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Les chapitres qui précèdent ont traité des méthodes de projection du secteur... |
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Les chapitres qui précèdent ont traité des
méthodes de projection du secteur réel, du secteur
extérieur, des finances publiques et des agrégats
monétaires. Bien que, dans la pratique, les
projections de chaque secteur puissent être effectuées
en partie de manière indépendante (souvent par des
services différents dans un pays donné), on ne peut
les considérer comme faisant partie d’un scénario
économique que dans la mesure où la cohérence entre
ces projections a été assurée. En quoi consiste cette
cohérence? Comment peut-on l’assurer? Ces points
sont examinés dans la section I.
Un scénario économique qualifié de scénario de
référence (cf. “Qu’est-ce qu’un scénario de
référence?”, appendice au chapitre 7) est fondé sur
l’hypothèse que les politiques économiques
resteront inchangées durant la période de
projection. Il permet d’évaluer la viabilité de la
situation économique et d’identifier les sources des
déséquilibres éventuels. Ceci permet donc
d’identifier les problèmes à résoudre et le type de
mesures de politique économique et financière
requises. La section II examine comment s’effectue
le diagnostic à partir d’un scénario de référence. La
section III correspond à l’exercice (diagnostic et
scénario de référence) sur la Tunisie.
I. Cohérence des projections
macroéconomiques
Les projections des quatre grands secteurs doivent
respecter les relations comptables et tenir compte des
relations de comportement entre certaines variables.
1. Cohérence comptable
Qu’il s’agisse de données historiques ou de
projections, les comptes macroéconomiques doivent
être cohérents du point de vue comptable. D’une
part, comme on l’a vu, chaque compte doit être
équilibré par construction : les ressources en biens
et services doivent être égales aux emplois, les
soldes négatifs de la balance des paiements et des
comptes de finances publiques doivent être financés
par des ressources intérieures et/ou extérieures, et
les avoirs et engagements de la situation monétaire
doivent être égaux.
D’autre part, comme on l’a vu notamment lors de
l’examen des interrelations entre les différents
comptes (cf. chapitre 6), les comptes doivent être
cohérents entre eux. Ainsi, la variation des avoirs
extérieurs nets dans la balance des paiements doit
être reflétée de façon cohérente dans la situation
monétaire, au moins au niveau des projections. Les
exportations et importations de biens et services
enregistrées dans les comptes nationaux doivent
être compatibles à celles figurant dans la balance
des paiements. Le flux de financement bancaire
dans les comptes de finances publiques doit
correspondre à l’évolution que fait apparaître la
situation monétaire en termes d’encours. Les
dépenses publiques qui ressortent des statistiques de
finances publiques doivent être compatibles avec les
emplois correspondants qui figurent dans les
comptes nationaux.
2. Cohérence économique ou de
comportement
Les principales variables macroéconomiques
doivent être aussi cohérentes du point de vue du
comportement des agents économiques. Alors que la
spécification exacte de ces relations, en général,
reflète la théorie économique, l’estimation de
paramètres pose souvent des problèmes statistiques
délicats. En dépit de ces difficultés, les évolutions
des variables déterminées par des comportements
économiques doivent être cohérentes à la fois entre
elles et avec les hypothèses retenues en matière de
politique économique, et d’environnement
économique national et international.
Ainsi, parmi les facteurs influant sur les
exportations et les importations de biens et services
11
261
Scénario de référence
CHAPITRE
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figurent le niveau d’activité économique et certains
prix relatifs; la consommation est liée, entre autres,
au revenu et donc indirectement à la production;
l’investissement et la production influent l’un sur
l’autre; le niveau d’activité et celui des prix font
partie des principaux déterminants de la demande
de monnaie, alors que la politique monétaire agit à
son tour sur le rythme de la hausse des prix; de
nombreux postes des comptes de finances publiques,
tant du côté des recettes que des dépenses, subissent
dans une large mesure les effets de l’évolution de
variables économiques telles que le revenu, les
importations ou les taux d’intérêt.
Il convient aussi de veiller à l’évolution des
agrégats relatifs au secteur privé. Dans le chapitre sur
les interrelations, les comptes du secteur privé (ou
plus précisément du secteur “hors administrations
publiques,” qui englobe les ménages, les entreprises
privées, les institutions à but non lucratif et une
partie des entreprises publiques) ont été déterminés
de manière résiduelle. Il convient donc de vérifier
que l’évolution projetée des variables déterminées
de manière implicite ou résiduelle (par exemple,
comme la consommation privée ou l’investissement
privé) est conforme aux comportements
économiques et aux hypothèses générales utilisées
lors des différentes projections.
II. Diagnostic à partir d’un scénario
macroéconomique
Pour préparer un diagnostic de l’économie il est
nécessaire d’évaluer la viabilité des projections de
l’évolution de l’économie, et d’identifier la nature,
l’ampleur et les causes des déséquilibres éventuels.
1. La notion de viabilité et ses différents aspects
Au niveau le plus général, on considère qu’une
situation ou qu’un scénario économiques sont
viables si cette situation peut être soutenue à moyen
terme ou si cette situation peut persister sans faire
apparaître de déséquilibre qui rendrait inévitable à
terme un ajustement ou une correction. Le rythme
et la qualité de la croissance économique font
également partie des éléments permettant de juger
de la viabilité d’un scénario. Ainsi, si l’on s’attend à
ce que le rythme de croissance en termes réels reste
durablement inférieur à celui de la population,
impliquant par là-même un déclin du revenu par
tête, il sera difficile de considérer un tel scénario
comme viable à moyen et à long termes. Par
ailleurs, même lorsque le rythme de croissance
prévu peut paraître acceptable à première vue, la
viabilité d’un scénario macroéconomique sera
douteuse si cette croissance se fait au détriment de
l’équité et du bien-être des groupes les plus pauvres,
ou si elle implique une destruction de
l’environnement ou une utilisation excessivement
rapide de ressources naturelles non renouvelables.
La viabilité d’un scénario économique suppose
celle de la balance des paiements. On dit que la
position de la balance des paiements est viable ou
soutenable à moyen et long termes lorsque l’on
considère que le solde des transactions courantes
(projeté à moyen et long termes) peut être couvert
sans recours à des financements exceptionnels. Il s’agit
donc d’un concept prospectif, reposant sur un
examen de l’évolution probable à moyen et long
termes. Ainsi, un déficit du solde des transactions
courantes de la balance des paiements est considéré
comme viable, si des concours extérieurs de même
ampleur sont disponibles pour le financer. Ceci
pourra notamment être le cas lorsque ces
mouvements de capitaux servent à financer des
investissements que l’on considère suffisamment
rentables et qui assureront ultérieurement une
croissance économique adéquate. L’existence d’un
déficit du compte courant de la balance des
paiements reflète une insuffisance de l’épargne
nationale par rapport aux dépenses d’investissement
totales. Ceci reflète aussi les difficultés de
mobilisation des ressources au niveau du secteur
public (capacité à recouvrer un montant suffisant de
recettes fiscales) et du secteur privé (capacité
d’autofinancement des entreprises, épargne des
ménages), en relation avec la performance du
système financier.
Dans la pratique, il arrive cependant que le
caractère non soutenable (ou non viable) à moyen
et long termes du scénario d’évolution d’une
économie soit manifeste au vu de la situation
courante et des tendances passées, sans qu’il soit
nécessaire de recourir explicitement à un exercice
de projection. C’est le cas lorsque le déficit du
compte courant atteint un niveau tel qu’il ne peut
être couvert que par des financements
exceptionnels, y compris l’accumulation d’arriérés
de paiements extérieurs, et que, au vu des
évolutions récentes, il apparaît clairement que ce
déficit est structurel et ne peut pas être réduit
sensiblement sans faire appel à des mesures
correctrices. Dans d’autres cas, la préparation d’un
scénario économique réaliste et prudent permet de
mettre en évidence l’apparition ou l’aggravation
(plus rarement la réduction) d’un déséquilibre dont
l’ampleur avait jusqu’alors paru acceptable.
En dehors des déficits du compte courant extérieur
(effectifs et projetés), plusieurs autres indicateurs
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11 ■ SCÉNARIO DE RÉFÉRENCE
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peuvent contribuer à porter un jugement sur la
viabilité du scénario d’évolution de l’économie.
• Tout déficit du solde courant doit être financé,
ce qui donne lieu à une augmentation de la
dette extérieure et rend nécessaire l’allocation
d’une part plus importante des ressources en
devises pour assurer le service de cette dette.
Comme on l’a vu dans la section portant sur ce
thème (section 8.II), divers indicateurs sont
couramment utilisés pour mesurer et évaluer la
situation de l’endettement extérieur.
• La situation des réserves extérieures peut aussi
aider à apprécier la viabilité extérieure. La
dégradation du niveau des réserves (brutes) en-
dessous d’un seuil jugé acceptable traduit en
général la difficulté de financer le déficit
courant par des entrées nettes de capitaux et
donc l’existence d’un déséquilibre qui n’est pas
soutenable à moyen terme.
• Le recours à des financements exceptionnels, tels
que le rééchelonnement ou l’annulation du
service de la dette ou de l’encours de la dette,
est en général, surtout lorsqu’il a lieu de
manière répétée, le signe de difficultés au
moins temporaires à financer le déficit du solde
courant. Cependant, des financements de ce
type ne sont normalement accordés que
lorsque les autorités du pays en question se sont
engagées à prendre des mesures de nature à
restaurer la viabilité de leurs comptes
extérieurs. L’accumulation d’arriérés de
paiements extérieurs constitue, de fait, une
forme de financement exceptionnel unilatéral
qu’un pays débiteur impose à ses créanciers.
Compte tenu du coût élevé d’une telle forme
de financement, en termes de perte de
crédibilité du pays qui choisit d’y recourir, elle
est clairement le signe d’une situation non
viable à laquelle, en plus, les autorités ne sont
pas disposées ou capables de remédier. Ainsi,
lorsqu’un pays recourt à l’accumulation
d’arriérés de paiements, c’est en général qu’il a
épuisé les autres formes de financement.
• Enfin, des signes indirects d’une situation
économique non viable peuvent être détectés
au niveau du comportement des agents
économiques. Ainsi, l’apparition d’un
phénomène de “dollarisation” de l’économie,
c’est-à-dire l’utilisation croissante d’une
monnaie étrangère (dollars) pour le règlement
de transactions intérieures, traduit une perte de
confiance dans la stabilité et la valeur de la
monnaie nationale, liée à des politiques
économiques inadaptées à la situation. De
même, le développement d’un marché des
changes parallèle, qui découle de la non-
convertibilité de la monnaie nationale, est en
général la conséquence indirecte d’un
déséquilibre extérieur, lui-même reflétant le
maintien d’un taux de change irréaliste.
2. Identification de la nature et des causes des
déséquilibres économiques
Le diagnostic doit permettre non seulement
d’évaluer la viabilité de la situation et des
perspectives économiques, mais aussi d’identifier les
sources d’éventuels problèmes ou déséquilibres
économiques et financiers. Ceci permet de choisir
les instruments de politique économique qui devront
être mis en oeuvre pour les corriger. Pour ce faire, il
est nécessaire d’examiner le scénario de référence,
représenté par les projections cohérentes des quatre
secteurs et le tableau des flux économiques et
financiers (interrelations), ainsi que le tableau des
principaux indicateurs économiques et financiers.
Le diagnostic de l’économie peut porter d’abord
sur le rapport entre le niveau de la demande
intérieure globale et la capacité de production : la
demande globale est-elle suffisante pour assurer le
plein emploi de la capacité de production? Cette
demande intérieure globale n’est-elle pas cependant
excessive par rapport à l’offre globale au point de
compromettre la stabilité des prix et/ou d’entraîner la
détérioration du solde du compte courant extérieur. Ce
solde du compte courant extérieur peut-il être
financé à moyen et à long termes? Une première
évaluation peut être faite sur la période en cours,
telle qu’elle apparaît dans les comptes des
principaux secteurs de l’économie, et au vu de
quelques indicateurs simples : le taux de croissance
du PIB, le taux d’inflation, le taux d’utilisation de la
capacité de production, l’évolution du solde du
compte courant extérieur, la variation des réserves
de change et l’évolution du taux de change.
Le diagnostic peut porter ensuite sur certains aspects
structurels de l’économie, en particulier ceux qui
entravent une répartition efficace des ressources et une
plus forte croissance à long terme de l’économie. On
cherchera à identifier les distorsions qui créent un
écart entre prix et coûts marginaux sur les marchés des
biens et services, financier, des changes et du travail.
Ces distorsions peuvent résulter de contrôles ou de
fixation des prix (notamment dans le domaine des prix
agricoles, ou dans le domaine financier par la fixation
des taux d’intérêt), de situations de concurrence
imparfaite par l’existence notamment de certaines
taxes ou de subventions, de réglementations (dans le
domaine financier par la bonification d’intérêt ou par
les plafonds de crédit, ou dans le domaine du marché
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Diagnostic à partir d’un scénario macroéconomique
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du travail par les fixations des salaires), ou de
restrictions (dans le domaine commercial ou des
changes). On cherchera aussi à identifier les aspects
structurels qui empêchent d’atteindre une croissance à
long terme plus forte, notamment par une insuffisance
du taux d’investissement et du taux d’épargne
national, mais aussi par des niveaux insuffisants
d’éducation et de santé de la population.1
Le diagnostic doit donc permettre de répondre
aux questions suivantes :
• En quoi consistent les déséquilibres et quelles
en sont les causes?
• Quelle doit être l’ampleur de l’ajustement et le
rythme ou la vitesse de cet ajustement?
• De quels instruments de politique économique
dispose-t-on pour mettre en oeuvre cet
ajustement?
• Compte tenu de la multiplicité des objectifs et
des contraintes, comment utiliser au mieux les
instruments de politique économique?
III. Exercice: Scénario de référence
et diagnostic
En tenant compte des considérations ci-dessus et
des projections des quatre secteurs effectuées
précédemment, compléter le scénario de référence
dans les tableaux ci-joints (11.1 à 11.7) et dresser
un diagnostic de la situation économique et
financière de la Tunisie à fin 1992 et pendant la
période 1993–95. Si les projections font apparaître
un écart de financement, il faudra faire des
hypothèses pour combler cet écart et effectuer les
itérations correspondantes jusqu’à ce qu’il soit
éliminé. Par exemple, si un écart de financement
figure dans la projection initiale de la balance des
paiements, il faudra faire des hypothèses de
financement extérieur par exemple, et incorporer
l’impact de ces nouveaux financements sur le
service de la dette extérieure (dans la balance des
paiements et éventuellement dans le tableau de
finances publiques) et il faudra ensuite combler,
dans une deuxième itération l’écart de
financement supplémentaire dû à l’accroissement
du service de la dette, et ainsi de suite. Autre
exemple, si un écart de financement apparaît dans
la situation des fiances publiques, on peut faire
l’hypothèse que cet écart sera comblé par un
financement de la banque centrale, et il faudra
ensuite revoir à la hausse l’hypothèse initiale
d’inflation pour tenir compte de l’impact de cette
création monétaire, et ainsi de suite. Les deux
exemples ci-dessus peuvent être conjugués. Le
scénario de référence n’est complété que lorsque
tous les écarts de financements sont comblés et
que toutes les itérations ont permis d’équilibrer
tous les tableaux.
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11 ■ SCÉNARIO DE RÉFÉRENCE
1On s’abstiendra d’approfondir les aspects sociaux dans la
mesure où l’information est trop fragmentaire, voire obsolète, en
particulier les indicateurs sociaux mesurant le degré de
satisfaction des besoins élémentaires nécessaires au
développement humain (alimentation, habitat, santé,
alphabétisation); la distribution du revenu; et la protection de
l’environnement physique (pollution) et social (hygiène,
infrastructure culturelle et sociale).
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DIAGNOSTIC (à compléter)
265
Exercice: Scénario de référence et diagnostic
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Exercice: Scénario de référence et diagnostic
Tableau 11.1.
Tunisie : Scénario de référence, principaux indicateurs économiques et financiers, 1990–95
1990 1991 1992 1993 1994 1995
Scénario de référence
(Variation annuelle en pourcentage; sauf indications contraires)
PIB réel 7,6 3,9 8,0
Indice des prix à la consommation 6,5 7,8 5,5
Déflateur du PIB 5,7 6,8 5,8
Exportations, f.à.b. (en dinars) 11,0 11,0 4,0
Importations, f.à.b. (en dinars) 16,9 –1,3 18,5
Exportations (volume) 4,5 4,7 5,8
Importations (volume) 9,6 –7,9 16,2
Termes de l’échange –0,4 –1,0 –3,6
Taux de change effectif nominal –4,6 –2,3 0,6
Taux de change effectif réel –2,7 1,0 2,0
Monnaie et quasi-monnaie (M2) 6,3 5,5 8,2
Crédit net à l’administration centrale1 1,8 0,9 –2,1
Crédit à l’économie1 10,1 10,6 16,6
Vitesse de circulation (PIB/M2) 2,1 2,2 2,3
(En pourcentage du PIB)
Investissement brut 26,4 23,3 27,3
Epargne intérieure brute 19,1 18,4 20,4
Epargne nationale brute 21,1 18,9 21,4
Solde de la balance commerciale –13,7 –9,0 –12,9
Solde de la balance courante –5,3 –4,4 –6,0
Encours de la dette extérieure totale 54,2 54,3 51,4
Recettes de l’administration centrale 29,9 28,7 28,9
Dépenses courantes 26,1 26,0 25,1
Dépenses d’équipement 8,0 8,4 6,4
Déficit (–) de l’administration
centrale (base ordonnancement) –3,9 –5,4 –2,6
(En millions de DTS; sauf indications contraires)
Solde global de la balance
des paiements –74,0 –48,0 83,0
Réserves brutes (fin de période) 565,0 559,0 658,0
Réserves
(en mois d’importations; f.à.b.) 1,8 1,9 1,8
Ratio du service de la dette2 22,7 23,5 19,9
Source : Base de données et estimations de l’Institut du FMI.
1En pourcentage de la masse monétaire de début de période.
2En pourcentage des recettes d’exportations de biens et services; commissions dues au FMI comprises.
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11 ■ SCÉNARIO DE RÉFÉRENCE
Tableau 11.2.
Tunisie : Scénario de référence, flux économiques et financiers, 1993–95
(En millions de dinars)
1993
Comptes Adm. Secteur Secteur Reste du
nationaux publiques privé bancaire monde
Revenu national disponible1
Consommation finale
Investissement brut
Exportations (b. et s. n.f.)2
Importations (b. et s. n.f.)2
Services facteurs (net)
Transferts (net)
Solde des opérations non financières (= S – I)
Prêts nets
Financement extérieur
Investissements directs
Capitaux à moyen et long termes (net)
Capitaux à court terme (net)
Allégement de la dette
Variation des avoirs extérieurs nets
Financement intérieur
Crédit intérieur
Variation de la masse monétaire
Financement non bancaire
Autres postes
1Revenu national disponible = PIB + Services facteurs (net) + Transferts (net); on considère à titre de simplification que la consommation
de capital fixe est nulle.
2B. et s.n.f. = biens et services non facteurs.
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Exercice: Scénario de référence et diagnostic
1994 1995
Comptes Adm. Secteur Secteur Reste du Comptes Adm. Secteur Secteur Reste du
nationaux publiques privé bancaire monde nationaux publiques privé bancaire monde
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11 ■ SCÉNARIO DE RÉFÉRENCE
Tableau 11.3.
Tunisie : Scénario de référence, ventilation sectorielle du PIB par origine, 1988–95
(En millions de dinars à prix constants de 1990; sauf indications contraires)
1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995
Scénario de référence
Secteur primaire 2.132,0 2.214,3 2.500,0 2.826,0 2.937,9
Agriculture et pêche 1.175,0 1.243,0 1.587,0 1.820,0 1.925,6
Industries extractives 93,3 100,0 93,3 93,4 92,4
Hydrocarbures, électricité et eau 862,7 871,3 819,7 912,6 919,9
Dont : Hydrocarbures (711,7) (716,2) (655,8) (743,3) (741,2)
Industries manufacturières 1.393,7 1.477,4 1.641,2 1.708,1 1.845,6
Industries alimentaires 297,0 279,0 320,8 341,0 390,0
Industries manufacturières
hors industries alimentaires 1.096,7 1.198,4 1.320,4 1.367,1 1.455,6
Matériaux de construction
et verre 213,9 229,3 247,1 250,8 261,5
Industries mécaniques
et électriques 188,8 202,8 222,3 230,7 239,6
Industries chimiques et
du caoutchouc 94,4 98,0 102,5 105,5 110,6
Textiles, vêtements et cuir 396,8 450,4 517,4 538,0 582,9
Bois, papier et autres 202,8 217,9 231,1 242,1 261,0
Bâtiments et travaux publics 418,5 468,2 540,0 545,5 592,4
Services 4.757,8 4.886,1 5.047,8 5.047,4 5.555,7
Transports et télécommunications 611,9 642,7 666,5 678,7 763,2
Tourisme 448,1 435,5 432,0 304,0 468,0
Commerce et autres services 2.486,8 2.547,9 2.641,3 2.696,7 2.899,5
Services des administrations
publiques 1.211,0 1.260,0 1.308,0 1.368,0 1.425,0
PIB aux coûts des facteurs 8.701,0 9.046,0 9.729,0 10.127,0 10.931,6
Impôts indirects moins
subventions 1.145,0 1.167,0 1.261,0 1.287,0 1.396,0
PIB aux prix du marché 9.846,0 10.213,0 10.990,0 11.414,0 12.327,6
Pour mémoire :
Déflateur du PIB
(indice base 1990 = 100) 88,2 94,6 100,0 106,8 113,0
croissance annuelle
(en pourcentage) ... 7,2 5,7 6,8 5,8
Indice des prix à la consommation
(indice base 1990 = 100) 87,2 93,9 100,0 107,8 113,8
croissance annuelle
(en pourcentage) ... 7,7 6,5 7,8 5,5
PIB nominal (en millions de dinars) 8.685 9.661 10.990 12.194 13.928
Source : Base de données et estimations de l’Institut du FMI.
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Exercice: Scénario de référence et diagnostic
Tableau 11.4.
Tunisie : Scénario de référence, emplois et ressources du PIB, 1988–95
1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995
Scénario de référence
(En millions de dinars à prix courants)
Consommation 6.969,0 7.860,0 8.887,0 9.947,0 11.087,0
Secteur privé1 5.970,0 6.703,0 7.642,2 8.503,2 9.496,7
Administration centrale 999,0 1.157,0 1.244,8 1.443,8 1.590,3
Formation brute de capital fixe 1.680,0 2.000,0 2.515,0 2.727,0 3.492,4
Secteur privé1 1.232,0 1.597,0 2.016,6 2.030.0 2.932,4
Administration centrale 448,0 403,0 498,4 697,0 560,0
Variation des stocks 5,0 182,0 381,3 109,5 314,1
Demande intérieure 8.654,0 10.042,0 11.783,3 12.783,5 14.893,5
Excédent (+) / Déficit (–) en
ressources 31,0 –381,0 –793,3 –589,5 –965,5
Exportation de biens et services
non facteurs 3.639,0 4.254,0 4.591,9 4.710,9 5.291,4
Importation de biens et services
non facteurs 3.608,0 4.634,0 5.385,2 5.300,4 6.256,9
PIB aux prix du marché 8.685,0 9.661,0 10.990,0 12.194,0 13.928,0
Revenu net des facteurs
provenant de l’étranger 52,0 66,0 213,1 54,2 136,2
PNB aux prix du marché 8.737,0 9.727,0 11.203,1 12.248,2 14.064,2
(En pourcentage du PIB)
Pour mémoire :
Investissement brut 19,4 22,6 26,4 23,3 27,3
Epargne intérieure brute 19,8 18,6 19,1 18,4 20,4
Epargne nationale brute 20,4 19,3 21,1 18,9 21,4
Déséquilibre épargne-investissement 1,0 –3,3 –5,3 –4,4 –6,0
Secteur privé 0,8 –1,8 –4,8 –1,3 –5,9
Administration centrale 0,1 –1,4 –0,5 –3,1 –0,1
Source : Base de données et estimations de l’Institut du FMI.
1Comprend tous les agents économiques autres que l’administration centrale.
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11 ■ SCÉNARIO DE RÉFÉRENCE
Tableau 11.5.
Tunisie : Scénario de référence, balance des paiements, 1988–951
1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995
Scénario de référence
(En millions de dinars)
Balance commerciale –941 –1.152 –1.501 –1.101 –1.801
Exportations, f.à.b. 2.055 2.782 3.089 3.429 3.566
Energie 331 555 534 490 538
Hors énergie 1.724 2.227 2.555 2.940 3.028
Importations, f.à.b. –2.996 –3.935 –4.590 –4.530 –5.367
Energie –210 –361 –428 –366 –397
Hors énergie –2.786 –3.573 –4.162 –4.164 –4.970
Services et transferts (net) 1.024 838 921 565 972
Services non facteurs 972 773 708 511 836
Dont : recettes touristiques (1.086) (881) (828) (633) (933)
Services facteurs et transferts 52 66 213 54 136
Dont : paiements d’intérêts (–353) (–392) (–371) (–372) (–399)
envois de fonds
des travailleurs (467) (464) (525) (528) (559)
Solde des transactions courantes 83 –315 –580 –535 –830
Capitaux 257 389 491 474 933
Dons 52 71 71 30 60
Investissements directs (net) 95 137 163 152 400
Dont : gazoduc et installations
de Miskar (...) (...) (...) (...) (202)
Emprunts à moyen et long termes 50 134 192 229 280
Décaissements 628 861 931 1.007 1.064
Amortissement –579 –728 –739 –778 –783
Capitaux à court terme et erreurs
et omissions 61 49 67 65 193
Balance globale 340 75 –88 –61 103
Variation des réserves nettes
(augmentation–) –340 –75 88 61 –103
Utilisation nette des crédits du Fonds 17 0 –98 71 39
Achats 17 0 0 197 65
Rachats 0 0 –98 –126 –26
Autres avoirs nets (augmentation–) –357 –75 185 –10 –142
(Unités indiquées)
Pour mémoire :
Taux de change1 :
Dinar/DTS 1,1527 1,2168 1,1916 1,2650 1,2456
DTS/Dinar 0,8675 0,8218 0,8392 0,7905 0,8028
Dinar/$E.U. 0,8578 0,9493 0,8784 0,9246 0,8844
$E.U./Dinar 1,1658 1,0534 1,1384 1,0815 1,1307
Source : Base de données et estimations de l’Institut du FMI.
1Moyenne de la période.
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273
Exercice: Scénario de référence et diagnostic
Tableau 11.6.
Tunisie : Scénario de référence, opérations financières de l’administration centrale, 1988–951
1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995
Scénario de référence
(En millions de dinars)
Recettes et dons 2.743,6 3.071,1 3.356,3 3.523,9 4.085,3
Recettes 2.713,2 2.927,9 3.286,2 3.491,4 4.031,2
Recettes fiscales 2.002,9 2.257,8 2.551,4 2.874,6 3.294,0
Taxe sur le commerce
extérieur 730,6 816,8 888,5 954,5 1.111,9
Autres 1.272,3 1.441,0 1.662,9 1.920,1 2.182,1
Recettes non fiscales 710,3 670,1 734,8 616,8 737,2
Secteur pétrolier 388,3 393,9 392,9 254,4 296,0
Autres 322,0 276,2 341,9 362,4 441,2
Dons 30,4 143,2 70,1 32,5 54,1
Dépenses et prêts nets 3.130,2 3.482,8 3.787,0 4.178,7 4.445,0
Dépenses 3.057,9 3.418,1 3.743,3 4.202,3 4.381,3
Dépenses courantes 2.255,6 2.693,3 2.862,9 3.176,1 3.490,4
Traitements et salaires 833,7 949,7 1.013,5 1.158,1 1.301,8
Biens et services 165,4 207,5 231,3 285,7 288,5
Paiements d’intérêts 278,1 316,7 341,3 416,1 435,4
Dette extérieure 213,9 239,1 249,0 258,0 247,3
Dette intérieure 64,2 77,6 92,3 158,1 188,1
Subventions et transferts2 978,4 1.219,4 1.276,7 1.316,2 1.464,7
Dont : subventions à
la consommation (231,0) (346,3) (300,0) (272,0) (255,0)
Dépenses d’équipement 802,3 724,8 880,4 1.026,2 890,9
Investissement direct 448,5 403,2 497,6 697,3 559,9
Transferts en capital et
prises de participation 353,8 321,6 382,8 328,9 331,0
Prêts nets 72,3 64,7 43,8 -23,6 63,7
Déficit global –386,6 –411,7 –430,8 –654,8 –359,7
Financement 386,6 411,7 430,8 654,8 359,7
Extérieur 140,4 117,7 75,0 319,2 22,4
Tirages 466,8 520,9 538,0 799,4 579,0
Budgétaires 263,8 310,9 283,4 374,9 319,2
Extrabudgétaires 203,0 210,0 254,6 424,5 259,8
Amortissement –326,4 –403,2 –463,0 –480,2 –556,6
Intérieur 246,2 294,0 355,8 335,6 337,3
Banques –44,0 45,0 85,0 45,0 –113,7
Divers3 290,2 249,0 270,8 290,6 451,0
(En pourcentage du PIB)
Pour mémoire :
Recettes et dons 31,6 31,8 30,5 28,9 29,3
Recettes fiscales 23,1 23,4 23,2 23,6 23,7
Dons 0,3 1,4 0,6 0,2 0,4
Dépenses et prêts nets 36,0 36,1 34,5 34,3 31,9
Déficit, dons compris –4,5 –4,3 –3,9 –5,4 –2,6
Déficit, dons exclus –4,8 –5,7 –4,6 –5,6 –3,0
PIB nominal (en milliards de dinars) 8.685 9.661 10.990 12.194 13.928
Source : Base de données et estimations de l’Institut du FMI.
1Comprend les budgets de fonctionnement et d’équipement, les fonds spéciaux, le Fonds de concours, les opérations extrabudgétaires financées
sur ressources extérieures, les opérations nettes du Trésor et celles des caisses de sécurité sociale. Les données sont conformes avec la présentation
des statistiques de finances publiques du FMI.
2Y compris les transferts liés aux secteurs de la santé et de l’éducation, à la sécurité sociale, et aux subventions à la consommation.
3Y compris les fonds en route et les erreurs et omissions.
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274
11 ■ SCÉNARIO DE RÉFÉRENCE
Tableau 11.7.
Tunisie : Scénario de référence, situation monétaire, 1988–95
1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995
Scénario de référence
(En millions de dinars; fin de période)
Avoirs extérieurs nets 542 668 612 526 547
Avoirs extérieurs ... 1.254 1.138 1.193 1.382
Engagements extérieurs ... –586 –526 –667 –835
Crédit intérieur 5.188 5.563 6.143 6.741 7.539
Crédit à l’Etat 677 722 808 853 739
Banque centrale –70 –85 –55 –68 47
Banques créatrices de monnaie 652 715 762 793 535
Contrepartie des dépôts aux CCP 95 92 100 128 157
Crédit à l’économie 4.512 4.841 5.335 5.888 6.800
Banque centrale 13 31 34 41 39
Banques créatrices de monnaie 4.499 4.810 5.301 5.847 6.760
Monnaie et quasi-monnaie (M2) 4.422 4.910 5.220 5.507 5.957
Monnaie 2.460 2.527 2.649 2.640 2.835
Circulation fiduciaire 800 875 1.005 1.104 1.156
Dépôts à vue 1.660 1.652 1.644 1.536 1.679
Institutions financières ... 37 11 12 14
Entreprises non financières
et ménages ... 1.615 1.633 1.524 1.665
Quasi-monnaie 1.962 2.383 2.571 2.867 3.122
Institutions financières ... 73 108 100 97
Entreprises non financières
et ménages ... 2.310 2.463 2.767 3.024
Dépôts à long terme 226 254 321 351 388
Autres postes nets 1.082 1.067 1.214 1.410 1.741
Ressources spéciales ... 664 734 806 848
Comptes de capital ... 574 640 759 939
Autres ... –172 –160 –155 –46
(Variation annuelle en pourcentage de la monnaie et quasi-monnaie en début de période)
Avoirs extérieurs (net) 9,8 2,8 –1,1 –1,6 0,4
Crédit intérieur 15,8 8,5 11,8 11,5 14,5
Monnaie et quasi-monnaie (M2) 9,2 11,0 6,3 5,5 8,2
Dépôts à long terme 6,0 0,6 1,4 0,6 0,7
Autres postes (net) 0,5 –0,3 3,0 3,8 6,0
(Variation annuelle en pourcentage; sauf indications contraires)
Pour mémoire :
PIB nominal 8,6 11,2 13,8 11,0 14,2
PIB réel 0,1 3,7 7,6 3,9 8,0
Déflateur du PIB 8,5 7,2 5,7 6,8 5,8
Indice des prix à la consommation 7,2 7,7 6,5 7,8 5,5
Vitesse de la circulation monétaire
(PIB/M2) 2,0 2,0 2,1 2,2 2,3
Multiplicateur monétaire
(M2/Base monétaire) 4,0 3,6 4,6 4,4 4,4
Source : Base de données et estimations de l’Institut du FMI.
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