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ENQUETE MODULAIRE ET PERMANENTE AUPRES DES MENAGES (EMOP) RAPPORT D’ANALYSE PREMIER PASSAGE 2017

INSTITUT NATIONAL
DE LA STATISTIQUE
DU MALI

ENQUETE MODULAIRE ET PERMANENTE
AUPRES DES MENAGES (EMOP)

RAPPORT D’ANALYSE
PREMIER PASSAGE 2017

Août 2017

Tableau des indicateurs socioéconomiques

EMEP
ELIM
ELIM
MICS/ELIM
EMOP
EMOP
EMOP
EMOP
EMOP
EMOP

2001
2003
2006
2010
2011
2013
2014
2015
2016
2017
Démographique
Population totale (en millions)
10,2
11,0
12,3
14,5
15,8
16,8
17,3
17,7
18,3
18,8
Population urbaine (%)
26,2
30,2
24,6
22,0
22,4
26,4
24,5
24,6
25,4
25,2
Population féminine (%)
50,7
50,6
50,1
51,4
50,5
50,8
50,4
50,3
49,9
49,9
Population âgée de -15 ans (%)
45,9
47,2
47,9
48,8
46,2
48,7
48,8
48,8
49,8
48,8
Population âgée de 7-12 ans (%)
17,4
17,7
18,3
17,9
16,8
17,6
17,1
17,1
17,9
17,7
Taille moyenne des ménages
9,4
9,0
8,5
9,5
10,6
10,7
8,4
8,2
7,8
7,8
Education et Alphabétisation
Taux brut de scolarisation (%) au primaire I
45,1
66,8
74,4
75,4
79,8
74,0
72,3
74,1
77,1
76,1
Filles (%)
39,4
60,1
69,5
71,5
77,0
71,4
70,4
71,1
75,0
74,8
Garçons (%)
50,2
73,1
79,0
79,1
82,3
76,3
74,1
76,8
78,8
77,2
Taux net de scolarisation (%) au primaire I
31,3
48,0
55,2
54,3
57,5
54,0
55,4
57,3
60,2
60,9
Filles (%)
27,5
44,3
52,4
51,8
55,2
52,7
53,6
55,2
58,9
60,4
Garçons (%)
34,8
51,3
57,8
56,7
59,5
55,1
57,0
59,2
61,4
61,4
Taux brut de scolarisation (%) au primaire II
20,1
32,0
36,9
46,7
56,7
49,1
52,8
55,4
53,9
54,6
Filles (%)
14,0
27,7
30,7
39,1
48,7
43,6
47,5
49,8
53,2
55,3
Garçons (%)
26,1
36,0
42,2
54,7
65,2
54,2
57,5
60,3
54,6
53,9
Taux net de scolarisation (%) au primaire II
7,9
14,2
16,5
22,8
26,3
23,2
28,0
31,1
31,9
29,5
Filles (%)
6,6
13,1
13,7
20,4
23,4
20,6
25,5
28,3
32,3
30,7
Garçons (%)
9,1
15,1
18,9
25,4
29,4
25,6
30,2
33,5
31,5
28,4
Population de 6 ans ou plus sans instruction (%)
79,4
72,4
..
..
58,0
62,5
62,7
61,5
62,0
62,0
Taux d'alphabétisation des 15 ans et plus (%)
21,3
24,0
26,2
29,4
33,4
35,2
31,0
33,1
31,0
34,3
Femmes (%)
12,7
15,9
18,2
18,8
24,6
24,1
21,5
22,2
21,6
24,6
Hommes (%)
30,7
32,7
34,9
41,6
43,1
47,5
41,5
45,1
41,4
44,8
Emploi
Taux de chômage (%) des 15-64 ans
..
..
..
..
10,5
10,8
10,3
10,6
10,6
9,3
Milieu Urbain (%)
..
..
..
..
15,5
12,3
13,5
13,2
13,0
11,4
Milieu Rural (%)
..
..
..
..
9,1
10,3
9,3
9,4
9,8
8,6
Femmes (%)
..
..
..
..
15,9
15,1
15,8
13,6
12,1
10,6
Hommes (%)
..
..
..
..
5,3
7,2
5,4
7,5
9,4
8,3
Population de 15 ans ou plus occupée (%)
59,8
55,7
69,8
..
68,9
64,4
65,2
64,9
64,8
61,6
Utilisation de l’eau potable

EMEP
ELIM
ELIM
MICS/ELIM
EMOP
EMOP
EMOP
EMOP
EMOP
EMOP

2001
2003
2006
2010
2011
2013
2014
2015
2016
2017
Ménages qui consomment de l'eau potable (%)
75,5
68
78,4
72,4
80,9
78,9
78,7
82,0
79,7
83,7
Milieu urbain
93,3
89
95,7
93,9
91,1
97,1
96,3
96,1
95,5
94,6
Milieu rural
67,9
59
71,6
60,6
77,5
70,1
71,8
76,6
73,4
75,1
Statut socio-économique
Ménages urbains propriétaires ou copropriétaires
(%)
53,6
87,3
80,6
..
73,2
52,9
51,9
53,3
52,1
53,5
Ménages disposant de l'électricité (%)
9,2
13,0
20,1
23,6
33,1
24,5
22,9
23,4
24,0
27,0
Ménages disposant de toilettes avec chasse eau (%)
11,8
8,0
9,7
5,4
5,1
3,7
5,0
4,2
3,6
6,1
Ménages possédant un téléviseur (%)
14,1
20,8
21,5
28,0
36,4
32,4
31,9
32,2
33,6
36,1
Ménages possédant un téléphone mobile (%)
..
..
22,5
65,3
66,8
84,3
83,6
82,7
82,9
83,6
Ménages possédant une moto (%)
16,9
23,6
32,0
40,5
47,6
49,5
47,9
52,1
54,4
57,9
Ménages possédant une voiture (%)
3,4
4,3
3,3
4,9
8,0
4,1
3,5
4,8
4,9
5,7

3

SIGLES ET ABREVIATIONS

AMADER Agence Malienne pour le D veloppement de l’Energie Rurale
Asdi
Agence suédoise de coopération internationale au développement
CSCRP
Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté
EMEP
Enqu te Malienne d’Evaluation de la Pauvret
ELIM
Enquête Légère Intégrée auprès des Ménages
EDM
Energie du Mali
EMOP
Enquête Modulaire et Permanente auprès des ménages
FAO
Organisation Mondiale pour l’Alimentation et l’Agriculture
GIE
Groupement d’Int r t Economique
INSTAT
Institut National de la Statistique
MICS
Enquête à Indicateurs Multiples et de Dépenses des Ménages
ELIM
OMD
Objectifs du Millénaire pour le Développement
RGPH
Recensement G n ral de la Population et de l’Habitat
SCB
Statistiska Centralbyrån (Bureau Central de Statistique/Suède)
SDS
Schéma Directeur de la Statistique
TBS
Taux Brut de Scolarisation
TNS
Taux Net de Scolarisation
UP
Unit Primaire d’ chantillonnage
US
Unit Secondaire d’ chantillonnage

6

AVANT PROPOS
L’Institut National de la Statistique, avec l’appui de la Su de, a mis en place un système
d’enquête modulaire et permanente auprès des ménages (EMOP) qui a pour entre autres
objectifs de fournir, à bonne date, les indicateurs permettant de suivre régulièrement les
conditions de vie de la population.
La présente édition est la sixième d’une s rie dont la première génération a démarré en avril
2011. Après un répit en 2012 dû aux évènements liés à la crise sécuritaire et institutionnelle, la
s rie a repris en 2013. L’enqu te est r alis e en quatre passages et chaque passage couvre trois
mois de collecte. Le premier passage débute en avril et prend fin en juin. Depuis Avril 2013,
pour des raisons de s curit , la r gion de Kidal n’a pu tre enqu t e.
Je me félicite de la publication, du rapport du premier passage de 2017 qui vient rallonger la
série des informations disponibles. L’Institut National de la Statistique compte sur vos
observations et suggestions afin d’am liorer les diff rentes publications pour la satisfaction des
utilisateurs.
Je vous remercie et vous souhaite bonne exploitation.
Harouna KONE
DIRECTEUR GENERAL
Chevalier de l’Ordre National

9

RESUME EXECUTIF

 L’Enqu te Modulaire et Permanente aupr s des m nages (EMOP), est un dispositif
permanent de collecte mis en place par l’INSTAT pour r pondre aux besoins de suivi-
évaluation du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté ainsi
que des programmes sectoriels mis en en uvre par le Mali.
 Sp cifiquement, les th mes abord s par l’EMOP portent sur les caract ristiques
sociod mographiques de la population, l’ ducation, la sant , l’emploi, le logement, la
sécurité alimentaire et les dépenses de consommation des ménages.
 Au total, 6192 ménages ont été enquêtés lors de ce passage (sur 6720 ménages
échantillonnés). La collecte des données a été réalisée du 1er avril au 30 juin 2017. Les
résultats sont représentatifs au niveau des régions enquêtées, et selon le milieu de
r sidence (urbain et rural). L’exploitation des donn es issues de cette phase a abouti aux
résultats suivants :

a) Caractéristiques sociodémographiques de la population

 La population du Mali1 est estimée à dix-huit millions sept cents quatre-vingt-six mille
neuf cent quatre-vingt-seize (18 786 996) habitants en 2017 dont 74,8 % vivent en
milieu rural.
 Avec 48,8 % de personnes âgées de moins de 15 ans, le Mali se caractérise par une
population jeune. La population comprend 49,9 % de femmes.
 Sikasso est la région la plus peuplée, avec 18,3 % de la population totale. Gao est la
région la moins peuplée avec 3,8 % de la population.
 La taille moyenne des ménages est de 7,8 personnes. Le mariage constitue le régime
matrimonial dominant des personnes de 12 ans ou plus, 61,1 % d’entre eux sont mari s.

b) Education

 En moyenne, sept personnes sur dix (70,5 %) sont sans niveau d’instruction au nombre
desquelles il y a 66,1 % d’hommes et 74,8 % de femmes. Seul 0,8 % de la population a
atteint un niveau d’ tudes sup rieures.

1 Sans la région de Kidal
10

 Le taux brut de scolarisation au premier cycle de l’enseignement fondamental est estim
à 76,1 %. Les garçons sont plus scolarisés que les filles (77,2 % contre 74,8 %). Mopti
est la région la moins scolarisée avec 47,6 % de TBS.
 Le taux brut de scolarisation au second cycle de l’enseignement fondamental s’ l ve
54,6 %. Les filles sont scolarisées plus que les garçons (55,3 % contre 53,9 %). Le taux
brut le plus faible au second cycle a été enregistré à Mopti soit 26,8 %.
 Au premier cycle du fondamental, l’abandon volontaire avec 34,3 % de cas constitue la
principale raison pour laquelle les élèves abandonnent l’ cole, suivi de l’ chec scolaire
avec 13,9 %.
 Au second cycle du fondamental, l’abandon volontaire avec 49,5 % de cas constitue la
principale raison pour laquelle les l ves abandonnent l’ cole, suivi par l’ chec scolaire
avec 28,6 %.
 Le taux d’alphab tisation des adultes g s de 15 ans ou plus est estim 34,3 % en
2017. Il est plus élevé chez les hommes que chez les femmes (44,8 % contre 24,6 %).

c) Santé

 Dans l’ensemble, 25,6 % de la population souffrait d’une maladie ou avait t victime
d’une blessure au cours des trois derniers mois ayant pr c d l’enqu te. Le paludisme
ou la fièvre constituait la principale pathologie dont souffrait la population malienne
avec 14,4 %.

d) Emploi

 Dans l’ensemble du pays, entre avril et juin 2017, le taux d’activit des personnes g s
de 15 à 64 ans est de 70,0 %. Les femmes sont moins actives que les hommes (58,1 %
contre 83,6 % respectivement).
 Au niveau national, sur la période de collecte, le chômage frappe 9,3 % de la population
en âge de travailler (15 à 64 ans). Les femmes sont plus touchées par le phénomène que
les hommes (10,6 % contre 8,3 % respectivement).

11

e) Cadre de vie

 Dans l'ensemble 13,2 % des ménages vit en location.
 Dans l’ensemble, 58,6 % des ménages ont accès à l’ lectricit (EDM, panneaux solaires
et groupes électrogènes), soit 81,2 % en milieu urbain et 49,7 % en milieu rural.
 Plus de quatre ménages sur cinq (83,7 %) au Mali ont acc s l’eau potable. La grande
majorité (95,5 %) des m nages urbains utilise l’eau potable contre 79,0 % pour les
ménages ruraux.
 Seulement 6,1 % des ménages utilisent des installations sanitaires avec chasse d’eau.
 Près de sept ménages sur dix (68,8 %) utilisent des lieux non indiqu s pour l’ vacuation
des ordures ménagères.
 Sur l’ensemble du pays, près de huit ménages sur dix (77,6 %) se débarrassent des eaux
usées par épandage dans la rue.
 Très peu de ménages ont un ordinateur (3,2 %) tandis que 83,6 % des ménages disposent
d’au moins un t l phone mobile.

f) Sécurité alimentaire et dépenses de consommation

 Dans l’ensemble, 32,6 % des ménages ont déclaré avoir eu des difficultés pour se nourrir
au cours des 12 derniers mois ayant pr c d l’enqu te.
 Les dépenses de consommation des ménages sur la période (avril juin 2017), sont
estimées à un peu plus de 1048 milliards FCFA.
 Les produits de consommation des ménages sont dans 84,4 % de cas acquis par achat.

12

INTRODUCTION

L’enqu te Modulaire et Permanente aupr s des m nages de 2017 est la sixième dition d’une
s rie d’enqu tes ayant pour objectifs de fournir les informations n cessaires au suivi et à
l’ valuation du Cadre Strat gique pour la Croissance et la R duction de la Pauvret (CSCRP),
devenu en 2016 le Cadre stratégique pour la Relance Economique et le Développement
Durable (CREDD 2016-2018). La première série a été réalisée en 2011.

L’ dition de 2017 est réalisée sur un échantillon estimé à 6192 ménages répartis entre les
régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et le district de
Bamako.

Le présent rapport qui fait état des résultats du premier passage est articulé autour de six
chapitres. Le premier décrit la méthodologie de collecte, de traitement et d’analyse des données.
Les autres chapitres sont relatifs à l’analyse descriptive des résultats.

13

1. METHODOLOGIE
1.1. Méthode et outils de collecte

L’EMOP est une enquête par sondage stratifiée à deux degrés à allocation proportionnelle au
premier degré. L'ensemble des régions et la ville de Bamako constituent les domaines d’ tudes.
Les r sultats de l’enqu te sont significatifs au niveau national, dans chacune des r gions
enquêtées et le district de Bamako et selon le milieu de résidence (urbain et rural).
Le questionnaire qui a servi à collecter les informations est structuré autour des modules
suivants:

 section 1 : elle se rapporte aux caractéristiques des ménages, fournit les informations
sur l'âge et le sexe des membres, leur lien avec le chef de ménage, l'état matrimonial, le
statut migratoire;
 section 2 : elle porte sur l'éducation des membres du ménage et l'alphabétisation;
 section 3 : elle renseigne sur la santé des membres du ménage ; les questions sont posées
sur la prévalence de certaines maladies;
 section 4 : elle est relative à l'emploi ; elle permet de calculer les indicateurs tels que les
taux de chômage et d’activit et d’inactivit , etc.;
 section 5 : elle renseigne sur les caractéristiques du logement tels que le type de
logement, le nombre de pièces, la nature du toit, le type d'aisance et les biens possédés
par le ménage;
 section 6 : elle renseigne sur les difficultés éprouvées par les ménages pour se nourrir;
 section 7: elle mesure les dépenses de consommation des ménages.

1.2. Organisation des travaux de terrain et personnel de l’enqu te

Pour un suivi régulier et un contrôle efficace des travaux de terrain, trois (3) agents enquêteurs
sont plac s sous la responsabilit directe d’un (1) contrôleur. Ils forment une équipe. Tous les
membres de l'équipe évoluent ensemble dans toutes les grappes qui leur sont préalablement
affectées. Chaque agent de l'équipe est muni d'un ordinateur "Tablette" pour accomplir la
mission qui leur est confiée. Une application de l'enquêteur et une application du contrôleur
sont conçues à cet effet. Le contrôleur a principalement pour rôles de suivre le dénombrement
et de tirer les ménages de la grappe. Il affecte également les ménages à ses enquêteurs, contrôle
les données, les rassemble et les envoie au superviseur. Il fait toutes ces opérations à partir de
sa tablette. La mission des enquêteurs est d'administrer le questionnaire aux enquêtés.
14

Au niveau r gional, la coordination de l’op ration est confi e au Directeur R gional de la
Planification, de la Statistique et de l’Informatique, de l’Am nagement du Territoire et de la
Population (DRPSIAP). Il est second par un superviseur r gional charg de suivre l’ volution
des travaux de collecte sur le terrain.

La gestion et la supervision de l’op ration au niveau national sont assurées par la Direction
Générale de l’INSTAT qui veille au respect du calendrier prévisionnel et au bon déroulement
des activités.

Le premier passage a été réalisé par 22 contrôleurs, 66 enquêteurs, 8 superviseurs régionaux, 3
agents éditeurs. Une équipe technique de 6 cadres est charg e de l’encadrement et de la
production des rapports.

1.3. Exploitation des données

La collecte des donn es s’est d roul e conform ment au calendrier d’ex cution des travaux.
Avec l'introduction de la tablette, la phase de saisie a été éliminée faisant gagner environ 1 mois
sur le délai de production des rapports. Le temps consacré à l'apurement a été considérablement
réduit vu que les programmes de cohérence sont insérés dans le masque de saisie du
questionnaire. Sur le terrain, les équipes envoient les données au fur et à mesure qu’elles
progressent. Un programme permet de faire un contrôle global sur la structure et la cohérence
des données reçues. Un calendrier pour l'envoi des données depuis le terrain a été préétabli, soit
2 grappes tous les 03 jours par équipe.

Les r sultats de l’enqu te sont publiés à travers des ateliers de restitution offrant l’occasion aux
producteurs et aux utilisateurs de données statistiques d’ changer sur les résultats obtenus. Les
résultats sont également diffusés sur le site web de l’INSTAT (www.instat.gov.ml).

15

1.4. Evaluation de la qualité

1.4.1 Base de sondage
La base de sondage utilisée est celle du RGPH d’avril 2009. Elle contient la liste exhaustive des
sections d’ num ration (SE) assortie de leur taille en ménages. Cette base a servi au tirage des
SE au premier degré au d marrage de l’op ration en 2011.

1.4.2 Taux de réponse
Sur 6720 m nages qui taient inclus dans l’ chantillon, 6192 ménages ont été enquêtés de façon
satisfaisante, soit un taux de réponse global de 92,1 %.
Tableau: Structure de l’ chantillon avant et apr s l’enqu te
Nombre
Nombre de
Nombre
Nombre total
Taux de
REGIONS
total de
grappes
grappes
de ménages
réalisation
ménages
échantillonnées
enquêtées
échantillonnés
des US
enquêtés
Kayes
148
148
888
888
100,0
Koulikoro
148
138
888
826
93,0
Sikasso
164
164
984
984
100,0
Ségou
153
141
918
842
91,7
Mopti
154
131
924
786
85,1
Tombouctou
108
95
648
570
88,0
Gao
101
72
606
432
71,3
Bamako
144
144
864
864
100,0
Total
1120
1033
6720
6192
92,1

Le taux de réalisation est faible dans les régions en jaune. Mettre la pression sur les
régions pour améliorer ces scores

1.4.3 Précisions des données

On rappelle que le plan de sondage de l’EMOP prévoit des intervalles de confiance d’une
amplitude de 10 % au maximum pour la plupart des résultats de niveau national, et de 15 %
pour les résultats régionaux.
L’ valuation de la pr cision des données se rapporte aux résultats sur la population totale
estimée et sur certains indicateurs au niveau national. Le tableau en page 17 montre par exemple
que le taux estim d’alphab tisation des 15 à 24 ans est compris dans l’intervalle (44,8 %,
49,2 %), avec un niveau de confiance de 95 %.
16

Intervalles de confiance et coefficients de variation pour la population estimée
95% intervalle de confiance
Coefficient de
REGION
Population
Borne
Borne
variation (%)
inférieure
Supérieure
Kayes
2 590 017
2 207 859
2 972 175
7,5
Koulikoro
3 146 696
2 731 900
3 561 493
6,7
Sikasso
3 433 902
3 131 873
3 735 931
4,5
Ségou
3 037 880
2 698 005
3 377 756
5,7
Mopti
2 645 353
2 446 629
2 844 078
3,8
Tombouctou
876 661
786 211
967 112
5,3
Gao
704 537
624 373
784 702
5,8
Bamako
2 351 948
2 165 231
2 538 665
4,0
Ensemble
18 786 996
18 003 543
19 570 450
2,1

17

Coefficients de variation pour certains indicateurs
Indicateur
Valeur estimée Intervalle de confiance
CARACTERISTIQUES SOCIO DEMOGRAPHIQUES

Taille moyenne des ménages
7,8 personnes
[7,6 ; 8]
Age moyen des chefs de ménage
49 ans
[48,6 ; 49,6]
EDUCATION

Taux brut de scolarisation au premier cycle (%)
76,1
[73,6 ; 78,6]
Taux net de scolarisation au premier cycle (%)
60,9
[59 ; 62,9]
Taux d'alphabétisation des 15 à 24 ans (%)
50,2
[47,9 ; 52,6]
Taux d'alphabétisation des 15 ans et plus (%)
34,3
[32,6 ; 36]
EMPLOI

Taux de chômage (%)
9,3
[8,5 ; 10,2]
Taux de chômage des jeunes (15-24 ans) %
16,5
[14,6 ; 18,6]
Taux d’activit (%)
70,1
[68,9 ; 71,3]
SANTE

Population malade ou blessée au cours des 3 derniers mois (%)
25,6
[24,8 ; 26,5]
CARACTERISTIQUES DU LOGEMENT

M nages avec acc s l’ lectricit (%)
27,0
[24,7 ; 29,3]
- Urbains (%)
72,5
[69,8 ; 75,3]
- Ruraux (%)
8,9
[5,8 ; 12,1]
M nages avec acc s l’eau potable
83,7
[81,8 ; 85,7]
- Urbains (%)
95,5
[94,5 ; 96,6]
- Ruraux (%)
79,0
[76,3 ; 81,8]
POSSESSIONS DES MENAGES

Ménages avec un téléphone mobile ou plus (%)
83,6
[82,2 ; 85]
Ménages avec une moto ou plus (%)
57,9
[56,2 ; 59,7]
Ménages avec TV (%)
36,1
[34,1 ; 38,2]
Ménages avec radio (%)
60,4
[58,5 ; 62,3]
Ménages avec un ordinateur ou plus (%)
3,2
[2,6 ; 3,9]
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

18

Définition des concepts
Certains concepts clés sont définis dans cette partie pour une meilleure compréhension de
l’analyse des r sultats de l’enqu te.

Ménage
Pour l’EMOP, un m nage est un groupe de personnes qui normalement vivent et prennent leurs
repas ensemble dans le m nage. Il faut aussi que les membres reconnaissent l’autorit d’une
seule personne comme chef de ménage, et que cette personne vive actuellement avec le reste
des membres du ménage ou soit momentanément absente.

Dans les ménages polygames, chaque épouse est traitée comme un ménage distinct quand les
épouses vivent dans des logements ou complexes différents, cuisinent séparément et prennent
des décisions de manière indépendante.

Les personnes qui normalement résident au sein du ménage sont considérées comme membres
de fait, qu’elles soient ou non pr sentes au moment de l’interview. Le m nage est une unit
conomique dont les membres poss dent un lien de type conomique. C’est ainsi qu’ils peuvent
partager la m me activit de production, l’argent gagn , etc. Le questionnaire EMOP permet
de r unir des informations concernant un large ventail d’ v nements cl s, qui sont l’expression
de ce comportement économique. Il est donc essentiel que toutes les personnes qui ont participé
aux décisions ou ont été touchées par les résultats de ces décisions, soient incluses dans le
ménage.

Les ménages collectifs (hôpitaux, casernes, les ambassades et les organismes bilatéraux et
multilatéraux) sont exclus du champ de l’enqu te. Pour des raisons pratiques, sont exclus
également du champ, les ménages d'expatriés non africains même quand ils ne travaillent pas
dans les institutions citées ci-dessus; leur mode et niveau de consommation s'apparentent à ceux
des ménages extra territoriaux. Les ménages d'expatriés africains du secteur privé sont par
contre couverts par le champ de l'enquête.

19

Chef de ménage
Le chef de ménage est le preneur de décisions clé au sein du ménage, et son autorité est reconnue
par les autres membres du ménage. Il est possible que le principal contributeur au revenu du
ménage ne soit pas nécessairement le chef de ménage. Dans beaucoup de sociétés africaines,
l’adulte homme le plus g est souvent consid r comme le chef de m nage, qu’il soit ou non
le principal contributeur au revenu du ménage.
En tant que preneur de décision clé, le chef de ménage est la personne qui est la plus au courant
de ce qui se passe dans le ménage, et il/elle est souvent la personne la plus appropriée à être
interrogée.

Le chef de ménage polygame sera enregistré une et une seule fois comme membre et chef dans
le m nage de l’une de ses pouses dans lequel il aura pass la derni re nuit avant l’enqu te.

Acc s l’eau potable
Au sens de l’enqu te, les sources d’eau potable sont constitu es par les robinets, les forages et
les fontaines publiques. L’enqu te se contente de la d claration des enqu t s car il n’ tait pas
possible de demander aux personnes interrog es d’ valuer la qualit de l’eau qu’elles boivent
et d’obtenir des r ponses fiables.

Acc s l’ lectricit
Il s’agit de l’acc s des m nages aux sources d’ nergie d’ clairage telles que le courant
électrique produit par l’Energie Du Mali (EDM), l’ lectrification rurale et le groupe
électrogène.

Population en âge de travailler
C’est la frange de la population potentiellement active. En principe, la l gislation du travail de
chaque pays devrait d finir la limite d’ ge minimum de cette population. Cette limite tient
compte de l’ ge de scolarisation obligatoire des enfants.

En pratique, la d finition retenue n’est pas forc ment celle impos e par la l gislation de chaque
pays mais plutôt au regard de ce qui se passe dans la vie conomique et des actifs qui s’y
emploient. Au sens de l’EMOP, il s’agit d’une population potentiellement active constituée des
personnes âgées de 15 à 64 ans.
Population active
20

C’est une fraction de la population en ge de travailler pourvue d’un emploi ou en situation de
chômage.

Population active occupée
Elle caract rise la main d’ uvre du moment. Il s’agit des personnes ayant exercé une activité
économique ne serait-ce qu'une heure au cours de la période de référence.

Chômage
Trois crit res sont utilis s pour consid rer quelqu’un comme chômeur :
a. la personne est sans emploi pendant la période de référence.
b. la personne a entrepris des démarches pour chercher du travail pendant la
période de référence.
c. La personne tait pr te travailler imm diatement s’il trouvait du travail (en
général moins de 15 jours).

Population inactive
La population inactive est constituée des personnes âgées de 15 ans et plus qui n’ont pas
d’emploi et n’en cherchent pas pour diverses raisons. Elle est obtenue comme le solde de la
population en âge de travailler après avoir extrait la population active.

Taux d’activit
Le taux d'activité est défini comme le ratio de la population active (population économiquement
active) à la population en âge de travailler.

Rapport de dépendance
C’est le nombre moyen de personnes g es de moins de 15 ans ou de 65 ans et plus, en charge
des actifs occupés.

Equivalent adulte
Pour comparer le niveau de vie des ménages, on ne peut s'en tenir à la consommation par
personne. En effet, le besoin de consommation d’un individu est g n ralement fonction de sa
composition physiologique, des efforts physiques qu’il fournit et aussi parfois de son rang dans
le m nage. L’ quivalent adulte est donc bas sur un syst me de pond ration attribuant un
coefficient (unité de consommation) à chaque membre du ménage et permettant de comparer
21

les niveaux de vie de ménages de tailles ou de compositions différentes. Avec cette pondération,
le nombre de personnes est ramené à un nombre d'unités de consommation (UC).

En réalité, la détermination des unités de consommation en équivalent adulte devrait être propre
à chaque pays pour tenir compte des caractéristiques de sa population. Ce n’est
malheureusement pas le cas. Beaucoup de pays africains ont plutôt recours l’ chelle
d’ quivalence labor e par la FAO pour le calcul du nombre d’unit s de consommation. Celle-
ci indique l’unit de consommation d’une personne selon l’ ge et le sexe, exprimée comme
proportion de la consommation d’un homme g 20 50 ans. Par exemple, l’unit de
consommation d’une femme de 20 à 50 ans vaut 0,77. En d’autres termes, la consommation de
la femme représente 77 % de ce que consomme un homme du même âge.

Taux de scolarisation
L’acc s l’ ducation des enfants à un cycle donnée est mesuré par le taux brut de scolarisation
(TBS) et le taux net de scolarisation (TNS) calcul s partir des informations sur l’ ge et la
fréquentation scolaire actuelle.

Le TBS est le rapport entre l’effectif des enfants un cycle donn , quel que soit leur âge, et
l’effectif des enfants d’ ge scolaire officiel du cycle considéré, exprimé en pourcentage. Le
TBS peut être supérieur à 100 % en raison des fréquentations précoces et de celles des enfants
ayant d pass l’ ge limite officiel dans le cycle suite aux redoublements.

Le TNS est le pourcentage d’enfants d’ ge scolaire officiel d’un cycle donn qui fr quentent
effectivement ce cycle. Il donne la mesure exacte de l’inscription l’ cole et fournit des
informations significatives quant au rapport entre élèves scolarisés ou non. Il est au plus égal à
100 % si tous les enfants d’ ge scolaire du cycle fr quentent.

Taux de redoublement
Rapport entre le nombre d’ l ves qui reprennent une classe donn e et le nombre total d’ l ves
de cette classe au cours d’une ann e scolaire.

22

Taux d’alphab tisation
C’est le pourcentage de la population âgée de 15 ans et plus, qui sait lire et écrire dans une
langue donnée.

Typologie des ménages
Pour des besoins de l’analyse, les m nages enqu t s sont class s selon les modalit s suivantes:
ménage unipersonnel, couple sans enfant, couple avec enfants, monoparental nucléaire (ménage
où les enfants sont élevés par un seul parent, sans autre personne dépendante), monoparental
largi (m nages monoparentaux avec d’autres personnes d pendantes), famille largie
(ménages composés des parents et des enfants avec éventuellement d’autres personnes
dépendantes apparentées ou non).

23

2. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DE LA
POPULATION ET DES CHEFS DE MENAGE
2.1. Caractéristiques socio démographiques de la population

2.1.1.
Structure de la population par âge et sexe

La structure de la population est appréhendée à travers les variables âge et sexe. Son analyse
permet de rendre visible la proportion des hommes et des femmes dans la population totale ainsi
que celle des différentes classes d’ ge.
Graphique 1: Représentation de la population par groupe d’âge et par sexe (%)
65 ans ou plus
3,4
15 - 64 ans
47,9
Moins de 15 ans
48,8
Féminin
49,9
Masculin
50,1

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Le Mali se caract rise par l’extr me jeunesse de sa population car près de la moitié (48,8 %) de
la population malienne est âgée de moins de 15 ans. L’analyse selon le sexe r v le que les
hommes sont un peu plus représentés que les femmes dans la population avec respectivement
50,1% et 49,9%. Les effectifs aux âges jeunes restent élevés, et diminuent rapidement au fur et
à mesure que l'âge augmente ce qui est caract ristique d’un taux de f condit encore tr s lev .

24

Graphique 2: Pyramide de la population résidente en 2017 par sexe et par groupes d'âges
quinquennaux
85 ans et plus
80 - 84 ans
75 - 79 ans
70 - 74 ans
65 -69 ans
Féminin
60 - 64 ans
Masculin
55 - 59 ans
50 - 54 ans
45 - 49 ans
40 - 44 ans
35 - 39 ans
30 - 34 ans
25 - 29 ans
20 - 24 ans
15 - 19 ans
10 -14 ans
5 - 9 ans
0 - 4 ans
2 000 000
1 500 000
1 000 000
500 000
0
500 000
1 000 000
1 500 000
2 000 000

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)
2.1.2.
Distribution spatiale de la population
En 2017, la population du Mali est estimée à 18 786 996 habitants sans la région de Kidal. En
ce qui concerne la composition de cette population par région, il ressort que la région de Sikasso
se taille la première avec 18,3% de la population totale contre un minimum de 3,8% à Gao.
Derrière Sikasso, on retrouve Koulikoro et Ségou avec respectivement 16,7 %, et 16,2 %. Ces
trois régions à elles seules cumulent plus de la moitié de la population (51,2 %). Les régions de
Tombouctou et Gao sont les moins peuplées. Selon les projections basées sur le RGPH de
2009, Kidal aurait une population avoisinant 85 514 habitants en 2017.

La population urbaine reste faible. En effet, près de trois quarts de la population malienne
(74,8 %) résident en milieu rural. Ce résultat reste cohérent par rapport à la plupart des enquêtes
réalisées au Mali où la tendance de ruralisation est dominante.

Le tableau ci-dessous donne la répartition géographique de la population entre les régions et les
milieux de résidence. Il fait ressortir la part de chaque région et de chaque milieu dans la
population totale.
25

Tableau 1: Répartition de la population malienne par région et milieu de résidence en 2017

Population
%
Région
Kayes
2 590 017
13,8
Koulikoro
3 146 696
16,7
Sikasso
3 433 902
18,3
Ségou
3 037 880
16,2
Mopti
2 645 353
14,1
Tombouctou
876 661
4,7
Gao
704 537
3,8
Bamako
2 351 948
12,5
Milieu
Urbain
4 732 209
25,2
'Bamako
2 351 948
12,5
'Autres Villes
2 380 261
12,7
Rural
14 054 787
74,8
Ensemble
18 786 996
100,0
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

2.1.3.
Scolarité de la population des 6 ans et plus

La proportion de la population de 6 ans et plus qui n’a aucun niveau d’instruction reste encore
très élevée. La proportion de la population de 6 ans et plus ayant le niveau fondamental1 reste
encore faible. Seulement, pr s d’un quart de la population concernée (24,2 %) a un niveau
d’instruction fondamental1 en 2017. Ces résultats interpellent les pouvoirs publics à mettre un
accent particulier sur les politiques visant am liorer l’acc s l’ ducation de la population. Ce
taux cache des disparités entre les garçons et les filles avec respectivement 26,1% et 22,3%. Il
ressort du graphique ci-dessous que 62% de la population malienne n’a aucun niveau
d’éducation soit 57,2% pour les hommes et 66,7% pour les femmes.

26

Graphique 3 : Pourcentage de la population de 6 ans et plus par sexe selon le niveau d’ tude
atteint (%)
0,5
Supérieur
1,8
1,7
Secondaire
3,3
8,8
Fondamental 2
11,6
22,3
Fondamental 1
26,1
66,7
Aucun niveau
57,2
Féminin
Masculin

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

2.1.4.
Situation matrimoniale2 de la population

Dans l’ensemble, 61,1 % de la population de plus de 12 ans est marié (marié monogame ou
polygame). Le mariage est beaucoup plus r pandu en milieu rural qu’en milieu urbain (64,3 %
contre 52,5 %). La proportion des mariés polygames est plus élevée en milieu rural (21,9 %)
qu’en milieu urbain (12,5 %). Toutefois, il faudrait noter que l’union libre n’est pas encore
entrée dans les habitudes de la population malienne. Elle est seulement pratiquée par 0,3 % de
la population malienne en 2017.
Graphique 4 : Répartition de la population malienne de 12 ans et plus, par milieu de résidence
selon le statut matrimonial (%)

40,0
42,0
42,4
31,4
21,9
12,5
4,3
3,7
0,5
0,8
0,3
0,4
Urbain
Rural
Marié(e) monogame
Célibataire (jamais marié(e))
Marié(e) polygame
Veuf(veuve)
Union libre
Divorcé(e)/separé(e)

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

2 Le statut matrimonial est capt dans l’enqu te sur la base de la d claration du r pondant ; aucun document n’est
exigé de la part de l’enqu t pour répondre à la question.
27

2.1.5.
Statut migratoire de la population

L’enqu te a permis de d terminer le statut migratoire de la population par rapport leur localit
de r sidence. Il s’agit de savoir si l’individu interrogé vit depuis toujours ou de manière
continue dans la localité. Les données ont confirmé la forte mobilité de la population malienne.
Ainsi, 8,5 % des personnes interrogées se sont installées dans leur localité actuelle après avoir
vécu ailleurs.

La mobilité en milieu urbain est plus lev e qu’en milieu rural (16,6 % contre 5,8 %). Ceci peut
s’expliquer par le fait que les villes ou les grandes agglom rations offrent plus d’opportunités
en termes d’emploi et elles constituent à ce titre des pôles d’attraction pour les jeunes. L’analyse
selon le sexe montre que les femmes migrent moins que les hommes (9,1 % contre 7,9 %).
Graphique 5 : Proportion de la population malienne migratoire par milieu et par sexe (%)
16,6
9,1
7,9
8,5
5,8
Urbain
Rural
Masculin
Féminin
Ensemble

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

L’analyse par r gion atteste que la mobilité de la population est beaucoup plus forte dans le
district de Bamako que les autres régions (24,6 %). Il apparaît également que Mopti et Sikasso,
reçoivent un nombre relativement important de migrants. Les taux sont respectivement de
14,4 % et 8,3 %. Les deux régions constituent des pôles de développement économique qui
offrent des opportunités aux jeunes.

28

Tableau 2: Proportion de la population migratoire par région
Région
%
Kayes
1,7
Koulikoro
7,2
Sikasso
8,3
Ségou
1,9
Mopti
14,4
Tombouctou
0,1
Gao
2,9
Bamako
24,6
Ensemble
8,5
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

2.2. Caractéristiques des ménages économiques

Les ménages maliens sont généralement de grande taille. La taille moyenne des ménages est de
7,8 personnes en 2017. Elle varie de 8 personnes en milieu rural à près de 7 personnes en milieu
urbain. La proportion relative des ménages de grande taille (8 personnes ou plus) est plus
importante en milieu rural (43,8 qu’en milieu urbain (32,8 %). Plus de 6 personnes sur dix
(61,8 %) vivent dans des ménages de 8 personnes ou plus. Les ménages sont dirigés dans plus
de 92,6 % de cas par des hommes.
Tableau 3 : Répartition des ménages et l’effectif de la population par taille et sexe du chef de
ménage selon le milieu de résidence
Urbain
Rural
Ensemble
Nombre
Nombre de
Taille
Nombre de
Taille
de
Taille

ménages
Population
moyenne
ménages
Population
moyenne
ménages
Population
moyenne
Taille du ménage
1 - 3 pers
97 383
231 180
2,4
153 062
389 406
2,5
250 445
620 586
2,5
4 - 7 pers
364 562
1 989 996
5,5
819 205
4 562 785
5,6
1 183 767
6 552 781
5,5
8 - 10 pers
138 016
1 203 703
8,7
384 604
3 395 535
8,8
522 620
4 599 238
8,8
11 - 15 pers
61 443
758 434
12,3
257 965
3 259 510
12,6
319 407
4 017 944
12,6
Plus de 15 pers
25 972
548 896
21,1
115 245
2 447 551
21,2
141 217
2 996 447
21,2
Sexe du chef de ménage
Masculin
609 101
4 279 149
7,0
1 631 060
13 535 755
8,3
2 240 161
17 814 904
8,0
Féminin
78 275
453 061
5,8
99 021
519 032
5,2
177 296
972 093
5,5
Ensemble
687 376
4 732 209
6,9
1 730 081
14 054 787
8,1
2 417 456
18 786 996
7,8
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

A travers la typologie des ménages, il ressort qu’un ménage sur deux est de type élargi. Ces
ménages sont suivis des ménages type couples avec enfants (38,6%). Les autres catégories de
ménages sont moins représentés.

29

Graphique 6 : Répartition des ménages selon la typologie (%)
Elargi
50,4
Monoparental élargi
4,5
Nucléaire monoparental
3,0
Couples avec enfants
38,6
Couples sans enfant
2,1
Unipersonnel
1,4

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

2.2.1.
Scolarité des chefs de ménages

Dans l’ensemble, 73,3 % des chefs de ménages n’ont aucun niveau d’instruction et 12,0 %
d’entre eux ont un niveau d’instruction correspondant au fondamental1. L’analyse selon le sexe
révèle qu’il n y a pas de diff rence entre les femmes chefs de m nages et leur homologues
hommes chefs de m nages en ce qui concerne le niveau d’instruction. Les chefs de ménage
ayant atteint le niveau supérieur ne représentent que 3,5 % de l’ensemble. A ce niveau, la
tendance est défavorable aux hommes, avec 3,7 % contre 0,9 % chez les femmes.
Graphique 7 : Répartition des chefs de ménage par sexe selon le niveau d’ tude atteint (%)
73,3
73,5
73,3
15,3
11,7
12,0
6,7
6,0
6,6
4,6
3,7
4,3
4,6
0,9
3,5
Masculin
Féminin
Ensemble
Aucun niveau
Fondamental 1
Fondamental 2
Secondaire
Supérieur

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

30

2.2.2.
Alphabétisation des chefs de ménage

En 2017, le taux d’alphab tisation des chefs de m nage est estim 37% contre 34,3 % en
2016. Ce taux varie d’un maximum de 61,4 % dans le district de Bamako à un minimum de
24,8% à Koulikoro. Par ailleurs, on rel ve que le taux d’alphab tisation est plus élevé en milieu
urbain (57,3%) qu’en milieu rural (28,9 %). Les femmes chefs de ménage sont moins
alphabétisées que les hommes (23,3 % contre 38,1 % respectivement).
Tableau 4 : Taux d’alphab tisation des chefs de ménage par sexe selon la région et le milieu de
résidence(%)

Masculin
Féminin
Ensemble
Région
Kayes
40,4 22,6 39,3
Koulikoro
25,0 22,6 24,8
Sikasso
30,3 29,5 30,2
Ségou
31,6 19,7 30,7
Mopti
36,8 18,4 35,9
Tombouctou
50,1 17,0 46,5
Gao
33,3 14,2 29,8
Bamako
64,0 36,5 61,4
Milieu
Urbain
60,6 31,4 57,3
'Bamako
64,0 36,5 61,4
'Autres Villes
57,0 27,6 53,1
Rural
29,7 16,8 28,9
Ensemble
38,1 23,3 37,0
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

2.2.3.
Situation matrimoniale des chefs de ménage

La majorité (92,4 %) des chefs de ménage est mariée. Les chefs de ménage monogames
représentent 66,5 % et les polygames 25,8 %. Environ 6,7 % des chefs de ménage sont soit
divorcé, séparé ou veuf.
La polygamie concerne 28,2 % des chefs de ménage ruraux contre 20,0 % de ceux du milieu
urbain. Par ailleurs, 63,4 % des femmes chefs de ménage sont veuves et 7,0 % des divorcées
ou s par es. A l’oppos , 97,5 % des hommes chefs de ménage sont des mariés.

31

Tableau 5 : Répartition des chefs de ménage selon le statut matrimonial par milieu et par sexe
(%)
Célibataire
Marié
Marié
(jamais
Divorcé(e) Veuf
Union

monogame polygame marié(e))
/ séparé(e) (veuve)
libre
Milieu
Urbain
69,5
20,0
2,0
0,9
7,6
0,0
'Bamako
70,4
20,6
2,3
0,7
6,0
0,0
'Autres Villes
68,7
19,3
1,7
1,1
9,3
0,0
Rural
65,3
28,2
0,5
0,6
5,3
0,1
Sexe du chef de ménage
Masculin
70,3
27,1
0,9
0,2
1,4
0,0
Féminin
18,1
9,8
1,3
7,0
63,4
0,4
Ensemble
66,5
25,8
0,9
0,7
6,0
0,1
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

3. EDUCATION ET ALPHABETISATION
3.1. Acc s l’ ducation

Les principaux indicateurs utilis s pour appr cier la probl matique de l’ ducation dans le cadre
de l’EMOP sont les taux bruts et nets de scolarisation.

3.1.1.
La fr quentation scolaire au premier cycle de l’enseignement fondamental

Le taux brut de scolarisation au premier cycle de l’enseignement fondamental est estimé à
76,1 % dans l’ensemble. Seule la r gion de Mopti a un taux inf rieur 50 %. En effet, au cours
de l’ann e 2017, le taux global de scolarisation dans cette région est estimé à 47,6%. L’analyse
selon les régions montre que le district de Bamako et la région de Gao affichent les taux brut
les plus élevés (113,7 % et 97,9 % respectivement). La région de Gao est suivie par Koulikoro
(88,4 %), Kayes (79,0 %) et Tombouctou (73,9 %).
La disparité est assez prononcée entre le milieu urbain et rural (106,2 % contre 66,8 %). Ces
carts seraient galement dus l’insuffisance de l’offre mais aussi d’autres facteurs qui
entraveraient la scolarisation des enfants dans les zones rurales.
La disparité entre gar ons et filles au niveau de la fr quentation scolaire, s’att nue
progressivement. Ainsi, les taux brut de scolarisation des gar ons et des filles s’ l vent
respectivement à 77,2 % et à 74,8 %.

32

Graphique 8 : Taux brut de scolarisation au fondamental1 par région, milieu et sexe (%)
113,7 106,2
97,9
88,4
79,0
73,9
77,2 74,8 76,1
68,6 63,0
66,8
47,6
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Dans l’ensemble, le taux net de scolarisation est de 60,9 %. Ce résultat signifie que près de six
enfants sur dix g s de 7 12 ans ne fr quentaient pas le premier cycle de l’enseignement
fondamental au moment de l’enqu te.

Au niveau des régions, Bamako se détache avec 86,5 % contre 39,1 % à Mopti qui de ce fait
réalise la plus forte contre-performance durant la p riode de l’enqu te. Koulikoro et Gao se
positionnent derrière Bamako avec respectivement 74,6 % et 67,5 %.
A l’instar des taux bruts, les taux nets de scolarisation sont plus élevés en milieu urbain qu’en
milieu rural, soit 81,1 % contre 54,7 %. L’analyse selon le sexe indique qu’il n y a pas des carts
importants entre les filles et les garçons en ce qui concerne le taux net de scolarisation.
Graphique 9 : Taux net de scolarisation au fondamental 1 par région, milieu et sexe (%)
86,5 81,1
74,6
66,8
67,5
61,4 60,4 60,9
54,0
57,3
54,7
50,0
39,1

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

33

3.1.2.
La fr quentation scolaire au second cycle de l’enseignement fondamental

Au second cycle de l’enseignement fondamental, le taux brut de scolarisation s’ l ve 54,6 %.
Ce taux, largement en deçà de celui du premier cycle pose le problème de la rétention des élèves
d’un cycle un autre.
En s’int ressant aux r gions, Bamako se positionne en tête avec 88,1 % contre 26,8 % qui est
le taux le plus faible obtenu à Mopti. Bamako est suivi de Koulikoro, Ségou et Gao et avec des
taux de 59,0 % ; 58,2 % et 56,9 % respectivement.

L’analyse selon le milieu de r sidence fait ressortir une avance assez prononc e des villes par
rapport aux campagnes 85,8 % contre 42,5 %). Contrairement au premier cycle, les résultats
selon le sexe montrent qu’au second cycle, les filles sont un peu plus scolaris es que les gar ons
(55,3% contre 53,9 % respectivement).
Graphique 10 : Taux brut de scolarisation au fondamental 2 par région, milieu et sexe (%)
88,1 85,8
59,0
58,2
52,3
56,9
53,9 55,3 54,6
45,7
42,5
35,0
26,8

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)
L’acc s au second cycle de l’enseignement fondamental, mesuré par le taux net de scolarisation,
est de 29,5 %. Ce résultat montre que plus de six enfants sur dix n’étaient pas sur le chemin de
l’ cole au moment de l’enqu te.
Ce taux déjà faible, cache des disparités au niveau des régions, du milieu de résidence et selon
le sexe des individus. En effet, Bamako et Koulikoro prennent la place de leader avec 49,6 %
et 35,3 % respectivement contre 14,4 % à Mopti où le taux est le plus faible.
Les localités urbaines seraient plutôt favorables à la scolarisation par rapport à celles rurales
(45,4 % contre 23,3 %). Cependant, dans les deux milieux les taux sont largement en dessous
de 50 % et des efforts restent à entreprendre. L’analyse selon le sexe est l’avantage des filles
avec 30,7 %) contre 28,4 % pour les garçons.
34

Graphique 11 : Taux net de la scolarisation au fondamental 2 par région, milieu et sexe (%)
49,6 45,4
35,3
33,1
28,4 30,7 29,5
24,1
26,4
23,6
23,3
17,0
14,4

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

3.2. Les pesanteurs à la scolarisation des enfants

3.2.1.
Raisons de non fr quentation scolaire au premier cycle de l’enseignement
fondamental

L’abandon volontaire constitue la principale raison de d scolarisation au niveau du premier
cycle de l’enseignement fondamental. En effet, 34,3 % des élèves affirment avoir abandonné
de manière volontaire. Le manque de moyen et le désintéressement des parents et l’ chec
scolaire constituent la principale raison d’abandon scolaire apr s l’abandon volontaire.

Tableau 6 : Répartition de la population par milieu, sexe selon la raison de non fréquentation
scolaire au premier cycle de l’enseignement fondamental (%)
Préféren
ce pour
un
Manque
Désinter
apprenti
de
essement
ssage ou
crise
Mariage
Abandon
Echec
moyen/T
des
un
sécuritai
Trop
/Grosses

volontaire
scolaire
rop cher
parents
travail
re
Maladie
loin
se
Autre
Milieu de résidence
Urbain
10,9
16,9
34,5
10,7
2,1
3,4
5,7
3,9
2,7
9,2
'Bamako
0,0
11,4
78,0
0,0
0,0
0,0
0,0
10,5
0,0
0,0
'Autres Villes
17,4
20,2
8,6
17,1
3,3
5,4
9,0
0,0
4,3
14,7
Rural
40,4
13,1
5,9
12,0
13,2
4,1
3,0
3,3
0,0
5,0
Sexe
Masculin
40,0
8,6
15,6
13,2
4,4
7,5
4,2
0,0
0,0
6,7
Féminin
27,8
19,9
7,5
10,0
18,4
0,0
2,9
7,4
1,2
4,9
Ensemble
34,3
13,9
11,8
11,7
10,9
4,0
3,6
3,4
0,6
5,9
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

35

3.2.2.
Raisons de non fréquentation scolaire au second cycle de l’enseignement
fondamental

L’abandon volontaire (49,5 %) et l'échec scolaire (28,6 %), expliquent en grande partie
l’abandon des l ves au second cycle fondamental. L’analyse selon le sexe montre que les
garçons (49,8 %) aussi bien que les filles (49,0 %) abandonnent volontairement à partir du
second cycle. L’échec scolaire reste également une raison qui fait payer un lourd tribut aux
filles concernant l’abandon (39,9 %).
Tableau 7 : Répartition de la population par milieu, sexe selon la raison de non fréquentation
scolaire au second cycle de l’enseignement fondamental (%)
Préférence
pour un
Manque de
apprentissa
Abandon
Echec
moyen/Trop
ge ou un
Désintéressement
Mariage/

volontaire scolaire
cher
travail
Maladie
des parents
Grossesse
Autre
Milieu de résidence
Urbain
39,4
38,6
10,0
0,0
0,0
5,9
6,0
0,0
'Bamako
12,9
66,8
0,0
0,0
0,0
20,3
0,0
0,0
'Autres Villes
50,3
27,1
14,1
0,0
0,0
0,0
8,5
0,0
Rural
54,2
23,8
2,7
5,2
4,3
1,8
0,0
7,9
Sexe
Masculin
49,8
19,2
7,1
6,5
5,4
2,3
0,0
9,8
Féminin
49,0
39,9
2,7
0,0
0,0
4,2
4,3
0,0
Mali
49,5
28,6
5,1
3,5
2,9
3,1
1,9
5,4
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

3.3. L’efficacit interne du syst me

Le taux de redoublement est un bon indicateur de l’efficacit d’un système éducatif. Lorsque
ce taux est lev , cela signifie que beaucoup d’ l ves n’ont pas atteint le niveau de performance
normatif requis.

Le taux de redoublement au second cycle en 2017 est relativement très élevé (15,9 %) alors
qu’il est de 5,2 % au premier cycle. Les résultats selon le sexe montrent que le taux de
redoublement au second cycle est plus élevé aux garçons que chez les filles (16,5 % contre
15,3% respectivement). Quant au premier cycle, i n’y a pas de diff rence majeure entre garçons
(5,1 %) et filles (5,2 %) concernant le redoublement.
Concernant les régions, le taux redoublement au premier cycle est plus faible à Tombouctou
(1,8 %) et plus élevé à Sikasso (9,4 %), ces mêmes tendances sont observées au second cycle.

36

Tableau 8 : Taux de redoublement dans les diff rents cycles de l’enseignement fondamental par
région, milieu et selon le sexe (%)

Premier cycle ou Fond1
Second cycle ou Fond2

Masculin
Féminin
Ensemble
Masculin
Féminin
Ensemble
Région
Kayes
3,0
3,2
3,1
13,7
15,6
14,4
Koulikoro
5,6
5,2
5,4
13,2
5,5
9,9
Sikasso
8,4
10,5
9,4
28,9
23,2
26,1
Ségou
5,3
6,3
5,8
19,3
20,4
19,8
Mopti
4,4
4,2
4,3
6,0
17,9
10,4
Tombouctou
2,2
1,4
1,8
0,6
0,0
0,3
Gao
5,2
4,3
4,8
28,3
9,5
17,3
Bamako
4,0
3,5
3,7
13,1
15,0
14,1
Milieu de résidence
Urbain
5,6
5,5
5,6
16,2
16,6
16,4
'Bamako
4,0
3,5
3,7
13,1
15,0
14,1
'Autres Villes
7,3
7,7
7,5
19,3
18,5
18,9
Rural
4,9
5,1
5,0
16,8
14,0
15,6
Ensemble
5,1
5,2
5,2
16,5
15,3
15,9

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

3.4. L’alphab tisation des 15 ans ou plus

Une personne âgée de 15 ans ou plus, est considérée comme alphabétisée, si elle sait lire et
écrire dans une langue quelconque. Les résultats indiquent que 34,3 % des adultes sont
alphabétisés. Une analyse basée sur le sexe montre que les hommes sont plus alphabétisés que
les femmes avec respectivement 44,8 % et 24,6 %. Le milieu urbain affiche un taux assez élevé
de l’ordre de 58,2 % comparé à 25,4 % pour le rural.

Graphique 12 : Taux d'alphabétisation des 15 ans et plus (%)
70,5
47,0
35,3
Masculin
Feminin
16,4
Urbain
Rural

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)
37

4. SANTE DES MEMBRES DU MENAGE
4.1. Morbidité de la population

La santé de la population est un facteur important pour le développement économique du pays.
La section sant des membres du m nage s’int resse non seulement la morbidit , mais aussi
aux maladies qui ont le plus affecté la population au cours des trois derniers mois.
Graphique 13 : Répartition de la population malienne malade ou blessée au cours des 3 derniers
mois selon le groupe d’ ge (%) en 2017
Ensemble
25,6
60 ans et plus
49,9
15 - 59 ans
24,2
11 -14 ans
17,1
5 - 10 ans
21,3
Moins de 5 ans
31,5

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Le taux de morbidité au cours de la période de référence est de 25,6 %. Les personnes âgées
(60 ans et plus) et les enfants de moins de 5 ans sont les plus touchés par le phénomène (49,9 %
et 31,5 % respectivement).
Graphique 14 : Répartition de la population malienne malade ou blessée au cours des 3 derniers
mois selon la région, le milieu et le sexe (%) en 2017
53,4
32,8
28,4
26,9
27,2
23,0
24,7
25,7
25,6
24,0
19,7
18,6
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)
Les proportions de personnes malades ou blessées varient entre 53,4 % à Tombouctou et 18,6 %
à Ségou. Selon le milieu de résidence, le taux de morbidité ne varie pratiquement pas entre les
38

personnes vivants en milieu rural et celles vivants en milieu urbain. L’analyse selon le sexe
indique le taux de morbidité est plus élevé pour les femmes que pour les hommes (27,2 % contre
24,0 %).

4.2. Maladie et population vulnérable

Dans l’ensemble, les femmes sont l g rement plus touch es que les hommes par le ph nom ne
de morbidité. Cependant, on constate que pour les moins de 10 ans, le taux de morbidité est
légèrement plus élevé chez les hommes tandis que pour les 11 ans ou plus, il est plus faible pour
les hommes.
Tableau 9 : Population malade ou blessée pendant les trois derniers mois (%)

Masculin
Féminin
Moins de 5 ans
32,7
30,1
5 - 10 ans
22,3
20,3
11 -14 ans
16,6
17,7
15 - 59 ans
19,2
28,5
60 ans et plus
49,3
50,7
Ensemble
24,0
27,2
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Les personnes atteintes de paludisme ou de fièvre sont relativement plus nombreuses avec
14,4 % de prévalence. Par ailleurs le paludisme est beaucoup plus répandu chez les enfants de
moins de 5 ans (20,2 %).
La prévalence du paludisme ou fièvre est accentuée dans la région de Tombouctou avec 44,7 %
suivie de la région de Mopti et de Kayes 15,4 % chacun. La prévalence du paludisme ou fièvre
est plus élevé en milieu rural (15,2 %) qu'en milieu urbain (12,2 %).
Les problèmes de maux de tête qui viennent en deuxième position sont plus évoqués chez les
personnes âgées de plus de 60 ans. Près d'une personne âgée sur cinq (20,3 %) souffre de
douleurs dans le dos.

39

Tableau 10 : Prévalence de certaines maladies au cours des 3 derniers mois, selon la région, le
milieu, le sexe et le groupe d’ ge (%) en 2017
Douleur
Fièvre/
dans le
Maux de
Maux de

Paludisme
dos
tête
ventre
Population totale
Région
Kayes
15,4
3,1
2,1
4,5
2 590 017
Koulikoro
13,0
2,9
1,8
1,7
3 146 696
Sikasso
13,1
2,0
0,5
1,3
3 433 902
Ségou
11,8
1,4
0,8
1,3
3 037 880
Mopti
15,4
3,9
2,8
3,3
2 645 353
Tombouctou
44,7
15,1
3,2
0,4
876 661
Gao
12,9
4,0
2,2
2,3
704 537
Bamako
8,6
2,1
1,8
2,3
2 351 948
Milieu
Urbain
12,2
2,5
1,7
2,3
4 732 209
'Bamako
8,6
2,1
1,8
2,3
2 351 948
'Autres Villes
15,7
2,9
1,7
2,3
2 380 261
Rural
15,2
3,4
1,7
2,2
14 054 787
Sexe
Masculin
13,9
3,1
1,6
1,4
9 404 277
Féminin
15,0
3,2
1,8
3,0
9 382 720
Groupe d’ ge
Moins de 5 ans
20,2
0,2
0,6
1,5
3 429 597
5 - 10 ans
15,5
0,3
1,2
1,0
3 892 300
11 -14 ans
10,5
0,5
1,9
1,3
1 839 863
15 - 59 ans
12,7
4,2
2,0
3,1
8 630 190
60 ans et plus
12,9
20,3
3,6
3,6
995 047
Ensemble
14,4
3,2
1,7
2,2
18 786 996
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

40

5. EMPLOI DES MEMBRES DU MENAGE
La section Emploi fournit des informations sur certains indicateurs du marché de travail et de
l’emploi. Il s’agit essentiellement du taux d’activit , du taux de chômage et du taux d’emploi.

5.1. Population active et taux d’activité

La Comptabilit nationale d finit la population active comme l’ensemble des personnes des
deux sexes au-dessus d’un ge d termin qui fournissent, durant une p riode de r f rence
spécifiée, la main-d’ uvre n cessaire aux activit s de production.

Dans l’ensemble, 47,8 % de la population sont en âge de travailler (15-64 ans). Cette catégorie
de population se réparti en actifs occupés, en chômeurs et en inactifs.

Graphique 15 : Répartition de la population malienne de 15-64 ans selon la situation dans
l’activit en 2017
2691415
5714684
586033
Actifs Occupés
Chômeurs
Inactifs

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Dans l’ensemble, le taux d’activit est de 70,0 % c'est à dire que 70% des personnes âgés de
15 à 64 ans occupent un emploi ou en recherchent activement sur le marché du travail.
Les résultats selon le sexe montrent que les femmes sont moins actives que les hommes (58,1%
contre 83,6 %).

41

Graphique 16 : R partition du taux d’activit selon le sexe (%)
83,6
70,1
58,1
Masculin
Féminin
Ensemble

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Tableau 11: Taux d’activit des personnes g es de 15 64 ans selon la région, le milieu et le
sexe
Population
active (en
Rapport de

%)
dépendance
Région
Kayes
65,0
1,2
Koulikoro
54,8
1,0
Sikasso
85,7
1,1
Ségou
74,7
1,1
Mopti
76,8
1,2
Tombouctou
79,3
1,1
Gao
45,3
1,2
Bamako
65,2
0,9
Milieu
Urbain
63,4
0,9
'Bamako
65,2
0,9
'Autres Villes
61,5
1,0
Rural
72,6
1,2
Sexe
Masculin
83,6
1,2
Féminin
58,1
1,0
Ensemble
70,1
1,1
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Les résultats selon la région indiquent que c sont les régions de Gao et de Koulikoro et le district
de Bamako qui comptent relativement moins d’actifs avec respectivement 45,3 %, 54,8 % et
65,2 %. Pour la capitale, la faiblesse du taux d’activit s’expliquerait surtout par la proportion
assez importante d’ l ves et d’ tudiants en cours de scolarit et de femmes au foyer. Par contre,
le taux d’activit est plus levé dans les régions de Sikasso (85,7 %) suivi par les régions de
Tombouctou (79,3%) et de Mopti (76,8 %). En examinant les résultats par milieu de résidence,
42

il ressort que le taux d’activit est plus lev en milieu rural qu’en milieu urbain où il existe
plus d’ l ves, d’ tudiants et de retraités.
Le ratio de dépendance étant le nombre moyen de personnes âgées de moins de 15 ans ou de
65 ans et plus pris en charge par des actifs occupés, on constate que ces derniers supportent en
moyenne une personne inactive dans presque toutes les régions.

5.2. Situation dans l’activit , chômage et inactivit

Dans l’ensemble du pays, le taux de chômage estim au sens du BIT s’ l ve 9,3 %.
Les femmes sont les plus touchées par le phénomène de chômage avec un taux 10,6 % contre
8,3 % chez les hommes.

Le chômage est particulièrement plus prononcé à Koulikoro (28,5 %) contre 3,2 % à
Tombouctou et 3,9 % à Sikasso. Comme on pouvait s’y attendre, le chômage est plus important
en milieu urbain qu’en milieu rural (11,4 % contre 8,6 %).

Graphique 17 : Taux de chômage par région, milieu et sexe (%)
28,5
27,0
11,4
10,1
10,6
8,6
9,3
8,3
7,2
4,9
5,0
3,9
3,2

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

43

Graphique 18 : Taux de chômage par sexe selon le groupe d'âge (%)
17,2
16,5
15,9
14,6
12,7
11,0
9,3
7,2
5,5
1,3
0,6
0,5
1,0 0,7
0,3
0,3
- 0,4
15-24 ans
25-29 ans
30-49 ans
50-54 ans
55-59 ans
60-64 ans
Masculin
Feminin
Ensemble

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) s’ l ve 16,5 %. Avec 50,0 % de jeunes de 15 à
24 ans au chômage, Gao est la région la plus touchée suivie par Koulikoro (42,8 %).

Graphique 19: Taux de chômage des jeunes (15-24 ans) par région, milieu et sexe (%)
50,0
42,8
23,0
24,5
12,6
14,2
15,9
17,2
16,5
8,8
9,9
9,0
10,2

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Le travail des enfants reste encore un phénomène important au Mali. En effet, dans l’ensemble,
10,1 % des enfants de 6-14 ans est activement occupé. Ceci est aussi dû à la prédominance des
emplois informels où les enfants sont assez présents. Les garçons sont plus concernés par
l’occupation que les filles avec respectivement 11,3 % et 8,7 %.
44

Graphique 20: Proportion d’enfants de 6 à 14 ans occupés selon le sexe et le groupe d’ ge (%)
15,6
11,3
10,1
8,7
4,7
6-9 ans
10-14 ans
Masculin
Féminin
Ensemble

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Graphique 21 : Taux d’emploi selon le sexe et le groupe d’âge (%)
76,5
77,0
74,0
76,7
64,7
63,6
59,8
52,0
44,3
15-24 ans 25-29 ans 30-49 ans 50-54 ans 55-59 ans 60-64 ans Masculin Féminin Ensemble

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Dans l’ensemble de la population en ge de travailler, pr s de deux personnes sur trois (63,6 %)
sont employées. La proportion d’hommes occup s est plus lev e que celle des femmes (76,7 %
contre (52,0 %).

45

Tableau 12: Répartition de la population inactive par milieu et sexe selon la raison pour ne pas
chercher du travail (%)
Invalide
ou en
En cours
maladie
de
de longue
scolarité,
Retraité /
Femme

durée
étudiant
vieillard
Grossesse
au foyer
Rentier
Autres
Région
Kayes
5,2
14,0
16,0
0,0
51,6
0,0
13,1
Koulikoro
5,3
19,7
7,8
0,2
39,5
0,0
27,6
Sikasso
10,4
46,7
22,5
0,4
14,8
0,0
5,1
Ségou
4,2
26,5
20,7
0,2
41,3
0,0
7,2
Mopti
5,4
11,8
20,4
1,6
49,6
0,2
10,9
Tombouctou
8,2
31,1
2,5
0,0
52,0
0,3
5,9
Gao
5,9
16,7
8,1
0,2
52,0
0,2
16,8
Bamako
1,9
46,1
13,2
0,1
36,1
0,0
2,5
Milieu
Urbain
3,6
42,8
12,4
0,5
35,1
0,1
5,5
'Bamako
1,9
46,1
13,2
0,1
36,1
0,0
2,5
'Autre Villes
5,3
39,7
11,7
0,7
34,1
0,2
8,3
Rural
5,9
17,6
15,3
0,3
43,7
0,0
17,1
Sexe
Masculin
8,6
48,8
22,6
0,0
0,0
0,1
20,0
Féminin
3,8
16,3
11,0
0,5
57,8
0,0
10,6
Ensemble
5,2
25,8
14,4
0,3
40,9
0,0
13,3
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

L’occupation au foyer et en cours de scolarité sont les principales raisons pour lesquelles on
ne cherche pas du travail. En effet, quatre femmes sur dix (40,9 %) est occupée au foyer et
25,8 % des inactifs sont en cours de scolarité.
Tableau 13 : Répartition de la population inactive par milieu, sexe selon la manière de subvenir
à leurs besoins (%)
Aides
(famille,
amis,
Autres

voisins)
manières
Milieu
Urbain
97,4
2,6
'Bamako
96,5
3,5
'Autres Villes
98,3
1,7
Rural
98,0
2,0
Sexe
Masculin
95,8
4,2
Féminin
98,6
1,4
Ensemble
97,8
2,2
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

46

La population inactive refl te l’ tat des personnes qui n’exercent pas une activit conomique
dans le but d’avoir des ressources. Par d finition, les femmes au foyer et les étudiants qui ne
sont pas occup s sont inclus dans cette cat gorie. En s’int ressant aux strat gies travers
lesquelles ces individus arrivent à satisfaire leurs besoins vitaux on appréhende entre autres,
l’effet de la solidarité à travers les aides octroyées à ces individus dans le cadre de leur prise en
charge.
On relève que la quasi-totalité (97,8 %) des inactives re oivent de l’aide familiale, ou d’un ami
ou d’un voisin afin de subvenir à leurs besoins.
Tableau 14: Répartition de la population active occupée par région, milieu, sexe, niveau
d’instruction selon la branche d’activit (%)

Primaire Industrie Commerce
Service
Région
Kayes
81,1
9,7
5,6
3,6
Koulikoro
59,1
10,6
15,0
15,3
Sikasso
78,8
5,1
8,4
7,7
Ségou
70,9
7,8
12,7
8,7
Mopti
72,4
8,6
13,5
5,5
Tombouctou
9,6
4,1
16,0
70,2
Gao
33,3
10,5
31,5
24,7
Bamako
1,2
14,1
39,2
45,5
Milieu
Urbain
14,1
14,8
34,1
36,9
'Bamako
1,2
14,1
39,2
45,5
'Autres Villes
27,9
15,6
28,7
27,7
Rural
74,0
6,5
9,1
10,5
Sexe
Masculin
61,9
10,0
10,2
17,8
Féminin
58,0
6,1
21,0
14,9
Niveau d'instruction
Aucun niveau
68,1
6,8
13,0
12,1
Fondamental I
52,7
12,2
18,6
16,5
Fondamental II
33,9
13,9
26,6
25,6
Secondaire
8,6
11,3
13,6
66,5
Supérieur
2,4
11,1
5,2
81,3
Ensemble
60,3
8,4
14,8
16,5
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Les résultats montrent que le secteur primaire occupe six actifs sur dix (60,3 %). Il est suivi du
service (16,4%), du commerce (14,8 %) et de l’industrie (8,4 %). Environ trois actifs sur quatre
(74,4 %) en milieu rural travaillent dans le secteur primaire. On remarque également que deux
actifs sur trois sans niveau d’instruction (68,1 %) travaillent dans le secteur primaire contre
seulement 2,4 % de ceux qui ont un niveau supérieur.
47

Graphique 22: Répartition de la population active occupée par milieu selon la branche d’activit
(%)
74,0
36,9
34,1
14,1
14,8
9,1
10,5
6,5
Urbain
Rural
Primaire
Industrie
Commerce
Service

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Dans le milieu urbain, près de sept occupés sur dix travaillent dans le commerce ou les services
(34,1 % pour le commerce et 36,9 % pour les services) alors que le primaire occupe moins de
deux personnes sur dix (14,1 %). Par contre le secteur primaire occupe sept actifs occupés sur
dix (74,0 %) dans le milieu rural. Les activités commerciales et les services y sont moins
développés.
Tableau 15: Répartition de la population active occupée par région, milieu, sexe et niveau
d’instruction selon le statut salarial (%)
Patron,
Apprenti,

Salariés
travailleur
aide
indépendant
familiale
Région
Kayes
4,3
77,0
18,6
Koulikoro
18,0
61,6
20,4
Sikasso
5,0
62,7
32,2
Ségou
7,6
56,7
35,8
Mopti
2,4
78,9
18,7
Tombouctou
7,8
61,7
30,5
Gao
19,8
71,9
8,3
Bamako
38,2
53,2
8,7
Milieu
Urbain
29,9
58,1
12,0
'Bamako
38,2
53,2
8,7
'Autres Villes
21,0
63,3
15,6
Rural
5,1
66,5
28,4
Sexe
48

Patron,
Apprenti,

Salariés
travailleur
aide
indépendant
familiale
Masculin
14,2
60,3
25,5
Féminin
6,1
70,4
23,5
Niveau d’instruction
Aucun niveau
5,0
70,9
24,1
Fondamental I
11,7
54,4
33,8
Fondamental II
23,8
51,8
24,4
Secondaire
70,5
24,3
5,2
Supérieur
84,5
14,9
0,6
Ensemble
10,8
64,6
24,6
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

La salarisation reste tr s limit e dans l’ensemble. Seulement 10,8 % des employés perçoivent
un salaire. Près de deux actifs sur trois (64,6 %) est patron ou travailleur indépendant. Ce
résultat révèle le caractère informel des emplois occupés et pose le problème de vulnérabilité
des travailleurs. De plus un actif occupé sur quatre est apprenti ou aide familial (24,6 %).

Graphique 23: Répartition de la population active occupée par milieu et sexe selon le nombre de
jours consacrés l’emploi pendant la derni re semaine (%)
46,1
39,1
41,4
38,9
39,4
40,0
40,8
37,1
34,1
31,4
25,8
22,5
22,0
22,1
19,2
Urbain
Rural
Masculin
Féminin
Ensemble
1 - 5 jours
6 jours
7 jours

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)
Dans l’ensemble, les r sultats montrent que quatre actifs occupés sur dix (40,7 %) travaillent
tous les jours de la semaine. Cela démontre le poids des entreprises privées informelles qui
emploie presque tous les jours de la semaine. Ce rythme lié au travail est plus prononcé en
milieu urbain (46,1 % en milieu urbain contre 39,1 % en milieu rural).
Où en est-on avec les nouvelles normes ? (main-d’ uvre, main-d’ uvre potentielle, hors
maind’ uvre etc.)

49

6. CONDITIONS DE VIE DES MENAGES

Cette partie vise appr hender les conditions de vie des m nages en s’int ressant aux
caractéristiques des logements, l’acc s certains conforts tels que l’ lectricit , l’utilisation
de l’eau potable, la pratique d’hygi ne et à l’entretien de l’environnement ainsi qu’ certains
biens d’ quipements poss d s par le m nage.

6.1. Caractéristiques du logement

6.1.1.
Statut d’occupation

Dans l’ensemble, huit ménages maliens sur dix (80,0 %) sont propriétaires de leur logement
contre une faible proportion (13,2 %) se trouvant en location.
La proportion des ménages propriétaires de leur logement est plus importante en milieu rural
(90,5 %) qu’en milieu urbain (53,5 %). En outre, il ressort que la location est beaucoup plus
développée en milieu urbain (36,8%) qu’en rural (3,8 %). L’analyse selon la r gion montre que
c’est à Tombouctou et à Mopti où l’on constate les plus forts taux de ménages propriétaires de
leur logement (96,0 % et 92,7 % respectivement) contre (42,5 %) à Bamako.
Graphique 24 : Répartition des ménages par région, milieu de résidence selon le statut
d'occupation du logement (%)
91,5
92,7
96,0
90,5
83,7
87,0
84,1
80,0
74,7
53,5
46,9
42,5
36,8
11,1
14,3 10,8
13,2
6,4
8,5
9,2
10,6
9,7
2,1
5,5
4,5
3,2
6,8
4,1
2,5
3,8
1,5
5,7
6,8
Propriétaire
Locataire
Logé gratuitement

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

50

6.1.2.
Type d’habitat

De façon globale, un peu plus de sept ménages sur dix (71,1 %) au Mali habitent dans des
logements de type maisons dans les concessions. Il s’agit des logements abrit s par des
concessions appelées populairement « cours communes ». Seulement 11,5 % des ménages
vivent dans un appartement ou dans une villa contre 6,3% dans des pièces sans dépendance.
Les résultats selon le milieu attestent qu’en milieu rural, il y a plus de ménages vivant dans des
cours communes (75,3 %) qu’en milieu urbain (60,4 %). Avec son niveau d’urbanisation plus
élevé que celui des autres régions, 42,2 % des ménages de Bamako vivent dans des
appartements (ou maison individuelle ou villa) suivi par la région de Koulikoro (14,6 %).
Graphique 25 : Répartition des ménages par région, milieu de résidence et selon le type
d’habitat du logement (%)
Ensemble
11,5
71,1
11,2
6,3
Rural 5,1
75,3
11,7
7,8
Urbain
27,4
60,4
9,7 2,5
Bamako
42,4
46,2
9,0 2,4
Gao 1,1
73,7
14,0
11,3
Tombouctou 3,9
71,8
22,5
1,9
Mopti 0,4
96,9
0,7
2,0
Ségou
8,0
54,4
25,1
12,5
Sikasso 1,9
78,9
13,5
5,7
Koulikoro
14,6
73,1
6,0 6,2
Kayes
8,8
74,7
6,3
10,1
Appartement / Maison individuelle ou villa Maison dans une concession
Maison en bandes
Pièces sans dépendance / autres

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

6.1.3.
Acc s à l’ lectricit

Dans l’ensemble, les résultats montrent qu’au Mali plus d’un m nage sur deux (58,6 %) a accès
l’ lectricit . Les sources d’ lectricit s consid r es sont l'Energie Du Mali (EDM), les
panneaux solaires ainsi que les groupes électrogènes. Ce résultat cache une différence
significative entre le milieu urbain et rural avec respectivement 81,2% et 49,7 %. Le district de
Bamako affiche le taux d’ lectrification le plus élevé, plus de huit ménages sur dix (89,3 %)
sont électrifiés suivi par la région de Sikasso (82,1 %). Le taux le plus faible a été enregistré à
Tombouctou avec 20,6 %.

51

Graphique 26 : Proportion des ménages disposant de l'électricité selon la région et le milieu (%)
89,3
82,1
81,2
74,3
64,1
58,6
49,7
38,9
29,5
20,6
25,1

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

6.1.4.
Acc s à l’eau

S’agissant de la consommation d’eau potable, il ressort que dans l’ensemble, 83,7% des
m nages maliens consomment de l’eau potable. Il s’agit notamment de l’eau provenant des
robinets, des puits aménagés, de fontaines publiques et des forages.

En milieu urbain, l’eau de boisson de pr s d’un m nage sur trois (32,3%), provient des robinets
du ménage ou du voisin. Deux ménages sur cinq (40,4 %) s’approvisionnent à la fontaine
publique et un ménage sur dix (10,6 %) boit l’eau des puits am nag s.
En revanche, en milieu rural, les puits aménagés (29,5 %), les forages (24,4 %) et les puits non
aménagés (20,4 %) constituent les principales sources d’eau de boisson des m nages. 16,7%
des ménages utilisent l’eau des fontaines publiques tandis que seulement 4,5 % des ménages
ruraux disposent de l’eau de robinet (m nage ou chez le voisin).
Si l’on consid re que les puits am nag s, les robinets, les fontaines et les forages qui fournissent
de l’eau potable, on peut dire qu’environ trois m nages sur quatre (83,7 %) ont acc s l’eau
potable en période normale contre 80,6 % en période sèche. La quasi-totalité (95,5 %) des
ménages urbains consomme de l’eau potable contre (79,0 %) pour les ménages ruraux.
C’est dans le District de Bamako où l’on observe une forte proportion des m nages ayant acc s
l’eau potable (99,6 %) contre 70,5 % à Ségou.

52

Graphique 27 : Proportion des ménage utilisant l'eau potable selon la région et le milieu
(en temps normal) (%)
98,6
99,6
95,5
85,8
79,8
79,4
83,8
78,0
79,0
83,7
70,5

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Graphique 28 : Proportion des ménage utilisant l'eau potable selon la région et le milieu
(Pendant la période sèche) (%)
99,5
94,6
85,1
81,0
81,8
81,7
78,3
80,6
71,5
75,1
50,9

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

6.2. Pratique de l’hygi ne et entretien de l’environnement

6.2.1.
Hygiène

Dans l’ensemble, on relève que 81,6 % des ménages maliens utilisent des installations sanitaires
traditionnelles (latrines privées ou communes à plusieurs ménages) et 6,1 % des ménages
seulement utilisent des installations sanitaires avec chasse d’eau. En outre, un ménage sur dix
(10,6 %), en l’absence de toilettes se soulagent dans la nature. Cette pratique est plus accentuée
en milieu rural qu’en milieu urbain (14,0 % contre 2,1% respectivement). Les résultats selon la
r gion montrent que c’est dans la r gion de Mopti que la d f cation l’aire libre est beaucoup
53

plus pratiquée avec 32,6 % suivi par la région de Tombouctou (19%). Par contre, cette pratique
n'existe pas dans le district de Bamako.
Graphique 29 : Répartition des ménages par région et milieu selon le type de toilette utilisée
(%)3
Kayes 0,9
84,2
14,9
Koulikoro 2,4
88,4
0,0
Sikasso 0,6
92,9
6,3
Ségou 1,9
93,5
4,6
Mopti
9,3
58,1
32,6
Tombouctou
10,5
70,5
19,0
Gao
20,3
64,1
13,9
Bamako
14,3
85,7
0,0
Urbain
10,7
86,6
2,1
Rural
4,3
79,6
14,0
Ensemble
6,1
81,6
10,6
Avec Chasse
Traditionnelle
Dans la Nature
Autres

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

6.2.2.
Entretien de l’environnement

6.2.2.1. Évacuation des ordures du ménage

En ce qui concerne la gestion des ordures m nag res, il ressort des r sultats qu’environ près de
sept ménage sur dix (68,8 %) a recours à des lieux non indiqués (dépotoir sauvage,
enfouissement, incinération et autres) pour l’ vacuation des ordures m nag res. Les autres
moyens de se débarrasser des ordures pour les ménages sont essentiellement constitués
d’enl vement (18,9 %) et de dépotoir public (12,3 %).
En milieu urbain, l’enl vement des ordures est assez répandu (45,1 %) tandis qu’en milieu rural
les dépotoirs sauvages sont les plus utilisés par les ménages (57,4%).

3 Hygiène adéquat : individuel avec chasse d'eau ; commun avec chasse d'eau ; latrine privée.
Hygiène inadéquat : Latrine commune à plusieurs ménages ; dans la nature et autres.
54

Graphique 30 : Répartition des ménages selon le mode d’ vacuation des ordures m nag res (%)
57,4
48,5
45,1
26,4
18,9
17,5
13,9
11,6
12,3
13,8
8,6
8,5
4,4
1,7
1,6
3,5
3,6
3,0
Urbain
Rural
Ensemble
Dépotoir public
Enlèvement
Incinération
Enfouissement
Dépotoir sauvage
Autre

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Les résultats par région montrent que c’est dans la région de Sikasso, 92,6 % des ménages
utilisent des lieux non indiqu s pour l’ vacuation des ordures suivies de Tombouctou et Kayes
avec respectivement 91,3 % et 82 %. A Bamako, 71,2 % des ménages utilisent les services de
ramassage pour l’enl vement des ordures4.

6.2.2.2 Évacuation des eaux usées

Sur l’ensemble du pays, près de huit ménages sur dix (77,6 %) se débarrassent des eaux usées
par épandage dans la rue. Ces habitudes peu correctes sont de nature à dégrader
l’environnement et seraient l’origine de la prévalence du paludisme relativement élevée dans
certaines parties du pays.
En considérant les puisards, les égouts et les trous dans la parcelle comme des moyens
appropri s pour l’ vacuation des eaux us es, on trouve que 19,9 % des ménages sont conformes
aux bonnes pratiques en la matière.

4 Se référer au Tableau A.19 de l'annexe
55

Graphique 31 : Répartition des ménages selon le mode d'évacuation des eaux usées (%)
84,1
77,6
61,3
23,7
11,5
12,5
8,1
4,1
6,2
2,2
1,3
0,9
2,9
1,2
2,5
Urbain
Rural
Ensemble
Puisard
Egout
Trou dans parcelle
Epandage dans la rue
Autre

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Quel que soit le milieu de r sidence, l’ pandage des eaux us es dans la rue est une pratique
courante (84,1 % contre 61,3 % respectivement pour le milieu rural et urbain). Au contraire,
tr s peu de m nages dans les deux milieux se servent d’ gout comme mode d’ vacuation des
eaux (0,9 % en milieu rural et 2,2 % en milieu urbain).

6.3. Equipements des ménages

La vulgarisation de la téléphonie mobile depuis plus de 10 ans a d sormais favoris l’acc s la
communication par huit ménages maliens sur dix (83,6 %) dans lesquels on retrouve des
téléphones portables. Seulement 10,6 % des ménages disposent de connexion Internet.
L’enqu te rel ve l’expansion de la t l phonie mobile dans toutes les r gions. Tr s peu de
ménages ont un ordinateur (3,2 %) et un téléphone fixe (1,3 %).

Près de quatre ménages sur dix (36,1 %) possède une tél vision dans l’ensemble. Dans le district
de Bamako, près de huit ménages sur dix (82,7 %) ont une télévision. Au niveau des régions,
la proportion la plus faible pour la possession du téléviseur est enregistrée à Mopti, soit 16,8 %.

De façon générale, les ménages urbains sont assez bien équipés par rapport aux ruraux. La
connexion l’internet est videmment plus importante en milieu urbain qu’en milieu rural
(27,8 % contre 3,8 %).

56

Tableau 16 : Proportion de la possession des équipements des ménages selon la région et le
milieu (%)
Téléphone
Connexion
Chaine
Téléphone

Télévision
Ordinateur
mobile
Internet
HIFI
fixe
Région
Kayes
90,3
27,5
3,3
1,9
1,9
2,1
Koulikoro
79,2
37,2
3,7
9,5
1,5
1,4
Sikasso
92,1
37,6
10,8
9,8
1,8
0,6
Ségou
81,3
29,8
4,2
5,8
3,2
1,8
Mopti
72,4
16,8
2,9
0,5
0,6
0,9
Tombouctou
68,8
19,9
13,8
4,0
1,0
0,3
Gao
78,8
17,3
7,9
2,8
2,3
0,8
Bamako
99,1
82,7
39,2
6,8
12,1
2,0
Milieu
Urbain
94,8
69,9
27,8
7,3
9,1
1,8
'Bamako
99,1
82,7
39,2
6,8
12,1
2,0
'Autres Villes
90,3
56,6
15,9
7,9
5,9
1,5
Rural
79,1
22,7
3,8
4,8
0,9
1,2
Ensemble
83,6
36,1
10,6
5,5
3,2
1,3
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

6.4. Sécurité alimentaire

La sécurité alimentaire est appréhendée dans les ménages à travers les difficult s qu’ils
rencontrent pour se nourrir sur une période de référence donnée. L’agriculture malienne est
extrêmement sensible aux aléas climatiques particulièrement la sécheresse, aggravant la
pauvret et la pr carit pour l’ crasante majorité de la population du pays. L’EMOP a
appréhendé la question relative à la sécurité alimentaire à travers la question suivante:« Au
cours des 12 derniers mois, le ménage a-t-il eu des difficultés pour se nourrir? ».
Dans l’ensemble, l’ins curit alimentaire touche près de trois ménages sur dix (32,6 %).
L’ins curit alimentaire est plus r pandue dans la r gion de Gao (82,3%) suivi par les r gions
de Kayes (47,1%), Tombouctou (41,5%) et Mopti (41,2%).
En se basant sur le milieu de r sidence, l’on constate que les ménages ruraux payent plus de
tribut l’ins curit alimentaire que les urbains (35,6% contre 25,1%).

57

Graphique 32 : Proportion des ménages ayant eu des difficultés pour se nourrir selon la région
et le milieu (%)
82,3
47,1
41,2
41,5
35,6
30,0
32,6
25,2
25,1
20,0
15,6

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

La résilience de la population, mesurée par sa capacité à réagir aux chocs alimentaires a été
appr hend e en s’int ressant aux strat gies employ es par la population pour faire face la
crise alimentaire. Les résultats révèlent que la principale stratégie utilisée par la population est
l’aide d’un parent ou d’un ami (29,5 %) plus accentuée en milieu urbain (33,4 %). L’utilisation
de l’ pargne / l’emprunt (20,5 %) et la vente de bétails, de capital et de biens (20,5 %) sont
aussi des stratégies utilisées5.
Graphique 33 : Principales stratégies adoptées pour gérer l'insécurité alimentaire dans les
ménages, par milieu de résidence (%)
6,1
Emigration d'un membre de la famille
7,0
2,8
29,5
Aide d'un parent / ami
28,4 33,4
19,0
Utilisation de son épargne / Contracter un prêt
18,6
20,5
20,5
Vente de Bétail / Vente de son capital / Vente de biens
24,3
6,8
2,2
ide de l'Etat / ide d’une ONG
2,5
1,1
29,1
Aucune aide/recours
25,7
41,6
Ensemble
Rural
Urbain

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

5 Se r f rer au Tableau A.22 de l’annexe pour l'analyse par r gion
58

7. DEPENSES DE CONSOMMATION
7.1. Dépenses totales

Les dépenses de consommation des ménages pour la période de avril juin 2017, sont estimées
à un peu plus de 1048 milliards FCFA dont plus de 624 milliards pour le milieu rural
représentant 59 % de l’ensemble des d penses. Dans l’ensemble, la d pense moyenne des
ménages est estimée à 433 683 FCFA. On relève également que les dépenses moyennes des
m nages sont plus importantes en milieu urbain. Th oriquement, l’ quivalent adulte r duit la
taille des ménages et donc contribuent à relever le niveau des dépenses par t te. C’est ainsi
qu’on observe un niveau de d penses par quivalent adulte plus lev tous les niveaux
comparativement aux dépenses par tête. Dans l’ensemble, la dépense par tête est estimée à
66 511 FCFA contre 87 335 FCFA pour la dépense par équivalent adulte.

Tableau 17 : Dépenses trimestrielles des ménages selon le milieu (FCFA)

Urbain
Rural
Ensemble

Moyenne
Total
Moyenne
Total
Moyenne
Total
Dépenses des ménages
617 200
424 247 848 417
360 770
624 161 424 137
433 683
1 048 409 272 554
Dépenses par tête
103 552

51 794

66 511

Dépenses par équivalent adulte
134 338

68 660

87 335

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

La consommation finale des ménages est estimée à partir des achats directs des biens et services
sur le marché, sur la base des productions propres (autoconsommation) et des transferts reçus
en nature (cadeau).

Graphique 34 : Répartition des dépenses par milieu selon le mode d’acquisition (%)
95,9
84,4
76,7
21,3
13,8
2,7
1,4
2,0
1,8
Urbain
Rural
Ensemble
Achats
Autoconsommation
Cadeau

Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

59

Les résultats montrent que la majorité des dépenses de consommation sont effectuées par achat
(84,4 %). Le reste est reparti entre l’autoconsommation et les cadeaux. Cette tendance est
ressentie au niveau de chaque milieu de r sidence. Cependant, la part de l’autoconsommation
en milieu rural n’est pas n gligeable.

Tableau 18 : Structure de la consommation des ménages par mode d’acquisition selon le milieu
(%)
Mode
Urbain
Rural
Ensemble
d’acquisition
%
Achats
95,9
76,7
84,4
Autoconsommation
2,7
21,3
13,8
Cadeau
1,4
2,0
1,8
Total
100
100
100
%
Achats
46,0
54,0
100
Autoconsommation
8,0
92,0
100
Cadeau
31,5
68,5
100
Ensemble
40,5
59,5
100
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

7.2. Part des dépenses
Dans l’ensemble, 65,3 % des d penses sont affect es l’alimentation. Viennent de loin, les
fonctions transport et logement, eau, électricité, gaz, autres combustibles comme le montre le
tableau ci-dessous. Les résultats indiquent que seulement 0,2 % des dépenses sont allouées à la
Restauration ou Hôtels.
Cependant, il existe une disparit entre les milieux dans l’affectation des d penses. En effet, les
ménages ruraux affectent plus de part à l'alimentaire que les ménages urbains (73,8 % contre
52,8 % respectivement). Les écarts sont nettement visibles pour les dépenses de la fonction
Logement, Eau, Électricité, Gaz et Autres Combustibles avec 12,9 % pour le milieu urbain
contre 3,1 % (milieu rural).

60

Tableau 19 : Part des fonctions de consommation selon le milieu de résidence
Fonction
Urbain
Rural
Ensemble
Montant
Montant
Montant
Part
Part
Part
trimestriel
trimestriel
trimestriel

budgéta
budgéta
budgéta
(milliard de
(milliard de
(milliard de
ire %
ire %
ire %
FCFA)
FCFA)
FCFA)
Alimentation et Boissons non
224,1
52,8
460,4
73,8
684,4
65,3
alcoolisées
Boissons alcoolisées, Tabac et
1,8
0,4
2,5
0,4
4,2
0,4
Stupéfiants
Articles d'Habillements et
20,2
4,8
29,7
4,8
49,8
4,8
Chaussures
Logements, Eau, Électricité, Gaz et
54,9
12,9
19,0
3,1
73,9
7,1
Autres Combustibles
Meubles, Articles de ménages et
11,0
2,6
17,6
2,8
28,6
2,7
Entretien
Santé
11,8
2,8
21,8
3,5
33,5
3,2
Transport
41,7
9,8
35,9
5,7
77,5
7,4
Communication
19,5
4,6
16,0
2,6
35,5
3,4
Loisirs et Cultures
7,6
1,8
8,3
1,3
15,9
1,5
Enseignements
7,3
1,7
1,7
0,3
9,1
0,9
Restaurants et Hôtels
1,9
0,4
0,7
0,1
2,6
0,2
Biens et Services Divers
22,6
5,3
10,7
1,7
33,3
3,2
Total
424,2
100,0
624,2
100,0
1048,4
100,0
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

61

ANNEXES

62

Tableau A. 1: R partition de l’ensemble de la population par sexe et par groupe d’ ge

Population
%
Sexe
Masculin
9 404 277
50,1
Féminin
9 382 720
49,9
Age
< 15
9 161 760
48,8
15-64
8 992 131
47,9
65+
633 105
3,4
Ensemble 18 786 996
100
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 2: Répartition de la population des 12 ans et plus par région, milieu et selon
le statut matrimonial (%)
Célibataire
Marié(e)
Marié(e)
Union
(jamais
Divorcé(e)
Veuf

monogame polygame
libre
marié(e))
/ séparé(e)
(veuve)
Total
Région
Kayes
37,6
27,7
0,0
30,9
0,3
3,5
100,0
Koulikoro
43,5
15,4
0,1
37,6
0,4
3,0
100,0
Sikasso
35,1
27,6
0,1
33,5
0,2
3,4
100,0
Ségou
40,9
19,9
0,0
34,9
0,2
3,9
100,0
Mopti
51,8
17,1
1,3
25,1
0,3
4,5
100,0
Tombouctou
55,7
7,2
0,8
30,0
1,2
5,1
100,0
Gao
39,7
16,1

34,0
2,7
7,5
100,0
Bamako
39,4
12,1
0,4
43,4
0,8
3,9
100,0
Milieu de résidence
Urbain
40,0
12,5
0,5
42,0
0,8
4,3
100,0
Rural
42,4
21,9
0,3
31,4
0,4
3,7
100,0
Ensemble
41,8
19,4
0,3
34,2
0,5
3,9
100,0
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

63

Tableau A. 3: Répartition de la population par région, milieu et sexe selon le statut
migratoire (%)
[NOM] vit-il/elle depuis toujours de
manière continue dans cette localité

Oui, depuis toujours
Non
Région
Kayes
98,3
1,7
Koulikoro
92,8
7,2
Sikasso
91,7
8,3
Ségou
98,1
1,9
Mopti
85,6
14,4
Tombouctou
99,9
0,1
Gao
97,1
2,9
Bamako
75,4
24,6
Milieu
Urbain
83,4
16,6
Rural
94,2
5,8
Sexe
Masculin
90,9
9,1
Féminin
92,1
7,9
Ensemble
91,5
8,5
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 4 : Répartition des ménages selon la typologie
Ménages
Population

Effectif
%
Effectif
%
Unipersonnel
34 187
1,4
36 006
0,2
Couples sans enfant
50 471
2,1
101 423
0,5
Couples avec enfants
932 318
38,6
5 247 406
27,9
Nucléaire mono-parental
71 830
3,0
310 285
1,7
Mono-parental élargi
109 886
4,5
821 630
4,4
Élargi
1 218 765
50,4
12 270 247
65,3
Total
2 417 456
100,0
18 786 996
100,0
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

64

Tableau A. 5: Répartition des Chefs de ménage par niveau d’ tude selon le sexe (%)

Masculin
Féminin
Ensemble
Aucun
73,3
73,5
73,3
Fond1
11,7
15,3
12,0
Fond2
6,7
6,0
6,6
Secondaire
4,6
4,3
4,6
Supérieur
3,7
0,9
3,5
Ensemble
100,0
100,0
100,0
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 6: Répartition des chefs de ménage par région, milieu, sexe et selon le statut
matrimonial (%)
Célibataire
Marié(e)
Marié(e)
Union
(jamais
Divorcé(e) Veuf

monogame polygame libre
marié(e))
/ séparé(e) (veuve)
Total
Région
Kayes
54,8
39,4
0,0
0,4
0,3
5,2
100,0
Koulikoro
71,0
22,1
0,0
0,5
1,1
5,3
100,0
Sikasso
53,4
41,6
0,2
0,9
0,2
3,6
100,0
Ségou
65,5
26,8
0,0
1,0
0,5
6,2
100,0
Mopti
74,7
19,3
0,2
0,6
0,0
5,1
100,0
Tombouctou
79,9
7,2
0,0
0,4
1,6
10,9
100,0
Gao
59,4
23,3
0,0
0,8
3,7
12,8
100,0
Bamako
70,4
20,6
0,0
2,3
0,7
6,0
100,0
Milieu
Urbain
69,5
20,0
0,0
2,0
0,9
7,6
100,0
Rural
65,3
28,2
0,1
0,5
0,6
5,3
100,0
Sexe du chef de ménage
Masculin
70,3
27,1
0,0
0,9
0,2
1,4
100,0
Féminin
18,1
9,8
0,4
1,3
7,0
63,4
100,0
Ensemble
66,5
25,8
0,1
0,9
0,7
6,0
100,0
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

65

Tableau A. 7: Taux de scolarisation au premier cycle de l’enseignement fondamental
par région, milieu et selon le sexe (%)
Taux bruts du premier cycle
Taux nets du premier cycle

Garçons
Filles Ensemble Garçons Filles Ensemble
Région
Kayes
80,1
77,9
79,0
68,0
65,5
66,8
Koulikoro
91,6
84,7
88,4
75,9
73,0
74,6
Sikasso
70,7
66,0
68,6
55,5
52,3
54,0
Ségou
64,8
61,3
63,0
50,1
49,8
50,0
Mopti
46,9
48,5
47,6
38,3
40,1
39,1
Tombouctou
70,4
78,4
73,9
55,9
59,1
57,3
Gao
98,6
97,2
97,9
66,8
68,3
67,5
Bamako
118,4
109,4
113,7
89,0
84,2
86,5
Milieu
Urbain
109,8
102,6
106,2
82,6
79,6
81,1
Rural
67,9
65,5
66,8
55,3
54,0
54,7
Ensemble
77,2
74,8
76,1
61,4
60,4
60,9
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 8: Taux de scolarisation au second cycle de l’enseignement fondamental par
région, milieu et selon le sexe (%)
Taux bruts du second cycle
Taux nets du second cycle

Garçons Filles Ensemble Garçons Filles Ensemble
Région
Kayes
40,7
27,6
35,0
19,8
13,3
17,0
Koulikoro
56,7
62,4
59,0
35,5
35,0
35,3
Sikasso
50,7
54,1
52,3
21,0
27,6
24,1
Ségou
53,2
64,6
58,2
29,5
37,6
33,1
Mopti
29,2
23,5
26,8
17,6
10,2
14,4
Tombouctou
41,7
50,6
45,7
18,6
29,9
23,6
Gao
46,4
68,0
56,9
17,9
35,4
26,4
Bamako
107,4
75,6
88,1
56,2
45,3
49,6
Milieu
Urbain
95,3
78,2
85,8
47,5
43,8
45,4
Rural
41,5
43,7
42,5
22,7
24,1
23,3
Ensemble
53,9
55,3
54,6
28,4
30,7
29,5
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

66

Tableau A. 9 : Taux d’alphab tisation des 15 ans et plus par milieu selon le sexe
Masculin
Féminin
Ensemble
%
%
Non
%
Non
Non
Alphabéti
Alphabétisé
Alphab
Alpha
Alphabétis
Alphabétisé
Alphab
Alphabétisé
Alphabétisé
sé

étisé
bétisé
é
étisé
Urbain
366 239
877 286
70,5
719 545
637 013
47,0
1 085 785
1 514 299
58,2
Rural
2 166 432
1 181 791
35,3
3 074 030
602 900
16,4
5 240 462
1 784 691
25,4
Ensemble
2 532 671
2 059 077
44,8
3 793 576
1 239 912
24,6
6 326 247
3 298 990
34,3
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 10: Répartition de la population malade ou blessée au cours des 3 derniers
mois par milieu, sexe et groupe d’ ge
Taux de

Population malade
Population totale
morbidité (%)
Région
Urbain
1 215 030
4 732 209
25,7
Rural
3 592 881
14 054 787
25,6
Sexe
Masculin
2 258 763
9 404 277
24,0
Féminin
2 549 148
9 382 720
27,2
Age
Moins de 5 ans
1 078 946
3 429 597
31,5
5 - 10 ans
829 815
3 892 300
21,3
11 -14 ans
314 939
1 839 863
17,1
15 - 59 ans
2 087 527
8 630 190
24,2
60 ans et plus
496 685
995 047
49,9
Ensemble
4 807 911
18 786 996
25,6
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 11: Maladie et population vulnérable par âge selon le sexe
Masculin
Féminin

Oui
Non
Oui
Non
Total
Effectif
%
Effectif
%
Effectif
%
Effectif
%
Effectif
%
Moins de 5
583 525
32,7
1 198 413
67,3
495 421
30,1
1 152 238
69,9
3 429 597
100,0
ans
5 - 10 ans
458 540
22,3
1 601 295
77,7
371 275
20,3
1 461 190
79,7
3 892 300
100,0
11 -14 ans
161 098
16,6
809 657
83,4
153 841
17,7
715 267
82,3
1 839 863
100,0
1 315
15 - 59 ans
772 324
19,2
3 244 972
80,8
28,5
3 297 691
71,5
8 630 190
100,0
203
60 ans et plus
283 276
49,3
291 176
50,7
213 409
50,7
207 186
49,3
995 047
100,0
2 549
18 786
Ensemble
2 258 763
24,0
7 145 513
76,0
27,2
6 833 572
72,8
100,0
148
996
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

67

Tableau A. 12: Quelques indicateurs de l'emploi par région, milieu et groupe d'âge selon
le sexe (%)

Masculin
Feminin
Ensemble
Taux de
Taux
Taux
Taux de
Taux
Taux
Taux de
Taux
Taux

Chômage d'activité d'emploi Chômage d'activité d'emploi Chômage d'activité d'emploi
Région
Kayes
6,7
83,1
77,6
7,8
50,5
46,5
7,2
65,0
60,4
Koulikoro
23,3
74,4
57,1
38,4
36,5
22,5
28,5
54,8
39,2
Sikasso
4,7
87,2
83,1
3,2
84,5
81,8
3,9
85,7
82,4
Ségou
3,0
86,6
84,0
7,2
63,9
59,3
4,9
74,7
71,0
Mopti
4,0
92,4
88,7
6,4
63,0
59,0
5,0
76,8
72,9
Tombouctou
2,2
90,9
88,9
4,2
68,7
65,8
3,2
79,3
76,8
Gao
20,1
73,2
58,5
44,5
23,1
12,8
27,0
45,3
33,1
Bamako
7,8
79,5
73,4
13,3
52,1
45,2
10,1
65,2
58,6
Milieu de résidence
Urbain
8,6
77,1
70,5
15,2
50,8
43,1
11,4
63,4
56,2
Rural
8,2
86,1
79,1
9,2
60,8
55,3
8,6
72,6
66,3
Age
15-24 ans
15,9
60,6
50,9
17,2
46,4
38,4
16,5
53,1
44,3
25-29 ans
14,6
93,1
79,5
11,0
62,3
55,5
12,7
74,2
64,7
30-49 ans
5,5
98,6
93,2
9,3
68,0
61,7
7,2
82,4
76,5
50-54 ans
0,6
94,4
93,8
0,3
59,3
59,1
0,5
77,4
77,0
55-59 ans
1,3
90,1
88,9
0,3
55,5
55,3
1,0
74,7
74,0
60-64 ans
0,7
76,1
75,6
0,0
41,6
41,6
0,4
60,1
59,8
Ensemble
8,3
83,6
76,7
10,6
58,1
52,0
9,3
70,1
63,6
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 13: Répartition des ménages par région, milieu et selon le statut
d'occupation du logement (%)
Propriétaire Propriétaire
Logé par
Logé

avec titre
sans titre
Locataire
l’employeur
gratuitement
Autre
Région
Kayes
22,6
68,8
6,4
0,7
0,9
0,5
Koulikoro
15,6
59,0
11,1
0,9
4,6
8,8
Sikasso
18,6
65,2
10,8
1,1
4,3
0,1
Ségou
19,5
67,5
8,5
1,0
3,5
0,0
Mopti
23,9
68,8
3,2
0,9
1,2
2,0
Tombouctou
34,0
62,0
2,5
0,1
1,4
0,0
Gao
27,1
57,0
6,8
0,0
9,2
0,0
Bamako
24,6
17,9
46,9
2,2
8,1
0,3
Milieu
Urbain
27,7
25,8
36,8
1,5
7,3
0,8
Rural
19,6
71,0
3,8
0,8
2,5
2,3
Ensemble
21,9
58,1
13,2
1,0
3,9
1,9
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

68

Tableau A. 14: Répartition des ménages par région, milieu et selon le type du logement
(%)
Maison
Maison dans
Appartemen
Maison en
Pièces sans

individuelle
une
Autre
t
bandes
dépendance
ou villa
concession
Région
Kayes
6,0
2,8
74,7
6,3
10,1
0,0
Koulikoro
0,9
13,7
73,1
6,0
4,1
2,1
Sikasso
0,9
1,0
78,9
13,5
5,7
0,0
Ségou
5,9
2,1
54,4
25,1
12,5
0,0
Mopti
0,3
0,2
96,9
0,7
1,7
0,3
Tombouctou
0,5
3,4
71,8
22,5
1,4
0,5
Gao
0,2
0,8
73,7
14,0
4,8
6,5
Bamako
25,5
16,9
46,2
9,0
0,8
1,6
Milieu
Urbain
15,8
11,6
60,4
9,7
1,2
1,2
Rural
1,7
3,5
75,3
11,7
6,9
0,9
Ensemble
5,7
5,8
71,1
11,2
5,3
1,0
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

69

Tableau A. 15 : Répartition des ménages selon l'accès à l'électricité (%)
Panne
Bois/plan
Torche
Groupe
Électricité Pétrole
Gaz
Paraffine
au
Autres
che
à pile
électrogène

solaire
Région
Kayes
12,9
2,8
0,0
0,1
0,3
57,5
25,3
0,7
0,5
Koulikoro
30,1
0,2
0,0
0,2
0,1
23,9
44,3
0,0
1,3
Sikasso
16,2
0,0
0,0
1,8
0,0
12,9
66,0
0,0
3,1
Ségou
17,3
0,0
0,0
0,0
0,1
33,1
46,8
0,0
2,6
Mopti
8,2
0,0
0,0
0,0
0,8
69,5
21,3
0,0
0,2
Tombouctou
13,7
0,1
0,0
0,0
0,6
78,8
6,9
0,0
0,0
Gao
12,4
0,7
0,0
0,0
1,0
73,1
12,7
0,0
0,2
Bamako
87,8
0,4
0,0
0,0
0,0
9,9
1,5
0,0
0,5
Milieu
Urbain
72,5
0,3
0,0
0,2
0,0
17,6
8,7
0,0
0,7
Rural
8,9
0,5
0,0
0,3
0,4
47,7
40,7
0,1
1,5
Ensemble
27,0
0,4
0,0
0,3
0,3
39,1
31,6
0,1
1,2
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 16: Répartition des ménages selon l'accès à l'eau potable (%) [pendant la
période normale]
Robinet
Robin
du
et du
Fontaine
Puits
Puits non
Eau de

ménage
voisin
Forage
publique
aménagés
aménagés
surface
Autres
Région
Kayes
11,5
3,6
12,1
25,8
32,8
9,6
2,1
2,5
Koulikoro
10,4
2,6
28,2
23,3
15,2
19,9
0,1
0,3
Sikasso
6,9
2,1
25,0
12,1
33,2
19,9
0,7
0,1
Ségou
5,5
1,2
25,3
14,1
24,5
29,2
0,0
0,3
Mopti
5,2
1,7
23,7
22,4
30,9
13,4
1,8
1,0
Tombouctou
9,7
1,9
6,0
18,7
62,3
0,9
0,5
0,0
Gao
10,8
2,3
16,1
12,6
36,1
5,7
15,4
0,9
Bamako
36,4
1,8
3,2
56,1
2,1
0,4
0,0
0,0
Milieu
Urbain
33,9
5,4
6,0
40,6
9,7
3,4
0,7
0,4
Rural
3,5
0,8
24,3
17,9
32,6
18,7
1,6
0,7
Ensemble
12,1
2,1
19,0
24,4
26,1
14,4
1,3
0,6
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

70

Tableau A. 17: Répartition des ménages selon l'accès à l'eau potable (%) [pendant la
période sèche]
Robinet
du
Robinet
Fontaine
Puits
Puits non
Eau de

ménage
du voisin Forage
publique
aménagés
aménagés
surface
Autres
Région
Kayes
11,4
3,7
11,9
25,0
33,0
10,4
2,0
2,6
Koulikoro
10,6
2,6
25,5
24,7
17,6
18,7
0,0
0,3
Sikasso
6,9
2,2
29,1
12,6
30,9
17,6
0,6
0,1
Ségou
5,4
1,8
25,6
14,9
23,8
28,2
0,0
0,2
Mopti
4,5
1,5
23,7
17,9
34,0
15,4
1,8
1,1
Tombouctou
6,3
1,6
5,4
10,3
27,4
22,6
26,0
0,4
Gao
9,5
2,9
16,7
12,9
36,3
5,4
15,4
0,9
Bamako
36,2
1,8
3,0
56,2
2,3
0,4
0,0
0,1
Milieu
Urbain
32,4
5,3
6,0
40,4
10,6
3,7
1,2
0,5
Rural
3,5
1,0
24,4
16,7
29,5
20,4
3,8
0,7
Ensemble
11,7
2,2
19,2
23,4
24,2
15,6
3,1
0,6
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 18: R partition des m nages selon le type d’aisance (%)
Latrine
Commun
commune à
Individuel avec
avec chasse
Latrine
plusieurs
Dans la

chasse d'eau
d'eau
privée
ménages
nature
Autres
Région
Kayes
0,5
0,4
33,7
50,5
14,9
0,0
Koulikoro
1,7
0,7
22,9
65,5
0,0
9,2
Sikasso
0,2
0,4
47,6
45,3
6,3
0,2
Ségou
1,3
0,6
44,2
49,3
4,6
0,0
Mopti
0,2
9,1
25,1
33,0
32,6
0,0
Tombouctou
0,2
10,4
12,7
57,8
19,0
0,0
Gao
0,2
20,2
27,3
36,8
13,9
1,6
Bamako
10,8
3,5
21,8
63,9
0,0
0,0
Milieu
Urbain
6,3
4,4
27,9
58,7
2,1
0,6
Rural
0,6
3,7
31,7
48,0
14,0
2,0
Ensemble
2,2
3,9
30,6
51,0
10,6
1,6
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

71

Tableau A. 19: R partition des m nages selon le mode d’ vacuation des ordures
ménagères (%)
Dépotoir
Dépotoir

Enlèvement
Incinération
Enfouissement
Autres
public
sauvage
Région
Kayes
14,7
3,3
3,6
0,5
77,9
0,0
Koulikoro
26,4
3,1
2,1
10,0
49,4
8,9
Sikasso
4,1
3,3
0,6
37,5
54,4
0,0
Ségou
1,7
25,5
3,9
23,8
43,0
2,1
Mopti
23,7
11,2
1,3
10,1
47,7
5,9
Tombouctou
4,9
3,9
0,0
18,3
72,9
0,0
Gao
1,4
24,0
2,7
0,7
71,2
0,0
Bamako
7,3
71,2
12,3
0,4
7,6
1,1
Milieu
Urbain
13,9
45,1
8,6
4,4
26,4
1,7
Rural
11,6
8,5
1,6
17,5
57,4
3,5
Ensemble
12,3
18,9
3,6
13,8
48,5
3,0
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

Tableau A. 20: Répartition des ménages selon le mode d'évacuation des eaux usées (%)
Trou dans

Puisard
Égout
Épandage dans la rue
Autres
parcelle
Région
Kayes
21,5
0,0
1,6
76,9
0,0
Koulikoro
2,7
0,8
13,3
73,8
9,4
Sikasso
1,3
0,3
5,6
87,9
5,0
Ségou
4,1
0,2
11,1
84,5
0,2
Mopti
4,0
1,5
10,0
84,4
0,1
Tombouctou
0,3
2,1
9,6
88,0
0,0
Gao
0,0
12,3
0,4
86,8
0,5
Bamako
12,5
0,7
36,4
49,5
0,9
Milieu
Urbain
11,5
2,2
23,7
61,3
1,3
Rural
4,1
0,9
8,1
84,1
2,9
Ensemble
6,2
1,2
12,5
77,6
2,5
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

72

Tableau A. 21: Répartition des ménages ayant eu des difficultés pour se nourrir par
région et milieu
Oui
Non

Effectif
%
Effectif
%
Région
Kayes
127 941
47,1
143 534
52,9
Koulikoro
120 343
30,0
280 868
70,0
Sikasso
52 240
15,6
283 177
84,4
Ségou
96 800
25,2
287 884
74,8
Mopti
165 526
41,2
235 910
58,8
Tombouctou
70 165
41,5
98 761
58,5
Gao
86 285
82,3
18 559
17,7
Bamako
69 920
20,0
279 543
80,0
Milieu
Urbain
172 781
25,1
514 594
74,9
Rural
616 439
35,6
1 113 642
64,4
Ensemble
789 220
32,6
1 628 237
67,4
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

73

Tableau A. 22: Principales stratégies adoptées pour gérer l'insécurité alimentaire dans les ménages, par milieu de résidence (%)
Aide
Vente de
Utilisation
Émigration
Aucune
Aide de
d'une
Vente de
son
Vente de
de son
Contracter Aide d'un
d'un membre

aide/recours
l'Etat
ONG
bétail
capital
biens
épargne
un prêt
parent/ami
de la famille
Région
Kayes
9,7
0,0
1,7
9,5
0,9
5,9
5,4
25,8
46,8
7,8
Koulikoro
50,0
0,0
0,4
8,1
0,0
3,5
1,5
5,0
32,3
0,4
Sikasso
22,9
0,0
0,7
16,7
0,0
1,4
0,0
20,1
34,7
0,7
Ségou
7,9
0,5
1,0
19,9
0,5
3,1
9,4
24,1
29,3
15,7
Mopti
37,6
0,3
4,2
26,4
0,6
4,8
4,2
4,8
9,6
8,7
Tombouctou
1,0
1,0
1,0
4,9
0,0
15,6
8,3
8,8
71,2
3,4
Gao
45,3
0,9
3,2
9,4
0,3
3,5
8,2
15,5
22,5
7,9
Bamako
59,1
0,0
0,0
0,0
0,0
0,5
9,1
9,1
23,7
1,1
Milieu
Urbain
35,4
0,5
1,3
5,4
0,4
3,4
6,9
14,5
37,2
5,1
Rural
24,9
0,2
2,2
16,7
0,4
6,1
5,1
14,6
30,4
7,0
Sexe du Chef de Ménage
Masculin
30,0
0,3
1,8
12,9
0,3
5,5
5,8
15,0
31,1
5,7
Féminin
23,8
0,8
2,0
5,6
0,8
0,8
6,0
11,1
48,4
9,9
Ensemble
29,2
0,3
1,8
12,0
0,4
4,9
5,8
14,5
33,2
6,2
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

74

Tableau A. 23: Dépenses trimestrielles par région et selon le poste (milliards de FCFA)
Logements,
Alimentation
Boissons
Eau,
Meubles,
et Boissons
alcoolisées,
Articles
Electricité,
Articles de
Restaura
Biens et
non
Tabac et
d'Habillements
Gaz et Autres
ménages et
Communicat
Loisirs et
Enseigneme
nts et
services

alcoolisées
Stupéfiants
et Chaussures
Combustibles
Entretien
Santé
Transport
ion
Cultures
nts
Hôtels
Divers
Total
Région
Kayes
136,9
0,2
8,4
4,1
3,3
7,1
4,8
3,8
2,2
0,3
0,0
1,9
173,0
Koulikoro
92,1
0,4
6,1
6,5
3,4
3,7
7,0
3,2
0,9
0,9
0,4
2,0
126,6
Sikasso
80,6
1,0
7,6
9,0
6,0
6,5
17,9
5,5
1,5
0,9
0,6
4,2
141,3
Ségou
104,2
0,5
6,9
6,6
5,2
3,8
9,0
4,9
3,1
0,6
0,0
3,6
148,4
Mopti
81,3
0,3
3,9
3,3
2,6
3,6
5,9
2,7
1,4
0,2
0,0
1,6
106,8
Tombouctou
46,0
0,4
2,7
2,4
1,1
1,1
0,9
1,1
0,9
0,1
0,0
1,2
57,9
Gao
21,4
0,3
1,8
1,7
0,7
0,9
0,8
0,6
0,2
0,2
0,0
0,3
29,0
Bamako
121,8
1,0
12,3
40,2
6,4
6,8
31,3
13,8
5,6
6,0
1,6
18,5
265,5
Milieu
Urbain
224,1
1,8
20,2
54,9
11,0
11,8
41,7
19,5
7,6
7,3
1,9
22,6
424,2
Rural
460,4
2,5
29,7
19,0
17,6
21,8
35,9
16,0
8,3
1,7
0,7
10,7
624,2
Ensemble
684,4
4,2
49,8
73,9
28,6
33,5
77,5
35,5
15,9
9,1
2,6
33,3
1048,4
Source : EMOP2017/2018, passage 1 (avril-juin)

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