Note de Conjoncture 2ème Trimestre 2014
MINISTERE DE LA PLANIFICATION,
REPUBLIQUE DU MALI
DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE Un Peuple – Un But – Une Foi
ET DE LA POPULATION
INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE
contact: cnpe.mali@afribonemali.net
Site : www.instat.gov.ml
tél. : (223) 20 22 24 55 / (223) 20 22 48 73 fax : (223) 20 22 71 45

BP 12 Bamako
















2èmetrimestre 2014

Au 2ème trimestre 2014, la conjoncture économique internationale devrait être marquée davantage par
une certaine amélioration à la suite des du ralentissement de l’activité économique au cours du
trimestre précédent. Selon les dernières prévisions, le taux de croissance mondiale se situerait à 3,4%
en fin 2014 contre 3,2% en 2013.
Au Mali, l’analyse de l’évolution globale de l’activité économique au 2ème trimestre 2014 fait ressortir
une situation moins favorable que pour les deux derniers trimestres de 2013.
Néanmoins, les inquiétudes pourraient se dissiper peu à peu au cours des prochains mois d’autant
que des signaux favorables à une amélioration de la conjoncture économique se dessinent. Il s’agit
entre autres : d’une campagne agricole qui pourrait être meilleure que l’année dernière si la bonne
tendance de la pluviométrie se poursuivait. De même, à la suite de la contraction de la production
industrielle au cours des six premiers mois de 2014, les résultats de l’enquête d’opinions auprès des
industriels laissent présager une augmentation au 3ème trimestre 2014. Cela devrait orienter les
transactions extérieures à la hausse même si la tendance baissière du cours de l’or tendrait à les tirer
vers le bas. Du coup, une amélioration du niveau des importations conduirait à rehausser celui des
recettes d’importation en vue de renforcer les finances publiques. Ce qui contribuerait à insuffler une
nouvelle dynamique au secteur des BTP surtout dans un contexte de relance des activités avec une
amélioration prévue des ressources extérieures.



Août 2014 Numéro 52





ABREVIATIONS ET CONVENTIONS



SIGLES
INTITULES COMPLETS


AFRISTAT
Observatoire
Économique
et
Statistique
d’Afrique
Subsaharienne
INSTAT
Institut National de la Statistique
UEMOA
Union Économique et Monétaire Ouest Africaine
IHPI
Indice Harmonisé de la Production Industrielle
IHPC
Indice Harmonisé des Prix à la Consommation
CMDT
Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles
SUKALA
Société Sucrière du Kala
PARI
Programme d’Appui Régional à l’Intégration
FCFA
Franc des Communautés Financières d’Afrique
$ E-U
Dollar des Etats-Unis
PNG
Position Nette du Gouvernement
ONAP
Office National de Produits Pétroliers


UNITES DE MESURE
VALEURS CONVENTIONNELLES


Baril
Vaut 158,987 litres
Livre
Vaut 453,592 grammes
Once
Vaut 28,349 grammes


SIGNES CONVENTIONNELS


cvs
Corrigé des Variations Saisonnières
,
Sépare les unités des fractions décimales
Janv-95
Janvier 1995 (Idem pour les autres mois, mutatis mutandis)
T1-95
Premier trimestre 1995 (Idem pour les autres trimestres)
%
Pour cent


















































2










La note de conjoncture analyse l’activité économique au Mali
Quant à l’indicateur de convergence de l’UEMOA en matière
à partir de facteurs endogènes et exogènes ayant eu un
d’inflation,
son
niveau
commence
à
remonter
impact sur son évolution.
progressivement après avoir affiché une tendance baissière
Les analyses développées dans la note ont trait à l’évolution
qui s’est prolongée jusqu’en avril 2014. Ainsi, l’inflation est
des variables comme la production, les prix, le commerce
passée de -0,1% en avril 2014 à +0,2% en juin et +0,4% en
extérieur, les recettes et dépenses publiques, la monnaie et
juillet 2014. La tendance est inverse pour la zone UEMOA
l’emploi. La note de conjoncture analyse aussi l’évolution des
avec +0,9% en mars 2014, +0,7% en avril et +0,4% en juin
cours mondiaux des principaux produits d’exportation (or et
2014.
coton) et d’importation (pétrole, riz, maïs, blé, huile...).
Graphique 1 :
Présentation :
Au 2ème trimestre 2014, la conjoncture économique
internationale devrait être marquée davantage par une
certaine amélioration à la suite des d’un ralentissement de
l’activité économique aux USA et des perspectives moins
bonnes annoncées dans certains pays émergents au cours
du trimestre précédent. Cependant, les conséquences des
troubles sociopolitiques et sécuritaires dans certains pays
producteurs de pétrole risqueraient de pousser les cours
mondiaux du brut vers le haut.

Quant à la conjoncture économique nationale au 2ème
trimestre 2014, elle semble être moins favorable que pour
les deux derniers trimestres de l’année 2013 au regard des
évolutions de certains indicateurs conjoncturels. En effet,
malgré la maîtrise de l’inflation, le niveau des prix à la
consommation s’est quelque peu relevé dans l’ensemble
durant le 2ème trimestre 2014 du fait principalement de la
période de soudure. Ainsi, l’inflation est passée de -0,3% en
mars 2014 à +0,2% en juin et +0,4% en juillet et août 2014.
Quant au niveau général de l’indice de la production
industrielle hors l’extraction d’or, il a replié aussi bien par
rapport au trimestre précédent que par rapport au 2ème
trimestre 2013. La légère augmentation de la production

moderne d’or à juin 2014 par rapport aux prévisions n’a
b. Les prix des produits pétroliers et du
guère contribué à la hausse des recettes de l’Etat au regard
gaz butane
de la chute continue des cours mondiaux de l’or. Les

répercussions de la baisse du prix du métal jaune sur le
-
Prix fournisseurs
marché mondial combinée à un ralentissement de la
Au 2ème trimestre 2014, les prix fournisseurs moyens du
demande intérieure constituent les principales causes de
gasoil, du pétrole lampant et du jet A1 ont quelque peu
détérioration du solde commercial. De même, les avoirs
baissé par rapport au trimestre précédent sur les axes de la
extérieurs à la fin de du 2ème trimestre 2014 sont en net repli
Côte d’Ivoire et du Sénégal avec des taux oscillant entre
dû à la faiblesse de la mobilisation des ressources
0,1% et 1,7%. En revanche, au même moment les prix
extérieures auprès des partenaires. Toutefois, il faut noter
moyens du super carburant, du DDO et du fuel-oil ont
une campagne agricole qui s’annonce meilleure que celle de
nettement progressé. S’agissant de l’axe Niger, les prix des
l’année dernière, dont le début a suscité quelques
produits pétroliers ont augmenté de 6,2% pour le
inquiétudes. En outre, la hausse du niveau du crédit à
supercarburant et de 2,7% pour le gasoil au cours du 2ème
l’économie, en liaison essentiellement aux mises en place de
trimestre 2014 par rapport au 1er trimestre 2014.
crédits en faveur des entreprises de diverses catégories,
Tout comme les trimestres précédents, en matière
pourrait donner un nouveau souffle à l’économie surtout
d’approvisionnement en produits pétroliers, l’axe « Côte
avec le renforcement du dynamisme du secteur des
d’Ivoire - Mali » demeure le plus avantageux en termes de
services. Ce qui conduirait à reculer davantage le chômage.
prix de revient à l’exception du supercarburant pour lequel

l’axe Sénégal – Mali revient moins cher contrairement au 1er
1- Les Prix intérieurs
trimestre 2014 au cours duquel l’axe était Niger – Mali

revenait moins cher.
a. Les prix à la consommation
Après les baisses enregistrées en début d’année, le niveau
-
Prix plafond
général de l’indice des prix à la consommation amorce une
tendance inverse à partir du mois de mai 2014 qui s’est
En ce qui concerne l’évolution des prix moyen à la pompe
étendue au mois de juin. Cependant, au mois de juillet, la
des produits pétroliers liquides entre le 2ème trimestre 2014 et
hausse est moins forte. Parmi les principales raisons de
le trimestre précédent, on note une stabilité pour le gasoil et
cette hausse figure l’augmentation des prix des produits
le DDO tandis que pour les autres on constate un léger
alimentaires, notamment les céréales non transformées,
relèvement de niveau. Cette situation s’explique :
ceux des combustibles ainsi que les carburants et lubrifiants.

en avril 2014 : une baisse des prix à la pompe au
mois de mars 2014 de 6,0 FCFA par litre pour le
En variation annuelle, à la suite des replis d’avril et mai
gasoil et le DDO et une reconduction des prix pour
2014, on aperçoit un relèvement du niveau de l’indice
les autres produits;
général avec une hausse de 1,2% et 1,3% des prix en juin et

en mai 2014 : une hausse des prix à la pompe au
juillet 2014 respectivement par rapport aux mêmes périodes
mois d’avril 2014 de 9,0 FCFA par litre pour le
en 2013 en dépit du recul des prix des céréales non
supercarburant, de 3,0 FCFA par litre pour le gasoil
transformées.
et le DDO, une baisse de 4,0 FCFA par litre pour le
fuel-oil 180 et une reconduction des prix pour le
pétrole lampant ;

3










en juin 2014 : une augmentation des prix à la
des branches industrielles « pétrolière, chimique et
pompe au mois de mai 2014 de 1,0 à 5,0 FCFA par
caoutchouc, plastique » et « métallique » qui affichent des
litre selon les produits.
hausses.

Les résultats de l’enquête d’opinion reflètent nettement la
Quant au prix non subventionné du kilogramme de gaz
contraction de l’activité industrielle.
Butane, il a baissé en moyenne de 44,7 FCFA, soit 4,5%

contre 20,7 FCFA le trimestre précédent.
b. La production moderne d’or


La production moderne d’or a augmenté de 2,1% au 2ème
2- La Production Industrielle
trimestre 2014 par rapport au trimestre précédent. En

revanche, par rapport au 2ème trimestre 2013, la production
a. L’indice Harmonisé de la Production
est restée quasi stable. Quant au taux de réalisation des
Industrielle (IHPI) hors extractive
prévisions de production au 2ème trimestre 2014, il est de

108,3% contre 106,2% au trimestre précédent et 103,1% au
Le niveau général de l’indice harmonisé de la production
2ème trimestre 2013.
industrielle hors extractive a fléchi de 10,3% au 2ème

trimestre 2014 par rapport au 2ème trimestre 2013.
c. L’opinion des industriels sur leur
Comparativement au trimestre précédent, la baisse est de
activité
39,6%.
L’enquête d’opinion auprès des chefs d’entreprises
Par rapport au 2ème trimestre 2013
industrielles (à l’exception des entreprises minières) donne
les résultats suivants : 44,5% des répondants affirment que
L’indice de la production industrielle hors extractive a reculé
leur production a diminué contre 33,3% qui évoquent une
de 10,3% malgré la hausse de 11,7% de la branche «
augmentation et 22,2% qui pensent que leur production reste
électricité, eau et gaz ». La baisse est surtout imputable à un
inchangée sur la même période. Cette perception confirme la
repli de 55,4% enregistré par la branche industrielle « textile
timidité du niveau de la production observée au cours du
et cuir» et à la baisse de 20,6% de la production de la
2ème trimestre 2014. Les principales raisons évoquées par
branche «agroalimentaire et tabac ». De même, la
les répondants pour justifier la contraction de la production
fabrication de matériels électriques a diminué de 62,4% ;
industrielle sont entre autres : insuffisance de commandes


(35,0%), insuffisance d’équipement (30,0%), insuffisance de
Par rapport au 1er trimestre 2014

matières premières (10,0%) et insuffisance de main d’œuvre
Le niveau général de l’indice de la production industrielle
(10,0%).
hors extractive a enregistré un reflux beaucoup plus
En outre, la majorité des répondants n’ont pas utilisé la
important de 39,6% du fait essentiellement de la saisonnalité
plénitude de leur capacité de production. En effet, 59,1% des
de l’égrenage. En effet, les activités d’égrenage sont plus
répondants estiment que le niveau d’utilisation de leur
intenses
au
trimestre
précédent.
Les
branches
capacité de production oscille entre 0% et 75%.
«agroalimentaire et tabac » et « fabrication de matériels
électriques » ont fortement contribué à cette baisse avec
Toutefois, en termes de perspectives de production au cours
respectivement des replis de 12,9% et de 5,2%.
du prochain trimestre, 39,1% des répondants pensent

qu’elles vont s’améliorer, tandis que 34,8% estiment que la
Graphique 2 :
production industrielle va baisser et 26,1% trouvent qu’elle
se stabilisera.

3- Les cours internationaux des principales

matières premières
Hormis le pétrole, les cours des principales matières
premières n’ont pas connu d’évolution notable par rapport au
trimestre précédent tandis que, par rapport au 2ème trimestre
2013, les prix ont reculé globalement.
L’or
La remontée progressive des cours de l’or au 1er trimestre
2014 par rapport au dernier trimestre 2013 n’a été
qu’éphémère du fait d’un ralentissement conjoncturel de
l’activité économique aux USA. Au 2ème trimestre, les cours
n’ont pas connu d’évolution notable par rapport au 1er
trimestre. Comparativement à la même période en 2013, la
contraction des cours mondiaux du métal jaune s’est fait
sentir en partie due à la reprise de l’activité économique
mondiale aux USA. Ainsi, les cours en dollar ont reculé de
près de 9,0% par rapport au 2ème trimestre 2013. Les
dernières prévisions situeraient le prix de l’once d’or à
1250,0 dollars alors qu’au même moment on s’attendrait à

une hausse de la consommation mondiale.


Le
ralentissement
de
la
production
de
l’industrie
manufacturière observé au 1er trimestre 2014 se confirme au

cours du 2ème trimestre 2014. En effet, au cours du 2ème
trimestre 2014, le niveau de l’indice de l’industrie

manufacturière est en baisse de 4,1% et de 18,2%

respectivement par rapport au trimestre précédent et par
rapport au 2ème trimestre 2013. Toutes les branches ont

enregistré des baisses aussi bien par rapport au 1er trimestre

2014 que par rapport au 2ème trimestre 2013 à l’exception

4

























Graphique 3 :
le prix du coton devrait être orienté à la hausse dans les
prochains mois ;
Graphique 5 :

Le pétrole

Au cours du 2ème trimestre 2014, on observe un
raffermissement des cours mondiaux du brut par rapport à la
Cours des produits alimentaires
même période en 2013 et par rapport au trimestre
Dans l’ensemble, les prix mondiaux des produits
précédent. En effet, les cours du pétrole en dollar ont
alimentaires continuent de baisser. En effet, au 2ème
augmenté en moyenne de 7,0% par rapport au 2ème trimestre
trimestre 2014 l’indice des prix des produits alimentaires a
2013 et de 2,6% par rapport au 1er trimestre 2014. La
baissé de plus de 5,1% par rapport au 2ème trimestre 2013 à
hausse des cours pourrait s’expliquer par la dégradation des
cause du recul de 19,8% de l’indice des prix des céréales
conditions sécuritaires dans certains pays producteurs
tandis que celui des oléagineux augmente de 3,0%. Ainsi,
notamment en Libye et au Nigéria, de même que les
les prix du riz et du maïs ont replié respectivement de 25,9%
conséquences de la situation en Ukraine.
et de 30,0% sur la même période. Par rapport au 1er

trimestre 2014, le niveau de l’indice des prix des produits
Graphique 4 :
alimentaires est demeuré stable en liaison avec celui des
céréales qui est resté quasi intact alors qu’au même
moment, les prix des oléagineux a reculé de 3,3% et ceux
des autres produits alimentaires augmentent de 2,9%.
4- Les finances publiques

a. Les recettes globales
Par rapport à fin juin 2013, les recettes totales hors dons se
sont accrus de plus de 80,0 milliards FCFA au 2ème
trimestre 2014, soit une augmentation de plus de 17,0%. Le
relèvement du niveau des recettes au cours de cette période
est principalement en lien avec l’augmentation d’un peu plus
de 61,7 milliards FCFA des recettes fiscales nettes sur la
même période, soit une progression de 15,0%. Cette
performance est induite par les hausses de 37,1 milliards
FCFA
et 22,6 milliards FCFA respectivement des recettes
relatives aux impôts directs et indirects enregistrées
comparativement à fin juin 2013. La composante TVA des
impôts indirects a augmenté de 20,7% et celle des taxes sur
les importations s’est améliorée de 9,4% sur la même
période.
b. Les dépenses
A fin juin 2014, le niveau des dépenses totales a augmenté
de plus de 25,0% par rapport à la même période en 2013 en

liaison essentiellement avec la hausse de 63,5% des

dépenses d’investissement sur la même période. Le
Le coton
relèvement de niveau des dépenses d’investissement est
En ce qui concerne l’évolution des cours mondiaux du coton,
imputable à l’accroissement de la catégorie financée par les
ils ont évolué quasiment de la même manière qu’au premier
ressources extérieures. Quant à l’augmentation des
trimestre 2014 et qu’à la même période en 2013.
dépenses courantes sur la même période, elle est due à la
Néanmoins, les cours au 2ème trimestre 2014 ont augmenté
hausse des dépenses de personnel et des transferts et
de 2,5% par rapport la moyenne de l’année 2013. Au regard
subventions.
d’une évolution favorable de l’utilisation industrielle du coton,
En ce qui concerne le service de la dette dû après
allègement, il est de 30,6 milliards FCFA au 30 juin 2014
contre 25,6 milliards FCFA à la même période en 2013. A

5










fin juin 2014, la composante « principal » est de 21,7
totale sous l’impulsion des importations en provenance de la
milliards FCFA et la composante « intérêt dû» est de 8,9
zone UEMOA (29,6% de la valeur globale). A l’instar du
milliards FCFA. Tandis qu’à la même période en 2013, la
trimestre précédent, en valeur, la zone CEDEAO est suivie
composante « principal » est de 17,9 milliards FCFA et la
de l’Asie et de l’Union Européenne avec respectivement
composante « intérêt dû » est de 7,6 milliards FCFA.
25,6% et 23,5%. Ces trois principales origines des

importations du Mali au 2ème trimestre 2014 représentent

environ 80,9% des importations totales du Mali de la période.
Graphique 6 :
Cependant, il faut noter que les importations de produits
originaires de la sous-région ou de la région à destination du
Mali sont essentiellement constituées de produits pétroliers
et, dans une moindre mesure, de ciment.
Au titre du classement en matière d’importation des
principaux pays partenaires commerciaux du Mali au cours
du 2ème trimestre 2014, le Sénégal est encore en tête avec
18,4% de la valeur globale des importations contre 17,7% au
trimestre précédent. Il est suivi de la Chine (15,6%), de la
France (9,9%), de la Côte d’Ivoire (7,7%) et des USA (4,1%).

b. Les Exportations

Au cours du 2ème trimestre 2014, les exportations se chiffrent
à 143 503 tonnes de marchandises pour une valeur de
273,0 milliards FCFA contre 258 075 tonnes de
marchandises pour une valeur de 355,2 milliards FCFA au
1er trimestre 2014 et 249 885 tonnes de marchandises pour
une valeur de 298,8 milliards FCFA au titre du 2ème
trimestre 2013. Le repli du volume d’engrais exporté aussi
bien qu’en valeur est l’une des cause de la baisse des
exportations globales. Cependant, l’engrais est devenu peu
à peu le 2ème produit d’exportation du Mali.



Par rapport au 2ème trimestre 2013

Le volume global des marchandises exportées a diminué de
5- Le commerce extérieur
42,6%. En valeur, la baisse est de 8,7%. Le reflux des

exportations est imputable au repli des exportations de
a. Les importations
coton.


Les intentions d’importations émises se sont chiffrées à

Par rapport au 1er trimestre 2014
484,9 milliards FCFA au titre du 2ème trimestre 2014 contre
Les quantités globales de marchandises exportées sont en
388,1 milliards FCFA au 1er trimestre 2014. Quant aux
baisse de 44,4% de même que leur valeur avec un recul de
importations globales réalisées, elles sont évaluées à 1
23,1%. La valeur d’or exporté s’est repliée de 10,1% à cause
067 000 tonnes au 2ème trimestre 2014 pour une valeur de
du fléchissement des cours mondiaux malgré une hausse du
364,0 milliards FCFA contre 1 391 000 tonnes pour une
volume. Quant aux exportations de coton et d’engrais, elles
valeur de 439,0 milliards FCFA au trimestre précédent et
sont en forte baisse.
1 236 000 tonnes pour une valeur de 449,0 milliards FCFA

au 2ème trimestre 2013.
Les exportations du Mali au 2ème trimestre 2014,
Les droits et taxes liquidés sont de 83,1 milliards FCFA
essentiellement constituées d’or, d’engrais et de coton, ont
contre 87,3 milliards FCFA au titre du 1er trimestre 2014 et
comme principales destinations la République Sud-Africaine
74,5 milliards FCFA au cours du 2ème trimestre 2013.
avec 162,9 milliards FCFA (59,7%), la Suisse 32,8

milliards FCFA (10,7%), Dubaï avec 25,6 milliards FCFA

Par rapport au 2ème trimestre 2013
(9,38%), la Guinée avec 15,9 milliards FCFA (5,8%) et le
Les quantités importées de marchandises au 2ème trimestre
Burkina Faso avec 8,1 milliards FCFA (3,0%). Les
2014 affichent un reflux de 13,7% et une baisse en valeur de
principales destinations ont reçu 88,6% des exportations
18,8%. Le volume des produits pétroliers a fléchi de 16,1%
totales du Mali au 2ème trimestre 2014 contre 99,6% au
et leurs valeurs reculent de 20,8%, celles des marchandises
cours du trimestre précédent.
solides diminuent de volume de 13,1% et les valeurs, de

18,3%.
c. Le solde commercial et le taux de
Les baisses ainsi observées, notamment en valeur,
couverture
impacteront
négativement
le
niveau
des
recettes

d’importation.
Le solde commercial est de -91,0 milliards FCFA au 2ème

trimestre 2014. Il s’est détérioré par rapport au 1er trimestre

Par rapport au 1er trimestre 2014
2014 dont le solde commercial est fixé à -83,9 milliards
Le volume de marchandises importées au 2ème trimestre
FCFA. Il en est de même pour le taux de couverture des
2014 a baissé de 23,3% du fait des replis de 7,8% et 26,6%
importations par les exportations, qui s’est établi à 75,0% au
des quantités importées respectivement des produits
2ème trimestre 2014 contre 80,9% au 1er trimestre 2014.
pétroliers et des autres marchandises. En valeur, les

importations globales ont reculé de 16,9%.

L’analyse des importations par zone de provenance indique
la prédominance des échanges intracommunautaires au 2ème

trimestre 2014. En effet, la zone CEDEAO est la principale

source d’approvisionnement du Mali avec 31,7% de la valeur

6

6- La situation monétaire, les transferts des
Tableau : Evolution des transferts des migrants
migrants et la bourse



Dont
Dont
Dont
Dont
a.
La situation monétaire
Trimestre
TOTAL
UEMOA
CEMAC
USA
Europe

T1 - 11
97678
15545
18394
7070
36176
a.1 La masse monétaire
A fin juin 2014, le niveau de la masse monétaire a replié
T2 - 11
84685
12227
19471
7212
32669
légèrement de 1,0%, soit un recul de près de 18,2 milliards
T3 - 11
69080
17292
19036
7305
27215
FCFA par rapport à la même période en 2013. Cette
détérioration du niveau de la masse monétaire est le fait
T4 - 11
71797
18895
17292
7555
27076
d’une diminution de 67,6 milliards FCFA de la composante
fiduciaire. En revanche, les dépôts bancaires ont augmenté
T1 - 12
108238
20770
16452
8399
42441
de l’ordre de 49,4 milliards FCFA.
T2 - 12
101475
19192
15957
8511
37842

a.2 Les contreparties de la masse monétaire

T3 - 12
107627
19610
17039
8477
40036
- A la fin du 2ème trimestre 2014, les avoirs extérieurs ont
T4 - 12
105186
21620
18048
7708
38286
nettement replié de 138,8 milliards FCFA par rapport à la
même période en 2013 malgré la hausse de 102,8 milliards
T1 - 13
96273
21313
17025
8114
32241
FCFA de la composante des banques commerciales. Le
T2 - 13
112827
25541
19131
8948
38530
reflux des avoirs extérieurs nets globaux est imputable à la
baisse de 241,6 milliards FCFA des avoirs extérieurs nets
T3 - 13
112324
26564
19177
8071
40683
de la banque centrale. Le recul des avoirs extérieurs nets est
T4 - 13
109837
26457
18912
7197
39614
dû à la faiblesse de la mobilisation des ressources
extérieures auprès des partenaires ;
T1 - 14
104585
24687
18463
7068
38286

- S’agissant du niveau du crédit intérieur, il s’est amélioré à
T2 - 14
106559
23658
16877
7769
42659
Source : BCEAO Unité : en millions de FCFA
fin juin 2014 d’environ 86,0 milliards FCFA par rapport à fin

juin 2013, malgré une amélioration de la PNG. Le
Graphique 7:
renforcement du niveau du crédit intérieur est en partie dû à
la hausse de 100,6 milliards FCFA du crédit à l’économie;
Transfert des migrants par zone en millions de FCFA

120000
- S’agissant de l’encours du crédit à l’économie, il affiche une
variation positive de 8,9% au 30 juin 2014 comparativement
à son niveau à la même période en 2013. Cette progression
100000
du crédit à l’économie est liée essentiellement aux mises en
place de crédits en faveur des entreprises intervenant dans
les secteurs de l'agriculture, des intrants agricoles, des
80000
télécommunications,
du
commerce
général
et
des
hydrocarbures ;

60000
- La position créditrice de l’Etat s’est établie à -104,2
milliards FCFA
à fin juin 2014 contre -89,6 milliards
FCFA
au 30 juin 2013. Cette amélioration de la PNG fait
40000
suite à la hausse des dépôts publics à la Banque Centrale
et dans les banques commerciales.

20000
b. Le transfert des migrants


0
Au cours du 2ème trimestre 2014, le montant total des fonds
0
0
0
0
1
1
1
1
2
2
2
2
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3
3
3
4
4
rapatriés par les Maliens de l’extérieur a augmenté de 2,0%
T
1
T
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1
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3
4
1
2
par rapport au trimestre précédent. La hausse pourrait être
UEMOA
CEMAC
USA
Europe
Total

induite par le relèvement de niveau de 11,0% des fonds
c. La bourse
provenant de l’Europe et de 10,0% de ceux venant des USA.
L’évolution des deux principaux indicateurs que sont les
Cette situation peut s’expliquer par l’amélioration des
indices BRVM-10 et l’indice BRVM composite indique que
activités économiques mondiales, notamment aux USA et
l’activité boursière s’est quelque peu contractée entre les
dans la zone euro. Par rapport au 2ème trimestre 2013, les
deux premiers trimestres de 2014. En effet, l’indice BRVM-
fonds transférés par les Maliens de l’extérieur sont en baisse
10 a régressé de 2,8% en moyenne par rapport au 1er
de 6,0% malgré une augmentation de 11,0% de ceux
trimestre 2014 et l’indice BRVM composite a replié de 6,1%
originaires de l’Europe sur la même période. Le recul est en
sur la même période. En revanche, par rapport au 2ème
partie dû à la contraction des montants en provenance des
trimestre 2013, l’indice BRVM composite s’est apprécié de
USA, de la CEMAC et de l’UEMOA. Il faut signaler le net
7,2% et l’indice BRVM-10 affiche une variation positive de
reflux des fonds en provenance de la Guinée Equatoriale de
16,0%.
34,0% et de 56,0% respectivement par rapport au 1er

trimestre 2014 et par rapport au 2ème trimestre 2013.
7- La campagne agricole

Après une installation quelque peu contrastée sur la période

allant de la 1ère décade de mai à la fin de la 2ème décade de

juillet 2014, la pluviométrie semble se normaliser

globalement. Dans la plupart des régions, les quantités de

pluies enregistrées, à la fin de la 3ème décade du mois d’août,

dépassent légèrement celles de l’année dernière, mais

demeurent proches de la moyenne des dix-sept dernières

années (1996 à 2012). Ce qui pourrait anticiper une année


7







































































































































































de production céréalière moyenne néanmoins supérieure à
9- L’Emploi
celle de 2013 surtout avec la mise en œuvre des mesures
Les résultats définitifs des deux éditions de l’Enquête
d’accompagnement en vue d’une augmentation de la
Modulaire et Permanente auprès des Ménages (EMOP) de
production agricole
2011 et de 2013 et les données provisoires de la collecte

réalisée au cours du 2ème trimestre 2014 permettent
Graphique 8:
d’apprécier l’évolution du taux de chômage au Mali. En effet,
le taux de chômage estimé au sens du BIT est passé de
Cumul des précipitations
1400
en troisième région
10,5% au 2ème trimestre 2011 à 10,8% au 2ème trimestre
2013 et 10,3% au 2ème trimestre 2014. De l’analyse, il ressort
que le taux de chômage a augmenté de 0,3 points de
1200
pourcentage au 2ème trimestre 2013 comparativement à la
moyenne de 1996 à 2012
même période en 2011 à cause des pertes d’emplois dues à
2013
la crise intervenue en 2012. En revanche, les résultats
1000
2014
provisoires du 2ème trimestre 2014 indiquent un recul du
chômage de 0,5% par rapport au 2ème trimestre 2013
reflétant ainsi une reprise de l’activité. La baisse est induite
800
par le repli 1,8% du chômage chez les hommes. Par contre,
le phénomène s’est accentué chez les femmes sur la même
période passant de 15,1% à 15,8%. Il faut signaler que le
600
chômage est particulièrement plus prononcé à Gao que dans
les autres régions au 2ème trimestre 2014.
400

Conclusions et perspectives

Après une morosité éphémère de la conjoncture économique
200
internationale,
notamment
aux
Etats
Unis,
et
les
perspectives
moins
favorables
dans
certains
pays
0
émergents, on s’attendrait à un rebond de l’activité
économique mondiale au cours du 2ème trimestre 2014. Ainsi,
mai
juin
juillet
août

les prévisions de croissance au titre de l’année 2014, ont été

quelque peu révisées à la baisse mais les perspectives pour
8- Les services
les prochains suscitent de l’espoir. Selon le FMI, la

production mondiale croîtrait de 3,4% en 2014. Il faut
a. Les télécommunications
signaler également les risques auxquels sont exposés les
Le trafic téléphonique présente encore une bonne tenue au
cours du pétrole au regard des troubles sociopolitiques et
regard du nombre d’abonnés au fixe et au mobile qui ne
sécuritaires dans certains pays producteurs.
cesse d’augmenter à cause des offres promotionnelles

faites. De même, au 2ème trimestre 2014, les volumes
Au Mali, l’analyse de l’évolution globale de l’activité
d’appels sortant et entrant sont en hausse respectivement de
économique au 2ème trimestre 2014 fait ressortir une situation
8,9% et de 6,2% par rapport à la même période en 2013. Par
moins favorable qu’en 2013. Néanmoins, les inquiétudes
rapport au 1er trimestre 2014, les volumes d’appels émis vers
pourraient se dissiper peu à peu au cours des prochains
l’extérieur progressent quelque peu de 1,9% tandis que ceux
mois d’autant que des signaux favorables à une amélioration
en provenance des autres pays ont replié légèrement de
de la conjoncture économique se dessinent. Il s’agit entre
1,0%.
autres d’une campagne agricole qui pourrait être meilleure

que l’année dernière si la bonne tendance de la pluviométrie
b. Le transport aérien
se poursuivant. De même, les résultats de l’enquête
Le transport aérien de marchandises demeure intense par
d’opinions auprès des industriels laissent présager une
rapport au trimestre précédent. En effet, les quantités de fret
augmentation de la production industrielle au 3ème trimestre
transporté est en hausse de 8,7% par rapport au 1er
2014, qui devrait orienter les transactions extérieures à la
trimestre 2014. Par rapport au 2ème trimestre 2013, le volume
hausse même si la tendance baissière du cours de l’or
de marchandises transportées baisse de 30,3%. Quant au
tendrait à les tirer vers le bas. Du coup, une amélioration du
nombre de passagers, il diminue de 16,9% et 4,6%
niveau des importations conduirait à rehausser celui recettes
respectivement par rapport au trimestre précédent et par
d’importation en vue renforcer les finances publiques. Ce qui
rapport au 2ème trimestre 2013. Globalement, on pourrait dire
contribuerait à insuffler une nouvelle dynamique au secteur
que l’activité de transport aérien a atteint son niveau d’avant
des BTP surtout dans un contexte de relance des activités
crise.
avec une amélioration prévue des ressources extérieures.


c. L’immatriculation des véhicules

Le nombre de véhicules de tourisme immatriculés a baissé

de 8,2% au 2ème trimestre 2014 par rapport au trimestre

précédent. En revanche, par rapport au 2ème trimestre 2013,

le nombre de véhicules de tourisme immatriculés au 2ème
trimestre 2014 a fortement progressé. De même, le nombre
de véhicules utilitaires immatriculés au 2ème trimestre 2014
est le triple de celui à la même période en 2013. Par rapport
au 1er trimestre 2014, les véhicules utilitaires immatriculés
ont augmenté de 7,8%. On observe une poussée en matière
d’immatriculation en 2014 du fait entre autres de
l’accélération
de
la
procédure
dans
la
chaîne
d’immatriculation, de la reprise des activités après une
période de crise et dans une moindre mesure des nombreux
achats de véhicules par le personnel de la MINUSMA.


8