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ECO LOC TREF - December 4, 2008 - 15:27 1 ABOISSO 1. L'économie de la ville d'Aboisso repose... |
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ECO LOC TREF - December 4, 2008 - 15:27 1
ABOISSO
1. L'économie de la ville d'Aboisso repose
sur 3 piliers principaux : (1) les services à
l'exportation des produits agricoles cultivés dans
la région (café et cacao essentiellement) ; (2) la
dépense locale des résidents à revenus
extérieurs (fonctionnaires et élèves) et (3) les
dépenses des opérateurs du commerce
frontalier. Cette dépendance entraîne une forte
sensibilité à la conjoncture économique et
politique extérieure et rend étroite la marge
d'action des autorités locales en matière de
développement économique.
Les plantations
2. Les cultures actuelles ayant été intro-
duites dans la région il y a plus d'un siècle, la
plantation fait partie des activités traditionnelles
"nobles", et la plupart des autochtones sont au-
jourd'hui planteurs. Près des 3/4 des surfaces
cultivées du département sont occupées par les
4 plantations majeures : café, cacao, palmier et
bananier1. Le poids du département dans
l'économie nationale est considérable :
l'exportation des 3 premiers produits représentait
en 1992 un chiffre d'affaires de près de 14
milliards de Fcfa, plaçant Aboisso au 9ème
rang sur les 49 départements de Côte d'Ivoire,
juste après San Pedro (bois non pris en
compte).
3. Ces cultures, fortes consommatrices
d'intrants et de main d'oeuvre, ont généré un
peuplement rural relativement ancien, dense (35
hab/km2) et stable, bien qu'essentiellement
composé de main d'oeuvre immigrée. Cette forte
proportion allogène en mileu rural se retrouve
également à Aboisso, seule ville de la sous-
préfecture, où 41% des actifs sont d'origine
étrangère (7 mosquées sur les 9 lieux de culte
de la ville). La population rurale est concentrée
dans un petit nombre de gros villages assez
équipés et relativement indépendants par
rapport à la ville, les campements étant rares
(voir PFR).
4. Les activités urbaines liées à la collecte
et à l'expédition des productions villageoises de
rente ont été fortement affectées par la
stagnation (et dans certains cas par le recul) de
l'activité agricole, consécutive à la baisse des
cours des produits. L'amélioration de la liaison
avec Abidjan a aggravé encore cette évolution :
Aboisso n'a plus qu'un rôle limité dans les
activités de transformation et d'expédition. Les
récoltes les plus importantes sont acheminées
directement par les planteurs ou des
transporteurs d'Abidjan et ne s'arrêtent plus à
Aboisso, où l'usine Unicafé est d'ailleurs fermée
1 Le cocotier et l'ananas se trouvent plutôt du côté d'Adiaké ou de
Bonoua, l'hévéa démarre et le bois ne représente plus qu'une
activité marginale.
depuis (1988). La ville a semblé jusqu'à ces
dernières années avoir des difficultés à trouver
son second souffle, donnant même l'impression
d'un retour progressif vers le monde rural : la
croissance de la population urbaine, en di-
minution régulière depuis 1975, a été inférieure
à l'accroissement naturel en 1992, et en 1988,
près du tiers de la population communale vivait
en dehors de la ville, plus d'un travailleur sur 3
étant employé dans l'agriculture.
5. L'étroitesse et la faible solvabilité du
marché de la consommation urbaine
décourageant le développement d'activités
agricoles nouvelles, cette spirale de déclin,
aggravée par une désaffection manifeste du
pouvoir central jusqu'en 1987, paraissait difficile
à enrayer2. Toutefois, 3 évènements majeurs ont
récemment bouleversé cette évolution : (1) la
dévaluation du Fcfa ; (2) la remontée des cours,
et (3) l'engagement de la privatisation de
Palmindustrie. Cette nouvelle conjoncture a
soudainement relevé l'attractivité des cultures de
rente dans la population et commencé à modifier
sensiblement la densité et de la structure du
peuplement rural. Des campements, jusqu'à
présent peu nombreux dans la région, sont en
train d'apparaître et la pression sur la forêt
augmente. L'ouverture de la mine d'or à ciel
ouvert d'Afema, près de Maféré, qui participe à
cette pression destructrice, contribue à renforcer
ce climat de reprise, bien que son impact
économique sur la ville soit peu important.
6. Les impacts directs de l'activité des
plantations sur l'économie urbaine sont
aujourd'hui très inégaux suivant les produits et
suivant la taille des exploitations. On peut dire
que le rôle joué par la ville est inversement
proportionnel à la taille et à la modernité des
exploitations. D'une part parce que le recours
aux transporteurs locaux est d'autant plus
nécessaire que les chargements bord champ
sont petits. D'autre part parce que plus la main
d'oeuvre est encadrée, moins elle dépend de la
ville (ex. Palmindustrie). Les ouvriers agricoles,
majoritairement immigrés, vivent dans les
villages et se rendent peu en ville, réputée
chère. L'"évasion" de revenu correspondante
représente un manque à gagner important pour
l'économie d'Aboisso (qu'il faudra tenter
d'estimer). Toutefois, certaines filières
modernes, telles que la banane où l'ananas3,
génèrent des impacts indirects non négligeables
dûs au fait que les grands planteurs, qui vivent
généralement à Aboisso, sont des personnages
influents, participant d'assez près à la vie locale,
notamment par des actions sociales.
7. Café & cacao. Ces 2 cultures ont
connu depuis 1994 un regain d'activité
2 Certains indicateurs montrent cependant qu'il faut nuancer cette
affirmation. L'augmentation de la consommation d'électricité, par
exemple, qui a cru entre 1987 et 1995 d'un facteur 2.3 contre 1.4
pour la population, prouve un enrichissement global et/ou l'existence
de revenus antérieurement inemployés dans la ville.
3 Plutôt cultivé vers Bonoua, mais quelques gros planteurs influents
résident à Aboisso.
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extraordinaire. Le temps paraît loin où les
branches de café se vendaient en fagots (1992)
et où il était facile d'acheter des plantations.
Toutes les plantations abandonnées à cette
époque sont aujourd'hui récupérées et
entretenues. Même pendant cette année noire,
les 2 filières ont représenté un montant global
d'exportation pour le département de près de 12
milliards, soit 85% de ses exportations. L'ordre
de grandeur du revenu injecté sur Aboisso cette
année là pourrait avoisiner 1.2 milliard de Fca,
en supposant que 10% du montant
commercialisé ont été employés en dépenses
intermédiaires dans la ville (intrants, transport,
stockage, manutention, etc.). Cet impact a
probablement doublé ou triplé depuis 1994
compte tenu du relèvement du prix fixé par le
Gouvernement et de l'augmentation de la
production. L'économie d'Aboisso est
véritablement suspendue à la traite ("quand la
traite marche, tout marche"), à tel point que la
date de rentrée scolaire a plusieurs fois été
retardée pour coïncider avec le démarrage de la
traite. L'impact était encore plus important
lorsque l'usine Unicafé était en fonctionnement.
Cette fermeture n'a pas représenté une
catastrophe majeure pour l'économie d'Aboisso,
les ouvriers habitant majoritairement à l'extérieur
(Assouba), mais elle a certainement entraîné
une perte importante en recettes fiscales pour la
commune, qu'il faudra chiffrer.
8. Ce sont donc le café et le cacao qui
induisent les retombées directes les plus
importantes sur l'économie urbaine, aussi bien
en valeur absolue qu'en % du chiffre d'affaires
de la filière. Les petits planteurs étant nombreux,
les exploitations de petite taille, et les produits
moins accessibles que la banane ou le palmier,
les opérations des 2 filières sont plus
fragmentées. Les véhicules de collecte devant
être de taille limitée, l'expédition vers Abidjan,
inévitable depuis la fermeture de l'usine,
demande une rupture de charge pour groupage
profitable aux loueurs de magasins et aux
transporteurs d'Aboisso (ou du Ghana, dont les
"bâchées" semblent majoritaires en période de
traite), qui louent une bonne partie des véhicules
de collecte et, dans une moindre mesure, des
camions de transport sur Abidjan.
9. Le palmier. Toumanguié et Ehania4,
les anciens complexes de Palmindustrie,
aujourd'hui en phase de privatisation, sont tout
proches d'Aboisso, mais cette présence est peu
sensible. Le chiffre d'affaires à l'exportation était
de près de 2 milliards de Fcfa en 1992, mais
l'organisation de la filière n'en distrait
pratiquement rien au bénéfice de la ville. La
dépense des ouvriers à Aboisso est très faible.
Ils vivent dans des villages construits par la
Compagnie, où tout est organisé pour que leurs
besoins, jusqu'au culte, soient couverts sur
place. Toutefois, la privatisation de
Palmindustrie entraîne déjà un morcellement du
domaine planté et commence à multiplier les
petits et moyens planteurs, nouveaux ou anciens
4 Plus grande plantation au monde d'un seul tenant.
"encadrés" ou encore cadres de la compagnie.
Ces planteurs devant aujourd'hui trouver eux-
mêmes leur débouché, les filières se diversifient
(depuis l'évacuation directe sur Abidjan jusqu'au
pressage local), ce qui devrait logiquement
donner un certain rôle à la ville dans cette
production. La description des différentes
opérations techniques de la filière et des
échanges possibles auxquels elles pourraient
donner lieu permettra d'éclairer cette question.
10. La banane. L'organisation des
plantations de banane douce ("poyo") demande
un niveau d'équipement sophistiqué (notamment
pour l'arrosage et la sortie des régimes). Les 2
principaux planteurs sont des opérateurs
modernes et organisés (coopérative de
moyens). L'impact économique direct de la
banane concerne peu la ville : (1) les planteurs
de banane seraient les plus grands employeurs
de la commune, mais la main d'oeuvre, souvent
ghanéenne, vit sur les plantations et dépense
peu en ville ; (2) Aboisso ne compte que 2
mûrisseries dont le rôle se limite à la distribution
locale, représentant une dizaine d'emplois ; (3)
le transport, organisé directement entre la
plantation et Abidjan, mobilise peu les
opérateurs locaux ; (4) une partie du produit est
exportée pour la consommation du Ghana, où
l'un des 2 planteurs est en train d'installer une
mûrisserie (Accra). Par contre, des retombées
importantes sont liées à l'action sociale des
planteurs, intégrés et actifs dans la vie locale
(réalisation de pistes et d'écoles villageoises,
réseau d'adduction d'eau, etc.).
11. L'hévéa. La SAPH a entrepris avec
l'aide de la Caisse Française de Développement
un projet de vulgarisation de la culture de l'hévéa
dans la région d'Aboisso. Les recettes des (3
500) planteurs d'hévéa représenteraient
actuellement près de 3 milliards de Fcfa par an
selon la SAPH, qui envisage d'implanter une
usine de traitement du latex à Aboisso.
La frontière
12. L'effet économique de la frontière
(située à 60 km, Aboisso étant la première ville
en venant du Ghana) s'est beaucoup développé
ces dernières années, avec le bitumage de la
route jusqu'à Noé et à la faveur des réglements
d'importation et de l'évolution des taux de
change.
13. Les flux Ghana-Côte d'Ivoire sont
essentiellement constitués, en valeur, par les
importations de vêtements et de voitures
d'occasion en provenance du Bénin et du
Nigéria , qui ont pris récemment une ampleur
extraordinaire : en 1996, des pointes de 1000
véhicules importés par semaine ne sont pas
rares. Cette activité fragile (parce que liée à des
décisions politiques5) reste cependant soutenue
: ni la dévaluation ni l'ouverture du Port d'Abidjan
aux importations de véhicules d'occasion, par
5 L'importation longue distance de fripes est interdite par la Côte
d'Ivoire, mais tolérée lorsqu'elle vient du Ghana.
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exemple, ne semblent avoir entraîné une baisse
importante du trafic, l'achat à la frontière restant
réputé plus intéressant.
14. Les acheteurs d'Abidjan n'ayant aucune
difficulté à faire l'aller et retour dans la journée,
ces flux ne semblent pas encore avoir généré
d'activité intermédiaire. Aucun revendeur de
fripes ou de véhicules ne s'est manifesté et la
place de marché reste Noé. La Mairie songe
cependant, pour profiter plus directement de ces
courants d'échange, à déplacer l'offre au devant
des acheteurs en installant un marché
international de la fripe dans les locaux de
l'ancienne usine Unicafé.
15. Les taxes à l'importation générées par
ces échanges représentent un flux d'argent
important (à obtenir : SGS et Trésorier
Départemental) , mais qui ne fait que traverser la
ville. Les taxes "informelles" perçues par les
agents résidant en ville ont probablement un
impact plus élevé.
16. La vente clandestine de produits au
Ghana (quand le prix qui y est offert dépasse
celui fixé par la Côte d'Ivoire), fait également
partie des effets de frontière. Elle est
probablement facilitée par le fait que,
contrairement à d'autres régions, les acheteurs
de produits d'Aboisso sont tous d'origine
africaine, quelques uns étant agni.L'étude devra
tenter d'apprécier le manque à gagner pour l'Etat
et le revenu supplémentaire pour les acheteurs
et les planteurs qui sont induits par la vente à
l'extérieur. Identifier les activités qui sont
profitables pour Aboisso et néfastes pour le pays
(ex. fripe, exportations clandestines vers le
Ghana) et inversement (l'or ?). Aucune
information n'a pu être obtenue sur la production
et la distribution de cannabis, ni sur celle des
drogues chimiques, marchés qui semblent
cependant actifs si l'on en juge par la présence
d'une Brigade anti-drogue et par les prises que
relate périodiquement la presse (Voir Brigade +
revue de presse).
17. Les flux de la Côte d'Ivoire vers le
Ghana, qui ont été développés par la
dévaluation mais moins qu'on aurait pu
l'attendre, suite à la baisse du Cedi, sont
essentiellement constitués : (1) de produits
vivriers (cette demande extérieure expliquant
probablement en partie la rareté et la cherté de
l'alimentation à Aboisso), et (2) de produits
manufacturés (notamment articles de "feu
rouge" et produits artisanaux du secteur
informel, ex. ustensiles de cuisine). Ces
marchandises sont acheminées par petites
quantités dans les véhicules de transport de
voyageurs.
18. Le trafic frontalier dans les 2 sens a
développé une forte activité de services aux
voyageurs (acheteurs d'Abidjan et "exportateurs"
d'Aboisso). L'offre de places, de restauration, de
distribution de carburant et de réparation est
élevée par rapport aux autres villes : 4
compagnies de cars, 4 stations services (2 fois
la moyenne habituelle, rapportée à la
population), ateliers de petite réparation, hôtels
et maquis orientés sur la clientèle de passage.
Par contre, la frontière ne semble pas induire de
retombées très importantes sur l'activité des
transporteurs de frêt. Ceux-ci restant
essentiellement dépendants du café et du
cacao, ainsi que des importations de la ville
(ciment, fers, etc.).
19. L'impact du transit sur l'économie
d'Aboisso, déjà faible mais potentiellement
développable, serait réduit à néant si la liaison
Abidjan-Noé ne traversait plus la ville dans sa
totalité comme elle le fait aujourd'hui. A cet
égard, il apparaît que la configuration
tourmentée du site, handicap à bien des égards,
a été une chance dans la mesure où elle a
empêché la réalisation de la déviation qui avait
été envisagée lors du bitumage Aboisso-Noé. La
première action de développement dans le
domaine des retombées frontalières sera de ne
pas réaliser cette déviation avant que le trafic ne
devienne par trop pénalisant (le trafic actuel est
de # véhicules/jour).
Elèves et fonctionnaires
20. Bien que la scolarisation ait connu une
forte baisse à partir de 1988, la ville compte plus
de10 000 élèves, également répartis entre
primaire et secondaire. Près d'un habitant sur 2
est donc un élève, un sur 4 allant à l'école
primaire et un sur 4 au collège ou au Lycée.
Compte tenu de la pyramide des âges naturelle
et des taux de scolarisation, il est certain que la
quasi totalité des élèves du secondaire et une
bonne partie de ceux du primaire viennent de
l'extérieur. L'internat et la tutelle sont donc très
développés. Cette tradition scolaire est ancienne
dans la région : la première école de Côte
d'Ivoire a été construite en 1887 à Elima, tout
près d'Aboisso. L'impact de cette jeune
population sur l'économie locale est
inévitablement important (transport, logement,
nourriture). Le volume annuel des transferts
venant de l'extérieur pour subvenir à ses besoins
pourrait se situer entre 0.5 et 1 milliard de Fcfa
(sur la base de 10 000 Fcfa par élève et par
mois). Par ailleurs, la sur-occupation des locaux,
extrême dans le secondaire, compromet la
qualité de l'enseignement et risque de diminuer
l'attractivité d'Aboisso aux yeux des parents.
L'amélioration de la capacité d'accueil des
collèges et du Lycée fait donc partie intégrante
d'une action de développement économique.
21. Aboisso compte 1 fonctionnaire pour 23
habitants, contre environ 1 pour 50 en moyenne
dans les Chefs lieux de Préfecture du pays.
Cette densité, relativement récente, est
probablement une suite de la réconciliation (voir
§ n° 28). La masse salariale correspondante
représente une injection annuelle de revenu
extérieur située entre 0.7 et 1 milliard de Fcfa.
22. Par ailleurs, la fonction urbaine
d'Aboisso au sein de la région étant sans
concurrence malgré la petite taille de la ville,
plusieurs groupes vivant ou travaillant en
brousse sont "captifs" et viennent eux aussi
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injecter des revenus extérieurs dans l'économie
d'Aboisso, où ils s'approvisionnent en biens et
services : le personnel du barrage d'Ayamé,
ainsi que celui de la mine d'or d'Aféma, usine
Sodemi, près de Maféré, sont dans ce cas
(estimer le volume de l'apport de ces groupes).
L'alimentation
23. Le fait que la majorité de la population
n'est là que de passage et vit de revenus
extérieurs (élèves, fonctionnaires, voyageurs)
explique probablement qu'Aboisso soit souvent
citée comme une ville chère. C'est l'alimentation
qui focalise cette réputation. L'alimentation est
de loin le premier poste dans le budget du
citadin, et la petite restauration sédentaire ou
foraine, orientée sur la clientèle de passage, est
chère. Le secteur alimentaire représente l'un des
plus gros complexe d'activité, avec un chiffre
d'affaires annuel global de l'ordre de 2 milliards
de Fcfa (sur une base de 200 Fcfa par habitant
et par jour), dans lequel la vente de plats
préparés aux populations scolaires pourrait
représenter environ le quart (500 MFcfa).
24. Aboisso dépend très largement de
l'extérieur pour son approvisionnement : son
hinterland alimentaire s'étend jusqu'à Abidjan,
d'où il n'est pas rare que l'on revienne avec de la
banane par exemple. Le gros de la
consommation vivrière de la ville est produit par
des allogènes autour des 4 "greniers" de la
région : Koffikro, Ayamé, Kohounou et Bako. Le
riz et le maïs sont les seuls vivriers de
consommation urbaine distribués par des circuits
de commercialisation organisés. Les autres
produits (manioc, plantain et dans une moindre
mesure igname, taro et arachide), qui forment
aussi l'essentiel de l'auto-consommation rurale,
arrivent en ville par des circuits occasionnels.
Les activités maraîchères intra-urbaines
semblent insuffisantes pour alimenter le marché
local (ce qu'il faudra vérifier et expliquer) . Une
seule boulangerie est en activité. Tout le reste
de la consommation alimentaire est importée
d'Abidjan, notamment les boissons en bouteille
et la quasi-totalité de la viande (quelques petits
élevages ovins en brousse).
25. Plusieurs causes, concomittantes,
pourraient expliquer cette relative rareté des
produits vivriers : (1) le caractère fermé et peu
concurrentiel des circuits d'approvisionnement,
l'accès du marché, verrouillé par quelques
commerçants, étant très difficile pour les
producteurs ou les nouveaux opérateurs ; (2)
une surtaxation par les commerçants face à ce
marché captif où dominent les revenus d'origine
extérieure ; (3) une relative indépendance de la
campagne vis à vis de la ville par rapport à
d'autres régions, le besoin de la ville étant faible
n'incite pas à l'échange ; (4) l'importance et la
proximité de la demande du Ghana ; (4)
l'"envers de la médaille" de l'agriculture de rente,
dûe à une monétarisation plus étendue de la
population rurale, qui serait devenue acheteuse
nette de son alimentation, etc. (l'étude devra
vérifier et mesurer le rôle respectif de ces
facteurs et des autres qu'elle identifiera)
26. La production vivrière représente à
l'évidence un "créneau" important d'activité
possible à Aboisso. Plusieurs notabilités locales
sont en train d'initier des projets dans ce
secteur. L'étude analysera les circuits organisés
et occasionnels de la distribution vivrière et
expliquera les raisons qui ont freiné le
développement de cette activité jusqu'à présent.
Les infrastructures
27. La proche région d'Aboisso est celle du
démarrage de la Côte d'Ivoire moderne. C'est en
1882, à Elima, qu'Amédée Brétignières démarre
la première plantation de café. Il y construit
ensuite la première école et la première scierie.
Des investissements majeurs pour la colonie
seront réalisés par la suite : chemins de fer de
plantations, canal d'Assinie, chemin de fer
grumier Aboisso-Ayamé, etc. Toutefois, il ne
semble pas que ces investissements aient eu
une influence sur le développement de la ville,
qui n'a démarré que beaucoup plus tard (en
1903 elle ne figurait pas encore sur les cartes).
Histoire de la naissance de la ville.
28. L'occupation urbaine. La
configuration tourmentée du site, l'érosion des
collines, les inondations de thalwegs,
l'enclavement des quartiers (Lycée) font
d'Aboisso une ville coûteuse à construire, à
équiper et à parcourir. Le transport de voyageurs
intra urbain (taxis-ville) est quasi inexistant,
probablement du fait de la faible solvabilité de la
population, pour moitié composée d'élèves. La
construction privée ne représente probablement
pas une activité très importante. En supposant
que le parc de logements actuel (de l'ordre de 5
000) s'accroît chaque année de 2%, soit d'une
centaine de logements, dont une partie réalisés
en matériaux traditionnels de coût monétaire très
faible, le chiffre d'affaires correspondant ne
dépasse probablement pas 100 MFcfa. La
construction publique sur budget propre et
extérieur représente un volume d'activité 2 à 3
fois plus élevé. Au total, l'activité courante du
BTP, incluant entretien, réhabilitation et travaux
neufs publics et privés, doit générer un chiffre
d'affaires annuel de l'ordre de 500 MFcfa.
29. Le niveau d'équipement a connu un
retard considérable jusqu'aux années 1990 pour
des raisons qui relèvent de l'histoire. Au moment
de la préparation de l'indépendance, vers 1958,
le royaume du Sanwi, dont la capitale, Krinjabo,
se trouve à quelques km d'Aboisso, a
revendiqué un traitement particulier en se
fondant sur l'existence d'un traité de protectorat
signé avec la France à l'époque de Louis XIV et
ratifié plus tard par Louis-Philippe, bien avant la
période coloniale. Cette revendication a entraîné
un différend avec FHB, qui explique le
délaissement dont la ville fut l'objet de la part de
l'Etat pendant près d'une génération. Cette
période sombre, qui s'est accompagnée d'une
fuite des cadres et de nombreux abandons de
plantations, s'est prolongée jusqu'à la
réconciliation solennelle intervenue à
Yamoussoukro en (1986). Jusqu'à cette date,
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l'Etat n'a pratiquement pas participé à
l'équipement de la ville : en tout et pour tout 3
bâtiments d'Etat ont été réalisés (hôpital, centre
de santé et Base de Secteur).
30. Les gestes du Gouvernement à la suite
de cette réconciliation sont nettement
mesurables : il y a aujourd'hui à Aboisso près de
1 000 fonctionnaires, le linéaire de réseau
électrique BT par habitant a plus que quadruplé
depuis 19876, et, bien que toutes les
administrations déconcentrées soient encore
installées dans locaux baillés, la ville se classe
aujourd'hui dans le tiers supérieur des 253 villes
de Côte d'Ivoire en matière d'IFL par habitant
(73/253) ; (il faudra analyser la structure de ce
stock).
31. Les ressources communales.
Toutefois, la commune a subi comme toutes
celles de Côte d'Ivoire les effets de la crise. Son
budget a été réduit de 45% entre 1989 (272
MFcfa) et 1992 (152 MFcfa). Le montant de
l'investissement communal est passé de 115 à
46 MFcfa (-60%) sur la même période. La
municipalité tente de compenser au mieux cette
réduction de l'aide de l'Etat par un effort de
recouvrement de ses recettes propres. A cet
égard, le ratio élevé de ressources propres par
habitant traduit son savoir-faire en matière de
collecte des taxes sur l'activité, et dans une
moindre mesure sur le foncier.
32. L'aide extérieure. Le faible volume
d'investissement municipal par habitant a été
compensé par l'apport soutenu de l'aide
extérieure, à peu près continu depuis 1988, l'US
AID ayant été relayée en 1993 par la
Communauté Européenne (PDCC). L'US AID
s'est engagée dans une opération périlleuse
d'équipement d'un quartier d'habitat précaire, ou
plutôt villageois (Sokoura). Il en est résulté un
réseau bitumé surdimensionné qui serpente, en
aggravant l'érosion, sur des collines occupées
par quelques maisons en banco. La valeur des
VRD réalisés dans ce quartier représente
plusieurs dizaines de fois la valeur des
constructions existantes. Comme on pouvait s'y
attendre, les "bénéficiaires" revendent leur
terrain qui a pris de la valeur, et le quartier prend
progressivement un caractère résidentiel. Le
nouveau marché, également financé par l'US
AID, a été commencé en 1990 mais n'est
toujours pas ouvert, la cause de ce retard
restant incertaine (site trop éloigné du centre et
boudé par les commerçants ou travaux
complémentaires traînant en longueur, ce point
devra être éclairci). Le PDCC, lancé début 1994
en tenant compte de ces expériences, finance
sur 4 ans une douzaine de petits équipements
publics pour un montant d'investissement
équivalent à environ (10) fois le budget annuel
d'investissement de la commune. Deux ans
après le début du projet, 4 entreprises nouvelles
se sont créées à Aboisso et le pari de la maîtrise
6 Alors que dans le même temps, la population n'augmentait que
d'un facteur 1.4, et la consommation d'un facteur 2.3. Il en est résulté
une baisse de productivité du réseau.
d'ouvrage communale semble réussir, la Mairie,
soutenue par un assistant technique régional,
faisant preuve d'un dynamisme remarquable.
Les opportunités de développement et
l'action de la Mairie
33. L'économie de la ville dépend donc de
facteurs extérieurs aléatoires sur lesquels la
municipalité n'a que peu de prise : les cours des
matières premières sur les marchés
internationaux, la perméabilité de la frontière du
Ghana, périodiquement remise en cause, la
solvabilité des parents d'élèves extérieurs, la
sollicitude et les capacités de l'Etat, etc. Pour
réduire cette dépendance et instaurer un
développement durable, 3 orientations, non
exclusives les unes des autres, sont possibles :
(1) augmenter l'attractivité de la ville, afin de
renforcer la demande extérieure actuelle et
de stabiliser les activités qui y répondent
(services au transit, services aux élèves) ; (2)
développer des activités de substitution
concurrençant la réponse extérieure à la
demande locale (ex. production vivrière,
transformation et transport de produits de rente)
; (3) développer une offre locale nouvelle à
destination de l'extérieur, afin de capter d'autres
clientèles potentielles, nationales ou étrangères,
(ex. tourisme, commerce frontalier, plantations
nouvelles).
34. Le dynamique Maire de la ville ne
manque ni de visions et de projets, ni de rigueur
et d'entregent pour les réaliser. Il a bien perçu
ces 3 champs d'action possibles et privilégie
naturellement le premier, sur lequel la
municipalité dispose d'un pouvoir réel. Son souci
permanent est d'améliorer l'image de la ville afin
d'augmenter l'agrément et le temps de séjour
des voyageurs qui la traversent, ou même pour
en faire une destination en soi ("Aboisso vaut
bien Man").
35. Une amélioration considérable de
l'image urbaine d'Aboisso a été obtenue depuis
environ 4 ans. Cette image, également portée à
l'extérieur par le Maire dans tous les milieux
susceptibles de contribuer à l'équipement de la
commune, a généré certaines retombées (qu'il
faudra essayer d'estimer).
36. Son action dans ce domaine s'organise
sur 3 axes : (1) assurer la construction, la
réhabilitation et l'entretien des infrastructures et
des services les plus attractifs pour les visiteurs
extérieurs (promenade sur la Bia, gare routière,
marché de la fripe, etc.) ; (2) développer le
lobbying pour convaincre et mobiliser les
initiatives et les moyens locaux et extérieurs. Les
grands planteurs de banane, par exemple, sont
aujourd'hui des acteurs importants du
développement local, et de grands espoirs sont
fondés sur la présence fréquente de la première
dame de Côte d'Ivoire, originaire d'un village
voisin. Cette volonté, ainsi que la passivité du
secteur privé, peu anticipateur et attendant de
voir pour croire, pousse dans certains cas la
Mairie à jouer le rôle d'opérateur ou à envisager
de le faire ; (3) favoriser l'instruction et la culture
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afin de préparer l'élévation des standards de la
demande locale future en développant la
capacité d'initiative et le niveau d'exigence des
jeunes, notamment en matière d'environnement
et d'entretien des espaces publics.
La demande extérieure actuelle
37. Services aux voyageurs : la Mairie n'a
pas de prise officielle sur les tarifs pratiqués par
les restaurateurs, hôteliers et garagistes. Mais
elle peut, par une réglementation adaptée et
souple, agir sur la qualité du service rendu et
protéger les étrangers de passage contre une
"taxation" exagérée.
38. Services à la population scolaire : la
Mairie cherche à faciliter la vie des élèves (la
passerelle du Lycée, demandée depuis
longtemps, va enfin être réalisée dans le cadre
du PDCC). On peut envisager également de les
protéger contre la rapacité des propriétaires et
des restauratrices, par exemple en contrôlant
mieux l'hygiène des logements, des plats de rue,
en suscitant le développement du logement
collectif encadré (certaines communes sont
même opérateur dans ce domaine). L'extension
de la capacité d'accueil dans le secondaire, ainsi
que toute amélioration de la qualité de
l'enseignement, contribuerait à la croissance de
la population d'élèves extérieurs et à l'injection
de revenu qu'ils entraînent pour la ville.
La demande locale
39. Le vivrier semble pouvoir offrir des
opportunités importantes, par le développement
d'une offre plus proche et concurrentielle par
rapport à l'offre actuelle, lointaine et chère.
L'élevage commence également à faire l'objet de
projets initiés par des cadres. Aboisso se
trouvant à plus de 12 km du bord de lagune et
ne disposant pas d'installation d'accès, ne joue
dans la pêche en lagune Aby, qu'un rôle de
consommateur. L'organisation actuelle ne
permet pas, a priori, d'envisager que la ville
puisse jouer un rôle dans les activités de
production ou d'exportation de ces produits
(fumage à Adiaké).
40. Les services aux filières agricoles.
La petite demande de bâtiments, de machines,
de transport, etc. que la privatisation de
Palmindustrie est en train de développer
représente une chance considérable pour la
ville. Cette demande, auparavant concentrée sur
une entreprise unique et donc directement
adressée à Abidjan, pourrait se trouver
fragmentée sur plusieurs dizaines (centaines ?)
d'exploitations futures, clientèle "captive" qui
n'aura pas les moyens de s'adresser
directement à Abidjan et sera contrainte de
compter sur les services proches. Cette très
africaine fragmentation de l'activité, a priori anti-
économique selon les standards de pensée
occidentaux, pourrait jouer une fois de plus le
double rôle de moteur économique et de partage
social. Les modalités de la privatisation des
palmeraies (repreneur unique ou éclatement)
représentent donc vraisemblablement un enjeu
très important pour l'activité économique
d'Aboisso. Il semble par contre difficile
d'augmenter la demande de services "urbains"
dans les autres filières.
41. Le BTP. La commande publique,
générée surtout par l'aide extérieure de l'US AID
et de la Communauté (PDCC) qui intervient
dans un contexte de réduction drastique du
budget communal, occupe depuis plusieurs
années une place dominante dans l'activité du
secteur. Cette aide, qui équivaut peu ou prou à
une politique de "grands travaux" à l'échelle
communale, entraîne des effets bénéfiques à
court-terme sur l'économie locale : 4 entreprises
sont nées à l'occasion du PDCC. Ces effets
concernent surtout le bâtiment, dont les projets
mobilisent les opérateurs locaux, alors que les
entreprises TP sont généralement extérieures et
n'utilisent sur place qu'une main d'oeuvre peu
qualifiée.
42. Il apparaît tentant pour la Mairie de
considérer le secteur BTP comme moteur et de
chercher à développer la commande publique
"extraordinaire" en captant un flux accru d'aide
extérieure. Mais il ne faut pas oublier que le
secteur du bâtiment vit aussi de la demande
privée. Celle-ci croît avec la population
(logement) et avec le développement des
activités (locaux commerciaux, stockage, etc.) et
n'est que très peu influencée par la réalisation
d'infrastructures publiques : un nouveau marché
ne génère pas d'activité additionnelle, il génère,
au mieux, des recettes municipales (dont il ne
faut pas oublier qu'elles sont prélevées sur
l'activité des opérateurs7). Pour être durable, le
développement de l'activité dans le secteur du
bâtiment suppose une augmentation de la
demande "ordinaire", c'est à dire de l'activité et
du revenu des commanditaires privés.
43. Par ailleurs, pour pouvoir générer des
effet positifs durables, l'aide extérieure doit
intervenir de manière récurrente et soutenue,
afin d'instaurer un climat de confiance pour les
opérateurs du secteur. Son interruption ou une
diminution importante peut entraîner des
récessions du même genre que celles que
connaissent périodiquement les cultures de
rente. L'activité du bâtiment étant concentrée en
milieu urbain et évoluant avec moins d'inertie
que celle de l'agriculture, ce genre de récession
s'accompagne d'effets "multiplicateurs" négatifs
très visibles (abandons de chantiers,
accroissement brutal du chômage) pénalisant
l'économie de la ville d'autant plus que l'écart
entre les flux "extraordinaire" et "ordinaire" de la
commande est élevé. En d'autres termes, s'il
n'est pas soutenu sur la longue durée, un
accroissement massif de la commande publique
peut être moins efficace voire plus néfaste sur
l'économie locale qu'une croissance faible mais
continue.
7 Ces recettes peuvent bien sûr servir à réaliser d'autres équipements
publics mais l'enchaînement n'est pas croissant, il est décroissant. Le
volume des recettes d'une Mairie est un indicateur de l'activité
économique de la commune, pas un moteur.
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44. Plutôt que les "coups" sans lendemain
de l'aide-projet, c'est donc une aide extérieure
budgétisée sur le moyen terme qui devrait être
recherchée pour augmenter la commande
publique, même si elle doit être moins
importante. Par ailleurs, le développement de la
demande privée dépendant de facteurs
extérieurs au secteur, il ne pourra être recherché
qu'indirectement, par exemple en diminuant les
surcoûts dûs à la dépendance de la filière vis à
vis d'Abidjan (10 à 15% selon les matériaux) ; en
suscitant et en organisant l'implantation de
distributeurs, ou mieux la création d'une centrale
d'achat au bénéfice des PME, par exemple, qui
permettrait d'augmenter l'activité des petits
opérateurs de la commande privée. La
sécurisation des ressources municipales
consacrées à l'investissement fait également
partie des actions de développement dans ce
domaine.
La demande extérieure nouvelle
45. Le tourisme. Aboisso a joué autrefois
une petite fonction de villégiature pour la
bourgeoisie abidjanaise (cf, cabane Bambou).
Cette timide vocation touristique a été enrayée
par le développement des réceptifs côtiers
d'Assinie, fortement accéléré par la réalisation
de la route Samo-Assouendé-Mafia, au début
des années 1980 (DCGTx). Taux de rentabilité
initial et actuel de cette route ? La Municipalité
souhaite relancer cet attrait touristique malgré la
concurrence du littoral, en misant sur les
synergies possibles lagune-plage (excursions en
lagune Aby, remontée de la Bia, visite d'Adiaké).
Une amélioration de la liaison entre Aboisso et la
lagune Aby, par Krinjabo (3 000 habitants,
résidence royale du Sanwi) aurait probablement
un impact sur le tourisme et sur la pêche.
46. Le vivrier. Plusieurs plantations
nouvelles (mangue, produits maraîchers), ainsi
que des élevages (porc, volaille) visant le
marché d'Abidjan sont en phase d'essai ou de
démarrage à l'initiative de personnalités
originaires de la région.
47. Le transit. Une amélioration
significative de la liaison Aboisso-Abengourou
par Ayamé pourrait probablement avoir un
impact sur le transit à Aboisso, une partie du
trafic Nord/Sud du Ghana (de et vers Berekum)
pouvant alors trouver avantage à passer par la
Côte d'Ivoire.
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ACTIVITES ET ACTEURS DES DIFFERENTS COMPLEXES
EXPORTATIONS
Entreprises
modernes
Acteurs du secteur
public
Acteurs de l’économie
populaire urbaine
Acteurs de l’économie
populaire
rurale
mangue, banane,
agrumes, cola
riz, igname
gros planteurs
usiniers
(Soderiz) grossistes
transformation
artisanale petits planteurs
bois, coton, cacao, café,
latex, huile de palme,
anacarde, huiles
essentielles
scieries, exploitants
forestiers, gros
planteurs, usiniers
(SOGB, COCI,etc.)
(CIDT)
(Palmindustrie)
(Unicafé) (Sodesucre)
(SAPH)
planteurs encadrés
transformation
artisanale
tourisme et
services aux transits
hotels, tour-operators,
location véhicules
(Sietho) artisanat d'art
hotels, réparateurs auto
restauration
artisanat d'art
MARCHE INTERIEUR
Alimentation
et assimilés
boissons indust.,
boulangeries,
supermarchés
restaurants
bouchers, vente en
boutique et en marché,
restauration fixe et
foraine, bois, charbon &
gaz
planteurs, éleveurs,
pêcheurs
planteurs, éleveurs,
pêcheurs, charbonniers,
boissons trad.
revendeurs produits
manufacturés
Habitat
(hors construction)
location,
meuble & équipement
(Sogefiha) location,
meuble & équipement
location,
meuble & équipement
Santé cliniques & dispensaires
pharmacies
dispensaires, maternités,
PMI, SSSU, BSSR,
CHD 1, CH2
cliniques & dispensaires
pharmacies par terre
guérisseurs
guérisseurs
Habillement
et soins
prêt à porter, tissus,
cosmétiques, toilette
prêt à porter, tissus,
cosmétiques, toilette
tailleurs, coiffeurs
tissage
Services
socio-culturels
night-clubs, cinémas,
missions, SOS
stades, clubs, foyers,
etc.
night-clubs, cinémas,
cultes
cultes
Transport
voyageurs
cars, taxis-ville,
garagistes, assureurs,
pièces dét.
SICF
Air Ivoire
taxis-ville, gbakas,
woro-woro, mécaniciens
taxis-brousse
Education jardins, écoles et
collèges privés ou
confessionnels,
enseignement technique
jardins, écoles, collèges,
lycées, université,
enseignement technique
écoles coraniques,
écoles et cours privés,
cours particuliers
SERVICES COMMUNS
BTP
et foncier
entreprises de
construction, matériaux,
matériel et outillage,
composants
Service Technique
Municipal, DDTP,
opérateurs fonciers
entreprises de
construction, matériaux,
matériel et outillage,
composants, op.
fonciers
tâcherons, matériaux
Production
et distribution d'eau
Sodeci, matériel et
outillage, installateurs,
entreprises de forage
revente d'eau
Distribution
d'électricité
CIE, installateurs,
matériel et outillage
revente d'électricité,
installateurs, matériel et
outillage
Distribution
de carburants
stations-services transformation
(mélange)
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Transport de
marchandises
gros transporteurs,
transitaires,
shipchandlers
PASP
SICF
transporteurs,
réparateurs camions
Service postal
et téléphonique
courriers express,
serveurs téléphone
(CITELCOM)
poste
cabines privées
Services
financiers
banques Trésor, caisse d'épargne,
BCEAO, CAA, CREP
services traditionnels
(haoussas, tontines)
services traditionnels
(haoussas, tontines)
Services
administratifs
administration
communale,
administrations d'Etat
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