République du Mali Un Peuple – Un But – Une Foi ---------------------------------...

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République du Mali
Un Peuple – Un But – Une Foi


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MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES


DIRECTION NATIONALE DIRECTION NATIONALE DE LA
DE LA PLANIFICATION STATISTIQUE ET DE L’INFORMATIQUE


(DNP) (DNSI)


SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE
DU MALI EN 2000


ET PERSPECTIVES POUR 2001


Avril 2001




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Sommaire




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Introduction


La stratégie de réforme adoptée par le Mali pour la période 1999-2001 se fonde sur les résultats
positifs réalisés au cours des quatre dernières années et devrait continuer à améliorer la
compétitivité qui a suivi la dévaluation du franc CFA. Cette stratégie, formulée dans le contexte du
renforcement de l’intégration et de l’harmonisation régionales, vise à :


1. promouvoir une croissance économique forte et durable ;
2. réduire la pauvreté, dans le but de relever le niveau de vie de la population à long


terme et;
3. assurer la viabilité financière à moyen terme.


Outre la poursuite du rééquilibrage budgétaire, elle place la mise en valeur des ressources humaines
et la maîtrise de la croissance démographique au centre des efforts de développement du
Gouvernement et accorde une importance toute particulière aux réformes structurelles,
indispensables pour donner davantage de souplesse à l’économie et diversifier la production et les
exportations.


La mise en œuvre effective de cette stratégie devrait permettre au Mali :


a) de réaliser un taux de croissance du PIB réel de l’ordre de 5% par an sur la période 1999-
2001 ;


b) de ramener l’inflation, sur la base du déflateur du PIB, à un niveau inférieur à 3 % à partir
de 1999 ;


c) et de réduire le déficit extérieur courant de la balance des paiements (hors transferts
officiels) à moins de 9 % du PIB d’ici 2001.


L’évolution de la conjoncture économique et financière au Mali durant l’année 2000, résulte à la
fois de ce contexte macro-économique et des retombées de l’environnement mondial sur l'économie
nationale .


L'économie mondiale a connu en 2000 une accélération de sa croissance qui est passé de 3,3% en
1999 à 4,8%. Ce chiffre est en hausse de 0,4 point par rapport à la prévision initiale du FMI. Cette
performance s'explique par les bons résultats enregistrés par l'activité aux États-Unis, ce pays
constituant la locomotive de l'économie mondiale. La reprise a concerné aussi bien les pays
développés que ceux en développement. Une analyse de l'indicateur de l'activité montre une
croissance beaucoup plus rapide dans les pays en développement, 5,6% en 2000 contre un niveau de
3,9% dans les pays développés. Dans ce premier groupe de pays, c'est surtout l'Asie qui mène le
train de la croissance avec un taux de 6,7% ; la progression de l'économie y a dépassé les attentes.
En Afrique , la situation a été caractérisée par un gain de 1,2% sur le taux de croissance de 1999 qui
se situait à 2,2%. Tandis que dans les pays de l'UEMOA l'activité a été moins importante
comparativement à 1999 ; là elle est en recul d'un point et se situerait à 2,2%.


Ainsi, s’agissant de l’économie malienne, les taux de croissance pour 1998 et 1999 ont été
respectivement de 4,9 % et 6,6 %. Cette croissance économique s’est effectuée dans un contexte de
tension inflationniste en 1998. Le phénomène s'est inversé en 1999 avec une baisse sensible des
prix à la consommation suite aux productions records de céréales. Le taux d’inflation au regard du
déflateur du PIB qui était de 0,9 % en 1997 et 6,7 % en 1998 a été de -1,4%. En 2000, sous
l’impulsion de la production vivrière la croissance économique devrait atteindre 4,3 % avec un
déflateur du PIB limité à 1,2 %.




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Quant à l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC) pour Bamako, il a été de 103,0%
en décembre 2000, contre 103,1% en septembre de la même année, soit une diminution de 0,1%.
Au mois de décembre 1999, il atteignait 100,5% soit une inflation cumulée de 2,5% constatée en un
an.


En matière de finances publiques, le solde global, dons inclus et avant moratoire de paiement, s’est
établi à –67,6 milliards F CFA à fin décembre 2000, contre –61,5 milliards une année plus tôt.


S’agissant des échanges avec l’extérieur, le déficit des transactions courantes s’est réduit entre 1996
et 1997 en passant respectivement de 133,4 milliards F CFA à 104,2 milliards. Il est passé à 122,8
milliards en 1998, à 155,8 milliards en 1999. En 2000, le déficit prévisionnel de la balance
courante serait de 133,9 milliards de F.CFA, soit 7,6% du PIB.


L'évolution de la situation en 2000, sur la base des données provisoires arrêtées à cette date,
comparée à celle à fin septembre 2000, est marquée par :


- une hausse sensible des avoirs extérieurs nets (+16,4 milliard de F CFA soit 14,5%);
- une diminution du crédit intérieur (-28,4 milliards de F CFA soit –10,5%) ;
- un baisse de la masse monétaire (–21,8 milliards de F CFA ou –5,7%).


La position créditrice nette du gouvernement (PNG) est assortie à –37,205 milliards de F CFA en
fin décembre 2000 contre –5,860 milliards de F CFA trois mois auparavant, soit une augmentation
de 31,3 milliards de F CFA, en liaison avec un accroissement des créances sur les banques
commerciales.


Au 31 Décembre 2000, l'encours de la dette publique à moyen et long terme est estimé à 1.701,6
milliards de F CFA dont: 1 232 milliards de F CFA au titre de la dette multilatérale (soit environ
72,40 %) et 469.,6 milliards de FCFA pour la dette bilatérale (soit environ 27,60 %)


Le service de la dette réglé au 31 décembre 2000 est estimé à 57,5 milliards de Francs CFA (dont:
principal = 43,7 milliards de Francs CFA et intérêts = 13,8 milliards de francs CFA. Il n'y a pas de
montant reéchelonné ni de service sous moratoire.




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I. Environnement économique international


Durant les premiers mois de l'année 2000, les prévisions macroéconomiques laissaient apparaître
une année 2000 qui se présentait sous de meilleures auspices. En effet, l'environnement économique
international était marqué par la confirmation d'une croissance forte aux États-Unis et d'une
accélération de la reprise de la production industrielle dans la zone euro ainsi qu'au Japon. Ces
évolutions confortaient les prévisions de croissance mondiale pour 2000, revue par le Fonds
Monétaire International à la hausse à 4,2% contre 3,3% en 1999 et 4,1% en 1998.


Malgré cet environnement favorable caractérisé par l'accélération de la croissance de l'économie
mondiale amorcée en 1999, les perspectives économiques des pays membres de l'UEMOA
suscitaient de fortes inquiétudes. Le cadre macro économique de l'Union prévoyait pour la troisième
année consécutive un ralentissement de l'activité économique, une détérioration des finances
publiques et ce, dans un contexte de déprime des cours des produits de base et d'inflation des prix
du pétrole.


1. La conjoncture économique


L'économie mondiale a connu en 2000 une accélération de sa croissance qui est passé de 3,3% en
1999 à 4,8%. Ce chiffre est en hausse de 0,4 point par rapport à la prévision initiale du FMI. Cette
performance s'explique par les bons résultats enregistrés par l'activité aux États-Unis, ce pays
constituant la locomotive de l'économie mondiale. La reprise a concerné aussi bien les pays
développés que ceux en développement. Une analyse de l'indicateur de l'activité montre une
croissance beaucoup plus rapide dans les pays en développement, 5,6% en 2000 contre un niveau de
3,9% dans les pays développés. Dans ce premier groupe de pays, c'est surtout l'Asie qui mène le
train de la croissance avec un taux de 6,7% ; la progression de l'économie y a dépassé les attentes.
En Afrique , la situation a été caractérisée par un gain de 1,2% sur le taux de croissance de 1999 qui
se situait à 2,2%. Tandis que dans les pays de l'UEMOA l'activité a été moins importante
comparativement à 1999 ; là elle est en recul d'un point et se situerait à 2,2%.


Évolution de la situation économique dans les pays développés


États-Unis: est-ce la fin de l'embellie économique ?
L'économie des États-Unis a enregistré en 2000 le taux de croissance le plus élevé de ces trois
dernières années. En s'établissant à 5,2% contre 4,2% en 1999, cette expansion est surtout le fait de
la vigueur de la consommation des ménages et de l'accélération des investissements des entreprises.
Cependant, les perspectives sur l'évolution de l'activité en 2001 sont inquiétantes et font apparaître
le risque d'un retournement de la conjoncture.


Difficile sortie de crise pour le Japon
Au Japon, la croissance s'est située autour de 1,4% en 2000 contre 1,9% une année plus tôt. La
légère reprise constatée au premier trimestre a laissé place à la morosité avec un recul des
investissements publics. En 2001, il est attendu une amélioration de la croissance à 1,8% impulsée
par un bon climat de l'activité et la confiance retrouvée des chefs d'entreprises.


La croissance britannique s'essouffle
Le PIB de la Grande Bretagne a connu une progression de 0,3 % au quatrième trimestre 2000. Ce
chiffre, qui est le plus faible depuis le quatrième trimestre 1998, a pris de court les analystes dont
les prévisions de croissance étaient de l'ordre de 0,5 %. Selon les estimations de l'Office national
des statistiques, la croissance s'est établie à 3 % en 2000 contre 2,3 % en 1999 et l’inflation mesurée




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en glissement annuel a été contenue à 2 %. Malgré cette performance en 2000, des signes de
ralentissement font leur apparition. Ceci devrait conduire la banque d'Angleterre à réduire ses taux
d'intérêt.


La bonne tenue de l'économie de la France
Selon les estimations de la banque de France, le produit intérieur brut de la France a progressé de
0,8 % au quatrième trimestre 2000. Sur l'ensemble de l'année 2000, la croissance se situerait entre
3,1 % et 3,2 %.


En décembre, selon les chefs d'entreprise, l'activité industrielle est demeurée globalement stable ;
seules les industries agro-alimentaires ont accusé un fléchissement. Après trois mois de hausse
sensible, la production a été affectée par des fermetures de sites, en fin d'année, nettement plus
importantes qu'à l'accoutumée.


Le taux d'utilisation des capacités de production s'est très légèrement détendu, tout en excédant
toujours nettement son niveau moyen de longue période. La situation de trésorerie des entreprises
demeure satisfaisante, malgré un léger resserrement. La demande globale quant à elle a peu varié
dans l'ensemble. A l'exportation, certains marchés (Asie, Europe de l'Est) se sont montrés plus
dynamiques que d'autres (États-Unis, zone euro). Les carnets de commandes demeurent bien garnis
sauf dans les industries agro-alimentaires où ils apparaissent proches de la normale. Les stocks
correspondent au niveau désiré sauf dans l'automobile où ils sont considérés comme légèrement
insuffisants.


Les projets d'investissements pour 2001 demeurent importants, concernant aussi bien l'extension
des capacités productives que la modernisation des équipements installés.


Au cours des prochains mois, l'activité devrait progresser dans tous les secteurs. Le produit intérieur
brut devrait progresser de 0,6 % au premier trimestre 2001.


La situation économique de l'UEMOA


L'Union traverse actuellement une situation économique difficile liée d'une part à au climat
d'instabilité politique qui sévit dans la région et d'autre part à l'évolution de la conjoncture
économique internationale. Cette dernière se caractérisait jusque récemment par le renchérissement
des cours du pétrole et la volatilité des marchés des matières premières.


Nonobstant le regain de dynamisme de la demande mondiale, les États de l'Union demeurent
confrontés à l'effondrement des cours mondiaux des principaux produits de base, qui a conduit à la
réduction des prix au producteur dans de nombreux pays. A cela la flambée des prix du baril de
pétrole négocié en moyenne à 30 dollars. Ces différents facteurs ont conduit à un tassement des
ressources budgétaires dont les effets se font sentir sur les investissements et les comptes extérieurs.
Ainsi, le taux de croissance du PIB de l'Union pour 2000 se situerait autour de 2,2% contre 3,2%
prévu initialement. Les projections pour 2001 annoncent une croissance de 3,6% suite à
l'amélioration du climat socio-politique dans la zone et au retour des capitaux étrangers, ce qui est
peu probable.




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2. L’évolution du cours des matières premières


Sur les marchés mondiaux des matières premières, la situation demeure contrastée. Tandis que le
prix du baril de pétrole prenait l'ascenseur, au même moment les cours de l'or et du coton
connaissaient un léger frémissement, ceux du café et du cacao continuaient à se déprimer.


La bonne conjoncture économique mondiale n'a pas produit tous les effets escomptés sur l'évolution
des cours de la plupart des matières premières. Celle-ci se présente ainsi par produit :


- pour les cours mondiaux du cacao, la déprime entamé depuis le dernier trimestre 1998 s'est
poursuivi tout au long de l'année 2000. Elle est la conséquence de l'abondance de l'offre et du
tassement de la demande. Avec l'annonce par les producteurs africains de la destruction de
250.000 tonnes de fèves, on a assisté à un raffermissement éphémère des cours. En moyenne, ils
ont oscillé entre 36 dollars en décembre et 43,9 dollars en juillet. Par rapport à l'année 1999, la
baisse des cours est de l'ordre 7,9% ;


- la même morosité a prévalu sur le marché du café qui a continué à se dégrader. Les cours ont
baissé de 21,4% en 2000. L'offre de la variété robusta est estimée à 36,4 millions de sacs en
1999-2000, soit une hausse de 12,5% par rapport à la campagne précédente ;


- pour le coton, depuis le début de l'année 2000, les cours sont à la hausse . Cette reprise est liée à
celle de la consommation en rapport avec la flambée des cours du brut rendant compétitive la
fibre de coton par rapport aux fibres synthétiques. Il est attendu une diminution de 3,5% de la
production mondiale tandis que la consommation devrait augmenter au Brésil (+21%), au Japon
(+18%) et au Mexique (+37%), induisant une réduction de 12% des stocks. Ceux-ci
retomberaient ainsi à 32,55 millions de balles contre 37,3 millions la campagne précédente.
Après avoir touché un niveau plancher à 48 cents la livre en décembre 1999, les cours du coton
s'étaient redressés pour atteindre en mars 2000 un niveau de 64,80 cents la livre. Le cours
moyen du premier trimestre était ressorti à 59,06 cents la livre contre 52,43 cents la livre un
trimestre plus tôt, soit une hausse de 12,6 %. Sur l'année la hausse des cours est ressortie à
23,1% ;


- les cours de l'or se sont légèrement redressés depuis l'été 1999, suite notamment à la décision
des banques centrales et des institutions financières de se concerter pour limiter et coordonner
leurs cessions, afin de préserver les intérêt des pays pauvres producteurs. En septembre 1999, le
FMI a renoncé a financé les allégements de dette consentis dans le cadre de l'initiative PPTE par
la vente d'une partie de son stock d'or . L'once d'or s'est négocié en moyenne à 290 dollars au
premier trimestre de l'année, soit un repli de 2,% par rapport au quatrième trimestre 1999. Le
cours moyen de l'once d'or pour l'année 2000 a augmenté de 12,9% contre une baisse de 7,3%
en 1999 ;


- dans ce ciel quelque peu gris des produits de base, le pétrole fait figure d'exception. La
progression de la demande et le bas niveau des stocks, mais surtout l'attitude adoptée par les
pays membres de l'OPEP ont fait repartir les cours à la hausse. Le premier septembre 2000, le
baril du brut atteignait 31,5 dollars. La hausse des cours par rapport à 1999 est de 55,9%.




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3. Évolution des principales monnaies


Sur les marchés de change, la dépréciation de l'euro vis à vis des autres monnaies s'est accentuée. Il
est à noter une dépréciation de plus de 20% de l'euro vis à vis du dollar entre le 1er janvier 1999,
date de sa création et fin septembre 2000.


Les perspectives de rendement plus élevées des actifs libellés en dollar entre américain, liées aux
différentiels de croissance et de taux d'intérêt favorables aux Etats Unis ainsi que les retards dans la
mise en œuvre des reformes structurelles en Europe, constituent les principaux facteurs explicatifs
de cette évolution. Quant au yen, son évolution a été irrégulière face au dollar, en raison des
incertitudes qui pèsent sur la reprise économique au Japon.




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II. Développements économiques récents au Mali


1. Le secteur réel


Le PIB constant a atteint 973 milliards de FCFA en 2000 contre 929,8 milliards de FCFA, soit une
croissance de 4,7% en volume contre 6,6 % en 1999. Ce taux de croissance reste en dessus du taux
de croissance démographique annuel moyen de 2,2 %.


Ainsi, le PIB courant par habitant est en hausse de 5,34 %, soit 179.395 F CFA en 2000 contre
170.289 FCFA en 1999.


Le secteur primaire


Le secteur primaire est celui qui occupe les 80 % de la population sa part dans le PIB réel en 2000
est de 43,6% ou 425 milliards CFA avec un taux de croissance en volume de 5,4 % contre un taux
de 9,0% de croissance en 1999.


Cet apport du secteur primaire au PIB serait imputable surtout à la production de l’agriculture
vivrière ce grâce à la bonne pluviométrie de la saison 1999-2000.


L’agriculture vivrière a réalisé une croissance remarquable de 15,7% en volume. La production
céréalière globale est de 2 619 317 tonnes en 2000 contre 2 259 664 tonnes en 1999. Les principaux
produits ont augmenté en volume par rapport à l’année précédente. Ainsi la production de mil a
augmenté de 17 %, celle des sorgho, riz paddy et maïs ont réalisé respectivement des augmentations
de 19%, 14% et 12%.


Quant à l’agriculture industrielle au Mali, elle est basée surtout sur le coton, les arachides, le tabac
et le blé. Elle a enregistré une régression de 6,94% malgré une hausse de la production des
arachides de 5,13%, soit 158.352 tonnes d’arachides en 2000 contre 150.620 tonnes en 1999. Cette
régression du sous-secteur est due surtout à la légère baisse de production de coton graine qui s’est
limitée en 2000 à 473.800 tonnes contre 534.315 tonnes la saison précédente. La production de
karité semble avoir de belles perspectives mais elle reste artisanale.


Le sous secteur de l’élevage a connu en 2000 une croissance moins importante, soit 0,6% contre
3,6% en 1999 malgré l’importance et la diversité de son effectif. Les activités d’élevage de bovins,
ovins/ caprins de ce sous-secteur se portent relativement bien après des années de sécheresse, avec
des taux de croissance en 2000 de 3% pour les bovins et de 5% pour les ovins/caprins.


Le secteur secondaire


Le secteur secondaire est marqué par un début de redressement de ses activités en 2000, avec un
taux de croissance de 6,5% contre 2,4% en 1999. Malgré la flambée des prix des hydrocarbures, sa
part dans le PIB a atteint 18,0% en 2000 contre 17,7% en 1999.


Cette accélération de la croissance est surtout due aux produits d’extraction avec une croissance en
volume de 11,6% contre un taux de 5,73% en 1999.


La production minière, elle est en croissance continue depuis 1994. La réalisation en 2000 atteint 29
tonnes d’or contre 25,349 tonnes en 1999 soit une augmentation de 14,6% en volume.




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La branche textile a augmenté de 7,0% en 2000 contre -1,1% pour 1999 ; la branche
agroalimentaire boisson /tabac et celle du BTP ont enregistré respectivement des taux de 6,9% et
5,0%.


Le secteur tertiaire


Le secteur tertiaire, bien qu’ayant augmenté en volume de 4,2% en 2000 a eu sa part dans le PIB
atteindre 31,4% en 2000 contre 31,5% en 1999.


Cette croissance repose sur ses branches d’activité qui ont dans l’ensemble contribué positivement.
Seuls les services non marchands n’ont pas été à la même hauteur de croissance que les autres
activités avec 0,9% en 2000 contre -1,9% en 1999.


Le commerce a progressé en 2000 de 5,0% mais n’a pas atteint le taux de croissance de l’année
précédente (10,3%).


C’est la branche services financiers qui a remarquablement augmenté (8,6% en 2000 contre 3,3%).
La branche fictive a réalisé les mêmes performances que la branche des services financiers.


La consommation


La consommation qui est la principale composante de la demande globale réalise une augmentation
de 7,9% en 2000, légèrement en baisse par rapport à celle de l’année précédente (8,3%).


Dans la structure de la consommation globale, le taux de consommation privée croît, soit 78,4% du
PIB en 2000 contre 76,1% du PIB en 1999 alors que la consommation publique est en légère baisse
13,4% du PIB en 2000 contre 13,9% en 1999.


La consommation globale a atteint 91,8% du PIB en 2000 contre 90,% en 1999, ce qui explique que
la quasi totalité de la production intérieure brute ait été destinée à la consommation.


En ce qui concerne les échanges extérieurs, les exportations ont réalisé une augmentation en volume
de 9,3% en 2000, moins que le taux de 16,4% en 1999. En pourcentage du PIB, les exportations ont
réalisé quelques performances avec 29,5% en 2000 contre 28,3% en 1999.


La croissance des importations quant à elle est négative : -0,5% en 2000 contre 3,5% en 1999, soit
3,5%. Son volume a atteint 29,6% du PIB en 2000 contre 31,1% en 1999.


Le taux d’investissement global est pratiquement resté stable : 20,4% en 2000 contre 20,0% en
1999, alors que l’investissement public croît de 7,5% en 2000 contre 6,5% en 1999.


C’est la progression des stocks, avec 94,5% en 2000 contre -31,0% l’année précédente qui serait à
la base de cette stabilité du taux d’investissement. Le taux d’épargne de 8,2% en 2000 n’a pas
atteint le taux de l’année précédente (10%).


Prix et Inflation :


Le taux d’inflation moyenne annuelle de l’année 2000 a été de -0,7% tandis qu’en 1999, ce taux
était de -1,2%. Bien que la maîtrise de l’inflation en 2000 ait été moins bonne que celle de l’année
précédente, le Mali respectera l’objectif communautaire : un taux d’inflation maximum de 3%.




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Cette performance au cours de ces deux dernières années masque des évolutions contrastées des
différents types de consommation. C’est ainsi que pour l’année 2000, les fonctions de “ Santé ”, de
“ Produits alimentaires, boisson et tabac ”, de “ Articles d’habillement et articles chaussants ” y ont
contribué favorablement, avec des inflations moyennes annuelles respectives de -6,7%,-4,5%,et -
3,9%.


Par contre les fonctions de consommation telles que les “Transports ”, les “ Ameublement,
équipements ménagers ”, les “ Logement, eau, électricité ” et les “ Hôtels, cafés, restaurants ”, ont
pesé sur cette performance, avec comme inflations moyennes annuelles respectivement 10,5%,
3,9%, 2,7% et 2,7%.


Le taux d’inflation de -0,7% est imputable à la diminution des prix des céréales suite à la bonne
campagne agricole 1999/2000, cela en dépit de la flambée des prix du pétrole et du transport.


2. Les finances publiques


L’amélioration de la situation financière de l’État par la viabilité de ses opérations financières reste
l’un des axes majeurs de la stratégie gouvernementale en matière de réformes économiques et
financières. Il s’agit d’assurer le relèvement des recettes fiscales par l’élargissement de la base de
l’assiette imposable et de rationaliser la gestion budgétaire par une plus grande maîtrise des
dépenses courantes.


Cependant, entre 1999 et 2000, l’évolution des finances publiques a été marquée par une
progression plus rapide des dépenses totales et prêts nets que pour les recettes totales et dons(+5,4
% contre 4,2 %). L’accroissement de cette dernière rubrique est imputable iniquement aux dons, les
recettes enregistrant une évolution à la baisse.


2.1. Les recettes


Les recettes totales en 2000 ont connu une baisse de 1 % en ressortant à 269,9 milliards de FCFA
contre 272,6 milliards réalisés en 1999. Cette estimation de 2000 ne représente que 93 % de la
prévision initiale du début de l’année budgétaire. La tendance observée est consécutive à une
diminution aussi bien des recettes fiscales et non fiscales que des recettes de fonds spéciaux et
budgets annexes.


Sur la période 1994-2000, l’évolution des recettes totales est marquée par une importante
progression de +94 %. De 138,9 milliards de FCFA en 1994, ces recettes sont passées 269,9
milliards, soit une croissance de 2 points en proportion du PIB.


2.1.1 Les recettes budgétaires


Cette rubrique regroupe aussi bien les recettes fiscales que celles non fiscales.


L’évolution des recettes fiscales pour l’année 2000 suit la même tendance que celles des recettes
totales, soit un repli de 0,8 % par rapport à 1999, à 233,3 milliards de FCFA contre une prévision
initiale de 252,2 milliards de FCFA, soit un niveau de réalisation de 92,5 %. Cette situation
s’expliquerait par des difficultés de recouvrement notamment au niveau certaines entreprises
publiques qui connaissent des problèmes de trésorerie et à l’application des formules de taxation à
la valeur mercuriale des hydrocarbures suite à la flambée des cours internationaux.




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En terme relatif, le ratio recettes fiscales sur PIB (taux de pression fiscale) passe de 14,1 % en 1999
à 13,2 % en 2000. Ces chiffres sont inférieurs au seuil minimum de 17 % fixé comme critère de
convergence par l’UEMOA.


Quant aux recettes non fiscales, elles se sont situées à 12,2 milliards de FCFA en repli de 3,2 % par
rapport à 1999 où elles sont ressorties à 12,6 milliards de FCFA. Le taux de réalisation des recettes
non fiscales est de l’ordre de 93,1 % en 2000.


2.1.2. Les recettes des fonds spéciaux et budgets annexes


Ces recettes ont représenté en 2000 24,4 milliards de FCFA soit 400 millions ou 1,6 % de moins
qu’en 1999. Par rapport à la prévision initiale, les recettes des fonds spéciaux et budgets annexes
ont été réalisées à hauteur de 97,6 %.


2.2. Les dons


Les dons se sont élevés à 101,2 milliards de FCFA en 2000 contre 83,4 milliards une année plus tôt,
soit une augmentation de 21,3 %. Comparativement à la prévision de début d’année, ils sont en
progression de 35,3 %, ce qui constitue un taux de réalisation de 135,3 %. Les dons projets qui
représentent 86% de l’ensemble des dons n’ont augmenté que de 0,3 % entre 1999 et 2000 en se
situant à 69 milliards en 2000. Quand aux dons budgétaires, ils ont plus que doublé en augmentant
de 120,5 % sur la même période pour atteindre 32,2 milliards de FCFA en 2000 contre une
prévision de seulement 3 milliards de FCFA.


2.3. Les dépenses


Les dépenses totales et prêts nets ont atteint 440,2 milliards en 2000, en hausse de 5,4 %
comparativement aux réalisations de 1999, contre une prévision initiale de 445,6 milliards de
FCFA, soit un taux de réalisation de 98,8 %. En examinant la composition de ces dépenses, il
ressort une augmentation plus importante des dépenses en capital par rapport aux dépenses
courantes avec respectivement des taux de croissance de 8,7 % et 3,7 % entre 1999 et 2000. Ainsi,
les dépenses de développement (capital) augmentent et passent de 47,8 % des dépenses totales et
prêts nets à 49,3 % sur la période tandis qu’au même moment, les dépenses courantes baissent en
passant de 46,3 % à 45,5 %.


L’évolution des dépenses totales et prêts nets entre 1994 et 2000 se caractérise par une légère baisse
du ratio en proportion du PIB. En effet, de 28,6 % du PIB en 1994, elles tombent progressivement à
24,9 % en 2000, soit un taux annuel moyen de 25,4 % sur la période.


2.3.1. Les dépenses courantes


En s’affichant à 200,3 milliards de FCFA en 2000, les dépenses courantes ont connu un taux de
réalisation de 99,2 % par rapport à la prévision initiale qui était de 202 milliards de FCFA. Entre
1999 et 2000, les dépenses courantes baissent de 0,3 point en se situant à 11,3 % du PIB. Ainsi,
seules les dépenses de personnel et de matériel augmentent significativement avec respectivement
des hausses de 11,9 % et 6,7 % entre les deux dates. Le taux de la masse salariale rapporté aux
recettes fiscales croît en passant de 27,8 % en 1999 à 31,3 % en 2000. Malgré son augmentation ce
taux, reste contenu à l’intérieur de la norme de convergence de l’UEMOA établie à 35 % au plus.




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2.3.2. les dépenses en capital


En s’élevant à 217,1 milliards de FCFA en 2000 contre 199,7 milliards une année plus tôt, les
dépenses en capital s’inscrivent en hausse de 8,7 % avec un taux de réalisation de 98,4 %. De
12,0% du PIB en 1999, ils progressent pour se chiffrer à 12,3 % l’année d’après. Le financement
intérieur de ces investissements, qui se situait à 22,2 % des recettes fiscales en 1999, augmente pour
afficher le taux de 25,7 % en 2000. Ce chiffre correspond à la norme de convergence
communautaire minimale (25 %) à atteindre dès 2002. Cette tendance au renforcement des dépenses
d’investissements devrait se poursuivre en vue de dégager une épargne budgétaire nécessaire pour
assurer le développement des secteurs sociaux essentiels.


2.4 Les soldes budgétaires


D’une manière générale, l’ensemble des soldes budgétaires connaissent une dégradation en 2000,
situation imputable, comme indiqué plus haut, à la chute des recettes budgétaires alors que les
dépenses augmentent en valeur absolue.


L’épargne budgétaire dégagée en 2000 par les opérations financières de l’État, sans les dons, s’est
élevée à 45,2 milliards de FCFA . Ce montant représente 2,6% du PIB contre un niveau plus
favorable de 3,3% en 1999.


Le déficit global des finances publiques qui était de 61,4 milliards de FCFA en 1999 augmente à
69,1 milliards en 2000. En pourcentage du PIB, ce déficit de base des engagements, qui mesure
l’ampleur de l’effort budgétaire nécessaire pour équilibrer la situation financière de l’État, est
respectivement de 3,7 % et 3,9 %. Hors dons, il passe de 8,7 % du PIB en 1999 à 9,6 % en 2000.


Pris sur la base caisse, ce qui représente le besoin de financement, le déficit budgétaire évolue de la
même façon avec un montant de 67,5 milliards en 2000, soit un taux de 3,8 % du PIB contre 59
milliards l’année d’avant ou 3,5 % du PIB.


Quant au GAP c’est à dire le rapport du besoin de financement aux recettes fiscales, il suit la même
tendance en augmentant de 3,9 points pour atteindre 28,9 % en 2000. La couverture de ce GAP est
assurée en grande partie par les sources extérieures de financement, mais aussi par les sources
intérieures de financement.


2.5. Le financement du déficit


Le financement global destiné à couvrir le déficit de base caisse des finances publiques a atteint
64,8 milliards de FCFA en 2000 contre un besoin de financement de l’ordre de 67,5 milliards de
FCFA, d’où l’apparition d’un écart de financement de 2,7 milliards. Par rapport à 1999, l’apport du
financement global progresse de 9,8% en raison de l’accroissement résultant du besoin.


La composition de ce financement fait ressortir une prédominance de la part des sources extérieures
avec 103,4 % du financement total, soit 67 milliards de FCFA. Ces ressources proviennent
essentiellement des emprunts projets dont le montant s’élève à 88,1 milliards de FCFA. Le niveau
important des sources extérieures de financement est pondéré par un financement intérieur de –2,2
milliards de FCFA, constitué essentiellement d’avoirs détenus par l’Etat sur le système bancaire de
17 milliards et ce, malgré des recettes de privatisation de 20,3 milliards.




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2.6. La dette extérieure


Déclaré éligible à l’initiative PPTE en septembre 1998, c’est finalement en septembre 2000 que le
Mali atteindra le point d’achèvement du processus. Avec des ressources attendues de l’ordre de 340
milliards de FCFA en 30 ans, cette initiative devrait contribuer à la maîtrise de l’endettement du
pays.


A la date du 31 décembre 2000, l’encours de la dette extérieure du Mali est estimé à 1.701,6
milliards de FCFA, soit 96,3% du PIB contre un encours en fin 1999 de 1.618 milliards, soit 96,9%
du PIB. Ce chiffre de 2000 ne prend en compte que l’allégement ayant déjà fait l’objet d’accord au
titre de l’initiative PPTE. Ainsi, seul l’accord intervenu avec l’IDA (Agence Internationale de
Développement) portant sur un allégement de 50 milliards de FCFA est considéré.


C’est dire que le Mali pourrait rencontrer des difficultés à respecter la norme de convergence
UEMOA qui est de 70% du PIB pour 2002.


Il faut toutefois reconnaître que d’importants efforts ont été accomplis depuis 1994, date de
l’ajustement monétaire, jusqu’à nos jours. La dette extérieure qui représentait 161% du PIB est
passé à 96,3% en 2000.


Le service de la dette entre 1999 et 2000 reste relativement stable, avec respectivement 52,2
milliards et 57,5 milliards de FCFA dont 13 milliards au titre du paiement des intérêts au cours des
deux années. Le service de la dette rapporté aux exportations FOB a atteint 15,4% en 2000 contre
14,8% l’année précédente. Ce ratio (ratio de liquidité) demeure contenu dans la norme
communément admise de 15 à 20% des exportations de biens et services.


3. Le commerce extérieur et la balance des paiements


3.1. Le commerce extérieur


L’évolution du commerce extérieur du Mali en 2000 à été marquée par un important déficit
commercial de l’ordre de 201,1 milliards de FCFA résultant des importations d’une valeur de 573,6
milliards de FCFA et des exportations se chiffrant à 372,5 milliards. Ce déficit est en augmentation
de 29,2% par rapport à l’année 1999 où il ressortait à 155,7 milliards de FCFA. La flambée du
cours des hydrocarbures est l’une des raisons majeures de l’aggravation du déficit commercial en
2000.


Tableau n° : Évolution du commerce extérieur du Mali


Unité: Milliards de
FCFA (valeur CAF)


1999 2000 Variations %


Exportations 351.573 372.454 5.9%
Importations 507.239 573.523 13.1%
Solde commercial -155.665 -201.069 29.2%
Taux de couverture 69.3% 64.9%
Source : Statistiques du commerce extérieur, DNSI




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3.1.1. Les exportations


Les exportations du Mali pour l’année 2000 se sont élevées à 372,5 milliards de FCFA, en
augmentation de 6% par rapport à 1999 où elles s’élevaient à 351,6 milliards. Une analyse de
l’évolution des exportations par produit indique une baisse au niveau des principaux produits
d’exportation. Ainsi, celles du coton diminuent en passant de 134,0 milliards en 1999 à 116,2
milliards en 2000, soit un recul de 13% lié à une baisse de volume de 15% sur la période.


Les exportations d’or, à la différence de celles de coton, sont en hausse de plus de 30% en 2000 et
occupent le premier rang des produits d’exportation du Mali avec une valeur de 193 milliards de
FCFA. Quant au bétail, ses exportations connaissent une baisse en 2000.


La République d’Afrique du sud et la Namibie sont les premiers clients du Mali, les exportations à
destination de ces pays (métaux précieux essentiellement) ont atteint 125 milliards de FCFA en
2000. Ils sont suivis de la Côte d’ivoire avec 91 milliards de FCFA. Les échanges à destination de
la zone UEMOA se sont élevés 126,7 milliards de FCFA, soit un peu plus du 1/3 des exportations
totales du Mali.


3.1.2. Les importations


En 2000, les importations en provenance du reste du monde ont été de 573,5 milliards de FCFA, en
hausse de 13% par rapport à 1999. Elles ont concerné principalement les produits combustibles
minéraux pour 120 milliards de FCFA, les machines-appareils et engins mécaniques pour 69
milliards, les ciments et chaux pour 25 milliards, les produits pharmaceutiques pour 17 milliards.


La rubrique combustibles minéraux et produits de leur distillation qui renferme essentiellement les
produits d’hydrocarbures a connu une forte augmentation (70%) entre 1999 et 2000, en raison
surtout de la hausse des prix des hydrocarbures sur les marchées mondiaux, les volumes ne
progressant que de 3% sur la période.


La Côte d’ivoire et la France, avec plus de 100 milliards de FCFA chacune, ont constitué les grands
fournisseurs du Mali au cours de la période. Les importations en provenance des pays de l’UEMOA
ont totalisé 195,5 milliards en 2000, soit 34% des importations du Mali, la Côte d’Ivoire à elle seule
représentant 73% de ce montant.


3.2. La balance courante


La balance des transactions courantes est ressortie déficitaire à 133,9 milliards de FCFA en 2000
contre 155,8 milliards l’année précédente. Cette évolution de la balance courante (-14%) est
imputable à une amélioration des soldes des transferts courants et des revenus.


L’amélioration du solde courant est constatée à travers le ratio des transactions courantes rapportées
au PIB. En effet, celui-ci est passé de -9,3% en 1999 à -7,6% en 2000, soit un gain de 1,7 points en
une année. Hors transferts publics (dons), ce solde s’inscrit en hausse de 0,5 point (-10,3% du PIB
en 2000 contre -10,8% en 1999).


Entre 1994 et 2000, ce ratio a varié d’un niveau plancher de -7,3 % du PIB en 1997 à un niveau
plafond de -12,1 % en 1995, le taux moyen s’étant situé autour de -9,2 % sur la période.




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3.2.1. Le solde commercial


Le déficit commercial s’élèverait à 21,8 milliards de FCFA en 2000 contre 21,2 milliards en 1999,
soit une augmentation de 2,6 %. Cette progression s’explique par une croissance relativement
timide des exportations +6,5 % contre 6,3 % pour les importations en 2000.


Sur la période 1994-2000, le solde commercial moyen a atteint -24,7 milliards de FCFA pour des
valeurs moyennes de 293,3 milliards pour les exportations et 318,0 milliards pour les importations.


3.2.2. La balance des revenus


Le solde de la balance des revenus est ressorti déficitaire de 27,7 milliards de FCFA en 2000 contre
43,1 milliards une année plus tôt. Ce solde comprend les revenus du travail mais surtout ceux des
investissements ou du capital dont la composante essentielle est constituée des intérêts sur la dette
publique.


Entre 1999 et 2000, les revenus des investissements sont passés de -45 milliards de FCFA à -28,7
milliards soit une augmentation de plus de 40%. Au même moment, la rubrique intérêts sur la dette
publique extérieure ne reculait que de 0,7 % à 13,9 milliards en 2000. Aussi, la bonne tenue du
solde du revenu des investissements serait imputable à une amélioration des revenus des
investissements directs et de portefeuille.


3.2.3. La balance des transferts courants


Les transferts courants nets se sont accrus pour la troisième année consécutive en 2000, en
présentant un solde excédentaire de 90,9 milliards de FCFA. Par rapport à 1999, ce montant est en
hausse de 30 %. Cette hausse est liée surtout à celle des transferts des administrations publiques.


En effet, en se situant à 48,2 milliards de FCFA en 2000 contre 24,1 milliards une année plus tôt,
les transferts courants des administrations publiques (aides budgétaires) ont connu un doublement
de leur valeur. A la différence des transferts publics, les transferts des autres secteurs dont les
envois de fonds des Maliens de l’extérieur sont l’une des principales composantes se sont inscrits en
repli de 6,8 % (42,7 milliards de FCFA en 2000 contre 45,8 milliards en 1999).


3.3. La balance des capitaux


Le compte des capitaux fait ressortir les flux d’investissements nets avec le reste du monde en
montrant la capacité ou le besoin de financement de la nation.


3.3.1. Le compte de capital


Les transactions du compte de capital sont constituées en grande partie de transferts de capital des
administrations publiques (des aides au titre du financement des projets). Les autres rubriques, les
transferts de capital des autres secteurs et les acquisitions et cessions d’actifs non financiers et non
produits, sont peu significatifs.


Ainsi en 2000, le solde du compte de capital est ressorti excédentaire à 71,8 milliards de FCFA
contre 279,7 milliards une année plus tôt. Cette baisse de 74 % s’explique par le fait que le Mali a
bénéficié de la Russie d’une remise de dette de 210 milliards de FCA en 1999; d’ou l’importance du
solde de ce compte cette année là.




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3.3.2. Le compte des opérations financières


Ce compte regroupe les rubriques investissements directs, investissements de portefeuille et autres
investissements.


Les flux nets d’investissements directs ont atteint 36 milliards de FCFA en 2000 contre 831
millions en 1999, soit une multiplication par 43 du montant des investissements directs étrangers au
Mali par rapport à 1999. Au même moment, les investissements de portefeuille restaient marginaux.
Quant à la rubrique autres investissements, elle s’est établie à 41,9 milliards de FCFA en 2000
contre un solde négatif de 132,4 milliards l’année d’avant.


De ce qui précède, l’on note que le compte des opérations financières ressort à 82,5 milliards de
FCFA en 2000 alors qu’il affichait un solde négatif de 130,3 milliards en 1999.


3.4. Le solde global


Enfin, le solde global s’est établi en situation excédentaire pour la première fois depuis 1996, à 15,9
milliards de FCFA contre un déficit de 32,8 milliards constaté en 1999.


4. Évolution de la situation monétaire


L’évolution de la situation monétaire à fin décembre 2000, sur la base des données provisoires
arrêtées à cette date, comparée à celle à fin décembre 1999, est marquée par :


- une hausse sensible des avoirs extérieurs nets (+15,9 milliards de FCFA soit 14,1 %) ;


- une diminution du crédit intérieur (- 27,9 milliards de FCFA soit -10,4 %);
- un repli modéré de la masse monétaire (- 6,1 milliards de FCFA soit -1,7 %).


4.1. Avoirs extérieurs nets


Les avoirs extérieurs nets des institutions monétaires, en s’établissant à 129,2 milliards à fin
décembre 2000 contre 113,3 milliards de F CFA à fin décembre 1999, ont connu une hausse
sensible de 15,9 milliards de F CFA ou +14,1 %. Cette évolution, en dépit d’une baisse des recettes
d'exportations du coton, est essentiellement imputable à la progression des avoirs extérieurs des
banques de +129,1 %. Elle a été atténuée par une légère baisse de la position extérieure nette de la
BCEAO, passée de 94,543 milliards en fin décembre 1999 à 86,257 milliards en fin décembre 2000,
soit un repli de 8,286 milliards de F CFA ou -8,8 %.


Sur la période 1994-2000, les avoirs extérieurs nets sont passés de 84 milliards de FCFA à 129
milliards de FCFA soit une progression de 53 %. Rapportés aux importations FOB, ceux-ci
représentent une couverture de quatre mois d'importations.


4.2. Crédit intérieur


Entre 2000 et 1999, le crédit intérieur s’est replié de 10,4 % en passant de 269,5 milliards de F CFA
à 241,7 milliards de F CFA. Cette situation s’explique notamment par un recul de 4,4 % du crédit à
l'économie à 278,772 milliards FCFA en fin 2000, en liaison avec l’amélioration de 15,1 milliards
de F CFA de la Position Nette du Gouvernement.




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Par rapport à fin décembre 1994, le niveau du crédit intérieur a plus que doublé en fin décembre
2000, essentiellement, à cause de l’évolution favorable de l’ensemble de ses composantes sur la
période. En terme relatif, le crédit intérieur a varié d’un niveau plancher de 11,3 % du PIB en 1996
à un niveau de 16,1 % en 1999.


4.2.1. Position Nette du Gouvernement


Le crédit net à l’État s’est établi à -37,2 milliards de F CFA à fin décembre 2000 contre -22,1
milliards de F CFA à fin décembre 1999, soit une amélioration de 15,1 milliards de F CFA ou
68,1%. Cette progression est induite notamment par la forte hausse des dépôts publics auprès des
banques (+26,9 %).


4.2.2. Crédit à l’économie


L’encours des crédits à l’économie a enregistré une baisse de 4,4 % par rapport à son niveau à fin
décembre 1999 soit 291,622 milliards de FCFA. Cette baisse est liée à celle des crédits ordinaires,
ceux destinés au financement de la campagne étant en hausse significative.


- Crédits de campagne


D’un niveau de 15,7 milliards en décembre 1999, les crédits de campagne ont enregistré un
accroissement à partir du mois de mai 2000 pour atteindre une pointe de 36,5 milliards à cette date,
en raison notamment de la mise en place tardive des concours (30,0 milliards) consentis à la CMDT
dans le cadre du financement de la campagne de commercialisation agricole 1999/2000 pour le
coton. Le dégonflement des crédits de campagne s’est amorcé à partir de juin 2000 pour s’établir à
30,6 milliards à fin décembre 2000, en raison du remboursement des concours consentis au titre de
la campagne 1998-1999 et dont l’apurement intégral du solde n’est intervenu qu’en août 2000.
Néanmoins, entre 1999 et 2000 la hausse est de 95 %.


- Crédits ordinaires


En s’établissant à 248,185 milliards de F CFA à fin décembre 2000 contre 275,940 milliards une
année plus tôt, l’encours des crédits ordinaires s’est situé en baisse de 27,7 milliards ou 10,0 %.
Toutefois, ces réalisations de crédits, au 31 décembre 2000, sont en deçà (-6,8 milliards) du plafond
révisé de décembre 2000, fixé à 255,0 milliards.


4.3. Masse monétaire


La masse monétaire a connu un léger repli de 1,7 % entre 1999 et 2000 en se fixant à 358,896
milliards à fin décembre 2000. Cette évolution s'explique par une diminution de 5,8 % de la
circulation fiduciaire qui est passée de 123,7 milliards de FCFA à 116,558 milliards tandis que les
dépôts en banques connaissaient une relative stabilité sur la période.


Entre 1994 et 2000, la masse monétaire a augmenté de 124 milliards de FCFA pour atteindre 358,9
milliards. Mesurée en terme relatif, cette progression se traduit par une baisse, soit 20,3 % du PIB
en 2000 contre 24 % en 1994.




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4.4. Concours à l'État


Sur un plafond d’avance statutaire de 38,1 milliards de F CFA au titre de l’année 2000, le Trésor
Public n’a effectué aucun tirage. En fin décembre 2000, le montant des titres d’Etat qui figurent
dans le portefeuille de la Banque Centrale reste quasiment stable par rapport à son niveau de 1999
(3 milliards de FCFA).


Tableau N°: SITUATION DES INSTITUTIONS MONETAIRES
Unité : en millions de F CFA


Déc.98 Déc-99 Sept-00 Déc-00
prov.


Variation
T/T-1 (en %)


Variation
T/T-4 (en %)


Avoirs extérieurs nets 150064 113 294 112 818 129 215 14,5 14,1
BCEAO 107273 94 543 69 344 86 257 24,4 -8,8
Trésor 0 0 0 0 0,0 0,0
Banques 42791 18 751 43 474 42 958 -1,2 129,1


Crédit Intérieur 229002 269 486 269 969 241 567 -10,5 -10,4
PNG -25955 -22 136 -5 860 -37 205 534,9 68,1
Crédits à l'économie 254957 291 622 275 828 278 772 1,1 -4,4
Campagne 12162 15 682 31 263 30 587 -2,2 95,0
Autres (ordinaires + obl.caut.) 242795 275 940 244 565 248 185 1,5 -10,1


Dont : oblig. Caution. 3993 5 100 1 682 875 -48,0 -82,8
Douteux et litigieux 13985 20 689 23 298 20 842 -10,5 0,7


ACTIF = PASSIF 379066 382 780 382 787 370 782 -3,1 -3,1
Masse monétaire 360217 364 997 380 650 358 896 -5,7 -1,7


Circulation fiduciaire 135326 123 689 123 002 116 558 -5,2 -5,8
Dépôts en CCP 0 0 0 0 0,0 0,0
Dépôts en banques 224891 241 308 257 648 242 338 -5,9 0,4


Stés d'Etat & EPIC 13819 29 079 18 128 16 448 -9,3 -43,4
Particuliers & entreprises privées 211072 212 229 239 520 225 890 -5,7 6,4


Autres postes nets 18849 17 783 2 137 11 886 456,2 -33,2
Source : BCEAO


III. Les perspectives économiques en 2001


La situation économique au Mali en 2001 se caractériserait par un retournement de la conjoncture
suite à la chute des deux principales productions agricoles du pays (coton et céréales) et aux effets
des chocs exogènes : flambée des cours du pétrole et ralentissement de la croissance mondiale.


Les perspectives de l'économie mondiale pour 2001 indiquent un ralentissement de la croissance qui
passerait ainsi de 4,8 % une année plus tôt à 4,2 % cette année. Ce ralentissement serait le fait du
tassement de l'activité économique dans les pays développés, notamment aux Etats Unis où les
risques de récession ne sont pas à écarter. Les effets de cet environnement économique international
associés aux conséquences des baisses des productions cotonnière et céréalière annoncent une
conjoncture économique difficile pour l’économie malienne. C'est finalement en 2002 que la
croissance serait de retour, avec la reprise de la production cotonnière et l'accroissement de la
production céréalière, pou atteindre 6,9 %.


1. Le secteur réel


Le Mali devrait connaître en 2001, pour la première fois depuis 1994, une récession économique
imputable essentiellement à la baisse des productions cotonnière et céréalière. En effet, les
prévisions de production de coton-graine sont passées de 515.000 tonnes à 233.000 tonnes pour la
campagne 2000/2001. Quant aux prévisions de production céréalière pour la même campagne, elles




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font ressortir une baisse de 17,53 % à 2.386.296 tonnes contre 2.893.600 tonnes pour la campagne
1999/2000. Ainsi, le taux de croissance économique serait de –1,2 % en 2001 contre 4,7 %
enregistré en 2000, et 6 % initialement prévue pour 2001.


Avec un recul de 12,8 %, le secteur primaire est celui qui contribuerait le plus à la récession. Sa part
dans la formation du PIB chuterait ainsi de 5 points entre 2000 et 2001 à 38,5 %. Le secteur tertiaire
devrait également enregistrer une baisse 0,8 % de sa valeur ajoutée qui se situerait à 31,5 % du PIB.
Seul le secteur secondaire connaîtra une croissance avec des prévisions estimées à 22,2 %.


Quant au déflateur du PIB, il connaîtrait une évolution à la hausse avec un taux qui pourrait
avoisiner les 4 %, soit trois points de plus qu’en 2000.


Le taux d'investissement global ressortirait à 19,5 % du PIB en 2001. Ce qui correspond au taux
d’investissement le plus bas depuis 1993 où il était de 17,3 %. Cependant, l’investissement public
devrait peu évoluer en se situant à 7,4 % du PIB.


La baisse du niveau de la consommation finale dans la production se manifesterait par la
progression du taux d’épargne intérieure qui passerait de 8,2 % en 2000 à 13,4 % en 2001.


2. Les finances publiques


2.1. Les recettes


Les recettes totales atteindraient en 2001 un niveau de l’ordre 314,3 milliards de FCFA, soit une
augmentation de 16,5 % par rapport à 2000. Ces recettes seraient constituées à 88,2% de recettes
fiscales qui ressortiraient à 277,2 milliards de FCFA en 2001 contre 233,3 milliards en 2000, soit
une progression de 18,8 %. Ainsi, le taux de pression fiscale s’élèverait 15,3 % du PIB contre
13,2% une année plus tôt. Les recettes non fiscales par contre connaîtraient une baisse de 9,0 %, à
11,1 milliards de FCFA en 2001 tandis que celles des fonds spéciaux et budgets annexes passeraient
de 24,4 milliards de FCFA en 2000 à 26 milliards en 2001.


S’agissant des dons budgétaires, aucun montant n’a été programmé pour l’année budgétaire 2001.
Les dons projets, eux seraient estimés à 72,8 milliards de FCFA en 2001, en hausse de 5,5 % par
rapport à 2000 où ils se montaient à 69 milliards.


2.2. Les dépenses


Les dépendes totales et prêts nets attendus se chiffrent à 516,1 milliards de FCFA en 2001, soit 28,5
% du PIB. Ce montant correspond à une progression de 17,2 % comparativement à 2000 où ces
dépenses totalisaient 440,2 milliards, soit 24,9 % du PIB. Dans la composition des dépenses totales
et prêts nets, les dépenses courantes ressortiraient à 242,9 milliards, soit 47,1 % des dépenses totales
et prêts nets et 50,2 % pour les dépenses en capital qui pourraient se monter à 259,2 milliards de
FCA. Ces deux types de dépenses augmenteraient respectivement de 21,3 % et 19,4 % entre 2000 et
2001.


Parmi les dépenses courantes, la masse salariale se situerait à 82,0 milliards de FCFA en 2001, en
hausse de 12,2 % par rapport à 2000. Son niveau rapporté aux recettes fiscales serait de 29,6 %,
donc loin de la norme maximale de 35 % établie par UEMOA. D’autres rubriques des dépenses
courantes, les dépenses de matériel et le service de la dette progresseraient respectivement de 8,8 %
et 20,8 % en 2001.




21 21

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21


Les dépenses en capital seraient financées à hauteur de 192,8 milliards de FCFA par les ressources
extérieures ( 72,8 milliards au titre des dons et 120 milliards au titre des emprunts) et de 66,4
milliards par les ressources internes.


2.3. Les soldes budgétaires


Le solde courant hors dons dégagerait un excédent budgétaire de 34,3 milliards de FCFA en 2001,
soit moins d’un milliard de plus qu’une année auparavant. Ce solde représente, comme en 2000, un
taux de 1,9 % du PIB courant.


Le déficit budgétaire de base engagement s’élèverait à 129 milliards de FCFA en 2001 contre 69,1
milliards en 2000, soit une hausse de 86,7%. La forte augmentation de ce déficit en 2001 est liée en
partie à la baisse de –28,1 % du niveau des dons. Ainsi, le déficit hors dons s’établirait à 201,8
milliards de FCFA en 2001, soit une progression de 18,5% par rapport à 2000 où il était de 170,3
milliards. Rapporté au PIB, le déficit de base engagement et hors dons passerait de 9,6% à 11,1%
entre 2000 et 2001.


Sur la base caisse, le besoin de financement atteindrait 128,6 milliards de FCFA en 2001, soit 7,1%
du PIB contre 67,5 milliards en 2000, soit 3,8%b du PIB.


2.4. Le financement


Le besoin de financement du déficit de 128,6 milliards de FCFA ne serait couvert qu’a hauteur de
73,3%, à raison de 96,6 milliards par les sources extérieures et –2,4 milliards par les sources
intérieures, d’où un écart de financement qui pourrait atteindre 34,4 milliards de FCFA.


3. La balance des paiements


3.1. Le solde courant


Les projections de la balance des paiements pour 2001 font ressortir un solde courant déficitaire de
142,4 milliards de FCFA, soit –7,9% du PIB courant. Ce déficit afficherait une progression de 6,3%
par rapport à 2000 où il atteignait 133,9 milliards. Cette dégradation se produirait alors que la
balance commerciale passerait en situation excédentaire de 2 milliards en 2001. Situation qui
pourrait s’expliquer par la détérioration des soldes de la balance des revenus et de la balance des
transferts courants qui seraient respectivement de –33,6 milliards de FCFA et 69,5 milliards en 2001
contre –27,7 milliards et 90,9 milliards en 2000.


S’agissant du déficit courant hors dons, il serait de 9,3% du PIB en 2001, ce qui constituerait une
amélioration par rapport à l’année d’avant où il s’élevait à 10,3% du PIB, en raison surtout de la
baisse de 47,1% des dons en 2001.




22 22

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22


3.2. Le solde global


Le solde global attendu en 2001 se monterait à 36 milliards de FCFA, soit plus que le double du
solde enregistré en 2000 (15,9 milliards). Cette progression serait liée à une amélioration des soldes
du compte de capital et du compte des opérations financières qui atteindraient respectivement 72
milliards de FCFA (+0,3%) et 105,6 milliards (+28%) en 2001.


IV – SITUATION SOCIALE


1 Population


Le Mali compte 10.247.340 habitants en 2000 avec un taux de croissance démographique de 2,2%
par an, dont 5.174.907 femmes (50,5%) et 5.072.037 hommes (49,5%). La répartition de la
population par région est très inégalitaire.


La région de Sikasso (18,2%) est la plus peuplée du pays tandis que Kidal (0,4%) est la région la
moins peuplée. Le District de Bamako, la plus grande agglomération du pays renferme 1/10 de la
population avec une densité de 4.212 habitants au km² contre une densité moyenne nationale de
8,25. L'examen de la répartition spatiale révèle que 3/4 de la superficie du pays abritent moins de
10% de la population totale.


La majorité de la population du pays réside en milieu rural. En effet, le taux d'urbanisation n'est que
de 26,8%. Les taux d'urbanisation les plus élevés sont enregistrés dans les régions de Kidal (32,9%)
et de Gao (34,0%) et le plus faible dans la région de Mopti (13,3%).


La population malienne compte 99,0% de sédentaires et 1,0% de nomades. Même si les nomades
sont localisés dans toutes les régions, ils sont surtout concentrés dans les régions de Gao(32,4%),
Tombouctou (21,8%), Mopti (11,8%) et Kidal (9,8%) qui regroupent 75,8% de la population
nomade totale.


La population malienne est très jeune: les enfants âgés de moins de 15 ans représentent 46,1% de la
population totale. Si dans l'immédiat cette forte proportion des jeunes représente une charge sur le
plan économique, elle constitue, en revanche, un garant pour l'avenir, les enfants étant appelés à
prendre la relève des adultes.


La proportion de célibataire est plus élevée chez les hommes (46,8%) que chez les femmes(26,6%).
Ceci est due principalement à l'âge au mariage plus tardif chez les hommes que chez les femmes .
En raison de la polygamie, le veuvage affecte beaucoup plus les femmes (7,2%) que les hommes
(1,0%).


La polygamie est encore assez répandue dans notre pays puisqu'elle concerne 28,2% des hommes
mariés. La région de Kayes (33,9%) enregistre le taux de polygamie le plus élevé tandis que la
région de Kidal (8,0%) enregistre le taux le plus faible.




23 23

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23


Tableau : Répartition de la population par sexe


POPULATION
DENSITE
(hbts/km²)


REGION HOMMES FEMMES TOTAL %
KAYES
KOULIKORO
SIKASSO
SEGOU
MOPTI
TOMBOUCTOU
GAO
KIDAL
DISTRICT DE BAMAKO


701.557
812.955
919.259
868.369
763.279
233.342
202.125
23.276


537.875


733.894
827.414
942.176
881.515
780.996
254.660
210.093
20.995


523.630


1.435.451
1.640.369
1.861.435
1.749.884
1.544.274


498.001
412.218
44.271


1.061.504


14,0
16,0
18,2
17,1
15,1
4,9
4,0
0,4


10,4


12,01
17,12
26,52
26,94
19,53
1,04
2,29
0,31


4.212,22
ENSEMBLE DU PAYS
URBAIN
RURAL


5.072.037
1.377.975
3.694.062


5.175.303
1.372.542
3.802.761


10.247.340
2.750.517
7.496.823


100,0
26,8
73,2


8,25


2 Emploi


De nos jours, l’emploi est devenu l’une des principales préoccupations de la quasi totalité dans les
pays de la planète. Des actions qui seront engagées dans les années à venir pour sa promotion,
dépendront, pour une bonne part, de l’équilibre des sociétés. Le Mali n’échappe pas à cette donne.


Malgré la croissance économique soutenue enregistrée ces dernières années, la politique macro-
économique n’a pas pu rétablir les grands équilibres. Le marché du travail, dans son évolution, n’est
pas parvenu à suivre le rythme de la croissance. Cela s’est traduit par :


le déphasage entre la croissance économique et l’emploi ;
la restructuration du secteur public ;
la forte croissance du secteur informel ;
la prédominance du secteur traditionnel agricole.


Dans le cadre de la gestion de la question de l’emploi, un certain nombre d’instruments ou de
structures ont été créés.


Ainsi, pour faire face aux coûts sociaux des Programmes de Départ Volontaire à la Retraite (PDVR)
et du Programme d’Ajustement du Secteur des Entreprises Publiques ( PASEP), l’Etat a mis en
œuvre avec l’aide des partenaires au développement des politiques sectorielles compensatoires en
faveur des groupes directement victimes de déflatage : partants volontaires à la retraite anticipée,
compressés des Sociétés et Entreprises d’État.


Pour faciliter l’insertion socioprofessionnelle de ces groupes-cibles et plus spécifiquement les
jeunes diplômés sans emploi, l’État a adopté successivement deux approches : une ‘approche projet’
visant à promouvoir l’auto emploi par la création d’entreprises avec l’aide des projets ad hoc (Projet
PNUD/BIT, PAPME/Canada, Ligne de crédit BMCD, etc.) et une approche nouvelle fondée d’une
part sur la facilitation de l’accès au marché du travail en tant que salarié et d’autre part sur la
participation à des missions publiques en tant que vacataires ou volontaires. Ainsi, dans le cadre de
cette approche, ont été créés ou initiés :




24 24

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24


 le système de contractuel dans les structures publiques : vacatariat ;
 le volontariat ;
 les stages de qualification professionnelle ;
 les travaux à haute intensité de main- d’œuvre à travers l’Agence d’Exécution des Travaux


d’Intérêt Public pour l’Emploi (AGETIPE) ;
 les séminaires sur l’esprit et la création d’entreprise ;
 le Fonds Auto-Renouvelable pour l’Emploi (FARE) ;
 l’Observatoire de l’Emploi et la Formation (OEF).


L’approche projet s’est révélée peu productive d’une part par les taux d’échecs et de non-
remboursement élevés et d’autre part par un coût très onéreux de l’investissement et du
fonctionnement des projets par emploi créé.


L’approche privilégiant la préparation à l’emploi salarié en facilitant l’acquisition d’une première
connaissance par les stages de qualification professionnelle a produit des résultats mitigés. Le
vacatariat a été une initiative heureuse mais a eu, dans une certaine mesure un effet contraire au but
recherché puis qu’il réveille le tropisme qu’exerce la Fonction Publique sur les jeunes diplômés. Le
volontariat se démarque nettement de la panoplie des formules d’aide à l’emploi initiées
jusqu’alors. Le volontariat met en avant la fonction sociale du travail, lutte contre la pauvreté et
impulse les actions de développement à la base par rapport à l’objectif d’emploi et permet de
satisfaire celui-ci sans pour autant vouloir créer de l’emploi à tout prix (traitement social du
chômage). Quant au Projet pilote des Travaux d’Intérêt Public pour l’Emploi (AGETIPE), il
contribue, aujourd’hui, dans le secteur du bâtiment et des travaux publics à une résorption
importante du chômage en milieu urbain.


Le bon fonctionnement d’un marché du travail réside dans les conditions qu’il initie pour créer un
équilibre entre l’offre et la demande de travail. Au regard de ce principe, quelques distorsions
marquent profondément le marché du travail au Mali parmi lesquelles on peut retenir quelques
grands déséquilibres découlant :


 de l’absence d’un marché unifié et régulateur : le marché du travail au Mali est fractionné en
domaines peu liés entre eux : moderne, informel, rural, temporaire, à l’étranger ;


 d’un déséquilibre profond entre l’offre et la demande : bien que la croissance du PIB
enregistre des tendances satisfaisantes (7 % en 1995 et 4,5% en 1996), il n’en demeure pas
moins qu’elle ne parvient pas à couvrir l’immense besoin d’un taux de croissance
démographique nettement supérieur à 3% (le marché du travail doit faire face aux besoins
d’emploi de plus de 100 000 jeunes par an) ;


 d’un non-ajustement de la formation à l’emploi : le marché de l’emploi n’est pas grand
utilisateur des diplômés de nos différents établissements de formation (avec un taux
d’insertion de 15% l’an, une cohorte met environ sept (7) ans pour s’insérer totalement sur
le marché du travail) ;


 d’une mauvaise répartition des emplois entre les grands secteurs économiques : si l’on s’en
tient à une classification fondée sur les secteurs d’activité collective, le recensement de 1987
faisait apparaître la répartition suivante :




25 25

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25


- le secteur primaire (agriculture, élevage, pêche) fournit le plus grand nombre d’emplois :
2.129.984, soit 81,6% du total des emplois ;


- le secteur secondaire (artisanat, industries extractives, industries manufacturières,
construction, énergie, gaz, eau) n’occupe que 177.070 soit 6,8%. Sa contribution à
l’emploi reste donc très faible. Il est dominé par l’artisanat avec 6,1% du total des
emplois occupés et 90,2% des emplois du secteur secondaire ;


- le secteur tertiaire (commerce, banque, assurance, transports et télécommunications,
administrations publiques, administration privées, autres services, administrations
étrangères), avec 303.103 personnes occupées (soit 11,6%) est le second fournisseur
d’emplois après le secteur primaire. Le commerce est le principal pourvoyeur d’emplois
de ce secteur avec 147.953 emplois, soit 5,7% du total des emplois occupés et 48,8% des
emplois du tertiaire ;


 d’une discrimination négative en matière d’emploi entre le sexe : en 1997, 65% des
chômeurs sont des hommes et 35% des femmes ;


 d’une disparité spatiale : la forte concentration des activités et des populations dans la
capitale et dans certaines zones économiques a constitué un handicap sérieux pour les zones
de départ .


Les conséquences de ces goulots d’étranglement pour une évolution efficiente du marché de
l’emploi au Mali sont perceptibles à travers les constats suivants :


 un sous-emploi endémique, un chômage croissant et des emplois précaires : les statistiques
disponibles montrent que le chômage déclaré chez les personnes âgées de plus de 15 ans est
passé de 1,5% en 1989 à 2,3% en 1994 et à 3,7% en 1997. Le chômage est un phénomène
urbain : 7,8% en 1989, 11,5% en 1994 et 12,5% en 1997. Le District de Bamako est le plus
touché avec un taux de chômage de 15% en 1997. Le chômage frappe durement les jeunes :
86 % des chômeurs sont âgés de 14 à 39 ans ; 44% de 25 à 39 ans et 42% de 14 à 24 ans.
Les chômeurs sont en grand nombre des personnes en quête d’un premier emploi (70%). En
ce qui concerne le sous-emploi rural, il y a lieu de noter que l’agriculture qui occupe 95, 2%
des travailleurs du secteur ne les occupe pratiquement pendant toute l’année. Il ressort que
près de 2 jeunes sur 3 (65%) de 15 à 24 ans dans le secteur rural ne sont occupés que
seulement pendant 6 mois au plus ;


 l’existence dans la société de groupes sociaux sensibles (femmes, jeunes non qualifiés,
jeunes chômeurs diplômés, personnes handicapées, ex-combattants..) ;


 l’absence de collaboration étroite entre les secteurs publics et privés.


A la lumière de la problématique de l’emploi au Mali, les pouvoirs publics premiers garants de
l’intérêt général, ont entamé une action vigoureuse, cohérente et durable d’élaboration et de mise en
œuvre d’une véritable politique de l’emploi. A cet exercice ont été associés tous les partenaires en
vue de garantir une bonne lisibilité des grandes orientations autour desquelles doivent se mobiliser
les énergies et les moyens.




26 26

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26


Perspectives d’avenir


Le Gouvernement a réussi à créer les premières conditions fondamentales de la croissance que sont
la paix sociale et un minimum de stabilité macro-économique. En plus, l’environnement des affaires
a été assaini. La politique de l’emploi conçue se situe dans le cadre de l’intégration de l’économie
de la sous-région et de la mondialisation de l’économie.


Une série d’études sur le marché de travail et de la formation a été réalisée par l’Observatoire de
l’Emploi et de la Formation (OEF). Elles avaient pour objectif d’évaluer la demande dans les
secteurs formel et non structuré à Bamako et dans les régions afin de déceler les filières de
formation professionnelle qui seraient les plus susceptibles de conduire à l’emploi.


Une synthèse de ces études dénote l’existence de possibilité intéressante de croissances du marché
de l’emploi dans certains secteurs après la dévaluation du franc CFA, évolution qui a pour effet
d’augmenter la demande de main-œuvre qualifiée et susciter de la part des employeurs un grand
intérêt pour la qualité du personnel disponible. Le Projet de Consolidation de la Formation
Professionnelle (PCFP) fut justement mis en place pour faire face à cette augmentation de main-
œuvre qualifiée et d’informations sur le marché du travail avec trois composantes :


 la composante Formation Professionnelle Initiale (FPI)
 la composante Formation Professionnelle Qualifiante (FPQ) ( Fonds d’Appui à la formation


Professionnelle et à l’Apprentissage –FAFPA) ;
 la composante Amélioration des Connaissances du Marché du Travail (Observatoire de


l’Emploi et de la Formation – OEF).


Pour ce faire, les actions présentes et futures en matière d’emploi s’articulent autour des principaux
axes suivants :


 promouvoir les stages de qualification professionnelle pour accroître la chance des jeunes
d’avoir un emploi ou de créer leur propre emploi à travers le développement des PME/PMI ;


 initier les projets à fort coefficient de main-d’œuvre. Le seul volet « infrastructure » du
Projet « Développement Urbain et Décentralisation », exécuté par le Ministère de
l’Urbanisme avec le concours de l’AGETIPE, mobilisera au cours des prochaines années
environ 50 milliards de FCFA. Ce projet créera 80.000 emplois qui recevront des revenus de
l’ordre de 7,5 Milliards de F.CFA ;


 structurer l’économie populaire, c’est à-dire le secteur informel ;


 introduire la variable « emploi » dans tous les projets de développement, notamment ceux
nécessitant d’importants investissements.




27 27

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27


3 . Éducation


3-1. Éducation préscolaire et spéciale


Amélioration de l’accessibilité


Pendant la période sous revue, il a été créé 110 institutions d'éducation préscolaire. Ainsi en 1998/99
le nombre de structures préscolaires a doublé par rapport à 1992, passant 102 à 212 avec une
disponibilité de 591 classes. A ces créations de nouvelles institutions, il faut ajouter la réhabilitation
des trois jardins d'enfants d'État.


L’effectif des enfants encadrés dans les institutions préscolaires est passé de 15.908 en 1994/95 à
25.141 en 1998/99, soit un taux d’accroissement de 12 % sur les quatre dernières années. Le taux de
pré-scolarisation, en constante progression, est ainsi passé de 1,22 % en 1994/95 à 1,74 % en
1997/98 pour atteindre 2,26 % en 1998/99. Il devrait être de l’ordre de 2,78 % en 1999/00, les
effectifs prévisionnels pour cette année scolaire étant supérieurs à 30 000 enfants. Toutes choses qui
traduisent l’intérêt de la population pour les jardins d’enfants, longtemps considérés comme réservés
aux seules couches privilégiées.


Au niveau de l’enseignement spécial, on dénombre 8 institutions d'éducation spéciale (5 à Bamako,
2 à Gao et 1 à Ségou) dont 3 de création récente. encadrant 961 enfants handicapés. La politique
d’éducation des enfants handicapés est non discriminatoire au Mali. En effet ceux-ci sont intégrés
dans les écoles ordinaires.


Qualité des services


On dénombre 1050 éducateurs préscolaires dont 839 femmes (soit 80% de l’effectif du personnel
enseignant) avec un rythme de 50 éducateurs préscolaires formés par an et 100 éducateurs
préscolaires recyclés.


En ce qui concerne l’éducation spéciale, en 1998/99, 165 éducateurs spécialisés y évoluaient dans les
8 établissements spéciaux.


Il n’existe malheureusement pas d’indicateurs sur les ratios effectifs par personnel et par classe pour
apprécier l’évolution de la qualité de l’enseignement préscolaire et spécial.


Evolution des Effectifs préscolaire de 1994 à
1998


0


5000


10000


15000


20000


25000


1994/95 1995/96 1996/97 1997/98


Garçon


Fille


Total




28 28

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28


3-2. Enseignement fondamental


Amélioration de l’accessibilité


La progression rapides ces 5 dernières années du nombre d’écoles est imputable à l’intervention du
Programme du Fonds d’Appui à l’enseignement Fondamental (FAEF) et surtout à la promotion de
l’enseignement privé permettant l’éclosion des écoles laïques et des écoles communautaires. La
libéralisation dans le secteur a permis de développer les écoles privées et communautaires dont le
nombre est passé de 54 en 1991/92 à 711 en 1997/98 et à 898 en 1998/99. Aujourd’hui plus du quart
des écoles fondamentales sont des écoles privées ou communautaires.


Evolution des écoles et des classes au Mali


0


2000


4000


6000


8000


10000


12000


14000


16000


18000


20000


1991/92 1992/93 1993/94 1994/95 1995/96 1996/97 1997/98 1998/99


Année scolaire


Evolution du Nombre d'écoles Evolution du Nombre de classes


Amélioration de la qualité


Concernant le personnel enseignant, il convient de noter que malgré les mesures appliquées les
dernières cinq années comme le recrutement de vacataires et de volontaires de l’éducation le déficit
demeure. Au cours de la présente année scolaire, on compte 18.300 enseignants (contre 11.498 en
1991/92) dont 13.492 au premier cycle et 4.808 au second cycle, les femmes représentant 21,6 % de
ce personnel. Celles-ci sont un peu plus nombreuses au premier cycle où elles représentent 23,3 %
contre 17 % au second cycle. Il faut remarquer que plus le niveau d’études augmente, plus la
proportion des femmes parmi le personnel enseignant diminue. Cette tendance est surtout perceptible
dans les capitales régionales. Or, une des conditions à la réussite de la scolarisation des filles reste la
représentativité des femmes parmi le personnel enseignant.




29 29

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29


Ratio élèves/maître et élèves/classe par région en1998/99


0


10


20


30


40


50


60


70


80


K
ay


es


Ko
ul
iko


ro


Si
ka


sso
Se


go
u


M
op


ti


To
mb


ou
tou Ga


o


Ba
ma


ko
Ki


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l


To
tal


Pa
ys


Elèves/ classe Elèves/ maître


Le ratio élèves/maître qui se dégrade d’année en année traduit tout le défi de l’augmentation
exponentielle des effectifs scolaires qui est en inadéquation avec les moyens de l’État à assurer les
recrutements d’enseignants en conséquence. Malgré le recrutement des vacataires, des volontaires et
des contractuels depuis un certain temps, le déficit persiste à ce niveau. Les disparités sont énormes
au niveau de la répartition des enseignants sur le territoire national. Dans les zones urbaines, on
rencontre des taux très élevés dépassant parfois les 100 élèves/maître au niveau du primaire.


Aujourd’hui, la Pédagogie convergente touche 28.577 élèves évoluant dans 678 classes de 241
écoles. Au total, 917 maîtres et 72 conseillers pédagogiques ont été formés à cette pédagogie. En
plus des 6 langues déjà utilisées (Bamanankan, Fulfulde, Songoy, Dogon, Soninke et Tamasheq), la
rentrée scolaire 1998 – 1999 a vu son extension au Bomu et au Syenara.


Amélioration de la scolarisation des filles


Le taux brut de scolarisation a été de 57,8 % en 1999/2000 contre 51,6 % en 1998/1999. Quant au
taux brut d'admission au premier cycle, il est passé à 52,8 % (dont 45,5 % pour les filles) en 1998-
99 contre 30,7 % (dont 22,5 % pour les filles) en 1991-92. Une amélioration constante est constatée
concernant ces derniers indicateurs tant pour le genre (MF) que pour les filles (F).




30 30

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30


Evolution des taux de scolarité par sexe


0,0


10,0


20,0


30,0


40,0


50,0


60,0


70,0


1991/92 1992/93 1993/94 1994/95 1995/96 1996/97 1997/98 1998/99


1er cycle garçons 1er cycle filles 2nd cycle garçons 2nd cycle filles


Par sexe, les efforts ont été proportionnels et même renforcés en faveur des filles pour lesquelles le
taux de scolarisation est passé de 21,4% à 46,0% pendant la période.


0,0


20,0


40,0


60,0


80,0


100,0


120,0


140,0


160,0


Ka
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ay


s


Taux brut de scolarisation au 1er cycle par région en 1998/99


1998/99 garçons 1998/99 filles 1998/99 ensemble


Le taux brut de scolarisation de 57,8 % en 1999/2000 cache des disparités entre régions. En effet
tandis que Bamako a un taux de scolarisation supérieur à 100 %, les régions de Kidal, Mopti n’ont
pas encore atteint 30 %.


La même inégalité est constatée au niveau de la scolarisation des filles et une analyse des
différentes cohortes montre que sur 1.000 garçons inscrits pour la première année à l’école, 744
atteignent la 6ème année tandis que sur 1.000 filles inscrites, 682 atteignent la 6ème année.




31 31

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31


Ainsi on constate que non seulement les filles sont moins scolarisées dans le système mais aussi que
leur rendement est inférieur à celui des garçons. Ce phénomène peut être expliqué entre autre par le
mariage précoce, le travail domestique de la petite fille…


3-3. Alphabétisation


D’après les résultats disponibles, le taux d’alphabétisation dans la population âgée de 12 ans et plus
n’est que de 15,5%. Les populations rurales sont les plus touchées avec 91,2% contre 67,3% dans les
villes. Par ailleurs, l’analphabétisme touche deux fois plus les femmes (20,8%) que les hommes
(10,3%). Enfin les zones rurales enregistrent les taux les plus élevés (près de 92%) par rapport au
aux zones urbaines (67%).


Les programmes d’alphabétisation ont touché plus de 1.260.000 personnes et se font dans 11 langues
nationales : bamanan, bobo, bozo, dogon, fulfulde, khasonke, minianka, senoufo, soninke, songhoï et
tamasheq. L’extension de l’alphabétisation à ces différentes langues ainsi que leur
instrumentalisation a été possible grâce à la recherche linguistique intense développée au cours des
dix dernières années.


3-4. Éducation extra scolaire, socioculturelle


Chaque année, plusieurs colonies de vacances sont organisées par des promoteurs privés et des
associations. Ces activités ne concernent pas les enfants défavorisés ou handicapés en raison des
frais de participation élevés.


Quant aux enfants des institutions spécialisées, des manifestations culturelles sont organisées à leur
intention à l’occasion des fêtes nationales (religieuses, fin d’année, etc) avec la participation
volontaire des artistes nationaux .


Pour un plus grand accès des enfants à l’information, des bibliothèques pour enfant ont été créées
notamment dans le cadre des activités de jumelage entre les villes maliennes et celles d’autres pays.
Il faut noter également l’engagement de la société civile dans la formation et l’information des
enfants.


3-5. Éducation des handicapés et défavorisés


Des classes spéciales pour enfants déficients auditifs ont été créées à l’école Sacrée Cœur de
Bamako ;et des classes pour enfants déficients visuels à l’école fondamentale Mamadou Konaté.


Les résultats réalisés dans ce domaine sont surtout imputables aux associations, ONG et fondations
(Fondation pour l’Enfance, Fondation Partage, et Mali Solidarité). L’AMALDEME et
l’AMASOURD ont mis en œuvre une approche intégrée dans leurs interventions en prenant en
compte tous les aspects relatifs à l’amélioration des conditions de vie des handicapés.


Par un ailleurs un programme de prise en charge des frais de scolarité sur demande des intéressés est
opérationnel auprès de la DNAS.


3-6. Éducation des jeunes filles


La décennie du PAN a été marquée par l’éclosion de centres professionnels de formation pour jeunes




32 32

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32


filles non scolarisées ou déscolarisées. On dénombre de nombreux centres de formation en coupe et
couture dans tous les centres urbains, initiés par des promoteurs privés ou des associations caritatives
et confessionnelles.


Dans le domaine de la santé, deux centres de formation ont été créés, un par la Croix Rouge
Malienne et le second par un médecin à la retraite. Les frais de formation dans ces deux centres sont
fixés de manière à favoriser l’accès aux couches défavorisées de la société.


Enfin, s’agissant des filles en danger moral, de nombreuses associations et ONG mènent des
activités pour leur réinsertion, principalement dans le district de Bamako. On peut citer l’exemple
de l’ONG APAF Muso Dambé qui milite pour la réinsertion socioprofessionnelle des aides
ménagères, des jeunes filles mères et des jeunes filles en situation de détresse, en leur offrant une
formation dans ses centres pilotes de Bamako.


4 SANTE


Au 31 décembre 2000, 59% de la population malienne se trouvaient à moins de 15 km d’un CSAR
ou d’un CSCOM. A la même date on dénombre 461 CSCOM /CSAR parmi lesquels 406 offrent le
PMA complet.


4-1. Participation communautaire


Pour assurer la participation des populations bénéficiaires, il a été mis en place au niveau de chaque
CSCOM une Association de Santé Communautaire (ASACO) qui joue le rôle de conseil
d’administration. Ainsi depuis 1995, il existe une Fédération Nationale des Associations de Santé
Communautaire (FENASCOM), des fédérations régionales (FERASCOM) et locales (FELASCOM)
pour animer la vie des associations et les appuyer en terme de renforcement des capacités.




33 33

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33


Tableau : Évolution des structures de santé de 1er échelon de 1994 à 2000 (CSA/ CSCOM et autres)


Régions Nombre d’aires de santé
prévues dans le PDSC


1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000


Bamako 53 CSCOM
CSAR
Autres(1)
Total


21
0
0
21


24
0
0
24


30
0
0
30


33
0
0
33


37
0
71
108


39
0
115
154


40
0
127
167


Kayes 183 CSCOM
CSAR
Autres(1)
Total


5
0
19
24


10
2
24
36


15
8
25
48


23
12
60
95


45
19
71
135


53
19
63
135


53
19
63
135


Koulikoro 146 CSCOM
CSAR
Autres(1)
Total


2
4
0
6


9
7
0
16


10
16
0
26


18
25
0
43


26
26
31
83


34
30
22
86


35
30
5
70


Sikasso 152 CSCOM
CSAR
Autres(1)
Total


1
0
64
65


10
7
58
75


27
17
51
95


38
27
43
108


51
29
42
122


65
35
45
145


72
36
45
153


Ségou 158 CSCOM
CSAR
Autres(1)
Total


13
3
19
35


17
10
19
46


26
21
19
66


34
23
19
76


44
26
29
99


54
26
31
111


80
32
5
117


Mopti 128 CSCOM
CSAR
Autres(1)
Total


4
6
17
27


7
12
17
36


12
24
17
53


24
29
17
70


28
39
17
84


28
40
14
82


30
43
20
93


Tombouctou 88 CSCOM
CSAR
Autres(1)
Total


0
0
10
10


0
0
9
9


0
0
15
15


0
0
30
30


0
0
31
31


10
6
17
33


12
6
17
35


Gao 83 CSCOM
CSAR
Autres(1)
Total


0
0
11
11


0
0
11
11


0
0
27
27


0
0
27
27


0
0
27
27


8
4
20
32


20
4
11
35


Kidal 15 CSCOM
CSAR
Autres(1)
Total


0
0
0
0


0
0
0
0


0
0
0
0


0
0
8
8


0
0
8
8


1
1
9
11


5
8
4
17


Total 1006 CSCOM
CSAR
Autres(1)
Total
Général


46
13
140


199


77
38
144


259


120
86
154


360


170
116
204


490


231
139
327


697


292
161
336


789


347
178
297


822
(1) Structures privées à but lucratif ou non, structures caritatives, dispensaires de société
Source :Rapport d’Activité de la Direction Nationale de la Santé Publique 2000 (janvier 2001)


4-2. Disponibilité des médicaments


D’après les informations disponibles, 83,8 % des structures de première référence bénéficient d’un
approvisionnement en médicaments essentiels DCI. Le médicament essentiel est disponible dans
tous les établissements sanitaires de façon permanente pour plus de 75 % des produits en DCI
demandés dans les secteur public et communautaire. La disponibilité des médicaments essentiels en
DCI dans le secteur privé a augmenté pour atteindre déjà 33 % de leur Chiffre d’Affaires en 1997.
Ils sont passés de 20 % de chiffre d’affaires de la PPM à 92 % en 1997. Cela a été possible grâce à
l’appui direct que l’État a apporté aux grossistes privés.




34 34

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34


Une liste nationale des médicaments essentiels est adoptée et révisée tous les deux ans. Le coût
moyen de l’ordonnance prescrite est de 1.702 FCFA dans les secteurs public et communautaire et de
4.905 FCFA dans le secteur privé.


a. Fonctionnement de la référence


Le renforcement du plateau technique au niveau des centres de santé de référence (offre de soins
obstétricaux) a permis d’ améliorer le fonctionnement de la référence.


b. Développement du secteur privé


La libéralisation du secteur de la santé a permis l’ouverture d’un nombre important d’établissements
privés, particulièrement dans les centres urbains. L’essentiellement de ces nouvelles créations se fait
dans le district de Bamako. On assiste de plus en plus un développement des structures privées dans
les chefs-lieu de région, voire dans les chefs-lieu de cercle. Cette politique a permis de pallier
l’encombrement des établissements publics.


Tableau : Situation du secteur privé médical en 1999


TYPES TOTAL Bamako Hors Bamako
Cabinets médicaux de consultation 65 41 24
Polycliniques(médico-chirurgicales et accouchement) 18 13 5
Cliniques d’accouchements 7 3 4
Cliniques chirurgicales 1 1 0
Cabinets dentaires 8 8 0
Cabinets de soins infirmiers 53 28 25
Officines de pharmacie 224 135 89
Dépôts de pharmacie privés 152 5 147
Établissements d’importation (grossistes) 16 16 0
Laboratoires d’analyse 4 2 2
TOTAL 548 252 296
% 100% 45,98% 54,02%




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35


c. Disponibilité du personnel


Pendant la période sous-revue, le ratio personnel médical/habitant s’est assez amélioré.


Tableau : Évolution des ratios habitants par personnel médical et paramédical


1992 1993 1994 1995 1996 1997
Médecins 20.287 19.475 19.828 16.938 15.952 15.785
Pharmaciens 174.550 164.040 167.009 38.779 38.682 39.093
Chirurgiens-
dentistes


nd nd nd 384.419 321.883 287.092


Techniciens de
santé (sans SF)


13.257 12.434 12.66 0 10.743 10.604 9.900


Sages-femmes 28.210 26.740 27.224 23.704 22.760 23.083
Infir/ 1er Cycle 11.156 11.078 11.279 9.737 9.263 9.640


Source : données sur le personnel DAF et CPS (1992 à 1997)
NB : Ces chiffres n’intègrent pas le personnel des secteurs communautaires et privés.


d. Qualité et utilisation des services


Qualité des soins


Un PMA de qualité, accessible géographiquement et financièrement, a été mis à la disposition de
près de 59% de la population.


Tableau : Structures offrant le paquet minimum d’activité (PMA°)


Bamako KayesKkoro SikassoSégou MoptiTbouctou GaoKidalTotal
CSCOM 40 53 35 72 80 30 12 20 5 347
CSAR 0 19 30 36 32 43 6 4 8 178
Autres 127 63 5 45 5 20 17 11 4 297
Total 167 135 70 153 117 93 35 35 17 822
PMA complet 28 46 58 107 66 49 26 3 0 383
PMA partiel 9 5 23 46 26 33 29 32 8 211


% de structures offrant le PMA complet 17% 34% 83% 70% 56% 53% 74% 9% 0% 47%


La relation entre les deux échelons est devenue plus fonctionnelle et le concept de «District
Sanitaire » est devenu une réalité ces dernières années.


La prise en charge de la référence à un coût plus abordable avec une implication responsable des
populations s’est nettement améliorée.


La qualité des prestations s’est améliorée également grâce à un équipement plus adapté, un
personnel plus qualifié et une disponibilité permanente de médicaments essentiels.


Les indicateurs d’utilisation comme le nombre de nouveau cas en soins curatifs, le taux de
couverture prénatal (CPN) et d’accouchements assistés se sont améliorés.




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36


Tableau : Indicateurs d'utilisation de service sur la période 1990-1998-1999


Indicateurs 1990 1998 1999
Consultation curative - NC/hbt/an) ND 0,18 0,17
Taux de CPN (nouveau) 15% 41% 44%
Taux d’accouchements assistés 14% 31% 32%
Prévalence PF 1,3% * 5% * 2,5%**


(*) Données EDS I et II; (**) données de routine.


Vaccination


La couverture vaccinale s’est améliorée au cours des dernières années comme le montrent les
résultats comparés des deux enquêtes nationales de couverture vaccinale de 1990 et de 1998.


Tableau : Couverture vaccinale des enfants de 12 à 23 mois en 1990 et 1998 (en %)


Années BCG DTCP1 DTCP3 ROUGEOLE ECV VAT1 VAT2 CPN
1990 87% 66% 29% 47% 22% 41% 30% 18%
1998 84% 78,7% 52,2% 56,8% 46% 76,7% 61,7% 27,2%


Il ressort de l’analyse des résultats des différentes enquêtes et études que les résultats sont liés à
l’offre de PMA. En effet dans les aires fonctionnelles, le niveau des indicateurs est plus élevé que
dans celles non encore fonctionnelles et plus en milieu urbain que rural.


Tableau : Indicateur d'utilisation des services selon le niveau du PMA


Indicateurs AVEC PMA SANS PMA URBAINS RURAUX
Taux Accouchement assisté 58,8% 15,2% 79,3% 34,4%
BCG 91,2% 74,1% 93,9% 80,3%
DTCP1 88,8% 67,8% 91,6% 75%
DCTP3 66,8% 31,2% 75,1% 40,6%
Rougeole 70% 41,4% 75,3% 49,1%


Évaluation conjointe externe du PEV/Enquête nationale de couverture vaccinale CPS/MSPAS - Déc. 1998.




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37


e. Lutte contre la maladie et santé de la reproduction


D’importants efforts ont permis d’atteindre des résultats assez encourageants :


- la surveillance épidémiologique a été renforcée sur le terrain avec la mise en œuvre du Projet
d’Appui à la Surveillance Épidémiologique (PASE);


- en matière de lutte contre le SIDA et les MST, les deux programmes à moyen terme (PMT) mis en
œuvre (le PMT1 et le PMT2) au cours de la décennie ont permis de développer les connaissances, la
perception du risque et la prévention du SIDA. La connaissance et l’utilisation du condom en tant
que moyen de protection se sont aussi améliorées. Le PMT3 est en cours de validation pour
renforcer les acquis des deux précédents et maîtriser la progression de la prévalence ;


- l’enquête réalisée par le programme en 1998 a donné une prévalence de 3%, ce qui montre une
stagnation. ;


- avec la mise en place du Centre d’Écoute, de Soins, d’Animation et de Conseil (CESAC), 1478
personnes séropositives ont été suivies parmi lesquelles 328 enfants (soit 22,19% ). Mais seulement
35 malades (2,35%) sont sous tri-thérapie et 10 femmes enceintes ont bénéficié du traitement à
l’AZT pour prévenir la transmission mères-enfants ;


- l’approche PCIME vise une prise en charge intégrée des Infections Respiratoires Aiguës, de la
malnutrition, du paludisme, de la rougeole et des maladies diarrhéiques ;


- le PEV a permis de maîtriser l’évolution de la rougeole : on note ainsi pour 1999 2484 cas avec une
létalité de 0,64% ;


- le PEV a permis également de maîtriser l’évolution du tétanos néonatal. En 1999, il a été notifié 77
cas dont 44 décès sur un taux de létalité de 57,14%.
f. Situation nutritionnelle


La situation nutritionnelle des enfants et des femmes enceintes demeure préoccupante malgré les
efforts déployés jusqu’ici : disponibilité alimentaire, d’extension de la couverture sanitaire et les
activités d’IEC menées aussi bien par les ONG et les services de santé. 33% des enfants de moins de
trois ans accusent un retard de croissance et 41% souffrent d’une insuffisance pondérale .


Différentes enquêtes menées au niveau national au cours des dix dernières années ont mis en
évidence la situation nutritionnelle dégradant d’année en année. C’est pourquoi le PDDSS et le
PRODESS accordent une attention toute particulière au volet nutrition. Le déséquilibre nutritionnel
constaté ne s’explique pas nécessairement par une insuffisance de quantité puisque toutes les régions
sont touchées mais les habitudes et comportements alimentaires qui devront être mieux étudiés.


Tableau N°9- Évolution de la situation nutritionnelle de 1987 à 1996 selon les enquêtes menées


POIDS/TAILLE TAILLE/AGE


REGIONS
EDS I
(1987)


EBC
(1989)


EMCES
(1994)


EDS-II
1995/96


EDS I
(1987)


EBC
(1989)


EMCES
(1994)


EDS-II
1995/96


Age des enfants 3-36 mois 0-10 ans 0-59 mois 3-35 mois 3-36 mois 0-10 ans 0-59 mois 3-35 mois


1 Partenariat Mali Banque Mondiale 1999/2000. MR banque Mondiale.




38 38

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38


Bamako 10,5 8,8 15,3 27,9 15,7 22,4 24,7 17,1
Kayes 9,4 15,2 38,0 16,4 21,6 22,9 28,0 33,3
Koulikoro ND 11,1 13,2 23,5 ND 36,7 40,6 30,7
Sikasso 11,6 12,2 7,3 24,6 25,0 31,6 47,9 33,3
Ségou 0 10,8 8,4 21,7 ND- 29,9 31 33
Mopti ND 11 13,4 26,6 ND 29,4 44 27,6
Tombouctou 12,3 10,8 26,3 26 30,6 33,8 16,5 25,5
Gao/Kidal ND 13,8 26,1 ND ND 43,9 29,6 ND
Mali 11 11,7 13,1 23,3 24,4 23,7 37,1 30,1


EDS : Enquête démographique et de santé, EBC : Enquête budget Consommation, EMCES : Enquête malienne de
conjoncture économique et sociale.


g. Eau, hygiène, assainissement


Avec le PSPHR et le Programme d’éradication du Ver de Guinée, des efforts ont été faits dans tout
le pays en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement. Déjà en 1996, 41% des ménages avaient
accès à l’eau potable à moins 15 minutes de marche. Le taux d'accès à l'eau potable pour l'ensemble
du pays reste encore insuffisant : 48% selon EDS II (1995-96) contre 40% en 1989 -90. L'objectif
du PAN qui était d'atteindre un taux d'accès à 72% en l'an 2000 n'a pas encore atteint. L'extension de
la couverture se heurte au coût relativement élevé des ouvrages et équipements réalisés sur
financement extérieur.




39 39

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39


Tableau : Couverture en eau par source et en installation sanitaire par type selon le milieu de
résidence


Bamako Autres
villes


Ensemble
Urbain


Milieu Rural Ensemble


Approvisionnement en eau à boire
Robinet dans le logement/cour 17,3% 14,7% 15,7% 0,6% 4,8%
Robinet public 49,2% 23,1% 33,5% 2,1% 10,8%
Puits dans le logement/cour 18,0% 29,6% 25,0% 16,0% 18,5%
Puits Public 10,5% 23,9% 18,5% 57,5% 46,8%
Forage/pompe 4,0% 7,9% 6,4% 17,1% 14,2%
Fleuve/eau de surface 0,5% 0,5% 0,5% 6,3% 4,7%
Autres ND 0,4% 0,3% 0,3% 0,3% 0,3%
Temps nécessaire pour s'approvisionner en eau
Moins de 15 minutes 77,8% 82,4% 80,6% 69,4% 72,5%
Temps médian 5,6 mn 4,2 mn 5,2 mn 10 mn 6,6 mn
Types de toilettes
Chasse d'eau personnelle ou en
commun


4,3% 2% 3% 0,1% 0,9%


Fosse/latrines rudimentaires 78,6% 72,7% 75% 56,1% 61,3%
Fosse/latrines améliorées 16% 15,6% 15,8% 4% 7,2%
Pas de toilettes 0,5% 9,2% 5,7% 39,3% 30,1%
Autres ND 0,5% 0,5% 0,5% 0,5% 0,5%


EDSM-II, 1995-1996


Dans les écoles, le programme « Éducation à la Vie famille en matière de population » a permis
d’encadrer plusieurs écoles avec la mise en place de mesures sanitaires de base.


L’accès aux infrastructures sanitaires d’évacuation a peu évolué sinon régressé puisque son niveau
en 1996 est de 8 % contre 15 % en 1991. Cependant, il faut remarquer que la définition de 1996
selon (EDSM-II : chasse d’eau ou latrines aménagées) est plus restrictive.




40 40

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40


V. Mesures/Recommandations


En matière de croissance économique :


Pour la culture du coton il y a lieu de rappeler que le problème de prix au producteur constitue le
principal point d’achoppement du désaccord entre la CMDT et les paysans. Il conviendrait à court
terme de prendre les mesures ci-après:


- l’uniformisation des prix d’achat du coton dans toute la zone CMDT : il semble que des
retenues soient effectuées par certains intermédiaires dans le processus de commercialisation
(Associations villageoises, agents commerciaux, etc.). Il y a lieu de procéder à une enquête
systématique dans toutes les zones CMDT pour se faire une idée de l’ampleur et des raisons
qui suscitent cet état de fait ;


- le lancement d’une campagne de sensibilisation par les hautes autorités politiques et
administratives auprès des producteurs de coton :
les paysans doivent être informés des
conditions de fixation des prix officiels par la CMDT et des mesures d’assainissement en cours
dans le secteur. La relance de la production cotonnière au Mali passe par le dialogue et la
confiance mutuelle entre la CMDT et les producteurs de coton.


A moyen et long termes, les actions doivent être axées sur :


- l’harmonisation des prix d’achat du coton au Mali avec ceux des pays limitrophes : les
paysans disent que le coton est vendu dans les pays limitrophe à 200F.CFA le kg. Malgré le
rôle de développement socio-économique que joue la CMDT, il conviendrait de veiller à
minimiser autant que faire se peut les marges bénéficiaires de la structure d’encadrement.
L’uniformisation des prix au producteur est incontournable dans un marché communautaire
intégré ;


- l’allégement du coût des intrants et matériels agricoles: les paysans décrient le taux élevé
des intérêts pour l’achat des intrants et matériels agricoles. A défaut de pouvoir réduire lesdits
taux , il conviendrait de développer la réflexion pour non seulement libéraliser le secteur, mais
aussi encourager la mise en place d’industries locales pouvant assurer la fourniture en engrais
et matériels agricoles à des prix plus compétitifs.


Dans le secteur des industries, les difficultés majeures sont liées à l’écoulement des produits et à
l’approvisionnement en matières premières. A court terme, les mesures à envisager doivent être
axées sur :


- le renforcement des services de douane et de protection des frontières: le contrôle effectif
de tous les produits au cordon douanier et la stricte application des mesures de droits de douane
permettront de lutter contre la fraude et la concurrence déloyale et protégeront du coup nos
productions industrielles nationales ;


- la vérification des droits et taxes effectivement appliqués dans les pays de l’UEMOA : des
industriels disent que certaines matières premières sont taxées à 10% dans des pays de
l’UEMOA alors qu’elles le sont à 18 % au Mali qui semble aller plus vite que les autres pays
membres de l’UEMOA dans l’application des textes réglementaires. Il conviendrait d’être plus




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vigilant pour ne pas pénaliser davantage nos industriels qui ont du reste peu d’avantages
comparatifs.


A moyen et long termes, les dispositions à prendre seront axées sur :


- le renforcement des infrastructures de base : la mise en place de zones industrielles
viabilisées et le renforcement des capacités énergétiques et de communications du pays
constituent des leviers pour la relance de nos industries locales ;


- la mise en place d’un système de financement plus souple : les industriels pensent que les
conditions d’octroi des crédits à court terme par les banques sont difficiles et que les taux
appliqués pour les investissements sont trop élevés. Des échanges d’expérience avec d’autres
pays pourraient être bénéfiques à ce niveau pour la mis en place d’un système de financement
plus adapté au Mali ;


- la promotion des filières porteuses : l’étude PARI effectuée en 1997 a révélé que
l’industrialisation de certains produits réserve des avantages comparatifs pour le Mali. Il s’agit
notamment : des cigarettes, aliments bétail, ciment, piles, cartons ondulés, tôle ondulés, tissus
imprimés, savon, boissons, chaux, yaourts, confiseries, concentrés de tomates, farine, et
vinaigres. La valorisation de ces produits nécessite cependant :


- plus de solidarité entre industriels à travers le regroupement de certaines unités
locales pour donner naissance à des entités à grande capacité de financement ;


- l’élaboration et la mise en oeuvre d’une politique ardue de lutte contre la fraude
et la concurrence déloyale.


En matière de recettes douanières


- renforcer la lutte contre la fraude ;
- accélérer le programme de vérification des importations ;
- veiller à la maîtrise des exonérations ;
- renforcer l’informatisation des services ;
- développer les relations d’assistance mutuelle avec les autres administrations.


En matière de recettes fiscales


Un projet de reforme fiscale d'ensemble a été élaboré dont les propositions sont entre autres :


- l'harmonisation des taux d'imposition de la taxation des revenus d'entreprise à 35 % :
recettes attendues 1.200.000.000 de FCFA;


- l'imposition des activités agricoles à l'impôt synthétique : recettes attendues
1.700.000.000 de FCFA;


- l'harmonisation de la taxe sur les produits pétroliers, gaz oïl et l'essence à 128 % :
recettes attendues 6.800.000.000 de FCFA;


- l'élargissement de la base imposable de la TVA en éliminant les exonérations relatives
aux intrants et aux matériels agricoles : recettes attendues 6.800.000.000 de FCFA;




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- l'instauration d'une taxe de vente applicable sur les transactions de bovins et de petits
ruminants dans tous les marchés ruraux : recettes attendues entre 600.000.000 et
1.800.000.000 de FCFA;


- l'instauration d'une taxe foncière sur les propriétés immobilières : recettes attendues
1.000.000.000;


- l'instauration d'une taxe sur le capital payable par les sociétés pour chaque exercice
financier : recettes attendues 1.500.000.000 de CFA;


- la définition et l'implantation d'un mécanisme d'intégration, d'analyse et de diffusion de
l'information fiscale permettant d'alimenter les services fiscaux spécialisés en données
croisées sur les contribuables : recettes attendues 12.000.000.000 de FCFA.


En matière des dépenses publiques


- continuer l’application d’une politique salariale rigoureuse ;
- limiter le recrutement net dans la fonction publique, etc..




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ANNEXES