MINISTERE DE L’ECONOMIE
REPUBLIQUE DU MALI
ET DES FINANCES
Un Peuple – Un But – Une Foi
INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE
contact: cnpe.mali@afribonemali.net
Site : www.instat.gov.ml
tél. : (223) 20 22 24 55 / (223) 20 22 48 73 fax : (223) 20 22 71 45
BP 12 Bamako
1er trimestre 2011
.
La conjoncture économique internationale laisse entrevoir des signes de stabilisation. Elle est marquée par une hausse
des cours des produits de base sur le marché mondial.
Au Mali, l’économie semble quelque peu affectée par la hausse des cours mondiaux de certains produits de base,
notamment le pétrole et les effets néfastes de la crise ivoiriennes. Néanmoins, les prix à la consommation se situent à un
niveau acceptable grâce aux bons résultats de la campagne agricole 2010/2011 et aux mesures prises par le
Gouvernement en matière d’exonération. La baisse progressive de la production moderne d’or influe négativement sur la
production industrielle et le niveau des transactions extérieures.
Mai 2011 Numéro 39
ABREVIATIONS ET CONVENTIONS
SIGLES INTITULES
COMPLETS
AFRISTAT
Observatoire Économique et Statistique d’Afrique
Subsaharienne
INSTAT
Institut National de la Statistique
UEMOA Union
Économique et
Monétaire
Ouest
Africaine
IHPI
Indice Harmonisé de la Production Industrielle
IHPC
I
ndice H
armonisé des P
rix à la C
onsommation
CMDT Compagnie
Malienne pour le
Développement des
Textiles
SUKALA
Société sucrière du Kala
PARI Programme d’
Appui
Régional à l’
Intégration
F CFA
Franc des
Communautés
Financières d’
Afrique
$ E-U
Dollar des
Etats-Unis
PNG
Position Nette du Gouvernement
ONAP
Office National de Produits Pétroliers
UNITES DE MESURE
VALEURS CONVENTIONNELLES
Baril Vaut
158,987 litres
Livre
Vaut 453,592 grammes
Once
Vaut 28,349 grammes
SIGNES CONVENTIONNELS
cvs
Corrigé des
Variations
Saisonnières
, Sépare les unités des fractions décimales
Janv-95 Janvier 19
95 (Idem pour les autres mois, mutatis mutandis)
T1-95 Premier
trimestre 19
95 (Idem pour les autres trimestres)
% Pour
cent
2
La note de conjoncture analyse l’activité économique au Mali
2- Prix
à partir de facteurs endogènes et exogènes ayant eu un
impact sur son évolution.
a- Les cours internationaux
Au 1er trimestre 2011, la tension observée sur les marchés
mondiaux des produits de base se poursuit à cause du
Les analyses développées dans la note ont trait à l’évolution
déséquilibre entre l’offre et la demande.
des variables comme la production, les prix, le commerce
extérieur, les recettes et dépenses publiques, la monnaie et
Le pétrole
l’emploi. La note de conjoncture analyse aussi l’évolution des
Le cours du baril s’est envolé au 1er trimestre 2011. Il a
cours mondiaux des principaux produits d’exportation (or et
atteint son niveau de 2008. En moyenne, le cours du pétrole
coton) et d’importation (pétrole, riz, maïs, blé, huile...).
s’est établi à
99,8 dollars au 1er trimestre 2011 contre
77,1
dollars au 1er trimestre 2010 et
85,4 dollars au trimestre
Présentation :
précédent, soit des hausses respectives de
29,4% et
16,7%.
Exprimé en FCFA, le cours du pétrole a progressé en
Au cours du 1er trimestre 2011, la reprise économique
moyenne de
31,0% et 15,8% respectivement par rapport au
mondiale semble s’installer malgré les répercussions
1er trimestre 2010 et au 4ème trimestre 2010. Cette évolution
néfastes de la catastrophe naturelle au Japon et le
est imprimée par une forte demande mondiale, notamment
« printemps arabe ». La croissance attendue en 2011 serait
au niveau des pays émergents et les tensions
de
4,4%, soit une légère baisse par rapport au
5,0%
sociopolitiques dans les pays arabes producteurs de pétrole.
enregistré en 2010.
Le niveau de l’inflation ne cesse de se relever depuis le 4ème
Graphique 1 :
trimestre 2010 et atteindrait en moyenne
4,5% en 2011,
contre
3,7% en 2010 et
2,5% en 2009. Cette évolution à la
hausse est imprimée par les cours élevés du baril, des
matières premières et des produits alimentaires.
Au sein de la zone UEMOA, l’évolution du niveau des prix à
la consommation est marquée par la persistance des
tensions inflationnistes. En effet, le taux d’inflation en
glissement annuel est passé de
1,3% à fin septembre 2010 à
3,9% à fin décembre 2010 avant de retomber légèrement à
3,7% à fin mars 2011. Cette situation est en partie liée au
renchérissement des denrées alimentaires, notamment du
fait des tensions inflationnistes en Côte d’Ivoire.
Au plan national, l’économie semble quelque peu affectée
d’une part, par la hausse des cours mondiaux et d’autre part,
par les effets néfastes de la crise ivoirienne.
Les efforts de l’Etat en matière de stabilisation du prix
consommateur de pétrole se traduisent par des pertes de
recettes fiscales. Cette situation pourrait compromettre la
réalisation des prévisions budgétaires pour l’exercice 2011.
En outre, la baisse progressive de la production moderne
d’or influe négativement sur production industrielle et le
niveau des transactions extérieures.
L’or
Toutefois, l’évolution des prix à la consommation se situe à
Le cours de l’or progresse de mieux en mieux grâce à la
un niveau acceptable grâce aux bons résultats de la
confiance des investisseurs au métal jaune. L’or s’est
campagne agricole 2010/2011 et les subventions concernant
renchéri de
25,0% en dol ar au 1er trimestre 2011 par rapport
le prix consommateur du pétrole.
à son prix au 1er trimestre 2010 et de
26,4% en FCFA sur la
même période.
Graphique 2:
1- Campagne agricole :
La campagne agricole 2010 – 2011 a été meilleure à celle de
l’année dernière. Cette performance s’explique par
l’abondance et la bonne répartition de la pluviométrie. Il
faudrait aussi ajouter les mesures d’accompagnement prises
par le Gouvernement en vue de faire de l’agriculture un
moteur de la croissance économique.
Selon les résultats définitifs de l’Enquête Agricole de
Conjoncture, la production céréalière est évaluée
6418091
tonnes, contre
5 422 300 tonnes pour la campagne passée,
soit une hausse de
18,4%. La production rizicole est de
2308233 tonnes contre
1831914 tonnes, soit une
augmentation de
26,0%.
S’agissant de la production cotonnière elle est évaluée à
261000 tonnes contre
236000 tonnes la campagne passée.
La hausse de la production pourrait être liée principalement
à l’augmentation des superficies.
3
Le coton
cours du coton et ceci, malgré la hausse du prix du baril. En
Le marché mondial demeure marqué par la poursuite de la
revanche, le pouvoir d’achat pétrolier de l’or a régressé
hausse du cours qui atteint un niveau record de
4,4 dollars
quelque peu de
13,3% sur la même période. Cette situation
le kilogramme, soit
2116,6 FCFA le kilogramme. En effet, le
s’explique par le fait que les cours du pétrole augmentent
cours du coton a augmenté de
146,0% en dollar et de
dans une proportion beaucoup plus grande que les cours de
149,0% en FCFA au 1er trimestre 2011 par rapport au 1er
l’or.
trimestre 2010. Cette remontée s’explique par la baisse de la
production mondiale exacerbée par l’augmentation de la
b-Les prix à la consommation
consommation mondiale tirée par la Chine.
Graphique 3:
b-1- L’indice des prix à la consommation
En glissement annuel, le niveau général de l’indice a varié,
de :
+0,7% à fin septembre 2010, +
1,8% à fin décembre
2010, +
1,5% à fin mars 2011. A fin avril 2011, la variation est
de +
3,5%. Cette situation pourrait s’expliquer globalement
par la persistance des tensions inflationnistes suite au
renchérissement des prix de certains produits importés,
notamment les oléagineux. En effet, les prix des huiles et
autres matières grasses ont connu une hausse respective de
6,1% et
50,2%. De même les prix des céréales non
transformées, et ceux des tubercules et plantains n’ont
affiché qu’une légère baisse respectivement de
0,1% et
1,7%.
En somme, toutes les composantes présentent une
tendance haussière en glissement annuel en avril 2011 avec
3,4% pour la composante alimentaire. En revanche, la
composante «
Biens et services divers
» régresse
légèrement de
0,4%.
Le taux d’inflation, un des indicateurs de convergence de
l’UEMOA, mesuré par la hausse moyenne des prix au cours
des douze derniers mois par rapport aux douze mois
précédents est de
1,2% à fin décembre 2010, de
1,3% à fin
mars 2011 et de
1,6% à fin avril 2011 contre
2,1% à fin avril
2010.
Cours de certains produits alimentaires
Le marché mondial des produits alimentaires est caractérisé
Graphique 4:
également par une pression persistante depuis le 3ème
trimestre 2010. En effet, le prix du maïs en dollar a
progressé de
17,1% au 1er trimestre 2011 par rapport au
trimestre précédent. Quant aux cours du blé et du sucre, ils
ont augmenté respectivement de
12,6% et
8,1% sur la
même période. De même le prix du lait affiche une tendance
haussière et la hausse a atteint
5,2% entre le 4ème trimestre
2010 et le 1er trimestre 2011.
L’orientation haussière du prix du blé est consécutive à la
suspension des exportations en Russie et en Ukraine suite
aux calamités naturelles. La hausse des cours du sucre et
du lait est alimentée par un déficit de l’offre sur les marchés.
En revanche, le prix du riz a connu un reflux d’environ
3,0% par rapport au trimestre précédent qui pourrait être imputé à
l’augmentation de l’offre suite à une production nettement
meilleure.
Le cours de l’huile d’arachide est encore orienté vers le haut.
Par rapport au 4ème trimestre 2010, le prix a augmenté de
7,4% au 1er trimestre 2011. La préférence de transformer les
oléagineux en biocarburant pourrait expliquer cette
remontée.
Le pouvoir d’achat pétrolier de l’or et du coton
L’évolution du pouvoir d’achat pétrolier de l’or et de celui du
coton (nos deux principaux produits d’exportation par rapport
à notre principal produit d’importation) est un indicateur
assez significatif de l’évolution des termes de l’échange au
niveau du Mali.
Au cours du 1er trimestre 2011, le pouvoir d’achat pétrolier
du coton a progressé en moyenne de l’ordre de
13,0% par
rapport au trimestre précédent du fait de la bonne tenue du
4
b- 2- Les produits pétroliers et gaz
a- L’Indice Harmonisé de la Production Industrielle
(IHPI)
-
Les prix fournisseurs
Le niveau général de l’indice harmonisé de la production
Tableau 1 : Evolution des prix fournisseurs des produits
industrielle a enregistré une hausse de
15,5% au 1er
pétroliers par axe en FCFA / Litre
trimestre 2011 par rapport au trimestre précédent. En
Pétrole
glissement annuel, le niveau de l’indice a reculé de
1,7%.
Super
Gasoil DDO Fuel-oil Jet
Al
carburant
Trimestres Lampant
Par rapport au 4èmetrimestre 2010
1T2011 353,5
398,4
375,7 378,9 262,3
384,2
Axe
La hausse de l’indice est, en partie, induite par la forte
Abidjan
augmentation de la quantité de coton égrené. D’autres
(OANDO) 4T2010 299,8
334,0
319,6 324,0 233,3
230,8
branches industrielles non moins importantes telles que la
Var.% 17,9
19,3
17,6 16,9 12,4
66,5
branche « électricité-eau-gaz » et la branche industrielle
1T2011 351,2
400,4
392,7 395,5 267,7
389,7
métallique ont contribué à relever le niveau de l’indice avec
Axe
des taux respectifs de
1,5% et
15,5%.
Dakar et
autres
Par rapport au 1er trimestre 2010
axes
4T2010
297,5 336,0
346,8
349,4 238,6
336,7
Var.%
18,0
19,2
13,2 13,2 12,2
15,4
On observe un reflux du niveau général de l’indice
Source : ONAP var = variation
harmonisé de la production industrielle est attribuable
Au cours du 1er trimestre 2011, tous les prix fournisseurs des
essentiellement au repli des activités des industries
produits pétroliers ont augmenté par rapport à leurs niveaux
« extractives » de
21,5%. Les industries «
Pétrolières,
du trimestre précédent avec des taux oscillant entre
12,0%
Chimiques et Caoutchouc, Plastic » et « Fabrication de
et
20,0% sur tous les axes d’approvisionnement. Cette
machines et matériels de tous types » ont aussi reculé
hausse est imprimée par la flambée des cours mondiaux du
respectivement de
31,7% et
0,3%. Tandis que les industries
baril entamée depuis le 4ème trimestre 2010.
textiles et cuir ressortent en hausse de
5,4%. Ce qui pourrait
s’expliquer par l’amélioration de la production cotonnière.
Cependant, les prix fournisseurs moyens des produits
pétroliers à l’exception du supercarburant, sur l’axe « Côte
Par rapport au 1er trimestre 2010, l’IHPI hors industries
d’Ivoire - Mali » sont inférieurs à ceux des autres axes,
extractives et textiles affiche une hausse de
7,8% imputable
malgré la crise.
principalement à un accroissement de :
19,9% des industries
-
Les prix plafond
agro-alimentaires et tabac,
24,3% des industries métalliques
Par rapport au 4ème trimestre 2010, les prix moyens à la
et
2,3% de la branche industrielle « électricité’ eau et gaz ».
pompe des produits pétroliers ont subi, au 1er trimestre 2011,
Par rapport au 4ème trimestre 2010, on observe un reflux de
une hausse de
5 à
8 FCFA/litre selon les produits. Cette
6,0%.
hausse est induite par l’augmentation intervenue en mars
Quant aux industries manufacturières (hors industries
2011 de
15 FCFA/litre pour le supercarburant et de
10
extractives, égrenage et électricité-eau-gaz), elles ont
FCFA/litre pour les autres produits.
augmenté de
33,9% par rapport au trimestre précédent et de
18,3% comparativement au 1er trimestre 2010.
S’agissant du gaz Butane, le prix non subventionné a
augmenté de
110,3 F CFA FCFA/kg au 1er trimestre 2011
,
S’agissant de la production moderne d’or, elle s’est
soit une hausse de
12,3%. Le relèvement de niveau du prix
contractée de
18,1% comparativement à son niveau du 1er
non subventionné est en partie dû à la réorientation des
trimestre 2010. Par rapport au 4ème trimestre 2010, la
importations de gaz sur des axes d’approvisionnement plus
production moderne d’or est restée stable. Cependant, la
éloignés et plus chers à cause de l’ampleur de la crise
production du 1er trimestre 2011 dépasse les prévisions.
ivoirienne. En revanche, le prix subventionné du kilogramme
de gaz Butane est toujours maintenu à
320 F CFA pour les
b- L’opinion des industriels sur leur activité
emballages de
6 kg. Ce qui entraîne des pertes de recettes
pour les finances publiques.
L’enquête d’opinion auprès des chefs d’entreprises
industrielles donne les résultats suivants :
b-1 Sur l’utilisation de leur capacité de production
-
Les prix à la pompe ou prix effectifs
35,3% affirment avoir utilisé entre 50% et 75% de
leur capacité de production ;
A la fin du mois de mars 2011, le prix du litre de super
29,4% affirment avoir utilisé moins de 50% de leur
carburant s’est élevé en moyenne à
670 FCFA, tandis que le
capacité de production ;
litre de gasoil a coûté en moyenne
579 FCFA contre
510
35,3% affirment avoir utilisé plus de 75% de leur
FCFA pour le pétrole lampant. Il ressort que les prix ont subi
capacité de production.
des hausses par rapport à leurs niveaux de fin mars 2010 et
par rapport à fin décembre 2010.
b-2 Sur la production du trimestre à venir (2ème trimestre
Par ailleurs, on note qu’à la fin du 1er trimestre 2011, les prix
2011)
moyens nationaux du supercarburant et du gasoil sont
respectivement inférieurs aux prix plafond, tandis que celui
74,0% prétendent augmenter leur production ;
du pétrole lampant est égal au prix plafond fixé à
510 FCFA.
6,5% se prononcent pour la stabilité ;
Aussi, le super carburant et le gasoil sont plus chers à
19,5% déclarent diminuer leur production.
Kayes. En ce qui concerne le pétrole lampant, Mopti est la
ville la plus chère avec
525 FCFA le litre, ce qui est
supérieur au prix plafond.
b-3 Sur l’évolution des prix de vente du prochain
trimestre (2ème trimestre 2011)
2- La production industrielle
62,3% pensent que les prix de vente
augmenteront ;
5
35,3% se prononcent pour une stabilité des prix de
intracommunautaires au cours du trimestre. Les zones
vente ;
CEDEAO et l’UEMOA sont suivies par l’Union Européenne.
2,4% trouvent qu’ils diminueront.
Au titre du classement par pays des principaux partenaires
du Mali, le Sénégal arrive en tête, il est suivi de la Chine dont
les importations se chiffrent à
12,5% de la quantité totale et
Graphique 5:
12,7% de la valeur totale.
b- Les
exportations
Les exportations totales au titre du 1er trimestre 2011 se
chiffrent à
267,1milliards FCFA pour une quantité globale
exportée de
152884 tonnes dont
18856 tonnes de coton et
11,0 tonnes d’or.
Par rapport au 4ème trimestre 2010
Les exportations globales ont fortement augmenté aussi bien
en volume qu’en valeur. Cette orientation vers le haut est en
partie imprimées par une augmentation conséquente de la
quantité de coton qui induit une hausse de la valeur du fait
de la bonne tenue du cours du coton. S’agissant de l’or, la
valeur de l’or exporté s’est bonifiée de
27,4% pour une
hausse du volume de
2,7%.
Par rapport au 1er trimestre 2010
Les quantités exportées enregistrent une forte hausse de
70,8% en liaison avec une augmentation significative des
autres marchandises. En revanche, les volumes exportés
3- Le commerce extérieur
d’or et de coton ont replié respectivement de
14,4% et
32,1%. En valeur, les exportations ressortent en hausse de
a- Les
importations
6,4% en relation avec le relèvement du niveau des ventes
d’or de
6,2% et des autres marchandises de
38,6%.
Au cours du 1er trimestre 2011,
1209000 tonnes de
marchandises ont été importées pour une valeur de
361,0
En outre, on observe que les exportations du Mali sont
milliards FCFA tandis que la valeur des intentions
majoritairement orientées vers la zone CEDEAO
(81,9%),
d’importation se chiffre à
364,8 milliards FCFA. Au 4ème
viennent ensuite l’Asie et l’Union Européenne avec
trimestre 2010, les importations globales sont évaluées à
respectivement
8,9% et
6,9%.
293,0 milliards FCFA pour un poids
898459 tonnes.
En valeur, la zone Autre Afrique prédomine avec
62,0% à
cause des exportations d’or vers l’Afrique du Sud, suivent
Pour une prévision de recettes de
72,8 milliards FCFA, le
l’Union Européenne
(17,5%), la CEDEAO
(14,2%) dont
montant des droits et taxes liquidés au titre du 1er trimestre
12,1% pour les pays de l’UEMOA.
2011 est de
70,3 milliards FCFA dont
15,4 milliards FCFA
imputables aux produits pétroliers et
54,9 milliards FCFA
c- Le solde commercial – taux de couverture
pour les autres marchandises. Au 4ème trimestre 2010, le
montant des droits et taxes était de
69,1 milliards FCFA.
Le solde commercial au 1ertrimestre 2011 s’est établi à
-93,9
milliards FCFA contre
-83,8 milliards FCFA pour le
Par rapport au 4ème trimestre 2010
trimestre précédent. Au 1er trimestre 2010, il était de
-319,3
milliards FCFA. S’agissant
du taux de couverture, il est
La quantité totale des importations a enregistré une hausse
meilleur par rapport au 4ème trimestre 2010 et au 1er trimestre
de
34,6% et la valeur des marchandises importées a
2010.
augmenté de
23,2%. Le relèvement du niveau en valeur est
imputable aux marchandises solides en liaison avec le
4- Les finances publiques
renchérissement du prix des produits sur le marché mondial.
Les produits pétroliers baissent en valeur du fait du recul des
a- Les
recettes
quantités importées de
17,3%.
Par rapport au 1er trimestre 2010, les recettes globales hors
Par rapport au 1er trimestre 2010
dons n’ont progressé que de
2,1% au 1er trimestre 2011 en
liaison surtout avec le faible accroissement des recettes
Les quantités importées augmentent de
15,4%. Cette
fiscales de
3,8% sur la même période. Le faible niveau
hausse est attribuable aux produits non pétroliers qui
traduit les difficultés de mobilisation des recettes par les
augmentent de
25,0% ;
tandis que la valeur totale fléchit de
services pourvoyeurs qui sont imprimées par la persistance
36,7%. Cette situation s’explique par la baisse des valeurs
des tensions sur le marché mondial et dans une moindre
des produits pétroliers de
33,9% et des autres marchandises
mesure par les méfaits de la crise ivoirienne. Par rapport au
de
37,3%.
trimestre précédent les recettes ont reculé de
1,3%.
Par ailleurs, les marchandises importées des autres pays de
la CEDEAO représentent
60,7% de l’ensemble et
58,4%
des autres pays de l’UEMOA, en quantité contre
respectivement
32,6% et
29,9% en valeur. Ce qui dénote
encore une prédominance des échanges
6
Graphique 6:
5- La situation monétaire et la bourse
5-1 La situation monétaire
a- La masse monétaire
A fin mars 2011, la masse monétaire a légèrement régressé
par rapport à fin décembre 2010 en liaison avec le recul de
1,6% enregistré au niveau des dépôts bancaires. En
revanche, la circulation fiduciaire s’est accrue de
2,4%.
Comparée à son niveau à fin mars 2010, la masse monétaire
a progressé de
12,8% imputable à la hausse des
composantes fiduciaire et des dépôts bancaires.
b- Les contreparties de la masse monétaire
- les avoirs extérieurs nets se sont contractés à la fin du 1er
trimestre 2011 de
7,6% par rapport à fin décembre 2010.
Cette évolution est en partie liée à la baisse sensible de
30,5% des avoirs extérieurs nets des banques
commerciales. Par rapport au 1er trimestre 2010, les avoirs
extérieurs nets ont reculé de
4,8% imputable au repli des
avoirs extérieurs nets de la banque centrale de
9,3%.
b- Les
dépenses
- en revanche, le crédit intérieur s’est amélioré à fin mars
2011 par rapport à fin décembre 2010 de
14,8% et de
44,9%
Le 1er trimestre 2011 est marqué par une maîtrise des
par rapport à son niveau du 1er trimestre 2010.
dépenses. Par rapport au 1er trimestre 2010, les dépenses
totales n’ont augmenté que légèrement. En revanche, par
- en ce qui concerne le crédit à l’économie, il a reculé de
rapport au 4ème trimestre 2010, les dépenses ont nettement
3,0% à la fin du 1er trimestre 2011 par rapport à fin décembre
baissé de
40,4%. Ce recul est imputable au repli enregistré
2010, tandis qu’il s’est accru de
12,8% par rapport à fin mars
par les dépenses courantes de
40,4% et les dépenses
2010.
d’investissement de
42,8%.
- quant à la PNG, elle a fléchi de
41,0% comparée à fin
Le solde budgétaire s’est amélioré au 1er trimestre 2011 par
décembre 2010 et de
41,2% par rapport à fin mars 2010.
rapport au trimestre précédent dû essentiellement au repli
des dépenses.
5-2 Le transfert des migrants
Les ratios «
salaire sur recettes fiscales
» et
Tableau 2 :
« investissements réalisés sur ressources internes rapportés
Trimestres
T2 - 09
T3 - 09
T4 - 09
T1 - 10
T2 - 10
T3 - 10
T4 - 10
T1 - 11
aux recettes fiscales » sont respectivement de +
35,1% et
Montant
43,4
43,2
44,2 54,2 51,1 52,6
50,6 64,1
+9,3%.
Source : BCEAO Montant en milliards de FCFA
Graphique 7 :
En glissement annuel les transferts de fonds reçus des
émigrés maliens au 1er trimestre 2011se sont accrus de
18,3% contre une hausse de
26,8% en glissement trimestriel
imprimée essentiellement par les fonds provenant de
l’Europe en particulier la France et l’Espagne. Les transferts
reçus de la zone UEMOA, toujours tirés par la Côte d’Ivoire
et le Sénégal, ont contribué à relever dans une moindre
mesure le niveau au 1er trimestre 2011. Cependant, comme
l’on s’y attendait, les transferts en provenance de la Côte
d’Ivoire se sont contractés de l’ordre de
56,0%.
7
Graphique 8:
Graphique 9 :
5-3 La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM)
Conclusions et perspectives
L’intensification de l’activité boursière se poursuit. En effet,
tous les indicateurs sont en hausse au 1er trimestre 2011 en
Il ressort qu’au 1er trimestre 2011, la conjoncture
dépit des méfaits de la crise ivoirienne. L’indice BRVM-10
économique internationale s’est nettement améliorée. Les
s’est apprécié de
24,6% par rapport au 1er trimestre 2010 et
dernières prévisions tablent sur une croissance mondiale de
de
6,8% par rapport au trimestre précédent. S’agissant de
4,4% malgré quelques inquiétudes suscitées par la
l’indice BRVM composite, il a progressé de
20,6% et de
catastrophe naturelle au Japon et les troubles sociopolitiques
5,6% respectivement par rapport au 1er trimestre 2010 et par
dans les pays arabes. L’activité économique mondiale est
rapport au 4ème trimestre 2010. Cette performance est liée en
marquée également par une tension inflationniste persistante
partie à la progression de la capitalisation boursière due à
qui pourrait s’étendre sur toute l’année 2011. En effet, selon
l’accroissement des marchés des actions et des obligations.
les prévisions, le cours du brut s’établirait autour de 110
dollars le baril. Ce qui aura des répercussions au niveau des
6- Le marché du travail
pays non producteurs de pétrole.
Globalement, on s’aperçoit aisément que les offres d’emploi
Au niveau national, l’évolution de la situation économique
peinent à satisfaire les demandes. En effet, au 1er semestre
suscite quelques inquiétudes qui pourraient être atténuées
2010 les offres ne représentent que
37,0% des demandes
par les bons résultats de la campagne agricole 2010/2011.
d’emploi tandis que ce ratio n’était que de
32,4% au 1er
L’augmentation de la production cotonnière et celle de la
semestre 2009 et de
31,0% au 2ème semestre 2009.
branche manufacturière pourraient impulser la production
industrielle en dépit de la baisse structurelle de la production
Au 1er semestre 2010, le sous secteur de l’emploi le plus
moderne d’or. Le montant des transferts des migrants a
demandé est le métier de gestion administrative et financière
augmenté. Toutefois, le rythme de mobilisation des recettes
avec
31,6% de l’ensemble. Il est suivi des transports et
a souffert des méfaits de la crise ivoirienne et de la montée
logistiques avec
18,3% et des BTP
(8,0%).
des prix sur le marché mondial. L’inflation est encore
Quant aux offres, le métier de gestion administrative et
maîtrisée, mais demeure fragile eu égard à l’évolution des
financière vient en tête avec
32,8% du total des offres contre
prix mondiaux vers une tension inflationniste qui perdurerait.
17,3% pour le commerce,
8,7% pour les services aux
Néanmoins, la fin de la crise ivoirienne permettra une
ménages et aux personnes et les BTP avec
8,3%. Les
réorientation des importations vers Abidjan et un
métiers de l’agriculture-hydrologie-pêche et pisciculture ne
amoindrissement du coût des transports. Il serait prudent de
représentent que
2,3% des offres d’emploi totales.
penser d’ores et déjà à prendre des dispositions pour
S’agissant de la proportion de demande d’emploi attribuable
contenir un renchérissement continu des principaux produits
aux femmes, il ressort que
20,3% de l’ensemble des
importés.
demandes d’emploi provient des femmes au 1er semestre
2010. Ce taux n’est que de
18,9% au 2ème semestre 2009 et
de
17,2% au 1er semestre 2009.
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