Avec l’appui de la Banque mondiale et Pesticide Action Network (PAN) UK Rapport...

Avec l’appui de la Banque mondiale et Pesticide Action Network (PAN) UK Rapport...



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Avec l’appui de la Banque mondiale et Pesticide Action Network (PAN) UK



Rapport n°12/ASP/avril 2006




Projet Renforcement des Capacités des ONGs en Afrique en Appui au
Programme Africain relatif aux Stocks de Pesticides obsolètes (PASP)/DGF-05




Analyse des impacts des stocks de pesticides sur les
communautés locales et l’environnement : Cas du site de
pesticides obsolètes de la base du Service Régional de la Protection des
Végétaux (SPRV) de Gao au Mali








Rapport provisoire




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Rapport n°12/ASP/avril 2006




Projet Renforcement des Capacités des ONGs en Afrique en Appui au
Programme Africain relatif aux Stocks de Pesticides obsolètes (PASP)/DGF-05








Analyse des impacts des stocks de pesticides sur les
communautés locales et l’environnement : Cas du site de
pesticides obsolètes de la base du Service Régional de la Protection des
Végétaux (SPRV) de Gao au Mali















Etude réalisée avec l’appui de Mr Mamadou Camara (consultant) et du Réseau


PAN Mali




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SOMMAIRE


Sigles et Abbréviations……………………………………………………………………………2

Introduction……..………………………………………………..………………………………3



1. Gestion des pesticides au Mali…….………………………….……………………………...5


1.1 Réglementation des pesticides …….....…………………………………….………….…5
1.2 Disponibilité despesticides…………………………………….……………………...….6
1.3 Principaux acteurs impliqués dans la gestion des pesticides





2. Stocks de pesticides obsolètes au Mali……………………………………………………….8
2.1 Quantités et Etat des pesticides obsolètes……………………………………………..…8
2.2 Nature des pesticides obsolètes………………………………………………………..…8
2.3 Causes de l’accumulation des stocks





3. Site de Stockage de pesticides obsolètes de la Base du SRPV de Gao……..........................12
3.1 Environnement du site…………………………………………………………….….…11
3.2 Présentation et Caractérisation du site………...…………..…………………………....15




4. Analyse des impacts des pesticides obsolètes sur la santé et l’environnement…..………….25

Conclusion et Recommandations……………………………………………………………..…….36

Annexes…………………………………………………………………………..…………………45




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SIGLES & ABRRÉVIATIONS




APV : Autorisation Provisoire de Vente
CILSS: Comité Inter Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel
CNGP : Comité National de Gestion des Pesticides
CSP : Comité Sahélien des Pesticides
DGRC : Direction Générale de la Réglementation et du Contrôle
DNCPN : Direction Nationale de Contrôle des Pollutions et Nuisances
DRA : Direction Nationale d’Agriculture
EDM: Energie du Mali
FAO: Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture
IEC: Information Education et Communication
INPS: Institut National de Prévoyance Sociale
KR II : Kennedy Round II
OCLALAV: Organisation Commune de Lutte anti-Acridienne et de Lutte anti-Aviaire
OHVN : Opération Haute Vallée du Niger
OICMA: Organisation Internationale de lutte contre le Criquet Migrateur Africain
OMS: Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OPV : Office de Protection des Végétaux
PAN : Pesticide Action Network
PASP/ASP : Programme Africain d’élimination des Pesticides obsolètes
POP : Polluant Organique Persistant
PV : Protection des Végétaux
SRPV : Service Régionale de Protection des Végétaux
CPI/OUA : Convention Phytosanitaire Inter Africaine de l’Organisation de l’Unité


Africaine
























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INTRODUCTION



Au moins 350 tonnes de pesticides et des milliers de tonnes de sols contaminés sont actuellement
enregistrées sur environ 224 sites sur le territoire du Mali. Cette situation découle de la politique de
gestion des pesticides depuis maintenant plus d’une vingtaine d’années. A ce répertoire s’ajoute
l’existence de 1.617 récipients vides contaminés ainsi que 4.560 flacons de produits vétérinaires
selon une évaluation du Projet ASP-Mali (mars 2001).

Par ailleurs des puits et du lait de chèvre contaminés par la dieldrine, un organochloré, ont été
observés à Anéfis et à Tin Essako dans la Région de Kidal.

Ainsi, la présence de ces stocks de pesticides présente une situation dangereuse pour la santé et
l’environnement quand on sait qu’ils renferment des produits hautement toxiques, car étant
constitués en grande partie de Polluants Organiques Persistants (POPs).

En dépit de leur caractère dangereux, beaucoup de ces pesticides sont souvent stockés dans de très
mauvaises conditions. Certains sont tout simplement abandonnés en plein air (Anefis et Agel Hoc)
ou alors dans des magasins ne répondant pas aux normes prescrites pour le stockage des produits
dangereux. En plus, certains des magasins sont à proximité des zones d’habitation, comme par
exemple à Gao et des points d’eau (Tin Essako). Dans bien de cas, les récipients contenant ces
produits se sont détériorés au fil du temps entraînant ainsi des fuites, contaminant ainsi les sols et
par écoulement et infiltration les eaux de surface et celles souterraine, toute chose qui contribue à
amplifier les effets indésirables sur la santé et l’environnement.

L’objectif principal de la présente étude consiste à faire une analyse des effets indésirables du stock
de pesticides obsolètes de la Base du Service Régional de la Protection des Végétaux (SRPV) de
Gao sur la santé et l’environnement. Par ailleurs, elle vise entre autre le renforcement des capacités
des membres du réseau PAN-Mali.



Pour ce faire, la présente étude ne vise pas à une analyse exhaustive de l’ensemble des impacts
réels et potentiels des pesticides disponibles à la Base PV de Gao. Elle consiste principalement à un
« exercice d’étude de cas » axé sur les différents aspects spécifiques déterminant pour la
compréhension des composantes des effets des stocks de pesticides obsolètes de la Base PV de Gao
sur la santé et sur l’environnement. Cet exercice rentre dans le cadre de la formation des membres
du réseau PAN-Mali en vue du renforcement de leur capacité pour des études de cas similaires.



Ainsi, l’étude porte sur les aspects suivants :


1. la détermination et l’évaluation de la nature, de la quantité ainsi que la « qualité » des
stocks de pesticides obsolètes,


2. l’analyse du système de gestion des stocks,
3. l’identification et l’analyse des effets éventuels du stockage des pesticides obsolètes sur


la population, les animaux ainsi que sur l’environnement,
4. l’évaluation et l’analyse des connaissances et de la perception de la communauté dans la


zone (décideurs, population civile, techniciens PV, etc.) sur le site et les effets potentiels
sur la santé et l’environnement,


5. l’élaboration d’indicateurs pour la facilitation du suivi des impacts environnementaux.


La méthodologie adaptée à cet effet fut participative, en ce sens que chacun des participant (des
membres du réseau PAN-Mali) a activement participé à l’élaboration et à la validation des




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différents outils de collecte des données ainsi qu’aux différentes étapes des enquêtes sur le
terrain.

Pour l’enquête proprement dite, toute l’équipe a pu visiter le site de la Base PV et inspecter le
Magasin abritant les pesticides. Ensuite, une interview spécifique portant sur des questions
relatives au Magasin fut adressée au gardien du Magasin et du site. Pour compléter, le Chef
adjoint de la Base a fourni des réponses aux questions relatives à la gestion des pesticides et aux
contraintes auxquelles la structure est confrontée. Pour finir, le responsable a émis des
propositions de solution dans le but de l’amélioration de la gestion du site à moyen et long
terme.

A l’aide de guide d’entretien (les différents formats de ces guides sont annexés à la fin du
rapport), les membres de l’équipe ont pu réaliser des interviews individuelles auprès des
populations vivant dans les alentours immédiats du site. A cet effet, près d’une vingtaine de
personnes, choisie au hasard, a été soumise à une série de questionnaire afin de recueillir entre
autres :


- leurs connaissances sur l’existence du site en tant que dépôt de produits,
- leurs perceptions des effets liés aux pesticides sur la santé et l’environnement,*
- leur appréciation des raisons justifiant l’accumulation des produits qui deviennent


obsolètes,
- le témoignage des cas d’intoxication et/ou de pollution de l’environnement vécus ou


appris,
- le jugement des actions d’information et de sensibilisation portant sur les dangers


potentiels des pesticides et enfin
- leurs suggestions et recommandations concernant la gestion des stocks de pesticides.






























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1. GESTION DES PESTICIDES AU MALI

1.1 REGLEMENTATION DES PESTICIDES AU MALI

Le Mali à l’instar de l’ensemble des anciennes colonies françaises fut tout d’abord soumis au droit
tout comme à la législation phytosanitaire de l’ancienne métropole lors de son accession à
l’indépendance .
Avant l’élaboration et l’adoption de textes législatifs et réglementaires au plan national, la gestion
des produits agro pharmaceutiques fut réglementée au Mali par certaines conventions, telles que :


- le Code International de conduite FAO pour la distribution et l'utilisation des pesticides
en novembre 1985


- la Convention Phytosanitaire Inter Africaine (CPI/OUA) de l'Organisation de l'Unité
Africaine.



Après les années 1990, la réglementation des pesticides au Mali fut enfin soumis à la
Réglementation sur l'homologation des pesticides commune aux Etats membres du CILSS. Il faut
cependant attendre 1995 pour voir des textes nationaux réglementant la gestion et le contrôle des
pesticides au Mali adoptés par l’Assemblée Nationale.

Après une relecture des textes, suite à la restructuration opérée au sein du Ministère du
Développement Rural et celui de l’Environnement, deux principaux textes régissent actuellement la
réglementation et le contrôle des pesticides au Mali:


la loi n°02-014 du 03 Juin 2002 instituant l’homologation et le contrôle des pesticides
en République du Mali,


le décret n°02 306 / P-RM du 03 Juin 2002 fixant les modalités d’application de la loi
instituant l’homologation et le contrôle des pesticides en République du Mali,


La loi n° 01-020 du 30 Mai 2001 relative aux pollutions et nuisances et enfin
Le décret n° 01-397/ P-RM du 06 Septembre 2001 fixant les modalités de gestion des


polluants de l’atmosphère.


STATUT DES PESTICIDES UTILISES AU MALI

La nature des pesticides utilisés au Mali est de deux ordres :


• Les pesticides homologués ou autorisés (APV),
• Les pesticides non homologués.


Les pesticides homologués ou ayant reçu une autorisation provisoire de vente (APV) par le Comité
Sahélien des Pesticides (CSP) sont au nombre de 203 (dont 6 homologations et 197 APV).

Le degré d’application des différents textes législatifs et réglementaires, ainsi que celui portant sur
la réglementation sur l'homologation des pesticides commune aux Etats membres du CILSS,
demeure encore faible. Les seules actions concrètes initiées par l’adoption des textes sur la
réglementation et le contrôle des pesticides se résument actuellement à la multiplication et la
diffusion de la liste des pesticides homologués ou ayant reçu une autorisation provisoire de vente
(APV) à toutes les structures concernées et les représentants des firmes par le Comité Sahélien des
pesticides.




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Quant à la DNACPN, elle se charge à travers ses différentes représentations au niveau régional de
l’information et de la diffusion de l’ensemble des textes législatifs et réglementaires relatifs aux
pollutions et nuisances, dont celles provenant des produits chimiques comme les pesticides.

Le problème de l’utilisation des pesticides non homologués ou non autorisés sera résolu de façon
efficace avec le fonctionnement effectif du Comité National de Gestion des Pesticides (CNGP), qui
constitue l’organe exécutif pour la mise en œuvre et le respect des différents textes sur la
réglementation en vigueur.


1.2 DISPONIBILITE DES PESTICIDES AU MALI

Les pesticides utilisés au Mali proviennent principalement de deux sources, à savoir la fabrication
locale et les importations. Des quantités non quantifiables proviendraient également de la fraude
(Camara et al, 2001).

FABRICATION DE PESTICIDES AU MALI

La fabrication de pesticides au Mali est assurée par l’industrie agrochimique. Jusqu’à un passé
récent, cette industrie fut principalement caractérisée par deux groupes d’unités de production. La
Société Malienne de Produits Chimiques (SMPC) qui fabriquait et/ou formulait des produits
destinés au secteur agricole pour la protection des cultures, tandis que les produits chimiques à
usage domestique proviennent des unités de production, telle que la Société de Fabrication de
Produits Insecticides au Mali (PRODIMAL), la Société de détergents du Mali (SODEMA) et la
PRIMA (Camara et al., 2001). Selon les mêmes auteurs, en 1999, le volume total de la production
nationale s’élevait à moins de 20% de l’ensemble des pesticides utilisés au Mali. Avec la fermeture
de la SMPC (principal acteur dans la fabrication des pesticides au Mali), la part de la production
nationale a considérablement baissé.

IMPORTATIONS DE PESTICIDES AU MALI

Les importations constituent la part la plus importante des de pesticides utilisés au Mali. Au cours
de la dernière décennie, les chiffres sur les importations s’élevaient à plus de 4.000 tonnes de
pesticides. Dans le secteur agricole, les principaux acteurs dans l’importations et l’utilisation des
pesticides demeurent la CMDT, l’OPV et enfin l’OHVN, avec une moyenne de près de 95% de
l’utilisation de l’ensemble des pesticides (Camara et al., 2001).


1.3 PRINCIPAUX ACTEURS IMPLIQUES DANS LA GESTION ET L’UTILISATION DES PESTICIDES

Les acteurs du secteur public ayant une influence dans la gestion et l’utilisation des pesticides sont
le Ministère de l’Agriculture (pour secteur agricole) et celui de l’Elevage et de la Pêche pour la
santé animale. La part de l’agriculture qui s’élève à plus de 90% de l’ensemble des pesticides
utilisés au Mali, englobe non seulement les produits utilisés sur le coton, mais également ceux
utilisés dans la lutte anti-aviaire et comme dans la lutte anti-acridienne (Camara et al., 2001).

Quant à l’utilisation en santé publique (utilisation domestique), elle se résume depuis le début des
années 1990, simplement aux activités d’appui conseil auprès des populations. Cependant, il faut
noter, que l’une des missions principales du service d’hygiène en santé publique demeure la
désinfestation des bâtiments publics et administratifs.




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La Direction Générale de la Réglementation et du Contrôle (DGRC) était, avant la restructuration
du Ministère de l’agriculture, le service public en charge du contrôle des normes et de la
réglementation. Après sa dissolution, sa mission de contrôle et de réglementation revient à la
nouvelle structure de l’Office de la Protection des Végétaux. Toutefois, le contrôle et le respect des
normes en vigueur sont surtout à la charge du CNGP, un organe inter ministériel créé dans ce sens.

Quant à la Direction Nationale de l’Assainissement et de Contrôle des Pollutions et Nuisances
(DNACPN) du Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, elle est responsable de
l’élaboration des lois et décrets régissant de façon générale les polluants et leurs déchets. La
DNACPN est aussi fortement impliquée dans la prévention et la gestion des effets indésirables
causés par les pesticides en tant que substances source de pollution de l’environnement.

Plusieurs acteurs privés interviennent dans la distribution des pesticides au Mali. Il s’agit des
représentants de firmes étrangères, des importateurs grossistes mais également des commerçants
détaillants (Camara et al., 2001). A titre d’exemple, « Alfaro » à Gao constitue le principal
fournisseur privé des utilisateurs en pesticides en dehors du SRPV.

Au Mali et particulièrement à Gao, les principaux utilisateurs des pesticides restent les acteurs
privés dans l’agriculture et le secteur de l’élevage. Le service de Protection des Végétaux intervient
principalement dans la lutte contre les grands fléaux, tels que la lutte anti-aviaire et anti-acridienne.

En vue de l’amélioration et de la maîtrise de la gestion des pesticides en particulier ceux devenus
obsolètes, les différents acteurs aussi bien publics que privés sont dans la dynamique de développer
des programmes.

La structure publique en charge de la gestion des stocks de pesticides, l’Office de Protection des
Végétaux, à travers ses différentes bases, veut élaborer dans les meilleurs délais, des propositions
d’amélioration de la gestion des pesticides. Ces propositions reposent particulièrement sur la
promotion de la lutte préventive avec une maîtrise plus poussée de l’estimation des besoins
indispensables en pesticides et l’amélioration de leurs conditions d’entreposage. Un accent
particulier sera mis sur la redynamisation des actions des brigades villageoises, qui constituent un
maillon important dans les prospections et l’estimation des prévisions et par conséquent des besoins
réels en pesticides.
Selon le Directeur adjoint de l’OPV, la signature de contrat de commande avec des fabricants ou
des fournisseurs de pesticides contribuera à éviter dans l’avenir la constitution des stocks de
pesticides. Actuellement l’expression des besoins est basée uniquement sur des prévisions
d’infestation par des nuisibles, effectuées déjà bien avant le début de la campagne agricole. Avec la
nouvelle approche, une fois le contrat signé, les produits resteront à la charge du
fabricant/fournisseur et pourront être enlevés dès que le besoin se manifestera.

Au niveau du Ministère de l’Environnement, le PASP, en collaboration avec ses partenaires ont
initié depuis un certain temps un vaste programme en vue de la réduction des impacts des pesticides
périmés sur la santé et l’environnement.











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2. SITUATION DES STOCKS DE PESTICIDES OBSOLETES AU MALI

2.1 QUANTITES ET ETAT DES PESTICIDES OBSOLETES

Selon des inventaires récents réalisés par la FAO et le programme Africain relatif aux Stocks de
Pesticides obsolètes (PASP) Mali, il existe actuellement au moins 275 tonnes de pesticides
obsolètes répartis dans les 8 régions du Mali. Les régions de Gao et Kidal abriteraient les plus
grandes quantités de ces stocks soient 148,768 tonnes sur 25 sites répertoriés. Il faut noter, qu’avec
les inventaires d’envergure effectués en fin 2005 par le Ministère de l’Environnement et de
l’Assainissement en collaboration avec le PASP, ce chiffre pourrait être revu à la hausse.

Tableau 1 : Localisation et quantités de pesticides obsolètes répertoriés au Mali

Région Nombre de sites Quantité (tonnes)
District Bamako 1 8,758
Kayes 16 22,906
Koulikoro 84 40,296
Sikasso 41 20,602
Ségou 15 22,942
Mopti 13 9,214
Gao/Kidal 25 148,768
Tombouctou 29 1,843
TOTAL 224 275,329
SOURCE : Atelier de formation et de sensibilisation sur les stocks de pesticides obsolètes au Mali,
9 et 10 décembre 2004

A ce lot de pesticides obsolètes s’ajoutent 1.617 récipients vides ayant contenus ces types de
produits, de ce fait considérés comme déchets contaminés ainsi que 4.580 flacons de produits
vétérinaires (évaluation mars 2001). Ces chiffres doivent être corrigés conformément aux résultats
de l’évaluation d’envergure effectuée par le PASP sur l’ensemble du Mali en fin 2005 dont la
validation est prévue pour mars-avril 2006.

Les mauvaises conditions de stockage, le mauvais état des emballages ainsi que les activités de
reconditionnement des produits peuvent entraîner des fuites provoquant la contamination des sols.
C’est ainsi que l’enquête menée par le PASP (2005) a enregistré 6 sites de stockage de pesticides
qui sont estimés hautement contaminés par les produits qu’ils hébergent. Il s’agit des sites de Tin
Essako, Aguel Hoc, Anefis (Région de Kidal), Niogoméra et de Kara (Région Kayes) et de Gao.
Selon les estimations de l’enquête, un volume total de 27.000 m³ correspondant à près de 40.000
tonnes de terre contaminée ont été enregistrées sur ces sites.

2.2 NATURE DES PESTICIDES CONSTITUANT LES STOCKS

A l’image des stocks de pesticides de la Base PV de Gao (voir chapitre stocks obsolètes de Gao), la
gamme des organochlorés constitue la majorité de l’ensemble des pesticides obsolètes existant
actuellement sur les différents sites de stockage au Mali. Cette situation s’explique par le fait que
ces produits proviennent en grande partie de « l’héritage » de l’Organisation Internationale de lutte
contre le Criquet migrateur Africain (OICMA) et plus particulièrement de l’Organisation Commune
de Lutte anti-Acridienne et de Lutte anti-Aviaire (OCLALAV) dans leur lutte contre les grands
fléaux, tel que la lutte contre le criquet pèlerin dans les années 1970. Particulièrement les bases




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OCLALAV qui étaient situées au Mali devraient desservir une partie du Maghreb, comme par
exemple le Maroc et l’Algérie.
Le choix des produits de la gamme des organochlorés se justifiait entre autres, par certaines
caractéristiques de ces pesticides, tels que le large spectre d’efficacité, la longue rémanence et
surtout le moindre coût dans l’acquisition. Il faut également noter que les textes législatifs et
juridiques réglementant la gestion des pesticides au Mali sont récents et ne pouvaient pas servir
d’instruments de contrôle de ces produits.

Un enquête plus récente effectuée par la FAO en juin 2005 fait un récapitulatif (à mi parcours) du
répertoire des pesticides actuellement disponible au Mali, comme le montre le Tableau 2. Ce qu’il
faut surtout retenir dans l’examen de ce Tableau est la domination totale des pesticides de la gamme
des organophosphorés, tel que le Sumicombi Alpha 50 disponible en quantité importante dans
l’ensemble des régions du Mali.

Tableau 2 :
Récapitulatif National de pesticides



Régions



Nature Kayes Koulikoro Ségou Tombouctou Mopti Gao Kidal Bamako Total (l)


Chlorpyrifos 240 ULV 1 600 0 0 0 0 0 0 0 1 600


Chlorpyrifos 225 ULV 1 000 200 10 130 6 449 0 1 000 8 550 0 27 329


Asmithion 50 ULV 900 0 0 380 0 9 400 0 0 10 680
Sumicombi Alpha 50 ULV 1 000 2 500 1 400 12 400 2 300 1 800 7 600 44 000 73 000
Diflubenzuron 60 UL 2 550 75 800 7 215 75 0 0 60 000 70 715
Malathion 50 EC Keythion 0 0 5 0 10 0 0 0 15
Malathion 50 EC Fyfanon 0 0 0 50 25 0 0 0 75
Malathion 96% UL 1 375 0 0 0 0 0 0 0 1 375
Decis 25 EC 0 51 260 48 0 0 0 0 359
Decis 17.5 ULV 75 250 0 0 0 0 0 325
Decis 12.5 ULV 2 180 254 0 420 3 542 0 0 23 800 30 196
Dursban 240 0 0 0 0 0 0 0 50 000 49 800
Talstar 0 0 0 12 0 0 0 0
TOTAL (l) 10 680 3 330 12 595 26 974 5 952 12 200 16 150 177 800 265 469
Source: enquête FAO (2005)

Outre ces pesticides liquides, 15 kg de Marshall 2% PP ont été enregistrés à Koulikoro selon la
même source.

2.3 CAUSES ET CHRONOLOGIE DE LA CONSTITUTION DES STOCKS

De façon générale, les causes de la constitution et de l’accumulation des pesticides obsolètes sont de
diverse nature. Le manque de stratégies de gestion exhaustive que l’on connaît depuis des décennies
dans des pays en développement, tel que le Mali, conjugué à une série de facteurs clés, y compris
les politiques des gouvernements, sont à l’origine de l’accumulation progressive de pesticides.
Les principaux facteurs qui contribuent à l’évolution de l’accumulation des pesticides obsolètes sont
entre autres :


- le déficit des contrôles douaniers, qui se manifeste par des importations de produits ne
respectant pas les textes législatifs et réglementaires en vigueur,


- Le mauvais système d’entreposage et de gestion contribue à accroître l’accumulation de
stocks obsolètes au fil du temps. Les pesticides ont une durée de conservation limitée et
celle ci peut se raccourcir s’ils ne sont pas entreposés selon les normes prescrites par le
fabricant. Cette situation prévaut encore aujourd’hui avec des produits mêmes
«autorisés» en raison de la faiblesse des moyens consacrés à ce problème,




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- Le manque d’expertise dans la gestion des pesticides par les agriculteurs dû à leur faible
niveau de formation. Pour la plupart, les agriculteurs tendent généralement à estimer
leurs besoins en pesticides à la hausse,


- la surévaluation des besoins : les dons ou acquisition au-delà des besoins provoquent des
excédents de produits qui se détériorent souvent pendant l’entreposage,


- les dons de produits inappropriés à l’utilisation, soit à cause des restrictions selon les
textes en vigueur ou par le manque d’appareils d’application,


- le manque de coordination parmi les organismes donateurs: le dédoublement des dons,
ou des dons spontanés ou excessifs, ce qui rend leur entreposage indispensable,


- la politique des gouvernements: approvisionnement central, subventions lourdes,
acquisition pour des programmes spéciaux, telle la lutte anti-acridienne, et absence de
registres, de suivi, particulièrement au niveau de la gestion du secteur.



En conclusion, l’accumulation des stocks de pesticides périmés, ainsi que la présence de dizaines de
milliers de tonnes de sols contaminés au Mali et particulièrement dans certaines régions, telle que
Gao, est la résultante de plusieurs de ces facteurs cités plus haut.

La détérioration continue des emballages de pesticides et l’absence d’une gestion adéquate des lieux
d’entreposage actuels sont des faits qui contribuent à accentuer le risque de contamination du sol, de
l’air et de l’eau, avec tout ce que cela peut entraîner comme effets indésirables pour la santé
humaine.




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3. SITE DE STOCKAGE DE PESTICIDES OBSOLETES DE LA BASE DU SRPV DE
GAO



3.1 PRESENTATION DE L’ENVIRONNEMENT DU SITE

Gao est la 7ème Région administrative du Mali. Cette région couvre une superficie de 170.573 Km².
Elle est limitée :


au Nord par la région de Kidal,
au Sud par le Burkina Faso,
à l’Est par la République du Niger et celle de l’Algérie,
à l’Ouest par la région de Tombouctou.



La région compte 4 cercles (Gao, Ansongo, Bourem et Ménaka) et 24 communes dont deux
urbaines.



Climat: Appartenant à la zone sahélo- saharienne, la région connaît l’alternance d’une courte saison
pluvieuse de Juillet à Septembre et d’une très longue saison sèche. La pluviométrie est comprise
entre 100 et 300 mm.



Ressources en eau : Traversée par le fleuve Niger, la vallée est chaque année inondée par des
crues ; ce qui représente un atout majeur sur le plan agricole et pastoral.

Dans le Haoussa (rive gauche du fleuve), on note de grandes dépressions parcourues par des cours
d’eau qui n’ont qu’un faible écoulement. Ce sont des mares, temporaires, semi permanentes ou
permanentes.
Quant au Gourma (rive droite du fleuve), il est une vaste pénéplaine avec des altitudes comprises
entre 250 et 400 m. Son réseau hydrographique est aussi constitué de nombreuses mares.

Au niveau des eaux souterraines, la perméabilité globale est modeste ce qui fait que les eaux
souterraines sont très localisées et la moitié des quelques forages positifs, c'est-à-dire aboutissant à
une nappe phréatique exploitable, donne un débit de 1 m³/h, l’eau se situant aussi à une profondeur
d’environ 65 m en moyenne.
Dans le Haoussa, où les terrains sédimentaires renferment une nappe continue, l’eau se trouve à des
profondeurs très variables: 6 à 12 m à Gao, 10 à 11 m à Bourem, 45 m à Talataye (cercle
d’Ansongo).

Population : La population de la région de Gao (24 Communes) est estimée à 397.516 habitants
(Recensement Général de la Population et de l’Habitat réalisé en 1998) soit 2 habitants/Km². Elle
est constituée de sédentaires (les plus nombreux) et de nomades. La population est regroupée pour
une part autour des chefs lieux de Commune, tout en restant très dispersée, nomadisme et
transhumance obligent et se regroupe temporairement et selon la période au niveau de sites de
fractions, ayant au moins un point d’eau.
La population est principalement constituée de Sonrhaï sédentaires qui vivent le long du fleuve et
pratiquent l’agriculture à laquelle ils associent un élevage surtout de bovins.


Les Touaregs (Kel Tamacheq), et les Peuls sont essentiellement éleveurs. Les Bellas sont des agro
pasteurs et fournissent la main-d’œuvre pour les activités économiques. Quant aux Arabes, ils sont
nomades et pratiquent surtout le commerce et l’élevage.

Sur le plan social, les conditions de vie de la grande majorité de la population restent surtout en
milieu rural assez précaires : état nutritionnel déficient, approvisionnement en eau potable




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insuffisant, faible couverture vaccinale socio sanitaire, faible satisfaction des besoins énergétique,
faible taux de scolarité (CERPOD, 2000; DNSI, 2000).

Selon les résultats de CSLP, la Région de Gao enregistre un taux de pauvreté de l’ordre de 78,7% et
se place ainsi à l’avant dernière place devant celle de Kidal. La moyenne nationale de l’incidence de
la pauvreté est de 63,8% (EMEP/DNSI, 2001).

Le secteur agricole : Bien que située en pleine zone sahélo saharienne avec des moyennes de pluies
inférieures á 300 mm, l’agriculture représente, au côté de l’élevage, la principale activité
économique de la région de Gao. Cette agriculture bénéficie surtout du concours du fleuve Niger
permettant la culture par submersion. C’est ainsi que les superficies cultivées en riz peuvent
atteindre jusqu’à 40 000 ha avec des productions allant jusqu’à plus de 45 000 t, comme le présente
le tableau 3 ci-dessous. Il faut cependant noter que les rendements demeurent très faibles comparés
à la moyenne nationale qui dépasse largement 2 t/ha. (Camara et al., 2001)

Tableau 3 : Données de production de la filière riz dans la région de Gao

Campagne Superficie (ha) Production (t) Rendement (t/ha)
2001/2002 39 449 35 551 0,90
2002/2003 36 354 31 116 0,86
2003/2004 39 987 21 719 0,54
2004/2005* 43 262 45 806 1,06
2005/2006* ,-- 56 810 ,--
*= les données de 2004/2005 ainsi que de 2005/2006 sont des prévisions ou ne sont tout simplement pas disponibles
Source: Direction Régionale d’Appui au Monde Rural (DRAMR)-GAO

Toujours par la faveur de la traversée de la région par le cours du Niger, le maraîchage connaît
également un essor considérable surtout tout au long du fleuve.

Outre le riz, les principales cultures vivrières de la région sont constituées par le sorgho, le mil, le
blé et l’orge comme indiqué dans les tableaux ci-dessous.

Tableau 4
: Données de production de la filière « sorgho » dans la région de Gao

Campagne Superficie (ha) Production (t) Rendement (t/ha)
2001/2002 13 114 3 840 0,29
2002/2003 11 535 2 334 0,20
2003/2004 12 058 2 981 0,25
2004/2005* ,-- 7 945 ,--
2005/2006 ,-- 7 500 ,--
*= les données de 2004/2005 ainsi que de 2005/2006 sont des prévisions ou ne sont tout simplement pas disponibles
Source: Direction Régionale d’Appui au Monde Rural (DRAMR)-GAO

Tableau 5 : Données de production des filières « mil + blé + orge » dans la région de Gao

Campagne Superficie (ha) Production (t) Rendement (t/ha)
2001/2002 67 113 43 369 0,65
2002/2003 60 758 35 622 0,59
2003/2004 64 665 28 026 0,43
2004/2005* ,-- 7 424 ,--
2005/2006* ,-- 7 710 ,--
*= les données de 2004/2005 ainsi que de 2005/2006 sont des prévisions ou ne sont tout simplement pas disponibles
Source: Direction Régionale d’Appui au Monde Rural (DRAMR)-GAO




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Tableau 6 : Données de production de la filière « niébé » dans la région de Gao

Campagne Superficie (ha) Production (t) Rendement (t/ha)
2001/2002 - - ,--
2002/2003 2 385 508 0,21
2003/2004 1 333 204 0,15
2004/2005* ,-- ,-- ,--
2005/2006* ,-- ,-- ,--
*= les données de 2004/2005 ainsi que de 2005/2006 sont des prévisions ou ne sont tout simplement pas disponibles
Source: Direction Régionale d’Appui au Monde Rural (DRAMR)-GAO

Selon les explications du département de l’agriculture, la non disponibilité de données fiables, en
particulier pour la campagne 2004/2005, qui fut l’année d’invasion du criquet pèlerin, est due à la
non-conformité des statistiques présentées par les différentes structures chargées de la collecte et de
l’analyse des données. Quant aux données de la campagne 2005/2006, elles n’étaient pas
disponibles au moment de l’enquête menée pour la présente étude.

La situation phytosanitaires et l’utilisation des produits chimiques :

Les prospections menées par le Service Régional de Protection des Végétaux fournissent les
données mentionnées dans les tableaux suivants pour les deux campagnes 2002/2003 et 2003/2004
ayant précédé l’invasion acridienne dans la région. L’analyse des tableaux dénote une certaine
homogénéité du spectre de nuisibles, mais également de la nature et des quantités de pesticides
utilisés.
Les difficultés dans une bonne prospection des types de nuisible et de leur évolution en cours de
campagne en vue d’une meilleure estimation de la nature et des quantités de produits montrent á
suffisance les tableaux 7 et 8. A titre de comparaison, lorsque le taux de réalisation de la
prospection des principaux ravageurs se situait seulement à 2,79% lors de la campagne 2002/2003
(tableaux 7), il dépassait largement les objectifs et atteignait plus 389% en 2003/2004 (tableau 8).

Quant aux pesticides utilisés, on note surtout une variation des quantités utilisées contre les
nuisibles ciblés. Toutefois la gamme utilisée á chaque fois demeure presque identique, comme le
montrent les tableaux 7.2 et 8.2

Tableau 7:
Principaux ravageurs prospectés au cours de la Campagne 2002/2003


Espèces Objectifs (ha) Réalisations (ha) % Réalisation


Locustes 20 000 0 0
Sautereaux 500 300 60
Oiseaux granivores 1 000 132 13,2
Rongeurs 100 5 5
Coléoptères et chenilles 2 000 200 10
Autres ravageurs 100 25 25
Total 23 700 662 2,79
Source : Rapport bilan campagne 2002/2003 ; Direction Régionale d’Appui au Monde Rural de Gao (Mars 2003)














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Tableau 7.1: Principales maladies prospectées au cours de la campagne 2002/2003


Type de pathologie Objectifs (ha) Réalisations (ha) % Réalisation Observations
Fonte de semis 50 30 60 en riziculture
Mycoses - viroses 50 50 100 Cultures maraîchères
Total 100 80 80
Source : Rapport bilan campagne 2002/2003 ; Direction Régionale d’Appui au Monde Rural de Gao (Mars 2003)



Tableau 7.2:
Nature et les quantités de pesticides utilisés contre les nuisibles ciblés au cours
de la campagne 2002/2003

Produits Quantité (l) Nuisibles ciblés
Fenthion 600 ULV 420
Cyanox 50% ULV 265


oiseaux granivores


Dursban 40 CE 260
Fenitrothion 50 CE 20


Sautereaux


Sumicombi 30 CE 100
Fenitrothion 50 CE 50


Coléoptères et chenilles


Chlorophacinone 1 Rongeurs
Adonis 8 CE 25 Autres ravageurs
Fenitrothion 50 CE 40 fonte de semis – mycoses - viroses
Total 1 181
Source : Rapport bilan campagne 2002/2003 ; Direction Régionale d’Appui au Monde Rural de Gao (Mars 2003)


Tableau 8:
Principaux ravageurs prospectés au cours de la Campagne 2003/2004

Espèces Objectifs (ha) Réalisations (ha) % Réalisation
Locustes 10 000 40606 406,06
Sautereaux 500 10468,2 2093,64
Oiseaux granivores 1 000 44 4,4
Rongeurs 100 2 2
Coléoptères et chenilles 2 000 1860 93
Total 13 600 52 980 389,56
Source : Rapport bilan campagne 2003/2004 ; Direction Régionale d’Appui au Monde Rural de Gao (Mars 2004)



Tableau 8.1: Principales maladies prospectées au cours de la campagne 2003/2004


Type de pathologie Objectifs (ha) Réalisations (ha) % Réalisation Observations
Fonte de semis 50 35 70 Semence de riz
Mycoses - viroses 100 60 60 Cultures maraîchères
Total 150 95 63
Source : Rapport bilan campagne 2003/2004 ; Direction Régionale d’Appui au Monde Rural de Gao (Mars 2004)















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Tableau 8.2: Nature et les quantités de pesticides utilisés contre les nuisibles ciblés au cours de la
campagne 2003/2004


Produits utilisés Quantité (l) Nuisibles ciblés
Dursban 240 ULV 4000
Adonis 8 CE 10
Marshal (kg) 600
Sumithion 4580
Fenitrothion 50 CE 1365
Sumicombi 71


Sautereaux


Fenthion 600 150
Cyanox 70


Oiseaux granivores


Sumicombi 150
Sumithion 630
Adonis 8 CE 50
Dursban 48 CE 300


Coléoptères et chenilles


Chlorophacinone 22 Rongeurs
Total 11 998
Source : Rapport bilan campagne 2003/2004 ; Direction Régionale d’Appui au Monde Rural de Gao (Mars 2004)




LA « POUDRIERE » DE GAO :

En dehors du site actuel, la ville de Gao possédait un important dépôt de pesticides situé hors de la
ville communément appelé « Gao Poudrière ». Créé par l’OCLALAV, ce site abritait d’importants
stocks de pesticides destinés à la lutte anti-acridienne. A la fermeture de l’OCLALAV, ce site fut
abandonné. Au cours de la rébellion survenue au Nord du Mali à la fin des années 1980 et au début
des années 1990, l’ensemble du dépôt fut entièrement saccagé, ce qui a entraîné le déversement des
fûts de pesticides. Actuellement, le site ne présente que quelques piliers de ses murs, comme le
montre la photo 1.



Photo 1: Site de l'ancienne "Poudrière" de Gao
La visite de l’équipe a permis de constater que le sol de l’ancien dépôt ainsi que son environnement
immédiat demeurent encore complètement souillés par des pesticides (voir Photo 2). Il s’agissait




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des pesticides de la gamme des organochlorés, telle que la dieldrine. La végétation reste bien
maigre autour du site et espace demeure le passage des animaux (bovins, ovins et caprins) à la
recherche de pâture. Par ailleurs, il existe un jardin de pépinières pour l’arboriculture dans lequel le
maraîchage est également pratiqué, comme le montre la Photo 3. Il faut noter que le jardin n’est
situé qu’à quelques dizaines de mètres seulement du site et contient un puits.
L’observation de la pente du terrain et la position du jardin dans le bas-fond prouvent à suffisance
que le lessivage du sol contaminé est inévitable en temps de pluies. Ce qui peut provoquer une
contamination d’une grande partie de cet espace.



Photo 2: Vue de près du sol de l'ancienne "Poudrière" de Gao






Photo 3: Préparation de jeunes plants et pratique de maraîchage à côté du site de l'ancienne "Poudrière" de Gao




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3.2 PRESENTATION ET CARACTERISATION DU SITE DE LA BASE DU SRPV DE GAO

L’ex Base de l’Organisation Commune de Lutte Anti-acridienne et de Lutte anti-Aviaire
(OCLALAV) fut dénommée Base de Protection des Végétaux de Gao, suite à la création du Service
national de Protection des Végétaux (SPV) en 1987. Le site de la Base PV de Gao est situé sur la
route nationale 17 en plein centre de la Commune urbaine de Gao, dans le quartier du Château avec
les coordonnées GPS suivantes : 00° 02 57 W 16° 16 11 N.

Le site est limité :


- au Nord par l’Hôpital régional de Gao et le Jardin d’enfants de l’Institut national de
prévoyance sociale (INPS), situés à l’autre côté de la route nationale 17,


- au Sud et Sud Est respectivement par des maisons d’habitation et l’Académie
d’enseignement,


- à l’Est par le service des Grandes endémies et enfin
- à l’Ouest par le camp de la Gendarmerie nationale.



Le site qui est entièrement clôturé, occupe une superficie totale d’environ 1 ha et abrite, outre le
magasin des stocks de produits, le logement du Chef de la base situé au côté Ouest et celui gardien
au Sud Est de la cour.



Photo 4: Vue de la porte d'entrée de la Base du SRPV de Gao





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Photo 5 : Activités de la population, côté opposé au site sur la Nationale 17



A cause de sa situation en plein centre urbain, il existe un mouvement continu des populations
autour du site. Les activités des populations, en particulier de ceux sur le côté Sud sont beaucoup
intenses, car c’est là où se situent des habitations avec un atelier de réparation de véhicules, situé à
quelques mètres seulement du site au Sud Ouest. Une esquisse du plan de la Base PV de Gao se
trouve en Annexe (A1 et A2).

A. STOCKS DE PESTICIDES OBSOLETES ET SITUATION DES EMBALLAGES

Le Tableau 9 montre le répertoire des pesticides disponibles dans la Base du SRPV de Gao. Il est
constitué par deux gammes de produits, à savoir les organochlorés et les organophosphorés. Ces
produits sont contenus dans divers types d’emballage allant de 20 à 200 litres. Il existe également
une cuve en métal d’un volume de 10.000 litres.


Ce qui est surtout remarquable est l’état de ces emballages. Les seuls emballages jugés satisfaisants
sont les bidons d’un litre contenant le cyanophos. Les emballages les plus mauvais sont ceux
contenant la dieldrine (Voir Photo 6). Ils sont également les plus anciens. Quant aux emballages
contenant le malathion, ils sont également en majorité dans un état encore acceptable, comme on
peut le constater sur la Photo 7.

Selon les résultats de la même enquête de la FAO citée plus haut, qui furent confirmés lors de la
présente étude, plusieurs emballages vides provenant de la lutte anti-acridienne 2004/2005 sont
encore déposés sur des palettes. A cela s’ajoute un autre lot important d’emballage, dont la durée de
stockage dans le Magasin est encore longue.








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Tableau 9 : Quantités et types de pesticides obsolètes, quantités et état des emballages ; Base PV de
Gao


Produits Matières
actives


Type d’emballages Etat de
l’emballage


Quantité
de fûts


Quantité
totale
(litres)


Dièldrine Dièldrine Fûts d’huile de 200 l
en métal


mauvais 170 33.900


Dièldrine 20%
ULV


Dièldrine Tonnelets de 20 l en
métal


mauvais 71 1.420


Dièldrine Dièldrine Cuve de 10.000 l en
métal


passable 1 400


Dièldrine Dièldrine Cuve de 10.000 l en
métal


passable 1 6000


Fyfanon 95%
ULV


Malathion Fûts de 200 l en
métal


passable 30 6.000


Fyfanon 96% Malathion Fûts de 200 l en
métal


passable 2 400


pasteurs
Cyanamid


Malathion Fûts de 200 l en
métal


passable 8 1.600


Gammophèle
300 ULV


HCH Fûts de 200 l en
métal


passable 50 10.000


Fénitrothion 500
ULV


Fénitrothion Fûts d’huile de 200 l
en métal


passable 15 3.000


Fénitrothion 500
ULV


Fénitrothion Bidons de 30 l en
plastic


passable 6 180


Fyfanon Malathion Tonnelets de 50 l en
métal


passable 4 200


Pasteurs Malathion Bidons de 3 l passable 6 18
Cyanophos Cyanophos Bidons de 1 l



bon 2400 2.400


Méthylène
chloride


chlorure de
méthylène


Fûts de 200 l en
métal


passable 1 200


Dursban 240
ULV


chlorpyriphos Fûts de 200 l en
métal


passable 1 200


TOTAL (l) 65.936
Source : Enquête FAO (mai 2005)





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Photo 6: Fûts de dieldrine déposés à même le sol dans le Magasin de la Base de Gao





Photo 7: Stock de Malathion du Magasin de la Base du SRPV de Gao



A l’extérieur du Magasin, plusieurs dizaines d’autres emballages vides sont stockés dans une
clôture grillagée. On retrouve dans la cour également des citernes qui contiendraient 6.400 litres de
dieldrine d’après les estimations fournies par l’enquête de la FAO (2005), (voir Photos 8 et 9).




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Photo 8: Dans la cour du site, clôture grillagée à l’extérieur du magasin abritant des emballages vides ainsi que
des citernes contenant des pesticides obsolètes



Photo 9: Autre stock de pesticides obsolètes dans la cour du site, à l'extérieur du magasin



Le Tableau 10 montre le répertoire des pesticides obsolètes, leurs caractéristiques ainsi que les
types d’emballages. D’après la classification OMS, 12,8% des pesticides sont dans la classe III,
donc jugés faiblement dangereux, tandis que 87,2% sont classés à un niveau supérieur, c'est-à-dire
parmi les pesticides moyennement dangereux (Classe II). Il faut noter, que plus de 80% de ces
produits ont été fabriqués il y a maintenant plus de 27 ans. En prenant une moyenne de 4 ans de
délai d’utilisation, ces pesticides sont donc devenus obsolètes depuis bien longtemps. Par ailleurs,
ces produits sont contenus dans des emballages en mauvais état, comme mentionné dans le Tableau
ci après.




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Tableau 10 : Répertoire et Classification OMS des pesticides stockés et emballages par type à la
Base de Gao


Nom commercial
Nom commun
(Nom chimique)


Groupe
chimique


Classe de
toxicité


Quantité
(L) Formulation


Type
emballage


état de
emballage Année


Origine
Pays/Fabricant


Dièldrine Dieldrine oc II 1 420 20% ULV Ton mét de 20l très mauvais 1978 Shell
Dièldrine Dieldrine oc II 33 900 Fût mét de 200l mauvais 1978 Shell
Dièldrine Dieldrine oc II 6 400 Citerne passable 1978 Shell
Fyfanon Malathion op III 6 000 95% ULV Fût mét de 200l passable Cheminova
Fyfanon Malathion op III 400 96% Fût mét de 200l passable USA/Chine
Fyfanon Malathion op III 200 500 EC/ULV ton mét de 50l passable Cheminova
Malathion Malathion op III 1 600 Fût mét de 200l passable Cyanamid
Malathion Malathion op III 18 Fût plast de 3l passable 1993 USA/Chine
Lindane Gammophèle oc II 10 000 300 ULV Fût mét de 200l passable 1978 Rhone P.
Fénitrothion Fénitrothion op II 3 000 500 ULV Fût mét de 200l passable 1978 Sumitomo
Fénitrothion Fénitrothion op II 180 500 ULV Bidon plast 30l passable Sumitomo
Malathion Malathion op III 18 Bidon plast 3l passable 1993 USA/Chine
Cyanophos Cyanophos op II 2 400 500 ULV Bidon plast 1l bon 1999 Bayer
Methylène chloride Chlorure méthyl igr III 200 technical Fût mét de 200l passable DowElan
Dursban Chlorpyriphos op II 200 240 ULV Fût mét de 200l passable 1994/95 DowElan GB
Source : Enquête FAO (2005)




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STATUT D’HOMOLOGATION DES PESTICIDES DE LA BASE DE GAO :

L’ensemble des produits obsolètes stockés à la base du Service de Protection des Végétaux de Gao
ne figure ni sur la liste des produits homologués, ni sur la liste de ceux ayant reçus l’Autorisation
Provisoire de Vente (APV). Par contre, la vérification des produits encore non obsolètes
disponibles en stocks à Gao montre que ces derniers figurent tous sur la liste d’homologation et
d’APV du Comité Sahélien des Pesticides, organe chargé de l’homologation des pesticides au
compte de la Réglementation Commune des Etats membres CILSS.



B. PROBLEMATIQUE ET CAUSES DE LA CONSTITUTION DES STOCKS :

La principale cause de la constitution des stocks de pesticides obsolètes de la base de Gao émane de
« l’héritage » de l’OCLALAV lors de sa lutte contre le criquet pèlerin dans des années 1970 et 80
jusqu’à la création du Service national de Protection des Végétaux (SPV) en 1987. Le SPV, de sa
création jusqu’au début des années 1990 a également bénéficié d’importante assistance de la part
des partenaires, tels que le Kennedy Round II (KRII), qui s’est traduite par un approvisionnement
soutenu en certaines gammes de pesticides. Etant donné que d’année en année l’utilisation de ces
pesticides était inférieure à la disponibilité, le stockage de produits non utilisés devenait inévitable.
Cette situation est intervenue bien que les pesticides connaissaient une distribution gratuite aux
utilisateurs.
Le transfert des stocks de pesticides obsolètes d’autres sites de stockage, entre autres ceux
d’Ansongo, d’Anefis et de Aguel Hoc a largement contribué à la formation d’importants stocks
actuellement disponibles à la Base de Gao. Toutefois, la Base de Gao devrait servir uniquement de
base de transit pour ces produits obsolètes en vue de leur élimination qui était prévue pour début
2000 (comm. Pers. Chef de Base de Gao).

Le Tableau 11 montre les types et les quantités de pesticides déclarés (2005/2006) à la Base PV de
Gao et à Ansongo. L’analyse du Tableau fait ressortir que seulement 4,3% des pesticides reçus
furent effectivement utilisés au cours de la campagne. Certains produits, tels que le dursban 240
ULV, le sumocombi 50% ainsi que le fenthion 600 ULV n’ont pas connu d’utilisation et contribuent
ainsi à grossir le stock déjà existant.

Tableau 11: Situation des stocks de pesticides disponibles dans le Magasin de GAO (Enquête


2006)

Désignation Quantités reçues


(L)
Quantités utilisées


(L)
Stocks disponibles


(L)
Part utilisée


(%)
GAO
Asumithion 50% ULV
Dursban 240 ULV
Sumicombi 50%
Fenthion 600 ULV
Diflubenzuron 60 ULV



8 385
5 000
6 800


15 000
1 548



412
--
--
--


1 198



7 973
5 000
6 800


15 000
350



4,9
0
0
0


77,4


ANSONGO
Chlorpyriphos 225%
ULV



954



5



949



0,5


TOTAL REGION GAO 37 687 1 615 36 072 4,3


SYSTEME DE GESTION DES STOCKS DE PESTICIDES

Le personnel permanent actuel à la base du Service Régional de Protection des Végétaux (SRPV)
de Gao est constitué de deux (2) ingénieurs, dont le Chef de Service, de cinq (5) techniciens, d’un




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(1) chauffeur et d’un (1) gardien. A ce personnel s’ajoutent des manœuvres et des contractuels et
ouvriers temporaires selon le niveau des activités.

La Base SRPV est officiellement le service public responsable de la commande, du stockage et de
la distribution des pesticides à Gao. A ce titre, il assure également la disponibilité, l’accessibilité et
la gestion de l’ensemble du circuit des pesticides à travers son stock. Toutefois, il existe un
commerçant connu du nom de « Alfaro » qui assure également la distribution des pesticides à Gao,
mais à une petite échelle.

Après des estimations de l’évolution des ravageurs et en tenant compte du stock disponible, le
SRPV exprime ses besoins en pesticides auprès de la Direction Nationale d’Agriculture (ex-
DNAMR). Les produits réceptionnés sont alors stockés et disponibles pour les traitements en cas
d’infestation. Selon un responsable du SRPV, des ventes occasionnelles sont possibles, si la
quantité ne dépasse pas un (1) litre (comm. pers. Chef adjoint Base PV Gao). Pour des quantités
supérieures, la mise à disposition des produits, ainsi que le traitement sont assurés par un agent
technique de la protection des végétaux.

Les pesticides, une fois réceptionnés, sont entreposés dans un vaste Magasin au sein du SRPV et
regroupés selon leur date d’arrivée et leur nature. A l’issue de la visite au sein du Magasin, l’équipe
a pu constater que chaque type de pesticide est directement accessible en cas de besoin. Afin de
mener une gestion saine, les responsables s’appuient sur le principe de « première entrée, première
sortie » a déclaré le Chef adjoint de la Base.



4. ANALYSE DES IMPACTS DES PESTICIDES OBSOLETES SUR LA SANTE ET L’ENVIRONNEMENT


L’analyse des impacts des pesticides de façon générale et en particulier des stocks de pesticides
obsolètes sera effectuée à travers les aspects suivants:


a. L’examen de la nature des pesticides et de leur degré de toxicité,
b. L’examen et l’évaluation des caractéristiques du Magasin de stockage des produits


de la Base pour l’analyse des effets sur la santé et l’environnement,
c. Les mesures spécifiques de sécurité,
d. Les suggestions et recommandations.



A. NATURE DES PESTICIDES ET LEUR DEGRE DE TOXICITE POUR LA SANTE ET L’ENVIRONNEMENT :

La nature des pesticides et leur degré de toxicité sont déterminants pour leur impact sur la santé et
l’environnement. Dans le processus de l’analyse des effets de la nature des pesticides et leur degré
de toxicité il est indispensable de se pencher sur les points suivants :


o Type de produits disponibles
o Degré de toxicité sur la santé
o Pollution atmosphérique
o Pollution de l’eau de surface et de l’eau souterraine



L’analyse des stocks de pesticides de la Base de Gao montre que les pesticides de la gamme des
organochlorés représentent à eux seuls 51.720 litres, soit 78,4% de l’ensemble des pesticides
obsolètes actuellement stockés à Gao. La dieldrine représente la plus grande part soit 63,3%,
comme mentionné dans le tableau ci-dessous.




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Tableau 12 : Part des différents types de pesticides obsolètes à la Base SRPV de Gao
Pesticides Quantités (l) Part (%)
Dieldrine 41 720 63,3
HCH 10 000 15,2
S/Total organochlorés 51 720 78,4
Malathion 8 236 12,5
Fénitrothion 3 180 4,8
Cyanophos 2 400 3,6
Méthylène chloride 200 0,3
Chlorpyriphos 200 0,3
TOTAL (l) 65 936 100,0

Parmi les pesticides de la gamme des organophosphorés, le malathion représente la fraction la plus
importante avec 12,5% de l’ensemble des pesticides stockés. Le Tableau 12 montre le pourcentage
des différents types de pesticides obsolètes stockés dans la Base de Gao.

Etant donné l’importance de leur part dans le répertoire des pesticides obsolètes stockés à Gao,
l’analyse des impacts sur la santé et l’environnement selon le paramètre « nature et type de
pesticides » portera sur la dieldrine, pour les organochlorés et le malathion pour la gamme des
organophosphorés. Pour une meilleure compréhension de leur impact respectif sur la santé et
l’environnement, il est nécessaire de présenter quelques propriétés de ces deux gammes de produits.


Quelques propriétés et effets des organochlorés (Ex. dieldrine)


Même si, de façon générale, les pesticides d’un même groupe peuvent provoquer les mêmes types
d’effets, chaque pesticide peut avoir des effets différents selon ses caractéristiques intrinsèques.


Les organochlorés, sont surtout caractérisés par trois propriétés, soit la persistance, la liposolubilité
et la volatilité. Ces substances ne se décomposent pas facilement dans les écosystèmes et, en raison
de leur haute solubilité dans les matières grasses, elles ont tendance à s'accumuler dans les tissus de
certaines espèces de mammifères. Les contaminants peuvent ainsi atteindre des concentrations
élevées dans les tissus des prédateurs qui se situent au sommet de la chaîne alimentaire. C'est ce
qu'on nomme le phénomène de bio-amplification.


Beaucoup de ces organochlorés ont été largement utilisés au Mali et dans bien d’autres pays
africains car ils sont peu coûteux et très efficaces contre les ravageurs des cultures ainsi que contre
les insectes porteurs de maladies.


Puisque ces produits peuvent être transportés sous l’action du vent dans l'atmosphère et dans l'eau,
on peut les retrouver loin dans des zones, où ces produits n’ont connu aucune application. C’est ce
qui explique, entre autres, aussi la présence de ces produits polluants constatés dans le lait de chèvre
à Tin Essako (Kidal). Au Canada, des traces d’organochlorés furent observées dans le lait maternel.
(Briggs, S. A., 1992)


Selon le même auteur, les organochlorés sont soupçonnés avoir des responsabilités dans la
diminution de la fertilité chez les oiseaux et de l'amincissement des coquilles d'œufs, ainsi que dans
l'aggravation de certaines affections chroniques telles que le cancer, l'affaiblissement du système
immunitaire et le dérèglement de certaines fonctions hormonales et du système nerveux.


Une substance est considérée comme rémanente si elle possède une demi-vie de 182 jours. Selon les
évaluations, la demi-vie de la dieldrine varie entre 182 jours et 7 ans. Cette caractéristique confer à
la dieldrine la propriété de pesticides bio accumulable et rémanent avec des effets indésirables sur
la santé.




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Structure chimique de la dieldrine (C12H8Cl6O)

La dieldrine est un produit chimique qui était largement utilisé dans le secteur agricole dans
beaucoup de pays du monde entier. Ce produit chimique est toxique et bioaccumulative. La
dieldrine est connue pour résister à des processus bactériens et à la décomposition chimique dans
l'environnement.


La dieldrine est un insecticide. Elle fut généralement utilisée sur les fruits, le sol et les semences.
Elle persiste dans le sol avec une demi-vie de cinq ans dans les régions tempérées (Orris et al.,
2000). Au Mali, la dieldrine a eu une très grande importance et partant une large utilisation dans la
stratégie de lutte contre le criquet pèlerin de l’OCLALAV dans les années 1970 et 80.


Effets sur la santé et l’environnement


La dieldrine est facilement absorbée par voie orale, par inhalation et par voie cutanée. L'absorption
par la peau intacte est d'environ 7 à 8 % de la dose d'après une étude réalisée chez des volontaires
humains (OMS, 1989). La demi-vie biologique de la dieldrine chez les humains est d'environ 266
jours (Jager, 1970). Le principal métabolite résultant du métabolisme de la dieldrine dans le foie,
l'hydroxy-9 dieldrine, est normalement excrété par l'intermédiaire de la bile dans les fèces.


La dieldrine est très toxique pour les humains et touche le système nerveux central et le foie. Les
symptômes liés à l'ingestion ou au contact cutané avec des doses toxiques de dieldrine sont entre
autre les maux de tête, les étourdissements, la nausée, un malaise général et des vomissements,
suivis par des contractions involontaires des muscles, des secousses myocloniques et des
convulsions. Ces effets semblent généralement apparaître 20 minutes à 24 heures après l'absorption
du produit. L'anoxémie cérébrale peut entraîner la mort (OMS, 1989).


La dose létale par voie orale dans le cas de la dieldrine chez les humains serait d'environ 5 g (Jager,
1970 ; Hodge et al, 1967). La concentration de la dieldrine dans le sang et dans les tissus adipeux
est directement proportionnelle à l'apport quotidien (OMS, 1989).


La dieldrine peut traverser le placenta des humains et des animaux et peut donc s'accumuler chez
les fœtus (Agency for Toxic Substances and Disease Registry, 1989). Selon l’auteur, une
évaluation du potentiel génotoxique de la dieldrine a montré que ce composé n'était cependant pas
mutagène.


La dieldrine peut se volatiliser à partir des sédiments et être transportée par les courants
atmosphériques, contaminant ainsi des régions éloignées.


La dieldrine est plus stable et très persistante dans l'environnement (U.S. Environmental Protection
Agency, 1991). Elle est fortement fixée par le sol, particulièrement à la matière organique. De plus,
elle résiste à la lixiviation (Thompson et al., 1970), ce qui se traduit par un faible risque de
contamination des eaux souterraines.


Le transport atmosphérique à longue distance peut entraîner la présence de quantités mesurables de
divers composés organochlorés, notamment de la dieldrine, dans d’autres zones (Barrie et al.,
1992). La présence de la dieldrine en phase gazeuse ou sur de petites particules dont le temps de
séjour dans l'atmosphère est long, sa faible solubilité dans l'eau et sa grande stabilité biologique et
chimique lui permettent de se déplacer dans l'atmosphère d’une région à une autre (Barrie et al.,
1992 ; Oehme et al., 1984).




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Les organophosphorés (ex. malathion)


Les organophosphorés sont des produits très courants aujourd'hui. Ils constituent même l’essentiel
des pesticides utilisés actuellement au Mali.


Ces produits sont identifiés par leur fonction à savoir qu’ils sont des inhibiteurs de la cholinestérase
(
Briggs, S. A., 1992). Ainsi, ils interfèrent généralement avec une enzyme essentielle à la
transmission nerveuse, ce qui peut entraîner la mort.


Contrairement aux organochlorés, tel que la dieldrine , le malathion présente un avantage à cause
de sa faible rémanence dans l'environnement, cela veut également dire qu'il faut appliquer
l'insecticide souvent plus d'une fois durant la saison de croissance, ce qui accroît le danger
d'exposition pour la faune. L'organisme des mammifères est beaucoup plus efficace que celui des
oiseaux en ce qui a trait à la détoxication des organophosphorés.


Pour ce qui est des impacts sur la santé humaine, on croit que les composés organophosphorés
inhibent les enzymes essentielles au bon fonctionnement du système nerveux central, provoquant
notamment des étourdissements, et parfois des spasmes pouvant mener à la mort (Briggs, S. A.,
1992)

En conclusion, on peut retenir que les pesticides répertoriés dans la Base de Gao présentent des
dangers potentiels aussi bien pour les agents qui sont responsables de leur manipulation (contact
direct et/inhalation), mais également pour les hommes et animaux vivant aux alentours de la Base (à
cause du transport atmosphérique du produit et la contamination d’autres zones).

La présente étude, compte tenu de ses objectifs spécifiques et du temps qui lui était imparti, n’a pas
permis de rentrer dans les détails de l’analyse des impacts. Par ailleurs, l’architecture du site est
telle que les impacts ne sont pas directement perceptibles. Néanmoins, les différentes enquêtes et
observations ont permis de constater les impacts ci-après :


1. Impacts environnementaux : l’odeur nauséabonde des produits par temps chaud et
humide présente des dangers pour les populations vivant autour du site. En effet, elle
détériore la qualité de l’air et peut servir de porte d’entrée aux maladies respiratoires
et cardio-vasculaires.


2. Impacts sociaux : la frange de la population ayant conscience et connaissance des
produits stockés dans le site est animée par une certaine psychose. C’est le cas du
personnel du Jardin d’Enfants de l’INPS. La Directrice de cet établissement a dû
ordonner la suppression d’un robinet raccordé au réseau EDM du SRPV, craignant
une intoxication éventuelle par de l’eau contaminée.



B. LE MAGASIN DE STOCKAGE DES PRODUITS DE LA BASE PV DE GAO :


CARACTERISTIQUES ET ETAT DU MAGASIN DE STOCKAGE


Les caractéristiques du Magasin sont déterminantes dans l’évaluation des effets des produits qu’il
abrite sur la santé et sur l’environnement.

Une enquête menée par une équipe de la FAO en 2005 avait pu faire ressortir certaines
caractéristiques du Magasin de stockage de la Base PV de Gao. L’enquête menée au cours de la
présente étude a surtout consisté á vérifier et à compléter les différents aspects décrits dans le
rapport présenté par la FAO. Pour ce faire, un questionnaire (voir la fiche du questionnaire en
Annexe) fut soumis au magasinier ainsi qu’à un technicien de la Base PV. L’enquête fut clôturée




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par la visite physique du Magasin par l’ensemble de l’équipe. Les résultats de l’enquête présentés
ci-dessous ont permis de confirmer, mais également de compléter ceux de l’enquête menée par la
FAO.




Photo 10: Façade du Magasin de stockage de la Base du SRPV de Gao



Le Magasin de la Base PV de Gao est situé au côté Sud de la cour. Comme le montre la Photo 10, il
est construit en ciment et couvert de tôle. Il mesure 60 m de long sur 15 m de large avec 7,40 m de
hauteur selon les estimations fournies dans l’enquête de la FAO (2005). Une esquisse du schéma du
Magasin est présentée en Annexe A1 et A2.

La façade principale du Magasin est dotée de quatre (4) portes grillagées et d’une autre à deux
battants sur le côté Ouest. Les portes sont toutes en bon état et ferment toutes à clé.

Les portes laissent une ouverture sur leur moitié supérieure, constituant ainsi des bouches d’aération
du Magasin. Le plancher du Magasin n’est cependant pas étanche et permet l’infiltration des fuites
de pesticides. Il n’existe pas de rampe, ni d’extincteurs dans le Magasin.

En plus, on retrouve sur le site le logement du gardien qui est situé à 20 mètres du Magasin (côté
Sud Est) et celui du chef de base à 27 m (côté Nord Ouest). Dans la cour se trouvent également les
bureaux, des arbres, des animaux (moutons et chèvres) et une ancienne station service de carburant.




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Photo 11: Logement du Chef de la Base situé dans la cour du site à environ 27 m du Magasin de stockage, ainsi


des animaux (moutons) élevés sur le site.



L’odeur nauséabonde de pesticide que dégage le Magasin est perceptible non seulement dans
l’enceinte de la cour, mais également en dehors, à des dizaines de mètres du site.

L’analyse des conditions environnementales dénote que le dépôt, se trouvant en pleine zone urbaine
dans le quartier populaire du Château, entouré de zone d’habitation et d’établissements publics, tels
que le Jardin d’Enfants de l’INPS et l’hôpital régional, les nuisances dues aux stocks de pesticides
sont inévitables. L’enquête a pu recenser une population totale de plus de 600 personnes
perpétuellement exposées aux effets du site et en particulier à l’air et à l’odeur provenant du dépôt.
Il s’agit de 202 enfants (entre 2,5 et 6 ans) qui fréquentent le Jardin d’Enfants de l’lNPS et 19
personnes d’encadrement, des familles habitant les logements familiaux du Camp de la
Gendarmerie avec plus de 200 personnes et enfin de 191 personnes composées des familles et
autres acteurs socioprofessionnels vivant pour la plupart à moins de 100 m du site. A cela, s’ajoute
les malades et le personnel de l’hôpital régional, situé au côté Nord-Ouest du site. Le site n’est pas
contigu à un autre établissement, cependant il n’est séparé des établissements et habitations cités
plus haut que par des espaces de 20 à 30 m, servant de route ou de passage.


ANALYSE DES RESULTATS DE L’ENQUETE AUPRES DES POPULATIONS

L’enquête menée auprès des populations voisines du site a relevé des plaintes à cause surtout des
nuisances émanant du site. Plus de 90% des personnes voisines du site contactées, évoquent des
dérangements que causent les odeurs nauséabondes que dégage le site, particulièrement en période
de haute chaleur, mais également lorsque l’humidité de l’air est assez élevée. Ces dérangements se
traduisent pour la plupart, par des céphalées, des toux et parfois des nausées. Selon un agent de la
gendarmerie, il était presque impossible de se réunir les soirs, comme d’habitude, pour jouer aux
cartes, à tel point l’air venant du site dérangeait.

Quant à la Directrice du Jardin d’Enfant, elle a tout simplement décidé de supprimer une des bornes
fontaines desservant sa structure. La raison principale est que cette borne fontaine serait reliée au
réseau EDM passant par le site de la Base. En tant que premier responsable, elle craignait une




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contamination de l’eau provenant du site et partant une possibilité d’intoxication des enfants,
comme évoquée plus haut.




















Les plaintes des populations, quant à la pollution de l’air de l’environnement du site, se justifient
lorsqu’on analyse de près la quantité et la qualité des produits stockés et l’état des emballages.
Certains sont dans de très mauvais état, ce qui entraîne des fuites de produits, comme le montrent
les photos 13 et 14.



Photo 13: Fuite de pesticide dans le Magasin de la Base de Gao


Cependant, il faut souligner que les premières personnes exposées sont d’abord les agents
responsables de la manipulation et de la gestion des produits. Grâce à l’aération du Magasin,
l’infestation de l’air est décelable dans toute l’enceinte de la cour. Par conséquent, l’inhalation
prolongée de cet air infesté par les agents travaillant à la Base peut constituer des dangers pour leur



Photo 12: Le Jardin d'Enfant de l'INPS séparé du site uniquement par la route nationale 17




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santé. Il est à noter que l’ensemble des bureaux du SRPV est également logé dans l’enceinte de la
cour, en plus du logement du Chef de la Base et du gardien ainsi que leurs familles respectives et
leurs animaux.



Photo 14: Mauvais état des emballages et fuite de pesticides dans le Magasin de la Base de Gao



Par contre, l’enquête auprès du médecin chef de l’hôpital régional et de celui du centre de santé de
référence de Gao n’a donné aucun cas d’intoxication enregistré au sein de leur structure respective.
Le médecin chef de l’hôpital confirme cependant que les intoxications liées aux pesticides se
manifestent généralement par des céphalées et d’autres petits malaises lorsqu’elles sont légères. Les
maladies chroniques et/ou aiguës dues aux intoxications par les pesticides se manifestent
particulièrement par des problèmes respiratoires (toux chronique, bronchopathies), des irritations de
la peau, des gastroentérites, surtout à la suite d’intoxication alimentaire.




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Etant donné, que les causes de la plupart des intoxications ne sont pas systématiquement
déterminées chez tous les patients, le médecin chef suppose que cela constitue la principale raison
du non recensement des cas d’intoxication liés aux pesticides.

Quant au médecin chef du centre de santé de référence, elle déplore tout d’abord le manque de
collaboration entre des structures, telle que le SRPV et les centres de santé de la place, étant donné
que la prise en charge en cas d’intoxication revient à ces centres. Elle déclare n’avoir enregistré
depuis maintenant 7 ans d’exercice de sa fonction, aucun cas d’intoxication liées aux pesticides et
ajoute que sa structure serait d’ailleurs mal préparée pour une quelconque prise en charge efficace
de cas, car ignorant totalement la nature des produits disponibles et/ou utilisés par le SRPV.

Cependant, l’enquête menée auprès de la population vivant dans l’environnement immédiat de la
Base a pu déceler l’existence de cas d’intoxication par les pesticides. A la question, si les personnes
interviewées avaient personnellement vu des cas d’intoxication et/ou en avoir entendu, 25%
déclarent avoir été témoin des cas, tandis que 40% affirment avoir seulement entendu des cas
d’intoxication. Il faut souligner que, parmi les personnes ayant affirmé avoir été témoins de cas
d’intoxication, seules deux (2) cas étaient directement liés au dépôt. Les deux (2) cas étaient des
agents travaillant à la Base. Les autres cas ont eu lieu loin du site de la Base dans des champs de
cultures.
Concernant les témoignages de personnes ayant entendu des cas d’intoxication liés aux pesticides,
les affirmations sont à prendre avec précaution, car les sources ne sont pas bien vérifiables. Ces cas
se seraient tous passés au cours de l’intervention contre l’invasion des criquets en 2004/2005.
Certains parmi eux ont également évoqué les cas d’avortement qui se seraient produits chez des
chameaux dans le cercle de Menaka

En dehors des effets des pesticides sur la santé, plus de la moitié des personnes interviewées ont
affirmé avoir entendu et/ou vu des dégâts provoqués par l’utilisation des fûts et autres emballages
des pesticides principalement en 2004/2005 après la lutte contre l’invasion du criquet pèlerin.
Certains vendeurs de carburant auraient utilisé des emballages (fûts et tonnelets) de pesticides pour
contenir leurs produits. Ainsi, beaucoup d’engins (voitures et motos) ayant fonctionné avec du
carburant stocké dans ces anciens emballages ont eu de sérieuses pannes.

Il faut noter, que l’ensemble des personnes interviewées au cours de la présente étude, ne possède
que des connaissances vagues sur le site, à savoir qu’il abrite des produits dangereux destinés à la
lutte contre les criquets et autres ravageurs des cultures. Plusieurs d’entre eux affirment avoir
déceler le site surtout à cause de l’odeur persistante qu’il dégage. Outre ces faits, les populations,
estiment n’avoir pas reçu d’informations spécifiques et de sensibilisation relative aux effets
potentiels des pesticides sur la santé et l’environnement de la part de quelque structure que ce soit.

Bien que les populations jugent que la constitution du dépôt de pesticides soit justifiée afin de
pouvoir mener une lutte efficace en cas d’invasion de ravageurs, elles ne comprennent pas
l’accumulation excessive de produits obsolètes et condamnent à l’unanimité la situation
géographique du site en pleine ville, en particulier dans un quartier populaire, comme celui du
Château.

Il faut retenir que le niveau d’information et de sensibilisation de la population, directement et
indirectement exposée constituera un bon indicateur social en matière de prévention des effets
indésirables sur la santé et l’environnement. Même après le déménagement de la Base, la population
a le droit d’être informée à fond sur les dangers potentiels liés aux pesticides. Cet indicateur peut
facilement être évalué avec de simples questionnaires en prenant un échantillon assez représentatif.




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MESURES SPECIFIQUES DE SECURITE DE LA BASE DE GAO :

Le site est bien clôturé et les murs sont bien étanches. Il existe sur le site des moyens de
communication, tels que la radio et le téléphone. Le site ainsi que le dépôt possèdent des portes qui
peuvent être verrouillées.
A part cela, il convient de noter que plusieurs mesures de sécurité surtout concernant le magasinier
ne sont pas satisfaisantes. Il y a absence totale d’équipements anti-incendie et de trousse de premier
secours sur le site. Bien que le site et le Magasin soient gardés 24h/24, le contrôle des conteneurs de
pesticides ne se fait pas avec la fréquence souhaitée (au moins une fois par semaine).
L’enquête n’a pas décelé la proximité d’usine chimique, d’entrepôt de matériel inflammable ou
d’autres produits industriels à risque dans un rayon de 1 km du site.

Le personnel de la gestion des produits dispose de formation solide et de plusieurs années
d’expérience. Les matériels de protection, tels que les combinaisons, les gangs, masques et bottes
sont disponible pour la manipulation et l’utilisation des produits.



ACTIONS DE PREVENTION, D’INFORMATION ET DE SENSIBILISATION PAR LES AUTORITES
COMPETENTES :

Les actions d’information et de sensibilisation auprès des populations demeurent insuffisantes.
Selon l’enquête, les principales informations ont porté essentiellement sur les divers traitements
effectués au cours de l’invasion acridienne 2004/2005 et les différents appels et spots publicitaires
diffusés par le PASP et le Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement lors de l’inventaire
et la récupération des emballages vides de pesticides (fin 2005 - début 2006).

L’enquête menée au cours de la présente étude a pu faire ressortir que la Coordination Régionale
des ONG (CR-ONG) de Gao ne dispose d’aucune connaissance spécifique sur la Base PV et les
pesticides qu’elle abrite. Cette coordination est composée de près de 60 ONG qui opèrent dans
beaucoup de projets d’IEC dans la région. Selon son Président, aucune ONG n’a été associée à une
quelconque activité d’IEC, telle que par exemple la vulgarisation des informations relatives aux
effets des pesticides, même pas pendant ou après l’invasion du criquet pèlerin. D’après le
responsable du CR, une association des ONG aurait facilité une bonne compréhension et un
meilleur comportement des populations face aux effets indésirables des pesticides et de leurs
emballages.

Vu la situation géographique préoccupante du site des stocks de pesticides, les responsables du
SRPV planifient le déménagement dudit site à l’extérieur de la ville. C’est ainsi que, suite à leur
demande, une parcelle d’une superficie totale de 2 ha leur fut accordée par les autorités
administratives compétentes. Cette parcelle qui abritera les magasins de stockage des produits et la
loge d’un gardien est située à environ 3 km de la ville. Elle est actuellement limitée :


- au Nord par la route de Kidal
- au Sud par un terrain vague
- à l’Est par un terrain vague et
- à l’Ouest également par un terrain vague.



Selon les responsables du SRPV, la mise en valeur de cette parcelle est prévue dans les plus brefs
délais. Il faut cependant noter que le déménagement ne concernera pas les bureaux. Une quelconque
réoccupation du site nécessitera comme préalable une élimination conséquente de l’ensemble des
déchets (emballages) ainsi que la décontamination de la totalité des sols pollués dus aux fuites de
pesticides.




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5. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Les conclusions et suggestions/recommandations porteront sur les différentes sections de l’étude, à
savoir : le site, le Magasin de stockage, les produits et emballages, la gestion des stocks, la
réglementation et le contrôle des pesticides, les effets des pesticides sur la santé et l’environnement,
les perceptions et suggestions des acteurs.

Le site :

La Base du SRPV est située en plein centre du quartier populaire du Château. Entourée de maisons
d’habitations et d’établissements publics et administratifs, sa position est totalement inappropriée,
compte tenu des risques que cela peut représenter sur l’environnement. Le déficit d’information au
niveau des populations vivant autour du site contribue à l’aggravation de la psychose qu’elles
subissent et cela avec une certaine impuissance et résignation. Toujours à cause du déficit
d’information et de sensibilisation, certaines personnes ont concentré leurs activités autour du site.
Il s’agit principalement des vendeuses d’aliments et de petits commerçants détaillants, qui mènent
leurs activités devant les mûrs du site. Cette fraction de la population n’a aucunement conscience
des dangers potentiels liés à la fréquentation des alentours du site avec des produits de
consommation.

En dépit de la décision des autorités administratives de transférer le site hors de la ville, les
populations, bien que saluant cette initiative, sont assez sceptiques et doutent de l’application de la
dite décision dans un futur proche.

L’étude recommande le transfert, dans les plus brefs délais, du site actuel avec un plan et
chronogramme précis de la décontamination de son sol. Par ailleurs, une inspection par des experts
de l’environnement et de l’urbanisme du nouveau site proposé est indispensable pour circonscrire
l’ensemble des paramètres environnementaux, surtout en fonction de ceux de l’évolution
démographique et d’autres prévisions d’aménagement de la ville.

Le Magasin de stockage :

Le Magasin de stockage, de par son architecture générale, respecte plusieurs normes sur le plan
environnemental. Les mûrs sont bien construits en ciments et couverts de tôles. Les portes sont
grillagées et ferment toutes à clé et il existe des bouches d’aération. Cependant, vu la mauvaise
situation du site qui l’abrite fait qu’il constitue un danger pour la santé et l’environnement, à cause
de la nature et de l’état des produits qu’il contient. Autres déficits majeurs constatés au niveau du
Magasin sont la non existence de rampes et d’extincteurs. En plus, le plancher n’est pas étanche et
permet l’infiltration des fuites de pesticides.

L’étude n’a pas pu identifier de magasinier au sens propre avec la formation appropriée dans la
gestion des stocks de pesticides. Le gardien qui assure la surveillance du site et du Magasin n’est
pas en possession de l’ensemble des connaissances pour garantir la gestion adéquate et la sécurité
du Magasin.

D’après la décision de transfert site proposé par les responsables du SRPV, le nouveau site abritera
le Magasin de stockage et une loge du gardien. Tout comme pour le site, l’étude recommande
l’association des experts de l’environnement pour la détermination les détails techniques des
composantes environnementales de la nouvelle construction.




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Dans l’immédiat, certaines insuffisances doivent être impérativement corrigées, à savoir
l’acquisition d’extincteurs et de kits de premiers soins.

Il serait par ailleurs indispensable de former un magasinier qui pourra prendre réellement en charge
la gestion et la sécurité du magasin en tout temps.


Les produits et emballages :

La Base de Gao renferment actuellement plus de 65.000 tonnes de pesticides obsolètes. La gamme
des organochlorés représentent à eux seuls 51.720 litres, soit 78,4% de l’ensemble des pesticides
obsolètes et la dieldrine occupe la plus grande part soit 63,3%. La seconde fraction importante est
représentée par les organophosphorés avec 12,5%, constituée principalement de malathion.

La part des pesticides obsolètes dans l’ensemble des stocks de la Base de Gao n’a pas pu être
identifiée dans cette étude. On peut cependant admettre que les commandes importantes au cours de
l’invasion acridienne en 2004/2005 contribuera sûrement à l’augmentation de cette fraction, si la
situation phytosanitaire demeure calme dans les années à venir.

Une grande partie des pesticides stockés dans la base de Gao ne sont pas seulement obsolètes, mais
ils sont contenus dans des emballages en très mauvais état. Ainsi, on observe des fuites importantes
de plusieurs fûts déposés à même le sol dans le Magasin.

Les produits, tels que la dieldrine sont interdits d’utilisation depuis des dizaines d’années surtout à
cause de ses caractères jugés très dangereux aussi bien pour la santé que pour l’environnement. Ce
produit est dangereux pour la santé à la suite d’une ingestion, par contact direct ou même par
inhalation. Etant donné sa persistance et sa haute rémanence et en considérant la possibilité de son
transport par l’air atmosphérique, ce pesticide peut présenter des dangers même pour
l’environnement des régions non directement concernées.

Depuis un certain temps, les autorités publiques, en collaboration avec des partenaires au
développement comme la FAO, ont déployé de gros efforts pour l’élimination des pesticides
obsolètes ainsi que de leurs emballages. Des financements sont acquits et les programmes sont en
cours d’exécution. Ces efforts méritent encore beaucoup de soutien de la part de l’ensemble des
acteurs impliqués dans la gestion des pesticides.

La gestion des stocks de pesticides :

Officiellement, le service public responsable de la commande, du stockage, de la distribution des
pesticides à Gao est le SRPV. A ce titre, il assure également la disponibilité, l’accessibilité et la
gestion de l’ensemble du circuit des pesticides à travers son stock.

La gestion de la Base du SRPV de Gao est assurée par du personnel qualifié, constitué deux (2)
ingénieurs, spécialistes en protection des végétaux et de cinq (5) techniciens.

Les besoins en produits sont exprimés après une estimation de l’évolution de la situation
phytosanitaire. Les difficultés liées à ces estimations font que la totalité de produits reçus ne sont
pas tous utilisés, ce qui entraîne la constitution des stocks. Ce fait constitue la première raison de
l’accumulation des stocks, dont les produits deviennent au fil des ans obsolètes.




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Ce phénomène sera inévitable, tant que les estimations issues des prospections et prévisions ne
seront pas bien maîtrisées à fond. Cela nécessitera la formation continue des prospecteurs, dont les
brigades villageoises ainsi que la conception d’une stratégie de surveillance appropriée.

Les seules mesures actuellement pratiquées pour mieux gérer les stocks et réduire l’accumulation
des produits obsolètes reposent sur le principe de « première entrée, première sortie » ainsi que la
révision continuelle des commandes à la baisse.

L’équipe n’a pas pu disposer des commandes de pesticides par le SRPV au cours des 10 dernières
années. Cela aurait permis de faire une analyse plus détaillée de la part des incertitudes dans les
estimations des besoins dans l’accumulation des stocks de produits obsolètes.

Comme perspectives, l’OPV veut passer par la signature de contrat spécifique de commande avec
des fabricants ou des fournisseurs de pesticides pour éviter dans l’avenir la constitution des stocks
de pesticides. La nouvelle approche propose de laisser les produits commandés à la charge du
fabricant/fournisseur et de les récupérer dès que le besoin se manifestera.

A cela doit s’ajouter la vérification minutieuse de l’ensemble des dons de produits. Cette
vérification portera non seulement sur les quantités, mais également sur les dates de péremption
ainsi que de livraison. A ce titre, seule la conjugaison des efforts de l’ensemble des acteurs aussi
bien publics que privés pourra garantir une gestion efficace de la problématique des pesticides
obsolètes au Mali.

Ainsi, un indicateur environnemental précieux consistera à apprécier après chaque campagne ou
alors à des périodes régulières l’évolution de la quantité des pesticides obsolètes dans le stock avec
un jugement particulier de l’état de leurs emballages. Cet indicateur prendra pour « état 0 » le stock
actuel de pesticides obsolètes.

La réglementation et le contrôle des pesticides :

Les différents textes réglementant l’utilisation des pesticides sont disponibles et les organes qui
doivent veiller à leur application sont constitués. Cependant le degré d’application de ces textes
reste faible. Elle se résume principalement à l’information et la diffusion des textes aux acteurs qui
en font la demande.

En tant de grands fléaux, tels que celui vécu en 2004/2005 par l’invasion des acridiens, le respect
des normes et textes réglementaires devient encore plus difficile.

Des efforts notables sont fait dans ce domaine par des structures publiques, raison pour laquelle,
l’ensemble des pesticides répertoriés et disponible à l’utilisation dans la Base de Gao sont soit
homologués ou possèdent une Autorisation Provisoire de Vente (APV) du Comité Sahélien des
Pesticides, organe chargé de l’homologation des pesticides au compte de la Réglementation
Commune des Etats membres CILSS (comm. pers. Chef de la Base de Gao)

L’utilisation des pesticides homologués ou avec une APV contribue à la réduction des effets
indésirables de ces produits sur la santé et l’environnement, car les critères pour l’obtention de ces
titres reposent justement sur ces paramètres.

Seulement des efforts doivent être toujours déployés dans le contrôle des pesticides ne passant pas
par le canal des structures officielles. Cela nécessite une surveillance continue des distributeurs
privés connus et des produits issus de la fraude.




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Les effets des pesticides sur la santé et l’environnement :

Une analyse détaillée des effets des pesticides de la Base de Gao n’a pas pu être réalisée au cours de
la présente étude. Compte tenu de ses objectifs spécifiques et du temps qui lui était imparti, l’étude
s’est surtout focalisée sur la reconnaissance et l’évaluation par les membres de l’équipe du réseau
PAN de certaines composantes servant à l’analyse des impacts sur la santé et l’environnement.
L’enquête a pu faire ressortir que les déficiences constatées au niveau du site et du Magasin de
stockage, ainsi celles au niveau des produits et des emballages représentent des dangers potentiels
aussi bien pour les agents qui sont responsables de la manipulation (contact direct et/inhalation),
mais également pour les hommes et animaux vivant aux alentours de la Base (à cause du transport
atmosphérique du produit et la contamination d’autres zones).
Plus de 90% des personnes voisines du site contactées, évoquent des dérangements que causent les
odeurs nauséabondes que dégage le site, particulièrement en période de haute chaleur, mais
également lorsque l’humidité de l’air est assez élevée. Ces dérangements se traduisent pour la
plupart, par des céphalées, des toux et des nausées.

L’enquête a pu recenser deux (2) cas d’intoxications aiguës dans un passé récent, directement liés
au dépôt. Les deux (2) cas étaient des agents travaillant à la Base. Les autres cas auraient eu lieu en
dehors du site, dans des champs de cultures.

Les cas d’intoxication causés par les pesticides ne sont pas systématiquement enregistrés dans les
centres de santé à Gao. Bien que le médecin chef de l’hôpital régional et de celui du centre de santé
de référence de Gao n’aient donné aucun cas d’intoxication enregistré au sein de leur structure
respective, ils confirment cependant les symptômes caractéristiques évoqués par certaines
personnes vivant autour du site. Lorsque les intoxications sont légères, elles se manifestent par des
céphalées et d’autres petits malaises, alors qu’en cas d’intoxications chroniques et/ou aiguës par les
pesticides, les victimes présentent des problèmes respiratoires (toux chronique, bronchopathies), des
irritations de la peau, des gastroentérites (à la suite d’intoxication alimentaire). Ces intoxications
peuvent provoquer la mort lorsque la prise en charge n’est pas assurée à temps par des traitements
appropriés.

L’indicateur de santé : que propose cette étude consisterait à suivre de près et à recenser
systématiquement l’ensemble des cas des malaises et maladies citées par les responsables des
centres de santé, surtout pour des personnes travaillant sur le site ou vivant dans son voisinage
immédiat. Le personnel chargé de la gestion des stocks doit subir à intervalles réguliers des
dépistages, tels que celui du taux de la Cholinestérase. Les organophosphorés sont des inhibiteurs
de la cholinestérase. Cette gamme de produits est actuellement la plus utilisée à Gao.
La comparaison du taux de la Cholinestérase avec les normes de l’OMS permettra une évaluation
du degré d’intoxication avec ces principaux pesticides.

Sur l’environnement, les impacts concernent particulièrement la détérioration de la qualité de l’air
autour du site. Cependant, La loi n° 01-020 du 30 Mai 2001 relative aux pollutions et nuisances et
son décret n° 01-397/ P-RM du 06 Septembre 2001 fixant les modalités de gestion des polluants de
l’atmosphère définient dans son article 27 la situation des établissements, tels que la Base du SRPV
de Gao et fixent clairement les sanctions et pénalités aux infractions dans son article 44.

Les fuites de pesticides dans le Magasin constituent une contamination sérieuse des sols. Un
quelconque impact sur les eaux de surface et/ou souterraine à partir de cette contamination n’a pas
pu être décelée dans cette étude. Vu la proximité des habitations des populations au site, une
analyse des eaux des puits dans l’environnement immédiat permettra de déterminer d’éventuelles
pollutions dues aux pesticides.




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En conclusion, le dépôt des stocks de pesticides de la Base de Gao présente des dangers aussi bien
pour la santé, mais aussi pour l’environnement. Une quantification exhaustive des différents effets
n’a pas pu être réalisée au cours de la présente étude et il n’existe pas d’études antérieures dans ce
sens sur le site.

L’application des textes relatifs à la réglementation et au contrôle de la gestion des pesticides ainsi
que le suivi des indicateurs proposés dans la présente étude permettront d’améliorer la gestion et de
réduire de façon conséquente les effets indésirables des pesticides sur la santé et l’environnement.




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Les perceptions et suggestions des acteurs :

De façon générale, les personnes exposées aux effets indésirables des pesticides ne sont pas
conséquemment informées et sensibilisées sur les dangers. Les perceptions et suggestions des
responsables en charges de la gestion et celles des populations sont mentionnées dans ce qui suit :

Responsables et techniciens de la Base

Les responsables et techniciens de la Base sont des spécialistes en matière de la protection des
végétaux et de la gestion des stocks. Toutefois, la manipulation et proximité des produits
dangereux, tels que répertoriés dans le Magasin et l’état défectueux de leurs emballages ne semblent
pas susciter des craintes qu’en à leur santé. Le Chef de Base habite avec toute sa famille dans
l’enceinte du site. Il y élève également ses animaux domestiques et déclare consommer leur chair
sans autre pensée. En plus, tous les bureaux administratifs du SRPV sont installés dans l’enceinte de
la cour de la Base.

Par ailleurs, les responsables et travailleurs de la Base ne se sont jamais soumis à des dépistages de
routine pour évaluer ou détecter des effets quelconques pouvant être liés aux pesticides.

Comme mesure d’atténuation des effets indésirables des pesticides, les responsables de la Base ont
initié le transfert de Base hors de la ville. En plus, ils comptent diminuer la quantité des stocks et
améliorer la gestion des produits par des estimations plus justifiées des besoins à travers de
meilleures prospections de terrain. Cet objectif doit être atteint à travers la redynamisation et la
formation des actions des brigades villageoises.

Populations

Quant aux populations, elles manquent d’information et de sensibilisation concernant les dangers
potentiels pouvant provenir du dépôt. Elles déclarent toutes être contactées pour la première fois
(par l’enquête de cette étude) pour des questions relatives au site et aux dangers potentiels sur la
santé et l’environnement. Elles réclament cependant à l’unanimité le transfert immédiat du site bien
loin en dehors de la ville.

La Directrice du Jardin d’Enfant, en face du site a tout simplement choisi de supprimer par
précaution un des branchements en eau relié au réseau EDM desservant également la Base du
SRPV, afin de préserver toute intoxication des enfants et du personnel d’encadrement.

Ceux qui ont pris connaissance (pour la première fois à travers notre enquête) du transfert du site
n’y croient pas et pensent que s’il devrait avoir lieu, cela ne se passera pas dans un futur proche. Ils
réclament par conséquent des émissions radio/télévision ainsi que des ateliers et autres campagnes
d’information et de sensibilisation pour pouvoir mieux orienter leur comportement.

Les résultats de l’enquête menée auprès de la Coordination Régionale des ONGs de Gao furent
étonnants, car cette organisation qui mène les activités d’IEC auprès des populations n’a jamais été
impliquée dans le domaine des pesticides, même pas pendant et après l’invasion acridienne de
2004/2005.




42 42

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41


Bibliographie


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DRAMR (2003) : Rapport bilan campagne 2002/2003

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43 43

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PC Opérationnel/Ministère de l’Agriculture (2004) : Rapport de la campagne de lutte contre la criquet
pèlerin




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43


Les personnes et structures contactées

1 Gouvernorat Gao
2 Mairie Gao
3 Gendarmerie
4 Jardin d’Enfant
5 Hôpital régional
6 Centre de santé de référence
7 SRPV
8 DRA
9 DRACPN
10 EDM
11 Topographie
12 OPV
13 Personnes enquêtées


o Anonyme : agent Gendarmerie Nationale Gao
o Directrice Jardin d’enfant INPS, Gao
o Médecin Chef, Hôpital régional Gao
o Médecin Chef, Centre de santé de référence, Gao
o Chef de Base SRPV, Gao
o Chef adjoint SRPV GAO
o Directeur Adjoint, Direction Régionale Agriculture, Gao
o Chef Secteur, DRA, Gao
o Représentant ex-Direction régionale de la Réglementation du


contrôle, Gao
o Directeur régional Direction régionale Assainissement et


Contrôle de Pollution et Nuisance, Gao
o Directeur régional EDM, Gao
o Chef section Topographie, Gao
o Anonyme. Ex-Agent OCLALAV, Gao
o Populations voisines du site SRPV, Gao
o Directeur adjoint de l’Office de Protection des Végétaux


(OPV, Bamako)




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i


6. ANNEXES

ANNEXE 1 : PLAN DU SITE



Graphique A1: Plan Base PV de Gao (FAO, 2005)





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Graphique A2: Plan du magasin de stockage de la Base PV de Gao






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iii


Annexe 2

Tableau A1 :
Situation des infestations / traitements et quantités de produits utilisés par Région


S u p e r f i c i e s en ha Régions / Traitements
Prospectées Infestées Traitées


Produits utilisés (l)


Kayes 188 715 107 040 39 002 26 632
Koulikoro 152 320 50 618 34 230 34 230
Ségou 135 000 35 000 24 778 24 778
Mopti 475 918 243 291 77 878 57 030
Tombouctou 559 450 318 839 73 196 68 475
Gao 442 855 199 835 71 600 71 600
Kidal 36 645 25230 19 080 19 080
TOTAL 1 990 903 979 853 339 764 301 825
Source : Rapports d’étape des Régions (RAPPORT DE LA CAMPAGNE DE LUTTE CONTRE LE CRIQUET PELERIN, Nov 2004, PC
Opérationnel/Ministère de l’Agriculture)




Tableau A2 : Situation des pesticides reçus et distribués
au cours de la lutte anti acridienne 2004/2005



NB : Ce tableau ne prend pas en compte les quantités de produits déjà disponibles au niveau des différentes bases PV
en début de campagne.


EMBA (L) ORIGINES RECUE GAO MOPTI SEGOU KOULIK KAYES TOMB Sikasso KIDAL ENVOI STOCK/BKO
20 plastic MAROC 5,000 4,100 900 5,000 0
20 métalique MALI 1,200 1,200 1,200 0
50 métalique ALGERIE 14,100 10,100 4,000 14,100 0
50 métalique ALGERIE 25,650 4,250 9,350 5,000 1,050 6,000 25,650 0
50 métalique ALGERIE 9,000 3,600 5,400 9,000 0
25 plastic MALI 10,000 4,000 3,000 3,000 10,000 0
1 plastic MALI 3,500 20 1,000 980 1,500 3,500 0
50 métalique ALGERIE 1800 1,800 1800 0
25 plastic FAO 15,000 1,800 7,600 1,800 3,800 15,000 0
1 plastic TUNISIE 4,200 1000 1,200 1,000 1,000 4,200 0
1 plastic TUNISIE 800 200 200 200 200 800 0
20 plastic LIBYE 10,000 5,000 5,000 10,000 0
20 plastic MALI 100,120 24,400 18,660 26,000 7,000 18,060 6,000 100,120 0
200 métalique FAO 86,800 17,600 30,400 12,000 10,200 16600 86,800 0
25 plastic LIBYE 9,600 4,750 4,850 9,600 0
20 plastic FAO 10,000 0 10,000
200 métalique R.S.AF. 45,600 10,000 23,000 2,800 9,800 45,600 0
200 métalique ALGERIE 10,000 10,000 10,000 0
200 métalique R.S.AF. 83,200 8,000 8,800 4,000 4,000 8,800 800 4800 39,200 44,000
20 plastic LIBYE 25,000 520 80 600 24,400
200 métalique PASAOP 50,000 0 50,000
520,570 93,870 73,860 87,200 37,230 52,610 41,200 880 4,800 392,170 128,400
Source:Rapport de la campagne de lutte contre le criquet pèlerin ; PC Opérationnel/ Secrétariat Général du Ministère de l’Agriculture (2004)





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4


Tableau A 3 : SUPERFICIES PERDUES PAR REGION ET PAR CULTURE (en ha) campagne 2004/2005


Cultures Catégories
de Zones Régions Désignation Mil Sorgho Maïs Riz Niébé


Arachide Voandzou Total


Sup.réal.cercles
touchés 24572 107888 19239 2733 27900 33380 800 216512
Pertes enregistrées 0 115 723 0 470 40 36,5 1384,5


Kayes


Taux de pertes ( % ) 0% 0,11% 3,75 0 1,68 0,12 4,56 0,64
Sup.réal.cercles
touchés 44352 32651 0 10 23135 5931 0 106079
Pertes enregistrées 31342 12472 0 0 14880 465 0 59159


Koulikoro


Taux de pertes ( % ) 70,67 38,19 0 0 64,32 7,84 0 55,77
Sup.réal.cercles
touchés 32190 3927 1432 50042 14418 833 391 103233
Pertes enregistrées 509,3 0 0 0 122 24 0,5 655,8


Ségou


Taux de pertes ( % ) 1,58 0 0 0 0,45 2,88 0,13 0,63
Sup.réal.cercles
touchés 301584 30527 2276 114590 6386 14638 6825 476826
Pertes enregistrées 32754 809 0 667 526 132 36 34924


Mopti


Taux de pertes ( % ) 10,86 2,64 0 0,58 8,24 0,9 0,53 7,32
Sup.réal.cercles
touchés (ha) 52375 28466 845 39807 0 0 0 121493
Pertes enregistrées 21292 8300 180 384 0 0 0 30156


Tombouctou


Taux de pertes ( % ) 40,65 29,16 21,3 0,96 0 0 0 24,82
Sup.réal.cercles
touchés (ha) 9403 8484,5 0 39118 2119 0 0 59124,5
Pertes enregistrées 2402 1491 0 19449 585 0 0 23927,25


Gao


Taux de pertes ( % ) 25,54 17,57 0 49,72 27,61 0 0 40,47
Kidal
0 0 0 0 0 0 0 0


Super. totales
réalisées des
régions touchées 1196354 781092 153608 396024 252584 191922 44406 3015990
Sup.totales réal.des
cercles touchés 464476 211944 23792 246290 73958 54782 8016 1083257,5


Totaux


Sup. totales perdues 88299 23187 903 20501 16583 661 73 150207
Par rapport à
l'ensemble des
superficies réalisées
des régions
touchées 7,38 2,97 0,58 5,18 6,56 0,34 0,16 4,98


Zones
d'infestation
du Criquet


Taux de
pertes( % )


Par rapport à
l'ensemble des
superficies réalisées
des cercles touchés 19,01 10,94 3,8 8,23 22,2 1,2 0,9 13,87
Superficies 1372065 1008560 362942 451470 297350 243317 45193 3780897


Ensemble Pays
Taux de pertes par
rapport à l’ensemble
des superficies
réalisées niveau
national 6,43 2,3 0,3 4,54 5,58 0,27 0,16 3,97


Source: Rapport de la campagne de lutte contre le criquet pèlerin ; PC Opérationnel/ Secrétariat Général du Ministère de l’Agriculture (2004)




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5


Tableau A 4 : Incidence et profondeur de la pauvreté par milieu de résidence et par région en 1998


Incidence de la pauvreté (%)


Milieu de résidence Très pauvre Pauvre Total Profondeur de
la pauvreté (%)


Urbain 1,6 28,5 30,1 22,3
Rural 27,9 48,0 75,9 45,8


Région
Kayes 24,7 37,7 62,4 43,9
Koulikoro 18,5 41,3 59,5 42,0
Sikasso 13,9 51,9 65,8 37,2
Ségou 25,9 42,3 68,2 45,2
Mopti 38,1 38,1 76,2 53,1
Tombouctou 26,4 50,4 76,8 47,4
Gao 11,1 67,6 78,7 36,7
Kidal 3,6 89,2 92,8 32,7
Dist.de Bamako 0,2 28,4 28,6 14,8


Mali 21,0 42,8 63,8 42,3
Source : EMEP/DNSI ( 2001) : Enquête Malienne d’Evaluation de la Pauvreté





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A 5 : Fiche d’information sur le site de GAO
Informations générales sur le site

Pays: MALI Nom du dépôt: Base PV Gao
Région: Gao
Cercle: Gao



Situation
Rapporté par:


Adresse: Secteur Gao Equipe PAN-Mali
Tel: 282.00.47 Habitation la plus proche: 30m Date: 27/01/06

Distance Bamako: 1200km




Service


Alimentation électrique dans le dépôt et sur le site: Oui/EDM Heure d'ouverture: 8 h GMT

Eclairage (dans le dépôt): OUI/EDM


Equipement pour le chargement de véhicule:
(veuillez indiquer sur le plan)


Distribution d'eau (dans le dépôt et sur le site): OUI/EDM

Sanitaire/Salle de bain: Non


Entrepôt pour les équipements: (veuillez indiquer
sur le plan)



Réseau GSM puissance ou signal: ----- Couvert: Ciel ouvert

Note particulière:



Propriétaire Contact Concierge Hôpital/Médecin proche


Nom: Region de Gao Hôpital Regional de Gao …………………….. Hôpital Regional de Gao
Adresse:……………………………… ………………………………….. …………………….. …………………………………….
Tel:……………………………………. ………………………………….. …………………….. …………………………………….
Fax:………………………………….. ………………………………….. …………………….. …………………………………….
E-Mail:……………………………… ………………………………….. …………………….. …………………………………….
Distance au site: 20-30 m ………………………………….. …………………….. …………………………………….


Service ambulant le + proche Service incendie le + proche service policier le + proche


Ville:………………………………… ………………………………….. ……………………………………………………………..
………………………………….. ……………………………………………………………..
Tel:……………………………………. ………………………………….. ……………………………………………………………..
………………………………….. ……………………………………………………………..
Distance au site:…………………… ………………………………….. ……………………………………………………………..





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Annexe 3


Analyse des risques


1 Etat du dépôt: Procédure de Gestion
1.1 Y a t-il un magasinier pour la gestion du dépôt? Oui
1.2 Le magasinier contrôle t-il les conteneurs de pesticides au moins une fois par semaine? Non
1.3 Y a t-il des gardes? Oui
1.4 La garde est-elle assurée 24/24? Oui


2 Etat de dépôt: Sécurité
2.1 Y a t-il des équipements anti incendie sur le site? Non
2.2 Y a t-il une trousse de premiers secours sur le site? Non
2.3 Y a t-il des moyens de communication (radio/Tel etc.)? Oui
2.4 Le magasinier dispose t-il d'un équipement de protection individuel? Non
2.5 Le magasinier porte t-il un équipement de protection individuel? Non


3 Conditions environnementales: dangers affectant le dépôt
3.1 Le dépôt se situe t-il dans une zone sujette á des catastrophes naturelles (inondations, séismes, incendies, etc.) Non


3.2
Le dépôt se trouve t-il à proximité d'une usine chimique, d'entrepôt de matériels inflammable ou d'autres produits
industriels à risque (dans un rayon d'1 km)? Non


4 Conditions environnementales: Etablissements humains
4.1 Le dépôt se trouve t-il en zone urbaine? Oui
4.2 Y a t-il des établissements humains dans un rayon de 500 m du dépôt? Oui
4.3 Y a t-il des endroits publics dans un rayon de 500 m du dépôt? Oui
4.4 Les gens se plaignent -ils des odeurs aux alentours du dépôts? Oui


5 Conditions environnementales: Source d'eau et sol
5.1 Le dépôt se trouve t-il à moins de 250 m d'un puits ou d'un point d'eau? Oui
5.2 Le dépôt se trouve t-il à moins de 500 m d'un lac ou d'un étang ou d'1 fleuve? Non
5.3 Le dépôt se trouve t-il en amont d'un puits ou d'un point d'eau? Non
5.4 Une contamination du sol a t-elle été signalée oui


6 Conditions environnementales: agriculture, activités liées au bétail, faune/flore, biodiversité


6.1 le dépôt se trouve t-il à moins de 250 m des cultures ou pâturage? Oui
6.2 Le dépôt se trouve t-il à moins de 250 m d'entrepôt de produits alimentaires ou de fourrage? Oui
6.3 Le dépôt se situe t-il dans un parc national ou une zone de loisir? Non

Revenir au point 2 pour le plan du site


7 Etat du dépôt
7.1 Y a t-il un toit? Oui
7.2 Le toit est -il étanche? Oui
7.3 Les murs sont ils entiers et intacts? Oui
7.4 Les murs sont-ils solides et étanches? Oui
7.5 Y a t-il un sol solide et étanche? Non


8 Etat du dépôt: Contenu
8.1 Y a t-il des équipements emmagasinés avec les pesticides? Non
8.2 Y a t-il de la nourriture déposée à proximité des pesticides? Non
8.3 Y a t-il des engrais ou des graines emmagasinés avec les pesticides? Non
8.4 Y a t-il des produits vétérinaires emmagasinés avec des pesticides? Non


8.5
Y a t-il des produits chimiques (autres que pesticides, engrais ou des produits vétérinaires) emmagasinés
avec les pesticides? Non


8.6 Les conteneurs de pesticides sont-ils rangés en sécurité sur des étagères ou des palettes? Oui/Non
9 Etat du dépôt: Sécurité


9.1 Le dépôt possède t-il une porte qui peut être verrouillée? Oui
9.2 Y a t-il une clôture tout autour du dépôt? Oui
9.3 La clôture possède t-elle une porte qui peut être verrouillée? Oui






52 52

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8


Annexe 4 : Filières agricoles


Filière Riz


32 000


34 000


36 000


38 000


40 000


42 000


44 000


2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005*


Camapagne


Su
pe


rf
ic


ie
(h


a)


0


10 000


20 000


30 000


40 000


50 000


Pr
od


uc
tio


n
(t)


Superficie Production


Graphique A4: Evolution de la superficie et de la production de riz dans la région de Gao


Filière Sorgho


10 500


11 000


11 500


12 000


12 500


13 000


13 500


2001/2002 2002/2003 2003/2004


Campagne


Su
pe


rf
ic


ie
(h


a)


0


1 000


2 000


3 000


4 000


5 000


Pr
od


uc
tio


n
(t)


Superficie Production


Graphique A5: Evolution de la superficie et de la production du Sorgho dans la région de Gao


Filière Mil-Blé-orge


56 000


58 000


60 000


62 000


64 000


66 000


68 000


2001/2002 2002/2003 2003/2004


Campagne


Su
pe


rf
ic


ie
(h


a)


0


10 000


20 000


30 000


40 000


50 000


Pr
od


uc
tio


n
(t)


Superficie Production


Graphique A6: Evolution de la superficie et de la production « Mil-Blé-Orge » dans la région de Gao




53 53

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9


Annexe 5 : Guides d’entretien


Guide d’entretien (Population civile)

Nom & Prénom:
Structure :
Fonction :
Durée dans la zone :


1. Que savez-vous de façon générale sur les pesticides ?
a. Utilités ?
b. Effets néfastes sur la santé et l’environnement ?


2. Que savez-vous sur la situation des pesticides et des stocks obsolètes dans votre zone ?
a. Localisation ? Quantité ? destination ?
b. Gestion ?


3. Quels sont les facteurs qui influencent l’utilisation des pesticides ?
a. Politique (sécurité alimentaire !) ?
b. Economique (rendement, santé !) ?
c. Sociale et culturelles (tradition, manque information/formation, santé !) ?


4. Quels sont les facteurs qui favorisent la formation des stocks et l’accumulation des pesticides
obsolètes ?
a. Mauvaise planification des stocks ?
b. Mauvaise gestion ?
c. Mauvaise qualité des produits ?


5. Quels sont les aspects de l’environnement les plus exposés/touchés par les pesticides ? Par ordre
d’importance :
a. Santé humaine/Santé animale/Sol/Air/Eau/Faune/Flore



6. Que savez-vous des risques liés aux pesticides ?


a. Santé humaine
b. Santé animale
c. Faune
d. La flore


7. Est-ce que les stocks de pesticides représentent des dangers pour la population ?
a. Si oui, quels sont les dangers réels et potentiels dans votre zone ?
b. Si non, pourquoi ?


8. Avez-vous déjà eu ou vu/entendu des cas d’intoxication ? Quand et où ?


9. Quelles sont les actions déjà menées pour l’information et la sensibilisation des populations sur
les risques liés aux pesticides ?
a. Ateliers/séminaires ? Quand et par qui ?
b. Emissions radio/télé ? Quand et par qui ?


10. Pensez-vous que les actions menées en faveur de la protection de la santé humaine, animale et de
l’environnement sont satisfaisantes et suffisantes ?
a. Si oui ? pourquoi ?
b. Si non ? Quelles sont vos suggestions et recommandations concernant la réduction voir


l’élimination des risques liés aux pesticides sur la santé et l’environnement dans votre zone?




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10



Guide d’entretien (techniciens/gestionnaires stocks de pesticides)


Nom & Prénom:
Structure :
Fonction :
Durée dans la zone :


1. Depuis quand existent les stocks de pesticides dans votre zone?


2. Disposez-vous de liste sur :
a. La nature/type?
b. Quantité ?
c. Etat/qualité ?


3. Comment se fait la constitution des stocks et leur gestion ?


4. Quels sont les facteurs qui influencent l’utilisation des pesticides ?
a. Politique (sécurité alimentaire !) ?
b. Economique (rendement, santé !) ?
c. Sociale et culturelles (tradition, manque information/formation, santé !) ?


5. Quels sont les facteurs qui favorisent la formation des stocks et l’accumulation des pesticides
obsolètes ?
a. Mauvaise planification des stocks ?
b. Mauvaise gestion ?
c. Mauvaise qualité des produits ?


6. Quels sont les aspects de l’environnement les plus exposés/touchés par les pesticides ? Par ordre
d’importance :
a. Santé humaine /Santé animale/Sol/Air/Eau/Faune/Flore


7. Avez-vous déjà eu des problèmes liés aux stocks de pesticides ? Si oui lesquels ? Et quelles
mesures avez-vous prises ?


8. Que savez-vous des risques liés aux pesticides ?
a. Santé humaine/Santé animale/Faune/ flore


9. Avez-vous déjà eu des problèmes liés lors de la gestion des pesticides ?
a. Si oui ? Lesquels ? Et quelles sont les mesures de protection prises ?


10. Est-ce que les stocks de pesticides représentent des dangers pour la population ?
a. Si oui, quels sont les dangers réels et potentiels dans votre zone ?
b. Si non, pourquoi ?


11. Quelles sont les actions déjà menées pour l’information et la sensibilisation des populations sur
les risques liés aux pesticides ?
a. Ateliers/séminaires ? Quand et par qui ?
b. Emissions radio/télé ? Quand et par qui ?


12. Pensez-vous que les actions menées en faveur de la protection de la santé humaine, animale et de
l’environnement sont satisfaisantes et suffisantes ?
a. Si oui ? pourquoi ?
b. Si non ? Quelles sont vos suggestions et recommandations concernant la réduction voir


l’élimination des risques liés aux pesticides sur la santé et l’environnement dans votre zone?




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11


Guide d’entretien (autorités publiques et élus locaux)

Nom & Prénom:
Structure :
Fonction :
Durée dans la zone :


1. Que savez-vous de façon générale sur les pesticides ?
a. Utilités ?
b. Effets néfastes sur la santé et l’environnement ?


2. Que savez-vous sur la situation des pesticides et des stocks obsolètes dans votre zone ?
a. Localisation ? Quantité ? destination ?
b. Gestion ?


3. Avez-vous déjà joué un rôle dans la constitution des stocks de pesticides ?
a. Si oui ? Lequel ?


4. Connaissez-vous d’autres structures évoluant dans la gestion et l’élimination des pesticides
obsolètes au Mali ? Lesquelles ?


5. Quels sont les facteurs qui influencent l’utilisation des pesticides ?
a. Politique (sécurité alimentaire !) ?
b. Economique (rendement, santé !) ?
c. Sociale et culturelles (tradition, manque information/formation, santé !) ?


6. Quels sont les facteurs qui favorisent la formation des stocks et l’accumulation des pesticides
obsolètes ?
a. Mauvaise planification des stocks ?
b. Mauvaise gestion ?
c. Mauvaise qualité des produits ?


7. Quels sont les aspects de l’environnement les plus exposés/touchés par les pesticides ? Par ordre
d’importance :
a. Santé humaine /Santé animale/Sol/Air/Eau/Faune/Flore


8. Que savez-vous des risques liés aux pesticides ?
a. Santé humaine
b. Santé animale
c. Faune
d. La flore


9. Est-ce que les stocks de pesticides représentent des dangers pour la population ?
a. Si oui, quels sont les dangers réels et potentiels dans votre zone ?
b. Si non, pourquoi ?


10. Quelles sont les actions déjà menées pour l’information et la sensibilisation des populations sur
les risques liés aux pesticides ?
a. Ateliers/séminaires ? Quand et par qui ?
b. Emissions radio/télé ? Quand et par qui ?


11. Pensez-vous que les actions menées en faveur de la protection de la santé humaine, animale et de
l’environnement sont satisfaisantes et suffisantes ?
a. Si oui ? pourquoi ?
b. Si non ? Quelles sont vos suggestions et recommandations concernant la réduction voir


l’élimination des risques liés aux pesticides sur la santé et l’environnement dans votre zone?




56 56

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12


Guide d’entretien (Centres de santé)

Nom & Prénom:
Structure :
Fonction :
Durée dans la zone :


1. Que pouvez-vous dire de façon générale sur l’utilisation des pesticides dans votre zone ?
a. Utilités ?
b. Effets néfastes sur la santé et l’environnement ?


2. Quelles informations possédez-vous sur la situation des pesticides et des stocks obsolètes dans
votre zone ?
a. Localisation ? Quantité ? Destination ? Gestion ?


3. Quels sont les types de maladies généralement liés à une intoxication avec les pesticides ?
a. Maladies chroniques ?
b. Maladies aiguës ?
c. Décès ?


4. Quels sont les différents cas de maladies ou de décès liés ou susceptibles d’être liés à une
intoxication avec les pesticides enregistrés par votre structure? Quelles sont les mesures de
traitement appliquées ?


5. Selon vous, quels sont les facteurs qui influencent l’utilisation des pesticides ?
a. Politique (sécurité alimentaire !) ?
b. Economique (rendement, santé !) ?
c. Sociale et culturelles (tradition, manque information/formation, santé !) ?


6. Quels sont les facteurs qui favorisent la formation des stocks et l’accumulation des pesticides
obsolètes ?
a. Mauvaise planification des stocks ?
b. Mauvaise gestion ?
c. Mauvaise qualité des produits ?


7. Connaissez-vous d’autres structures qui s’occupent de la gestion et de l’élimination des
pesticides obsolètes au Mali?


8. Quels sont les aspects de l’environnement les plus exposés/touchés par les pesticides ? Par ordre
d’importance :
a. Santé humaine /Santé animale/Sol/Air/Eau/Faune/Flore



9. Est-ce que les stocks de pesticides représentent des dangers pour la population ?


a. Si oui, quels sont les dangers réels et potentiels dans votre zone ?


10. Quelles sont les actions déjà menées pour l’information et la sensibilisation des populations sur
les risques liés aux pesticides ?
a. Ateliers/séminaires ? Quand et par qui ?
b. Emissions radio/télé ? Quand et par qui ?


11. Pensez-vous que les actions menées en faveur de la protection de la santé humaine, animale et de
l’environnement sont satisfaisantes et suffisantes ?
a. Si oui ? pourquoi ?
b. Si non ? Quelles sont vos suggestions et recommandations concernant la réduction voir


l’élimination des risques liés aux pesticides sur la santé et l’environnement dans votre zone?