Note de Conjoncture 1erTrimestre 2014
MINISTERE DE LA PLANIFICATION,
REPUBLIQUE DU MALI
DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE Un Peuple – Un But – Une Foi
ET DE LA POPULATION
INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE
contact: cnpe.mali@afribonemali.net
Site : www.instat.gov.ml
tél. : (223) 20 22 24 55 / (223) 20 22 48 73 fax : (223) 20 22 71 45

BP 12 Bamako
















1ertrimestre 2014

Le 1er trimestre 2014 a été marqué par le raffermissement de la reprise de l’activité économique
mondiale entamée depuis le 3ème trimestre 2013 du fait essentiellement de la progression des activités
aux Etats Unis ainsi que de la croissance positive enregistrée en zone euro. Quant aux cours des
principales matières principales, ils ont globalement baissé à l’exception du coton.
Au niveau national, la reprise de l’activité économique nationale entamée depuis la 2ème moitié de
l’année 2013 se poursuit mais demeure fragile. En effet, les mauvais résultats de la campagne agricole
passée combinés à la période de soudure qui s’annonce n’ont pas beaucoup affecté le niveau des prix
à cause de l’approvisionnement correct du marché en denrées de première nécessité. Ainsi, l’inflation
est passée de -0,6% en décembre 2013 à -0,3% en mars 2014. Quant à l’indice de la production
industrielle hors l’extraction d’or, il a progressé quelque peu par rapport au trimestre précédent mais
baisse de 2,0% par rapport au 1er trimestre 2013. Le surplus enregistré en matière de production
moderne d’or par rapport aux prévisions n’a eu que peu d’effet sur l’augmentation des recettes de
l’Etat au regard de la chute continue des cours mondiaux de l’or. La reprise des activités du tourisme
et de l’hôtellerie ont contribué à donner un nouveau souffle à l’économie, laquelle a été réconfortée
quelque peu par une certaine accélération de la demande extérieure. Ce qui a certainement contribué à
rehausser le niveau du crédit à l’économie. Il en est de même pour le transfert des migrants qui
pourrait constituer un élément catalyseur du relèvement du niveau de la demande intérieure dont l’une
des conséquences est la baisse du taux de chômage à 7,3%.

Mai 2014 Numéro 51





ABREVIATIONS ET CONVENTIONS



SIGLES
INTITULES COMPLETS


AFRISTAT
Observatoire
Économique
et
Statistique
d’Afrique
Subsaharienne
INSTAT
Institut National de la Statistique
UEMOA
Union Économique et Monétaire Ouest Africaine
IHPI
Indice Harmonisé de la Production Industrielle
IHPC
Indice Harmonisé des Prix à la Consommation
CMDT
Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles
SUKALA
Société Sucrière du Kala
PARI
Programme d’Appui Régional à l’Intégration
FCFA
Franc des Communautés Financières d’Afrique
$ E-U
Dollar des Etats-Unis
PNG
Position Nette du Gouvernement
ONAP
Office National de Produits Pétroliers


UNITES DE MESURE
VALEURS CONVENTIONNELLES


Baril
Vaut 158,987 litres
Livre
Vaut 453,592 grammes
Once
Vaut 28,349 grammes


SIGNES CONVENTIONNELS


cvs
Corrigé des Variations Saisonnières
,
Sépare les unités des fractions décimales
Janv-95
Janvier 1995 (Idem pour les autres mois, mutatis mutandis)
T1-95
Premier trimestre 1995 (Idem pour les autres trimestres)
%
Pour cent


















































2



















La note de conjoncture analyse l’activité économique au Mali
2014. La même tendance se dégage pour la zone UEMOA
à partir de facteurs endogènes et exogènes ayant eu un
avec +1,5% en décembre 2013 contre +1,4% en janvier,
impact sur son évolution.
+0,9% en mars 2014.
Les analyses développées dans la note ont trait à l’évolution
Graphique 6 :
des variables comme la production, les prix, le commerce

extérieur, les recettes et dépenses publiques, la monnaie et
l’emploi. La note de conjoncture analyse aussi l’évolution des
cours mondiaux des principaux produits d’exportation (or et
coton) et d’importation (pétrole, riz, maïs, blé, huile...).
Présentation :
Le 1er trimestre 2014 a été marqué par le raffermissement de
la reprise de l’activité économique mondiale entamée depuis
le 3ème trimestre 2013. Cette accélération tient en grande
partie de la progression des activités aux Etats Unis ainsi
que de la croissance positive enregistrée en zone euro.

Au niveau national, la reprise de l’activité économique
nationale entamée depuis la 2ème moitié de l’année 2013 se
poursuit mais demeure fragile. En effet, les mauvais résultats
de la campagne agricole passée combinés à la période de
soudure qui s’annonce n’ont pas beaucoup affecté le niveau
des prix à cause de l’approvisionnement correct du marché
en denrées de première nécessité. Ainsi, l’inflation est
passée de -0,6% en décembre 2013 à -0,3% en mars 2014.
Quant à l’indice de la production industrielle hors l’extraction
d’or, il a progressé quelque peu par rapport au trimestre
précédent mais baisse de 2,0% par rapport au 1er trimestre
2013. Le surplus enregistré en matière de production
moderne d’or par rapport aux prévisions n’a eu que peu

d’effet sur l’augmentation des recettes de l’Etat au regard de
b. Les prix des produits pétroliers et du
la chute continue des cours mondiaux de l’or. La reprise des
gaz butane
activités du tourisme et de l’hôtellerie ont contribué à donner

un nouveau souffle à l’économie, laquelle a été réconfortée
-
Prix fournisseurs
quelque peu par une certaine accélération de la demande
Au 1er trimestre 2014, les prix fournisseurs moyens de tous
extérieure. Ce qui a certainement contribué à rehausser le
les produits pétroliers sur l’axe Côte d’Ivoire ont baissé par
niveau du crédit à l’économie. Il en est de même pour le
rapport au trimestre précédent à l’exception du gasoil et du
transfert des migrants qui pourrait constituer un élément
jet A1 respectivement avec des hausses de 3,2% et 0,4%.
catalyseur du relèvement du niveau de la demande
En ce qui concerne l’axe Sénégal, seul le prix fournisseur du
intérieure dont l’une des conséquences est la baisse du taux
gasoil est ressorti en hausse (+3,1%) par rapport au 4ème
de chômage à 7,3%.
trimestre 2013 contrairement à l’axe Niger dont les prix

fournisseurs des produits pétroliers concernés ont replié.
1- Les Prix intérieurs
Dans l’ensemble, on note un recul des prix fournisseurs des

produits pétroliers importés avec des taux oscillant de 0,3%
a. Les prix à la consommation
à 29,4% Cette situation s’explique par la baisse des prix
En variation mensuelle, on observe une tendance baissière
mondiaux du pétrole.
du niveau général de l’indice des prix à la consommation en
Tout comme les trimestres précédents, en matière
début d’année 2014 en partie due au repli des prix des
d’approvisionnement en produits pétroliers, l’axe « Côte
produits alimentaires du fait des facilités accordées par l’Etat
d’Ivoire - Mali » demeure le plus avantageux en termes de
aux opérateurs céréaliers pour approvisionner le marché
prix de revient à l’exception du supercarburant pour lequel
ainsi qu’à la baisse des prix de fruits et légumes à cause de
l’axe Niger – Mali revient moins cher.
leur saisonnalité. Mais, il faut noter que vers la fin du 1er
trimestre 2014, une certaine stabilité des prix s’est dessinée.
-
Prix plafond
Ainsi, la variation de l’indice des prix à la consommation est
de (-0,2%) en janvier, (-0,1%) en février avant d’être nulle en
Contrairement aux prix fournisseurs, le prix moyen à la
mars et avril 2014.
pompe des produits pétroliers ont augmenté à des niveaux
allant de 0,4% à 2,2% par rapport au 4ème trimestre 2013. La
En variation annuelle, on aperçoit un relèvement du niveau
hausse des prix moyens à la pompe s’expliquent par:
de l’indice général avec une hausse de 2,0% des prix en

en janvier 2014 : une augmentation des prix à la
janvier 2014 par rapport à la même période en 2013. Cette
pompe des produits pétroliers liquides du mois de
augmentation est induite essentiellement par la poussée des
décembre 2013 de 15,0 FCFA et 7,0 FCFA par
prix : de la composante alimentaire notamment les céréales
litre respectivement pour le supercarburant et pour
non transformées (+0,9%), de la fonction « communication »
les autres produits, à l’exception du pétrole lampant
(+5,6%) des combustibles solides et autres (+12,1%) ainsi
dont le prix à été reconduit ;
que du carburant et lubrifiant (+2,9%). La hausse du niveau

des prix en glissement annuel en février, en mars et en avril

en mars 2014 : une augmentation des prix à la
2014 est de moindre ampleur en liaison avec les effets de la
pompe des produits pétroliers liquides du mois de
baisse des prix des produits alimentaires.
février 2014 de 4,0 à 11,0 FCFA par litre selon les
Quant à l’indicateur de convergence de l’UEMOA en matière
produits.
d’inflation, il poursuit sa baisse entamée depuis le début de

l’année 2013, en passant de -0,6% en décembre 2013 à -
Quant au prix non subventionné du kilogramme de gaz
0,5% en janvier 2014, -0,3% en mars 2014 et -0,1% en avril
Butane, il a baissé en moyenne de 20,7 FCFA, soit 2,1%
contre 72,0 FCFA le trimestre précédent.

3

2- La Production Industrielle
produits chimiques », « fabrication de produit à base de

tabac » et « fabrication de textiles ».
a. L’indice Harmonisé de la Production

Industrielle (IHPI)
b. La production moderne d’or


Au cours du 1er trimestre 2014, la production moderne d’or a
Au 1er trimestre 2014, l’indice harmonisé de la production
baissé de 8,3% par rapport au trimestre précédent. En
industrielle hors extractive a enregistré une hausse de 4,0%
revanche, par rapport au 1er trimestre 2013, la production
par rapport au trimestre précédent à cause essentiellement
moderne d’or a cru de 8,8%. En outre le taux de réalisation
de la reprise des activités d’égrenage du coton. En
des prévisions de production au 1er trimestre 2014 est de
revanche, par rapport à la même période en 2013, le niveau
106,2% contre 112,8% pour le trimestre précédent.
général a replié de 2,0%. Ce qui fait qu’on observe

globalement une certaine timidité de l’activité industrielle.
c. L’opinion des industriels sur leur

activité
Par rapport au 4ème trimestre 2013
L’enquête d’opinion auprès des chefs d’entreprises
L’accroissement de 4,0% du niveau général de l’indice hors
industrielles (à l’exception des entreprises minières) donne
extractive est induite principalement par une augmentation
les résultats suivants : 36,0% des répondants affirment que
de 31,0% de la quantité de coton égrené de même qu’une
leur production a diminué par rapport au trimestre précédent
hausse de 11,0% des activités industrielles de la branche
de même ceux qui évoquent une augmentation contre 28,0%
« métallurgie, fonderie ». La forte augmentation enregistrée
qui pensent que leur production reste inchangée sur la
par la branche « fabrication de meubles » a contribué
même période. Cette perception confirme la timidité du
également à rehausser le niveau général de l’indice.
niveau de la production observée au cours du 1er trimestre

2014. Les principales raisons évoquées par les répondants
Par rapport au 1er trimestre 2013
pour justifier la quasi-stagnation de la production industrielle

sont entre autres : insuffisance de commandes (36,4%),
Il ressort que l’indice de la production industrielle hors
insuffisance d’équipement (22,7%), insuffisance de matières
extractive a enregistré un reflux de 2,0% malgré la forte
premières (13,6%), et insuffisance de main d’œuvre (4,5%).
augmentation observée au niveau de la branche
Ce qui explique le score de 48,0% et de 24,0% des
« fabrication des meubles » ainsi que les hausses de 14,0%
répondants affirment avoir utilisé respectivement entre 50 et
et de 10% respectivement de la branche « fabrication des
75% et moins de 50% de leur capacité de production.
produits alimentaires » et de la production d’électricité. La
baisse de l’indice général est essentiellement induite par le

repli enregistré par les branches industrielles : « égrenage
c-1 Sur l’utilisation de leur capacité de production
de coton » (-3,0%), « fabrication de matériels électriques » (-
48,0% affirment avoir utilisé entre 50% et 75% de leur
64,0%), « fabrication de produits chimiques » (-11,0%) et
capacité de production (en majorité la branche agro-
« fabrication de textile » (-7,0%).
alimentaire) ;

24,0% affirment avoir utilisé moins de 50% de leur
Graphique 1 :
capacité de production (majoritairement la branche

pétrolière, chimique, caoutchouc et plastique) ;
28,0% affirment avoir utilisé plus de 75% de leur
Indice général manufacture
capacité de production (surtout la branche électricité,
gaz et eau).
220

Indice général manufacture
c-2 Sur la production du trimestre à venir (2ème trimestre
200
2014)
Moyenne Mobile Ensemble
43,0% prétendent augmenter leur production (en
180
majorité la branche pétrolière, chimique, caoutchouc et
plastique) ;
35,0% se prononcent pour la stabilité (en majorité la
160
branche agro-alimentaire) ;
22,0% déclarent diminuer leur production (en majorité la
140
branche métallique).

c-3 Sur l’évolution des prix de vente du prochain
120
trimestre (2ème trimestre 2014)
4,0% pensent que les prix de vente augmenteront (en
100
majorité la branche électricité, gaz et eau);
78,0% se prononcent pour une stabilité des prix de
vente (majoritairement la branche agro-alimentaire et
80
tabac et la branche pétrolière, chimique, caoutchouc et
plastique);
18,0% pensent qu’ils diminueront (la branche papier,

carton et édition, imprimerie et la branche textile).


L’analyse du niveau de la production de l’industrie
3- Les cours internationaux des principales
manufacturière laisse entrevoir un certain ralentissement
matières premières
alors qu’on s’attendait à une reprise des activités
Dans l’ensemble, la baisse des cours des principales
industrielles après la crise. En effet, au cours du 1ertrimestre
matières premières entamée depuis le dernier trimestre 2013
2014, le niveau de l’indice de l’industrie manufacturière est
se maintient à l’exception du coton.
en baisse de 14,2% et de 6,5% respectivement par rapport
au trimestre précédent et par rapport au 1er trimestre 2013.
Le pétrole
Le repli est surtout imputable au reflux du niveau de la
Tout comme au trimestre précédent, les cours mondiaux du
production
des
branches
industrielles
suivantes :
brut en dollar ont légèrement replié en moyenne au 1er
« fabrication de matériels électriques», « fabrication de
trimestre 2014 malgré la dégradation des conditions

4

sécuritaires dans certains pays producteurs notamment en
Graphique 3 :
Libye et au Nigéria. Le repli est d’environ 1,0% par rapport
au 1er trimestre 2013 et par rapport trimestre précédent. Le
Cours de l'or
reflux des cours du pétrole pourrait être imputable à
72
l’augmentation de la production américaine grâce au pétrole
schiste. En dépit de l’annonce d’une hausse de la
64
dollar par gramme
consommation en 2014 de certains pays comme la Chine,
les cours mondiaux du brut demeureraient orienter à la
56
baisse au cours des prochains mois au regard d’une
possible levée de sanctions sur le pétrole iranien;
48

Graphique 2 :
40
Cours du pétrole
150
32
140
24
130
120
16
110
100
8
90
r
i
l 80
a 70
r


b
a

60
r

p
50
Le coton
l
l
a
o 40
Contrairement au trimestre précédent, les cours mondiaux
d 30
du coton en dollar ont progressé de 7,9% au 1er trimestre
2014 par rapport au 4ème trimestre 2013. Exprimé en franc
20
CFA, le prix du coton sur le marché international a augmenté
10
de 7,2% sur la même période. Par rapport au 1er trimestre
2013, les cours mondiaux de coton se sont accrus de 4,6%.
Cette entame de poussée vers le haut pourrait avoir un lien
avec la baisse de 5,2% de la production mondiale du coton
au cours de la campagne 2013/2014 comparativement à la

campagne précédente ainsi qu’une réduction des superficies

cotonnières au cours de la prochaine campagne ;
L’or
Graphique 4 :
L’effondrement des cours mondiaux de l’or se poursuit en
2014 du fait de l’effritement de la valeur refuge de l’or en
liaison
notamment
avec
l’amélioration
de
l’activité
Cours du coton
5,50
économique mondiale et le repli des quantités importées par
certains pays, notamment l’Inde. En effet, le prix mondial de
5,00
l’or est passé de 1 411 dollars l’once en moyenne durant
l’année 2013 à 1293 dollars l’once au trimestre 1er trimestre
4,50
dollar par kilogramme
2014, soit un recul de 8,4%. Au mois de mai 2014, le cours
4,00
de l’or a été fixé à 1289 dollars l’once. Cependant, on
s’attendrait à une hausse de l’ordre de 10,0% de la demande
3,50
mondiale d’or en 2014. Les prévisions récentes situeraient le
3,00
prix de l’once à 1250,0 dollars alors qu’on s’attendrait à une
hausse de l’ordre de 10,0% de la demande mondiale d’or en
2,50
2014 ;
2,00

1,50

1,00

0,50






Cours des produits alimentaires
Globalement, au 1er trimestre 2014, les prix des produits

alimentaires sont inferieurs à leurs niveaux il ya un an. En

effet, l’indice des prix des produits alimentaires a baissé de
plus de 7,0% par rapport au 1er trimestre 2013 en liaison

essentiellement avec un repli de 23,3% pour les céréales. La

baisse des prix mondiaux est plus prononcée pour le riz et le
sucre avec respectivement 19,9% et 9,8%. En revanche,

5


































































































































































l’indice des prix des oléagineux a augmenté de 2,0% alors
5- Les services
que celui des autres produits a connu une hausse de près de
a. Le tourisme et l’hôtellerie
6,0% sur la même période. Par rapport à son niveau du
Les données relatives aux activités du tourisme et de
trimestre précédent, l’indice des prix des produits
l’hôtellerie pour le 1er trimestre 2014 n’étant pas disponibles,
alimentaires demeure quasi stable.
l’analyse portera sur leurs évolutions entre le 4ème trimestre
4- Les finances publiques
2012 et le 4ème trimestre 2013. Ainsi, durant l’année 2012,

les activités de tourisme et de l’hôtellerie ont été fortement
a. Les recettes globales
affectées par les effets néfastes la crise sécuritaire.
Par rapport à fin mars 2013, les recettes totales hors dons se
Toutefois, on observe une reprise progressive tout au long
sont accrus de 34,0 milliards FCFA au 1er trimestre 2014,
de l’année 2013. En effet, les évolutions des différents
soit une augmentation de plus de15,0%. Le relèvement du
indicateurs d’appréciation de ces branches suscitent un
niveau des recettes au cours de cette période est
certain espoir. Ainsi, au 4ème trimestre 2013, le nombre de
principalement en lien avec l’augmentation d’un peu plus de
visiteurs dénombrés au niveau de l’aéroport de Bamako
37,0 milliards FCFA des recettes fiscales nettes sur la
sénou a augmenté de plus de 28,0% par rapport au 4ème
même période, soit une progression de 20,0%. Cette
trimestre 2012. De même, sur la même période le nombre de
performance est induite par le bon niveau des impôts
visiteurs répertoriés
au
niveau
des
établissements
indirects recouvrés avec un surplus de 39,0 milliards FCFA
d’hébergement et les nuitées se sont accrus respectivement
comparativement au 1er trimestre 2013. Les recettes
de 70,0% et de 60,3%. Ces tendances des indicateurs
relatives à la TVA représentent la composante qui a le mieux
présagent une consolidation de la reprise amorcée des
contribué à améliorer le niveau des impôts indirects
activités touristiques et hôtelières.
mobilisés grâce à de mesures de contrôle et de sécurisation

des recettes fiscales ainsi que la motivation des agents de
b. Les télécommunications
recouvrement.
Tout comme le trimestre précédent, le trafic téléphonique

s’intensifie davantage au 1er trimestre 2014 par rapport à la
b. Les dépenses
même période en 2013 au regard de la hausse de 28,0% et
Au 1er trimestre 2014, le niveau des dépenses totales ont
de 31,0% respectivement du nombre d’abonnés au fixe et au
replié quelque peu de 6,7% par rapport au 1er trimestre 2013
mobile en liaison avec le lancement de nouvelles offres sur
en liaison essentiellement avec la baisse de plus de 33,0%
le marché. De même les volumes d’appels sortant et entrant
des dépenses d’investissement sur la même période en
ont augmenté chacun de 15,0% sur la même période. Par
relation avec le fait qu'aucune dépense d’investissement
rapport au 4ème trimestre 2013, le nombre d’abonnés au fixe
relative au financement extérieur n’a été effectué au 1er
a augmenté de 14,0% alors que les abonnés au mobile
trimestre 2014. En outre, les dépenses courantes n’ont
connaissent une hausse de 5,0%. Quant aux volumes
augmenté
que
très
faiblement
(+1,3%)
du
fait
d’appels émis vers l’extérieur et en provenance des autres
essentiellement du reflux de près de 42,0% de la
pays, ils ont replié respectivement de 48,0% et de 45,0% par
composante « transferts et subventions » surtout que le
rapport au trimestre précédent. Cette baisse est due au fait
niveau des subventions des intrants agricoles est nul.
que le 4ème trimestre de l’année est une période
En ce qui concerne le service de la dette dû après
d’intensification des appels à cause des fêtes de fin d’année
allègement, il est de 17,8 milliards FCFA au 1er trimestre
et à l’arrivée des observateurs étrangers pour les élections
2014 contre 17,6 milliards FCFA à la même période en
législatives de 2013.
2013. Au titre du 1er trimestre 2014, la composante

« principal » est de 12,9 milliards FCFA dont 5,9 milliards
c. Le transport aérien
FCFA pour la dette intérieure et la composante « intérêt dû»
La reprise des activités au niveau du transport aérien se
est de 4,9 milliards FCFA. Tandis qu’au 1er trimestre 2013,
confirme au 1er trimestre 2014 après les perturbations de
la composante « principal » est de 13,4 milliards FCFA dont
2012 à cause de la crise. En effet, le transport aérien de fret
6,9 milliards FCFA pour la dette intérieure et la composante
a enregistré une hausse de 5,0% par rapport au 1er trimestre
« intérêt dû » est de 4,2 milliards FCFA.
2013 alors que le transport aérien de passagers a cru de

22,9% sur la même période. Cette tendance se confirme à
Graphique 5 :
travers l’intensification des mouvements de près de 45,0%
par rapport au 1er trimestre 2013. Toutefois, le transport
Budget de l'Etat
aérien a légèrement replié par rapport au trimestre
(milliards de franc CFA)
600
précédent.

Recettes hors dons (1)
d. L’immatriculation des véhicules
La tendance baissière des immatriculations observée depuis
500
Dépenses totales (2)
l’avènement de la crise en 2012 s’est finalement inversée en
ce début d’année 2014. Le nombre de véhicules de tourisme
immatriculés a fortement augmenté au 1er trimestre 2014. En
400
effet, le nombre de véhicules de tourisme ayant fait l’objet
d’immatriculation a été multiplié par six comparativement au
1er trimestre 2013 et par rapport au 4ème trimestre 2013. De
300
même, sur la même période, le nombre de véhicules
utilitaires immatriculés a été plus que doublé par rapport au
1er trimestre 2013. Par rapport au trimestre précédent, le
200
nombre de véhicules utilitaires immatriculés a été quadruplé.
Cette poussée en matière d’immatriculation est liée entre
autres à l’accélération de la procédure dans la chaîne
100
d’immatriculation, à la reprise des activités des ONG après
une période crise et dans une moindre mesure à aux
nombreux achats de véhicules par le personnel de la
0
MINUSMA.

T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1- T1-
97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14




6

6- Le commerce extérieur
exportés, au 1er trimestre 2014, est de 87 041 tonnes pour

une valeur de 67,4 milliards FCFA.
a. Les importations

Par rapport au 4ème trimestre 2013
Au 1er trimestre 2014, les importations globales du Mali se
sont chiffrées à 1 391 000 tonnes pour une valeur de 439,0
Le volume des exportations totales est en hausse de 43,7%
milliards F CFA, contre 1 275 000 tonnes pour une valeur de
pour une augmentation de 18,1% en valeur, malgré la baisse
476,0 milliards F CFA au 4ème trimestre 2013 et 1 277 000
de 6,1% des quantités d’or exporté pour un recul de 4,7% en
tonnes pour une valeur de 394,0 milliards F CFA au 1er
valeur. La hausse du niveau global est le fait de celle
trimestre 2013. Les importations du 1er trimestre 2014 sont
enregistrée par le coton, due à sa saisonnalité.
composées de produits pétroliers pour 244 000 tonnes et

une valeur de 80,0 milliards FCFA ainsi que de produits non
Par rapport au 1er trimestre 2013
pétroliers pour 1 148 000 tonnes et une valeur de 358,0
milliards FCFA
.
Le niveau global des quantités de marchandises exportées
Les droits et taxes liquidés à fin mars 2014 sont de 87,3
est en hausse de 24,1%. En valeur, la hausse est de 28,7%.
milliards FCFA pour une prévision de 90,0 milliards FCFA,
Cet accroissement des exportations est imputable à
soit un gap de 2,7 milliards de F CFA et un taux de
l’augmentation des exportations d’or et surtout à celles des
réalisation des prévisions de 97,0% contre un taux de
engrais.
réalisation de 92,0% au trimestre précédent avec un gap

c. Le solde commercial et le taux de
était de 2,2 milliards FCFA.
couverture

Par rapport au 4ème trimestre 2013

Le solde commercial -83,9 milliards FCFA au 1er trimestre

Les quantités de marchandises importées sont en hausse de
2014. Il s’est amélioré par rapport au 4ème trimestre 2013
9,1% imputable à la hausse de 17,3% du volume des
avec -175,4 milliards FCFA et par rapport au 1er trimestre
produits non pétroliers importés malgré la baisse de 18,0%
2013 avec 118,1 milliards FCFA. Il en est de même pour le
de celui des produits pétroliers. En valeur, les importations
taux de couverture des importations par les exportations, qui
globales ont replié de 7,8% avec un recul de 14,6% et 6,1%
s’est établi à 80,9% au 1er trimestre 2014 contre 63,2% au
respectivement de la valeur des produits pétroliers et des
4ème trimestre 2013 et 70,0 % au 1er trimestre 2013
produits non pétroliers.

7- La situation monétaire, les transferts des
Par rapport au 1er trimestre 2013
migrants et la bourse

Le volume global des importations a progressé de 9,0% en
a. La situation monétaire
dépit d’un fléchissement de 7,7% des quantités de produits

pétroliers importés. Cette augmentation des importations est
a.1 La masse monétaire
le fait d’un accroissement de 13,4%. Quant à la valeur des
A fin mars 2014, le niveau de la masse monétaire a
importations, elle est en hausse de 11,3% en liaison avec la
progressé de 7,2%, soit un surplus de près de 125,0
hausse de 25,5% et 8,5% respectivement de la valeur des
milliards FCFA par rapport à la même période en 2013.
produits pétroliers importés et celle des produits non
Cette amélioration du niveau de la masse monétaire est le
pétroliers.
fait de l’augmentation de plus de 150,0 milliards FCFA des

dépôts bancaires sur la même période. En revanche, la

Par ailleurs, tout comme pour les trimestres précédents,
circulation fiduciaire a reculé de l’ordre de 26,0 milliards
l’analyse des importations par zone de provenance indique
FCFA. Par rapport à fin décembre 2013, le niveau de la
la prédominance des échanges intracommunautaires. En
masse monétaire affiche une certaine stabilité.

effet, la zone CEDEAO est la principale source
a.2 Les contreparties de la masse monétaire
d’approvisionnement du Mali avec 31,9% de la valeur totale
- A la fin du 1er trimestre 2014, les avoirs extérieurs nets ont
sous l’impulsion des importations en provenance de la zone
replié 10,6 milliards FCFA par rapport à la même période
UEMOA (29,9% de la valeur globale). En valeur, la zone
en 2013 malgré la hausse de plus de 75,0 milliards FCFA
CEDEAO est suivie de l’Asie et de l’Union Européenne avec
de la composante des banques commerciales. Le reflux des
respectivement 24,5% et 21,5%. Ces trois zones
avoirs extérieurs nets globaux est imputable à la baisse de
d’importation constituent à elles seules près de 78,0% de la
86,0 milliards FCFA des avoirs extérieurs nets de la banque
valeur globale des importations totales du Mali au cours du
centrale. Comparativement à leur niveau en fin décembre
1er trimestre 2014 contre 79,0% du 4ème trimestre 2013.
2013, les avoirs extérieurs ont reculé de 5,4% du fait de la
Cependant, il faut noter que les importations de produits
baisse de 11,0% des avoirs extérieurs de la banque centrale.
originaires de la sous-région ou de la région à destination du

Mali sont essentiellement constituées de produits pétroliers
- S’agissant du crédit intérieur, il s’est amélioré à fin mars
et, dans une moindre mesure, de ciment.
2014 d’environ 145,0 milliards FCFA et de 49,2 milliards
Au titre du classement en matière d’importation des
FCFA respectivement par rapport à fin mars 2013 et fin
principaux pays partenaires commerciaux du Mali au cours
décembre 2013. Ce renforcement du niveau du crédit
du 1er trimestre 2014, le Sénégal est encore en tête avec
intérieur est en partie dû à la hausse du crédit à l’économie;
17,7% de la valeur globale des importations contre 18,7% au

- S’agissant de l’encours du crédit à l’économie, il affiche une
trimestre précédent. Il est suivi de la Chine (14,1%), de la
variation positive de 13,7% comparativement à son niveau à
France (8,7%), de la Côte d’Ivoire (7,9%) et les USA (5,6%).
fin mars 2013, soit une hausse de plus de 149,0 milliards

b. Les Exportations
FCFA. Cette situation révèle une reprise des activités

économiques. Par rapport à fin décembre 2013, le niveau du
Au cours du 1er trimestre 2014, les exportations se chiffrent
crédit à l’économie a progressé de 4,8 milliards FCFA ;
à 258 075 tonnes de marchandises pour une valeur de 355,2

milliards F CFA contre 179 646 tonnes de marchandises
- A fin mars 2013, la position créditrice de l’Etat s’est
pour une valeur de 300,6 milliards FCFA au titre du 4ème
améliorée de près de 9,0% par rapport à fin mars 2013 à
trimestre 2013 et 207 932 tonnes de marchandises pour une
cause principalement de l’accroissement des créances de
valeur de 275,9 milliards FCFA au 1er trimestre 2013. Le fait
l’Etat de 30,0% alors qu’au même moment les dettes de
majeur qu’on pourrait noter est que les exportations
l’Etat ont augmenté de 34,0%. Par rapport à fin décembre
d’engrais ne cessent de croître. En effet, le volume d’engrais
2013, la PNG s’est dégradée de 44,1% à cause

7

principalement d’une augmentation de 11,0% de la dette de

l’Etat alors que sur la même période les créances de l’Etat
c. La bourse
ont baissé de 3,1% en liaison avec le reflux du niveau des
L’activité boursière s’est encore intensifier au cours du 1er
dépôts de l’Etat.
trimestre 2014 au regard de l’évolution des deux principaux

indicateurs que sont les indices BRVM-10 et l’indice BRVM

b. Le transfert des migrants
composite. En effet, l’indice BRVM-10 a progressé de

27,8% en moyenne par rapport au 1er trimestre 2013 et de
Tableau : Evolution des transferts des migrants
10,8% par rapport au trimestre précédent. Quant à l’indice

BRVM composite, il s’est apprécié de 33,1% par rapport au

Dont
Dont
Dont
Dont
1er trimestre 2013 et de 11,9% par rapport au 4ème trimestre
Trimestre
TOTAL
UEMOA
CEMAC
USA
Europe
2013. Le bon comportement affiché par le marché boursier
T1 - 11
97678
15545
18394
7070
36176
régional indique une reprise de l’activité économique qui se
consolide.
T2 - 11
84685
12227
19471
7212
32669

T3 - 11
69080
17292
19036
7305
27215
8- L’Emploi
Les résultats des deux éditions de 2011 et de 2013de
T4 - 11
71797
18895
17292
7555
27076
l’Enquête Modulaire et Permanente auprès des Ménages
T1 - 12
108238
20770
16452
8399
42441
(EMOP) permettent d’apprécier l’évolution du taux de
chômage au Mali. En effet, le taux de chômage estimé au
T2 - 12
101475
19192
15957
8511
37842
sens du BIT est de 10,5% au 2ème trimestre 2011 contre
10,8% au 2ème trimestre 2013, soit une augmentation de 0,3
T3 - 12
107627
19610
17039
8477
40036
points de pourcentage qui pourrait être imputable aux
T4 - 12
105186
21620
18048
7708
38286
pertes d’emplois dues à la crise de 2012. Ce relèvement de
niveau du chômage résulte de l’augmentation du nombre
T1 - 13
96273
21313
17025
8114
32241
d’hommes chômeurs avec un taux qui est passé de 5,3% à
T2 - 13
112827
25541
19131
8948
38530
7,2% sur cette période, tandis que le taux de chômage des
femmes a baissé de 15,9% à 15,1% sur la même période.
T3 - 13
112324
26564
19177
8071
40683
Toutefois, au 4ème trimestre 2013 le taux de chômage est de
T4 - 13
109837
26457
18912
7197
39614
7,3% dont 5,1% pour les hommes et 9,5% pour les femmes.
La baisse du chômage de 3,5% en 6 mois (entre juin et
T1 - 14
140294
24687
18463
7068
38286

décembre 2013) pourrait être due en partie à la reprise des
Source : BCEAO Unité : en millions de FCFA
activités après une période de léthargie du fait de la crise. Il

est à noter que le taux de chômage des jeunes de 15 à 24
Graphique 8:
ans est passé de 13,8% à 9,5%.
Transfert des migrants par zone en millions de

FCFA
Conclusions et perspectives
160000

L’évolution de la conjoncture économique internationale
140000
indique un raffermissement de l’activité mondiale grâce à la
croissance positive enregistrée au niveau des pays dits
120000
développés. Les dernières prévisions du FMI laissent
entrevoir un taux de croissance de la production mondiale de
3,0% en 2013 contre 3,6% en 2014 et 3,9% en 2015.
100000

Au Mali, l’analyse des indicateurs conjoncturels laisse
80000
entrevoir globalement une reprise de l’activité économique.
Mais, les mauvaises récoltes de la campagne agricole
60000
passée, l’effondrement des cours mondiaux de l’or et dans
une moindre la relance assez timide des commandes auprès
40000
de certaines entreprises sont des facteurs de risque qui
fragilisent quelque peu les acquis de la sortie de crise de
20000
l’économie. Néanmoins, quelques signaux positifs suscitent
de l’espoir quant au redressement durable de l’activité
0
économique entamée. Il s’agit entre autres : de la maîtrise
de l’inflation, de l’augmentation de la production d’or, de la
progression de la demande extérieure ainsi que de la hausse
UEMOA
CEMAC
USA
Europe
Total

des cours mondiaux du coton qui pourrait contribuer à

conforter l’augmentation des recettes de l’Etat. De même, la

poursuite
de
l’expansion
dans
le
secteur
des
Au cours du 1er trimestre 2014, le montant total des fonds
télécommunications et le redémarrage des activités
rapatriés par les Maliens de l’extérieur a nettement
touristiques et hôtelières sont autant de motifs d’espoir de
progressé de près de 46,0% par rapport à la même période
consolidation de la reprise progressive des activités.
en 2013. Les fonds provenant de l’Europe ont augmenté

d’environ 19,0% sur la même période avec des hausses de

20,6% et de 56,0% respectivement pour la France et pour

l’Espagne. Cette situation peut s’expliquer par la reprise des

activités économiques dans la zone euro. En outre, les fonds

rapatriés, à partir des autres pays de la zone UEMOA, se
sont accrus de 15,8% et ceux en provenance de la zone
CEMAC ont augmenté de 8,4% au 1er trimestre 2014. En
revanche, les fonds en provenance des USA ont baissé de
13,0% au 1er trimestre 2014 comparativement au 1er
trimestre 2013. Par rapport au 4ème trimestre 2013, les fonds
reçus des maliens de l’extérieur ont augmenté de 27,7%.

8