Rapport prelim - EDSM-IV Mali 2006



Enquête
Démographique et de
Santé
EDSM-IV
MALI
2006




Rapport
Préliminaire


































Ce rapport présente les résultats préliminaires de la quatrième Enquête Démographique et de
Santé (EDSM-IV) réalisée au Mali de avril à décembre 2006 par la Cellule de Planification et de
Statistique (CPS) du Ministère de la Santé et la Direction Nationale de la Statistique et de
l’nformatique ( S) du inistère du Plan et de l’ ménagement du Territoire, avec la
collaboration de l’nstitut ational de Recherche en Santé Publique (RSP). ’
S-IV a été
réalisée avec l’appui financier du inistère de la santé, de l’ gence des tats-Unis pour le
éveloppement nternational (US ), du onds des ations Unies pour l’ nfance (U ), du
Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), de la Coopération Néerlandaise et de la
anque ondiale. lle a bénéficié de l’assistance technique du programme mondial des nquêtes
Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys- MEASURE DHS+) de ORC Macro
acro nternational nc. 'objectif de l’enquête a été de collecter, analyser et diffuser des données
démographiques portant en particulier sur la fécondité, la planification familiale, la santé de la mère
et de l'enfant et le V . lle a bénéficié de l’appui technique et logistique de l’RSP pour la
réalisation des tests du VIH.

Pour tous renseignements concernant l’
S-IV, contacter :

La Cellule de Planification et de Statistique (CPS/MS)
B.P. 232, Bamako, Mali
Téléphone (223) 223 27 25
Fax (223) 223 27 26
ou
a irection ationale de la Statistique et de l’nformatique ( S/P T)
B.P. 12, Bamako, Mali
Téléphone (223) 222 52 85
Fax (223) 223 71 45


Concernant le programme MEASURE DHS, des renseignements peuvent être obtenus auprès de ORC Macro
International Inc., 11785 Beltsville Drive, Calverton, MD 20705, USA (Téléphone 301-572-0200; Fax 301-572-
0999; e-mail : reports@macroint.com; Internet : http://www.measuredhs.com).



REPUBLIQUE DU MALI


ENQUETE DEMOGRAPHIQUE ET
DE SANTE
EDSM-IV

MALI 2006


RAPPORT PRELIMINAIRE


Cellule de Planification et de Statistique
Ministère de la Santé (CPS/MS)
et
irection ationale de la Statistique et de l’nformatique
inistère du Plan et de l’ ménagement du Territoire ( S/P T)
et

Demographic and Health Surveys
ORC Macro International, Inc.
Calverton, Maryland, USA

April 2007




Banque
Coop. Néerl

Mondiale




i

TABLE DES MATIÈRES





Pages

AVANT-PROPOS ...................................................................................................................... III

I- OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE ......................................................................................... 1


A.
Objectifs de l'enquête ................................................................... 1

B.
Questionnaires ............................................................................. 2

C.
Echantillonnage ............................................................................ 3

D.
Test du VIH/sida ........................................................................... 4

E.
Formation et collecte des données ............................................... 4

F.
Traitement des données ............................................................... 5

II- RÉSULTATS : ENQUETE MÉNAGE ET ENQUETES INDIVIDUELLES ................................. 6


A.
Couverture de l'échantil on ........................................................... 6

B.
Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés .................. 7

C.
Fécondité ..................................................................................... 8

D.
Utilisation de la contraception ..................................................... 10

E.
Désir d'enfants (supplémentaires) .............................................. 13

F.
Soins prénatals et assistance à l'accouchement ......................... 14

G.
Vaccination des enfants ............................................................. 17

H.
Maladies des enfants et traitement ............................................. 19

I.
Al aitement et alimentation de complément ................................ 22

J.
État nutritionnel des enfants ....................................................... 23

K.
Test d’an mie ............................................................................. 26

L.
Mortalité infantile et juvénile ....................................................... 28

M.
Connaissance du VIH/Sida ......................................................... 31

N.
Connaissance des moyens de prévention du VIH/Sida .............. 33

O.
Rapports sexuels à hauts risques et utilisation du condom ......... 35

P.
Résultats des tests de VIH ......................................................... 38

Q.
Dépenses de santé..................................................................... 41


ii

AVANT-PROPOS

L’Enqu te D mographique et de Sant (EDSM) de 2006 est la quatrième du
genre réalisée au cours de ces vingt dernières années. Elle a été conduite
par la Cellule de Planification et de Statistique (CPS) du Ministère de la
Santé et la Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique (DNSI)
du Minist re du Plan et de l’Am nagement du Territoire, avec la collaboration
de l’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP). L’EDSM-IV a
t financ e par l’Etat malien, l’Agence des Etats-Unis pour le Développement
International (USAID), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le
Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), la Coopération
Néerlandaise et la Banque Mondiale. Elle a b n fici de l’assistance du
programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and
Health Surveys – MEASURE DHS) de ORC Macro International Inc.

L’objectif de l’enqu te a t de collecter, analyser et diffuser des
données démographiques portant en particulier sur la fécondité, la
planification familiale, la sant de la m re et de l’enfant et le VIH. Elle a
b n fici de l’appui technique et logistique de l’INRSP pour la r alisation
des tests du VIH

Ce rapport présente les résultats préliminaires de l'étude. Il fournit des informations relatives :

aux caractéristiques sociodémographiques des enquêtés ;

aux indicateurs se rapportant à la santé reproductive, en particulier :
▪ la fécondité ;
▪ la planification familiale ;
▪ le suivi prénatal ;
▪ l'accouchement ;

à la santé infantile, en particulier :
▪ les vaccinations ;
▪ la diarrhée ;
▪ l'allaitement ;

l’ tat nutritionnel des enfants ;

au test d’an mie aupr s des enfants et des femmes

à la mortalité infanto-juvénile ;

au comportement vis-à-vis des IST et du VIH/Sida.

Tous les autres indicateurs seront présentés dans le rapport final prévu
pour septembre 2007. Ces résultats, étant préliminaires, peuvent être sujets
à de légères modifications.

La CPS/MS et la DNSI remercient tous ceux qui ont rendu possible la
réalisation de cette enquête, spécialement : l’USAID, l’UNICEF, l’UNFPA, la
Coopération Néerlandaise, la Banque Mondiale et l’INRSP.

Les remerciements s'adressent galement l’ quipe technique de l’EDSM-IV, au personnel de
l'enquête, au personnel de la CPS, de la DNSI et de ORC Macro International.

La CPS/MS et la DNSI tiennent à remercier les populations des zones
concernées ainsi que les autorités administratives, politiques et coutumières
pour leur assistance aux équipes chargées de la collecte des données sur le
terrain.

iii


Dr Salif SAMAKE






M. Seydou Moussa TRAORE
Directeur de la CPS/MS




Directeur National de la DNSI
Directeur National de l’EDSM-IV



Directeur National Adjoint de l’EDSM-IV

iv


I - OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE



A.
Objectifs de l'enquête


L'Enquête Démographique et de Santé (EDSM -IV) a pour objectif d’estimer de nombreux
indicateurs socio- conomiques, d mographiques et sanitaires au niveau de l’ensemble de la
population et au niveau des sous-populations des femmes de 15 à 49 ans, des enfants de
moins de 5 ans et des hommes de 15 59 ans. En particulier, l’EDSM -IV vise à identifier et/ou
à estimer :

Pour l’ensemble de la population :

S
les niveaux de scolarisation ;
S
les niveaux de disponibilit et d’utilisation des services de sant ;
S
les niveaux d’utilisation du sel iod ;
S
certains indicateurs de bien-être des ménages.

Pour les femmes de 15-49 ans et les enfants de moins de cinq ans :

S
divers indicateurs démographiques, en particulier les taux de fécondité, de mortalité
des enfants et de mortalité maternel e ;
S
les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et les tendances de la
fécondité, tels que les comportements matrimoniaux, les comportements sexuels et
l’utilisation de la contraception ;
S
les cat gories des femmes susceptibles d’avoir plus ou moins d'enfants et
susceptibles d’utiliser une m thode contraceptive;
S
les taux de connaissance et de pratique contraceptive par méthode, selon diverses
caractéristiques sociodémographiques ;
S
les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la
mortalité ;
S
différentes composantes de la santé de la reproduction et de la santé des enfants :
visites pr natales et postnatales, conditions d’accouchement, allaitement,
vaccination, prévalence et traitement de la diarrhée et d'autres maladies chez les
enfants de moins de cinq ans ;
S
l'état nutritionnel des femmes et des enfants de moins de cinq ans au moyen des
mesures anthropométriques (poids et tail e) ;
S
la pr valence de l’an mie des femmes et des enfants de moins de cinq ans au
moyen d’un test sanguin ;
S
le niveau de connaissance, les opinions et attitudes vis-à-vis des Infections
Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH/sida ;
S
le niveau de prévalence du VIH ;
S
le niveau de violence domestique.

Pour les hommes de 15-59 ans :

S
les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la
fécondité, tels que les comportements matrimoniaux, les comportements sexuels et
l’utilisation de la contraception ;
S
les cat gories d’hommes susceptibles d’avoir plus ou moins d'enfants et
susceptibles d’utiliser la contraception ;
S
le niveau de connaissance, les opinions et attitudes vis-à-vis des Infections

1


Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH/sida.
S
la pr valence de l’an mie au moyen d’un test sanguin ;
S
le niveau de prévalence du VIH ;
S
la participation des hommes dans les soins de santé.


L'ensemble des données collectées constitue une base de données qui facilitera la mise
en place et le suivi de politiques et de programmes dans le domaine de la population et de la
sant et, plus globalement, de politiques visant l’am lioration des conditions de vie de la
population malienne. Par ail eurs, les données ayant été collectées selon une méthodologie
similaire à celle utilisée dans de nombreux autres pays ayant participé au programme DHS,
font partie, de ce fait, d'une base de données utilisables et comparables au niveau international.

B.

Questionnaires



Afin d'atteindre les objectifs fixés, trois types de questionnaires sont utilisés :

1)
Questionnaire ménage. Il permet de collecter des informations sur le ménage,
telles que le nombre de personnes y résidant, par sexe, âge et niveau d'instruction,
la survie des parents, etc. Par ail eurs, il permet de collecter des informations sur les
caractéristiques du logement (approvisionnement en eau, type de toilettes, etc.), et
sur le sel utilisé par les ménages : ces informations sont recueil ies afin d'apprécier
les conditions environnementales et nutritionnel es dans lesquel es vivent les
personnes enquêtées. De plus, les femmes âgées de 15-49 ans et des enfants âgés
de moins de 5 ans sont pesés et mesurés et leur sang est testé pour déterminer la
pr valence de l’an mie. Enfin, le questionnaire m nage permet d' tablir l' ligibilit
des personnes à interviewer individuellement. Il permet aussi de déterminer les
populations de référence pour le calcul de certains taux démographiques. Le
questionnaire ménage permet également de collecter des informations sur les
d penses de sant des m nages des 30 jours pr c dant l’enqu te.

2)
Questionnaire femme. Il comprend les douze sections suivantes :


- caractéristiques sociodémographiques des enquêtées ;


- reproduction ;


- planification familiale ;


- suivi pré/postnatal, allaitement, vaccination et santé des enfants ;


- mariage et activité sexuelle ;


- préférences en matière de fécondité ;


- caractéristiques du conjoint et activité professionnel e de la femme ;


- VIH/sida et autres infections sexuellement transmissibles ;


- excision ;


- fistule ;


- relations dans le ménage.


- mortalité maternel e.

3)
Questionnaire homme. Il s'agit également d'un questionnaire individuel comprenant
les sept sections suivantes :


- caractéristiques sociodémographiques des enquêtés ;


- reproduction ;


- planification familiale ;


- mariage et activité sexuelle ;


- préférence en matière de fécondité ;


- VIH/sida et autres infections sexuellement transmissibles ;


- excision ;

2




- fistule.


Ces instruments ont été développés à partir des questionnaires de base du programme
DHS, préalablement adaptés au contexte du Mali et en tenant compte des objectifs de
l'enquête. Par ail eurs, les questionnaires individuels (femme et homme) ont été traduits
pendant la formation en Bamanan, fulfuldé et sonrhaï, de manière qu'au cours de l'enquête, les
questions soient posées le plus fidèlement possible par les enquêtrices/enquêteurs. Dans les
EDS passées, les questionnaires avaient été également traduits en Bamanan, mais leur
utilisation a été peu fréquente sur le terrain à cause de sa non praticabilité.

C.
Échantillonnage


L'échantil on de l'EDSM-IV est un échantil on représentatif au niveau national, basé sur un
sondage par grappes stratifié à deux degrés. Dix sept strates ont été définies : les 8 régions
décomposées en urbain-rural et la vil e de Bamako.


Au premier degré, 410 grappes ont été tirées à partir de la liste des sections
d’ num rations (SE) tablie partir du Recensement G n ral de la Population et de l’Habitat
(RGP/H) de 1998. Toutes les 410 grappes ont fait l’objet d’une cartographie et d’un
d nombrement exhaustif des m nages, mais la collecte des donn es n’a pu tre r alis e que
dans 407 grappes ; trois (3) grappes dans la région de Kidal ont été abandonnées pour cause
d’ins curit .


Au deuxième degré, des ménages ont été tirés à partir des listes établies lors de
l'opération de dénombrement. Les mesures du poids et de la tail e ont été prises sur toutes les
femmes de 15-49 ans et sur tous les enfants âgés de moins de cinq ans dans tous les
ménages. Au niveau d’un sous-échantil on de ménage sur trois, toutes les femmes de 15-49
ans et tous les enfants de moins de cinq ans ont été testés pour estimer la prévalence de
l’an mie. Toutes les femmes de 15-49 ans et tous les hommes de 15-59 ans du même sous-
échantil on ont été testés pour la mesure de la prévalence du VIH. Dans un autre tiers des
ménages, les informations ont été collectées sur les dépenses des ménages effectuées au
cours des 30 jours qui ont pr c d l’enqu te.


Toutes les femmes âgées de 15-49 ans (résidentes habituel es ou visiteuses) qui se
trouvaient dans les ménages ont été enquêtées individuellement. Des questions sur les
relations dans le ménage ont été posées à une seule femme de 15-49 ans du ménage,
s lectionn e l’aide de la m thode de Kish.


Enfin, dans un sous- chantillon d’un m nage sur trois, tous les hommes de 15-59 ans
(résidents habituels ou visiteurs) ont été enquêtés.


Les principaux domaines d'étude retenus sont : les 8 régions (Kayes, Koulikoro, Sikasso,
Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal) et la Communauté Urbaine de Bamako.


Compte tenu de la tail e variable de chaque strate, constituant chacune un domaine
d'études, différents taux de sondage ont été appliqués initialement à chaque strate. Finalement
les résultats ont été pondérés au niveau de chaque grappe. Au total, 13 695 ménages ont été
sélectionnés pour l'enquête ménage.



D.
Test du VIH/sida


3


Dans le tiers des ménages sélectionnés, les hommes de 15-59 ans et les femmes de
15-49 ans étaient éligibles pour le test du VIH/SIDA. Le protocole pour le test du VIH a été
approuv par le Comit d’Éthique (Internal Board Committee) de ORC Macro à Calverton et par
le comit national d’ thique du Mali.


Les prélèvements de sang étaient effectués auprès de tous les hommes de 15-59 ans et
toutes les femmes de 15-49 ans éligibles qui acceptaient volontairement de se soumettre au
test. Le protocole pour dépister le VIH est basé sur le protocole anonyme-lié élaboré par le
projet DHS (Demographic and Health Surveys) et approuv par le Comit d’Éthique (Internal
Board Committee
) de ORC Macro. Selon ce protocole, aucun nom ou autre caractéristique
individuelle ou g ographique permettant d’identifier un individu ne peut tre li l’ chantil on de
sang. Apr s examen et amendement, le Comit National d’Éthique du Mali a approuv le
protocole anonyme-li sp cifique de l’EDSM-IV et la version finale du Consentement Éclairé et
Volontaire du test. Etant donn que le test du VIH est strictement anonyme, il n’ tait pas
possible d’informer les enqu t s des r sultats de leur test. Pour les personnes ligibles, qu’elles
aient accept (par signature du formulaire de consentement) ou non d’ tre test es pour le VIH,
une carte leur était remise pour obtenir, si elles le souhaitaient, des conseils et un test gratuits
aupr s d’un Centre de Conseils et de Dépistage Volontaire (CCDV).


Pour accomplir les prélèvements sanguins auprès des personnes éligibles, deux
membres de l’ quipe de terrain, taient charg s des pr l vements sur les personnes ligibles
du ménage. En plus de la formation pour la collecte des gouttes de sang, les agents avaient
re u une formation sp ciale sur tous les aspects des protocoles du test du VIH. D’abord, pour
chaque personne ligible, l’agent cherchait obtenir son consentement clair apr s lui avoir
expliqu les proc dures de pr l vement, la confidentialit et l’anonymat du test. Apr s quoi, la
carte tait remise la personne ligible pour b n ficier des conseils et d’un test gratuits aupr s
d’un CCDV.


Pour les femmes et les hommes qui acceptaient d’ tre test s, l’agent, en respectant
toutes les pr cautions d’hygi ne et de s curit recommand es, pr levait des gouttes de sang
sur un papier filtre. Dans la plupart des cas, les gouttes de sang étaient obtenues de la même
piqûre au doigt. Une étiquette contenant un code barre était collée sur le papier filtre contenant
le sang. Une deuxième étiquette avec le même code barre était collée sur la ligne du
Questionnaire correspondant au consentement de la personne éligible et une troisième
étiquette, toujours avec le même code barre, était collée sur la fiche de transmission. Les
gouttes de sang sur papier filtre étaient séchées, pendant 24 heures au minimum, dans une
boîte de s chage avec des dessicants pour absorber l’humidit . Le lendemain, chaque
échantil on séché était placé dans un petit sac en plastique imperméable et à fermeture
herm tique. Pour la conservation des pr l vements, des dessicants et un indicateur d’humidit
étaient placés dans le petit sac. Les sacs en plastique individuels étaient ainsi conservés au sec
jusqu’ leur acheminement au Bureau Central des Recensements (BCR) de la DNSI, puis au
laboratoire INRSP à Bamako.

E.

Formation et collecte des données


Le personnel de terrain, s lectionn par la direction de l’enqu te, a t form sur une
période de six semaines. L’enqu te d buta ensuite apr s cette formation avec 25 quipes. Les
équipes standards, au nombre de 25, étaient composées de deux enquêtrices, une
infirmi re/agent de sant , une contrôleuse, un chef d’ quipe et un chauffeur. Le chef d’ quipe
tait charg de conduire l’enqu te homme.


La formation pour le test d’an mie et du VIH a dur 15 jours pendant lesquels le
spécialiste de ORC Macro a présenté et expliqué aux infirmières/agents de santé les

4


techniques de pr l vement des gouttes de sang, de son analyse l’aide de « l’HemoCue »
pour le test d’an mie et de son exp dition au laboratoire INRSP pour le test du VIH.


La collecte des donn es s’est tal e d’avril d cembre 2006. En outre, en janvier/f vrier
2006, les questionnaires avaient t test s au cours d’une enqu te pilote. Ce test avait permis
de réviser les questionnaires ainsi que les autres documents méthodologiques de l'enquête.

F.
Traitement des données


La saisie des données sur micro-ordinateur a débuté deux semaines après le démarrage
de l'enquête sur le terrain, en utilisant le logiciel CSPro, développé par le programme DHS.
Deux agents de bureau étaient chargés de la vérification des questionnaires venus du terrain
avant de les transmettre à la saisie. Cette saisie a été réalisée par vingt opérateurs de saisie,
de mai 2006 à janvier 2007, sous la supervision de deux gestionnaires de base des données.
Tous les questionnaires ont fait l'objet d'une double saisie pour éliminer du fichier le maximum
d'erreurs de saisie. Par ail eurs, un programme de contrôle de qualité permettait de détecter,
pour chaque équipe et même, le cas échéant, pour chaque enquêtrice/enquêteur, certaines des
principales erreurs de collecte. Ces informations étaient immédiatement répercutées sur les
équipes de terrain lors des missions de supervision afin d'améliorer la qualité des données.


À la suite de la saisie, les données ont été éditées en vue de vérifier la cohérence interne
des réponses. Ce travail a été effectué par une équipe composée de deux (2) agents d’ dition,
qui ont été sélectionnées pour cette tâche pour avoir été parmi les meil eures contrôleuses sur
le terrain et lors des EDS passées. La v rification finale a t r alis e par l’ quipe technique du
BCR avec l’assistance d’un informaticien et d’un d mographe du programme DHS, utilisant une
technique éprouvée au cours de dizaines d'enquêtes similaires.



5


II - RÉSULTATS: ENQUÊTE MÉNAGE ET ENQUÊTES INDIVIDUELLES

A.

Couverture de l'échantillon


Des 410 grappes sélectionnées dans l'échantil on, 407 ont pu être enquêtées au cours de
l'EDSM-IV. Au total, 13 695 ménages ont été sélectionnés et, parmi eux, 13 160 ménages ont
été identifiés et étaient occupés au moment de l'enquête. Parmi ces 13 160 ménages, 12 998
ont pu être enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 98,8 % (tableau 1).


Tableau 1. Résultats de l'enquête ménage et de l'enquête individuelle

Effectifs des ménages, des femmes et des hommes sélectionnés, identifiés et enquêtés et taux de
réponses, EDSM-IV Mali 2006



Milieu de résidence


Ensemble
Résultat
Bamako
Autres villes
urbain
Rural
Ensemble







Enquête ménage






Ménages sélectionnés
1 561
2 852
4 413
9 282
13 695
Ménages identifiés
1 500
2 713
4 213
8 947
13 160
Ménages enquêtés
1 464
2 675
4 139
8 859
12 998






Taux de réponse des ménages
97,6
98,6
98,2
99,0
98,8






Enquête individuelle femme






Effectif de femmes éligibles
2 156
3 222
5 378
9 724
15 102
Effectif de femmes éligibles

enquêtées
2 011
3 132
5 143
9 440
14 583






Taux de réponse des femmes

éligibles
93,3
97,2
95,6
97,1
96,6






Enquête individuelle homme






Effectif d'hommes éligibles
760
996
1 756
2 887
4 643
Effectif d'homme éligibles

enquêtés
642
900
1 542
2 665
4 207






Taux de réponse des hommes
84,5
90,4
87,8
92,3
90,6
éligibles


À l'intérieur des 12 998 ménages enquêtés, 15 102 femmes âgées de 15-49 ans ont été
identifiées comme étant éligibles pour l'enquête individuelle et pour 14 583 d'entre elles,
l'enquête a pu être menée à bien. Le taux de réponse s'établit donc à 96,6 % pour les
interviews auprès des femmes. L'enquête homme a été réalisée dans un ménage sur trois : au
total 4 643 hommes de 15-59 ans ont été identifiés dans les ménages de l'échantil on. Parmi
ces 4 643 hommes devant être interviewés individuellement, 4 207 ont été enquêtés avec
succès, soit un taux de réponse de 90,6 %, légèrement inférieur à celui des femmes.


Que ce soit au niveau des ménages, des femmes ou des hommes, les taux de réponses
sont très satisfaisants puisqu'ils sont très largement supérieurs à ceux qui avaient été prévus au
moment de la conception du plan de sondage. De ce fait, le nombre de femmes enquêtées
(14 583) dépasse nettement la tail e de l'échantil on nécessaire pour les besoins de l'enquête
(13 000) ; de m me, le nombre d’hommes enqu t s (4 207) dépasse nettement le nombre fixé
au départ (3 500).

6



B.
Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés


Les femmes âgées de 15-49 ans, c'est-à-dire en âge de procréer, et les hommes de 15-59
ans constituent les populations-cibles de l'EDSM-IV. Le tableau 2 donne la distribution de ces
femmes et de ces hommes selon certaines caractéristiques sociodémographiques, à savoir
l'âge, l'état matrimonial, le milieu et la région de résidence et le niveau d'instruction.

Tableau 2. Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés

Répartition (en %) des femmes et des hommes par caractéristiques sociodémographiques, EDSM-IV Mali
2006



Femmes
Hommes

Pourcenta
Effectif Pourcenta
Effectif
ge
Effectif
non
ge
Effectif
non
Caractéristique
pondéré
pondéré
pondéré
pondéré
pondéré
pondéré
Age







15-19
21,3
3 104
3 098
20,8
876
889
20-24
18,4
2 678
2 673
15,1
633
593
25-29
18,0
2 625
2 568
11,3
476
484
30-34
13,5
1 971
1 968
11,8
497
478
35-39
11,6
1 688
1 741
10,7
452
472
40-44
9,3
1 354
1 375
9,3
390
409
45-49
8,0
1 163
1 160
9,0
380
372
50-54
na
na
na
7,0
293
301
55-59
na
na
na
5,0
210
209







État matrimonial







Célibataire
11,8
1 726
1 745
31,2
1 313
1 295
Marié
79,2
11 556
11 501
58,5
2 459
2 472
Vivant ensemble
5,6
810
823
6,6
277
296
Divorcé/séparé
1,0
142
151
0,5
22
21
Veuf
1,5
214
225
0,4
15
17
Manquant
0,9
136
138
2,9
120
106







Milieu de résidence







Bamako
14,4
2 104
2 011
16,9
712
642
Autres villes
19,3
2 814
3 132
19,4
817
900
Ensemble urbain
33,7
4 918
5 143
36,3
1 529
1 542
Rural
66,3
9 665
9 440
63,7
2 678
2 665







Région







Kayes
12,9
1 886
1 686
12,0
507
435
Koulikoro
16,1
2 352
1 778
16,7
700
518
Sikasso
16,4
2 392
2 590
16,2
681
769
Ségou
16,4
2 388
1 735
16,0
674
516
Mopti
14,0
2 036
2 345
14,0
590
758
Tombouctou
4,9
720
1 072
3,9
164
256
Gao
4,5
655
1 060
3,9
166
230
Kidal
0,3
50
306
0,3
13
83
Bamako
14,4
2 104
2 011
16,9
712
642







Niveau d'instruction















Aucune instruction
78,2
11 410
11 336
60,2
2 534
2 525
Primaire (Fondamental 1)
11,4
1 668
1 700
19,3
811
782
Fondamental 2
6,6
962
977
10,4
436
461
Secondaire
3,1
446
477
7,7
324
333
Supérieur
0,7
97
93
2,4
101
106

7









Ensemble
100,0
14 583
14 583
100,0
4 207
4 207


Na= Non applicable






Comme attendu, on remarque que les proportions de femmes enquêtées diminuent
régulièrement selon l'âge ; chez les hommes, la m me tendance la baisse s’observe depuis
30-34 ans.


Précisons que, dans le cadre de l'EDSM-IV, ont été considérés en union tous/toutes les
enquêté(e)s ayant déclaré avoir un partenaire régulier, quel que soit l'état matrimonial déclaré;
de même, quel que soit l'état matrimonial déclaré, tous/toutes les enquêté(e)s ayant déclaré ne
pas avoir et ne pas avoir eu de partenaire ont été considérés comme célibataires. Selon cette
définition, près d'une femme sur 10 (12 %) ont été considérées comme célibataires, 85 % sont
en union et 2 % en rupture d'union (veuvage et séparation). Chez les hommes, comme on
pouvait s'y attendre du fait d'une entrée en union plus tardive par rapport aux femmes et du fait
de la polygamie, la proportion des unions est nettement plus faible que chez les femmes (65 %
contre 85 %).


Parmi les femmes enquêtées, 14 % résident dans la vil e de Bamako, 19 % dans les
Autres vil es et 66 % en milieu rural. Les hommes sont légèrement plus représentés que les
femmes dans le milieu urbain et, en particulier, dans la vil e de Bamako (17 % des hommes
contre 14 % des femmes), ce qui pourrait, peut-être, s'expliquer par une migration rural-urbain
plus importante chez les hommes.


Du point de vue régional, on peut noter que Koulikoro, Sikasso et Ségou (chacun 16 %)
sont les principaux lieux où r sident le plus les femmes. À l’oppos , les r gions de Kayes, de
Tombouctou et Gao sont celle comptant les proportions les plus faibles de femmes
(respectivement 13 %, et 5 %). Du point de vue régional, la population masculine est répartie de
la même façon que celle des femmes.


Il ressort de la répartition selon le niveau d'instruction, que près de huit femmes sur dix
(78 %) n'a jamais fréquenté l'école ou un centre d'alphabétisation contre 60 % des hommes.
Par contre, 10 % des femmes et 21 % des hommes ont un niveau d'instruction secondaire ou
supérieur.


C.
Fécondité


L’estimation du niveau de la f condit est faite directement partir des informations
fournies par les femmes sur l'historique de leurs naissances. Par ail eurs, les indicateurs sont
calculés sur la période de trois ans précédant l'enquête soit, approximativement, la période
2004-2006. Cette période de trois années a été retenue comme un compromis entre trois
exigences : fournir les niveaux de fécondité les plus récents possibles, réduire les erreurs de
sondage et éviter au maximum les effets des transferts possibles d'année de naissance des
enfants déclarée par la mère. La fécondité est étudiée à travers les taux de fécondité par
groupe d'âges quinquennaux et par leur cumul, c'est-à-dire l'Indice Synthétique de Fécondité
(ISF). L'ISF mesure le nombre moyen d'enfants nés vivants qu'aurait une femme, en fin de
période féconde, dans les conditions de fécondité actuelle.


Il apparaît au tableau 3 et au graphique 1 que les femmes maliennes se caractérisent par
une fécondité très élevée aux jeunes âges (188 ‰ 15-19 ans) et qui augmente rapidement
pour atteindre son maximum à 25-29 ans (292 ‰), avant de baisser de fa on r guli re avec

8


l'âge. L'ISF s'élève ainsi à 6,6 enfants par femme.


Tableau 3. Fécondité actuelle

Taux de fécondité par âge, Indice Synthétique de Fécondité (ISF), Taux Global de Fécondité Générale (TGFG) et Taux Brut de
Natalité (TBN) pour la période des trois années ayant précédé l'enquête par milieu de résidence, EDSM-IV Mali 2006



Milieu de résidence



Ensemble
EDSM-III
Groupe d'âges
Bamako
Autres villes
urbain
Rural
Ensemble
2001









15-19
128
154
141
219
188
185

20-24
223
244
235
311
283
290

25-29
238
266
255
309
292
280

30-34
202
228
218
271
255
260

35-39
126
172
156
189
180
202

40-44
37
92
73
99
91
103

45-49
2
11
8
34
25
35









ISF 15-49 (pour 1 femme)
4,8
5,8
5,4
7,2
6,6
6,8

TGFG (pour 1000)
173
203
190
248
229
231

TBN
42,2
41,6
41,8
46,6
45,2
45,1



ISF: Indice synthétique de fécondité pour les âges de 15-49 ans, pour une femme
TGFG: Taux global de fécondité générale pour 1 000 femmes âgées de 15-49 ans
TBN: Taux brut de natalité pour 1 000 individus
Note: Les taux du groupe d'âges 45-49 ans peuvent êtres légèrement biaisés du fait de données incomplètes pour ce groupe d'âges.






Les taux de fécondité par âge obtenus à l'EDSM-IV sont légèrement inférieurs à ceux
estimés lors de l'EDSM-III2 de 2001 (tableau 3). À des âges de reproduction 15-19 ans et 25-29
ans, la f condit l’EDSM-IV est sup rieure celle de l’EDSM-III. Ainsi chez les jeunes
femmes de 15-19 ans et de celles de 25-29 ans, la fécondité aurait légèrement augmenté ou
resté constante. Globalement, l'ISF, estimé à 6,8 enfants par femme pour la période 1999-2001
par l'EDSM-III, est l g rement plus lev que l’ISF estim 6,6 enfants par femme pour la
période 2004-2006 par l’EDSM-IV. Cette différence pourrait être due à une baisse réel e de la
fécondité, mais légère, ou due à un changement dans la structure de la population entre les
deux périodes, en particulier celle des femmes.


Une analyse plus approfondie des autres résultats comparatifs des deux enquêtes, en
particulier ceux relatifs à l'âge d'entrée en union et aux rapports sexuels, mais aussi ceux
relatifs l’apport migratoire r cent en direction des centres urbains, sp cialement vers la vil e
de Bamako, est nécessaire pour conclure avec plus de certitude sur les tendances récentes de
la fécondité au Mali.


Selon le milieu de résidence, on constate qu'à tous les âges, les femmes du milieu urbain
et, surtout, celles de la vil e de Bamako ont une fécondité plus faible que les femmes du milieu
rural (tableau 3 et graphique 1). La f condit maximale est plus tardive et s’ tablit 25-29 ans
dans la vil e de Bamako et dans les autres vil es, alors qu’elle est plus pr coce en milieu rural
(20-24 ans). La fécondité maximale varie de 311 ‰ en milieu rural 266 ‰ dans les Autres

2 L’Enqu te D mographique et de Sant (EDSM-III), réalisée en 2001 par la CPS Santé et la DNSI avec
l’assistance technique de ORC Macro International, est une enqu te nationale par sondage qui a fourni
des données sur les niveaux de la fécondité, de la mortalité des enfants, de la contraception et sur les
indicateurs de la santé.

9


vil es et 238 ‰ dans la vil e de Bamako. L’ISF qui en r sulte, passe, respectivement, de 7,2
enfants par femme en zone rurale à 5,8 dans les Autres vil es et à 4,8 dans la vil e de Bamako.
Les femmes du milieu rural ont donc une fécondité beaucoup plus élevée que celles des
centres urbains ; en particulier, leur fécondité est 50 % plus élevée que cel e des femmes de la
vil e de Bamako et 25 % plus élevée que celle des femmes des Autres vil es. Le milieu rural
continue donc d’avoir une f condit tr s lev e, alors que la vil e de Bamako se caract rise par
un l ger stagnation de l’ ge la f condit maximale. La f condit maximale pour la vil e de
Bamako l’EDSM-III de 2001 était de 245 ‰ et el e se situait 25-29 ans et ainsi qu’ l’EDSM-
IV de 2006, elle se situe également à 25-29 ans avec 238 ‰.


Graphique 1
Taux de fécondité générale par âge
selon le milieu de résidence
Pour mil e
350


300


250





Ba
 mako
200


A
 utres vil es

R
ural
150

Ensemble


100


50



0

15
20
25
30
35
40
45
50
Âge de la femme
EDSM-IV 2006



D.

Utilisation de la contraception


Peu de femmes en union (8 %) ont déclaré utiliser actuel ement une méthode
contraceptive : 6 % utilisent une méthode moderne et 2 % une méthode traditionnel e (tableau
4). La pr valence contraceptive n’a pas du tout chang ces derni res ann es au Mali, puisque
le même pourcentage (6 %) des femmes en union utilisaient une méthode contraceptive
moderne en 2001 (EDSM-III 2001), qu’en 2006 (6 %).


Les méthodes modernes les plus utilisées par les femmes en union sont, par ordre
d'importance, la pilule (3 %) et les injections (3 %) (graphique 2). Parmi les méthodes
traditionnel es, la M thode d’Al aitement Maternel e et de l’Am norrh e (MAMA) est la m thode
la plus fréquemment utilisée (1 %). Il faut noter que l’utilisation des m thodes contraceptives est
très faible au Mali.


10





Graphique 2
Prévalence contraceptive par méthode
(Femmes de 15-49 ans en union)
8
TOUTES MÉTHODES
8
6
MÉTHODES MODERNES
6
2
Injection
3
3
Pilule
3
1
Autre
1

2
MÉTHODES TRAD./POP.
2
1
MAMA
1
1
Continence périodique
1
1
Populaire
1
92
N'UTILISE PAS MÉTHODE
92
0
20
40
60
80
100
120
Pourcentage
EDSM-II 2001
EDSM-IV 2006




La prévalence de la contraception moderne varie selon le groupe d'âges, passant de
5 % à 15-19 ans à 7 % à 20-24 ans et 30-34 ans (tableau 4). C'est chez les femmes de 15-19
ans et 20-24 ans que l'utilisation du condom est la plus élevée (de 0,8 % à 1 %). Les
pourcentages taient pratiquement les m mes aux m mes ges l’EDSM-III de 2001. La pilule
et les injections sont surtout utilisées par les femmes de ces groupes d'âges. Par contre, plus la
femme est âgée, plus la fréquence de la stérilisation augmente, surtout au-delà de 40 ans où
elle est environ 1 % à 40-44 ans et 45-49 ans.


La prévalence des méthodes contraceptives modernes varie selon le milieu de résidence :
16 % dans la vil e de Bamako, 4 % en rural et 10 % dans les Autres vil es (graphique 3). Il faut
souligner que depuis l’EDSM-III de 2001, la prévalence contraceptive moderne a légèrement
augmenté en milieu rural, passant de 3 % à 4 % et a un peu baissé dans les Autres vil es (de
11 % à 10 %) et dans la vil e de Bamako (16 % en 2006 contre 19 % en 2001). La pilule et les
injections sont les méthodes les plus utilisées dans tous les milieux de résidence.


La prévalence de la contraception moderne varie fortement selon la région, de 2 % dans
la région de Mopti à 7 % dans celles de Ségou, 8 % à Kidal et 16 % dans la vil e de Bamako. La
pilule constitue la méthode la plus utilisée quel que soit la région considérée.


11



Tableau 4. Utilisation actuelle de la contraception

Répartition (en %) des femmes actuellement en union par méthode de contraception actuellement utilisée, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSM-IV Mali 2006





Méthodes modernes

Méthodes traditionnelles



Une
Stérili-
Condom
Dia-
Méthode
N'utilise pas
Une méthode méthode
sation
Injec-
mas-
Condom phrag- Mousse/
tradition-
Continence
Méthode
actuel-
Effectif de
Caractéristique
quelconque
moderne féminine Pilule DIU tions Implants
culin
féminin
me
gelée

nelle
MAMA1 périodique Retrait populaire
lement
Total2
femmes




















Âge





















15-19
7,7
5,3
0,0
2,1 0,0
2,0
0,0
1,0
0,1
0,0
0,1
2,4
0,5
1,2
0,2
0,5
92,3
100,0
1 566

20-24
9,1
6,8
0,0
3,3 0,0
2,6
0,1
0,8
0,0
0,0
0,0
2,3
0,6
1,1
0,0
0,6
90,9
100,0
2 402

25-29
8,7
6,9
0,2
3,4 0,0
2,8
0,2
0,3
0,0
0,0
0,0
1,8
0,6
0,5
0,0
0,7
91,3
100,0
2 507

30-34
7,5
5,8
0,1
2,9 0,1
2,1
0,1
0,2
0,2
0,0
0,1
1,7
0,5
0,6
0,1
0,6
92,5
100,0
1 891

35-39
11,3
8,4
0,3
3,8 0,2
3,6
0,1
0,2
0,0
0,0
0,0
2,9
1,0
1,0
0,0
0,9
88,7
100,0
1 642

40-44
7,1
6,2
0,9
2,4 0,1
2,6
0,2
0,0
0,0
0,1
0,0
1,0
0,3
0,5
0,1
0,2
92,9
100,0
1 293

45-49
4,0
3,4
0,8
1,1 0,0
1,4
0,0
0,1
0,0
0,0
0,0
0,6
0,1
0,4
0,0
0,1
96,0
100,0
1 066





















Milieu de résidence





















Bamako
19,6
16,2
0,6
8,1 0,3
5,0
0,6
1,6
0,0
0,1
0,0
3,4
0,7
2,3
0,0
0,5
80,4
100,0
1 564

Autres villes
12,2
9,7
0,5
5,7 0,1
2,5
0,1
0,5
0,2
0,0
0,0
2,5
0,6
1,4
0,1
0,3
87,8
100,0
2 239

Ensemble urbain
15,2
12,4
0,5
6,7 0,2
3,5
0,3
0,9
0,1
0,0
0,0
2,8
0,6
1,7
0,1
0,4
84,8
100,0
3 803

Rural
5,1
3,7
0,1
1,2 0,0
2,1
0,0
0,2
0,0
0,0
0,1
1,5
0,5
0,3
0,0
0,6
94,9
100,0
8 563





















Région





















Kayes
6,2
4,2
0,4
2,0 0,1
1,6
0,1
0,1
0,0
0,0
0,0
2,0
0,9
0,4
0,0
0,6
93,8
100,0
1 752

Koulikoro
8,9
5,8
0,4
2,1 0,0
2,9
0,0
0,4
0,0
0,0
0,0
3,0
1,0
0,9
0,1
1,0
91,1
100,0
2 007

Sikasso
6,5
6,0
0,1
2,4 0,0
2,9
0,1
0,2
0,1
0,0
0,1
0,5
0,0
0,1
0,0
0,4
93,5
100,0
2 152

Ségou
9,4
6,7
0,3
2,9 0,0
2,9
0,1
0,2
0,1
0,0
0,1
2,7
0,4
1,1
0,1
1,1
90,6
100,0
2 036

Mopti
2,2
1,9
0,0
1,1 0,0
0,6
0,0
0,2
0,0
0,0
0,0
0,3
0,1
0,2
0,0
0,0
97,8
100,0
1 708

Tombouctou
4,6
3,7
0,0
2,0 0,0
1,2
0,1
0,3
0,0
0,0
0,0
0,8
0,6
0,2
0,0
0,0
95,4
100,0
584

Gao
5,1
3,2
0,0
1,4 0,0
1,0
0,1
0,7
0,0
0,0
0,0
1,9
1,2
0,7
0,0
0,0
94,9
100,0
520

Kidal
9,3
8,5
0,0
6,7 0,0
1,8
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,8
0,1
0,4
0,3
0,0
90,7
100,0
42

Bamako
19,6
16,2
0,6
8,1 0,3
5,0
0,6
1,6
0,0
0,1
0,0
3,4
0,7
2,3
0,0
0,5
80,4
100,0
1 564





















Niveau d'instruction





















Aucune instruction
5,6
4,2
0,2
1,9 0,0
2,0
0,1
0,1
0,0
0,0
0,0
1,4
0,6
0,3
0,0
0,5
94,4
100,0
10 156

Primaire (Fondamental 1)
14,1
11,3
0,2
5,2 0,1
4,8
0,3
0,5
0,1
0,0
0,0
2,8
0,5
1,4
0,2
0,7
85,9
100,0
1 278

Secondaire ou plus
29,0
22,7
1,4 10,9 0,4
5,1
0,5
3,7
0,4
0,1
0,2
6,3
0,2
4,8
0,3
0,9
71,0
100,0
931





















Enfants vivants





















0
6,9
4,9
0,0
1,8 0,0
1,1
0,0
1,9
0,0
0,0
0,0
2,0
0,0
1,8
0,0
0,2
93,1
100,0
1 580

1-2
7,7
5,6
0,0
3,0 0,0
2,0
0,1
0,3
0,1
0,0
0,0
2,1
0,5
0,9
0,1
0,7
92,3
100,0
4 041

3-4
8,3
6,6
0,2
3,3 0,1
2,6
0,2
0,1
0,0
0,0
0,0
1,7
0,8
0,4
0,0
0,6
91,7
100,0
3 354

5 ou +
9,4
7,6
0,7
2,8 0,1
3,7
0,1
0,1
0,0
0,0
0,1
1,8
0,6
0,5
0,1
0,6
90,6
100,0
3 392






















Ensemble
8,2
6,4
0,3
2,9 0,1
2,5
0,1
0,4
0,0
0,0
0,0
1,9
0,5
0,8
0,0
0,6
91,8
100,0
12 365


Note Si plus d’une méthode a été utilisée, seule la plus efficace a été prise en compte dans ce tableau
1 M M = Méthode de l’ llaitement Maternel et de l’ ménorrhée
2 Y compris la stérilisation masculine




12





Graphique 3
Utilisation actuelle de la contraception moderne
(Femmes de 15-49 ans en union)
6
MALI
6
RÉSIDENCE
19
Bamako
16
11
Autres vil es
10
3
Rural
4
NIVEAU
D'INSTRUCTION
4
Aucun
4
10
Primaire/ alphabé.
11
26
Secondaire ou +
23
0
10
20
30
40
50
Pourcentage
EDSM-II 2001
EDSM-IV 2006




La prévalence de la contraception moderne est beaucoup plus élevée chez les femmes
les plus instruites (23 %) que chez celles qui n'ont aucune instruction (4 %). Cependant, c’est
dans cette catégorie de femmes les plus instruites qu’elle a baiss depuis l’EDSM-III de 2001
passant de 26 % à 23 %. Pour ce qui concerne les autres niveaux d’instruction, il y’a eu une
augmentation entre l’EDSM-III et l’EDSM-IV (graphique 3).


Le nombre d'enfants semble être un déterminant de l'utilisation de la contraception, le
taux d’utilisation des m thodes modernes passant de 5 % pour les femmes n'ayant aucun
enfant à 8 % pour celles ayant cinq enfants ou plus. La pilule reste toujours la méthode la plus
élevée.



E.
Désir d'enfants (supplémentaires)


Parmi les femmes actuellement en union, 20 % (y compris 0,3 % de femmes stérilisées)
ont déclaré ne plus vouloir d'enfants, 34 % veulent attendre plus de deux ans avant d’en avoir
un (autre) enfant, c'est-à-dire expriment le désir d'un certain espacement des naissances, et
29 % ont déclaré qu'elles souhaitaient un enfant ou un autre enfant dans les deux ans à venir
(tableau 5). Dans l'ensemble, la proportion des femmes qui ne veulent plus d'enfant a connu

13


une légère diminution, passant de 22 % en 2001 à 20 % en 2006. En outre, la proportion de
celles qui d sirent espacer la venue du prochain enfant d’au moins deux ans, a aussi diminu
entre 2001 et 2006, de 38 % à 34 %. Par contre, la proportion de femmes qui souhaitent un
enfant ou un autre enfant dans les deux ans à venir a légèrement augmenté, passant de 26 % à
29 %. La proportion de femmes indécises a également augmenté de 2001 à 2006, passant de 8
% 11 %. Autrement dit, le d sir de limitation ou d’espacement des naissances des femmes
maliennes a diminu entre 2001 et 2006 au profit d’un d sir pro-nataliste. En l’absence donc de
politique ad quate face cette situation, un risque d’augmentation de la f condit serait
prévisible au cours des prochaines années.


Tableau 5. Préférences en matière de fécondité selon le nombre d'enfants vivants

Répartition (en %) des femmes actuellement en union par désir d'enfants supplémentaires, selon le nombre d'enfants
vivants, EDSM-IV Mali 2006



Nombre d’enfants vivants1


Désir d'enfant(s)
0
1
2
3
4
5
6+
Ensemble









Veut un autre bientôt2
59,8
35,1
31,3
26,8
24,9
21,4
13,9
29,0
Veut un autre plus tard3
4,1
42,6
45,9
47,6
39,3
29,4
18,3
33,6
Veut un autre, NSP quand
30,4
15,8
9,6
7,9
7,3
4,8
4,4
10,7
Indécise
1,1
1,6
2,0
2,3
2,6
3,9
3,4
2,4
Ne veut plus d’enfants
1,4
2,3
6,9
11,0
20,8
33,5
52,1
19,2
Stérilisée4
0,0
0,0
0,1
0,1
0,4
0,6
0,7
0,3
S’est déclarée stérile
2,4
2,2
3,6
4,0
4,1
5,7
6,5
4,1
ND
0,8
0,3
0,6
0,3
0,6
0,7
0,7
0,6









Total
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
Effectif
1 258
2 089
1 911
1 886
1 624
1 270
2 328
12 365
1

Y compris la grossesse actuelle (pour les femmes)
2 Veut un autre dans les deux ans
3 Veut espacer la prochaine naissance de deux ans ou plus
4 Y compris la stérilisation féminine ou masculine






F.
Soins prénatals et assistance à l’accouchement


Pour chaque enfant dernier né, dont la naissance est survenue au cours des cinq années
précédant l'enquête, on a demandé aux mères si elles avaient bénéficié de soins prénatals
pendant la grossesse. Pour 70 % des naissances, la m re s’est rendue en consultation
prénatale, au moins une fois, auprès de personnel de santé, soit un médecin, une infirmière,
une sage-femme ou une matrone/auxiliaires formée (tableau 6). Ce sont les femmes résidant
en milieu urbain qui vont consulter le plus fréquemment un professionnel de santé (87 % contre
64 % en milieu rural). Par contre, il faut noter que c’est en milieu rural que la fr quence des
consultations pr natales a le plus augment depuis l’EDSM-III (64 % en 2006 contre 47 % en
2001) (graphique 4). Par ail eurs, le recours aux soins pr natals est d’autant plus fr quent que
le niveau d'instruction de la mère est élevé : en effet, 96 % des mères ayant atteint, au moins, le
niveau secondaire vont en consultation pr natale aupr s d’un professionnel de la sant , contre
87 % de celles ayant un niveau primaire ou fondamental 1 et seulement 67 % des mères sans
instruction.


14




Tableau 6. Soins prénatals et accouchement

Pourcentage de femmes ayant eu une naissance au cours des cinq dernières années ayant précédé
l'enquête qui ont reçu des soins prénatals dispensés par un professionnel de la santé au cours de la
dernière grossesse et dont la dernière naissance vivante a été protégée contre le tétanos néonatal; et
pour toutes les naissances vivantes des cinq années ayant précédé l'enquête, pourcentage dont
l'accouchement a été assisté par un professionnel de la santé et pourcentage dont l'accouchement
s'est déroulé en établissement de santé, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, Mali
2006

Pourcenta
Pourcenta
Pourcenta ge dont la
Pourcenta
ge dont
ge ayant
dernière
ge dont l'accouche
reçu des naissance
l'accouche ment s'est
soins
a été
ment a
déroulé
prénatals protégée
été assisté
en
par du
contre le
par du
établisse
personnel tétanos Effectif de personnel ment de Effectif de
Caractéristique
formé1
néonatal2 femmes
formé1
santé
naissances







Age de la mère à la naissance







<20
70,8
50,6
1 705
52,0
48,6
2 901
20-34
70,8
55,7
5 808
48,7
44,8
9 494
35 ou +
68,7
53,6
1 575
46,1
41,9
2 026







Milieu de résidence







Bamako
94,2
72,7
1 044
92,6
90,3
1 525
Autres villes
82,1
62,8
1 557
71,8
69,9
2 366
Ensemble urbain
86,9
66,8
2 601
80,0
77,9
3 891
Rural
63,8
49,4
6 486
37,6
33,0
10 529







Région







Kayes
63,9
55,5
1 270
37,2
34,0
1 979
Koulikoro
70,6
50,9
1 602
55,5
53,0
2 612
Sikasso
70,5
58,2
1 680
50,6
42,6
2 679
Ségou
74,8
54,7
1 493
44,9
41,7
2 468
Mopti
65,6
43,0
1 168
33,7
29,5
1 848
Tombouctou
42,5
37,8
423
25,9
23,9
662
Gao
58,0
52,9
374
33,7
31,9
602
Kidal
32,0
25,7
33
19,5
19,7
46
Bamako
94,2
72,7
1 044
92,6
90,3
1 525







Niveau d'instruction







Aucune instruction
66,8
50,6
7 655
44,1
39,9
12 334
Primaire (Fondamental 1)
87,1
70,5
947
72,1
70,5
1 452
Secondaire ou plus
95,5
81,8
485
91,9
88,4
634







Ensemble
70,4
54,4
9 087
49,0
45,1
14 420
1

Médecin, infirmière, sages-femmes, ou auxiliaires/matrones
2 Comprend les mères qui ont reçu 2 injections contre le tétanos au cours de la grossesse de la dernière naissance
vivante, ou au moins 2 injections (la dernière ayant été reçu au cours des 3 années qui ont précédé la dernière
naissance vivante), ou au moins 3 injections (la dernière ayant été reçu au cours des cinq années qui ont précédé la
dernière naissance vivante), ou au moins 4 injections (la dernière ayant été reçu au cours des dix années qui ont
précédé la dernière naissance vivante), ou au moins 5 injections avant la dernière naissance vivante





15






Pour chaque enfant dernier né, dont la naissance est survenue au cours des cinq années
précédant l'enquête, on a demandé aux mères si elles avaient reçu une injection antitétanique
pendant la grossesse afin d'éviter au nouveau-né de contracter le tétanos. Pour assurer la
protection du nouveau-né, la mère doit recevoir un minimum de deux injections antitétaniques
pendant la grossesse, ou une seule si elle a déjà reçu une injection lors de la grossesse
précédente. Pour un peu plus de la moitié des naissances de derniers nés (54 %) survenues au
cours des cinq dernières années, la mère a reçu, au moins, une dose de vaccin antitétanique
pendant la grossesse (tableau 6).


Graphique 4
Proportion de naissances dont la mère a
bénéficié de soins prénatals*
57
MALI
70
RÉSIDENCE
93
Bamako
94
81
Autres vil es
82
47
Rural
63
INSTRUCTION
52
Aucune
67
77
Primaire/ Alphabét.
87
95
Secondaire ou +
96
0
20
40
60
80
100
Pourcentage
EDSM-II 2001
EDSM-IV 2006
* Soins prénatals auprès de médecin/infirmière/sage-femme/matrone




La couverture vaccinale antit tanique ne varie pas selon l’ ge. Par contre, comme pour
les soins prénatals, le tableau 6 fait ressortir que la proportion de mères ayant reçu une dose ou
plus de vaccin antitétanique est plus élevée en milieu urbain (67 %) qu’en milieu rural (49 %).
De m me, les m res ayant un niveau d’instruction primaire ou fondamental 1 (71 %) ou
secondaire ou plus (82 %) ont plus fréquemment reçu le vaccin antitétanique que celles sans
instruction (51 %).


Pour chaque naissance survenue au cours des cinq années précédant l'enquête, on a
demandé aux mères où elles avaient accouché et qui les avait assistées au cours de
l’accouchement. Pour pr s de la moiti des naissances (49 %), la mère a reçu l'assistance de
personnel de santé formé au cours de l'accouchement (tableau 6). Les femmes résidant en

16


milieu urbain sont plus fréquemment assistées par du personnel de santé formé (80 %) que les
femmes du milieu rural (38 %). De même, les femmes les plus instruites accouchent plus
fr quemment avec l’aide de personnel form (92 % pour le secondaire ou plus) que celles qui
n’ont qu’une instruction primaire ou fondamental 1 (72 %) et surtout que celles qui sont sans
instruction (44 %). Cependant, il faut noter que le recours à du personnel formé lors de
l’accouchement a augment depuis l’EDSM-III, passant de 41 % en 2001 à 49 % en 2006, et
c’est en milieu rural qu’il a le plus augment , 38 % en 2006 contre 28 % en 2001.


Un peu moins de la moitie des naissances (45 %) ont eu lieu dans un établissement de
santé (tableau 6). Les variations selon le milieu de résidence sont très importantes puisque
seulement 33 % des naissances du milieu rural ont eu lieu en milieu sanitaire, contre 90 % de
celles de la vil e de Bamako. De même, seulement 40 % des naissances de mère sans
instruction ont eu lieu en établissement sanitaire, contre 88 % de celles dont la mère a, au
moins, un niveau d’instruction secondaire.

G.
Vaccination des enfants


Depuis des années, le Ministère de la Santé Publique a mis en place un Programme
Élargi de Vaccinations (PEV). Selon ce PEV, tous les enfants doivent recevoir le vaccin du BCG
contre la tuberculose, trois doses de DTCoq, contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche,
trois doses du vaccin contre la polio et le vaccin contre la rougeole. Les enfants doivent avoir
reçu tous ces vaccins lorsqu'ils atteignent un an. En outre, depuis quelques années, une
première dose de vaccin contre la polio (Polio 0) est donnée à la naissance.


Lors de l'EDSM-IV, les informations sur la vaccination ont été recueil ies de deux façons
différentes : soit elles étaient copiées à partir des cartes de vaccination des enfants (ce qui
permet d'établir avec plus de justesse la couverture vaccinale ainsi que le calendrier des
vaccinations) soit, lorsque l'enfant n'avait pas ou n'avait plus de carte, elles étaient enregistrées
à partir des réponses données par la mère. Les résultats présentés ici ne concernent que les
enfants de 12-23 mois, âge auquel ils devraient tous avoir reçu tous les vaccins du PEV.


Il apparaît tout d'abord au tableau 7 que pour 61 % des enfants de 12 à 23 mois une carte
de vaccination a t montr e l’enqu trice.


La couverture vaccinale est encore insuffisante au Mali, puisque, d'après les cartes de
vaccination ou les déclarations des mères, un peu moins de la moitié (48 %) des enfants de 12-
23 mois ont été complètement vaccinés et 13 % des enfants n'ont reçu aucun de ces vaccins
(tableau 7 et graphique 5). Les autres enfants (39 %) ont été partiellement vaccinés. Si l'on
considère chaque vaccin spécifique, 77 % des enfants ont reçu le BCG, 68 % ont été vaccinés
contre la rougeole, 68 % des enfants ont reçu les trois doses de DTCoq et 62 % pour les trois
doses de la polio. On constate, par ail eurs, une très importante déperdition de la couverture
vaccinale du DTCoq et de la polio. En effet, dans le cas du DTCoq, par exemple, si 83 % des
enfants ont reçu la première dose, ils ne sont que 68 % à être complètement protégés en ayant
reçu les trois doses de ce vaccin.


Par rapport l’EDSM-III, la couverture vaccinale s’est beaucoup am lior e au niveau
national, passant de 29 % à 48 % pour tous les vaccins. Tous les vaccins, l’exception de la
Polio 0, ont connu une augmentation très significative entre 2001 et 2006 : la rougeole (68 %
contre 49 %), le BCG (77 % contre 69 %, les trois doses de DTCoq (68 % contre 40 %) et
surtout les trois doses de la polio (62 % contre 39 %). Cependant, l’am lioration notoire
s’observe au niveau des enfants qui n’ont re u aucun vaccin. Le pourcentage d’enfants qui

17


n’ont re u aucun vaccin a fortement baiss entre l’EDSM-III de 2001 et l’EDSM-IV de 2006 (13
% en 2006 contre 22 % en 2001). Il y’a eu donc augmentation de pr s de 65 % des enfants
complètement vaccinés et dans le même temps une diminution de 41 % de la proportion
d’enfants sans aucun vaccin.


Tableau 7. Vaccination par caractéristiques sociodémographiques

Pourcentage d'enfants de 12-23 mois qui ont reçu certains vaccins à un moment quelconque avant l'enquête (selon un carnet de vaccination ou selon les
déclarations de la mère), et pourcentage ayant un carnet de vaccination montré à l'enquêtrice, selon certaines caractéristiques sociodémographiques,
EDSM-IV Mali 2006



DTCoq
Polio1






Pour-
centage
avec
carnet de
vacci-
Rou-
Tous les
Aucun
nation
Effectif
Caractéristique
BCG
1
2
3
0
1
2
3
geole
vaccins2
vaccin
montré d'enfants














Sexe














Masculin
79,1
85,6
78,7
71,0
57,4
87,6
79,2
65,0
71,3
51,6
10,2
63,9
1 345
Féminin
74,1
80,4
74,0
64,0
55,5
82,5
74,4
58,6
65,5
44,7
15,1
57,6
1 281














Résidence














Bamako
94,0
92,5
86,8
79,6
86,2
91,2
85,7
67,8
80,6
59,2
4,4
67,2
303
Autres villes
83,3
85,4
82,6
73,3
66,7
86,7
81,4
62,9
72,3
49,2
12,4
58,2
451
Ensemble urbain
87,6
88,2
84,3
75,8
74,5
88,5
83,1
64,9
75,7
53,2
9,2
61,8
754
Rural
72,3
81,0
73,2
64,3
49,2
83,8
74,3
60,7
65,5
46,2
14,0
60,4
1 872














Région














Kayes
67,2
76,7
67,2
49,4
45,3
83,2
69,5
47,2
55,0
28,7
13,5
50,0
417
Koulikoro
79,8
87,3
81,5
74,3
50,3
89,9
82,3
71,9
71,2
57,9
8,5
65,7
407
Sikasso
76,8
87,7
83,0
73,5
51,3
87,5
80,5
65,2
74,8
50,4
11,1
70,1
483
Ségou
84,1
88,3
79,0
73,7
69,0
88,6
79,4
67,2
76,8
57,5
9,2
67,8
481
Mopti
62,1
67,4
61,8
58,7
46,0
69,5
63,7
56,8
52,2
40,4
28,9
52,2
300
Tombouctou
57,4
63,8
56,6
48,9
37,7
75,2
64,9
40,1
52,9
32,5
24,4
31,9
96
Gao
78,9
83,6
81,4
68,3
55,0
85,2
80,8
61,4
70,4
44,5
12,1
48,7
132
Kidal
(43,0)
(43,9)
(31,5)
(24,8)
(27,1)
(43,9)
(31,5)
(15,1)
(31,6)
(9,6)
(56,1)
(19,3)
5
Bamako
94,0
92,5
86,8
79,6
86,2
91,2
85,7
67,8
80,6
59,2
4,4
67,2
303














Niveau d'instruction














Aucune instruction
74,5
81,5
74,4
65,2
53,8
84,0
75,1
60,7
66,1
46,0
13,7
60,3
2 240
Primaire (Fondamental

1)
86,0
91,6
86,1
79,0
67,0
91,1
85,3
66,4
77,5
56,0
7,6
61,9
241
Secondaire ou plus
95,6
93,3
90,9
86,2
81,0
91,7
90,2
73,2
89,8
69,7
4,1
67,4
145














Ensemble
76,7
83,1
76,4
67,6
56,5
85,1
76,9
61,9
68,4
48,2
12,6
60,8
2 626
1

Polio 0 est le vaccin contre la polio donné à la naissance.
2 BCG, rougeole, les trois doses de DTCoq et les trois doses de polio (non compris la dose de polio 0 donnée à la naissance).
() Basé sur un faible nombre de cas non pondérés






La couverture vaccinale varie fortement selon le milieu de résidence : ce sont les enfants
de la vil e de Bamako qui ont reçu le plus fréquemment tous les vaccins (59 %), suivis de ceux
des Autres vil es (49 %) et de ceux du milieu rural (46 %). Il faut noter qu’entre 2001 (EDSM-III)
et 2006 (EDSM-IV), la couverture vaccinale s’est l g rement d t rior e dans la vil e de Bamako
(59 % contre 61 % en 2001). C’est dans les Autres vil es (49 % contre 40 % en 2001) et surtout

18


en milieu rural (46 % contre 23 % en 2001) que la couverture vaccinale s’est beaucoup
améliorée. On peut remarquer que la couverture vaccinale pour tous les vaccins a même
doublé en milieu rural au Mali entre 2001 et 2006.


Comme on pouvait s'y attendre, les enfants des mères ayant, au moins, un niveau
d’instruction secondaire sont plus fr quemment vaccin s contre toutes les maladies cibles du
PEV (70 %) que ceux dont la mère a seulement le niveau primaire ou fondamental 1 (56 %),
encore plus que ceux dont la mère n'a aucune instruction (46 %).


Graphique 5
Couverture vaccinale (%) par type de vaccin
(enfants de 12-23 mois)
Pourcentage
100
83
85
77
76
77
80
74
69
68
68
61
60
62
57
60
51
53
49
48
40
39
40
29
22
20
13
0
G
ins
n
BC
er1
er2
er3
lio 0
lio 1
lio 2
lio 3
cc
cci
DTP
DTP
DTP
Po
Po
Po
Po
Rougeole
n va
cu
us les va
Au
To
EDSM-II 2001
EDSM-IV 2006




H.
Maladies des enfants et traitement


Les infections respiratoires aiguës, la fièvre, la diarrhée et la déshydratation qui peuvent
en r sulter constituent les principales causes de d c s d’enfants dans la plupart des pays en
d veloppement. Une attention m dicale prompte et appropri e, chaque fois qu’un enfant
présente ce type de symptômes, est déterminante dans la réduction de la mortalité infanto-
juvénile. Pour obtenir des informations sur le traitement des maladies des enfants de moins de
5 ans, on a d’abord demand aux m res si, dans les deux semaines avant l’enqu te, l’enfant
avait souffert de toux avec une respiration rapide et courte (symptôme d’une infection
respiratoire aiguë - IRA), s’il avait eu de la fi vre et si l’enfant avait eu la diarrh e.


Fièvre et Infections Respiratoires Aiguës (IRA)

19




Dans l’ensemble, 6 % d’enfants ont pr sent les symptômes d’IRA et 18 % ont eu de
la fi vre dans les deux semaines pr c dant l’enqu te (tableau 8). Pour seulement 38 %
d’enfants qui ont souffert d’IRA et 33 % qui ont eu de la fi vre, la m re ou quelqu’un d’autre a
recherché des conseils ou un traitement auprès des services ou du personnel de santé. Pour
les IRA, des conseils ou traitement ont été recherchés le plus fréquemment pour les enfants du
milieu urbain (51 %) et pour ceux dont la m re a au moins un niveau d’instruction secondaire
(64 %). À l’oppos , un traitement ou des conseils n’ont t recherch s que pour 34 % des
enfants du milieu rural et 34 % des enfants dont la m re n’a pas d’instruction.



Épisodes diarrhéiques et réhydratation par voie orale


Suivant les recommandations de l'OMS, pour lutter contre les effets de la déshydratation
chez l'enfant, le Ministère de la Santé a mis en place un programme de Thérapie par
Réhydratation Orale (TRO) en conseil ant l'utilisation de sachets de sels de réhydratation par
voie orale (ou Sérum oral), ou une solution préparée à la maison avec de l'eau, du sel et du
sucre.


Le tableau 8 fait apparaître qu'au niveau national, 13 % des enfants de moins de cinq ans
ont eu un ou plusieurs épisodes diarrhéiques dans les deux semaines précédant l'enquête.
Pour 18 % des enfants qui ont eu de la diarrhée au cours des 2 dernières semaines, la mère a
cherch des soins, traitements ou conseils aupr s d’un professionnel de la sant . Parmi ces
enfants, 14 % ont reçu un traitement au moyen d'un sachet de Sérum Oral et 10 % ont été
traités avec une solution préparée à la maison par les mères. Au niveau national, 24 % des
enfants diarrhéiques ont été traités au moyen de l'une et/ou l'autre de ces TRO pendant la
diarrhée. Bien que le recours à la SRO reste encore limité, il est en nette augmentation depuis
2001, date à laquel e il était estimé à 12 %.


Concernant la prévalence de la diarrhée par âge, on peut constater que ce sont les
enfants de 6-11 mois et 12-23 mois qui sont les plus touchés (23 % et 27 %). Selon les
différentes caractéristiques sociodémographiques, on note assez peu de variations dans la
prévalence de la diarrhée, mis à part au niveau régional. Cependant, du fait des variations
saisonnières de la prévalence de la diarrhée, les résultats au niveau régional sont à analyser
avec prudence car l’enqu te a eu lieu par r gion et s’est chelonn e d’avril d cembre 2006.


Parmi les femmes les plus instruites, la SRO est utilisée dans presque 26 % des cas de
diarrhée des enfants alors que seulement 11 % des enfants du milieu rural et 14 % de ceux
dont la mère est sans instruction ont bénéficié de ce type de thérapie.


20



Tableau 8. Prévalence des infections respiratoires aiguës (IRA), de la fièvre et de la diarrhée et traitement

Pourcentage d’enfants de mois de cinq ans qui ont souffert de la toux avec respiration courte et rapide (symptômes d'IR ) au cours des deux semaines ayant précédé l'enquête, pourcentage qui ont souffert de la fièvre et pourcentage qui ont
eu la diarrhée au cours des deux semaines ayant précédé l'enquête ; parmi les enfants de moins de cinq ans qui ont souffert de la toux avec respiration courte et rapide (symptômes d'IRA), de la fièvre au cours des deux semaines ayant précédé
l'enquête, pourcentage pour lesquels un traitement a été recherché auprès d'un service ou d'un prestataire de santé; parmi les enfants de moins de cinq ans qui ont eu la diarrhée au cours des deux semaines ayant précédé l'enquête,
pourcentage pour lesquels un traitement a été recherché auprès d'un service ou d'un prestataire de santé, pourcentage qui ont reçu des sachets de sel de réhydratation orale (SRO), et pourcentage qui ont suivie une thérapie de réhydratation
orale (TRO), selon certaines caractéristiques sociodémographiques, Mali 2006



Enfants avec des
Enfants avec de la fièvre
Enfants avec de la diarrhée

symptômes d’IR

Pourcentage pour
Pourcentage pour
Pourcentage pour
lesquels on a
lesquels on a
lesquels on a
Pourcentage
Pourcentage
Pourcentage
recherché un
recherché un
recherché un
avec IRA au
avec fièvre au avec diarrhée
Effectif
traitement auprès
traitement auprès
traitement auprès Pourcentage à
cours des 2
cours de 2
au cours des 2 d'enfants d'un établissement
d'un établissement
d'un établissement qui on a donné Pourcentage
dernières
dernières
dernières
de moins
de
Effectif
de
Effectif
de
des sachets de traité avec une
Effectif avec
Caractéristique
semaines
semaines
semaines
de cinq ans santé/prestataire1 avec IRA
santé/prestataire1 avec fièvre santé/prestataire1
SRO2
TRO3
diarrhée















Âge en mois














<6
6,3
11,9
7,1
1 477
35,2
94
35,2
175
8,3
3,3
11,5
104

6-11
8,1
23,4
20,2
1 332
37,6
108
32,4
312
18,6
13,9
23,9
269

12-23
7,1
27,4
22,3
2 626
38,5
186
36,5
718
19,8
15,3
26,5
585

24-35
5,6
17,8
14,4
2 397
37,0
133
36,4
427
19,9
20,1
29,5
346

36-47
4,6
15,7
10,4
2 358
36,5
108
25,3
370
14,8
9,5
17,9
245

48-59
3,3
10,1
4,8
2 334
45,4
77
25,6
236
13,8
8,7
24,2
111














Sexe














Masculin
5,9
18,9
13,5
6 342
39,3
375
37,1
1 198
21,1
15,7
27,5
857

Féminin
5,4
16,8
13,0
6 181
36,7
331
27,9
1 041
14,2
12,2
20,9
802














Milieu de résidence














Bamako
8,2
14,8
8,0
1 417
52,6
117
45,8
210
31,0
31,7
48,4
113

Autres villes
3,4
16,5
10,0
2 109
47,3
71
46,8
348
29,5
23,0
33,6
212

Ensemble urbain
5,3
15,8
9,2
3 526
50,6
188
46,4
558
30,0
26,0
38,8
325

Rural
5,8
18,7
14,8
8 997
33,5
518
28,3
1 680
14,8
11,1
20,8
1 334














Région














Kayes
7,7
24,2
20,8
1 772
39,0
136
29,8
428
14,9
11,8
16,6
368

Koulikoro
3,8
15,0
11,4
2 209
26,0
83
32,7
330
22,3
16,1
25,4
252

Sikasso
7,3
23,4
11,9
2 289
30,3
167
28,4
536
16,1
11,0
18,8
273

Ségou
5,4
17,9
18,7
2 085
41,0
112
35,7
374
11,4
9,4
26,7
390

Mopti
3,7
14,9
10,8
1 588
44,3
59
32,3
237
23,6
21,4
30,5
172

Tombouctou
2,2
9,1
9,1
573
27,5
12
26,5
52
15,6
12,5
19,9
52

Gao
3,5
12,9
7,0
547
34,0
19
37,9
71
29,3
5,2
13,9
38

Kidal
0,7
0,2
0,2
44
*
0
*
0
*
*
*
0

Bamako
8,2
14,8
8,0
1 417
52,6
117
45,8
210
31,0
31,7
48,4
113














Niveau d'instruction














Aucune instruction
5,6
17,8
13,4
10 641
34,4
592
30,6
1 899
15,9
13,5
22,9
1 424

Primaire (Fondamental 1)
5,6
18,7
13,4
1 287
53,4
72
40,7
241
27,5
13,8
28,8
172

Secondaire ou plus
7,0
16,5
10,8
596
64,2
42
55,6
98
33,8
26,2
44,3
64















Ensemble
5,6
17,9
13,3
12 523
38,1
706
32,8
2 238
17,8
14,0
24,3
1 660
1

Sont exclus : les pharmacies, boutiques/Kiosques et les praticiens traditionnels.
2 La SRO comprend les préparations faites de sachets de Sels de Réhydratation Orale (SRO) et les liquides SRO préemballés.
3 La TRO comprend les Sels de Réhydratation Orale (SRO), les liquides SRO préemballés et les Solutions Maison Recommandées (SMR).
* Basé sur trop peu de cas non pondérés.




21




22


I.
Allaitement et alimentation de complément


Le tableau 9 pr sente les donn es sur la pratique de l'allaitement et de l’alimentation de
complément des enfants de 0 à 24 mois, ainsi que sur l'utilisation du biberon.


Ces données confirment que la pratique de l'allaitement est quasi générale au Mali
comme c’ tait le cas en 2001, puisque 99 % des enfants de 0-5 mois sont allaités. Cependant,
seulement 38 % des enfants de 0-5 mois sont exclusivement allaités comme le recommandent
l’OMS et le Minist re de la Sant ; les autres enfants de ce groupe d'âges reçoivent, en plus du
sein, de l'eau (53 %), d'autres liquides (4 %) et même, dans 4 % des cas, des aliments solides
ou des bouil ies. Autant l'allaitement exclusif n’est pas g n ralis chez les moins de six mois,
que les pratiques alimentaires des enfants 6-9 mois sont aussi très éloignées des
recommandations de l'OMS et du Ministère de la Santé selon lesquel es, à partir de 6 mois, âge
auquel l'allaitement seul ne suffit pas pour garantir la meil eure croissance des enfants, des
aliments solides de complément doivent être introduits dans l'alimentation des enfants : on
constate ici que seulement 30 % des enfants sont nourris de cette façon à 6-9 mois.


Tableau 9. Allaitement selon l'âge

Parmi les enfants les plus jeunes de moins de deux ans vivant avec leur mère, répartition (en %) selon qu'ils sont allaités, ou non, et
pourcentage qui sont actuellement allaités; parmi les enfants de moins de deux ans, pourcentage nourri au biberon, selon l'âge en mois,
EDSM-IV Mali 2006


Allaitement et alimentation



Effectif
des plus
jeunes
Liquides
enfants
Effectif
Exclusi-
autres
Pourcentage
de
Pourcentage d'enfants
Age en
Non
vement
Eau plate
que le
Autre Aliments de
actuellement
moins
nourri au
de moins
mois
allaité
allaité
seulement lait/ jus
lait
complément
Total
allaité
de 2 ans
biberon1
de 2 ans












0-1
0,0
58,2
35,5
0,0
4,6
1,7
100,0
100,0
413
3,4
415
2-3
0,3
35,1
59,2
0,0
2,3
3,1
100,0
99,7
521
2,1
528
4-5
1,4
24,3
61,8
0,0
5,1
7,4
100,0
98,6
524
6,0
534
6-8
1,4
15,0
51,5
0,8
5,4
25,9
100,0
98,6
679
6,1
692
9-11
2,6
8,3
28,0
1,9
6,2
53,0
100,0
97,4
627
4,8
640
12-17
6,9
6,3
14,3
0,9
2,5
69,2
100,0
93,1
1 530
5,3
1 564
18-23
36,6
3,2
6,5
0,4
1,1
52,1
100,0
63,4
975
6,7
1 061












0-5
0,6
37,8
53,4
0,0
4,0
4,2
100,0
99,4
1 458
3,9
1 477












6-9
1,9
13,7
47,3
1,3
6,0
29,8
100,0
98,1
895
5,2
910















Note: Le statut de l'allaitement fait référence à la période des dernières 24 heures (hier et la nuit dernière). Les enfants classés dans la catégorie
"allaitement et eau seulement" ne reçoivent aucun complément. Les catégories "non allaités", "allaités exclusivement", "allaités et eau seulement",
"liquides à base d'eau/jus", "autre lait", et "aliments de complément" (solides et semi-solides) sont hiérarchiquement et mutuellement exclusives et la
somme des pourcentages fait 100 %. Ainsi les enfants allaités qui reçoivent des liquides à base d'eau et qui ne reçoivent pas d'aliments de complément sont
classés dans la catégorie "liquides à base d'eau" même s'ils reçoivent également de l'eau. Tout enfant qui reçoit des aliments de complément est classé
dans cette catégorie tant qu'il est toujours allaité.
1 Basé sur tous les enfants de moins de deux ans.






Par ail eurs, l’utilisation du biberon reste tr s peu pratiqu e au Mali puisque seulement 4
% des enfants de 0-5 mois reçoivent des liquides ou aliments quelconques au biberon.



23



J.
État nutritionnel des enfants

Les enfants mal nourris courent un risque lev de morbidit et de mortalit , ainsi qu’une
situation désavantageuse de développement mental. L’anthropom trie fournit les indicateurs les
plus importants de l’ tat nutritionnel des enfants. Les mesures du poids et de la tail e ont t
enregistr es pour les enfants n s au cours des cinq ann es ayant pr c d l’EDSM-IV. Ces
données sur le poids et la tail e permettent de calculer les trois indices suivants : la tail e par
rapport l’ ge (tail e-pour-âge), le poids par rapport à la tail e (poids-pour-tail e) et le poids par
rapport l’ ge (poids-pour- ge). Ces indices sont exprim s en terme de nombre d’unit s
d’ cart type par rapport la m diane de la Population de R f rence Internationale du
NCH/CDC/OMS. Les enfants qui se situent à moins de deux écarts types en dessous de la
médiane de la population de référence, sont considérés mal nourris, tandis que ceux qui se
situent à moins de trois écarts type en dessous de la médiane sont considérés sévèrement mal
nourris. Le tableau 10 montre l’ tat nutritionnel des enfants de moins de cinq ans selon
certaines caractéristiques sociodémographiques.

Les enfants dont la tail e-pour-âge est en dessous de deux écarts types de la médiane
de la population de référence sont considérés comme accusant un retard de croissance. Un
retard de croissance est le signe d’une malnutrition chronique ; il reflète une situation qui est
g n ralement la cons quence d’une alimentation inad quate et/ou de maladies survenues
pendant une période relativement longue ou qui se manifestent à plusieurs reprises (paludisme
par exemple).

Dans l’ensemble, 34 % des enfants souffrent d’une malnutrition chronique dont 16 % de
malnutrition chronique sévère. Le niveau du retard de croissance augmente très rapidement
avec l’ ge : à 6 % pour les moins de 6 mois, il augmente très rapidement pour se situer autour
de 40 % et 50 % entre 12 et 59 mois. Légèrement variable selon le sexe, il est beaucoup plus
lev en milieu rural (38 %) qu’en milieu urbain (24 %). Par ail eurs, il diminue fortement avec le
niveau d’instruction des mères : 35 % chez les mères non scolarisées et chez celles de niveau
primaire ou fondamental 1 et 25 % chez celles de niveau secondaire ou plus. Il est enfin
vraisemblable que les enfants ne vivant pas avec leur mère dans le même ménage soient plus
sujets au retard de croissance.

Les enfants dont le poids-pour-tail e est en dessous à moins de deux écarts types de la
m diane de la population de r f rence sont atteints d’ maciation ou de maigreur. Cette forme
de malnutrition aigu est la cons quence d’une alimentation insuffisante durant la p riode ayant
pr c d l’observation, elle peut tre le r sultat de maladies r centes, surtout la diarrh e ou une
d t rioration rapide des conditions d’alimentation. Les r sultats montrent que 13 % des enfants
sont émaciés, dont 3 % le sont s v rement. Le niveau de l’ maciation est le plus lev pour les
enfants de 11 à 23 mois (entre 20 % et 27 %), correspondant à la période au cours de laquel e
s’observent une intensification de sevrage et une plus grande exposition de l’enfant aux
maladies (nouveaux aliments non-hygi niques, exploration de l’environnement imm diat en
rampant par terre, etc.). L’ maciation ne varie pas entre les gar ons et les fil es, mais elle est
plus élevée en milieu rural (14 %) et chez les enfants nés de mères pas ou moins instruites (14
%). Cinq régions, à savoir Kidal (24 %), Gao (16 %), Koulikoro, Sikasso et Tombouctou (14 %
chacune), se distinguent des autres par le niveau lev du pourcentage d’enfants maci s. La
région de Mopti (11 %) ainsi que vil e de Bamako (12 %) sont relativement plus favorisées par
rapport l’ maciation.

Les enfants dont le poids-pour-âge est en dessous à moins de deux
écarts types de la médiane de la population de référence présentent
une insuffisance pondérale. Cet indice reflète les deux précédentes
formes de malnutrition, chronique et aiguë. Trente-deux pour cent des

24


enfants maliens présentent une insuffisance pondérale, dont 10 % sous
sa forme s v re. L’insuffisance pond rale est beaucoup plus fr quente
en milieu rural (35 % contre 25 % en milieu urbain), chez les enfants
nés de femmes non scolarisées (33 % contre 26 % chez les femmes de
niveau secondaire ou plus). Trois régions semblent particulièrement
touch es par l’insuffisance pond rale : Tombouctou (39 %), Sikasso (37
%) et Gao (34 %).





25



Tableau 10. Etat nutritionnel des enfants

Pourcentage d'enfants de moins de cinq ans considérés comme atteints de malnutrition selon les trois indices anthropométriques de l'état
nutritionnel : taille-pour-âge, poids-pour-taille et poids-pour-âge, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSM-IV Mali
2006



Taille-pour-âge
Poids-pour-taille
Poids-pour-âge


Pourcen-tage Pourcen-tage Pourcen-tage Pourcen-tage Pourcen-tage Pourcen-tage
en dessous
en dessous
en dessous
en dessous
en dessous
en dessous
Effectif
Caractéristique
de -3 ET
de -2 ET1
de -3 ET
de -2 ET1
de -3 ET
de -2 ET1
d'enfants

Age en mois








<6
1,8
6,0
2,0
10,6
0,8
4,4
1 294
6-8
3,3
11,8
4,5
18,0
3,9
20,6
660
9-11
7,5
23,8
4,5
26,6
12,3
36,9
597
12-17
15,4
38,2
6,5
26,4
15,7
46,8
1 497
18-23
23,3
51,5
5,1
19,8
15,7
42,8
985
24-35
21,5
40,8
2,4
10,6
13,0
37,8
2 312
36-47
21,5
40,6
1,9
7,8
10,0
33,4
2 262
48-59
18,0
34,7
1,2
7,2
6,7
26,8
2 315








Sexe








Masculin
17,1
35,4
3,2
13,7
10,2
32,6
6 070
Féminin
15,6
32,4
2,7
13,0
9,6
30,9
5 853








Milieu de résidence








Bamako
8,3
20,3
1,9
12,4
4,8
23,9
1 241
Autres villes
11,0
25,3
2,3
12,1
8,2
24,9
2 069
Ensemble urbain
10,0
23,5
2,1
12,2
6,9
24,6
3 311
Rural
18,8
37,9
3,3
13,8
11,1
34,5
8 612








Région








Kayes
12,2
27,4
2,0
13,0
8,3
27,3
1 713
Koulikoro
16,5
35,2
4,4
14,0
9,8
32,4
2 139
Sikasso
20,6
40,7
3,8
14,1
12,0
36,6
2 211
Ségou
15,3
35,2
2,4
13,2
9,8
31,8
2 041
Mopti
19,3
37,4
2,2
11,0
11,0
31,8
1 454
Tombouctou
23,2
40,9
2,8
14,2
14,3
38,5
563
Gao
18,2
31,1
3,8
16,1
11,7
33,6
519
Kidal
20,4
32,0
4,2
24,0
11,2
31,9
42
Bamako
8,3
20,3
1,9
12,4
4,8
23,9
1 241








Niveau d'instruction2








Aucune instruction
16,6
35,2
3,0
13,7
10,7
32,9
4 258
Primaire (Fondamental 1)
18,2
35,3
6,1
17,2
16,1
35,2
300
Secondaire ou plus
12,3
25,4
3,0
13,8
7,8
25,8
180
Manquant/Mère non dans le

ménage
16,3
33,3
2,9
13,0
9,3
31,0
7 184








Statut d’enquête et de résidence de
la mère








Mère enquêtée
16,3
33,9
3,1
13,7
10,2
32,1
11 038
Mère non enquêtée mais vivant

dans le ménage
13,9
36,0
1,8
10,8
5,9
27,7
337
Mère non enquêtée et ne vivant pas

dans le ménage3
18,8
32,5
1,3
8,7
7,1
27,8
538








Ensemble
16,3
33,9
3,0
13,3
9,9
31,7
11 923


Note: Le tableau est basé sur les enfants qui ont dormi dans le ménage la nuit précédant l'enquête. Chaque indice est exprimé en terme de
nombre d'unités d'écart type (ET) par rapport à la médiane de la Population de Référence Internationale du NCHS/CDC/OMS. Le tableau
présente les pourcentages d'enfants qui se situent à moins de -3 ET ou à moins de -2 ET de la médiane de la population de référence.
1 Y compris les enfants qui se situent à moins de -3 ET de la médiane de la population de référence.
2 Pour les femmes qui n'ont pas été enquêtées, les informations proviennent du questionnaire ménage. Sont exclus les enfants dont la
mère n'est pas été listée dans le questionnaire ménage.
3 Y compris les enfants dont la mère est décédée.







26



K.
Test d’anémie

Une carence en fer, surtout chez les femmes et les enfants,
entraîne l’an mie. L’an mie est un probl me important partout dans le
monde et surtout dans les pays en développement où presque la moitié
des femmes et des enfants souffrent d’an mie sous ses formes s v re,
mod r e ou l g re. L’an mie est un grave probl me de la sant publique
pour plusieurs raisons. Pour les enfants, par exemple, l’an mie
empêche la bonne performance mentale et physique et constitue un
s rieux handicap pour l’apprentissage de la langue et les performances
scolaires. De m me, pour les femmes, l’an mie provoque la fatigue et
réduit la résistance aux infections ; les mères anémiques courent
galement plus de risque de d c der lors de l’accouchement ou de
mettre au monde un enfant de faible poids à la naissance. Le risque de
décès est plus élevé chez un enfant de mère anémique.

Un test d’an mie a t inclus à l’EDSM-IV afin d’estimer la
pr valence de l’an mie dans le pays. Dans les m nages s lectionn s, le
test d’h moglobine a t effectu aupr s de toutes les femmes de 15-49
ans qui ont accept volontairement de s’y pr ter. En plus, tous les
enfants de moins de 5 ans présents dans ces ménages ont été également
test s, à condition que l’un des parents ou un adulte responsable ait
autorisé le test. Une goutte de sang de ces individus était testée en
utilisant le système HemoCue (photomètre et microcuvette) et les
résultats du test étaient communiqués immédiatement après.

Anémie chez les enfants

Le tableau 11 pr sente les r sultats sur les formes d’an mie pour
les enfants et les femmes.1 Au niveau national, 81 % des enfants de
moins de 5 ans sont atteints d’une an mie quelconque : 21 % souffrent
d’an mie l g re (niveau d’h moglobine de 10.0-10.9 g/dl) ; 50 %
souffrent d’an mie mod r e (niveau d’h moglobine de 7.0-9.9 g/dl); et
10 % souffrent d’an mie s v re (niveau d’h moglobine <7 g/dl). Les
enfants des zones rurales (86 %) sont plus fréquemment atteints
d’an mie que ceux des zones urbaines (69 %). De plus, la pr valence de
l’an mie s v re dans les zones rurales (12 %) est beaucoup plus lev e
que celle observée dans les zones urbaines (4 %). La prévalence de
l’an mie s v re la plus
lev e est observ e dans les r gions de
Koulikoro et Sikasso (13 %), suivies par la région de Kayes (12 %).


Anémie chez les femmes

En g n ral, les femmes sont moins touch es par l’an mie que les
enfants. Au niveau national (tableau 12), 60 % des femmes souffrent
d’an mie : 41 % souffrent d’an mie l g re ; 17 % d’an mie mod r e et 2
% d’an mie s v re. À l’oppos des enfants, les femmes urbaines et les
femmes rurales ont presque la m me pr valence de l’an mie s v re (2 %
contre 1 %). Comme chez les enfants, les régions de Kayes et de
Koulikoro (3 %), suivies par les régions de Ségou et de Tombouctou (2
%) ont les pr valences d’an mie s v re chez les femmes les plus

1 Les résultats du test d’anémie pour les hommes seront présentés dans le rapport principal.

27


élevées.



28




Tableau 11. Anémie parmi les enfants

Pourcentage d'enfants âgés de 6-59 mois considérés comme étant anémiés, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSM-IV
Mali 2006



Pourcentage d'enfants anémiés


Légère
Modérée
Sévère
Caractéristique
Anémié
(10,0-10,9 g/dl)
(7,0-9,9 g/dl)
(en dessous de 7,0 g/dl)
Effectif

Milieu de résidence






Bamako
65,7
23,8
37,5
4,4
387
Autres villes
71,7
30,2
37,2
4,4
610
Ensemble urbain
69,4
27,7
37,3
4,4
997
Rural
85,6
19,1
54,4
12,1
2 691






Région






Kayes
80,5
19,2
49,8
11,5
512
Koulikoro
85,0
17,3
54,8
12,9
659
Sikasso
85,8
19,9
52,6
13,4
681
Ségou
89,6
19,4
59,7
10,6
618
Mopti
81,5
32,3
42,4
6,9
506
Tombouctou
61,3
17,5
38,6
5,2
167
Gao
78,3
24,2
47,1
7,0
147
Kidal
24,7
22,7
2,0
0,0
12
Bamako
65,7
23,8
37,5
4,4
387






Ensemble
81,2
21,4
49,8
10,0
3 689


Note: Le tableau est basé sur les enfants qui ont dormi dans le ménage la nuit précédant l'enquête. La prévalence est ajustée en fonction de
l'altitude en utilisant la formule du CDC, 1998.
g/dl = grammes par décilitre.




Tableau 12. Anémie parmi les femmes

Pourcentage de femmes de 15-49 ans considérées comme étant anémiées, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSM-IV
Mali 2006



Pourcentage de femmes anémiées


Caractéristique
Anémié
Légère
Modérée
Sévère
Effectif

Milieu de résidence






Bamako
45,8
35,0
9,5
1,4
666
Autres villes
55,2
42,9
11,3
1,0
952
Ensemble urbain
51,4
39,6
10,6
1,2
1 618
Rural
64,5
41,2
21,0
2,4
3 124






Région






Kayes
66,2
39,2
24,3
2,7
606
Koulikoro
64,6
39,6
22,1
2,9
809
Sikasso
59,2
41,9
16,2
1,2
806
Ségou
59,9
36,4
21,0
2,4
755
Mopti
68,4
55,3
11,6
1,6
672
Tombouctou
52,2
35,7
14,4
2,1
227
Gao
59,3
38,2
19,8
1,4
185
Kidal
5,5
5,1
0,4
0,0
16
Bamako
45,8
35,0
9,5
1,4
666






Ensemble
60,0
40,6
17,4
2,0
4 742


Note: Le tableau est basé sur les femmes qui ont dormi dans le ménage la nuit précédant l'enquête. La prévalence est ajustée en fonction de
l'altitude en utilisant la formule du CDC, 1998. Les femmes enceinte avec un taux d'hémoglobine <7,0 g/dl et les femmes non enceintes
ayant <8,0 g/dl ont une anémie sévère; les femmes enceintes ayant 7,0-9,9 et les femmes non enceintes ayant 8,0-9,9 g/dl souffrent
d'anémie modérée, et les femmes enceintes avec un taux de 10,0-10,9 g/dl et les femmes non enceintes avec un taux de 10,0-11,9g/dl
souffrent d'anémie légère.







29




L.
Mortalité infantile et juvénile


L’estimation du niveau de la mortalit infantile et juv nile constituait l'un des principaux
objectifs de l’EDSM-IV. Ce calcul se base sur les informations recueil ies directement à partir de
l'historique des naissances. Cinq indicateurs ont été calculés, il s'agit du quotient de mortalité
infantile qui mesure la probabilité pour un enfant né vivant de décéder avant son premier
anniversaire, du quotient de mortalité juvénile qui mesure la probabilité pour un enfant survivant
à son premier anniversaire de décéder avant d'atteindre le cinquième anniversaire. On dispose
aussi du quotient de mortalité infanto-juvénile qui mesure, globalement, la probabilité pour un
enfant né vivant de mourir avant son cinquième anniversaire. Par ail eurs, on connaît les
composantes de la mortalité infantile, à savoir la mortalité néonatale, ou probabilité de mourir
au cours du premier mois suivant la naissance, et la mortalité post-néonatale, ou probabilité de
mourir dans la tranche d'âges 1-11 mois. Chacun de ces quotients a été calculé pour différentes
périodes quinquennales ayant précédé l'enquête.


Le tableau 13 présente les différents quotients pour trois périodes quinquennales allant de
1992 à 2006. Pour la période des cinq dernières années avant EDSM-IV (période 2002-2006),
le risque de mortalité infantile est évalué à 96 décès pour 1 000 naissances vivantes; le risque
de mortalité juvénile s'établit, quant à lui, à 105 ‰ (tableau 13). Quant aux composantes de la
mortalité infantile, elles se situent à 46 ‰ pour la mortalit n onatale et 50 ‰ pour la mortalit
post-néonatale. Globalement, le risque de mortalité infanto-juvénile, c'est-à-dire le risque de
décès avant l'âge de cinq ans, est de 191 ‰. En d'autres termes, au Mali, environ un enfant sur
cinq meurt avant d'atteindre l'âge de cinq ans.


Tableau 13. Taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans

Quotient de mortalité néonatale, post-néonatale, infantile, juvénile et infanto-juvénile par
période de cinq ans ayant précédé l'enquête, Mali 2006

Mortalité
Mortalité
Mortalité
Mortalité
infanto-
Nombre d'années ayant précédé
Mortalité
post-
infantile
juvénile
juvénile
l'enquête
néonatale néonatale
(1q0)
(4q1)
(5q0)








0-4
46
50
96
105
191

5-9
68
61
129
129
241

10-14
65
61
125
133
242








Si l’on compare directement les niveaux de mortalit obtenus l’EDSM-III de 2001 et à
l’EDSM-IV, il semblerait que la mortalité juvénile (1-4 ans) ait connu une baisse, passant de
131 ‰ en pour la p riode 1997-2001 à 105 ‰ pour la p riode 2002-2006. De même, la
mortalité infantile aurait connu également une baisse sensible, passant de 113 ‰ 96 ‰ au
cours de la même période.


Il est pr f rable d’analyser ici les tendances de la mortalit partir des mesures
rétrospectives de chacune des enquêtes. Pour la mortalité infantile (graphique 6), le niveau
estim pour la p riode centr e autour de l’ann e 1999 (0-4 ans avant l’EDSM-III et 5-9 ans
avant l’EDSM-IV) est cohérent selon les deux enquêtes et se situait aux environs de 113-
129 ‰. Selon l’EDSM-IV, la mortalité infantile aurait alors connu une baisse sensible, passant
de 113-129 ‰ pour la p riode centr e autour de 1999 96 ‰ pour la p riode centr e autour de
2004.

30



Graphique 6
Tendances de la mortalité infantile
Décès pour 1 000
200
190
180
170
160
150
139
140
129.4
125

129
130



120
113.4
110

96
100

90
80
70
60
50
40
30
20
10
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Année centrale de période
Mortalité
Inf
 antile, EDSM-II 2001
Inf
 antile, EDSM-IV 2006




En ce qui concerne la mortalité juvénile, le graphique 7 montre que les niveaux sont
coh rents pour toutes les p riodes, que ces niveaux soient calcul s partir de l’EDSM-III ou de
l’EDSM-IV. Ainsi, autour de l’ann e 1999 (0-4 ans avant l’EDSM-III et 5-9 ans avant l’EDSM-IV),
les deux enquêtes ont fournit le même niveau de la mortalité juvénile (131 ‰ par l’EDSM-III de
2001 et 129 ‰ par l’EDSM-IV de 2006), puis cette mortalité juvénile a diminué pour se situer
aux environs de 105 ‰ autour de 2004 (0-4 ans avant l’EDSM-IV).


31


Graphique 7
Tendances de la mortalité juvénile (1-4 ans)
Décès pour 1 000
200
190
180
170
160
150
139.2
140
133

130.5
130

129
125.9



120
105
110

100
90
80
70
60
50
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Année centrale de période
Mortalité
Ju
 vénile, EDSM-II 2001
Ju
 vénile, EDSM-IV 2006


Graphique 8
Mortalité avant l'âge de 5 ans
Décès pour 1000
250
229
200
191
150
131
113
105
96
100
57
56
46
50
50
0
Mortalié néonatale
Mortalié post-
Mortalié infantile
Mortalié juvénile
Mortalié
néonatale
infanto-
juvénile
EDSM-II 2001
EDSM-IV 2006




Enfin les tendances des différentes de la mortalité des enfants montrent que les niveaux
ont baiss entre l’EDSM-III de 2001 et l’EDSM-IV de 2006, et cela quel que soit la composante

32


(graphique 8). Ainsi, globalement la mortalité infanto-juvénile (enfants 0-4 ans) a baissé de
229 ‰ 191 ‰.

M.
Connaissance du VIH/Sida


La quasi-totalité des enquêtés (86 % des femmes 15-49 ans et 91 % des hommes 15-49
ans) ont déclaré connaître ou avoir entendu parler du VIH/sida. Le niveau de connaissance
varie très peu selon les différentes caractéristiques sociodémographiques (tableau 14). Ces
niveaux de connaissance varie selon le milieu de r sidence et le niveau d’instruction (graphique
9). Les différences entre milieu urbain et milieu rural sont assez faibles (93 % contre 83 % chez
les femmes et 91 % contre 90 % chez les hommes).


Selon la r gion, le pourcentage de femmes et d’hommes qui connaissent ou ont entendu
parlé du VIH/Sida varie très peu.

Graphique 9
Connaissance et moyens de prévention du VIH/sida
CONNAISSANCE DU VIH
86
MALI
91
96
Bamako
98
91
Autres vil es
85
83
Rural
90
CONNAISSANCE
COMPLÈTE DES MOYENS
DE PRÉVENTION DU VIH/Sida*
53
MALI
63
67
Bamako
70
57
Autres vil es
65
49
Rural
61
0
20
40
60
80
100
Pourcentage
Femmes 15-49 ans
Hommes 15-49 ans
* La connaissance complète des moyens de prévention du VIH/Sida est définie par: Utilise le condom à
chaque rapport sexuel et limite les rapports sexuels à un seul partenaire non infecté
EDSM-IV 2006




33



Tableau 14. Connaissance du sida

Pourcentage de femmes et d'hommes ayant entendu parler du sida, selon
certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSM-IV Mali 2006


Femmes
Hommes

Entendu
Entendu
parler du
parler du
Caractéristique
sida
Effectif
sida
Effectif





Age





15-24
85,9
5 781
88,5
1 509
..15-19
83,6
3 104
85,4
876
..20-24
88,6
2 678
92,8
633
25-29
88,8
2 625
93,9
476
30-39
87,1
3 659
91,4
948
40-49
83,0
2 518
91,7
771





État matrimonial





Célibataire
82,3
1 726
86,5
1 312
..A eu des rapports sexuels
94,9
217
97,9
358
..N'a jamais eu de rapports

sexuels
80,5
1 509
82,2
954
Marié ou vivant ensemble
86,8
12 365
92,5
2 236
Divorcé/séparé/veuf
84,6
355
94,0
36
Manquant
90,9
136
98,8
120





Milieu de résidence





Bamako
95,7
2 104
97,9
667
Autres villes
90,8
2 814
84,7
717
Ensemble urbain
92,9
4 918
91,1
1 384
Rural
82,8
9 665
90,3
2 321





Région





Kayes
90,1
1 886
96,6
448
Koulikoro
91,8
2 352
95,1
610
Sikasso
91,8
2 392
88,0
593
Ségou
83,5
2 388
94,8
577
Mopti
79,3
2 036
70,1
513
Tombouctou
63,6
720
89,0
144
Gao
59,6
655
86,7
141
Kidal
99,8
50
93,8
12
Bamako
95,7
2 104
97,9
667





Niveau d'instruction





Aucune instruction
83,7
11 410
86,0
2 146
Primaire (Fondamental 1)
92,7
1 668
95,4
759
Secondaire ou plus
98,2
1 505
98,3
799





Ensemble 15-49 ans
86,2
14 583
90,6
3 704





Ensemble 15-59
na
na
90,9
4 207


na: Non applicable
() Basé sur un faible nombre de cas non pondérés






34



N.
Connaissance des moyens de prévention du VIH/Sida


Bien qu’une forte proportion de femmes et d’hommes aient d clar connaître le VIH/Sida,
la connaissance complète des moyens de prévention contre cette maladie reste faible. La
connaissance complète des moyens de prévention contre le VIH/Sida se définie à la fois par
l’utilisation du condom chaque rapport sexuel et se limiter un seul ou une seule partenaire
sexuel non infect . Au cours de l’EDSM-IV, on a pos a demand aux enqu t s si l’utilisation
du condom à chaque rapport sexuel peut éviter de contracter le VIH/Sida. On avait également
demandé si se limiter à un seul ou une seule partenaire sexuel peut éviter le VIH/Sida.


En effet, 57 % des femmes 15-49 ans et 70 % des hommes 15-49 ans ont déclaré que
l’utilisation du condom chaque rapport sexuel peut viter le VIH/Sida (tableau 15). Par contre,
une proportion beaucoup plus élevée (67 % des femmes 15-49 ans et 72 % des hommes 15-49
ans) ont déclaré que limiter les rapports sexuels à un seul ou une seule partenaire non infecté
peut éviter de contracter le VIH/Sida. Globalement, la connaissance complète des moyens de
prévention contre le VIH/Sida au Mali se résume à 53 % parmi les femmes de 15-49 ans et 63
% parmi les hommes de 15-49 ans (graphique 9). Selon le milieu de résidence, on constate de
grandes variations : 61 % en milieu urbain contre 49 % en rural chez les femmes et 67 % en
milieu urbain contre 61 % en rural pour les hommes (graphique 9), ont une bonne connaissance
des moyens de prévention du VIH/Sida.



35



Tableau 15. Connaissance des moyens de prévention du VIH

Pourcentage de femmes et d'hommes de 15-49 ans qui, en réponse à une question déterminée, ont déclaré que l'on pouvait réduire les risques de contracter le
virus du sida en utilisant des condoms à chaque rapport sexuel, en se limitant à un seul partenaire sexuel qui n'est pas infecté et qui n'a pas d'autres partenaires et
en s'abstenant de rapports sexuels, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSM-IV Mali 2006



Femmes
Hommes

En utilisant
En utilisant
des
des
condoms et
condoms et
En limitant en limitant
En limitant en limitant
les rapports les rapports
les rapports les rapports
sexuels à un sexuels à un
En
sexuels à un sexuels à un
En
En utilisant
seul
seul
s'abstenant
En utilisant
seul
seul
s'abstenant
des
partenaire partenaire de rapports
des
partenaire partenaire de rapports
Caractéristique
condoms non infecté non infecté
sexuels
Effectif
condoms non infecté non infecté
sexuels
Effectif












Âge











15-24
58,8
67,5
53,9
59,7
5 781
68,1
66,0
59,0
66,5
1 509
..15-19
56,0
65,5
51,5
56,7
3 104
62,8
60,7
54,1
61,2
876
..20-24
62,0
69,9
56,7
63,3
2 678
75,5
73,3
65,9
73,7
633
25-29
59,7
67,3
56,0
60,4
2 625
78,5
79,2
71,3
76,3
476
30-39
59,0
68,8
55,2
61,3
3 659
71,0
76,4
66,3
68,4
948
40-49
48,1
61,2
44,4
55,3
2 518
68,8
74,5
62,0
74,1
771











État matrimonial











Célibataire
54,9
62,5
50,2
54,5
1 726
67,0
65,5
57,9
64,9
1 312
..A eu des rapports sexuels
69,6
76,4
66,0
66,6
217
84,5
79,5
73,7
78,0
358
..N'a jamais eu de rapports

sexuels
52,7
60,5
47,9
52,8
1 509
60,4
60,2
52,0
60,0
954
Marié ou vivant ensemble
57,3
67,2
53,3
60,1
12 365
71,5
75,3
65,3
72,0
2 236
Divorcé/séparé/veuf
56,4
65,5
51,4
60,1
355
77,1
81,9
69,2
84,6
36
Manquant
75,5
78,5
67,0
63,4
136
83,9
82,2
76,1
78,9
120











Milieu de résidence











Bamako
74,6
76,1
66,6
70,2
2 104
81,7
75,7
69,9
73,4
667
Autres villes
60,6
69,0
57,0
57,6
2 814
69,6
73,0
64,6
64,2
717
Ensemble urbain
66,6
72,0
61,1
62,9
4 918
75,4
74,3
67,1
68,6
1 384
Rural
52,3
64,0
48,8
57,7
9 665
67,3
70,8
60,7
70,5
2 321











Région











Kayes
54,7
68,2
51,5
62,1
1 886
89,4
91,3
88,4
89,6
448
Koulikoro
65,9
79,6
64,0
71,9
2 352
61,8
68,1
53,2
68,8
610
Sikasso
73,6
78,9
69,0
74,2
2 392
66,9
67,7
56,9
70,7
593
Ségou
59,5
65,0
53,3
55,4
2 388
81,6
82,3
74,6
76,7
577
Mopti
23,9
43,3
21,0
34,4
2 036
47,3
50,7
43,4
44,1
513
Tombouctou
29,5
40,6
27,9
28,9
720
63,2
71,5
58,7
73,1
144
Gao
41,1
48,2
39,7
44,8
655
50,6
67,1
48,3
51,3
141
Kidal
70,1
75,0
70,1
75,5
50
89,0
68,1
68,1
84,9
12
Bamako
74,6
76,1
66,6
70,2
2 104
81,7
75,7
69,9
73,4
667











Niveau d'instruction











Aucune instruction
51,8
62,8
48,2
56,5
11 410
64,2
67,4
58,3
67,4
2 146
Primaire (Fondamental 1)
71,3
77,5
65,2
71,2
1 668
73,7
74,7
64,2
69,9
759
Secondaire ou plus
82,5
84,7
75,3
69,3
1 505
83,5
82,2
75,0
76,3
799











Ensemble 15-49 ans
57,2
66,7
53,0
59,5
14 583
70,3
72,1
63,1
69,8
3 704











Ensemble 15-59
na
na
na
na
na
69,2
72,1
62,2
70,1
4 207


na = Non applicable





36



O.
Rapports sexuels à hauts risques et utilisation du condom


Le multipartenariat dans les rapports sexuels accroît le risque d’infection par les IST, en
particulier le VIH/Sida. Ce risque est d’autant plus important que l’utilisation du condom comme
moyen de prévention est faible. Dans ce rapport, on a considéré comme étant des rapports
sexuels à hauts risques des rapports sexuels qui ont eu lieu avec un partenaire extraconjugal et
non cohabitant.


Bien qu’une forte proportion de femmes et d’hommes aient d clar qu’ils connaissent le
VIH/Sida et les moyens pour viter le VIH/sida, l’utilisation du condom reste relativement
limit e. Aux tableaux 16.1 et 16.2, une forte proportion de femmes (83 %) et d’hommes (72 %)
ont d clar qu’ils ont eu des rapports sexuels au cours des 12 mois qui ont pr c d l’enqu te.
À cause de la polygamie, cette proportion est nettement plus élevée chez les femmes que les
hommes. En outre, la proportion varie selon l’ ge, le milieu de r sidence et la r gion.


Les tableaux 16.1 et 16.2 pr sentent galement les proportions de femmes et d’hommes
qui ont eu des rapporta sexuels hauts risques au cours des 12 mois ayant pr c d l’enqu te
ainsi que les proportions de ceux/celles qui ont utilisé un condom au cours de ces rapports
sexuels à hauts risques.


Ainsi, parmi les personnes ayant eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois,
5,9 % des femmes et 21,1 % des hommes ont déclaré avoir eu des rapports sexuels à hauts
risques au cours des 12 derniers mois. Ces hommes et ces femmes constituent une catégorie
avec un comportement particulier. Pr s d’une femme sur six de ces femmes (16,7 %) et d’un
homme sur trois de ces hommes (37,2 %) ont déclaré avoir utilisé un condom au cours de ces
rapports sexuels hauts risques. La faiblesse des effectifs rend difficile l’interpr tation des
variations selon les caractéristiques sociodémographiques.


N anmoins, c’est en milieu urbain que le condom est utilis le plus fr quemment par les
femmes (23,7 % dans la vil e de Bamako et 14,6 % dans les Autres vil es contre 11,6 % en
milieu rural) et par les hommes (49,4 % dans la vil e de Bamako et 45,5 % dans les Autres vil es
contre 24,7 % en milieu rural). Enfin, les personnes de niveau d’instruction secondaire ou plus
utilisent le condom beaucoup plus fréquemment (28,0 % pour les femmes et 52,0 % pour les
hommes) que ceux de niveau primaire ou fondamental 1 (15,8 % pour les femmes et 37,0 %
pour les hommes) et surtout que ceux sans instruction (6,9 % pour les femmes et 22,2 % pour
les hommes).


37



Tableau 16.1 Partenaires sexuels multiples, rapports sexuels à hauts risques au cours des 12 derniers mois et utilisation du condom : Femmes

Pourcentage de femmes 15-49 ans qui ont eu des rapports sexuels au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête, parmi les femmes de 15-49 ans ayant eu des
rapports sexuels au cours des 12 derniers mois, pourcentage qui ont eu des rapports sexuels avec plus d'un partenaire et pourcentage qui ont eu des rapports
sexuels à hauts risques au cours des 12 derniers mois; parmi les femmes ayant eu des rapports sexuels à hauts risques au cours des 12 derniers mois, pourcentage
ayant utilisé un condom lors des derniers rapports sexuels à hauts risques et nombre moyen de partenaires sexuels sur la durée de vie pour les femmes ayant déjà
eu des rapports sexuels, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSM-IV Mali 2006


Parmi les femmes de 15-49 ans ayant eu des rapports
parmi les femmes ayant eu des rapports
sexuels au cours des 12 derniers mois :
sexuels à hauts risques au cours des 12

derniers mois :

Pourcentage
Pourcentage
Pourcentage ayant
ayant eu des
Pourcentage ayant
ayant eu des
eu au moins 2
rapports sexuels à
utilisé un condom au
rapports sexuels
Effectif de
partenaires au
hauts risques au
cours des derniers
au cours des 12 femmes 15-
cours des 12
cours des 12
rapports sexuels à
Caractéristique
derniers mois
49 ans
derniers mois
derniers mois1
Effectif
hauts risques1
Effectif

Age








15-24
68,3
5 781
2,4
13,9
3 948
16,5
548

..15-19
50,6
3 104
3,5
20,7
1 570
13,7
325

..20-24
88,8
2 678
1,7
9,4
2 378
20,5
223

25-29
92,7
2 625
0,5
3,2
2 435
18,0
77

30-39
93,8
3 659
1,3
1,9
3 432
18,1
65

40-49
89,4
2 518
1,2
1,1
2 252
(14,4)
25










État matrimonial








Célibataire
9,0
1 726
9,7
81,8
155
22,7
127

Marié/vivant ensemble
94,8
12 365
1,2
4,2
11 719
15,8
492

Divorcée/ séparée/ veuve
36,0
355
17,8
35,4
128
(9,7)
45

Manquant
48,0
136
0,0
79,4
65
17,0
52










Résidence








Bamako
73,2
2 104
2,7
15,8
1 539
23,7
243

Autres villes
81,2
2 814
3,2
10,6
2 284
14,6
243

Ensemble urbain
77,8
4 918
3,0
12,7
3 824
19,2
486

Rural
85,3
9 665
0,8
2,8
8 243
11,6
230










Région








Kayes
85,6
1 886
0,7
1,8
1 615
*
30

Koulikoro
85,1
2 352
1,1
4,2
2 002
17,5
83

Sikasso
87,0
2 392
0,8
3,9
2 080
13,1
82

Ségou
84,8
2 388
0,9
8,2
2 026
13,5
166

Mopti
81,3
2 036
4,0
4,3
1 656
8,9
71

Tombouctou
80,9
720
0,0
3,5
582
(11,7)
20

Gao
79,9
655
0,2
3,6
523
(16,1)
19

Kidal
85,0
50
3,2
4,1
43
*
2

Bamako
73,2
2 104
2,7
15,8
1 539
23,7
243










Niveau d'instruction








Aucune instruction
86,2
11 410
1,3
3,1
9 836
6,9
309

Primaire (Fondamental 1)
76,4
1 668
1,5
9,9
1 274
15,8
127

Secondaire ou plus
63,5
1 505
3,6
29,3
956
28,0
280










Ensemble
82,7
14 583
1,5
5,9
12 067
16,7
716



() Basé sur un faible nombre de cas non pondérés
* Basé sur trop peu de cas non pondérés
1 Rapports sexuels à hauts risques sont des rapports qui ont eu lieu avec un/une partenaire extraconjugal et non cohabitant





38



Tableau 16.2 Partenaires sexuels multiples, rapports sexuels à hauts risques au cours des 12 derniers mois et utilisation du condom : Hommes

Pourcentage d’hommes qui ont eu des rapports sexuels au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête, parmi les hommes ayant eu des rapports
sexuels au cours des 12 derniers mois, pourcentage qui ont eu des rapports sexuels avec plus d'un partenaire et pourcentage qui ont eu des rapports
sexuels à hauts risques au cours des 12 derniers mois; parmi les hommes ayant eu des rapports sexuels à hauts risques au cours des 12 derniers mois,
pourcentage ayant utilisé un condom lors des derniers rapports sexuels à hauts risques et nombre moyen de partenaires sexuels sur la durée de vie
pour les hommes ayant déjà eu des rapports sexuels, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSM-IV Mali 2006


Parmi les hommes de 15-49 ans ayant eu des rapports
parmi les hommes ayant eu des
sexuels au cours des 12 derniers mois :
rapports sexuels à hauts risques

au cours des 12 derniers mois :
Pourcentage
Pourcentage ayant
Pourcentage ayant
ayant eu des
eu au moins 2
Pourcentage ayant eu
utilisé un condom au
rapports sexuels
partenaires au cours des rapports sexuels à
cours des derniers
au cours des 12
Effectif
des 12 derniers
hauts risques au cours
rapports sexuels à
Caractéristique
derniers mois
d’hommes
mois
des 12 derniers mois1
Effectif
hauts risques1
Effectif
Age









15-24
32,7
1 509
19,5
74,5
494
35,2
368

..15-19
20,7
876
19,9
93,1
181
30,2
169

..20-24
49,4
633
19,2
63,7
313
39,4
199

25-29
83,7
476
18,8
30,5
398
36,8
121

30-39
95,5
948
22,0
11,7
905
48,0
106

40-49
96,0
771
28,3
5,2
740
32,3
39









État matrimonial









Célibataire
20,0
1 312
27,0
97,8
262
37,7
256

Marié/vivant ensemble
97,4
2 236
22,4
13,6
2 177
38,1
296

Divorcé/séparé/veuf
(61,9)
36
*
*
22
*
11

Manquant
62,8
120
21,7
92,1
76
31,9
70









Milieu de résidence









Bamako
67,2
667
21,1
44,4
448
49,4
199

Autres villes
70,2
717
21,4
30,5
504
45,5
154

Ensemble urbain
68,8
1 384
21,3
37,0
952
47,7
353

Rural
68,3
2 321
23,8
17,7
1 586
24,7
281









Région









Kayes
65,1
448
16,7
14,5
292
42,0
42

Koulikoro
66,2
610
30,7
23,1
404
35,9
93

Sikasso
70,9
593
23,8
18,3
421
21,8
77

Ségou
73,5
577
28,6
28,7
425
35,4
122

Mopti
64,9
513
20,1
16,1
333
19,3
54

Tombouctou
78,7
144
18,8
24,5
113
20,8
28

Gao
66,1
141
2,9
20,0
93
63,9
19

Kidal
(81,4)
12
*
*
10
*
0

Bamako
67,2
667
21,1
44,4
448
49,4
199









Niveau d'instruction









Aucune instruction
73,5
2 146
22,2
15,1
1 577
22,2
238
Primaire (Fondamental

1)
62,9
759
26,2
29,4
478
37,0
140

Secondaire ou plus
60,5
799
21,8
52,8
483
52,0
255










Ensemble 15-49 ans
68,5
3 704
22,8
25,0
2 538
37,5
634











Ensemble 15-59
72,0
4 207
24,1
21,1
3 028
37,2
638


() Basé sur un faible nombre de cas non pondérés
* Basé sur trop peu de cas non pondérés.
1 Rapports sexuels à hauts risques sont des rapports qui ont eu lieu avec un/une partenaire extraconjugal et non cohabitant





39



P.
Résultats des tests de VIH


La section porte sur le taux de couverture de l’ chantil on au test de VIH et, les principaux
résultats du test de dépistage de VIH.

Tableau 17. Couverture du test du VIH

Répartition (en %) des femmes de 15-49 ans et des hommes de 15-54[59] ans éligibles pour le test du VIH selon qu'ils ont
effectué, ou non, le test du VIH selon le milieu de résidence et la région (non pondéré), Mali 2006


Milieu de résidence


Autres
Ensemble
Résultat du test par sexe
Bamako
villes
urbain
Rural
Ensemble






Femme 15-49












Prélèvements de sang séché testés et enquêtés
85,5
93,9
90,5
94,0
92,7
Prélèvements de sang séché testés et non enquêtés
2,1
0,8
1,3
1,1
1,2
Refus de fournir du sang et enquêtés
6,7
3,2
4,6
2,4
3,2
Refus de fournir du sang et non enquêtés
2,2
0,7
1,3
1,1
1,2
Absents au moment de la collecte de sang et enquêtés
0,1
0,2
0,2
0,1
0,1
Absents au moment de la collecte de sang et non enquêtés
0,8
0,3
0,5
0,4
0,4
Autre enquêtés
2,4
0,5
1,3
0,5
0,8
Autre non enquêtés
0,1
0,4
0,3
0,4
0,4






Total
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
Effectif
758
1 121
1 879
3 278
5 157






Homme 15-59












Prélèvements de sang séché testés et enquêtés
74,2
84,5
80,1
88,7
85,4
Prélèvements de sang séché testés et non enquêtés
1,4
1,9
1,7
1,1
1,3
Refus de fournir du sang et enquêtés
8,9
5,6
7,1
3,5
4,8
Refus de fournir du sang et non enquêtés
3,8
2,9
3,3
2,7
2,9
Absents au moment de la collecte de sang et enquêtés
1,4
0,3
0,8
0,4
0,6
Absents au moment de la collecte de sang et non enquêtés
4,7
3,0
3,8
1,9
2,6
Autre enquêtés
1,4
0,6
1,0
0,8
0,9
Autre non enquêtés
3,9
1,1
2,3
0,9
1,5






Total
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
Effectif
760
996
1 756
2 887
4 643






Ensemble












Prélèvements de sang séché testés et enquêtés
79,8
89,5
85,5
91,5
89,3
Prélèvements de sang séché testés et non enquêtés
1,8
1,3
1,5
1,1
1,3
Refus de fournir du sang et enquêtés
7,8
4,3
5,8
2,9
4,0
Refus de fournir du sang et non enquêtés
3,0
1,7
2,3
1,8
2,0
Absents au moment de la collecte de sang et enquêtés
0,8
0,2
0,5
0,3
0,3
Absents au moment de la collecte de sang et non enquêtés
2,8
1,6
2,1
1,1
1,4
Autre enquêtés
1,9
0,6
1,1
0,7
0,8
Autre non enquêtés
2,0
0,7
1,3
0,7
0,9






Total
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
Effectif
1 518
2 117
3 635
6 165
9 800


40



Taux de couverture. Le tableau 17 fournit les taux de couverture du test du VIH chez les
femmes et les hommes, selon le milieu de résidence. La population éligible pour le test du VIH
consiste en la population de fait des m nages, dans la tranche d’ ges 15-49 ans pour les
femmes et 15-59 ans pour les hommes, c’est-à-dire la population composée de toutes les
personnes qui ont dormi dans le m nage la nuit pr c dant l’interview. Cette population
comprend les résidents habituels présents dans les ménages et les visiteurs qui ont dormi dans
le m nage la nuit pr c dant l’interview. Dans l’ensemble, 89 % de la population a accept de
donner un échantillon de sang pour le test du VIH. Le taux de couverture est plus élevé chez les
femmes que chez les hommes (respectivement, 93 % et 85 %) et plus élevé en milieu rural
qu’en milieu urbain (respectivement, 92 % et 86 %).


Dans 6 % des cas, les enquêtés ont refusé de participer au test (4 % chez les femmes et
6 % chez les hommes) ; la majorit des autres enqu t s qui n’ont pas t test s n’ taient pas
la maison au moment du test. Par ail eurs, le taux de participation au test dans la vil e de
Bamako, a été le plus faible (86 % chez les femmes et 74 % chez les hommes) (tableau 17).

Taux de séroprévalence VIH. Il ressort du tableau 18 que le taux de séroprévalence VIH1
chez les femmes âgées de 15-49 ans est de 1,4 %. Il est supérieur au taux obtenu chez les
hommes âgés de 15-49 ans, estimés à 0,9 % pour VIH1. La prévalence VIH au Mali est donc
de 1,2 % dans la population de 15-49 ans d’hommes et de femmes. Dans ce contexte, le VIH2
qui est tr s faible au Mali n’a pas t pris en compte dans le calcul de cette pr valence. On peut
toutefois noter que l’EDSM-IV a trouv 13 cas de VIH2 dont l’ tude fera parti du rapport
principal.


Le graphique 10 il ustre les écarts des niveaux de séroprévalence VIH1 présentés au
tableau 18. On remarque ainsi que le taux de séroprévalence atteint son maximum à 30-34 ans
chez les hommes et 25-30 ans chez les femmes.


Il faut noter que, du fait de la pr cocit de l’ ge aux premiers rapports sexuels chez les
femmes maliennes, le taux de séroprévalence VIH1 est relativement élevé à 15-29 ans (0,6 % à
15-19 ans, 1,3 % à 20-24 ans et 1,9 % à 25-29 ans), comparé aux hommes. Le taux de
séroprévalence VIH1 chez les hommes reste faible aux jeunes âges : 0,2 % à 15-19 ans, 0,8 %
à 20-24 ans et 0,6 % à 25-29 ans. Par contre, les hommes sont plus exposés aux infections du
VIH que les femmes aux âges intermédiaires 30-35 ans (2,2 % chez les hommes contre 1,7 %
chez les femmes du même âge).


Selon les écarts régionaux, la vil e de Bamako (1,9 %), suivie de la région de Mopti (1,4
%), Ségou (1,3 %) et koulikoro (1,2 %), possèdent les niveaux de prévalence les plus élevés.
Les régions de Tombouctou (0,5 %), Kidal (0,6 %), Sikasso (0,6 %) et Kayes (0,7 %) possèdent
les niveaux de prévalence les plus faibles.


Selon le milieu de résidence, la prévalence est beaucoup plus élevée en milieu urbain
(1,6 %) qu’en milieu rural (0,9 %).

41



Tableau 18 Prévalence du VIH par caractéristiques socio-économiques

Pourcentage de séropositifs parmi les femmes et les hommes enquêtés de 15-49 ans qui ont effectué le test du
VIH, selon certaines caractéristiques socio-économiques, Pays 2006


Femmes 15-49 ans
Hommes 15-59 ans
Ensemble

Pourcentag
Pourcentag
Pourcentag
e VIH
e VIH
e VIH
Caractéristique
positif1
Effectif
positif1
Effectif
positif1
Effectif









Âge







15-19
0,6
996
0,2
869
0,5
1 866
20-24
1,3
853
0,8
623
1,1
1 476
25-29
1,9
750
0,6
447
1,4
1 196
30-34
1,7
633
2,2
489
1,9
1 123
35-39
1,8
496
0,6
437
1,2
933
40-44
1,7
418
1,4
370
1,6
788
45-49
1,2
379
0,8
378
1,0
757







Milieu de résidence







Bamako
2,3
658
1,5
656
1,9
1 313
Autres villes
1,5
899
1,2
705
1,3
1 604
Ensemble urbain
1,8
1 557
1,3
1 361
1,6
2 917
Rural
1,2
2 969
0,6
2 253
0,9
5 222







Région







Kayes
1,2
568
0,0
433
0,7
1 001
Koulikoro
1,0
758
1,6
593
1,2
1 351
Sikasso
0,9
747
0,2
576
0,6
1 323
Ségou
1,7
735
0,8
562
1,3
1 298
Mopti
1,9
644
0,8
506
1,4
1 149
Tombouctou
0,3
220
0,7
142
0,5
362
Gao
0,8
181
1,4
135
1,1
315
Kidal
1,1
15
0,0
11
0,6
26
Bamako
2,3
658
1,5
656
1,9
1 313







Niveau d'instruction







Aucune instruction
1,4
3 513
0,7
2 080
1,1
5 593
Primaire (Fondamental 1)
2,0
554
0,4
740
1,1
1 294
Secondaire ou plus
0,7
460
1,8
793
1,4
1 253







Ensemble 15-49 ans
1,4
4 526
0,9
3 614
1,2
8 140







Hommes 50-59 ans
na
na
1,2
488
na
na







Ensemble 15-59
na
na
0,9
4 101
na
na
1

VIH positif correspond à ceux qui sont VIH-1 positifs (y compris ceux qui sont à la fois VIH-1 et VIH-2 positifs) et exclut ceux
qui sont seulement VIH-2 positifs.
na= Non applicable






42


Graphique 10
Taux de séroprévalence VIH1 par sexe et âge
Prévalence VIH1 (%)
2.5
2.2

2
1.9

1.8
1.7

1.7


1.5
1.4
1.3


1.2

1
0.8
0.8


0.6
0.6
0.6



0.5
0.2

0
15
20
25
30
35
40
45
50
Âge
Fe
 mmes 15-49 ans
H
 ommes 15-49 ans
EDSM-IV 2006


Q.
Dépenses de Santé


Au cours de l’EDSM-IV 2006, on a posé des questions sur les dépenses de santé
effectuées au cours des 30 derniers jours. Certains résultats sont présentés au tableau 19.


Au cours des 30 jours qui ont pr c d l’enqu te, au moins une personne est tomb e
gravement malade dans pr s d’un m nage sur quatre (26 %). Parmi ces m nages où une
personne est tomb e gravement malade, 65 % ont pratiqu l’autom dication et seulement 26 %
ont cherch des soins, traitements ou conseils aupr s d’un professionnel de la sant .


Pour ce qui concerne les dépenses de santé effectuées par ces ménages, on remarque
que 34 % des m nages n’ont fait que des d penses de moins de 5 000 FCFA, 19 % ont
effectué des dépenses se situant entre 5 000-15 000 FCFA et 18 % ont fait des dépenses de
plus de 15 000 FCFA. Par ail eurs, 29 % des ménages ont reçu leurs soins, traitements ou
conseils gratuitement ou ne connaissaient pas le coût. Globalement, la dépense moyenne de
sant par m nage au cours des 30 jours qui ont pr c d l’enqu te s’ l ve 15 413 FCFA.
Cette dépense est beaucoup plus élevée dans la vil e de Bamako (33 738 FCFA), que dans les
Autres vil es (15 751 FCFA) et en milieu rural (12 673 FCFA). Selon la région, elle est la plus
faible à Kayes (8 673 FCFA) et les plus élevées à Koulikoro (17 955 FCFA) et à Sikasso (16
359 FCFA).

Par ail eurs, le nombre moyen de malades par ménage est de 1,2. Par conséquent les
d penses moyennes de sant au Mali par m nage et par malade au cours de l’EDSM-IV en

43


2006 s’ l ve 12 844 FCFA.


Tableau 19. Dépenses de santé des ménages

Pourcentage de ménages dans lesquels il y'a eu au moins un malade au cours des 30 jours qui ont précédé l'enquête, pourcentage de ménages dans lesquels on a
cherché un traitement ou des soins, pourcentage de ménages qui ont pratiqué l'automédication, répartition ( en %) des ménages dans lesquels il y'a eu au moins un
malade au cours des 30 jours qui ont précédé l'enquête et pour lesquels on a cherché des conseils ou des traitements, par tranche de dépenses effectuées, dépense
moyenne par ménage (en FCFA) et nombre moyen de personnes malades par ménage, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, EDSM-IV Mali 2006




Répartition (en %) des ménages par tranche de

dépenses effectuées pour les cas de maladies

survenues au cours des 30 derniers jours

Pour-centage
de ménages
dans lesquels
on n'a pas fait
de l'automé-
dication mais
Effectif de
dans lesquels
ménages
on a cherché
dans
Pourcentage
Pour-
des conseils
lesquels il
des ménages
centage de
ou des
Nombre
y'a eu au
dans lesquels il
ménages
traitements
Dépense moyen de moins un
y'a eu au moins
qui ont
auprès des
moyenne personnes malade au
un malade au
pratiqué
profes-
Inférieur 5000 -
par
malades
cours des
cours des 30
Effectif des l'automé-
sionnels de
à 5000
15000 Supérieur à Gratuit/
ménage
par
30 derniers
Caractéristique
derniers jours
ménages
dication
santé
FCFA
FCFA 15000 FCFA NSP/ND
Total
(FCFA)
ménage
jours














Milieu de
résidence













Bamako
23,4
512
51,0
45,3
26,5
15,3
37,2
21,1
100,0
33 738
1,2
120
Autres villes
21,5
806
57,2
26,4
33,8
19,8
15,8
30,5
100,0
15 751
1,1
174
Ensemble urbain
22,3
1 318
54,7
34,1
30,8
17,9
24,6
26,7
100,0
23 103
1,2
294
Rural
27,4
3 010
69,2
23,6
35,7
19,4
15,3
29,5
100,0
12 673
1,2
824













Région













Kayes
41,2
590
71,6
23,8
36,0
20,1
14,9
29,1
100,0
8 673
1,2
243
Koulikoro
32,2
685
64,8
26,6
40,3
18,1
14,1
27,5
100,0
17 955
1,2
221
Sikasso
24,7
681
77,1
19,2
34,8
20,0
18,5
26,7
100,0
16 359
1,2
168
Ségou
24,2
732
71,1
26,7
39,6
27,8
13,1
19,5
100,0
10 285
1,1
177
Mopti
16,0
675
57,5
12,8
27,3
12,2
14,0
46,5
100,0
13 152
1,1
108
Tombouctou
16,5
235
43,2
35,9
16,2
15,8
27,9
40,0
100,0
13 109
1,1
39
Gao
20,6
197
41,9
39,6
29,7
8,6
14,9
46,8
100,0
14 251
1,2
41
Kidal
(2,9)
20
*
*
*
*
*
*
100,0
*
*
1
Bamako
23,4
512
51,0
45,3
26,5
15,3
37,2
21,1
100,0
33 738
1,2
120













Ensemble
25,8
4 328
65,4
26,3
34,4
19,0
17,8
28,8
100,0
15 413
1,2
1 117
() Basé sur un faible nombre de cas non pondérés

* Basé sur trop peu de cas non pondérés





44


MEASURE DHS Rapports Préliminaires

Turquie



Décembre

1998

(anglais)
Ghana



Mai

1999

(anglais)
Guatemala
Juin
1999

(espagnol)
Guinée
Octobre
1999

(français)
Kazakhstan



Décembre

1999

(anglais/russe)
Tanzanie



Février

2000

(anglais)
Zimbabwe



Mars

2000

(anglais)
Bangladesh



Juin

2000

(anglais)
Egypte
Juin
2000

(anglais)
Ethiopie
Août
2000

(anglais)
Haïti
Septembre
2000

(français)
Cambodge
Novembre
2000

(anglais)
Turkmenistan
Janvier
2001

(anglais)
Malawi
Février
2001

(anglais)
Rwanda
Février
2001

(français)
Arménie
Mars
2001

(anglais)
Gabon
Mars
2001

(français)
Ouganda
Mai
2001

(anglais)
Mauritanie
Juil et
2001

(français)
Népal
Août
2001

(anglais)
Mali
Décembre
2001

(français)
Bénin
Février
2002

(français)
Érythrée
Septembre
2002

(anglais)
Zambie
Octobre
2002

(anglais)
Jordan
Novembre
2002

(anglais)
République Dominicaine
Janvier
2003

(espagnol)
Ouzbékistan
Mai
2003

(anglais)
Indonésie
Août
2003

(anglais)
Mali a
Octobre
2003

(anglais)
Kenya
Décembre
2003

(anglais)
Indonésie (jeunes adultes)
Décembre
2003

(anglais)
Jayapura –Ville, Indonésie
(jeunes adultes)
Décembre
2003

(anglais)
Philippines
Janvier
2004

(anglais)
Burkina Faso
Mai
2004

(français)
Ghana
Juin
2004

(anglais)
Maroc
Juin
2004

(français)
Bangladesh
Septembre
2004

(anglais)
Cameroun
Octobre
2004

(français)
Madagascar
Octobre
2004

(français)
Tchad
Février
2005

(français)
Kenya (SPA)
Mars
2005

(anglais)
Tanzanie
Mai
2005

(anglais)
Sénégal
Juil et
2005

(français)
Guinée
Août
2005

(français)
Lesotho
Octobre
2005

(anglais)
Rwanda
Novembre
2005

(français)
Ethiopie
Novembre
2005

(anglais)
Vietnam (EIS)
Février
2006

(anglais/vietnamien)
Côte d’Ivoire (EIS)
Juin
2006

(français)
Haïti
Juil et
2006

(français)
Niger
Août
2006

(français)
Mali
Mars
2007

(français)
Les rapports préliminaires des enquêtes MEASURE DHS sont distribués à un nombre limité de destinataires ayant besoin des
premiers résultats de l'enquête et ils ne sont pas disponibles pour une large diffusion. L'organisme national exécuteur de l'enquête
est responsable de la diffusion dans le pays ; MEASURE DHS est responsable de la diffusion au niveau international. La
publication du rapport final des enquêtes MEASURE DHS, destiné à une diffusion à grande échelle,est prévue 6 à 12 mois après
la sortie du rapport préliminaire.



45