation monétaire
2èmetrimestre 2015 ont baissé de 15,1% par rapport à la

même période en 2014. Cette baisse des dépenses est
a.1 la masse monétaire
induite surtout par le repli de 45,1% des dépenses
A fin juin 2015, la masse mon taire s’est accrue de 2,4% par
d’investissement et une diminution de 4,8% des dépenses
rapport à son niveau de fin mars 2015 malgré le repli de
courantes malgré une hausse de 28,0% des dépenses
6,4% de la composante fiduciaire. Cette hausse est due à
salariales.
l’augmentation de 5,0% des dépôts bancaires sur la même
Par rapport au 1er trimestre 2015, les dépenses totales ont
période. Par rapport à fin juin 2014 la masse monétaire a
augmenté de près 20,0%. Les dépenses courantes ont cru
augmenté de 14,6% en liaison avec l’accroissement de
de 24,0% tandis que les d penses d’investissement
22,7% des dépôts bancaires.
progressent de 57,3%.

En ce qui concerne le service de la dette dû après
a.2 les contreparties de la masse monétaire
allègement et payé, il est de 23,5 milliards FCFA au 2ème
- les avoirs extérieurs nets des institutions monétaires ont
trimestre 2015 contre 12,8 milliards FCFA à la même
enregistré une contraction de 6,1 milliards de FCFA à fin
période en 2014, soit une augmentation de 45,4% sur la
juin 2015 par rapport au trimestre précédent, en liaison avec
période.
le repli de 22,3 milliards de FCFA de ceux des banques. La

diminution des avoirs extérieurs des banques est notamment
8- Les services
imputable à la hausse de leurs engagements vis-à-vis de
a. Le transport aérien
leurs correspondants étrangers au cours du premier
Globalement, l’activit de transport a rien n’affiche pas une
trimestre 2015. S'agissant de la Banque Centrale, el e a
évolution stable même si le nombre de passagers
affiché une hausse de 16,2 milliards FCFA de sa position
transportés a augmenté de 6,0% et de 6,8% respectivement
créditrice extérieure en juin 2015 par rapport au trimestre
par rapport au trimestre précédent et par rapport au 2ème
précédent. Cet accroissement résulte essentiellement du

7

raffermissement de ses disponibilités extérieures par rapport
A l’instar du trimestre pr c dent, le montant total des fonds
à fin mars 2015. Par rapport à fin juin 2014, le niveau des
transférés au cours du 2ème trimestre 2015 est en hausse de
avoirs extérieurs baisse davantage de 57,2 milliards FCFA
10,0% et de 11,3% respectivement par rapport au 1er
en relation avec le reflux de 34,0 milliards FCFA et de 23,2
trimestre 2015 et par rapport au 2ème trimestre 2014. Les
milliards FCFA respectivement des avoirs extérieurs de
fonds transférés en provenance de la zone CEMAC,
banque centrale et ceux des banques commerciales ;
notamment ceux de la Guinée équatoriale ont contribué le

plus à rehausser le niveau du montant total comparativement
- l’encours du cr dit int rieur s’est tabli à 1451,4 milliards
au trimestre précédent et à la même période en 2014. De
FCFA à fin juin 2015, soit un accroissement de 26,9
même, la part des montants rapatriés par les maliens aux
milliards FCFA par rapport à fin mars 2015 et une
USA a augmenté de 47,0% par rapport au 2ème trimestre
augmentation de 320,6 milliards FCFA par rapport à juin
2014. La part de la zone UEMOA est en hausse de 9,0% par
2014 du fait de la hausse des cr dits à l’ conomie sur les
rapport au 1er trimestre 2015.
mêmes périodes.


- La position nette du Gouvernement s’est tablie à -0,2
Graphique 9 :
milliards FCFA à fin juin 2015 contre +7,0 milliards FCFA à

fin mars 2015. Cette amélioration est essentiellement due à
la forte augmentation des dépôts publics dans les banques
Tranfert des migrants
140000
atténuée par la hausse des concours des banques en faveur
de l'Etat. Par rapport à fin juin 2014, on note une dégradation
de la PNG ;
120000
- S’agissant de l’encours du cr dit à l’ conomie, il affiche
une variation positive de 2,4% et de 17,7% respectivement
par rapport à fin mars 2015 et par rapport à fin juin 2014.
100000
Cette évolution fait suite aux crédits octroyés en faveur
d'entreprises intervenant dans les secteurs de l'agriculture,
des mines, des intrants agricoles, de l'industrie
80000
manufacturière, de l'immobilier, du commerce général et des
hydrocarbures.

60000
Graphique 8 :

Crédit à l'économie et crédit de campagne
40000
(milliards FCFA)
1600
20000
1400
0
1200
Crédit à l'économie
dt Crédits de
UEMOA
CEMAC
USA

1000
campagne

c. La bourse
Au cours du 2ème trimestre 2015, on note la poursuite du
800
redressement de l’activit boursi re attestant ainsi
l’am lioration de l’activit conomique notamment dans la
600
zone UEMOA. En effet, l’indice BRVM-10 a progressé de
3,7% en moyenne par rapport au 1er trimestre 2015 et l’indice
BRVM composite s’est appr ci de 5,0% sur la même
400
période. Comparés à leurs niveaux du 2ème trimestre 2014,
l’indice BRVM composite affiche une variation positive de
13,8% et l’indice BRVM-10 s’appr ci de 13,9%.
200


0






b. Le transfert des migrants


Tableau : Evolution des transferts des migrants





Dont
Dont
Dont
Dont
Trimestre
TOTAL
UEMOA
CEMAC
USA
Europe


T1 - 14
104009
24006
21678
6615
37533

T2 - 14
105003
22999
19572
7370
41341


T3 - 14
104208
22021
18052
7385
43781


T4 - 14
87624
18871
14258
5488
36240

T1 - 15
106222
20118
18637
10941
42341


T2 - 15
116829
21910
24592
10864
41847


Source : BCEAO Unité : en millions de FCFA

8

Conclusions et perspectives

Au 2ème trimestre 2015, l’analyse de l’ conomie mondiale
laisse entrevoir une certaine timidit malgr l’amorce d’une
reprise en zone euro, notamment l’am lioration du march
de l’emploi et le redressement de la demande int rieure. Le
ralentissement de l’ conomie dans les pays mergents et en
développement est la principale du caractère mitigé de la
croissance mondiale. Ainsi, les dernières prévisions du FMI
donnent un taux de croissance mondiale de 3,3% en 2015
inferieur à ce qui tait pr vue au mois d’avril 2014. En 2016,
le taux de croissance prévu est de 3,8%.
Au Mali, l’analyse de la conjoncture conomique indique une
orientation favorable de l’activit conomique. L’abondance
de la pluviom trie vers la fin de l’hivernage a compensé le
déficit pluviométrique au début de la campagne agricole. Ce
qui présage de bonnes récoltes et contribue à la maîtrise des
prix à la consommation. En outre, les prix mondiaux des
principaux produits importés sont encore à un niveau bas. La
production industrielle se situe à un niveau acceptable avec
une production moderne d’or qui d passe les pr visions au
2ème trimestre 2015 m me si les prix mondiaux de l’or sont
en baisse. Les recettes de l’Etat sont en hausse avec une
gestion prudente des dépenses publiques. La production du
secteur des services affiche une bonne tenue et tirée par les
télécommunications qui demeurent dynamiques.
Globalement, les perspectives s’inscrivent dans une bonne
tendance avec l’annonce d’un accompagnement sans faille
des partenaires techniques et financiers dans le cadre de la
mise en
uvre des accords sign s pour la paix, la
réconciliation et le développement.





9