Programme des Nations Unies pour le développement COOPERATION POUR E DEVELOPPEMENT MALI...

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Programme des Nations Unies pour le développement




















COOPERATION POUR E DEVELOPPEMENT


MALI






































Rapport 1999




2 2

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TABLE DES MATIERES



INTRODUCTION page1

SECTION 1°.INFORMATIONS GENERALES SUR L’ECONOMIE
MALIENNE
page1

1.1. 1.1. SITUATION SOCIO-POLITIQUE page1
1.1.1. 1.1.1. Climat politique et événements marquants page 1
1.1.2. 1.1.2. Les Indicateurs sociaux page 2

1.2. 1.2. SITUATION ECONOMIQUE Page2
1.2.1. 1.2.1. Performances Macro-économiques page 2
1.2.2. 1.2.2. Secteurs économiques page 3

1.3. 1.3. SITUATION FINANCIERE Page 6
1.3.1. 1.3.1. Finances publiques page 6
1.3.2. 1.3.2. Investissement et Epargne page 8
1.3.3. 1.3.3. Monnaie et Crédits page 9

1.4. 1.4. Relations économiques et financières avec l’EXTERIEUR page 10
1.4.1. 1.4.1. La Balance Commerciale page 10
1.4.2. 1.4.2. La Balance des Transactions Courantes page 10



SECTION 2 : TENDANCES DE L’AIDE PUBLIQUE AU
DEVELOPPEMENT EN 1999 page 12

2.1 Evolution et composition globale de l’assistance extérieure.
Page 12

2.2 2.2 Les tendances de l’aide extérieure par type d’assistance. page 13
2.2.1 2.2.1 Les projets d’investissement page 14
2.2.2 2.2.2 La coopération technique autonome et la coopération technique liée à des projets


d’investissement page 16
2.2.3 2.2.3 L’aide programme/budget ou appui à la balance des paiements page 18
2.2.4 2.2.4 L’aide alimentaire ; l’assistance et les secours d’urgence page 19



2.3 2.3 Les tendances par source de financement et par donateur Page 19
2.3.1 2.3.1 Les sources multilatérales page 21
2.3.2 2.3.2 Les sources bilatérales page 22
2.3.3 2.3.3 Les ONG page 23


2.4 Les tendances observées dans les conditions de l’aide . page 23

2.4 2.5 Tendances de l’aide extérieure par secteur page 25
2.5.1 2.5.1 Le secteur du développement régional page 27
2.5.2 2.5.2 Le secteur de la gestion de l’économie page 27
2.5.3 2.5.3 Le secteur de l’agriculture, la foresterie et les pêcheries page 28
2.5.4 2.5.4 Le secteur de la mise en valeur des ressources humaines page 29
2.5.5 2.5.5 Le secteur du transport page 30




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2.6 Tendances de l’aide par zone géographique page 32


2.6.1 Les projets à couverture nationale page 33


2.6.1 2.6.1 Le district de Bamako page 35
2.6.2 2.6.2 La région de Kayes page 35
2.6.3 2.6.3 La région de Koulikoro page 36
2.6.4 2.6.4 La région de Sikasso page 37
2.6.5 2.6.5 La région de Ségou page 38
2.6.6 2.6.6 La région de Mopti page 38
2.6.7 2.6.7 Les régions Nord du Mali page 39




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INTRODUCTION


Le Mali est pays continental vaste de 1.241.238 km2, situé entre le 10ième et le 25ième degré de
l’hémisphère nord, il jouit d’un climat tropical humide au sud et sec au nord où il est traversé
par le tropique du cancer. La végétation est composée de forêt tropicale au sud, de savane
arborée et de savane herbeuse au centre du pays et dans le delta central du fleuve Niger et du
désert saharien au nord. Le désert couvre environ 40% du territoire national et la savane
environ 35%. Cet environnement physique est à la base de l’organisation socio-économique
du Mali.

La population s’élevait à 9.790.000 habitants en 1998 et 10.006.000 habitants en 1999, avec
une densité d’environ 8,1 habitants/km2. Le Mali fait partie des pays les moins avancés du
monde, le PIB par tête est de 284 dollars et le PNB par habitant de 301 dollars.

Pour l’année 1998, la situation peut être caractérisée principalement par un certain
essoufflement dans l’élan de la croissance économique pris à la suite de la dévaluation du
FCFA en 1994 et par une légère reprise de l’inflation après une baisse continue jusqu’à 1997.
La principale cause de cette contre performance est la décroissance de la valeur ajoutée
agricole. D’un point de vue politique, l’année 1998 a vu la tenue des élections municipales
partielles portant sur les 19 anciennes communes, les 682 autres n’ayant pas encore été mises
en place. C’est partant de ce contexte économique et politique que se fera le rapport sur la
coopération pour le développement 1999.

Ainsi, l’analyse abordera d’abord la situation sociale et politique en 1999, puis elle portera sur
la situation économique et financière intérieure pour aborder ensuite les relations
économiques et financières avec l’extérieur.


SECTION 1°. INFORMATIONS GENERALES SUR L’ECONOMIE
MALIENNE

1.5. 1.5. SITUATION SOCIO-POLITIQUE

La situation socio-politique en 1999 se distingue par rapport à celle de l’année qui a précédé
surtout par l’accalmie du climat social et politique, les indicateurs sociaux ayant peu évolué.

1.5.1. 1.5.1. Climat politique et événements marquants

L’année 1999 est celle de l’accalmie dans le paysage politique malien. Les débats souvent
acerbes entraînés par les élections ratées d’avril 1997 avaient tendu l’atmosphère politique
jusqu’à l’essoufflement des mouvements du Collectif des Partis Politiques d’opposition
(COPPO) en 1998. Cet essoufflement lié à en partie à la défection de certains leaders du
mouvement a permis la tenue des élections communales dans les 682 circonscriptions
nouvellement créées dans des conditions jugées satisfaisantes par les observateurs nationaux
et étrangers. Il est à noter que la première phase de ces élections municipales a commencé en
1998, mais elle n’a concerné que les 19 anciennes communes. Aussi, contrairement au
concertations de 1997 et 1998 organisées par la Commission Electorale Nationale
Indépendante, celles de 1999 ont été organisées par le Ministère de l’Administration
Territoriale et de la Sécurité.




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Certains événements importants ont eu lieu au Mali, notamment :
- Espace d’interpellation démocratique, (pendant lequel les représentants de l’Etat se prêtent


aux interrogations des citoyens), 6ième édition, 10 décembre 1999 ;
- Forum pour la Gouvernance en Afrique (AGF) III ;
- Election du Président de la République du Mali à la Présidence de l’Union Economoque et


Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) et à celle de la Communauté Economique
des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)


- Conférence sur les médias et l’image de l’Afrique ;...

1.5.2. 1.5.2. Les Indicateurs sociaux

L’indicateur du développement humain (IDH) est passé de 0,333 en 1998 à 0,375 en 1999, ce
qui a permis au Mali de gagner 5 places en un an dans le classement des 174 pays selon l’IDH
en passant de la 171ième à la 166ième place. Cette évolution exprime une certaine amélioration
des conditions de vie ; mais, elle est surtout due à une révision de l’espérance de vie à la
naissance entre les deux années.

Cependant, les autorités ne peuvent se satisfaire d’une petite amélioration, car la qualité des
indicateurs sociaux est réellement en deçà des performances économiques réalisées durant ces
dernières années. Certains indicateurs sociaux sont à des niveaux inquiétants : taux de
mortalité infantile 123 pour mille ; taux de couverture sanitaire dans un rayon de 15Km 40% ;
taux d’accès à l’eau potable 81% en milieu urbain et 36% en milieu rural ; espérance de vie à
la naissance 56,8 ans ; … Dans le domaine de l’éducation, le constat est le même : taux de
scolarisation dans l’enseignement fondamental 50,3% ; taux d’alphabétisation des adultes
29,1%, avec seulement 12,1% pour les femmes ;… Par ailleurs, le taux de chômage urbain est
de 12,5% et rural 1,1% (sans la prise en compte du sous emploi).

Or, étant donné que l’homme est au centre du développement, sans l’amélioration de la
qualité des ressources humaines, il est certain que les progrès dans un tel sens seront plus
difficiles à réaliser.

1.6. 1.6. SITUATION ECONOMIQUE

L’année 1999 s’inscrit dans la continuité des performances macro-économiques que le Mali
enregistre depuis 1994 ; le taux de croissance s’est même nettement amélioré par rapport à
1998.

1.6.1. 1.6.1. Performances Macro-économiques

Depuis 1994, le Mali réalise une croissance économique moyenne d’environ 4,5%, contre un
taux de croissance démographique moyen de 2,1%, cela donne un taux moyen de croissance
du PIB par tête de 2,4% sur six ans, ce qui devrait se traduire par une nette amélioration des
conditions de vie des populations y compris les pauvres pour peu que la répartition des fruits
de la croissance soit équitable.

Effectivement, la pauvreté a commencé à reculer au Mali à partir de 1997/1998, c’est-à-dire
après environ 4 ans de croissance régulière de 4,8% en moyenne. On sait déjà que la
croissance est un moyen puissant de réduction durable de la pauvreté, quoique ce moyen ne
soit pas suffisant à lui seul pour ce faire. Dans le cas du Mali, malgré la modestie du taux de
croissance moyenne, un résultat tangible a été trouvé à moyen terme. En effet, de 1989 à




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1994, l’incidence1[1] de la pauvreté augmentait à un rythme de 11% par an et la profondeur2[2]
à un rythme de 8%. Ces rythmes étaient respectivement de 2% et de 1,6% de 1994 à 1996. De
1996 à 1998 l’incidence de la pauvreté a diminué de 1,8% et la profondeur de 20%. Il est vrai
que la diminution de la pauvreté est encore en deçà des attentes au regard du caractère
endémique du phénomène (69% de la population en 1998), ce qui justifie la forte aspiration à
l’amélioration des conditions de vie pour cette majorité. Toutefois, si cette tendance se
confirme, on peut dire que le modèle de croissance est réducteur de pauvreté.

Cependant, le rythme de la croissance est en dents de scie : 2,6% en 1994 ; 7% en 1995 ; 4,3%
en 1996 ; 6,8% en 1997 ; 3,5% en 1998 et 5,3% en 1999. Le profil de cette évolution est
fortement influencé par les performances agricoles et les cours des deux principaux produits
d’exportations que sont le coton et l’or ; cet état de faits fragilise énormément les bases de la
croissance économique et rend l’économie malienne assez vulnérable à la conjoncture
internationale et aux aléas climatiques.

Par ailleurs, l’inflation est de plus en plus maîtrisée depuis la dévaluation du FCFA en 1994.
Le déflateur du PIB est passé de 34,1% en 1994 à 13,5% en 1995 ; 6,8% en 1996 ; 0,9% en
1997 ; 3,5% en 1998 et 2,9% en 1999. Quant au taux d’inflation mesuré par les glissements
annuels des indices moyens des prix (à la consommation et à la production), il est passé de
23,9% en 1994 à 12,7% en 1995 ; 6,5% en 1996 ; -0,7% en 1997 ; 4% en 1998 et environ 3%
en 1999.

Ces performances macro-économiques sont à l’actif de certains secteurs qui se sont bien porté
en 1999.

1.6.2. 1.6.2. Secteurs économiques

Les structures économiques du Mali sont semblables – à quelques détails près – à celles de la
plupart des pays de la sous région: prédominance du secteur primaire et du secteur tertiaire
face à une faiblesse notable du secteur secondaire.

Tableau n°1: Taux de croissance des valeurs courantes des secteurs d'activité et du
PIB en %.



1995 1996 1997 1998 1999


Secteur Primaire 29,96 15,1 -0,81 9,51 14,41


Secteur secondaire 18,43 9,24 29,1 13,5 3,32


Secteur tertiaire 12,05 4,13 6,65 1,25 5,95


Valeur ajoutée brute 20,69 9,91 6,91 7,34 9,2


PIB prix courants 21,32 11,14 7,78 7,45 9,4


Déflateur du PIB 12,5 6,3 0,9 3,5 2,9


Indice Prix base 1 en 1995 1 1,063 1,073 1,11 1,142


Taux croiss. PIB réel(prix 95) 8,82 4,56 6,82 3,81 5,3


Source: DNP/DNSI, 1999.









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-5


0


5


10


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35


1995 1996 1997 1998 1999


Secteur
Primaire


Secteur
secondaire


Secteur


tertiaire


Valeur


ajoutée


brute
PIB prix


courants


Déflateur du
PIB


Indice Prix


base 1 en
1995
Taux croiss.


PIB réel(prix


95)




1.6.2.1.1.6.2.1.Secteur primaire
Le secteur primaire est prédominant dans l’économie malienne ; il a contribué à hauteur de
43,1% au PIB et a employé 75% de la population active en 1999 ; la part prévue dans le PIB
pour l’année 2000 est de 44,2%. Le secteur – malgré un certain dynamisme depuis 1994 –
reste toutefois tributaire des aléas climatiques.

La branche cultures céréalières est composée principalement de mil (732.254 tonnes), riz
(634.086 tonnes), sorgho (539.077 tonnes) et maïs (354.247 tonnes) en 1999 où la production
céréalière totale a dépassé 2,26 millions de tonnes avec un taux d’accroissement de 18,8% par
rapport à 1998. Toutefois, l’année 1998 était celle d’une moins bonne récolte céréalière, car
les quantités étaient globalement inférieures de 3,5% par rapport à 1997.

Les composantes essentielles de la branche cultures industrielles sont pour l’année 1999:
coton graine commercialisé par la CMDT (517.027 tonnes) ; arachides (150.620 tonnes). Si la
production d’arachide a augmenté d’au moins 5,4% en 1999, celle du coton a connu une
baisse de 2,1%.

S’agissant de la branche élevage, les stocks en 1999 sont plus élevés que ceux de l’année
précédente. L’effectif des bovins s’est accru d’environ 3% pour atteindre 6.427.000 têtes,
celui des ovins et caprins s’est accru d’environ 5% pour atteindre 15.986.000 têtes et celui des
dromadaires est estimé à 676.000 têtes. Cependant, malgré les performances enregistrées par
ce sous secteur en termes d’effectifs, il s’avère que les potentialités sont nettement sous
exploitées. En fait, le potentiel exploitable s’élève à environ 674.835 têtes de bovins (soit
101.225 tonnes de viande rouge), 4.556.010 têtes d’ovins et caprins (soit 57405 tonnes) et
plus de 9.260 têtes de dromadaires (soit 1623 tonnes). Ainsi, la quantité de viande rouge
potentiellement exploitable s’élevait à 160.253 tonnes en 1999. Quant à l’élevage de la
volaille, le potentiel est considéré comme relativement important. Aussi, même s’il y a un
certain développement de l’aviculture, les productions sont considérées comme en deçà des
capacités malgré le caractère disparate des données statistiques. Pour l’année 1996, la
production était estimée à 24 millions de têtes élevées de façon traditionnelle dans les zones
rurales et les exportations d’oiseaux vivants étaient évaluées à 970.996 têtes en 1998. La
valeur totale déclarée des exportations de bétail/viande pour 1998 s’élève à 26,7 milliards de




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FCFA selon les statistiques de l’Office Malien du Bétail et de la Viande (OMBEVI).
Cependant, c’est toujours le mode d’exploitation qui ne permet pas de tirer le meilleur parti
des opportunités. En effet, l’insuffisance notable des infrastructures frigorifiques et le coût
élevé de l’énergie font que le bétail est généralement exporté sur pieds, ce qui entraîne des
pertes de poids et expose les animaux à de nombreuses maladies en cours de chemins.

1.6.2.2.1.6.2.2. Secteur secondaire

Ce secteur reste le talon d’Achille de l’économie malienne. La part dans le PIB est non
seulement faible, mais en plus cette part a tendance à baisser ; elle est passée de 18,7% en
1997 à 19,8% en 1998 pour baisser à 18,6% en 1999, la part prévue pour l’année 2000 est de
18%. Un constat est encore plus révélateur de l’extrême faiblesse du niveau de
développement industriel du Mali, c’est le niveau embryonnaire de la branche manufacturière
qui depuis 1995 a sa contribution au PIB inférieure à 8%. Elle représentait 8,14% du PIB en
1994, 7,64% en 1995, 7,4% en 1996, 7,3% en 1997 et ne couvre que 7,1% en 1998. Cette
tendance peut être le reflet de la faible compétitivité des unités industrielles dans les produits
homogènes ; or, ce sont ces produits qui déterminent le niveau de développement industriel
d’une économie par les effets d’entraînement que de telles industries peuvent générer :
création d’emplois ; développement de la culture et de l’organisation industrielles ; …

S’agissant de la branche textile, sa part dans le PIB est inférieure à 0,5% depuis 1994, à
l’exception de l’année 1996 où cette proportion a été atteinte et la tendance est la baisse ; pour
l’année 1998 la part est seulement de 0,4%. Cette tendance est anachronique avec le
dynamisme de la production cotonnière qui a dépassé 500 milles tonnes par an depuis 1998 et
qui place la Mali au deuxième rang des pays africains producteurs de coton après l’Egypte et
au premier rang des exportateurs. Quoique ce premier rang exprime une certaine performance
au niveau de la production du coton, le fait que la part transformée localement se limite à 2%
prouve que le pays n’a pas encore réussi la descente de la filière par l’approfondissement des
transformations permettant d’augmenter le contenu valeur ajoutée du produit final. Cela aurait
l’avantage de prémunir l’économie nationale contre les chocs extérieurs à l’instar de la baisse
d’environ 30% des cours mondiaux du coton en 1999 ayant entraîné des pertes de recettes
publiques d’environ 60 milliards de FCFA (soit plus de 92 millions de dollars US).

Quant aux industries extractives basées essentiellement sur l’or, elles connaissent une
véritable effervescence depuis 1994. En effet, la production d’or qui n’était que de 5.677 Kg
en 1994, a atteint successivement: 6.157 Kg en 1995 ; 6.744 Kg en 1996 ; 18.478 Kg en
1997 ; 22.825 Kg en 1998 ; 24.570 Kg en 1999 et la production prévue pour l’année 2000 est
de 25.650 Kg. Ainsi, de 1,75% du PIB en 1994, la part des mines a régulièrement augmenté
pour atteindre environ 5,5% en 1998, celles des années suivantes sont prévues pour être plus
élevées malgré la déprime des prix de l’or pendant l’été 1999.

1.6.2.3.1.6.2.3. Secteur tertiaire

Le secteur tertiaire est le deuxième secteur le plus important de l’économie malienne, sa part
dans le PIB évolue en dents de scie entre 37,5% et 40,1%.

Les principales branches sont le commerce, les déplacements et transports/import et
l’administration, avec des parts respectivement de 14,2%, 7,8% et 6,8% du PIB de 1998. En
outre, le sous secteur hôtellerie et tourisme semble avoir eu un regain de dynamisme même si
une situation exhaustive est difficile à établir compte tenu des statistiques disponibles. Cela




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peut s’expliquer en partie par la succession d’événements qu’il y a eu au cours de l’année
1999.

1.7. 1.7. SITUATION FINANCIERE

Le Mali s’est engagé depuis l982/1983 dans les premiers programmes d’ajustements
structurels (PAS) qui se sont poursuivis dans les années 1990 par les facilités d’ajustements
structurels renforcés (FASR). Ces différents programmes ont permis une amélioration
indéniable au niveau des équilibres financiers. Cependant, les performances macro-
économiques qui devraient résulter de la réduction des déséquilibres des finances publiques
n’ont pas été observés avant 1994, année de la dévaluation du FCFA. Dès lors, le Mali, non
seulement a continué d’assainir les finances publiques, mais en plus a réalisé une croissance
économique moyenne annuelle d’environ 5% jusqu’à 1999.

On peut affirmer aujourd’hui que le Mali respecte ses engagements communautaires au sein
de la CEDEAO et de l’UEMOA quant à la gestion des finances publiques et celle de la
monnaie et des crédits ; cela est d’autant salutaire qu’il permettra de mobiliser l’épargne
nationale pour l’investissement.

1.7.1. 1.7.1. Finances publiques


De 1998 à 1999 les recettes budgétaires ont augmenté de 8,3% alors que les dépenses ont
augmenté de 5,9%, ce qui a permis une diminution du déficit qui est passé de 8,1% à 7,5% du


PIB en 1999 (cf. tableau n°2).


Tableau n°2: Quelques données sur les finances publiques, en
%.






1995 1996 1997 1998 1999


Déficit budgétaire/PIB 10,5 7,9 8 8,1 7,5


Dette/PIB 115,5 110,9 112,5 110,1 106


Service dette extérieure/Export. 31,6 29,3 15,8 12,7 12,7


Source: DNP/DNSI, 1999.




0


20


40


60


80


100


120


140


1995 1996 1997 1998 1999


Déficit
budgétaire/PI
B
Dette/PIB


Service dette
extérieure/Ex
port.
Source:
DNP/DNSI,
1999.




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Quant à la part du budget de fonctionnement dans les dépenses budgétaires globales, elle est
passée de 59,1% en 1998 à 60,4% en 1999 et la dotation nationale au budget
d’investissement s’élève à un montant annuel constant de 7 milliards de FCFA depuis 1996,
ce qui représente une part de 4,6% du Budget Spécial d’Investissement (BSI) en 1996 et
3,7% en 1999. Ainsi, il ressort que malgré la tendance à la réduction du déficit budgétaire en
termes relatifs et absolus, les dépenses de fonctionnement prennent de plus en plus
d’importance par rapport aux dépenses d’investissement alors que l’inverse serait souhaitable
au regard des besoins d’infrastructures socio-économiques du pays. En outre, la faiblesse et
surtout la tendance à la baisse de la part du financement intérieur dans le BSI sont de nature à
baser les projets de développement – portant l’avenir du pays – sur le financement extérieur
dont la mobilisation devient de plus en plus difficile et dont le volume est en baisse continue.
C’est particulièrement pour cette raison et les conséquences qui peuvent en résulter que
l’UEMOA a retenu comme un de ses critères de convergence budgétaire de faire en sorte que
les dépenses en capital sur financement intérieur dépassent 20% des recettes fiscales. Pour le
Mali, cet indicateur était à 14,1% en 1996, 17,5% en 1997, 20% en 1998 et il est estimé à
18,7% en 1999 ; ce critère n’est donc pas encore respecté par le Mali ni par la plupart des
Etats de l’Union. En effet, en 1997 où les données comparatives existent pour l’ensemble des
pays de l’Union, l’indicateur avait les niveaux suivants : Bénin,7,5% ; Burkina Faso, 23,9% ;
Côte d’Ivoire, 21,7% ; Guinée Bissau, 10,4% ; Niger, 7,3% ; Sénégal, 14,3% et Togo, 2,9%.

Hormis ce seul indicateur sur la part des ressources internes dans les dépenses en capital, tous
les indicateurs budgétaires du Mali sont conformes aux critères de convergence de l’UEMOA,
qu’il s’agisse de la part des salaires et traitements dans les recettes fiscales, du solde primaire
de base en proportion des recettes fiscales, de la variation des arriérés intérieurs ou extérieurs
comme le montre le tableau n°3 ci-dessous.

Tableau n°3 : Indicateurs de convergence budgétaire par rapport à l’UEMOA.

Unité Norme 1996 1997 1998 1999


(estimation)
Salaires et traitements en % des
Recettes fiscales (RF)


% <40 28,9 29,1 26,4 26,0


Dépenses en capital sur financement
intérieur


% >20 14,1 17,5 20,0 18,7


Solde primaire de base en % des RF % >15 40,1 26,9 28,2 28,4
Variation des arriérés intérieurs Mds


FCFA
<0 -19,0 -7,0 -10,0 -7,2


Variation des arriérés extérieurs Mds
FCFA


<0 0,0 0,0 0,0 0,0


Source DNSI, 1999.



Il ressort de ce tableau que non seulement il y a une tendance à contenir les salaires et
traitements du secteur public autour de la proportion raisonnable du quart des recettes fiscales
qui constituent les ressources sûres de l’Etat mais en plus, le solde primaire de base est
supérieur au quart des recettes fiscales et a une tendance à la hausse. La consolidation de ces
deux phénomènes devrait permettre à l’avenir de dégager des ressources intérieures stables
pour financer les dépenses en capital ; cette tendance est déjà remarquable à partir des
données de la période 1996/1999.

Par ailleurs, le désendettement de l’Etat est remarquable au regard de la variation des arriérés
extérieurs et surtout intérieurs. Partant de là, étant donné que l’endettement du Mali est




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surtout constitué d’engagements publics, il en résultera une tendance à la baisse de
l’endettement relatif du pays (cf. tableaux 1 et 2 et voir infra).

1.7.2. 1.7.2. Investissement et Epargne

Lorsqu’on prend le profil des taux d’investissement et d’épargne à partir de 1996, on constate
une augmentation parallèle des deux taux jusqu’à 1998 ; l’année 1999 marque un recul des
deux taux avec un léger agrandissement de l’écart, la baisse du taux d’épargne étant plus
importante que celle du taux d’investissement. Comment expliquer ces phénomènes ?

Théoriquement, lorsque le revenu monétaire augmente, l’épargne doit augmenter plus que
proportionnellement en raison de la propension à épargner croissante par rapport au revenu.
Cependant, en pratique, d’une année à une autre, certains facteurs peuvent jouer en sens
inverse de ce phénomène : l’augmentation du coût de la vie, le gonflement de la
consommation finale par l’expansion de biens nouveaux, … Dans le cas du Mali, le taux
d’inflation est passé de 3,5% en 1998 à 2,9% en 1999, alors la baisse du revenu réel – facteur
important dans la détermination du coût de la vie – ne peut être la cause de la baisse du taux
d’épargne ; l’année 1999 a d’ailleurs connu une amélioration du revenu réel par habitant
d’environ 1,9% alors que celle de l’année précédente n’était que de 0,1%. Pour ce qui est de
l’expansion de nouveaux biens de consommation finale, même si la nouveauté des biens de
consommation finale est difficile à saisir à travers les statistiques disponibles, on voit tout de
même que la consommation finale nationale a augmenté de plus de 11% en 1999, alors que le
revenu national disponible brut n’a augmenté que de 6,9%, ce qui expliquerait en grande
partie la baisse du taux d’épargne.

En outre, contrairement à ce qui est prétendu théoriquement, dans un contexte de pauvreté
généralisée, la propension à consommer peut rester constante pendant une période plus ou
moins longue parallèlement à une augmentation continue du revenu. Cela pourrait aussi être
une autre explication du cas malien, comme le montre le tableau ci-dessous.

Tableau n°4 : Données sur l’investissement et l’épargne au Mali.

Années 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000


(prév.)
Moyenne


Taux d’investissement (en % PIB) 24,4 24,1 20,9 22,8 26,4 24,8 22,8 23,0
Taux d’épargne (en % RND) 13,7 11,5 10,2 17,4 20,4 17,4 15,5 13,2
Taux ENB/PIB nd 16,4 14,9 22,1 25,1 22,6 nd nd


Source DNSI, 1999.

Pour ce qui est de la tendance à la baisse du taux d’investissement à partir de 1998, cela peut
être la conjonction de plusieurs phénomènes conjoncturels:

- La baisse de l’aide publique au développement, une bonne partie de cette aide sert à


financer les investissement publics à plus de 80% ;

- Effet de l’essoufflement des investissements directs étrangers (IDE) dans le domaine


minier : la branche minière est celle qui concentre l’essentiel des investissements directs
étrangers du Mali et celle-ci a connu la croissance record de sa production en 1997 avec
environ 153%, ce taux est passé à 36% en 1998, 7,6% en 1999 et celui prévu pour l’année
2000 est de 4,4%. Cette évolution montre que les investissements d’expansion (achats de
machines, forages, …) se réduisent, ce qui expliquerait la baisse du flux d’IDE ; cela se




12 12

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comprend par le fait que la plupart des exploitations industrielles sont dans leur phase
opérationnelle (Siama, Sadiola, Kalana);



- La baisse du taux d’épargne nationale, l’investissement privé malien étant surtout soutenu


par l’épargne nationale ;


Dans un tel contexte, les politiques monétaires et de crédits pourraient réguler la machine
économique afin de soutenir la croissance économique.

1.7.3. 1.7.3. Monnaie et Crédits

La liquidité globale de l’économie a augmenté en 1999 comparativement à l’année
précédente. En effet, pour les données monétaires partielles disponibles relatives à la première
moitié de l’année 1999, on peut faire les constats suivants :

- les crédits intérieurs ont augmenté de 15,4%;
- la masse monétaire a augmenté de 3,4.% ;
- quant aux avoirs extérieurs nets, leur niveau pour le premier semestre 1999 représente


78% de celui de 1998.

L’expansion de la masse monétaire est la résultante de l’évolution positive des avoirs
extérieurs nets et des crédits intérieurs. Il apparaît clairement que l’évolution modérée de la
masse monétaire relativement aux performances macro-économiques dénote de la rigueur
dans la gestion de l’institut d’émission (BCEAO).




13 13

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1.8. 1.8. RELATIONS ECONOMIQUES ET FINANCIERES AVEC L’EXTERIEUR

L’économie malienne, à l’instar de la plupart des pays d’Afrique Sub-saharienne exporte
principalement des produits primaires dont les cours sont très fluctuants selon la conjoncture
internationale alors qu’il importe essentiellement des produits manufacturés dont les prix ont
une tendance générale à la hausse. Cela fragilise les bases de la croissance économique. Dans
le cas du Mali l’année 1999 illustre bien cette fragilité ; le taux de croissance qui était
préalablement estimé à 6,3%3[3] n’a effectivement été que de 5,3% en raison principalement
de la baisse des cours de l’or et du coton qui constituent les deux principales exportations.

Le bilan des relations économiques et financières sera abordé à travers la balance
commerciale, la balance des transactions courantes et la balance des capitaux.

1.8.1. 1.8.1. La Balance Commerciale

Le Mali, depuis le moyen âge, est réputé pour ses relations commerciales tissées de part et
d’autres du désert et au delà avec l’Asie et l’Europe. A cette époque, le Mali (Empire)
exportait déjà de la cotonnade, des produits de l’élevage (viande séchée et peaux) et de l’or.
Aujourd’hui encore, le Mali exporte essentiellement ces trois produits à l’état brut : coton
fibre, bétail sur pieds et or en pièces ou en lingots. Ils constituent ensemble plus de 90% des
exportations totales du pays.

Quant aux importations, elles sont composées essentiellement comme toujours de biens
d’équipement (33%) et de biens intermédiaires (18,6) alors que la part des biens alimentaires
est relativement faible, 11,7% en 1998. Cependant, si on prend en considération les autres
biens de consommation non alimentaires (véhicules, équipements électroménagers, …) qui
couvrent 18,8.% du total, on se rend compte que l’ensemble des biens de consommation
représente 30,5% du total, ce qui reste important pour un pays qui voudrait faire de l’import
substitution. La structure des importations reflète celle d’une économie ayant un niveau de
développement industriel faible.

De 1994 à 1999, la balance commerciale est déficitaire et le solde a une évolution en dents de
scie autour de 220 milliards de FCFA. Il en est de même de l’évolution du taux de couverture
des importations par les exportations qui oscille autour de 60% sans qu’une tendance nette ne
se dégage. Par contre, par rapport au PIB, le déficit a amorcé une baisse continue depuis 1995
en passant de 23,1% à 13,5% en 1999 et le niveau prévu pour l’année 2000 est de 12,3%.

1.8.2. 1.8.2. La Balance des Transactions Courantes

La balance des transactions courantes est structurellement déficitaire ; toutefois, de 1995 à
1998 le déficit, tant en termes absolus que relatifs, a continuellement baissé. Il est passé de
12,1% du PIB à 0,1%. Mais, en 1999, le déficit représentait déjà 7,7% du PIB et le niveau
prévu pour 2000 est de 7,1%. Auparavant, les transferts de revenus effectués par les
travailleurs maliens à l’extérieur contribuaient beaucoup à la réduction de ce déficit ; or,
depuis le début des années 1990, ces transferts se sont affaiblis (cf. annexes du Rapport
semestriel 1999, PNUD, Juillet 1999).






14 14

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Pour équilibrer sa balance des paiements, le Mali doit ainsi compter sur sa balance des
capitaux.

1.8.3. 1.8.3. La Balance des Capitaux

Au niveau financier, le Mali connaît un niveau d’endettement modéré par rapport à la plupart
des pays de la sous région (cf. Situation monétaire et financière du Mali à l’orée de la mise en
circulation de l’Euro, PNUD, novembre 1998). En outre, cet endettement tend à baisser
relativement.

En effet, l’encours de la dette extérieure par rapport au PIB est passé de 161,2% en 1994, à
110,1% en 1998 et 106,4% en 1999. S’agissant du service de la dette extérieure due, sa part
dans les recettes d’exportation FOB est passée de 38,7% en 1994 à 13,3% en 1998 et 17,2%
en 1999. Quant au service effectivement réglé, sa part était de 26,9% des exportations FOB en
1994, elle est revenue à 13,3% en 1998, 17,2% en 1999 et la part prévue pour l’année 2000
est de 15,5%. Il apparaît clairement que le poids relatif de la dette extérieure du Mali diminue
continuellement, cependant, le niveau est encore trop élevé au regard du service réglé chaque
année comme illustré dans le tableau ci-contre: 43,6 milliards de FCFA en 1998 ; 56,9
milliards en 1999 et 57 milliards pour l’an 2000.

Au regard du poids relatif du service de la dette, le Mali a été déclaré en septembre 1998
éligible à l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et le point d’achèvement
de l’initiative devrait être le mois de décembre 1999. Mais, à cette date, le Mali n’avait pas
rempli toutes les conditions pour bénéficier des ressources d’allégement consécutives à
l’initiative PPTE estimées à environ 30 milliards de FCFA pour 2000.

L’accès aux ressources PPTE sera très déterminant pour le Mali dans les années à venir, car il
permettra de faire face aux nombreuses défaillances constatées au Mali dans la fourniture des
services sociaux essentiels et l’accès à ceux-ci.

CONCLUSION

globalement, l’année 1999 a été meilleure que celle ayant précédé. La croissance économique
a été plus forte malgré les coupures intempestives d’électricité qui ont quelque peu perturbé
les activités économiques sans pour autant empêché l’amélioration de l’indice de la
production industrielle. En outre, le climat social et politique s’est apaisé, le long processus
électoral commencé depuis avril 1997 ayant finalement vu le bout du tunnel.

Les perspectives du Mali dépendront fortement de l’accès aux ressources d’allégement de la
dette au titre de l’initiative PPTE, ce qui permettrait d’améliorer les indicateurs de
développement humain qui sont actuellement à des niveaux anachroniques par rapport aux
performances économiques et au volume de l’Aide Publique au Développement que le Mali
reçoit annuellement.









15 15

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SECTION 2 : TENDANCES DE L’AIDE PUBLIQUE AU
DEVELOPPEMENT EN 1999

2.1 Evolution et composition globale de l’assistance extérieure

L’aide reçue par le Mali en 1999 en termes de décaissements est de 442 millions de dollars
des Etats Unies d’Amérique. Elle est fournie à 54% par les donateurs bilatéraux. Les
donateurs multilatéraux ont contribué pour 42,3% tandis que la part des ONG est de 3,6%.

Son volume a augmenté de 3% par rapport à celui de 1998. Cette augmentation suit la
tendance des contributions bilatérales et celle des ONG mais pas celle des contributions
multilatérales qui ont connu une baisse en 1999, par rapport à leur niveau de 1998.

L’augmentation du volume de l’aide entre 1998 et 1999 cache la tendance générale de l’aide
au développement reçue par le Mali au cours des trois dernières années. En effet, depuis
1996, la tendance de l’aide au développement est en baisse constante. C’est ainsi que le
volume des contributions au titre de l’aide au développement est passé de 469,4 millions de
dollars EU en 1996 à 442 millions de dollars EU en 1999 comme le montre le graphique
suivant.


Graphique 1: Evolution de l'aide publique au


développement (en millions de $)


0


100000


200000


300000


400000


500000


1996 1997 1998 1999


ONG


Bilatéraux


Autres multilatéraux


SNU





L’augmentation de 3% observée entre 1998 et 1999 est essentiellement due à l’augmentation
des contributions de certains donateurs bilatéraux et multilatéraux qui ont compensé la baisse
d’autres bailleurs de fonds. Ainsi, les décaissements de l’AIEA, du FMI, de la BADEA et de
la BOAD ont connu une hausse de plus de 50% entre 1998 et 1999. Au niveau des bilatéraux,
la hausse a été similaire pour la Belgique, le Canada, la Chine, le Koweït, le Luxembourg, la
Norvège et la Suède.

Le ratio aide sur PIB connaît une baisse régulière depuis 1997 comme l’indique le graphique
2 suivant. Cette situation est la conséquence d’un accroissement constant du produit intérieur
brut parallèlement à une baisse du volume de l’aide publique au développement entre 1996 et
1999. Cette tendance se maintient malgré l’augmentation du volume de l’aide en 1999 qui a
été contenue par une augmentation plus importante du PIB.




16 16

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Graphique 2: Evolution de l'aide en pourcentage du PIB


18,1
18,3


16,6
16,4


15


15,5


16


16,5


17


17,5


18


18,5


1996 1997 1998 1999



2.3 2.3 Les tendances de l’aide extérieure par type d’assistance


Tableau 1 : Tendances de l’aide extérieure par type d’assistance (en milliers de $ US)

Type d’assistance 1996 1997 1998 1999
Coopération technique autonome 60319 65091 58250 62763
Coopération technique autonome liée 24198 34664 28881 26893
Projets d'investissement 324599 297064 320739 319918
Aide Budget/Appui balance des paiements 46027 45309 15896 28443
Aide alimentaire 3944 6681 2661 46
Assistance et secours d'urgence 10383 1893 2613 3976
Total 469470 450702 429040 442039


Les projets d’investissement dominent l’aide au développement reçue par le Mali en 1999. Ils
représentent 72,3% du total de l’aide contre 74,5% en 1998. Ils sont suivis par les
contributions au titre de la coopération technique et l’aide programme qui représentent
respectivement 20,2% et 6,4% du total de l’aide en 1999.

Ainsi, les dépenses de coopération technique augmentent entre 1998 et 1999 passant de 87,1
millions de dollars EU en 1998 à 89,6 millions de dollars EU en 1999. Il en est de même des
dépenses effectuées pour le compte de l’aide programme ; l’assistance et les secours
d’urgence. L’aide programme passe de 15,8 millions de dollars EU en 1998 à 28,4 millions de
dollars EU en 1999. L’assistance et les secours d’urgence passe de 2,6 millions de dollars EU
en 1998 à 3,9 millions de dollars EU en 1999.

Le graphique suivant donne l’évolution de l’aide au développement par type d’assistance.




17 17

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Graphique 3: Tendance de l'aide par type


d'assistance (en %)


0


10


20


30


40


50


60


70


80


FTC/ITC IPA/IPT PBB FOA ERA


1996


1997


1998


1999




2.3.1 2.3.1 Les projets d’investissement

Les projets d’investissement sont réalisés principalement par les Etats Unis d’Amérique (15,8%), l’IDA
(13,7%), la France (13,4%), l’Allemagne (8,9%) et le Japon (6,1%) comme le montre le graphique suivant.


Graphique 4: Projets d'investissement par source
(en millions de $US)


0


10000


20000


30000


40000


50000


60000


U
SA ID


A


Fr
an


ce


Al
le
m


ag
ne


Ja
po


n
FE


D


PA
YS


B
AS FA


D


Pa
ys


B
as



Le graphique 5 donne la tendance des projets d’investissement par secteur.
Les projets d’investissement du secteur du développement régional sont principalement
consacrés aux domaines du développement rural intégré et du développement villageois et
communautaire. Ces deux domaines reçoivent 78,7% des investissements du secteur. Les
projets d’investissement dans le domaine de la mise en valeur des bassins fluviaux suivent
avec 16,7% des financements du secteur.

Les projets d’investissement réalisés dans le secteur de l’agriculture vont prioritairement en
direction des cultures vivrières et des cultures industrielles.




18 18

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Les projets d’investissement du secteur du transport vont essentiellement dans les domaines
du transport routier et de la planification du secteur.


Graphique 5: Projets d'investissment par secteur( en %)


ARE


25%


AGR


16%
TRP


14%


ENY


11%


HUM


11%


SOC


9%


HLT


8%


Autres


6%



Tableau 2: Les codes des secteurs (définition PNUD)

01 ECO Gestion de l'économie
02 ADM Administration du développement
03 NAT Ressources naturelles
04 HUM Mise en valeur des ressources humaines
05 AGR Agriculture, foresterie, pêcherie
06 ARE Développement régional
07 IND Industrie
08 ENY Energie
09 ITR Commerce international de biens et services
10 DTR Commerce intérieur des biens et services
11 TRP Transports
12 COM Communications
13 SOC Développement social
14 HLT Santé
15 DIS Planification préalable en prévision des catastrophes
16 AID Aide humanitaire et secours




19 19

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2.3.2 La coopération technique autonome et la coopération technique liée à des
projets d’investissement

En 1999, les dépenses de coopération technique totalisent 89,6 millions de dollars EU, dont
70% sous forme de coopération technique autonome et 30% sous forme de coopération
technique liée à des projets d’investissements.



Les dépenses de coopération technique sont en baisse à partir de 1997 comme le montre le
graphique ci-dessous. La baisse est plus significative au niveau de la coopération technique
liée à des projets d’investissement. Les dépenses de coopération technique autonome sont
restées constantes entre 1997 et 1999.


0


20000


40000


60000


80000


100000


1996 1997 1998 1999


Graphique 6: Tendance de la coopération technique


(en milliers de dollars US)


FTC


ITC


Total





Les principaux secteurs bénéficiaires de la coopération technique sont la gestion de
l’économie, la mise en valeur des ressources humaines, le développement régional,
l’agriculture, foresterie et pêcherie et le secteur de la santé. Ces cinq secteurs bénéficient de
plus de 80% de la coopération technique. Le graphique suivant donne la part de la coopération
technique reçue par chacun des principaux secteurs bénéficiaires.









20 20

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Graphique 7: Répartition de la coopération


technique par secteur (en %)


32,3


21,9


16,2


9,4 8,7
11,2


0


5


10


15


20


25


30


35


ECO HUM ARE AGR Santé Autres





En 1999, les principaux fournisseurs de coopération technique sont le Fonds Africain de
Développement (14%), l’Allemagne (11,5%), les Pays Bas (11,4%), l’IDA (10,9%), la
France (9,6%), les Etats Unis d’Amérique (6,6%) et le PNUD (6,1%). Ces partenaires
fournissent plus des deux tiers de la coopération technique.

La coopération technique fournit par l’IDA est autonome et s’inscrit dans le cadre de son
projet d’appui à la gestion économique (PAGE) pour 9,8 millions de dollars des EU en 1999.
Les autres principaux fournisseurs apportent les deux types de coopération technique, avec
une part de coopération technique autonome plus importante.


0


2000


4000


6000


8000


10000


12000


14000


FA
D


Al
le


m
ag


ne


Pa
ys


B
as ID


A


Fr
an


ce
US


A


PN
UD FE


D


Ca
na


da


Pa
ys


B
as


Graphique 8: Principaux fournisseurs d'aide sous forme


de coopération technique (en milliers $US)


FTC


ITC


Total




21 21

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2.3.2 L’aide programme/budget ou appui à la balance des paiements

Le volume de l’aide programme/budget ou appui à la balance des paiements a connu une
remontée de 78,9% entre 1998 et 1999 après avoir connu une baisse progressive depuis
1996. En 1998, les déboursements y affichaient un montant de 15,8 millions, ce qui
représente 3,7% de l’aide totale. En 1999, ils ont atteint presque le double de ce volume
(28,4 millions) soit 6,4% de l’aide totale.

Le secteur de la gestion de l'économie est l’unique destination de l’aide programme
entièrement consacrée aux politiques et planifications macroéconomiques.

Comme en 1998, le FMI est le principal donateur dans ce domaine avec 23,3 millions de
dollars, soit 82% de l’aide programme et 100% de sa contribution totale en 1999. Les Pays
Bas apportent 17% de l’aide programme en 1999 avec 4,8 millions de dollars de
contribution au cours de l’année. Le graphique qui suit, donne la situation des principaux
fournisseurs d’aide sous forme de coopération technique.


Graphique 9: Aide programme/budget par source (en %)


FMI


82%


Pays Bas


17%
France


0,01%


FED


0,7%





















22 22

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2.3.3 L’aide alimentaire ; l’assistance et les secours d’urgence

L’aide alimentaire ; l’assistance et les secours d’urgence représentent seulement 0,9% de
l’aide totale en 1999. En 1998, cette catégorie représentait 1,2% du total de l’aide. On
remarque donc une diminution de la part de cette catégorie dans le montant total depuis
1996 passant de 14,3 millions de dollars EU en 1996 à 4 millions de dollars EU en 1999.
Cela est essentiellement dû à la conjoncture favorable dans le nord du pays.


55


26


7 5


0


10


20


30


40


50


60


Allemagne Belgique HCR Suisse


Graphique 10: Aide alimentaire, Assistance et sécours


d'urgence par source (en %)



La baisse de l’aide alimentaire est plus importante car ce type est passé de 2,6 millions de
dollars en 1998 à 0,04 millions de dollars en 1999, soit 98,3% de baisse. Cependant,
l’assistance et les secours d’urgence ont connu une hausse en 1999 par rapport à 1998.



2.5 2.6 Les tendances par source de financement et par donateur

L’aide reçue par le Mali est classée en trois sources : les sources multilatérales, les sources
bilatérales et les ONG. Chaque source identifiée comprend des donateurs.


La répartition de l’aide selon l'importance des contributions révèle que plus de la moitié des
contributions totales (53%) proviennent de cinq donateurs à savoir les Etats-Unis d’Amérique,
l'IDA (Banque mondiale), la France, l'Allemagne et le Fonds africain de développement
comme l'indique le graphique suivant.




23 23

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Graphique 11: Repartition de l'aide par donateur


(en pourcentage)


USA


14%


IDA


13%


France


13%
Allemagne


9%
FAD


6%


FMI


5%


FED


5%


Japon


5%


Pays Bas


4%


SNU


9%


Autres


17%





Les donateurs bilatéraux ont contribué pour plus de la moitié (54%) de l’aide reçue par le
Mali en 1999. La contribution des donateurs multilatéraux est de 42,3% repartie entre les
agences du système des nations unies (26,8%) et les autres multilatéraux (15,4%). Les ONG
ont contribué pour 3,5%.

Ainsi, la tendance observée en 1997-1998, à savoir l’accroissement des sources bilatérales se
confirme puisqu’elles représentent maintenant plus de la moitié de l’aide alors qu’en
1997/1998, c’étaient les sources multilatérales qui étaient importantes.


Graphique 12: Evolution de l'aide par source


(en millions de $US)


0


100000


200000


300000


400000


500000


600000


700000


800000


1997 1998 1999


ONG


Bilatéraux


Multilatéraux









24 24

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2.5.1 Les sources multilatérales

Les sources multilatérales sont composées de deux grandes catégories : le Système des
Nations Unies avec 118,8 millions de dollars EU déboursés en 1999 et les autres donateurs
multilatéraux avec 68,5 millions de dollars EU.

Si l’on considère la contribution du SNU, plus de 80% de leurs déboursements en 1999 est
apporté par quatre donateurs que sont l’IDA (47,9%), le FMI (19,6%), le PNUD (8,9%) et
l’UNICEF (6,4%).

Pour la même année, les autres donateurs multilatéraux ont apportée 68,4 millions de dollars
EU. Près de 70% de ce montant est fournie par le FAD (35,5%) et le FED (33,5%).


30,4


12,9 12,4 12,2


5,6


26,1


0


5


10


15


20


25


30


35


IDA FAFD FMI FED PNUD Autres


Graphique 13: Principaux donateurs multilatéraux (en %)



Les contributions du SNU ont augmenté légèrement entre 1998 et 1999 passant de 109
millions de dollars EU en 1998 à 119 millions en 1999. Celle des autres multilatéraux a
diminué passant de 83 millions de dollars EU en 1998 à 68 millions en 1999. La baisse du
volume de l’aide apportée par les multilatéraux est en grande partie due à la diminution de
47,9% des contributions du FED entre 1998 et 1999.


0


20000


40000


60000


80000


IDA FAD FMI FED PNUD Autres


Graphique 15: Evolution des contributions des principaux


donateurs multilatéraux (en millions de $ US)


1997


1998


1999








25 25

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2.5.2 Les sources bilatérales

La situation des contributions des principaux donateurs bilatéraux est donnée par le graphique
suivant. Les Etats Unis, la France et l’Allemagne fournissent près des deux tiers de l’aide
bilatérale en 1999, avec respectivement 25,4%, 23,1% et 16,2% des contributions bilatérales.


Graphique 16: Situation des principaux donateurs bilatéraux
(en %)


25,4


23,1


16


8,7


8,1


6,6


11,7


0 5 10 15 20 25 30


Etas Unis


France


Allemagne


Japon


Pays Bas


Canada


Autres





Les concours des partenaires bilatéraux connaissent une augmentation régulière entre 1996 et
1999. Ils sont passés de 191,8 millions de dollars EU en 1996 à 238,7 millions de dollars EU
en 1999. Les concours de la France ont baissé de 13% par rapport à leur niveau de 1998 tandis
que ceux des Etats Unis et l’Allemagne ont connu une augmentation respectivement de 22%
et 13%.




26 26

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0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
70000


Et
at


s-
U
ni


s


Fr
an


ce


Al
le
m


ag
ne


Ja
po


n


Pa
ys


B
as


C
an


ad
a


Au
tre


s


Graphique 17: Evolution des contributions des principaux donateurs


bilatéraux (en millions de $US)


1997


1998


1999






27 27

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2.5.3 Les ONG

Les apports des ONG ont évolué en dents de scie. Ils se sont accrus entre 1996 et 1997. Ils ont
baissé entre 1997 et 1998 pour amorcer une remontée en 1999.

2.6 2.7 Les tendances observées dans les conditions de l’aide

Le Mali connaît un niveau d’endettement modéré par rapport à la plupart des pays de la sous
région (cf. Situation monétaire et financière du Mali à l’orée de la mise en circulation de
l’Euro, PNUD, novembre 1998). L’endettement tend à baisser relativement. Au regard du
poids relatif du service de la dette, le Mali a été déclaré en septembre 1998 éligible à
l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et le point d’achèvement de
l’initiative devrait être le mois de décembre 1999. Mais, à cette date, le Mali n’avait pas
rempli toutes les conditions pour bénéficier des ressources d’allégement consécutives à
l’initiative PPTE estimées à environ 20 milliards de FCFA (cf. Synthèse Pays : Mali, 1er
semestre 1999).

L’accès aux ressources PPTE sera très déterminant pour le Mali dans les années à venir, car il
permettra de faire face aux nombreuses défaillances constatées au Mali dans la fourniture des
services sociaux essentiels et l’accès à ceux-ci.

En effet, les dons fournis en 1999, dans le cadre de l’aide au développement sont supérieurs
aux prêts. Ils représentent 67,7% de l’aide totale en 1999. Le volume des dons est de 297,2
millions de dollars EU contre 141,4 millions de dollars EU de prêts en 1999. En 1997 comme
en 1998, les dons étaient supérieurs aux prêts. Ils ont connu une augmentation régulière au
cours de la période, passant de 286 millions en 1997 à 293 millions en 1998.


Le montant des prêts s’élève à 141 millions de dollars EU en 1999, soit 32,2% de l’aide
totale. Les prêts ont augmenté de 14,6% par rapport à leur niveau de 1998 qui était de 123,1
millions de dollars EU.


Graphique 18: Evolution de l'aide par condition


(en millions de $US)


0


100000


200000


300000


400000


500000


1996 1997 1998 1999


Prêts


Dons




Les trois quarts des prêts (74,7%) sont consacrés au financement des projets d’investissement. Le reste des prêts
est consacré à la coopération technique (8,7%) et à l’aide programme (16,5%).







28 28

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Les plus importants fournisseurs de prêts en 1999 sont la Banque mondiale, le Fonds Africain
de Développement, le FMI et l’Agence Française de Développement comme l’indique le
tableau suivant.


Donateur Montant
( millions dollars EU)


Prêts en
% du total


IDA 45,8 32,5
Fonds Africain de Développement 24 17,1
FMI 23,3 16,5
Agence Française de Développement 16,7 11,9
BOAD 8,8 6
Banque Islamique de Développement 6,5 4,6
Koweït 4,6 3,2
BADEA 4,1 3
FIDA 3,7 2,6
Chine 2 1,4


Graphique 19: Tendances de l'aide par type et conditions


86,2


66,9


17,6


100


100


13,7


33


82


0


Coopération technique


Projets d'investissement


Aide programme


Aide alimentaire


Assistance et Secours d'urgence


Dons


Prêts



Comme indiqué dans le graphique ci-dessus, l’aide alimentaire, l’assistance et les secours
d’urgence sont fournies exclusivement sous forme de dons en 1999. Les projets
d’investissements et la coopération technique sont dominés par les dons qui représentent
respectivement 66,9% et 86,2% de l’aide affectée à ces deux types d’assistance.

L'aide programme est le seul type d’assistance dominé par les prêts. Il s’agit des concours du
FMI au Mali dans le cadre des facilités d’ajustement structurel renforcé orientées vers la
gestion monétaire, fiscale et macroéconomique pour la période 1999-2002.









29 29

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2.6 Tendances de l’aide extérieure par secteur

Le secteur du développement régional a reçu la plus grosse part (19,5%) de l’aide publique au
développement en 1999. Il est suivi du secteur de la gestion de l’économie (12,8%), du
secteur de l’agriculture, foresteries et pêcheries (12,2%), du secteur de la mise en valeur des
ressources humaines (11,9%) et du secteur du transport (10,5%) comme le montre le
graphique suivant.

Cette tendance est semblable à celle de 1998. Les secteurs du développement régional, de la
mise en valeur des ressources humaines et le secteur de l’agriculture, pêcheries et foresteries
demeurent les secteurs prioritaires pour l’aide publique au développement. Ceci est en
cohérence avec les priorités du Gouvernement et la structure de l’économie malienne car
l’agriculture est le secteur moteur de la croissance. Le développement régional et le
renforcement des capacités humaines constituent les actions d’accompagnement de la création
et la répartition de la richesse.

Il faut aussi dire que l’importance du secteur de l’agriculture, foresterie et pêcherie s’explique
par la dépendance de l’économie malienne de l’agriculture occupe la presque totalité de la
population active en milieu rural. Les appuis financiers en faveur du développement régional
servent aussi à consolider le processus de décentralisation dans sa phase actuelle
d’accompagnement des communes rurales pour une responsabilisation de plus de en plus
grande des populations rurales dans la gestion de leur développement. Le graphique qui suit
montre l’évolution des principaux secteurs.


Graphique 20: Repartition de l'aide


par secteur (en % de l'aide totale)


ARE


19%


ECO


13%


AGR


12%HUM


12%


TRP


11%


ENY


8%


SOC


7%


HLT


7%


Autres


11%






30 30

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Seules les dépenses d’aide en faveur du secteur de l’énergie connaissent une hausse régulière
au cours des trois années considérées. L’évolution des dépenses d’aide dans les autres
secteurs suit la tendance globale de l’aide publique au développement reçue par le Mali au
cours de la période. Les déboursements en faveur de quatre principaux secteurs ont connu une
hausse entre 1998 et 1999. Les secteurs concernés sont ceux de la gestion de l’économie, de
l’agriculture, du transport et de l’énergie. Les autres principaux secteurs ont enregistré une
baisse des flux d’aide qui leur sont adressés comme l’indique le graphique 21 suivant.



0


20


40


60


80


100


120


ARE ECO AGR HUM TRP ENY SOC HLT


Graphique 21: Evolution de l'aide par secteur (en millions de $US)


1997


1998


1999





31 31

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2.6.1 Le secteur du développement régional

Les déboursements en faveur de ce secteur ont tout de même connu une baisse de 26,8% en
1999. Ils sont passés de 117,8 millions de dollars en 1998 à 86,3 millions de dollars en 1999.
Cependant, ce secteur reste, comme en 1998, celui en faveur duquel le déboursement a été le
plus important.

Les appuis financiers en direction du secteur du développement régional ont été
principalement consacrés au développement rural intégré. Ce sous secteur reçoit 49% de
l’aide du secteur avec une baisse de 42,7% par rapport à son niveau de 1998. Les domaines du
développement villageois communautaire et de la mise en valeur des bassins fluviaux
viennent ensuite avec respectivement 32,4% et 13,5% du montant de l’aide reçue par le
secteur. Les déboursements en faveur du développement villageois et communautaire ont
également baissé en 1999, mais dans une proportion moindre (21%). Par contre les dépenses
allouées à la mise en valeur des bassins fluviaux ont connu une progression de 106,2% par
rapport à 1998.


Développement régional
1999


millions $EU
Part en %


Total du secteur 86,3 19,5


  Développement
rural intégré


42,3 49


  Développement
villageois et
communautaire


28 32,4


  Mise en valeur
des bassins fluviaux


11,7 13,5


  Autres 4,3 4,8


Répartition par type d'aide


  projets
d'investissement


69,7 80,8


  Autres 16,5 19,1


Principaux donateurs


  Etats-Unis 23.93 27,7


  France 12,2 14,2


  Japon 8 9,2


  Allemagne 4,7 5,5


  PNUD 3,5 4,1


  FAD 3,3 3,9


  Koweït 3 3,5





2.6.2 Le secteur de la gestion de l’économie

De 25,7 millions de dollars EU en 1998, les ressources d’aide consacrées à ce secteur sont
passées à 57 millions de dollars EU en 1999, soit une augmentation 121,8%.

92% des contributions allouées au secteur de la gestion de l’économie sont consacrées aux
politiques et planifications macro-économiques. Le reste des contributions du secteur sont




32 32

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consacrées aux politiques et planifications financières. Cette tendance est la même qu’en 1998
et explique l’intérêt des autorités du pays et les partenaires au développement pour les
réformes macro-économiques et financières.





Gestion de l'économie
1999


millions de $EU
Part en %


Total du secteur 57 12,9


  Politiques et
planification
macroéconomiques


52,4 92


  Politiques et
planifications
financières


4,5 8


Répartition par type d'aide


  Aide budgétaire 28,4 49,8


  Coopération
technique autonome


24 42,1


  Autres 4,5 8


Principaux donateurs


  FMI 23,3 40,9


  FAD 12,3 21,5


  IDA 9,8 17,1


  Pays Bas 4,8 8,5


  France 4,5 8




2.6.3 Le secteur de l’agriculture, la foresterie et les pêcheries

Les dépenses de ce secteur ont connu une augmentation de 25,7%, passant de 43,1 millions de
dollars EU en 1998 à 54,1 millions de dollars EU en 1999. Le secteur de l’agriculture, la
foresterie et les pêcheries reste dominé par les cultures vivrières (28,6%) et les cultures
industrielles (20,9%). Les domaines de la recherche-développement et de l’élevage viennent
ensuite avec 16,8% et 11,6% de l’aide du secteur respectivement.

Les dépenses consacrées aux cultures vivrières se sont maintenues aux environs de 15
millions de dollars EU comme en 1998. Les dépenses relatives aux cultures industrielles ont
connu un accroissement spectaculaire. Elles atteignent 11 millions de dollars en 1999, contre
seulement 49 mille dollars EU en 1998.




33 33

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Agriculture 1999
millions $EU




Part en %


Total du secteur 54,1 12,2


  Culture vivrières 15,5 28,6


  Cultures
industrielles


11,3 20,9


  Recherche-
Développement


9,1 16,8


  Elevage 6,3 11,6


  Autres 11,8 21,8


Répartition par type d'aide


  projets
d'investissement


45,6 84,3


  Coopération
technique lié à des
projets d'investissement


5,2 9,6


  Coopération
technique autonome


3,2 6


Principaux donateurs


  France 15,5 28,6


  Etats-Unis 8,2 15,2


  Pays-Bas 5,5 10,2


  Japon 3,9 7,2


  BADEA 3,9 7,2


  IDA 3,6 6,6


  FIDA 2,4 4,4





2.6.4 Le secteur de la mise en valeur des ressources humaines

Les efforts consacrés par la communauté des donateurs à ce secteur se sont maintenus. En
effet, même si ce secteur a connu une légère baisse, l’intérêt a été maintenu entre 1998 et
1999. Ainsi, les décaissements effectués en 1999 en faveur de ce secteur ont été de 52,8
millions de dollars des EU contre 56 millions de dollars EU en 1998.

L’enseignement primaire et la planification sectorielle continuent d’être la priorité de ce
secteur avec respectivement 21,7% et 19,8% des ressources d’aide qui lui sont consacrées.
Les dépenses consacrées à l’enseignement primaire ont connu une baisse de 24,1% tandis que
celles consacrées à la planification sectorielle ont baissé de 14%. Le domaine de la formation
extra scolaire occupe une place non négligeable avec 13,4% des ressources du secteur qui y
sont consacrées. La formation extra scolaire concerne essentiellement les activités
d’alphabétisation et de formation professionnelle qui ont connu un essor remarquable entre
1998 et 1999. Les déboursements en sa faveur, 7,1 millions de dollars en 1999, correspondent
à 537% d’augmentation par rapport à 1998.








34 34

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Mais la baisse des décaissements en faveur de l’enseignement primaire doit attirer l’attention
des uns et des autres puisque tout le monde s’accorde sur la nécessité de mettre l’accent sur
l’augmentation du taux de scolarité vu, son bas niveau au Mali. Il est urgent de vérifier de
près les raisons de cette baisse et d’apporter les solutions appropriées.


Ressources humaines
1999


millions $EU
Part en %


Total du secteur 52,8 11,9


  Enseignement
primaire


21,7 41


  Politiques et
planification sectorielles


19,8 37,5


  Formation
extrascolaire


7,1 13,4


  Autres 4,2 7,9


Répartition par type d'aide


  Projets
d'investissement


32,2 62,3


  Coopération
technique autonome


31,9 61,6


  Autres 3,5 6,8


Principaux donateurs


  Royaume Uni 21,4 40,5


  Danemark 7,4 14,1


  AIEA 3,8 7,1


  Luxembourg 3,1 6





2.6.5 Le secteur du transport

Les dépense de ce secteur ont connu une augmentation de 61,3% , passant de 29 millions de
dollars EU en 1998 à 46, 8 millions de dollars EU en 1999.

Près de 80% des ressources d’aide allouées à ce secteur en 1999 sont consacrées au domaine
du transport routier (44,7%) et de la planification sectorielle (34,7%). Les dépenses en
transports routiers se sont stabilisées à leur niveau de 1998 tandis que les dépenses de
planification sectorielle ont connu, en 1999, une augmentation de 87,6% par rapport à leur
niveau de 1998.




35 35

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Transport
1999


millions $EU
Part en %


Total du secteur 46,8 10,6


  Transports routiers 20,9 44,7


  Politiques et
planification sectorielles


16,3 34,7


  Autres 9,5 20,4


Répartition par type d'aide


  Projets
d'investissement


44,5 94,9


  Coopération
technique autonome


1,8 3,8


  Autres 0,5 1,1


Principaux donateurs


  IDA 16,3 34,7


  Allemagne 7,3 15,6


  France 5,8 12,3


  FED 5,2 11,1


  BOAD 4,8 10,4





36 36

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2.6 Tendances de l’aide par zone géographique4[4]



Le district de Bamako et les huit régions administratives que compte le Mali ne bénéficient
pas du même volume d’aide au développement. Les affectations régionales de l’aide au
développement dépendent beaucoup plus des préférences des donateurs que des priorités
régionales en matière de développement. En 1999, il ressort que toutes les régions
administratives du Mali et le district de Bamako ont bénéficié de l’aide publique au
développement. Certains financements (35,2% du total de l’aide) ne sont pas orientés vers une
région spécifique. Ils couvrent l’ensemble du territoire ou s’adressent à des administrations
centrales qui ont leurs démembrements à l’intérieur du pays.

Le district de Bamako reçoit la plus grosse part de l’aide en 1999 avec 16% des décaissements
opérés au cours de l’année. Cette situation est sans doute due au fait que Bamako est la
capitale du Mali et où sont représentés les principaux centres de décision. Le district de
Bamako est suivi des régions de Kayes, Sikasso, Ségou, Koulikoro, Mopti et Tombouctou.

Les régions de Gao et Kidal reçoivent la plus faible part de l’aide en 1999. Les régions du
nord, Tombouctou, Gao et Kidal, reçoivent 11,5% de l’aide en 1999. Le graphique suivant
donne la répartition de l’aide publique au développement reçue par le Mali en 1999.


Graphique 22: Répartition de l'aide par région


administrative (en %)


1,63,2
6,76,97,17,56,9


8,3


16,07


35,2


0
5


10
15
20
25
30
35
40


PC
N


Ba
ma


ko
Ka


ye
s


Ko
ulik


oro


Sik
as


so
Mo


pti


To
mb


ou
cto


u
Ga


o
Kid


al






4[4] Cette section est abordée pour la première fois dans l’analyse de l’aide au développement. Elle tente de
fournir des indications sur la répartition de l’aide entre les différentes régions administratives du pays. Le seul
critère pris en compte dans la répartition est la zone géographique couverte par les projets financés par les
ressources d’aide. En l’absence d’une clé de répartition des décaissements par région, les montants totaux ont été
reparties de manière proportionnelle entre les différentes régions couvertes par un projet. L’objectif pour les
prochains rapports est d’approfondir ces aspects tout en limitant le plus, cette contrainte.




37 37

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2.6.8 Les projets à couverture nationale5[5]

Les financements couvrant toutes les régions du Mali sont prioritairement dirigés vers les
secteurs de la gestion de l’économie, la mise en valeur des ressources humaines, l’agriculture
le transport et la santé. Ils reçoivent chacun plus de 10 millions de dollars EU en 1999. Les
secteurs de l’industrie et du développement social suivent ensuite avec des déboursements
respectifs de 9,9 et 8,5 millions de dollars EU.

Mali (toutes régions) 1999


millions $EU
Part en %


Total Projets à couverture nationale 155,8 35,2
Répartition par secteur


  Gestion de l’économie 35,2 19,3


  Mise en valeur des ressources humaines 30,1 15,8


  Agriculture 20,7 13,2


  Transport 19,2 12,3


  Santé 15 9,6


  Industrie 9,9 6,3


  Développement social 8,5 5,4


  Autres secteurs 17 11,4


Principaux donateurs


  IDA 39,5 25,3


  FMI 23,3 14,9


  USAID 18,8 12


  Japon 12,9 8,3


  FAC (France) 12,8 8,2


  ACDI (Canada) 7,3 4,7





Les financements destinés à l’ensemble du territoire proviennent essentiellement de l’IDA, du
FMI et de l’USAID. Le graphique 8 ci-dessous donne la répartition des décaissements de
l’IDA par secteur. Il ressort que l’IDA a beaucoup déboursé dans les secteurs du transport
(projet sectoriel transport) et de la gestion de l’économie à travers son projet d’appui à la
gestion économique.



5[5] Ce sont des projets dont la zone géographique visée est le Mali tout entier. Il peut s’agir de projets d’appui
d’administrations centrales basées à Bamako mais ayant leur démembrements à l’intérieur du pays.




38 38

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Graphique 23: Répartition sectorielle des décaissements à


couverture nationale de l'IDA en 1999 (en %)


41,2


24,8


11,8
9,6


6,5
2,2 3,5


0


5


10


15


20


25


30


35


40


45


TRP ECO SOC HUM AGR HLT Autres






Les domaines de concentration du FMI sont la gestion de l’économie à travers la facilité
d’ajustement structurel renforcé. Ceux de l’USAID au niveau national sont l’agriculture, la
santé, la mise en valeur des ressources humaines et la communication. Le graphique 9 donne
la répartition des décaissements de l’USAID au niveau national en 1999.



Graphique 24: Répartition sectorielle des


décaissements à couverture nationale de l'USAID en
1999 (%)


40,6


27,2 26,8


5,3


0


5
10


15
20


25
30


35
40


45


AGR HLT HUM COM





39 39

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2.6.9 Le district de Bamako

En 1999 , l’aide publique au développement reçue par le district de Bamako est allée
principalement dans les secteurs de la gestion de l’économie, de l’énergie, du développement
régional et de la mise en valeur des ressources humaines.

Elle provient essentiellement de l’USAID à travers ses objectifs stratégiques de croissance
économique et de gouvernance démocratique. Les interventions de l’USAID transitent par les
ONG américaines qui œuvrent essentiellement dans le renforcement communautaire et
l’appui au système de production. Les appuis du FAD concerne la gestion macroéconomique
tandis que ceux de l’AFD s’adressent au secteur de l’électricité et le système financier
décentralisé à travers le refinancement bancaire. Le tableau qui suit donne la structure de
l’APD du district de Bamako en 1999.

District de Bamako 1999


millions $EU
Part en %


Total district 71 16
Répartition par secteur


  Gestion de l’économie 21,8 30,7


  Energie 15,9 22,4


  Développement régional 11,6 16,3


  Mise en valeur des ressources humaines 5,4 7,6


  Administration du développement 3,5 5


  Communication pour le développement 3,4 4,8


  Développement social 3,1 4,1


  Autres secteurs 6,3 8,6


Principaux donateurs
USAID 45
FAD 18,4
AFD (France) 13,5


2.6.10 La région de Kayes

Les financements reçus par la région de Kayes sont principalement orientés vers cinq secteurs
comme l’indique le tableau ci-dessous.

L’Agence française pour le développement (AFD), le FED, la coopération financière
allemande (KFW) et la Banque mondiale sont les principaux intervenants dans la région.
Leurs interventions se concentrent dans le secteur de l’énergie (volet énergie du barrage de
Manantali ), la construction de routes de pistes de la région et l’aménagement de la voie
ferrée, faisant ainsi de l’énergie et du transport les secteurs prioritaires en 1999. Certaines
interventions de l’IDA sont orientées vers la gestion des ressources naturelles. La Banque
islamique intervient dans le volet électricité de l’OMVS (Organisation pour la mise en valeur
du Fleuve Sénégal), la GTZ opère dans le domaine du développement rural, tandis que le Plan
international est surtout actif dans le domaine de la santé.









40 40

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Région de Kayes 1999


millions $EU
Part en %


Total région 37,1 8,3
Répartition par secteur


 Energie 12,2 32,9


 Transport 10,8 29,2


 Développement régional 8,2 22,1


 Ressources naturelles 1,9 5,1


 Santé 1,5 4,2


 Autres secteurs 2,3 6,2


Principaux donateurs
AFD (France) 24,5
FED 24,3
IDA 14,3
KFW (Allemagne) 12,6
Plan international 6,5
BISD 4,6


2.6.11 La région de Koulikoro

Plus de la moitié de l’aide de la deuxième région va principalement dans trois secteurs que
sont le développement régional, l’énergie et le développement social. Les secteurs de la mise
en valeur des ressources humaines, du transport et de la santé suivent avec près de 10 millions
de dollars de décaissements en 1999.

L’USAID, à travers l’ONG World Education et le programme de développement de la haute
vallée du Niger (OHVN) en est le principal pourvoyeur. Les secteurs du développement
régional et la mise en valeur des ressources humaines y sont privilégiés.

Le développement social, dans la région est principalement financé par la coopération
allemande (technique et financière) à travers des actions de renforcement des services
communaux et d’approvisionnement en eau potable et assainissement. en faveur du secteur du
transport est La Coopération financière allemande (KFW) intervient également dans le
financement du secteur du transport, à travers l’aménagement de la route Kati/Kita.

L’appui fourni par la Banque mondiale va dans les secteurs de l’énergie et les ressources
naturelles, à travers la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Sélingué et le projet de
gestion des ressources naturelles.

Région de Koulikoro 1999


millions $EU
Part en %


Total région 30,6 6,9
Répartition par secteur


  Développement régional 6,5 21,2


  Energie 6 19,6


  Développement social 5,6 18,3


  Mise en valeur des ressources humaines 3,9 12,7


  Transport 3,2 10,4


  Santé 2,1 6,8


  Autres secteurs 3,3 10,7


Principaux donateurs
USAID 54,7
IDA 19,8




41 41

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KFW 15
Plan international 5,2



La région de Sikasso


Les secteurs de l’agriculture et du développement régional sont les secteurs dominants en
troisième région. Ils sont suivis des secteurs de la mise en valeur des ressources humaines, de
la santé et du développement social.

Les financements de l’USAID en troisième région transitent par l’ONG Save the Children US
et sont principalement orientés vers des actions de développement intégré et l’éducation de
base. Les décaissements de l’AFD vont en direction d’actions d’accompagnement de la filière
coton. Le FED intervient dans le domaine de l’entretien routier tandis que la Suisse intervient
dans les domaines du renforcement des systèmes de production, de la gestion des ressources
naturelles, la santé, la décentralisation et l’hydraulique rurale. Les Pays Bas accompagnent la
CMDT dans ses missions d’appui au monde rural. Les financements belges vont
essentiellement dans les actions de santé.


Région de Sikasso 1999


millions$EU
Part en %


Total région 33,3 7,5
Répartition par secteur


 Agriculture 14,4 43,2


 Développement régional 8,1 24,3


 Mise en valeur des ressources humaines 3,4 10,2


 Santé 3,3 9,9


 Développement social 1,5 4,5


 Autres secteurs 2,4 7,2


Principaux donateurs
USAID 50,8
AFD (France) 18,1
FED 7,2
Suisse 5,7
Pays Bas 2,6
Belgique 2,6





















42 42

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2.6.5 La région de Ségou

Les secteurs du développement régional et de l’agriculture restent prioritaires dans la
région de Ségou comme dans la région Sikasso. Près de 70% des ressources d’aide qui
sont décaissées en 1999 y sont consacrées. Ils sont suivis des secteurs la mise en valeur
des ressources humaines, du transport et de la santé.

Le FED, les Pays Bas, l’Agence française de développement, le Koweït, l’ONG Vision
mondiale et FIDA en sont les principaux fournisseurs en plus de l’USAID.

Les interventions du FIDA portent sur la diversification des revenus des populations.
Celles de Vision mondiale portent sur le développement communautaire de plusieurs
localités de la région. Les Pays Bas et l’Agence française de développement et le Koweït
appuient l’Office du Niger, la principale entreprise agricole de la région.


Région de Ségou 1999
millions $EU


Part en %


Total région 31,7 7,1
Répartition par secteur


  Développement régional 12,9 40,6


  Agriculture 8,9 28


  Mise en valeur des ressources humaines 4,1 12,9


  Transport 1,7 5,3


  Santé 1,6 5


  Autres secteurs 2,5 7,8


Principaux donateurs
USAID 52,3
FED 10,3
Pays Bas 7,1
AFD (France) 4,4
Koweït 4,4
Vision mondiale 3,5
FIDA 3,5


2.6.6 La région de Mopti

Le projet d’appui aux initiatives de base dans la lutte contre la pauvreté, un projet financé par
la Banque mondiale a permis à un nombre important d’intervenants d’être actifs dans la
région de Mopti. Le projet touche à plusieurs secteurs du développement et facilite la
mobilisation des acteurs et les financements en faveur de la région, principalement dans les
secteurs du développement régional et la mise en valeur des ressources humaines.

C’est ainsi que la banque mondiale apporte un autre appui dans le domaine de l’irrigation
privée, le FED apporte ses concours en faveur de la valorisation des eaux de surface, la santé
et le développement urbain. La GTZ intervient dans les domaines de la santé, l’éduction et la
construction d’infrastructures routières. L’ONG CARE International au Mali sert de relais à
l’aide de l’USAID dont bénéficie la région. Elle est présente dans deux cercles de la région
(Koro et Djenné) et intervient dans le renforcement des organisations locales, l’agriculture et
la gestion des ressources naturelles.






43 43

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Région de Mopti 1999


millions $EU
Part en %


Total région 30,7 6,9
Répartition par secteur


 Développement régional 10,8 35,1


 Mise en valeur des ressources humaines 4,6 14,9


 Transport 3,2 10,4


 Santé 2,7 8,7


 Ressources naturelles 2,6 8,4


 Autres secteurs 6,8 22,1


Principaux donateurs
USAID 41,5
IDA 12,3
FED 8,9
GTZ 4,2
KFW 3,7




2.6.7 Les régions Nord du Mali


Dans les régions Nord du Mali, le développement régional reste le secteur prioritaire. Il reçoit
la presque totalité des décaissements de la région de Kidal. Il est suivi du secteur du transport
dans la région de Tombouctou en raison des travaux de réhabilitation et d’extension de
l’aéroport. Dans la région de Gao, les secteurs de la mise en valeur des ressources humaines et
de l’agriculture viennent après celui du développement régional sans doute à cause de
l’importance des décaissements en direction de l’enseignement fondamental, des petits
périmètres irrigués villageois et de la lutte contre l’ensablement.

Les financements en faveur du développement régional concernent surtout le rapatriement et
l’intégration des populations déplacées. Il s’agit de projets de création de conditions
favorables au retour et à l’insertion économique des populations. Plusieurs donateurs
interviennent dans ce domaine comme le PNUD, la GTZ, l’USAID, le PAM et la Norvège


a) La région de Tombouctou

La BISD est présente dans le financement des aménagements des plaines de la région (plaine
de Goubo, plaine d’Hamadja, barrage de Tossaye), la réalisation d’infrastructures de base
(aéroport, points d’eau, écoles). L’extension et la réhabilitation de l’aéroport de Tombouctou
intéresse aussi la BOAD qui a décaissé plus de 3 millions de dollars US en faveur de ce projet
au cours de l’année 1999. La coopération financière allemande (KFW) est plus active dans le
développement social, notamment par le financement des travaux d’intérêt public,
l’approvisionnement en eau potable et les actions d’urgence. Le PAM est intervenu dans
l’assistance aux populations réfugiées tandis que le PNUD a fourni une assistance multiforme
portant entre autres sur l’appui au processus de paix, la prévention des conflits , la lutte contre
la pauvreté et l’appui aux communes rurales.











44 44

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Région de Tombouctou 1999


millions $EU
Part en %


Total région 30 6,7
Répartition par secteur


 Développement régional 12,2 40,6


 Transport 5,7 19


 Développement social 3,6 12


 Santé 2,4 8


 Agriculture 2,1 7


 Autres secteurs 4 13


Principaux donateurs
USAID 12,7
PAM 12,5
KFW 9,7
BISD 9,7
PNUD 9,1
BOAD 6,1




b) La région de Gao

La Coopération technique allemande (GTZ) intervient dans les secteurs du transport et du
développement rural. Le FED intervient dans la lutte contre l’ensablement et l’élevage tandis
que l’AFD et les Pays Bas appuient le développement communal. Les interventions de la
BISD et de la KFW s’étendent à la région de Gao, notamment à travers la création d’écoles,
de points d’eau et de centres de santé.

Région de Gao 1999


millions $EU
Part en %


Total région 14,1 3,2
Répartition par secteur


  Développement régional 4,6 32,6


  Mise en valeur des ressources humaines 2,8 19,8


  Agriculture 2,4 17


  Aide humanitaire et secours 1,6 11,3


  Autres secteurs 2,4 19,1


Principaux donateurs
PAM 18,6
KFW 11,5
PNUD 10,3
GTZ 9,4




45 45

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c) La région de Kidal

La KFW et la BISD sont les seuls donateurs à faire des décaissements significatifs dans la
région de Kidal en faveur de secteurs autres que les trois secteurs prioritaires au Nord. Ces
deux donateurs interviennent dans la mise en valeur des ressources humaines à travers la
création d’écoles primaires. A cela s’ajoutent les actions de coordination du PNUD dans le
cadre du processus de paix.

Région de Kidal 1999


millions $EU
Part en %


Total région 7,2 1,6
Répartition par secteur


  Développement régional 3,2 44,4


  Aide humanitaire et secours 1,6 22,2


  Ressources naturelles 1,2 16,6


  Autres secteurs 1,2 16,6


Principaux donateurs
PAM 28,6
KFW 16,8
PNUD 16,3
USAID 15
GTZ 10