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RÉPUBLIQUE DU MALI ^ S S Z i ; ' ( ^ y -, Mission socio-économique du Soudait 1956-1958 \\... |
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RÉPUBLIQUE DU MALI ^ S S Z i ; '
( ^ y -,
Mission socio-économique du Soudait
1956-1958 \\ 5 v .
L'ALIMENTATION
DES POPULATIONS RURALES DU DELTA VIF DU NIGER
ET DE L'OFFICE DU NIGER
JUIN 1961.
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L'ALIMENTATION
DES POPULATIONS RURALES DU DELTA VIF DU NIGER
ET DE L'OFFICE DU NIGER
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RÉPUBLIQUE DU MALI
Mission socio-économique du Soudan
1956-1958
L'ALIMENTATION
DES POPULATIONS RURALES DU DELTA VIF DU NIGER
ET DE L'OFFICE DU NIGER
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INTRODUCTION
En 1956, 1957 et 1958, une enquête à objectifs mul-
tiples a été menée au Mali, en premier l ieu, dans une
zone de culture traditionnelle couvrant le delta vif du
Niger (s'étendant sur les cercles de Macina et Mopti)
et en second lieu à l'Office du Niger. Un certain nombre
de rapports ont été déjà diffusés portant notamment
sur la démographie et l 'agriculture des deux zones
étudiées. Le présent rapport décrit l 'alimentation de ces
populations.
Sur le terrain MM. R. CLAIR.N, chef de mission, admi-
nistrateur de l'I.N.S.E.E., G. PROKHOROFF, attaché de
l'I.N.S.E.E., P. PALLE et j . CONDÉ, agents techniques du
Service de santé (O.R.A.N.A.), ont été responsables des
opérations d'encadrement et de contrôle des enquêteurs
chargés des relevés.
Le présent rapport a été rédigé par le docteur
P. CANTRELLE, assistant de l ' I.F.A.N., responsable du
dépouillement manuel avec la collaboration de M. A .
SERRÉ, attaché de l'I.N.S.E.E. et de M»« A. DELANOUE,
adjoint technique de l'I.N.S.E.E.
Le dépouillement et la publication de cette enquête ont été assurés par le Service des Statistiques, chargé des Relations
et de la Coopération avec les États d'outre-mer,
L'impression a été financée par le Secrétariat d'État aux Relations avec les États de la Communauté.
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SOMMAIRE
1. — LA RATION ALIMENTAIRE DANS L'ENSEMBLE DE LA RÉGION :
1.1. — Ration alimentaire et besoins 9
1.2. — Origine des éléments nutritifs 11
1.3. — Les principaux aliments 13
2. — LES VARIATIONS DE LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE :
2.1. — La ration selon les différentes catégories de cultivateurs 14
2.2. — La ration des artisans et des pêcheurs 15
2.3. — La ration selon les ethnies 16
2.4. — Comparaison entre les rations des deux centres de l'Office du Niger 17
2.5. — Comparaison entre les rations des deux zones du delta vif 17
2.6. — Les variations saisonnières de la ration 17
3. — CONCLUSION 19
4. — TABLEAUX ANNEXES (Tableaux 18 à 27) 20
5. — JUSTIFICATIONS MÉTHODOLOGIQUES DES CALCULS 35
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TABLEAUX
TABLEAUX DU TEXTE GÉNÉRAL
1. — Éléments nutrit i fs de la ration alimentaire par personne et par jour dans trois régions de la zone sahélo-soudanienne.
2. — Comparaison des besoins théoriques avec la ration observée par personne et par jour dans t rois régions de la
zone sahélo-soudanienne.
3. — Importance relative des protides d'origine animale dans la ration.
4. — Importance relative des calories venant des protides et des lipides.
5. — Consommation des principaux produits. Moyenne annuelle 1957-1958, par personne et par jour,
6. — Effets de la préparation du riz sur la teneur en vitamine B,.
7. — Part des produits de cueillette dans la rat ion.
8. — La ration et les besoins des cultivateurs.
9. — Consommation en poids de quelques produits dans les familles de cultivateurs
10. — La ration des artisans et des pêcheurs.
11. — La ration dans le delta vif selon les ethnies.
12. — La ration à l'Office du Niger selon les ethnies.
13. — La ration des Bambara de l'Office du Niger et du delta vif.
14. — La ration dans les deux centres de l'Office du Niger.
15. — La ration dans les deux zones du delta vif.
16. — La consommation de riz et de mil selon les saisons.
17. — Les éléments de la ration selon les saisons.
TABLEAUX ANNEXES
18. — Consommation des cultivateurs selon les principaux produits par jour et par personne.
19. — Consommation à l'Office du Niger selon les principaux produits par jour et par personne, selon le centre et l 'ethnie.
20. — Variations saisonnières de la consommation des principaux produits par jour et par personne.
21. — Ration alimentaire par jour et par personne selon les groupes d'aliments.
22. — Ration alimentaire par jour et par personne selon les groupes d'aliments delta vif et Office du Niger, hivernage
et saison sèche.
23. — Ration alimentaire par calories et protides par jour et par personne selon les groupes d'aliments, strates,
professions et ethnies.
24 et 25. — Variations mensuelles de la consommation moyenne par jour et par personne des principaux produits.
Office du Niger-delta vif.
26 et 27. — Variations mensuelles de la consommation moyenne par jour et par personne des principaux produits.
Delta vif : zone à r iz et zone à mi l .
GRAPHIQUES
1 à 10. — Origine des éléments nutrit i fs de la ration selon les principaux groupes d'aliments.
11. — Variations mensuelles de la consommation en calories (ensemble des produits et céréales).
12. — Variations mensuelles de la quantité de protides apportées par les principaux aliments.
13. — Variations mensuelles de la consommation de riz.
14. — Variations mensuelles de la consommation de mi l .
15. — Variations mensuelles de la consommation de riz et de mi l .
16. — Variations mensuelles de la consommation de voandzou.
17. — Variations mensuelles de la proport ion de protéines animales dans la consommation.
18. — Variations mensuelles de la consommation de poisson et de lait.
19. — Poids selon l'âge des personnes du sexe masculin à l 'Office du Niger.
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9 —
L'ALIMENTATION DE LA POPULATION RURALE
1. — LA RATION ALIMENTAIRE
DANS L'ENSEMBLE DE LA RÉGION
1.1 . — RAT ION ALIMENTAIRE ET BESOINS
Les relevés de la consommation alimentaire observés
pour un échantillon aléatoire de familles de la région
du delta vif et de l'Office du Niger, selon une méthode
déjà indiquée dans les publications précédentes de la
Mission socio-économique du Soudan permettent de
calculer la quantité moyenne de chaque produit, consom-
mée par personne et par jour, et, à part ir de cette donnée,
la valeur de la ration alimentaire en éléments nutri t i fs.
Le détail de ces calculs est décrit dans les annexes A et B
au présent rapport.
Les mêmes méthodes ayant été mises en œuvre dans
la vallée du Sénégal [1], i l est possible de comparer les
résultats obtenus dans ces t rois régions et qui ont été
d'ailleurs l 'objet des seules enquêtes alimentaires exten-
sives sur un échantillon probabiliste réalisées dans la
zone sahélo-soudanienne de l 'Ouest africain.
Les études traduisent la situation pour la seule année
d'enquête. Mais on peut penser que sur le plan climatique
et agricole, on a affaire à une année « normale ». Au
point de vue sanitaire (voir rapport n° 3) i l semble au
contraire que la mortal i té ait correspondu à une année
exceptionnelle.
La similitude géographique de ces zones céréalières,
traversées par un fleuve poissonneux et fréquentées
par les éleveurs de bétail entraîne une ressemblance
marquée dans la valeur nutr i t ive des rations. (Tableau 1
ci-après.)
Entre les rations du Sénégal et du Mali la diffé-
rence n'est que de 6,5 % pour les calories, mais plus
forte (24 %) pour les protides en raison des quantités
plus élevées de lait et de poisson consommées dans la
vallée du Sénégal. Il en est de même pour les matières
grasses, de plus grande consommation au Sénégal.
Entre les deux régions étudiées au Mali les diffé-
rences sont moins sensibles pour tous les éléments :
2 % seulement pour les calories; négligeables pour les
protides.
Les numéros entre crochets Q rappellent les références de la
bibliographie citée page 54.
Il serait i l lusoire de prêter à ces nombres moyens une
valeur définitive. La précision de ces moyennes et la
signification statistique des différences observées exige-
raient des calculs complémentaires qui n 'ont pas été
abordés ici, le dépouillement des données brutes ayant
été effectué manuellement. De plus si les calories et les
protides peuvent être calculés avec une précision suffi-
sante, i l est plus délicat d ' interpréter les valeurs trouvées
pour les sels minéraux et les vitamines (annexe B).
TABLEAU 1. - ÉLÉMENTS NUTRITIFS DE LA RATION
ALIMENTAIRE DANS TROIS RÉGIONS DE LA ZONE
SAHÉLO-SOUDANIENNE
Moyenne par personne/jour
Mali
Éléments
de la ration
Office
du Niger
Delta
vif
Vallée
du Sénégal
Calories 2.370 2.325 2.215
Protides (g) 70,7 70,5 93,0
Lipides (g) 24,2 24,7 40,0
Minéraux : calcium (mg) . . . 323 323 921
fer(mg) 17,3 15,0 23.6
Vitamines : A (U.l.) 2.050 1.630 3.600
B1 mg 1,8 1,5 2,2
B2mg 0,8 0,7 1,4
PPmg 19,5 17,7 20,0
C mg 29 22 42.6
Enfin pour interpréter plus correctement ces résul-
tats il faut tenir compte de la composition de la popula-
t ion de consommateurs selon l'âge et le sexe, car les
besoins nutrit i fs sont liés à ces facteurs. Ainsi la proport ion
de rationnaires adultes de 16 à 40 ans est de 38,6 %
dans le delta vif mais de 44,7 % à l'Office du Niger. On
relève une proport ion inverse pour les adultes de plus
de 40 ans : 16,5 % dans le second cas, 2 3 , 4 % dans le
premier. Les besoins t héor iques moyens ont alors
été calculés dans chaque région, selon la méthode indiquée
en annexe C, pour être comparés avec la ration observée.
Le déficit ou l'excédent de la ration par rapport aux
besoins est exprimé en pourcentage des besoins théo-
riques dans le tableau 2.
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— 10 —
TABLEAU 2. — COMPARAISON DES BESOINS THÉORIQUES AVEC LA RATION OBSERVÉE
PAR PERSONNE ET PAR JOUR, DANS TROIS RÉGIONS DE LA ZONE SAHÉLO-SOUDANIENNE
Élément de la ration
Office du Niger
Ration Besoin - ,
effective théorique ' "
Mali
Ration
effective
Delta vif
Besoin
théorique %
Moyenne vallée
du Sénégal
Ration Besoin „ .
effective théorique ' "
Calories 2.370 2.185 + 8 , 5 2.325 2.129 +10 ,9 2.215 2.095 + 5,7
Protides (g) 70,7 59,3 +19 ,2 70,5 58,4 + 2 0 , 7 93,0 66,5 + 3 9 , 8
Minéraux : calcium (mg) 323 1.028 —68,6 323 1.039 —68,9 921 982 — 6,3
Fer (mg) 17,3 11,4 + 5 1 , 7 15,0 11,5 + 3 0 , 4 23,6 11,5 +105,2
Vitamines A (U.l.) 2.050 4.373 — 53,1 1.630 4.580 — 64,0 3.600 4.516 — 20,3
B1 (mg) 1,8 1,2 +50 ,0 1,5 1,2 + 2 5 , 0 2,2 1,2 +83 ,3
B2 (mg) 0,8 1,6 —50,0 0,7 1,6 —56,3 1,4 1,6 —12,5
PP (mg) 19,5 12,4 +57 ,3 17,7 12,3 + 4 3 , 9 20,0 11,8 +69 ,5
C (mg) 29 73,1 —60,3 22 74 —70,4 42,6 72,0 —40,8
Les quantités de calories et de protides plus impor-
tantes dans la ration de l'Office du Niger deviennent
relativement moindres lorsqu'elles sont exprimées par
rapport aux besoins, mais les différences sont faibles et
on peut considérer que les besoins en calories et en
protides sont couverts dans les trois régions. C'est la
première constatation essentielle. L'aspect physique des
habitants de la région la confirme. Les individus ne
paraissent pas maigres. On pourrait donc avancer que
les poids moyens relevés sont des poids moyens « nor-
maux » d'adultes de 20 à 39 ans, soit :
dans le delta vif 58 kg pour les hommes et 51 pour
les femmes;
à l'Office du Niger 59,2 kg pour les hommes et 51,6
pour les femmes;
dans la vallée du Sénégal 60 kg pour les hommes et 53
pour les femmes.
Cette « normalité » constituerait une justification
du calcul du besoin théorique en fonction du poids,
dans la mesure où les hypothès esconcernant le climat
et les niveaux d'activité sont coérhentes.
Que la ration soit suffisante en ca lor ies n'étonne
pas, car les enquêtes de consommation réalisées dans des
régions différentes d'Afrique ont montré qu' i l en était
souvent ainsi [2], cette remarque n'excluant pas l'exis-
tence de sous-groupes sociaux particulièrement défa-
vorisés. Par contre, sont plus rares les régions où les
besoins en p ro té ines soient aussi largement couverts
qu' ici. Cet aspect favorable de l 'alimentation provient du
fait que les céréales, aliments de base, sont naturellement
supplémentées par les produits de la pêche et de l'élevage,
les plus riches en protéines de haute valeur biologique.
Dans de nombreuses régions africaines en effet « les
niveaux de consommation en protéines sont faibles et
la consommation des protéines d'origine animale se situe
le plus souvent entre 5 et 10 gr par jour » [2] alors
qu'on trouve ici des quantités allant de 11 g à l'Office
du Niger à 35 gr dans la vallée du Sénégal (tableau 3).
TABLEAU 3. — PROPORTION DES PROTIDES
D'ORIGINE ANIMALE DANS LA RATION
Région
Office du Niger
Delta vif
Vallée du Sénégal
Bougouanou (Côte-d'lvoire)
Protides
totaux
grammes
70,7
70,5
93,0
66,0
Protides
animaux
grammes
11,0
17,8
35,1
28,0
%
16
25
38
42
La qualité protidique de la ration serait meilleure
dans le delta vif qu'à l'Office du Niger, et plus favorable
encore dans la vallée du Sénégal. Quant à la région de
Bougouanou, il s'agit là de familles dont le pouvoir d'achat
est relativement élevé ce qui explique la part importante
qu'occupe dans leur ration les produits animaux qui sont
d'ailleurs en majeure partie des denrées importées.
Théoriquement cette proport ion devrait être de
50 % dans une ration dite équilibrée; en fait certaines
associations de protéines végétales peuvent avoir une
excellente valeur biologique et l'indice protéique moyen
de la ration (1) d'une journée renseignerait mieux que
la quantité brute de protides.
Cet équilibre protidique relativement satisfaisant a
par ailleurs été confirmé (en particulier dans la vallée du
Sénégal) par l'absence de malnutrit ion protidique grave.
Chez les enfants notamment cette carence (qui,
dans d'autres régions d'Afrique plus défavorisées, s'exté-
riorise dans l'aspect clinique des individus, surtout à la
période du sevrage : Kwashiorkor) ne semble pas
exister.
Le rapport des calories d'origine protidiques aux
calories totales est également satisfaisant puisqu'il se
situe de 11,9 à l'Office du Niger à 16,8 dans la vallée du
Sénégal alors qu ' i l doit être d'au moins 12 à 15 % dans
une ration équilibrée (tableau 4).
(1) Définition : comparaison des acides aminés des protéines de
la ration à ceux d'une protéine de référence.
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11 —
T A B L E A U 4. - I M P O R T A N C E RELATIVE DES CALORIES
V E N A N T DES PROTIDES ET DES LIPIDES
Région
Calories
totales
Calories protid. Calories lipidiques
val. abs. % v»l. abs. %
Office du Niger . . . . 2.370 283 11.9 218 9.2
Delta vif 2.325 282 12,1 222 9.5
Vallée du Sénégal . . 2.215 372 16,8 360 16.3
Bougouanou (Côte-
d'Ivoire) 2.153 264 12,3 180 8,4
En Afrique « la consommation de ma t i è res grasses,
généralement d'origine végétale dépasse rarement 35 g ;
elle est bien souvent de l 'ordre de 12 g, et en Ouganda,
par exemple ne représente que 4,8 % de l 'apport calo-
rique total » [2]. Ici, cette consommation est nettement
plus importante, variant de 25 g au Mali, à 40 g
dans la vallée du Sénégal et représente respectivement
de 9,5 à 16,3 % de l'ensemble des calories de la ration
(tableau 4). On peut supposer que le rapport classique
de la quantité de calories d'origine lipidique à l 'apport
total calorique, qui est de 20 à 25 % sous les climats froids,
est normalement abaissé en région tropicale.
On ne peut être aussi affirmatif sur la couverture
des besoins en v i t am ines et en sels m i n é r a u x car
les deux termes de la comparaison, consommation et
besoin, sont très approximatifs. Pour ces éléments, les
besoins théoriques même en pays tempéré, où ils ont été
établis, n'ont qu'une valeur indicative; à plus forte raison
peut-on difficilement les utiliser pour les climats t rop i -
caux (voir annexe C).
De même, de nombreuses inconnues demeurent dans
l'estimation de la consommation en raison du manque
d'analyse chimique de certains aliments transformés,
comme celle de la vitamine A dans les feuilles sèches.
Il arrive souvent aussi que l'on ne puisse préciser par
exemple si les arêtes de poisson, riches en calcium, sont
toutes consommées (petit poisson sec pilé), ou si l'eau
de cuisson, qui contient une quantité appréciable de
vitamines et de sels minéraux solubilisés, a été consommée
ou jetée.
Et si les valeurs trouvées pour le f e r sont vraisem-
blables et les besoins semblent largement couverts, il est
difficile, cependant, d'affirmer qu' i l existe une carence
calc ique d'apport en raison des difficultés d'observations
qui viennent d 'être signalées.
L'apport en vitamine B1, antibéribérique, semble
suffisant. Il faut toutefois remarquer que le besoin en
vitamine B1 s'accroît en fonction de la richesse de la ration
en glucides. Un gamma (1) de vitamine B1 serait nécessaire
au métabolisme de un gramme de glucides, et dans une
ration équilibrée on devrait obtenir le rapport :
Vitamine B1 en gamma (1)
Calories non lipidiques
> 0.25
(1) Gamma m millième.da milligramme ou microgramme.
Au-dessous de cette valeur le béri-béri, maladie de
carence, risquerait d'apparaître.
Mais à l'Office du Niger comme dans le delta la ration
enregistrée met les consommateurs à l 'abri de ce risque
si l 'on en juge par les rapports calculés :
1 500
Delta vif, = 0,71
2100
1 760
Office du Niger, =- 0,83
2109
De même l 'apport en v i t a m i n e PP, anti-pellagreuse,
semble suffisant. Par contre la ration moyenne à l'Office
du Niger comme dans le delta vif serait déficitaire en
v i t a m i n e B2 et surtout A et C.
La carence en v i t a m i n e A e t C semble être une
caractéristique de l 'alimentation dans les zones sahé-
liennes; elle a déjà été signalée à plusieurs reprises au
Sénégal [3] dans le Hodh en Mauritanie [4] et dans le
nord Nigeria [5] et on peut soupçonner qu'elle amoindrit
dans une certaine mesure le potentiel d'activité de la
population et sa résistance à de nombreuses maladies.
De toutes façons, qu' i l s'agisse des protides, des
minéraux et des vitamines il serait nécessaire de com-
pléter ces résultats sur la ration par une observation
médicale de la population, que des circonstances acci-
dentelles n'ont pas permis de mener à terme.
1 . 2. — O R I G I N E DES É L É M E N T S N U T R I T I F S
(Tableaux 21 en annexe, pages 24 et 25)
La ration qui paraît suffisante en calories et en pro-
tides provient cependant de l 'apport d'un nombre rela-
tivement l imité d'aliments. Ces aliments se répartissent
en quantité de façon très inégale dans la ration (tableau 5).
Le repas se compose habituellement d'un aliment de base,
céréale, consommée le plus souvent bouill ie, et accompa-
gnée de poisson; il s'y ajoute parfois du lait, et généra-
lement une sauce composée de légumes, de feuilles ou
de poisson sec.
En groupant ces aliments selon les caractéristiques de
leur composition en éléments chimiques, on peut facile-
ment distinguer les principales sources d'éléments nut r i -
tifs (graphiques 1 à 10). D'une région étudiée à l 'autre
l ' importance d'un groupe d'aliment est à peu près égale,
par opposition à d'autres zones comme celle de la forêt où
les tubercules remplacent les céréales.
a) Les ca lor ies proviennent surtout des céréales :
7 7 % dans la vallée du Sénégal, 8 8 % au Mal i ; celles-ci
fournissent non seulement un apport massif de g lu-
cides, mais aussi la majeure partie des autres éléments,
dans une proport ion moindre cependant que pour
les calories.
b) Les p ro t i des viennent aussi en majeure partie
des céréales : 56 % dans la vallée du Sénégal, 68 % dans
le delta vif et 7 4 % à l'Office du Niger. Une proport ion
importante, et de meilleure qualité, est contenue dans
les produits animaux : 38 % dans le premier cas, 25 %
dans le delta vif et 15.5 % à l'Office du Niger-
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TABLEAU 5. — CONSOMMATION DES PRINCIPAUX PRODUITS PAR PERSONNE ET PAR JOUR
MOYENNE ANNUELLE OBSERVÉE EN 1957-1958
(grammes)
Produit
Office du Nige
MALI
Zone traditionnelle
Ensemble Zone riz Zone mil
Vallée
du Sénégal
CÉRÉALES
Riz décortiqué
Petit mil et sorgho
Maïs
Fonio
Pain
TUBERCULES
Manioc
Patate
Nénuphar
Sucre
GRAINES OLÉAGINEUSES
Arachide (coque)
Pastèque
Néré fermenté (Sombala).
AUTRES GRAINES
Haricot Niébé
Voandzou
VIANDE
Boeuf
Mouton, chèvre, biche
Poulet
LAIT (frais et caillé)
POISSON frais
sec
GRAISSES
Huile arachide
Beurre de Karité
Beurre de vache
LÉGUMES ET FEUILLES
Tomate
Oignon sec
Potiron
Piment sec
Feuilles de baobab sèches..
Feuilles fraîches
FRUITS DIVERS
339,9
267,9
14,4
5,5
0,4
2,6
0,7
—
1,6
377,6
173
48,8
6,5
0,1
5,7
0,7
0,8
0,6
478,4
82,4
38.5
3,9
0
4,7
0.6
1.2
0,4
119,8
418,4
74,8
12,1
0,1
8.6
—
—
0,2
25,0
481,2
37,8
0
3.3
0,1
2,8
0.1
13,8
8,6
—
1,6
13,2
3,8
7,3
4,0
3,8
1,5
0,2
2,8
1.2
13,6
6,7
4.8
2,1
1,0
—
3,1
0,4
11,1
8,3
3,4
X1
2,5
0,8
1.9
3,0
20,3
3,8
8.4
2,6
7,4
3,0
• ~ ~
9,9
^~
••,0
18.3
1.3
7,4 40,4 45,9 23,5 245,6
10,8
14.3
0,2
2,8
0
3,4
2,1
4,4
0,8
4,5
5.7
49,2
16,4
3,6
1,0
0,3
0,7
10,2
1,0
4,0
0.8
56,6
36.4
4,2
1.4
0,8
13,4
1.0
3,6
0,9
22,9
15,2
2.1
0
1.2
0,8
—
0,9
5,7
0
94,2
20,0
2.7
—
I l l
0,6
—
13,1
1.8
4,1
24,9
4,7 5.4 4,8 5,5 0,5
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GRAPHIQUES 1 à 10. — Or ig ine des éléments nutritif
LEGENDE
O.N. : Office du Niger
D. : Delta vif
S. : Vallée du Sénégal
. #
J ?
&
2_f_ < & ***
0% 10 20 30 40 50 60 70 8 0
Graphique
CALORIES
Graphique
PROTIDES
Graphique
LIPIDES
1
Z
3
O.N
D.
S.
O.N
0.
s.
O.N
D.
S.
Graphique 4
CALCIUM
O.N.
D.
Graphique 5
FER
O.N.
D.
S.
1 0 0 %
0%IO 20 30 40 50 60 70 80 30 100%
![]() |
17 17 |
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a ration selon les principaux groupes d'aliments.
T
Dta: L'attention du lecteur est attirée sun la présentation inhabituelle de ce graphique,dont l'échelle
est quadratique, imposée par la nécessité dépendre perceptibles certains éléments constitutifs
de la ration en quantités trop faibles pour apparaître dans un diagramme classique à colonnes ou
à secteurs.! Se reporter aux échelles des hauts et bas de pages.)
Oro 10 ZO 30 4-0 50 60 70 80 100%
Graphique 6
VITAMINES A
Graphique 7
VITAMINES B l
Graphique 8
VITAMINES BZ
Graphique 9
VITAMINES PP
O.N.
D.
S.
O.N.
D.
S.
O.N.
D.
S
O.N.
Graphique 10
VITAMINES C
O.N.
D.
S.
0 % 10 20 30 40 50 60 70 80 30 I00°/o
_______ _
![]() |
18 18 |
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14
Les graines de pastèque qui au Sénégal remplacent
souvent l'arachide, et les graines de coton ont au Soudan
un rôle négligeable.
Les autres graines non oléagineuses, dolique et
voandzou, sont particulièrement appréciées au moment
de la soudure (voir 2. 6. Variations saisonnières).
Les produits animaux, po isson, l a i t et v iande
ont un rôle fondamental dans la rat ion.
Le poisson en particulier contribue essentiellement
à son équil ibre. Il se présente sous deux formes : frais
et sec et en supposant que 1 kg de poisson sec corres-
ponde à 3 kg de frais on peut exprimer la consomma-
t ion totale de poisson en équivalent frais. Elle est plus
élevée dans le delta vif (100 g) qu'à L'Office du Niger
(50 g) et plus encore dans la vallée du Sénégal (150 g).
Exprimée en protide elle procure respectivement 8,6 g
à l'Office du Niger, 14,4 g dans le delta vif e t 23,1 g
dans la vallée du Sénégal. Le lait, frais et sur tout caillé,
est peu consommé à l'Office du Niger (5 g) à côté de la
région du delta (40 g) où transhument de nombreux
éleveurs et surtout de la vallée du Sénégal (246 g).
Par contre la quantité de v iande consommée, beaucoup
plus faible que celle de poisson, est à peu près identique
dans les t ro is régions et elle se situe autour de 15 g.
d) Les ma t i è res grasses, lorsqu'elles sont con-
sommées à l 'état pur, sont surtout végétales : beurre
de karité au Mali, huile d'arachide au Sénégal. Beurre
animal, huile de poisson et graisse de mouton se succèdent
par ordre d' importance pour les graisses animales.
e) Le groupe des légumes e t des feu i l les joue
un rôle important : i l apporte le quart du calcium de la
rat ion, les deux t iers de la vitamine A et environ 85 %
de la vitamine C. I l comprend des végétaux très divers :
les feuilles sont les plus utiles, sinon en quantité du moins
en qualité et parmi celles-ci la feuille de baobab, con-
sommée sèche t ou t le long de l'année, occupe la première
place (4 g). De nombreux autres végétaux fournissent
des feuilles en quantité variable selon les saisons : « Cassia-
tora », doliques, oseille de Guinée, « leptadonia lauci-
folie », manioc, etc.
Les principaux légumes sont les potirons et courges,
les tomates, piments et oignons.
f ) La consommation des f r u i t s est faible en général
dans la zone sahélienne et semble plus minime encore
dans la vallée du Sénégal qu'au Mali, peut être à cause
de la différence de latitude. Au Mali les fruits les plus
consommés sont le baobab, le tamarin et aussi le ronier,
les mangues, les papayes. Agrumes (l imettes, manda-
rines), bananes et goyaves apparaissent à l 'Office du
Niger, alors qu'on rencontre davantage de fruits de
cueillette dans le delta vif : pomme canelle (assone),
v i tex, spondias, nénuphar, etc.
g) Aucune boisson alcoolisée n'est pratiquement
consommée dans la vallée du Sénégal alors qu'à l'Office
du Niger et dans le delta vi f on consomme un peu de
bière de mil e t de ronier. Mais dans ces deux dernières
régions, thé et café ne sont pas entrés dans les habitudes,
à l'inverse de la vallée du Sénégal où cette pratique se
répand, l imitée cependant par la faiblesse du pouvoir
d'achat.
h) Presque tous ces aliments sont de production
locale et les aliments importés, se l imitant aux suivants :
pain, biscuits secs, sucre et huile d'arachide, ne constituent
qu'une part négligeable de la ration au Mali : 0,04 %
des calories dans le delta vif, 0,4 % à l'Office du Niger,
4 % dans la vallée du Sénégal, ce fait est une consé-
quence du pouvoir d'achat, extrêmement l imi té et
d'un approvisionnement des marchés assez sommaire.
i) La cue i l l e t t e fourni t une part relativement plus
importante de la ration : r iz sauvage ( « Bouga ») e t
Panicum pour les céréales et parmi les autres végétaux :
feuilles et f rui ts de baobab, f ru i t et racine de nénuphar,
fleurs de kapokier, champignons, différents f ruits signalés
plus haut; le miel et enfin divers gibiers : biche, sanglier,
oiseaux, rongeurs, tortues...
I l faut ajouter le karité et le néré fermenté plus sou-
vent commercialisés. Au total si les produits de cueillette
apportent peu de calories et de protides, ils fournissent
une proport ion très appréciable de calcium (27 %) de
vitamine A (45 %) et de vitamine C (38 %) de façon à
peu près semblable à l'Office du Niger et dans le delta vif
(tableau 6). Il est fo r t possible qu'une petite quantité
d'aliments de cueillette consommes par les enfants dans
les champs et en dehors des repas n'ait pas été notée.
TABLEAU 7. - PART DES PRODUITS DE CUEILLETTE
DANS LA RATION
Zone Calories Protides Calcium Vitam. A Vicam. C
Office du Niger. .
Delta vif
0.2
3.9
1.9
3,2
26,6
26.1
•40,5
46,9
37.6
38,6
2. — LES VARIATIONS DE LA
CONSOMMATION ALIMENTAIRE
Il est uti le en plus de l'appréciation globale de ration
moyenne d'une région entière, de savoir dans quelle
mesure elle varie en fonction des éléments écologiques
tels que les saisons et le sol, ou socio-économiques comme
la profession et l 'ethnie.
2 . 1 . — L A R A T I O N
S E L O N LES D IFFÉRENTES C A T É G O R I E S
D E C U L T I V A T E U R S
La grande majorité des habitants du delta vif se
consacre surtout (ou exclusivement) à la culture des
céréales : r iz et mi l . Le mil apparaît notamment dans
les régions marginales de la zone étudiée. L'élevage et
la pêche, dont le rôle est considérable dans l'économie
de la région, occupent une proport ion notable de la
population. Les activités artisanales et commerciales
sont relativement développées. Dans l'agriculture l ' intro-
duction de la charrue, qui a commencé ii y a quelques
dizaines d'années, a provoqué une petite révolut ion,
ce que l 'on fera ressortir en présentant séparément les
résultats relatifs aux exploitants utilisant des charrues
et à ceux qui n'en disposent pas.
Les paysans de l'Office du Niger étant exclusivement
cultivateurs, i l est donc possible de considérer t ro is caté-
gories d'exploitants : les colons de l'Office du Niger,
les paysans du delta vif cultivant à l'aide d'une charrue
![]() |
19 19 |
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— 15
et enfin un groupe de même importance numérique qui
n'utilise pas la charrue.
La composition de ces t rois échantillons n'étant pas
la même, il est nécessaire d'en tenir compte au moment
de la confrontation des rations. La proport ion d'individus
jeunes est plus forte chez les exploitants sans charrue;
les exploitants avec charrue, comptent, à l 'inverse, une
proport ion plus grande d'hommes actifs. D'autre part la
structure de la population étudiée des utilisateurs de
charrue se rapproche plutôt de celle des colons de l'Office
du Niger (tableau 8). Malgré les réserves, déjà formulées,
quant à l ' interprétation des besoins théoriques, il semble
cependant que ceux-ci soient plus largement couverts,
parmi les cultivateurs du delta vif, chez les exploitants
avec charrue que chez les autres, qu' i l s'agisse de calories
( + 55 % contre + 4 %) ou de protides ( + 60 % contre
+ 1 5 % ) .
TABLEAU 8. — LA RATION ET LES BESOINS
DES CULTIVATEURS
Rubriques
Office
du
Niger
Delta vif
Ensemble
cuit.
Avec
charrue
Sans
charrue
Proportion de ration-
nâmes hommes dans
l'échantillon :
Total (%) 51,9
— 16 ans 20.3
16-49 ans 27,0
Couverture des besoins
Calories :
Ration 2.370
Besoin 2.185
% + 8 , 5
Protides :
Ration 70,7
Besoin 59,3
% +19 .2
Protides animaux :
Grammes 11,0
% 15,5
Calories protidiques :
Quantités 283
% 11,9
50,2
19,7
23,3
2.735
2.138
+ 27,9
83,0
58,5
+ 41,8
17,9
21,6
332
12,1
52,7
22,3
24,1
3.329
2.150
+ 54,8
93,8
58,5
+ 60,3
23,6
25,2
375
11,3
47,7
16,6
22,6
2.204
2.127
+ 3,6
67,5
58,5
+ 15,3
14,7
21,8
270
12,3
Ce fait est dû à la plus forte consommation de riz
chez les premiers que ne compense pas la consommation
relativement importante de mil chez les seconds (tableau
9). La comparaison des propriétaires de charrue du delta
avec les colons de l'Office du Niger serait à l'avantage
des premiers, en particulier sous l'angle de l ' importance
relative des protides animaux.
En effet dans le delta vif, cultivateurs, éleveurs et
pêcheurs vivent côte à côte, parfois en véritable symbiose,
certaines familles exerçant d'ailleurs concurremment
deux activités et les habitudes alimentaires s'en ressentent.
A l'Office du Niger, au contraire on se t rouve en présence
d'une population composée exclusivement de cultivateurs,
transplantés en général de zones à mil for t pauvres, où
Office
du
Niger
340
268
5
11
14
Delta vif
Ensemble Avec char.
485
173
27
47
18
Sans char.
g/personne/jour
709
114
24
67
25
301
216
30
34
14
TABLEAU 9. - CONSOMMATION EN POIDS
DE QUELQUES PRODUITS DANS LES FAMILLES
DE CULTIVATEURS
Aliments
Riz décortiqué . . . .
Petit mil et sorgho
Lait
Poisson frais
Poisson sec
le lait et le poisson sont des produits de luxe. On observe
d'ailleurs une consommation notable de lait à Niono,
situé en zone sahélienne ou pré-sahélienne, tandis qu'elle
est très faible à Kokry, qui se t rouve en dehors des
grandes zones de transhumance. En ce qui concerne le
poisson, on constate qu'à l 'Office du Niger sa consom-
mation sous forme séchée ou fumée est comparable à
celle du delta, tandis que la consommation de poisson
frais est nettement inférieure. Or , des campements de
pêcheurs Bozos existent, notamment près de Kokry.
Le déficit en poisson frais qui est particulièrement marqué
pour les Mossi et les Bambara, pourrait donc être
simplement affaire de goût ou d'habitude.
On remarquera que les quantités de riz et de mil
entrant dans les rations sont du même ordre de grandeur
chez les colons de l'Office et chez les cultivateurs sans
charrue alors que la proport ion de riz est beaucoup
plus élevée chez les cultivateurs traditionnels disposant
d'une charrue. Ces derniers, en effet, sont presque tous
établis dans une région à prédominance rizicole, tandis
que les cultivateurs sans charrue se répartissent entre
la zone à riz et la zone à mi l . Quant aux colons de l 'Office,
ce sont « officiellement » des riziculteurs, mais la plupart
ont conservé de leurs origines une préférence pour le
mil qu'ils cultivent en dehors des casiers de l'Office (par-
fois assez loin de leurs villages) ou qu'ils échangent contre
une partie de leur production de r iz.
2. 2. — L A R A T I O N DES A R T I S A N S
ET DES P Ê C H E U R S
Le nombre t rop faible d'enquêtes réalisées chez
les pêcheurs (12), les artisans (16) et les éleveurs (19) ne
permet d'accepter les résultats que sous toute réserve.
Ils sont donnés ici à t i t re indicatif seulement (tableau 10).
TABLEAU 10. - LA RATION DES ARTISANS
ET DES PÊCHEURS
Rubriques Artisans Pêcheurs
Cultivateurs
sans charrue
Calories 2.366
Protides 66,7
% protides animaux 22,3
% calories protidiques 11,3
2.577
91,6
27,4
14,2
2.204
67.5
21,8
12,3
![]() |
20 20 |
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— 16 —
Ces résultats correspondent cependant à ce que
l'on pense généralement de l 'alimentation des pêcheurs :
un équilibre protidique particulièrement satisfaisant par
rapport aux autres groupes professionnels de la région.
2. 3. — LA R A T I O N SELON LES ETHNIES
variations s'expliqueraient peut être en partie par les
différences de type physique d'un groupe ethnique à
l 'autre. Il n'a malheureusement pas été possible de faire
intervenir ces facteurs dans le calcul des besoins théoriques
ceux-ci ayant été évalués selon le même barème, notam-
ment en fonction d'un poids moyen commun. La même
remarque s'applique d'ailleurs au cas des ethnies du delta
vif.
Les ménages étudiés appartiennent à plusieurs
ethnies et castes distinctes. Dans le de l t a v i f chaque ethnie
n'est pas rigoureusement spécialisée dans une activité
toutefois c'est surtout chez les Bozo qu'on rencontre
les pêcheurs et chez les Peuls, les éleveurs. Les Rimaïbé
anciens captifs des Peuls et les Bambara se consacrent
davantage à la culture.
Ces différences ethniques se traduisent dans la com-
position de l 'alimentation : les Bozo consomment en
effet davantage de protéines (76 gr) que les Peuls et les
Rimaïbé (68 gr) et la plus forte proport ion de protéines
animales (33 %) avec 13 % de calories d'origine prot i -
dique. Ceci est évidemment dû à l 'activité de pêche des
Bozo.
Les Bambara qui comptent une plus grande pro-
port ion d'hommes et d'adultes que les autres groupes,
ont la plus forte ration de riz (710 gr), leur consommation
protidique s'élève au même niveau que les Bozo mais la
ration est moins bien équilibrée : elle ne contient que
24 % de protides animaux. Les Rimaïbé avec une con-
sommation moindre de protides, consomment davantage
de protides animaux (27 % ) . Enfin, cette proport ion est
la plus basse (22,4 %) chez les Peuls malgré les ressources
de l'élevage que beaucoup d'entre eux pratiquent. Mais
la différence avec les Rimaïbé n'est peut être pas signi-
ficative.
A l 'O f f i ce d u N i g e r la population, en grande partie
importée, groupe — les Bambara mis à part — des
T A B L E A U 11. - L A R A T I O N D A N S LE DELTA VIF
S E L O N LES E T H N I E S
Rubriques Ensemble Peul Rimaïbé Bozo Bambara
Couverture des besoins :
Calories :
Ration 2.325
Besoin 2.129
% +10 ,9
Protides :
Ration 70,5
Besoin 58,4
% ; +20 ,7
% protides animaux 25,0
% calories proti-
diques 12,1
2.347
2.029
+ 15,6
66,8
57,4
+ 16,4
22,4
2.378
2.123
+ 12,0
68,0
57.9
+ 17,4
26,9
2.328
2.051
+ 13.5
75.8
59.0
28,5
32,6
2.221
2.165
+ 2,6
75,8
58,6
+ 29.4
23,9
11,4 11,4 13,0 13,7
ethnies différentes de celles du delta vif, telles que Mossi,
Minianka et Samogo.
Il existe entre elles des différences sensibles tant en
valeur absolue qu'au niveau de la couverture des besoins
des rations calorique et protidique. En particulier la
ration est relativement faible chez les Mossi. Mais ces
T A B L E A U 12. — LA R A T I O N A L 'OFFICE D U N IGER
S E L O N LES E T H N I E S
Rubriques ^ " N 1 " ' ' Bamt>ara Mossi Samogo Minanka
Couverture des besoins:
Calories :
Ration 2.370
Besoin 2.185
% + 8 , 7
Protides :
Ration 70,7
Besoin 59,3
% +19 ,2
% protides animaux. 15,5
% calories protidi-
ques 11,9
2.667
2.205
+ 20,1
78,2
60,1
+ 30,1
13,8
1.954
2.123
— 8,0
60,4
57,8
+ 4,5
13,9
2.299
2.135
+ 7,7
71,4
58,6
+ 21,8
20,9
2.278
2.218
— 2,7
72,4
60.5
+ 19,7
17,0
11.7 12,4 12,4 12,7
Le calcul des besoins théoriques ne fait pas inter-
venir les proportions de protides animaux et de calories
protidiques. O r l 'apport relatif en protides animaux est
inférieur chez les Mossi et les Bambara, ce qui confirme
la médiocrité relative de l 'alimentation des Mossi de
l'Office du Niger. Par contre la proport ion de calories
protidiques totales diffère peu d'un groupe à l 'autre
et semble normale.
La forte quantité de calories observée chez les
Bambara est due à une consommation plus élevée de
riz que chez les autres groupes. Ceci entraîne un abaisse-
T A B L E A U 13. - L A R A T I O N DES B A M B A R A DE L 'OFFICE
D U NIGER ET D U DELTA VIF
Rubriques Delta vif Office du Niger
Population :
% hommes 54,5 52,3
% enfants au-dessous de 16 ans . . . . 34,6 38,3
Couverture des besoins :
Calories (g) :
Ration 2.221 2.667
Besoin 2.165 2.205
% + 2 , 6 + 2 0 , 1
Protides (g) :
Ration 75,8 78,2
Besoin 58,6 60,1
% + 29,4 + 30,1
% protides animaux 23,9 13,8
% calories protidiques 13,7 11,7
Quantités en grammes :
Riz décortiqué 709 419
Mil et sorgho 84 265
![]() |
21 21 |
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— 17 —
ment de la proportion des calories apportées par les
protides animaux. Mais les variations observées dans
la ration de ces populations transplantées sont peut-être
déterminées par des différences de comportement
alimentaire selon les ethnies et aussi de niveau écono-
mique. Il est donc intéressant de comparer les Bambara
du delà vif avec leurs « cousins » de l'Office du Niger.
La couverture des besoins énergétiques est plus largement
assurée à l'Office du Niger, + 20 % contre + 3 %dans
le delta vif malgré la quantité importante de riz consommé
dans cette région.
Par contre, la proportion de protides animaux est
plus faible à l'Office du Niger (13.8%) que chez les autres
(M.4 %)•
2. 4. — COMPARAISON ENTRE LES RATIONS
DES D E U X CENTRES DE L'OFFICE D U NIGER
Les deux centres de colonisation de l'Office du Niger,
Kokry et Niono (y compris Molodo) se distinguent sur
plusieurs plans. Le niveau de vie est plus élevé à Niono
en raison de la production de coton, alors qu'à Kokry
on cultive le riz à peu près exclusivement. D'autre part
les Mossi et Samogo prédominent à Kokry, les Bambara
et les Minianka à Niono. D'après ce qui vient d'être dit
de la ration mossi en particulier, il est normal d'observer
une alimentation meilleure à Niono qu'à Kokry. D'abord
en quantité : les consommations de poissons consommées
sont égales mais la consommation de riz y est plus élevée;
ensuite en qualité en raison d'une consommation de
viande et de lait plus élevée à Niono qu'à Kokry.
voisines, on trouve tant pour les rations caloriques que
pour la couverture des besoins théoriques, des niveaux
très proches les uns des autres.
On notera cependant que la proportion de protides
animaux est supérieure dans la zone à riz, la consomma-
tion de poisson y étant plus importante, en raison de la
proximité du fleuve.
TABLEAU 15. - LA RATION DANS LES DEUX ZONES
DU DELTA VIF
Rubriques Ensemble
delta vif Zone à riz Zone i mil
Calories :
Ration 2.325
Besoin 2.129
% couverture •+- 10,9
Protides :
Ration 70,5
Besoin 58,4
% couverture 20,7
% protides animaux 25,0
% calories protidiques 12,1
Riz décortiqué 378
Mil et sorgho 173
Viande 14
Lait 40
Poisson frais 49
Poisson sec 16
2.370
Z115
+ 12.1
70.8
58.1
21.9
28,7
11,9
478
82
14
46
57
36
2.223
2.180
+ 2.0
70,3
59,1
+ 19,0
19.3
12.8
120
418
15
24
23
15
T A B L E A U 14. - L A R A T I O N D A N S LES D E U X CENTRES
DE L 'OFFICE D U NIGER
Rubriques
Ensemble
Office
du Niger
Kokry Niono
Calories 2.370
Protides (g) 70.7
% protides animaux 15,5
% calories protidiques 11,9
Riz décortiqué (g j/pers.) 340
Mil et sorgho 268
Viande 15
Lait 7
Poisson frais 11
Poisson sec 14
2.255
66.5
14,4
11,7
314
280
7
3
11
14
2.464
74,8
17,2
12,1
353
258
29
13
11
14
2. 5. — COMPARAISON ENTRE LES RATIONS
DES D E U X ZONES D U DELTA VIF
Le delta vif comporte des parties inondables pro-
pices à la culture du riz et des parties non inondables où
domine la culture du mil. L'alimentation reflète cette
division géographique et pédologique. En effet, la quan-
tité de riz consommé est beaucoup plus importante
dans la première zone, celle de mil dans la seconde.
Malgré cette différence essentielle et le fait que les
compositions par sexe et âge des deux populations restent
2. 6. — LES VARIATIONS SAISONNIÈRES
DE LA RATION
A l'Office du Niger comme dans le delta vif, le rythme
des récoltes détermine une consommation du riz plus
forte en saison sèche qu'en hivernage, le rythme est
inverse pour les mils et sorghos.
TABLEAU 16. - LA CONSOMMATION DE RIZ
ET DE MIL SELON LES SAISONS
Delta vif Office du Niger
Céréale
Hivernage S » i s o n Hivernage S * i l o n
sèche ^ sèche
Grammes/jour/personne
Riz décortiqué
Mil et sorgho .
313
218
442
128
214
385
466
150
Il existe en apparence un équilibre tel entre ces deux
céréales que la ration calorique ne subit que de légères
variations d'une saison à l'autre. Les feuilles et les fruits
sont consommés davantage en hivernage; il en résulte
une ration plus importante en éléments tels que calcium,
vitamines A et C, pendant cette saison.
![]() |
22 22 |
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VARIATIONS MENSUELLES DE LA CONSOMMATION DE CALORIES
FOURNIES PAR LES PRINCIPAUX PRODUITS
Graphique 11
ÎOOO C a , 0 ' 1 i e s
Ensemble ________ Céréales
2500
2000
1500
MOIS 8
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23 23 |
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19
T A B L E A U 17. - LES ÉLÉMENTS DE L A R A T I O N
S E L O N LES S A I S O N S
Delta vif Office du Niger
Rubriques
"*•"•- ïïs HI"™- ' . r
Calories 2.377
Protides (g) 74,5
% protides animaux . . 23,4
Lipides (g) 30,0
Calcium (mg) 358
Fer(mg) 17,7
Vitamines A (U.l.) . . . . 1.986
Vitamines B1 (mg) . . . 1,68
Vitamines B2 (mg) . . . 0,81
Vitamines PP (mg) . . . 17,8
Vitamines C (mg) 26,1
2.272
66,5
27,2
19.5
288
12,2
.274
1,33
0.65
17,6
18,1
2.329
74,8
15,4
28,6
359
21,0
2.622
1,98
0,94
19,7
30,9
2.403
66,6
15,6
19.7
287
13,6
1.475
1.56
0,65
19,2
26,7
Mais cette division de l'année en deux saisons nivelle
des variations mensuelles plus profondes et masque
notamment une « période de soudure ». La consommation
alimentaire a donc été calculée mois par mois d'août 1957
à mars 1958, du mo ins pou r les p r i nc ipaux p rodu i t s :
r iz, mi l , maïs, voandzou, poisson et lait qui ensemble
représentent la majeure partie des calories et des protides
de la ration. Ce calcul, malgré une relative imprécision
indique cependant la tendance des variations.
Les fluctuations de la « zone riz » suivent celles de
l'Office du Niger, alors qu'elles sont inverse dans la
«zone mil » (graphique 11); la ration calorique atteint
son minimum au mois d'octobre dans les deux premiers
cas, ce qui correspondrait à la « période de soudure
énergétique » ; la ration est au contraire maximum,
pendant ce même mois dans la « zone mil » et dans
cette zone la période de soudure ne surviendra qu'après
le mois de février. Ces évolutions sont directement
liées aux périodes de récolte de la céréale dominante.
Les protides (graphique 12) suivent aussi les mêmes
variations et au même niveau à l'Office du Niger et dans
la « zone riz ».
Les variations de consommation du riz et du mil
ont une allure toute différente, déterminée on l'a déjà
souligné par l'époque de la récolte : le mil vers le mois
d'octobre et le riz vers le mois de janvier (graphiques 13
et 14). Ce croisement des courbes (graphique 15) qui
t raduit le décalage des cycles végétatifs est un facteur
favorable de régularité dans l'approvisionnement vivrier
et diminue les risques de disette. La période où l 'apport
du riz est le plus bas se situe au cours des mois de sep-
tembre à novembre, la période correspondante pour le
mil se place en janvier-février.
Malgré les quantités de maïs relativement faibles, sa
consommation semble à peu près égale tout au long de
l'année sauf en « zone mil » où un maximum survient
a mois de février, précisément au moment où l 'apport
de riz et de mil est minimum.
Un autre appoint est fourni par le voandzou ou pois
souterrain. Sa consommation, très localisée dans le temps
autour du mois d'octobre (graphique 16), peut constituer
un complément utile en particulier dans les zones de
culture du riz étudiées où c'est l'époque de la «sou-
dure ».
La proport ion de protéines animales (graphiques 17
et 18) subit, elles aussi, des variations importantes. Ces
fluctuations sont liées surtout à la production piscicole
et pour une faible part à la transhumance des éleveurs.
La consommation de poisson n'a pu être déterminée
pendant un cycle annuel complet : le minimum se situe
aux mois de novembre-décembre et le maximum vraisem-
blablement en dehors de la période d'enquête vers
avril-mai.
3.— CONCLUSION
L'étude comparative des deux zones montre que
globalement il n'existe pas d'insuffisances ni de déséqui-
libres alimentaires graves, mise à part une carence relative
en vitamines A et C qui peut résulter surtout d'un manque
de fruits et légumes verts.
Si l'on considère séparément chacun des secteurs, la
ration du delta vif semble meilleure, pas tellement en
quantité, mais surtout en qualité en raison d'une diver-
sification plus grande des aliments consommés.
Au crédit de l'Office du Niger, en dehors de consi-
dérations strictement économiques il faut noter qu' i l
s'agit d'une population immigrée dont une partie impor-
tante provient d'une région à pression démographique
élevée et à standing économique relativement bas, et qui
bénéficie par rapport à son pays d'origine de meilleures
conditions alimentaires.
Dans la zone tradit ionnelle l ' introduction de la
charrue semble avoir eu un effet indirect sur l 'alimentation
puisque les cultivateurs munis de cet outillage semblent
avoir en quantité et en qualité une alimentation meilleure
que ceux qui en sont dépourvus.
Pour être complet il faudrait analyser l'incidence de
l 'alimentation sur l 'état de santé; mais cette incidence
semble très difficile à chiffrer : d'une part l'enquête démo-
graphique n'a pas été exécutée dans les mêmes conditions
dans les deux zones et les examens cliniques systéma-
tiques n'ont pas été réalisés; d'autre part les infrastruc-
tures rurales (puits) et médicales sont très différentes et
ce facteur est vraisemblablement, dans cette région,
dominant par rapport au facteur alimentation considéré
isolément. On peut remarquer en effet que, dans le delta
vif, l 'alimentation relativement bonne durant l'année
étudiée, n'a pas empêché une mortalité vraisemblablement
plus élevée que de coutume; mais les relations étroites
qui unissent le terrain nutri t ionnel aux agressions épidé-
miques, en particulier dans l'enfance, incitent à conclure
prudemment sur ce dernier point, car la ration moyenne
qui est indiquée ici couvre peut-être de façon inégale les
besoins des différents groupes d'âge, notamment celui du
sevrage.
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24 24 |
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— 20
4. — TABLEAUX ANNEXES
TABLEAU 18. — CONSOMMATION DES CULTIVATEURS SELON LES PRINCIPAUX PRODUITS
PAR JOUR ET PAR PERSONNE
(MOYENNE ANNUELLE)
Unité : gramme
Produits
Delta vif
Office du
Niger
Ensemble
cultivateurs
Cultivateurs
avec charrue
Cultivateurs
sans charrue
Pour mémoire
Artisans Pêcheurs
CÉRÉALES
Riz décortiqué 339,9
Petit mil et Sorgho 267,9
Maïs 14,4
Fornio 5,5
Pain 0,4
TUBERCULES
Manioc 2,6
Patate 0,7
Nénuphar —
SUCRE 1,6
GRAINES OLÉAGINEUSES
Arachides (coque) 8,5
Pastèque —
Néré fermenté (Soumbala) 1,6
AUTRES GRAINES
Haricot Niébé 13,2
Voandzou 3,8
VIANDES
Boeuf. 7,3
Mouton, chèvre, biche 4,0
Poulet 3,8
LAIT (frais ou caillé) 7,4
POISSON
Frais 10,8
Sec 14,3
GRAISSES
Huile arachide 0,2
Beurre de Karité 2,8
Beurre de vache 0
LÉGUMES ET FEUILLES
Tomate 3,4
Oignon sec 2,1
Potiron 4,4
Piment sec 0,8
Feuilles de baobab sèches 4,5
Feuilles fraîches 5,7
FRUITS DIVERS 4,7
485,0
173,2
54,1
6,2
0
4,7
0.2
0,7
0,3
1,5
0.3
2,7
1,1
13,1
6,8
4,8
1.7
709,1
113,9
37,9
4,8
—
4,5
—
—
0.5
1.3
—
3,7
0.5
17,6
9,5
2,3
1.8
301,3
215,7
65.7
7,5
0,1
4,9
0,3
1,2
0,2
1,7
0,5
2,0
1,6
9,0
5,4
6,2
1,5
446,9
144,2
28,1
—
—
16,8
—
4,2
1,0
1,5
1,4
2,5
2,5
3,1
10,7
5,6
4.8
310,0
248,8
21.3
39.2
—
2,0
2.6
—
2.5
0,7
—
3,8
_
76,0
0,7
4.1
3,2
34,4 29,9 39,6 38,3 20,3
47,0
18,1
67,1
24,5
33,8
13,9
17,1
16,5
126,1
15,3
3.5
1.1
0.3
0,7
0,6
1.0
4.0
0,9
4,0
0,1
0.7
9.7
1.0
3,3
0,6
3,7
1.9
0,5
0,8
10,8
0,9
4,4
1.0
4,1
0,3
_
0,8
0,6
0,9
3,7
0,9
1,9
0.1
_
0,7
1.4
1,2
4,0
4,8 5,2 4.8 3,8 9,9
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21 —
TABLEAU 19. — CONSOMMATION PAR JOUR ET PAR PERSONNE, OFFICE DU NIGER
(MOYENNE ANNUELLE)
Unité : gramme
Produits Ensemble
dont, par centre dont, par ethnie
Kokry Niono Mossi Minianka Bambara Samogo
CÉRÉALES
Riz décortiqué 319,3
Petit mil et sorgho 267,9
Mais 14,4
Fonio 5,5
Pain 0,4
Biscuits secs 0
TUBERCULES
Igname 0,4
Manioc 2,6
Patate 0,7
SUCRE
Sucre 1,6
Miel 0
GRAINES OLÉAGINEUSES
Arachide coque 8,6
Néré fermenté (Soumbala) 1,6
AUTRES GRAINES
Haricots niébés 13,2
Voandzou 3,8
VIANDES :
Bœuf 7,3
Mouton, chèvre, biche 4,6
Poulet 3,8
Gibier à poil —
Sanglier —
ŒUFS 0
LAIT :
Vache frais 0,1
Vache caillé 7,3
Chèvre —
Brebis —
31,43
280,3
3,4
10,3
0.6
0
352,5
258.0
28,2
—
0,2
0,1
231,3
294,8
8,5
0,9
0,5
0
348,7
232,2
21,1
—
0,1
—
419,1
265,0
16.3
—
0.2
0
293,4
246,7
4,4
57,3
1.6
0
0,4
2,1
1,1
0,5
3.9
0,1
0,4
1.2
1,2
0.3
4.8
—
0.5
3.2
0.7
0.7
3.1
0.5
2,2
3.2
0,8
0
0,1
12,8
1.7
1.0
1.1
3.1
1,2
0
0,2
15,8
2.2
7 9
0.9
9.5
2,5
3,3
0,2
7.5
3,5
12,8
1.9
S.2
".5
5,2
6.2
26,7
1.3
8,0
1,2
5,5
10,8
21,7
1.4
12,5
3,3
3,2
2,1
1.8
—
—
15.4
6,8
5.9
0.5
0,6
3.4
5.1
1.5
—
—
15,5
4,4
7,4
1.1
1.2
5,1
5.4
3.4
—
__
7,7
—
5.3
—
_
5,6
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22 —
TABLEAU 19 (suite)
Unité : gramme
Produits Ensemble
dont, par centre
Kokry Niono Mossi
dont, par ethnie
Minianka Bambara Samogo
POISSONS
Poissons frais 10,8
Poissons entier secs. 13,0
Petits poissons (piles) mangés en entier 1,3
GRAISSE :
Huile arachide 0,2
Beurre de Karité 2,8
Beurre de vache 0
Huile de poisson —
Graisse de poisson —
FEUILLES ET LÉGUMES
Tomates fraîches 3,4
Tomates en poudre —
Oignons secs 2.1
Potiron 4,4
Piments frais 0,2
Piments secs 0,8
Gombo frais 6,5
Gom bo sec 2,6
Feuilles de baobab fraîches 0,6
Feuilles de baobab sèches 4,5
Feuilles fraîches s.a.i 2,9
Oseille Guinée 1,2
Feuilles sèches s.a.i 0,1
Oseille Guinée siliques fraîches 0,9
Siliques sèches —
Fleurs kapokier 0,1
Champignons 0
Aubergines 1,7
FRUITS
Orange 0
Datte 0,5
Mangue 0,1
Bananes 0,1
Limette 0,1
Mandarine —
Fruit baobab 1,7
Pomme cannelle 0
Fruits divers 0,5
Ronier 0,1
Tamarin 1,4
Goyave 0,2
Bière de mil 3,7
10,9
14,3
0
10,6
11.5
2.9
3.4
12.5
0,5
14,5
12,9
0.4
8,2
12,3
2.»
35.0
17,4
—
—
2.3
0
—
3.5
0
0.1
2.3
0
2,1
2,7
5.2
0.7
3.2
0.3
0
0,1
0.2
0.1
0
0
0,9
0,9
0,2
i.->
0
0,2
4,1
—
0
1.8
0.1
0.3
0.1
0,1
0
0
1.5
0,4
0,3
3.7
9,1
1.6
2.7
0,1
0.1
0,2
2.0
0
0.9
0.1
0.2
3,8
2,8
0,1
4,2
0.1
1.5
1,3
5.3
0.3
0,5
6.6
2.4
0,9
5,4
5,1
0
2.3
2.8
3,0
0
1.1
6.4
2.8
0,2
3.1
3,5
0.3
0,2
0.9
6,9
—
0.2
6.5
4.2
1.0
6,2
2.8
0
2.5
3,7
0.6
0.1
0.9
8.8
2.8
0.1
1,8
3.4
0,1
0.4
2,3
2.8
0,3
1.1
5.2
1.1
0
4.9
1.0
0.1
0.3
XH
—
0,3
1,1
4,8
1.3
X3
3.5
9.5
0
3.7
14.3
0,2
0,2
Z 4
0,7 6,7
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— 23 —
TABLEAU 20. — VARIATIONS SAISONNIÈRES DE LA CONSOMMATION DES PRINCIPAUX PRODUITS
PAR JOUR ET PAR PERSONNE
Unité : gramme
Produits
Office du Niger Zone traditionnelle
Ensemble Hivernage Saison sèche Ensemble Hivernage Saison sèche
CÉRÉALES
Riz décortiqué 339,9
Mil et sorgho 267,9
Mats 14,4
Fonio 5,5
Pain 0,4
TUBERCULES
Manioc 2,6
Patate 0,7
Nénuphar —
Sucre 1,6
GRAINES OLÉAGINEUSES
Arachide (coque) 8,6
Pastèque —
Néré fermenté (Soumbala) 1,6
AUTRES GRAINES
Haricot Niébé 13.2
Voandzou 3,8
VIANDE
Boeuf. 7,3
Mouton, chèvre, biche 4,0
Poulet 3,8
LAIT (frais et caillé) 7,4
POISSON
Frais 10,8
Sec 14,3
GRAISSES
Huile arachide 0,2
Beurre de Karité 2,8
Beurre de vache —
LÉGUMES ET FEUILLES
Tomate 3,4
Oignon sec 2,1
Potiron 4,4
Piment sec 0,8
Feuilles baobab sèches 4,5
Feuilles fraîches 5,7
FRUITS DIVERS 4.7
214,2
385,5
21.7
11.0
0.6
2,1
0.6
—
2.1
8,4
—
1,4
10,2
7,4
8.7
2,7
4,5
465,6
150,3
7,2
—
0.2
3,1
0,8
—
1.1
8.9
—
1.8
16,1
0,2
5,9
5,4
3.1
377.6
173,1
48,8
6.5
0.1
5.7
0,7
0,8
0.6
1.5
0.2
2,8
1.2
13.6
6.7
4.8
2.1
313,4
218,1
62,2
13,0
0
11,0
0,5
1.0
0.5
2.6
0.4
2,9
X I
27,1
4.2
5.5
2,3
442.0
128,0
35,5
—
0,1
0.4
0,9
0.6
0,7
0,4
—
2.8
0,2
«—
9,2
4.0
1.9
7,4 7,3 40,4 41,7 39,0
15,3
14.4
0,3
3,4
0
1.8
0.5
4,5
0,9
4,7
7,8
6,2
14,3
2.1
0
4,9
3,8
4,3
0.7
4,2
0,9
49,2
16,4
3.6
1.0
0.3
0,7
10,2
1.0
4.0
0,8
48,9
16,5
5,5
1.9
0.6
0,5
13,0
1,0
4.6
1.2
50.0
16.4
1.6
0.1
1.0
7,3
0.9
3.5
0.4
4,2 5.2 4,8 5.4 4.5
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— 24 —
TABLEAU 21.1. — RATION ALIMENTAIRE PAR JOUR ET PAR PERSONNE SELON LES GROUPES D'ALIMENTS
(MOYENNE ANNUELLE)
Valeurs absolues
Groupe d'aliment Calories
Protides Lipides Calcium Fer Vitamine A B1 B2 PP C
g g mg mg U.l. mg mg mg mg
OFFICE DU NIGER
Céréales 2.112
Tubercules 5
Sucre 6
Graines oléagineuses 40
Autres graines 59
Viande 26
Lait 3
Poisson 49
Huiles et graisses 26
Feuilles et légumes 36
Fruit» 7
Total 2.369
52,0
0,1
2.0
3.7
2,2
0.2
8.6
c
1.8
0.1
14,0
t
3,0
0.5
1.9
0.1
1,5
2,9
0,2
e
131
1
9
13
1
5
46
s
109
8
3,7
>
0.6
1.0
0,2
e
0,5
s
1.1
•
524
3
2
6
11
6
16
1
1.463
16
1,48
s
0,06
0.13
0.01
s
0,02
t
0,06
s
0,53
«
0,01
0,03
0,02
0,01
0,06
s
0,15
«
15.9
s
1,2
0.3
0,6
c
0.9
c
0.5
0.9
0,3
24,5
3,1
70.7 24,1 323 17.1 2.048 1.76 0,81 19,4 28,8
DELTA VIF :
Céréales
Tubercules
Sucre
Graines oléagineuses .
Autres graines
Viande
Lait
Poisson
Huiles et graisses . . .
Feuilles et légumes...
Fruits
To ta l 2.326
2.044
7
3
18
54
23
25
81
44
21
6
47.6
0,1
—
1.1
2,7
2,0
1,4
14,4
c
1.1
0.1
12,1
e
—
1,2
0,8
1.6
1,3
2,6
5,0
0.1
e
110
2
e
10
11
1
48
55
c
77
9
11.2
0,1
s
1,0
1,1
0,2
e
0,7
c
0,6
c
455
3
—
1
5
1
53
28
43
1.015
21
1,32
0,01
—
0,03
0,05
0.01
0,02
0.03
e
0,03
e
0,43
e
—
e
0,01
0,02
0,07
0,09
s
0,10
e
14,5
0.1
—
0.5
0.3
0.5
e
1.5
e
0,3
t
—
1,7
—
c
s
0.2
s
•
18,0
2.3
70.5 24,7 323 14.9 1.625 1,50 0,72 17,7 22,2
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— 25 —
TABLEAU 21.2. — RATION ALIMENTAIRE PAR JOUR ET PAR PERSONNE SELON LES GROUPES D'ALIMENTS
(MOYENNE ANNUELLE)
En % du total
Groupe d'aliment Calories
Protides
(
Lipides
(
Calciur
mg
Fer
mg
Vitamine A
U l
B1
mg
B2
mg
PP
mg
C
mg
OFFICE DU NIGER :
Céréales
Tubercules
Sucre
Graines oléagineuses .
Autres graines
Viande
Lait
Poisson
Huiles et graisses
Feuilles et légumes...
Fruits
To ta l 100,0
89.2
0,2
0.2
1.7
2,5
1.1
0.1
2.1
1 1
1.5
0.3
73,6
0,1
2,8
5.2
3,1
0,3
12,3
—
xs
0,1
58,1
—
12.5
2,1
7,9
0,4
6,2
12,0
0,9
—
40,6
0.3
2.7
3,9
0,4
1.7
14,2
—
33.8
2,4
80,1
—
3,5
5,9
1,2
—
2,9
—
6.4
—
25,6
0.1
0.1
0,3
0,6
0.3
0.8
0,05
71.4
0.8
84,1
—
3.4
7.4
0,6
—
1,1
—
3.4
—
65,4
—
1,25
3,7
2.5
1,25
7,4
—
18.5
—
82.0
—
6.2
1.5
3.1
—
4.6
—
2.6
—
—
3,1
—
1.0
—
—
—
—
85,1
10,8
100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
DELTA VIF :
Céréales 87.9
Tubercules 0,3
Sucre 0,1
Graines oléagineuses 0,8
Autres graines 2,3
Viande 0,9
U i t 1,1
Poisson 3,5
Huiles et graisses 1,9
Feuilles et légumes 0,9
Fruits 0,3
To ta l 100,0
67,5
0,1
1.6
3.8
2,8
2,0
20,4
—
1.6
0,2
49,0
—
4,9
3,2
6,5
5,3
10,5
20.2
0.4
—
34,1
0,6
3.2
3,4
0,3
14.8
17,0
—
23.8
2,8
75,2
0,7
6.7
7,4
1.3
—
4,7
—
4,0
—
28,0
0,2
0.1
0,3
0,1
3.3
1.7
2.6
62,5
1.2
87.9
0,4
2,0
3,4
0,7
1.2
2,2
—
2,2
—
59.7
—
—
1.4
2,8
9.7
12,5
—
13,9
—
81,9
0,6
2.8
1.7
2.8
—
8.5
—
1.7
—
7.7
0,9
81,0
10,4
100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
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30 30 |
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— 26 —
TABLEAU 22.1. — RATION ALIMENTAIRE MOYENNE
PAR JOUR ET PAR PERSONNE. SELON LES GROUPES D'ALIMENTS — DELTA VIF — HIVERNAGE
Période et
Produits
. Protides Lipides Calcium
calories ( g , , . - , . - , ^ ( { rammes) (mg)
Fer
(mg)
VIT A
(U. I.)
VIB B1
(mg)
VIT B2
(mg)
VIT PP
(mg)
VIT C
(mg)
Céréales 2.010
Tubercules 12
Sucre 3
Graisses oléagineuses 23
Autres graisses 106
Viande 21
Lait 26
Poisson 81
Huiles et graisses 64
Feuilles et légumes 24
Fruits 7
To ta l 2.377
48,80
0,10
0
1.40
5,30
1,60
1,50
14,30
e
1,34
0,17
13,70
c
0
1.60
1.70
1.50
1,40
2.60
7,30
0.13
0.05
118,0
3,0
e
11,0
22,0
e
49,0
52,0
c
90,0
13,0
12,70
0,10
c
1.00
2,20
0,20
t
0,70
0
0,78
0,01
575,0
2,0
0
2,0
9,0
7,0
57,0
28.0
65,0
1,217,0
24,0
1,430
0,010
0
0,040
0,100
0,010
0,020
0,030
c
0,040
0,001
0,490
c
0
t
0,030
0,020
0.070
0,090
t
0,110
0,001
14,30
0,10
0
0.60
0,60
0,40
t
1,50
t
0,30
0,01
0
3,0
0
t
s
0
s
c
0
20.7
2.4
74,51 29,98 358,0 17,69 1.986,0 1,681 0,811 17,81 26.1
TABLEAU 22.2. — RATION ALIMENTAIRE MOYENNE
PAR JOUR ET PAR PERSONNE. SELON LES GROUPES D'ALIMENTS — DELTA VIF — SAISON SÈCHE
Période et
Produits Calories
Protides Lipides
(grammes) (grammes)
Calcium
(mg)
Fer
(mg)
VIT A
(U. 1.)
VIT B1
(mg)
VIT B2
(mg)
VIT PP
(mg)
VIT C
(mg)
Céréales 2.078
Tubercules 1
Sucre 3
Graisses oléagineuses 13
Autres graisses 1
Viande 25
Lait 24
Poisson 81
Graisses et huiles 24
Feuilles et légumes 17
Fruits 5
Total 2.272
46,46
0,01
0
0,86
0,05
2.34
1.36
14,41
t
0,96
0,07
10,51
s
0
0,77
e
1.65
1,15
2,54
2,73
0,08
0,03
102,3
0,3
c
10,0
0,2
1.3
46,4
58,6
t
63,4
5,9
9,63
0,01
c
0,93
0,01
0,27
0,04
0,77
s
0,51
s
334,1
3,7
t
0,7
0.1
6.7
48,8
27,7
21,3
813,1
17.4
1,220
0,001
0
0,020
0,002
0.012
0,016
0,035
z
0,026
s
0,378
c
0
0,004
c
0,024
0,070
0,093
s
0,082
t
14,80
t
0
0,38
c
0,60
0,04
1.52
s
0,22
t
0
0.3
0
c
s
c
0.4
c
c
15,2
X I
66,52 19,46 288,4 12,17 1.273,6 1,332 0,651 17,56 18,1
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— 27 —
TABLEAU 22.3. — RATION ALIMENTAIRE MOYENNE
PAR JOUR ET PAR PERSONNE SELON LES GROUPES D'ALIMENTS — OFFICE DU NIGER — HIVERNAGE
Période et
Produits Calories
Protides Lipides Calcium
(grammes) (grammes) (mg)
Fer
(mg)
VIT A
(U.I.)
VIT B1
(mg)
VIT B2
(mg)
VIT C
(mg)
VIT C
(mg)
Céréales 2.065
Tubercules 4
Sucre 8
Graisses oléagineuses 38
Autres graisses 62
Viande 28
Lait 1
Poisson 52
Huiles et graisses 33
Feuilles et légumes 35
Fruits 3
To ta l 2.329
55.61
0,05
0
1,88
3.68
2,19
0,06
9.24
c
1.96
0,09
17,26
c
0
2,88
0,64
2,14
0,05
1,59
3,75
0.23
0,02
151,5
0,8
0
7,9
13.1
1.3
2.3
51,0
c
123,6
7.5
17,17
0,02
c
0.56
1.14
0,24
c
0,57
c
1,29
0,01
757.1
2.6
0
2.0
6,3
13,9
2,4
17,0
1.8
1.805,5
13.8
1,704
0,002
0
0.058
0,115
0,010
0,001
0,022
c
0,064
0.001
0,651
s
0
0.009
0,027
0,020
0.003
0,059
s
0,166
0.001
16,09
0,01
0
1,11
0,34
0,59
c
0,97
t
0,60
0,01
0
0.8
0
«
0,3
0
c
c
0
28,0
1.8
74,76 28,56 359,0 21,00 2.622,4 1,977 0,936 19,72 30,9
TABLEAU 22.4. — RATION ALIMENTAIRE MOYENNE
PAR JOUR ET PAR PERSONNE SELON LES GROUPES D'ALIMENTS — OFFICE DU NIGER — SAISON SÈCHE
Période et
Produits Calories
Protides Lipides Calcium
(grammes) (grammes) (mg)
Fer
(mg)
VIT A
(U.l.)
VIT B1
(mg)
VIT B2
(mg)
VITPP
(mg)
VIT C
(mg)
Céréales 2.159
Tubercules S
Sucre 4
Graisses oléagineuses 42
Autres graisses 56
Viande 24
Lait 4
Poisson 45
Huiles et graisses 18
Feuilles et légumes 36
Fruits 10
Total 2.403
48.44
0.04
0
2.09
3.82
2,13
0,26
8,00
0
1,70
0,10
10,74
0.01
0
3.14
0.30
1,61
0,20
1,41
2.08
0.20
0,03
110,7
1.0
e
9.5
12,5
1.2
8.7
40.5
0
94,6
8.1
10,30
0,03
e
0,71
0,94
0,24
0,01
0,47
0
0,91
0,04
291,5
3,2
0
2,2
6.6
8.9
8,8
14.9
0
1.120.5
18,0
1,259
0,003
0
0,064
0,150
0.013
0,003
0,019
0
0.051
0.002
0,401
0,001
0
0.010
0,027
0,023
0,013
0,051
0
0,125
0,002
15,77
0.02
0
1,21
0,34
0.58
0.01
0.85
0
0.44
0.03
0
1.0
0
c
0.3
0
0,1
>
0
21.0
4.3
66,58 19,72 286,8 13,65 1.474,6 1,564 0,653 19,25 26,7
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— 28 —
TABLEAU 23.1. — RATION ALIMENTAIRE EN CALORIES ET EN PROTIDES, PAR JOUR ET PAR PERSONNE
SELON LES GROUPES D'ALIMENTS
(MOYENNE ANNUELLE) — VALEURS ABSOLUES
Unités : calories en unités, protides en grammes
Ensemb. Céréales Tuberc.
DELTA V IF
PAR STRATES
Strate riz :
Calories Z370 2.091 7
Protides 70,8 45,6 0,6
Strate mil :
Calories 2.223 1.959 10
Protides 70,3 49,0 0,7
PAR PROFESSIONS
Ensemble cultivateur :
Calories 2.735 2.458 6
Protides 83,0 59,3 0,5
Cultivateur avec charrue :
Calories 3.329 3.018 5
Protides 93,8 64,6 0,1
Cultivateur sans charrue :
Calories 2.204 1.951 6
Protides 67,5 47,7 0,6
Artisans :
Calories 2.366 2.132 23
Protides 66,7 48,0 0,2
Pécheurs :
Calories 2.577 2.065 5
Protides 91,6 50,7 c
PAR ETHNIES
Peul :
Calories 2.347 2.086 9
Protides 66,8 48,1 0,2
Rimaïbé :
Calories 2.378 2.152 4
Protides 68,0 46,9 t
Bozo :
Calories 2.328 2.042 16
Protides 75,8 47,7 0,1
Bambara :
Calories 2.221 1,899 6
Protides 75,8 43,3 t
Divers :
Calories 2.361 2.132 23
Protides 66,7 48,0 0,2
OFFICE D U N IGER
PAR CENTRES
Kokry :
Calories 2.255 2.045 4
Protides 66,5 50,9 —
Niono :
Calories 2.464 2.145 5
Protides 74,8 52,4 —
PAR ETHNIES
Bambara :
Calories 2.667 2.375 5
Protides 78,2 57,5 —
Mossi :
Calories 1.954 1.777 3
Protides 60.4 46,3 0,1
Samogo :
Calories 2.299 2,016 5
Protides 71,4 49,4 —
Minianka :
Calories 2.278 X032 6
Protides 72,4 52,9 —
Sucre G r a i n e s A u t r e s
oléagin. graines
Viande Lait
Huiles Feuilles
Poisson et et
graisses légumes
Fruits
10
16
1.0
21
1.2
18
1.1
19
1,2
17
1.0
16
0,9
18
1.1
14
0.8
11
0,7
17
1.1
23
1.6
16
0,9
42
2.1
84
4,3
52
2,6
66
3,2
38
2,0
20
1.1
277
13,5
8
0,4
8
0,4
8
0,5
151
11.9
20
1.1
22
3.0
26
2,1
27
2,0
21
2,0
23
1.9
32
3.0
12
1.4
23
1.8
25
2,2
14
0,9
18
0,9
32
3,0
27
1.6
14
0,8
17
1,0
18
1,1
24
1,4
23
1.3
12
0.7
67
3.8
26
1.5
17
1.0
7
0,4
23
1,3
15,7
59
10,7
84
14,9
116
20,5
63
11,4
59
10,4
130
23,0
52
9,3
82
14,5
127
22,7
73
16,9
54
10,4
49
19
39
49
36
19
54
0,1
44
51
18
36
21
1,1
24
1,4
21
1.2
19
1.0
27
1,4
19
1,2
20
1.1
29
1.4
20
1.0
17
0,9
20
0.8
19
1.2
5
0.1
5
0.1
6
0,1
6
0.1
5
0,1
2
0.6
9
0,1
4
0,9
4
0.8
12
0,9
2
0,6
34
1,7
37
1.7
57
2,8
14
0.7
29
1,1
24
2.3
40
2,3
86
5,8
79
5.2
33
2.1
54
3,5
44
3,2
11
1.0
51
3,7
22
1,4
15
1.4
23
1.8
53
3.7
2
0.1
8
0,3
9
0.6
1
3
0.2
2
0,1
48
8,5
49
8,9
49
8.9
39
7,0
73
12.9
48
8,5
22
31
23
21
38
24
38
2,0
33
1,8
29
1.6
43
2.7
46
2,4
34
1.6
2
16
0,2
14
0,2
1
0.1
3
0,1
7
0,1
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— 29 —
TABLEAU 23.2. — RATION ALIMENTAIRE EN CALORIES ET EN PROTIDES, PAR JOUR ET PAR PERSONNE
SELON LES GROUPES D'ALIMENTS
(MOYENNE ANNUELLE) EN % D U T O T A L
En % du total
Ensemb. Céréales Tuberc.
, Graines Autres ... .
Sucre _ i i - - i _ „ - : „ - . Viande
oleagin. graines
Lait Poisson
Huiles Feuilles
et et Fruits
graisses légumes
DELTA VIF
PAR STRATES
Strate riz :
Calories 100
Protides 100
Strate mil :
Calories 100
Protides 100
PAR PROFESSIONS
Ensemble cultivateur :
Calories 100
Protides 100
Cultivateur avec charrue :
Calories 100
Protides 100
Cultivateur sans charrue :
Calories 100
Protides 100
Artisans :
Calories 100
Protides 100
Pêcheurs :
Calories 100
Protides 100
PAR ETHNIES
Peul :
Calories 100
Protides 100
Rimaïbé :
Calories 100
Protides 100
Bozo :
Calories 100
Protides 100
Bambara :
Calories 100
Protides 100
Divers :
Calories 100
Protides 100
OFFICE D U NIGER
PAR CENTRES
Kokry :
Calories 100
Protides 100
Niono :
Calories 100
Protides 100
PAR ETHNIES
Bambara :
Calories 100
Protides 100
Mossi :
Calories 100
Protides 100
Samogo :
Calories 100
Protides 100
Minianka :
Calories 100
Protides 100
88,2
64,4
88,4
69,7
89,9
71,5
90,9
68,9
88,7
70,8
90,4
72,1
80,5
55,4
89,0
72,3
90,6
69,1
87,8
63,0
85,5
57,3
90,5
72.0
0.3
0,8
0,4
1,0
0,2
0,6
0,1
0,1
0,2
0,8
0.9
0,2
0,1
c
0,3
0,2
0,1
0,6
0,1
0,3
1,0
0,2
0.1
s
t
s
c
0,1
0.3
t
t
0.3
e
0.1
0.7
1,4
0,9
1,7
0.6
1,4
0.5
1.2
0,7
1,5
0,6
1,3
0.6
1.2
0.5
1,1
0.5
1.0
0,7
1,5
1,0
2,1
0.6
1,4
1,8
3,0
3.8
6,1
1,9
3,2
2,0
3,5
1.8
3,0
0,8
1,6
10,9
14.7
0,3
0,5
0,3
0,5
0,3
0,6
6,8
15,7
0,8
1.6
0,9
4,2
1,2
3,0
1.0
2,4
0.6
2,2
1.0
2,9
1.4
4,4
0.4
1.5
1.0
2,7
1.1
3.2
0,6
1.2
0,8
1,1
1,4
4,5
1.1
2.3
0,6
1.2
0,7
1,3
0,5
1.1
1.0
2.0
0,9
1.9
0,4
0,7
2,9
5,7
1.1
2.3
0,7
1,4
0.3
0.5
0,9
2,0
3.7
22,2
2,7
15,2
3,1
18,0
3,6
21,9
3.0
16,9
2,5
16,0
5.1
25,2
2,3
14,0
3,5
21,4
5,6
30,0
3,3
22,3
2,3
15,7
2,1
t
0,8
1.6
1.2
2,2
c
1.6
0,7
2,4
0.1
1.8
2,1
0,8
1.6
0,9
1.6
1.0
2.0
0,8
1.5
0.5
1.0
1.2
2,0
0.8
1,7
0,7
1,2
1.2
2,1
0,9
1.4
0.7
1.1
0,9
1,0
0.8
1,8
0,2
0.1
0.2
0,1
0,2
0,1
0,1
0,1
0,2
0.1
0,8
0.3
0.1
0.1
1.3
0.1
1.1
0,5
1.1
0.3
c
s
0.8
90,8
76,5
87,1
70,1
89.1
73.6
90,8
76,7
87,7
69.2
89.2
73,1
0.2
0.2
0.2
0.2
0.1
0.2
0,3
0,4
0,1
0.2
0.3
0.4
0,2
1.5
2,6
1,5
2,3
2,1
3.6
0,7
1.2
1.3
1,5
1,1
3.2
1.7
3,5
3,5
7,7
2,8
6.7
1,7
3,5
2,3
4,9
1.9
4.4
0,5
1.5
2,1
4,9
0.8
1.7
0,8
2.3
1.0
2.5
2,3
5,1
0,1
0,1
0,3
0,4
0,4
0,7
0,1
0,1
0,3
•
0,1
2,1
12,8
2,0
11,9
1,9
11,4
2,0
11,6
3,2
18,1
2.1
11.8
1.0
1.3
0.9
1.1
1.7
1.1
1.6
3,0
1.3
2,4
1.1
2,0
2.2
4.5
2.0
3.4
1.5
2.2
0.1
0.6
0.3
0.5
0.3
0.1
0.1
0.1
0.1
0,3
0.1
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34 34 |
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30
TABLEAU 24. — VARIATIONS MENSUELLES DE LA CONSOMMATION MOYENNE
PAR JOUR ET PAR PERSONNE DES PRINCIPAUX PRODUITS — OFFICE D U NIGER
Mois
Riz
Céréales
Mil
Voandzou
Maïs Ensemble Frais
Poisson
Sec
Lait Ensemble
Fumé Ensemble
EN GRAMMES
Août 1957 198,7
Septembre 1957. 273,0
Octobre 1957 156,6
Novembre 1957 174,2
Décembre 1957 216,7
Janvier 1958 390,6
Février 1958 471,6
Mars 1958 492,6
Moyenne des 8 mois 282,4
EN CALORIES
Août 1957 713
Septembre 1957 980
Octobre 1957 562
Novembre 1957 625
Décembre 1957 778
Janvier 1958 1.402
Février 1958. 1.693
Mars 1958 1.768
Moyenne des 8 mois 1.014
EN PROTIDES (g)
Août.. 1957 14.11
Septembre 1957 19,38
Octobre 1957 11,12
Novembre 1957 12,37
Décembre .1957 15,39
Janvier 1958 27,73
Février 1958 33,48
Mars 1958 34,97
Moyenne des 8 mois 20,05
414.1
367,3
360,6
389.3
383.3
138,2
162,9
141,9
310,5
1.292
1.146
1.125
1.215
1.196
431
508
443
969
41,00
36,36
35,69
38,54
37,95
13,68
16,13
14,05
30,74
57,0
4.2
59,1
15.6
5.2
25,6
6.3
—
17.4
26
150
11
155
41
14
67
17
46
3,88
0,29
4,02
1.06
0.35
1.74
0.43
—
1.18
I I I
I I I
I I I
i l l
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
2.036
2.276
1.698
1.995
2.015
1.847
2.268
2.228
2.029
58,99
56,03
50,83
51,97
53.69
43,15
50,04
49,02
51,97
1,0
12.4
18.6
0,7
0,5
2,4
e
0,5
5,4
4
45
68
3
2
9
e
2
20
0,18
2,19
3.29
0,12
0,09
0.42
e
0,09
0,96
56,0
9,7
12.7
17,0
13.6
6,1
9,9
2,7
12.8
39
7
9
12
9
4
7
2
9
6,83
1.18
1,55
2.07
1,66
0,74
1,21
0,33
1.56
11.0
11,0
10,0
6,8
11.3
11.4
10,3
10.3
9.9
32
32
29
20
33
33
30
30
29
5,50
5.50
5,00
3.40
5.65
5.70
5.15
5,15
4,25
3.2
1.8
3.0
4,0
10,1
3.1
4,5
2,1
4,0
9
5
9
12
29
9
13
6
12
1.60
0,90
1.50
2,00
5,05
1.55
2,25
1,05
2,00
///
///
///
///
///
///
///
///
///
80
44
47
44
71
46
50
38
50
13,9
7,6
8.1
7,5
12.4
8,0
8,7
6.6
8.51
19,0
11,0
9,3
3,7
4.5
1,5
4,9
11,7
7,5
12
7
6
2
3
1
3
7
5
0.67
0.39
0.33
0.13
0,16
0,05
0,17
0,41
0,26
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
2.132
2.372
1.819
2.044
2.181
1.903
2.321
1275
2.104
73.77
66,19
62 50
59,69
66,30
51.61
58,82
56.05
61,70
TABLEAU 25. — VARIATIONS MENSUELLES DE LA CONSOMMATION MOYENNE
PAR JOUR ET PAR PERSONNE DES PRINCIPAUX PRODUITS — DELTA VIF
Mois
Riz
Céréales
Mil
Voandzou
Maïs Ensemble Frais
Poisson
Sec Fumé Ensemble
Lait Ensemble
EN GRAMMES :
Août 1957 299.1
Septembre 1957 272.9
Octobre 1957 309,2
Novembre 1957 309,1
Décembre 1957 348,3
Janvier 1958 452,3
Février 1958 435,5
Mars 1958 454,1
Moyenne des 8 mois 344,9
EN CALORIES :
Août 1957 1.074
Septembre 1957 979
Octobre 1957 1.110
Novembre 1957 1.110
Décembre 1957 1.250
Janvier 1958 1.624
Février 1958 1.563
Mars 1958 1.630
Moyenne des 8 mois 1.238
EN PROTIDES (g) :
Août 1957 21,2
Septembre 1957 19,4
Octobre 1957 22,0
Novembre 1957 21,9
Décembre 1957 24,7
Janvier 1958 32,1
Février 1958 30.9
Mars 1958 32,2
Moyenne des 8 mois 24,5
273,6
212,6
223,4
199,9
263,9
128,7
113,9
145,0
196,0
854
663
697
624
823
402
355
452
612
27,1
21.0
22.1
19,8
26,1
12.7
11.3
14.4
19.4
36.0
69.0
52.4
98,7
37,5
20,7
61,1
1.4
54,8
95
181
138
260
99
54
161
4
144
2,4
4,7
3.6
6,7
2.6
1.4
4.2
0.1
3.7
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
2.023
1.823
1.945
1.994
2.172
2.080
2.079
2.086
1.994
50.7
45,1
47,7
48,4
53,4
46,2
46,4
46,7
47,6
0.4
58,8
29,6
5,0
6.1
—
—
—
18,9
1
215
108
18
22
—
69
0.1
10,4
5,2
0.9
1.0
—
—
—
3.3
127,5
26,4
46,9
46.7
49,1
41,5
33,3
50.6
46,5
88
18
32
32
34
29
23
35
32
15.6
3.2
5,7
5,7
6.0
5,1
4.1
6.2
5,7
19.7
12.3
20.1
10,2
11,7
10,2
11.6
14,0
13,7
57
36
58
30
34
30
34
41
40
9,9
6.2
10.1
5,1
5,9
5,1
5.8
7,0
6,9
10,2
6,0
0,4
1,3
2,2
1.7
3.6
13,3
4.5
30
17
1
4
6
5
10
39
13
5.1
3.0
0.2
0.7
1.1
0.9
1.8
6,7
2.3
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
175
71
91
66
74
64
67
115
85
30,6
12,4
16,0
11,5
13.0
11.1
11.7
19,9
14,9
70,8
93.0
25,3
15,9
23,5
22,0
46,0
38.3
45.8
45
59
16
10
15
14
29
24
29
2.5
3.3
0.9
0.6
0,8
0,8
1.6
1,3
1.6
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
2.244
2.168
2.160
2.088
2.283
2.158
2.175
2.225
2.177
83.9
71,2
69.8
61,4
68,2
58.1
59,7
67,9
67.4
![]() |
35 35 |
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100
Delta v i f
Grammes
Off ice du Niger _
Zone PJ'Z — — — — Zone m i l Ensemble • — . • —
Graphique 12
600
400
200
600
400
200 —
MOIS 8
A
9
S
10
0
11
N
12
D
I
J
2
F
3
M
![]() |
36 36 |
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500
400
300
200
100
VARIATIONS MENSUELLES DELA CONSOMMATION DE RIZ ET DE MIL
Graphique 15 — — _ Riz _ _ _ _ _ Mil
Grammes
MOIS 8
600
Grammes
500
400
300
Delta v i f : Zone riz
200
MOIS 8
700
600
500
400
Grammes
300
200
MOIS 8
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.Grammes Graphique 16
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38 38 |
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34 —
TABLEAU 26. — VARIATIONS MENSUELLES DE LA CONSOMMATION MOYENNE
PAR JOUR ET PAR PERSONNE DES PRINCIPAUX PRODUITS — DELTA VIF — ZONE A RIZ
Mois
Riz
Céréales
Mil Maïs Ensemble
Voandzou
Frais
Poisson
Sec Fumé Ensemble
Lait Ensemble
EN GRAMMES
Août 1957 365,0
Septembre 1957 325,1
Octobre 1957 384,9
Novembre 1957 445,2
Décembre 1957 509,8
Janvier 1958 499,7
Février 1958 550,5
Mars 1958 588,3
Moyenne des 8 mois 437,1
EN CALORIES
Août 1957 1.310
Septembre 1957 1.167
Octobre 1957 1.382
Novembre 1957 1.598
Décembre 1957 1.830
Janvier 1958 1.794
Février 1958 1.976
Mars 1958 2.112
Moyenne des 8 mois 1.569
EN PROTIDES (g)
Août 1957 25,9
Septembre 1957 23,1
Octobre 1957 27,3
Novembre 1957 31,6
Décembre 1957 36,2
Janvier 1958 35,4
Février 1958 39.1
Mars 1958 41.8
Moyenne des 8 mois 31,0
144,6
131,8
57,3
58,7
136,6
59,6
72,2
74.1
92,0
451
411
179
183
426
186
225
231
287
14,3
13,0
5,6
5,8
13,5
5,9
7,1
7,3
9.1
49,9
79,1
64,0
87,0
24,8
34,6
7.1
2.1
50,3
131
208
168
229
65
91
19
6
132
3,4
5,4
4,4
5.9
1.7
2,4
0,5
0,1
3.4
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
1.892
1.786
1.729
2.010
2.321
2.071
2.220
2.349
1.988
43.6
41,5
37,3
43,3
51,4
43,7
46,7
49.2
43,5
—
56,3
5.1
3.6
—
—
—
—
15,2
__
205
19
13
—
—
—
—
55
__
10,0
0,9
0.6
—
—
—
—
2.7
168,8
25,4
44,5
55.0
51,7
59,8
38,6
53,2
52,0
116
18
31
38
36
41
27
37
36
20,6
3,1
5,4
6,7
6.3
7,3
4,7
6.5
6,3
18,3
11,5
22,7
10,9
10,0
8,0
12,1
16,1
14.1
53
33
66
32
29
23
35
47
41
9.2
5.8
11,4
5,5
5,0
4,0
6,1
8.1
7,1
12,9
7,4
e
1,6
2,5
2,5
4,1
17,2
5.7
37
21
e
5
7
7
12
50
17
6,5
3.7
E
0.8
1,3
1,3
2.1
8,6
2,8
/ / /
/ / /
/ / /
/ / /
/ / /
/ / /
I I I
I I I
I I I
206
72
97
75
72
71
74
134
94
36,3
12,6
16,8
13,0
12.6
12,6
12,9
23,2
16,2
73,2
98,5
24,6
5,7
18,1
25,1
58,9
46,9
45,5
46
62
15
4
11
15
37
30
29
2,6
3,4
0.9
0,2
0,6
0,9
2.1
1,6
1.6
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
2.144
2.125
1.860
2.102
2.404
2.157
2.331
2.513
2.166
82.5
67.5
55,9
57,1
64,6
57,2
61,7
74,0
64.0
TABLEAU 27. — VARIATIONS MENSUELLES DE LA CONSOMMATION MOYENNE
PAR JOUR ET PAR PERSONNE DES PRINCIPAUX PRODUITS — DELTA VIF — ZONE A MIL
Mois
Riz
Céréales
Mil
Voandzou
Maïs Ensemble Frais
Poisson
Sec Fumé Ensemble
Lait Ensemble
EN GRAMMES
Août 1957 133,5
Septembre 1957 103,9
Octobre 1957 132,2
Novembre 1957 31,8
Décembre 1957 195,8
Janvier 1958 345,2
Février 1958 84,5
Mars 1958 59,3
Moyenne des 8 mois 126,1
EN CALORIES
Août 1957 479
Septembre 1957 373
Octobre 1957 475
Novembre 1957 114
Décembre 1958 703
Janvier 1958 1.239
Février 1958 303
Mars 1958 213
Moyenne des 8 mois 453
EN PROTIDES (g)
Août 1957 9,48
Septembre 1957 7,38
Octobre 1957 9,39
Novembre 1957 2,26
Décembre 1957 13,90
Janvier 1958 24,51
Février 1958 5,99
Mars 1958 4.21
Ensemble 8,95
597.1
467,9
630,5
589,4
415,3
260,0
257,4
466,4
472,7
1.863
1.460
1.967
1.839
1.296
811
803
1.455
1.475
59,11
46,32
62,42
58,35
41,11
25,74
25.48
46,17
46,80
1.0
37,1
20,4
48,6
—
—
223,1
—
46,7
3
98
54
128
—
—
587
—
123
0,07
2.52
1.39
3.30
—
—
15.17
—
3,19
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I I I
I I I
2.345
1.931
2.496
2.081
1.999
2.050
1.693
1.668
2.051
68,66
56,22
73,20
63.91
55,01
50.25
46,64
50,38
58,94
1.2
66,4
89,6
10,2
13,2
—
—
—
31,3
4
242
327
37
48
—
—
114
0,21
11,75
15,86
1,81
2.34
—
—
—
534
24,0
29,8
54,6
42,1
48,9
9,6
—
13,5
32,1
17
21
38
29
34
7
9
22
2,93
3,64
6,66
5,14
5,97
1,17
—
1,65
3,92
23,3
14,5
14,6
10,4
13,8
13,7
9,7
12,2
13,6
68
42
42
30
40
40
28
35
39
11,65
7,25
7,30
5,20
6,90
6,85
4.85
6,10
6,80
3.6
1.6
1.2
1,2
2,1
0,6
2,0
9,5
2.2
10
5
3
3
6
2
6
28
6
1,80
0,80
0,60
0,60
1.05
0,30
1,00
4,75
1.10
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62
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16,4
11,7
14,6
10,9
13,9
8.4
5.9
13,6
11,82
64,6
75,5
14,5
12,3
27.1
14,8
13,1
6,0
30,6
41
48
9
8
17
9
8
4
19
2.26
2,64
0.51
0.43
0,95
0.52
0.46
0,21
1.07
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2.485
2.289
2.915
2.188
2.144
2.108
1.735
1.744
2.248
87,51
82,30
104,13
77,09
72,22
59,09
52,95
63.09
77,37
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— 35 —
5. — JUSTIFICATION MÉTHODOLOGIQUE DES CALCULS
SOMMAIRE
A . — CALCUL DE LA RATION ALIMENTAIRE EFFECTIVE :
A. 1. — Codification des aliments 37
A. 2. — Coefficients de transformation 37
A. 3. — Poids moyens 38
A. 4. — Consommation au niveau de la famille ou du groupe élémentaire de consommation. Schéma des
opérations 38
A. S. — Consommation au niveau d'un ensemble de familles 38
B. — CALCUL DES ÉLÉMENTS NUTRITIFS DE LA RATION. UTILISATION DES TABLES DE COMPO-
SITION DES ALIMENTS :
B. 1. — Construction des tables 43
B. 2. — Remarques sur l ' interprétation des résultats 43
B. 3. — Tables alimentaires. Composition pour 100 g. Produits « tels qu'achetés » 44
B. 4. — Notes et références 46
C . — CALCUL DES BESOINS THÉORIQUES EN ÉLÉMENTS NUTRITIFS :
C. 1. — Décompte des effectifs 53
C. 2. — Besoins en calories 54
C. 3. — Besoins en protéines 56
C. 4. — Besoins minéraux et vitaminiques 57
D . — Bibliographie 59
TABLEAUX
Tableau A . — Répartition relative des effectifs de rationnaires dans le delta vif 53
Tableau B. — Schéma de calcul du besoin moyen en calories de la population du delta vif 55
Tableau C. — Schéma de calcul du besoin moyen en protéines (standard N.R.C.) de la population du delta vif. 57
Tableau D . — Besoins théoriques en sels minéraux et en vitamines (N.R.C.) 58
GRAPHIQUE
Poids selon l'âge des personnes du sexe masculin à l'Office du Niger 56
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— 37 —
A N N E X E A
CALCUL DE LA RATION ALIMENTAIRE EFFECTIVE
Différentes étapes permettent de calculer la consom-
mation moyenne de chaque produit par personne et par
jour, pour l'ensemble de l 'échantillon, à part ir dès
pesées de ces produits effectuées au fur et à mesure
de leur utilisation dans chaque famille étudiée. Ces pro-
cédés de calcul seront brièvement rappelés ici.
Les relevés nécessaires sont les pesées des aliments
consommés au début de la matinée, au milieu de la journée
et le soir, ainsi que les aliments pris en dehors des repas ou
à l 'extérieur de la concession ou du campement.
Un même aliment peut être pesé sous des formes
diverses. En effet l 'enquêteur ne doi t perturber ni les
habitudes ni les horaires de la ménagère, et parfois au
moment où i l effectue les pesées l 'aliment est déjà trans-
formé, par exemple le grain est pilé, le couscous a subi
une première cuisson, le poisson est gri l lé.
Le d é p o u i l l e m e n t manue l comporte donc
deux opérations préalables :
— la codification des différentes formes d'al i-
ments et le calcul des coefficients de trans-
formation
— et ensuite les totalisations d'aliments consom-
més et de rationnaires :
d'abord dans chaque famille
puis dans chaque ensemble de famille que
i'on veut étudier.
4 . 1 . C O D I F I C A T I O N DES A L I M E N T S
Les aliments sont codifiés sous toutes les formes qui se
sont présentées au cours de l'enquête. On pourra t rouver
le poisson, par exemple, sous les formes suivantes qui
seront codifiées :
100 Poisson frais entier
101 Poisson frais vidé
102 Poisson frais f i let
103 Poisson sec
104 Filet de poisson sec
105 Petit poisson sec (consommé en entier)
ou petit poisson pilé, ou poudre de poisson
• (de fabrication locale)
on peut aussi développer ce code en tenant compte de
l'espèce de poisson.
Il est bon d'établir, sinon le code, du moins
la liste des différentes formes d'aliment au cours de
l'enquête même. Ceci permet de regrouper les synonymes
et aussi de prévoir les coefficients de transformation
à calculer.
A . 2. — C O E F F I C I E N T S DE T R A N S F O R M A T I O N
Ces différentes formes d'un même aliment compli-
quent en effet les calculs. Il est indispensable de les r é d u i r e
en une seule f o r m e ainsi les trois formes de poisson
frais citées ci-dessus en poisson frais entier, ce qui rend
possible alors les comparaisons avec les estimations de
production,
— ou bien en grain s'i l s'agit de céréales, par exem-
ple le mil peut être pesé par l 'enquêteur sous les formes
suivantes : grain, grain pilé, grain décortiqué, semoule,
farine, couscous, etc. et l 'on ne pourra faire d'estimation
et de comparaison utiles que sous la forme de grains.
Certains coefficients de transformation sont déjà
connus dans beaucoup de cas, par exemple : r iz
décortiqué/riz paddy; mais ces coefficients varient selon
les régions et sous peine d 'erreur parfois importante,
il est nécessaire de les calculer dans chaque région, du
moins pour les principaux produits.
Il est aisé de calculer ces coefficients en effectuant
une série de pesées du produit avant et après transfor-
mation. Deux méthodes peuvent être utilisées : pesées
sur le terrain par l 'enquêteur, et pesées en laboratoire.
Les premières sont efficaces lorsqu'i l s'agit :
— soit d'une transformation simple comme celle du
riz paddy en riz décortiqué,
— soit de produits peu fréquemment consommés
comme certains fruits de cueillette.
Quand il s'agit de transformation faisant intervenir
des opérations plus complexes, i l vaut mieux constituer
une sorte de laboratoire sur place.
On doit procéder de la manière suivante : faire trans-
former les produits ou préparer les plats par plusieurs
ménagères du pays et selon les procédés locaux, utiliser
des instruments de mesure simple : une balance, des poids
et une mesure de capacité graduée.
Dans le cas du mil ou du maïs, céréales qui sont pilées
avec de l'eau, les poids qui seraient relevés par l 'enquêteur
aux différents stades de transformation n'auront de
signification que si l 'on t ient compte de l 'adjonction
d'eau — et pour calculer la proport ion de l'eau il est
nécessaire de sécher soigneusement le produit dans un
local, opération incompatible avec l'enquête dans une
famille.
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— 38 —
Ces coefficients de transformation pour un certain
nombre de produits sont donnés dans les notes qui
accompagnent les tables alimentaires (voir Annexe B).
A. 3. — POIDS MOYENS
Il arrive parfois que l 'enquêteur n'ait pu avoir le
poids d'un al iment; dans ce cas i l l'aura estimé sur place
ou bien on peut l 'estimer lors du dépouillement à l'aide
de poids moyens calculés pour certains produits solides
tels qu'une racine de manioc, un épi de maïs, etc., ou
par des équivalents en mesure locale, ou enfin à l'aide du
pr ix quand il s'agit d'un produit acheté.
A. 4. — C O N S O M M A T I O N A U N I V E A U
DE LA FAMILLE O U D U GROUPE
ÉLÉMENTAIRE DE C O N S O M M A T I O N
SCHÉMA DES OPÉRATIONS
a) On reporte sur un formulaire de dépouillement (A)
les poids de chacune des formes d'aliments consommés,
jour par jour, avec la tare; on totalise ces poids — et sous-
trai t la tare s'il y a lieu — pour la durée du relevé (7 jours
ici).
D'une part les poids des restes qui seront jetés,
sont enlevés du total , à l 'exception des restes du repas
du soir consommés en général le lendemain matin. D'autre
part, on ne pèse pas les plats envoyés à des personnes
étrangères au groupe de consommateurs, ni les plats
reçus de l 'extérieur, puisqu'en principe ces entrées
et ces sorties s'équilibrent au moins dans une zone ou
une strate donnée.
b) Parallèlement au dépouillement des produits, on
effectue sur la feuille intitulée « Rationnaires » le report
et la totalisation du nombre de repas pris dans la matinée
et dans la soirée par chaque consommateur en fonction de
l'âge et du sexe, et en tenant compte des femmes enceintes
et des mères allaitant.
Un examen préalable des relevés avait montré que
les quantités consommées pendant la première partie de
la journée équivalaient à celles de la seconde.
c) Enfin sur une feuille récapitulative (B) on reporte
seulement les totaux précédents, c'est-à-dire :
— le poids de chaque forme d'aliment désignée par
son numéro de code, dans l 'ordre numérique;
— le nombre total de repas.
A. 5. — C O N S O M M A T I O N A U N I V E A U
D ' U N ENSEMBLE DE FAMILLES
Les familles sont groupées selon les facteurs que
l 'on veut étudier (saison, zone géographique, ethnie,
profession...).
1° On totalise alors le nombre de repas et les poids
de chaque forme d'aliment, obtenus précédemment.
2° Puis les différentes formes d'un même aliment
sont regroupées en une seule, après transformation par
les coefficients évoqués plus haut.
3° Le poids total de chaque aliment est ensuite divisé
par la m o i t i é d u n o m b r e t o t a l de repas pour obtenir
la quantité moyenne de chaque produit consommé par
personne et par jour. Les visiteurs ont donc été comptés
pour leur nombre de repas correspondants. Quant aux
rationnaires habituels, le nombre des repas dénombrés
correspondrait aux repas effectivement pris dans la
concession. Cette quantité permet de calculer l'équivalent
en éléments nutr i t i fs, calories, protides, lipides, sels
minéraux et vitamines (voir Annexe B). On a calculé
séparément les moyennes pour chacune des deux périodes
étudiées, saison sèche et hivernage. La moyenne arithmé-
tique de ces deux saisons donnant en principe la moyenne
annuelle.
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— 40 —
RATIONNAIRES
Période Zone Strate Subdiv. |
Village
Famille GEC Ethnie Profession L
AGE
0-1
2-3
4-6
7-9
10-12
13
N.D.
FAM.
INV.
Total.
14-15
16-19
20-29
30-39
40-49
50-59
60-69
70 et +
N.D.
FAM.
INV.
Total.
NOMBRE DE REPAS/PERSONNE
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FA
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Inscrire les INVITÉS en rouge.
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— 43 —
ANNEXE B
CALCUL DES ÉLÉMENTS NUTRITIFS DE LA RATION
UTILISATION DES TABLES DE COMPOSITION DES ALIMENTS
Lorsqu'on connaît le poids d'un aliment, il est facile
de calculer les différents éléments nutrit i fs qu' i l apporte,
qu' i l s'agisse de la valeur d'une ration alimentaire ou
d'un bilan des disponibilités alimentaires.
Les tables alimentaires donnent directement la com-
position de 100 g r a m m e s de chaque aliment sous la forme
habituelle du marché, c'est-à-dire comprenant, la plupart
du temps, les déchets.
Ceci correspond au produit dont on a calculé le poids
(voir annexe A). On obtient donc par exemple les calories
fournies par un aliment en calculant :
Poids de l 'aliment
100
X Nombre de calories indiqué
dans la table pour l 'aliment correspondant, et les calories
fournies par l'ensemble de la ration en totalisant les calories
fournies par chaque al iment; on obtient de la même façon
la valeur de la ration en protides, lipides, sels minéraux et
vitamines.
B. 1 . — C O N S T R U C T I O N DES T A B L E S
Il est nécessaire d'établir des tables adaptées à la
région étudiée. Les bases utilisées sont les tables inter-
nationales de la F.A.O. [6] dont la validité et l ' intérêt
pratique n'est plus à démontrer. Quelques rares produits
n'y f igurent pas comme les feuilles de baobab, le néré
fermenté, etc., et des analyses de laboratoire ont permis
de les compléter.
En général la composition chimique d'un aliment est
peu variable d'un pays à l 'autre. Les risques d 'erreur en
appliquant les tables de la F.A.O. ne proviendraient pas
de ce fait mais des d i f férences de t e n e u r en eau e t des
p r o p o r t i o n s de déchets ; on a donc modifié ces tables de
base en fonction de l'eau et des déchets (voir les notes)
du moins pour les produits les plus importants.
Ce sont les tables ci-jointes qui ont été utilisées pour
les enquêtes alimentaires de Bongouanou, de la vallée du
Sénégal et la présente enquête du Mali.
B. 2 . — R E M A R Q U E S
S U R L ' I N T E R P R É T A T I O N DES R É S U L T A T S
Si les chiffres indiqués par les tables semblent précis,
i l convient cependant d 'être prudent dans l ' interprétation
des résultats. En effet avant d'être consommé un produit
peut passer par trois stades :
a) Stockage et séchage.
b) Préparation.
c) Cuisson.
a) Le premier stade modifie surtout la teneur en eau
du produit mais peut altérer certaines graisses et certaines
vitamines par l 'oxydation et la lumière.
b) La préparation concerne surtout les déchets.
c) La cuisson enfin intervient de plusieurs façons :
— Elle modifie la teneur en eau d'un aliment et
différemment si l 'aliment est gr i l lé, cuit à la vapeur ou
bouil l i .
— L'eau de cuisson peut elfe-même solubiliser en
partie les éléments tels que graisses, minéraux, vitamines.
— Enfin la chaleur peut altérer les protéines de
quelques aliments, et altérer certaines vitamines.
Ces modifications se traduisent donc sur le poids
g loba l de l 'aliment ce qui intéresse surtout l'économiste,
mais aussi sur la qualité et la quantité d'éléments impor-
tants qui n'entrent que pour une faible part dans ce poids
global ( o l i go -é léments ) , et sur lesquels le nutrit ionniste
surtout doit porter son attention.
On a déjà vu l ' intérêt qu' i l y avait à estimer ou vérifier
les coefficients de déchets (Annexe A), surtout pour les
aliments de base comme les mils et sorghos dans les régions
sahélo-soudaniennes, les tubercules en zone forestière. Car
ce sont évidemment les aliments les plus consommés qui
risquent d ' introduire les erreurs les plus fortes dans
l'estimation des éléments nutrit i fs.
La chaleur peut diminuer la valeur biologique des
p ro t i des .
Les acides gras des l ip ides peuvent aussi être altérés
par le stockage, de plus une partie des matières grasses
d'un produit comme le poisson peut être perdue si l'eau
de cuisson est jetée, ce qui arrive d'ailleurs peu souvent.
De la même manière serait perdue une partie des
sels m i n é r a u x et des vitamines par solubilisation dans
l'eau. Mais les v i t am ines peuvent elles-mêmes avoir déjà
subi des pertes au cours du stockage, du séchage ou de
la cuisson.
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— 44 —
La v i tamine A n'est pas affectée par la cuisson mais seulement
lorsque l'aliment est séché à l'air. Il faudrait donc sans doute diminuer
les quantités indiquées dans la table pour des formes d'aliments telles
que :
— couscous et semoule de mil et de sorgho séchés à l'air,
— tomate en poudre,
— piment sec,
— gombo sec,
— feuilles séchées (baobab).
La t h iam ine (B1) est détruite en partie par la chaleur et il
faudrait vraisemblablement distinguer le mode de cuisson : à la vapeur
(couscous) et directement dans la marmite au contact du feu (grains
grillés, etc.).
« La r ibof lav ine (B2) e t la niacine (PP) résistent mieux que
la thiamine (B1) à la chaleur, mais l'exposition à la lumière affecte
la riboflavine. »
Enfin pour la v i t amine C ou acide ascorbique la F.A.O. signale
que si « l'étendue des pertes dépend dans une large mesure du mode
et du temps de cuisson, la nature de l'aliment a aussi son importance.
C'est ainsi que les fruits et quelques légumes acides, conservent
mieux la vitamine C que les aliments dépourvus d'acidité tels que la
plupart des feuilles vertes ».
La F.A.O. recommande donc de modifier les valeur
des vitamines A, B, et C de ces tables selon le mode de
préparation de l 'aliment, à l'aide des coefficients généraux
suivants :
A x 0,8
B t x 0,5
C x 0,2
Il est plus pratique de modifier les valeurs trouvées
après transformation des produits en éléments nutri t i fs.
Ces rectifications restent cependant hypothétiques
et ne doivent pas empêcher des analyses qui permettent
de préciser les pertes subies aux différents stades de
transformation des aliments. Elles affectent surtout sels
minéraux et vitamines. Au contraire les chiffres indiqués
pour les calories, les protides et les lipides sont beaucoup
près de la réalité.
Signalons enfin que l'on peut développer ces tables,
en indiquant par exemple la composition des protéines
en acides aminés essentiels (Amino acid content of foods —
Home Economics Research-Report n° 4 — U.S. Depart-
ment of Agriculture-Washington 1957) celle des lipides
en acides gras (en préparation par la F.A.O.).
B. 3. — TABLES ALIMENTAIRES
Composi t ion pour 100 g de produi ts « te ls qu'achetés »
Produits Calories
Protides Lipides
S
Ca
mg
Fe
mg
Vit. A
UJ.
Vit. B1
mg
Vit. B2
mg
Vit. PP
mg
Vit. C
mg
CÉRÉALES
Pain 256
Biscuits secs 383
Riz décortiqué 359
Maïs : farine grossière blutée 360
Sorgho 311
Petit mil (Pennisetum) 314
Mil s.a.i 312
Fonio (Paspelum) 310
Paguiri (Panicum) 355
TUBERCULES
Manioc frais 113
Igname 101
Patate fraîche 97
Racine de nénuphar 49
SUCRES
Sucre 387
Miel 290
GRAINES OLÉAGINEUSES
Arachide en coque 388
Arachide décortiquée 546
Arachide coque grillée 404
Arachide grillée décortiquée 558
Graines de Béref 392
Graines de coton (farine) 375
Graines de Néré fermenté (Soumbala) 394
7.2
11,0
7,1
9,3
9.2
10,6
9,9
6.5
10,2
0,9
2,4
1,1
1,5
—
18,2
25,6
18,9
25,7
20,0
57,5
26,6
0,8
1,4
1,1
4.0
3,0
4.2
3.6
3,5
1.4
0.2
0,2
0,3
0,1
—
30,7
43,3
30,9
44,2
32,0
6,5
23,0
15
23
14
8
35
25
30
41
15
26
21
28
22
0
5
37
52
38
53
34
200
350
1,2
2,3
1,0
1.8
3.8
3.6
3,7
4,5
(4,0)
0.5
0,8
0,8
0.4
0
0,6
1,3
1.»
1.4
1.9
6,8
12,0
33,0
(0)
(0)
(0)
400
180
180
180
(0)
0
0
0
420
10
0
0
20
30
21
31
40
(30)
(20)
0,15
0,30
0,16
0,35
0,37
0,30
0,33
(0.30)
0,65
0.05
0,09
0,08
0,14
0
0
0,60
0,84
0.12
0,17
0.14
1.40
(0,60)
0,04
0,07
0,04
0,09
0,14
0,14
0.14
(0,10)
0,08
0,02
0,03
0,04
(0.04)
0
0,05
0,09
0.12
0,07
0,09
0,14
1,02
(0,09)
(0.8)
1.6
2,5
(1.3)
3.6
1,9
2,7
(1,0)
0.7
0,5
0,4
0,5
(0,1)
0
0,2
11.4
16,0
8,8
12,0
1.9
8.5
(11.4)
(0)
(0)
(0)
(0)
(0)
(0)
(0)
(0)
0
8
10
19
4
0
2
0
0
0
0
0
( 0 )
( 0 )
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49 49 |
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— 45 —
B. 3. — TABLES ALIMENTAIRES (suite)
Produits Calories
Protides
S
Lipides
I
Ca
mg
Fe
mg
Vit. A
UJ.
Vit. B1
mg
Vit. B2
mg
Vit. PP
mg
Vit. C
mg
AUTRES GRAINES
Voandzou, Pois Bambara 365
Haricot Niébé, dolique 342
17,7
23,4
6,3
1.8
73
76
7,6
5,7
(30)
40
0,28
0,92
0,12
0,18
2,1
1.9
(1)
2
PRODUITS ANIMAUX
VIANDES
Bœuf (saison sèche) 156
Bœuf (hivernage) 217
Porc maigre, sanglier 312
Mouton (saison sèche) 119
Mouton (hivernage) 241
Chèvre, biche 123
Viande ovin s.a.i 161
Viande séchée 395
Gibier à poil paré 104
Canard plumé, non vidé 205
Poulet plumé, non vidé 122
Oiseaux plumés, non vidés 83
Œuf 144
LAIT
Lait de vache 68
Lait de chèvre 73
Lait de brebis 99
POISSONS
Poissons de rivière. Frais (filet) 138
Poissons de rivière. Frais (entier) . . . 69
Poissons de rivière. Secs (filet) 386
Poissons de rivière. Secs (entier) . . . 247
Poissons de rivière. Secs M.I.S.E.S. . 282
Petits poissons fortement séchés arêtes
mangées 310
Sardines à l'huile 314
15,4
Î4.9
11,8
12,8
11,9
14,0
12,9
82,0
18,0
10,0
12,3
13,0
11.0
10,0
17,0
29,0
7,1
21,1
7,0
11,7
5,0
3.0
18,0
7,7
3.0
10,4
9
9
7
7
7
8
7
48
14
8
7
18
44
1,8
1,8
1.4
1.5
1,4
1,7
1.5
9,8
(2.2)
1,1
0,9
(2,0)
2,2
(20)
(30)
(0)
0
0
0
0
0
0
(540)
250
(150)
890
0,05
0,05
0,41
0,12
0,11
(0.13)
0.12
0,16
0,05
0,05
0,06
(0,06)
0,09
0,14
0,13
0,12
0,15
0.14
0.24
0.18
0,82
0,19
0,12
0,10
(0.10)
0,27
3,2
3,1
2,7
3,8
3,6
(4,2)
3,9
9,8
5,8
3,5
4,9
(5.2)
0.1
0
0
0
0
0
(0)
0
0
0
(0)
(0)
0
0
3,5
3.8
5.8
3,9
4,5
6,5
119
141
180
0,1
0,1
0,1
160
160
200
0,04
0,05
0,06
0,18
0,11
0.25
0,1
0,3
0,3
1
1
1
24,4
12.2
68,3
43,7
49,9
62.0
22,0
4,5
2,2
12.6
8.1
9,2
5.0
24,0
41
20
115
74
84
2.480
44
1.1
0.5
3,1
2,0
2,3
12,4
1.3
(50)
(25)
(140)
(90)
(102)
0
(110)
0,06
0.03
0.17
0,11
0,12
0,12
0,06
0,16
0,08
0.45
0.29
0,33
0,25
0,20
2,6
1.3
7,3
4,7
5,3
6,1
2,6
0
0
0
0
0
0
0
HUILES ET GRAISSES
Huile végétale pure. Huile d'arachide.
Beurre de Karité 884
Huile de poisson 902
Graisse de mouton 902
Beurre frais 716
Beurre fondu 880
FEUILLES ET LÉGUMES
Tomate cerise 36
Poudre de tomate 299
Oignons frais 37
Oignons secs 296
Cucurbitacés frais 28
Cucurbitacés avant maturité 13
Piment frais 28
Piment sec 238
Gombo frais 31
0,6
100,0
100,0
100,0
81,0
100,0
0
0
0
15
—
0
0
0
0
—
0
1.750
0
3.200
3.950
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1.7
14.1
1.3
10,4
1.1
0.7
1,2
10,2
1,6
0.5
4,1
0,2
1.6
0,3
0,1
0,2
1.7
0.3
17
141
30
240
15
15
7
59
66
0.6
5,0
0,5
4.0
0,5
0,5
0,7
5,9
1.1
1.460
12.120
50
400
340
80
770
6.545
320
0.13
1,08
0,03
0,24
0,05
0.05
0,07
0,59
0,08
0,09
0,75
0,04
0,32
0,03
0,03
0,07
0.59
0,06
0,8
6,6
0,2
1.6
0.3
0,4
0.8
6,8
0.9
47
390
8
64
9
17
89
756
18
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50 50 |
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46
B. 3. — TABLES ALIMENTAIRES (suite)
Produits Calories
Protides Lipides Ca
mg
Fe
mg
Vit. A
UJ.
Vit. B1
mg
Vit. B2
mg
Vit. PP
mg
Vit. C
mg
FEUILLES ET LÉGUMES (suite)
Gombo sec 258
Feuille baobab fraîches 71
Feuille baobab sèches 260
Autres feuilles fraîches 22
Feuilles sèches 198
Silique fraîche d'oseille de Guinée .. 41
Siiique sèche d'oseille de Guinée 242
Feuilles de cassia tora 47
FRUITS
Banane 67
Petit citron ou limette 16
Papaye 26
Fruit du baobab 253
Mangue 40
Fruits non spécifiés, rég. t rop, et
jujube, fruit nénuphar, vitex 41
Dattes sèches. Soumpe 255
Tamarin 101
Pomme cannelle 57
13,0
4,6
16.8
2,4
21.6
1.5
8,8
6,0
0,9
0,3
0,4
1,8
0,4
0,5
2,5
3,4
1,1
2,4
0.2
0.7
0,3
2,7
(0,3)
(1,8)
(0,3)
0.3
0,1
0,1
0.7
0.1
0,7
0,6
0,9
0,3
538
420 -
1.540
131
1.180
131
773
625
6
(14)
16
221
7
14
73
270
17
9,0
2,3
(8.4)
2,3
20,7
(2,3)
(13,6)
(2.3)
0,4
(0,2)
0,3
0.3
0,2
0,3
2,7
0,3
0.4
2.160
(4.730)
(17.310)
4.730
42.570
(4.730)
27.910
(4.730)
140
0
660
400
1.180
400
70
400
0
0,65
(0,07)
(0,26)
0,07
0.63
(0,07)
(0.41)
(0,07)
0,03
(0,01)
0,02
0,03
0,03
0,03
0,11
0,03
0,05
0,49
(0,50)
(1.8)
0,15
1.35
(0,50)
(2.95)
(0,50)
0,04
0
0,03
0,03
0,04
0,03
0,10
0,03
0,07
7,3
(0,6)
(2.2)
0.6
5.4
(0,6)
(3,5)
(0,6)
0,5
a
0,3
0.3
0.4
0,3
1,5
0,3
0,4
147
42
154
55
495
10
(59)
93
8
9
42
140
30
24
0
24
12
B. 4 . - N O T E S ET RÉFÉRENCES
A B R É V I A T I O N S ET SIGNES
C O N V E N T I O N N E L S UTILISÉS
— F.A.O. ou O.A.A. : Organisation des Nations Unies pour
l 'Alimentation et l 'Agriculture, Rome (Food and Agriculture Orga-
nization), le chiffre qui suit l'abréviation F.A.O., ici le numéro
d'ordre de l'aliment dans les tables de la F.A.O. [6] .
— O.R.A.N.A. : Organisme de Recherches pour l'Alimentation
et la Nutr i t ion en Afrique, Dakar.
— I.N.H. : Institut National d'Hygiène, section de Nutr i t ion,
Paris.
— M.I.S.O.E.S. : Mission socio-économique de la vallée du fleuve
Sénégal, Kaédi 1957-58.
— M.I.S.E.S. : Mission socio-économique du Mali 1957-58.
() = valeur estimée.
0 = négligeable.
— = virtuellement inexistant.
111= indéterminé.
B 41. - CÉRÉALES
P A I N . — Référence : I .N.H.
B I S C U I T S SECS. — A la « Biscuiterie de Médina »
de Dakar, 100 g de Biscuits sont fournis par 94 g de
farine et 14 g de sucre, qui donnent donc, si on suppose
la farine blutée à 85 % :
94/100 x 350 (F.A.O. 2) = 329 calories
+ 14/100 x 387 (F.A.O. 44) = 54 —
Total 383 —
et les 94/100 de 100 g de farine à 85 % pour les autres
éléments.
R I Z D É C O R T I Q U É . — Composition F.A.O. 11.
Cuisson : 100 g de riz décortiqué = 300 g r iz bouil l i
(N.A.T.) donc poids riz bouil l i x 0,33 = poids riz décortiqué.
Décortiqué
Décor t i quage
Paddy [8]
0,72 (0,70 à 0,74) = F.A.O.
0,65 = Mali (pilage).
0,60 Kobané (Haute-Guinée) pour 10 kg de paddy sec.
0,58 dont 0,30 entier et 0,28 brisures = A.E.F.
Blanc poli/paddy — 0,53 (Congo belge).
Pour l 'A.O.F. on utilise le coefficient suivant :
Poids riz décortiqué x — r ou 1,5 = Poids riz paddy.
0,65
Dess icat ion du paddy : Kobané (Haute-Guinée) :
pour 396 kg de paddy frais sec/frais = 0,84.
Si on ajoute le décortiquage, qui laisse 60 % de riz
décortiqué, on obtient dans ce cas le rapport :
paddy frais _
, . . — 3 U / o -
décortique
M A I S
• « égrené . „ ,
Egrenage : Rapport — [8]
épi
A.E.F 0,9
Congo belge 0,85
Rhodésie 0,71-0,84
Dantari (Fouta Djallon) (sur 12 épis) 0,74
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— 47 —
P r é p a r a t i o n . — Le maïs est parfois consommé
entier lorsqu'i l est gri l lé en épi frais, mais la plus grande
partie est consommée en semoule et surtout en farine
(couscous, bouill ie, etc.). Le coefficient de décortiquage
ne peut être déterminé que difficilement par l'enquêteur
car le grain est pilé avec de l'eau. Des mesures ont donc
été effectuées lors de la M.I.S.O.E.S.
On a demandé à 4 ménagères de Kaédi (3 Toucou-
leur de caste différente : torodo, matioudo, thioubalo et
1 Saracolé) de préparer du couscous et de la semoule à
partir de 2000 g de grains de maïs issus d'un même
échantillon.
Les trois produits recueillis : son, semoule, couscous,
ont été pesé humides, c'est-à-dire tels qu'ils sont pesés
par l 'enquêteur dans la concession; puis séchés à la tem-
pérature ambiante (40° environ) pendant 2 jours. On
suppose alors qu'i ls ont repris le taux d'humidité du grain
original.
H u m i d i t é des a l imen ts p réparés : On a pu déter-
miner ainsi le coefficient d 'humidité des divers produits
de transformation du grain :
semoule séchée couscous sec
et
semoule humide couscous frais
Le gruau est une semoule à gros grains. Le couscous
sec est l'équivalent de la farine sèche.
On a complété ces données par une expérience
donnant les rapports :
farine fraîche farine sèche
et
couscous frais farine brassée
On a ainsi obtenu les équivalences suivantes (poids) :
Semoule (ou gruau) frais x 0,884 = Semoule sèche
Farine fraîche x 0,756 = Farine sèche
Farine brassée x 0,619 = Farine sèche
Couscous frais x 0,616 = Farine sèche
et d'autre part
grain pilé ou écrasé (ce qui correspond à grain ; eau
du pilage) x 0,82 = Poids du grain normal,
grain décortiqué (cas précédent, mais vanné) x 1,08
Poids de grain normal.
Décor t iquage : Enfin la même série d'expérience
nous a permis de déterminer le coefficient de décorti-
quage du maïs; ce coefficient représente en fait la somme
de l 'extraction du son et de la perte des divers éléments
du grain* au cours des transformations tradit ionnelles;
100 grammes de grain sec ne fournissent finalement que
73,1 g d'aliment consommable (farine et semoule sèches)
d'où l'équivalence : Poids couscous sec, ou farine sèche,
ou semoule sèche x 1,37 - Poids grain.
C o m p o s i t i o n a l i m e n t a i r e : Les tables alimen-
taires de la F.A.O. donnent directement la composition
de la farine grossière blutée, et de la semoule (ou gruau)
qui correspondent à la forme sous laquelle elles sont effec-
tivement consommées et souvent pesées. Compte tenu de
l 'humidité, on peut donc appliquer directement la table
(F.A.O. — Farine grossière blutée, taux d'extraction
moyen 93 %, de 90 à 96 % ) . Lorsque le maïs est pesé
sous forme de grain on ne peut utiliser la composition
F.A.O. du grain entier, puisqu'il contienne le son et
correspondrait alors à son taux d'extraction de 1 0 0 % ,
il faut donc transformer le poids du grain en poids équi-
valent de farine par le calcul suivant :
Poids grain x 0,731 = Poids farine.
Teneu r en v i t a m i n e A : S'entend pour les variétés
de maïs jaune.
M I L ET S O R G H O
Le mil dont la composition est indiquée dans les
tables de la F.A.O. a un taux d'extraction de 90 % envi-
ron, alors que le taux d'extraction t rouvé dans la vallée
du Sénégal (voir maïs) est de 81,7 pour le sorgho et 81,3
pour le petit mi l . Cette différence est importante et i l
est nécessaire d'en tenir compte. La composition de
100 grammes de grain de sorgho (F.A.O. 26) est donc
81,7
multipliée par —— ou 0,91 et celle du petit mil (Penni-
81,3
setum) par ou 0,90.
90
Lorsque la distinction n'est pas faite dans les relevés
entre sorgho et petit mil (enquête du Mali) on a
calculé une moyenne entre ces deux compositions.
F O N I O (Paspalum). — D'après analyse de 5 échan-
ti l lons, publiée dans le Rapport n° 3, Mission anthropo-
logique, Dakar 1947.
La teneur de vitamines A, B2, PP, C est assimilée
à un des millets non spécifiés (F.A.O. 31).
Coefficient de décortiquage : 6 mesures seulement
ont été effectuées à Dantari (Fouta Djalon) : 6 kg donnant
3 814 g de partie comestible soit 63,5 %. Il faut donc
multipl ier la semoule de fonio par 1,58 pour obtenir
l'équivalent grain paddy.
P A G U I R I (Panicum laetum). — Analyse ORANA sur
2 échantillons de Panicum laetum KUNT (détermination
P' MONOD, I.F.A.N.) :
N° 1
N»2
Moyenne
Protides
. 11
9,45
10,2
Lipides
1.37
1,45
1,41
Glucides
75,1
75,6
75.4
Calories
355,1
Ca
14
15,2
15
Eau
11,1
11,0
11
Les autres éléments d'après composition du
Panicum [12].
B 42. - TUBERCULES
M A N I O C FRAIS. — Composition F.A.O. 37. modifiée
en fonction de la proport ion de déchets t rouvé au Mali
de 22,6 % avec 150 mesures au lieu de 25 % donnée
par la F.A.O.; c'est-à-dire composition de la partie
comestible x (100 — 22,6) ou 77,4.
_ „ frais écossé :
Coefficient :
frais entier
F.A.0 0,75
Mali 0,774
Congo belge [8] 0,80
A.E-F. [8] 0,85
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— 48 —
Au Mali pour avoir l'équivalent en manioc entier,
du manioc épluché, il faudrait mult ipl ier la quantité de
celui-ci par 1,29.
I G N A M E . — Composition F.A.O. 41 , modifiée en
fonction de la teneur en eau de 63,1 % (F.A.O. 72,4 %)
et en déchets de 28 % (F.A.O. 14 % ) trouvée en
Côte-d' lvoire (subdivision de Bongouanou).
P A T A T E F.A.O. 36. — Pour la vitamine A, chiffres
obtenus avec les variétés jaune pâle; dans les variétés
jaune foncé, la moyenne est de 7 000 Ul ; les variétés
presque blanches en contiennent 80 U l .
R A C I N E S O U R H I Z O M E DE N É N U P H A R . —
Composition supposée identique à celle du topinambour.
(F.A.O ).
pratiquement pas de celle de la F.A.O. (29 %) et la
correction sur les déchets n'a pas été faite.
Si l'on veut ramener les quantités pesées sous diffé-
rentes formes à l'équivalent coque le calcul des coeffi-
cients sera le suivant :
Graine décortiquée x
Coque grillée x
Graine grillée
1
0,716
1
0,961
1
ou 1,4 = équivalent coque
ou 1,04 = équivalent coque
ou 1,02 = graines décort i-
0,978
quées et x 1,4. Soit au total 1,42 équivalent
coque.
B. 43. - SUCRES
S U C R E . — Le sucre vendu dans le commerce est raffiné
(F.A.O. 45).
M I E L . — F.A.O. 51.
B 44. - GRAINES OLÉAGINEUSES
A R A C H I D E S C O Q U E . — F.A.O. 52.
A R A C H I D E S D É C O R T I Q U É E S . — F.A.O. 53.
A R A C H I D E S GRILLÉES. — La F.A.O. signale qu'elle
conserve environ 20 % de vitamines B1 et 75 % de B2
et de Niacine. Les chiffres de la table en t iennent compte,
ainsi que de la perte d'eau qui a été calculée par les usines
Lesieur à Dakar (1958) :
Coque grillée 96,1
100 Coque non grillée
Graine décortiquée grillée (avec sel)
Graine décortiquée non grillée
97,8
100
100 g de coque ayant perdu en gri l lant 3,9 g d'eau ; il
reste donc dans 100 g d'arachides coques grillées
(5,2 — 3,9) x 100
96
1,35 d'eau
Pour avoir la composition de l'arachide coque gril lée,
i l faudrait donc mult ipl ier les valeurs de l'arachide de
coque non gril lée par :
100 — 1,35
1,04 100 — 5,2
De même pour les graines, i l faudrait utiliser le coeffi-
cient
100 (5,2 — 2,2) x 100
97,8
96,7
94,8
1,02
graine , . . . - , , . .
Le coefficient moyen des campagnes 1955/56-
coque
56/57 et 57/58 au Sénégal (Lesieur, Dakar) est de 71,6/100.
La proport ion de déchets de 28,4 % ne diffère donc
pt*a incs
Coefficients arachides dans différents pays :
coque
F.A.0 0,71
Dakar (Lesieur 1955 à 58) 0,716
Fouta Djallon (Dantari 1955) 0,72
Soudan français [8] , machine 0,63
à la main 0,68 à 0,70
Nigeria [8] Nord 0,67
Sud 0,50 à 0,60
A.E.F. [8] 0.7
Congo belge [8] 0,71
Rhodésie [8] 0,55 à 0,65
Coefficient arachide
A.E.F. [8] : 0,32-0,35.
huile
coque
G R A I N E S DE BÉREF (colocynthis) : F.A.O. 70.
Bien qu'appartenant à une famille botanique (cucur-
bitacées) différente de celle de l'arachide (légumineuse),
cette plante a été classée dans le même groupe d'aliment
à cause de sa richesse en lipides et en protides qui
rappelle celle de l'arachide et du fait que dans certaines
régions elle remplace dans le menu, l'arachide lorsque
celle-ci fait défaut.
Deux analyses de l'amande par l 'O.R.A.N.A. donnent
les résultats moyens suivants :
Calories 591
Protides 30,3 g
Lipides 46,1 g
Calcium 46 mg
Eau 5,7 g
Mais l'analyse a été faite sur l'amande décortiquée
à la main, alors que la farine telle qu'elle est consommée,
est préparée à part ir des graines pilées et vannées; elle
est donc sans doute de composition un peu différente et
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— 49 —
d'autres analyses seraient nécessaires. De même que d'au-
tres mesures du coefficient de décorticage qui a été
obtenu à partir de 2 prélèvements seulement, soit 0,73
(0,71 pour l'arachide).
Il faudrait enfin distinguer les deux états gri l lé et
non gri l lé. Voici les résultats obtenus sur un prélève-
ment :
Graine gril lée 93,7
100
arachide :
96,1)
Graine non grillée 100 \\ 100
extraction de la farine après pilage et vannage :
Non gri l lé : 76,7 %
Gri l lé : 67,9 %
Pour ramener les quantités pesées sous différentes
formes à l'équivalent « graine de béref » (non grillées)
on devrait donc utiliser les coefficients suivants : graine
décortiquée (au pilon) ou farine sèche x 1,4; farine
brassée x 0,7 (farine sèche) x 1,4 soit au total 0,98 ou 1 ;
graines grillées x 1,07.
G R A I N E S DE C O T O N . — Composition de la farine
d'après JACQUOT R. [12] teneur en vitamines A et C
supposées identiques celles des graines de béref.
G R A I N E S DE NÉRÉ FERMENTÉ ( S O U M B A L A ) .
— Analyse O.R.A.N.A.
AUTRES GRAINES
V O A N D Z O U , PO IS B A M B A R A , P O I S DE
TERRE O U S O U T E R R A I N . - (Voandzeiasubterranea)
écossé F.A.O. 63.
H A R I C O T N I É B É . — (Vigna sinensis) F.A.O. 63 i.
Signalons que les résultats des analyses de l 'OR.A.N.A.
sont voisins :
Frais Sec
O.R.A.N.A. O.R.A.N.A. F.A.O. 63 i
Calories 159
Protéines 10,9
Calcium 32
B1 0.31
Eau 58,4
340
23,6
91
0,71
10.5
342
23,4
76
0.92
11
B. 45. VIANDE
B Œ U F ET M O U T O N . — On a supposé que pendant
la saison sèche la viande est de catégorie maigre et de
catégorie moyenne en saison des pluies où la nourr i ture
du bétail est plus abondante. D'où les références F.A.O. :
Saison sèche .,
Saison humide
Bœuf
173
175
Mouton
193
194
Il est difficile de préciser les déchets, mais ceci a
peu d'importance étant donné l 'apport très faible de
viande dans la ration.
P O R C M A I G R E , S A N G L I E R . — F.A.O. : 188.
C H È V R E , B I C H E . — F.A.O. : 198.
V I A N D E O V I N . — Non spécifié moyenne de F.A.O. :
193, 194 et 198.
G IB IER A P O I L , PARÉ. — F.A.O. : 202. On a compris
sous ce terme au Mali des animaux tels que rats
souris, porc-épic.
V I A N D E S É C H É E . — F.A.O. : 214.
C A N A R D P L U M É , N O N V I D É . — F.A.O. : 206.
P O U L E T P L U M É , N O N V I D É . — F.A.O. : 204.
O I S E A U X P L U M É S , N O N V I D É S . — F.A.O. : 203.
Œ U F . — F.A.O. : 215.
B. 46. LAIT
L A I T DE V A C H E
Les analyses du service de l'Élevage à Dakar (Cl.
Labouche et A. Peytavin) montrent que la teneur en
lipide du lait des vaches en zone tropicale est identique
à celle des zones tempérées : 40 g °/oo.
Celle du calcium est légèrement supérieure: 1.70g" „ „
On peut donc adopter la composition donnée par la
F.A.O. pour le lait entier à 39 % 0 (F.A.O. 213) (calcium
1.19"/oo).
L A I T DE C H È V R E . — F.A.O. : 256.
L A I T DE BREBIS. — F.A.O. : 257.
Il arrive souvent que le lait caillé soit cuit puis écrémé.
Une quantité insignifiante d'eau -est ajoutée pour le
barattage. Deux échantillons de lait caillé de vache
prélevés chez un producteur de Pout (Sénégal) avaient la
teneur en l ip ides suivante :
Lait cru écrémé, non baratté : 29,5 °/oo.
Lait après barattage : 26,6 %o-
Par contre le lait vendu sur le marché des centres
risque d'être étendu d'eau surtout en saison sèche.
En fait, la comparaison de la consommation de lait
et de beurre d'après les relevés alimentaires peut faire
supposer que le beurre n'a pas toujours été noté par
l 'enquêteur puisque la ménagère l'ajoute souvent au
dernier moment.
Ce fait s'est produit dans l'enquête de la vallée du
Sénégal (1957) et nous avons donc jugé préférable pour
la transformation en élément dans ce cas de considérer le
lait frais et le lait caillé comme entier et inversement de
ne pas tenir compte de la consommation de beurre relevée.
Cette hypothèse ne peut s'appliquer qu'aux moyennes
générales et non aux données pour une famille prise
séparément, car le t roc et l'achat peuvent alors intervenir
de façon systématique.
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— 50 —
Dans le cas où les quantités de beurre consommé
ont été régulièrement relevées, on distinguera les deux
formes de lait :
Lait caillé de vache (teneur en lipide estimée à
28 <>/„,),
Lait caillé de vache (teneur en lipide estimée à
40 "/oo).
B. 47. - POISSONS
B. 4 9 . - FEUILLES ET LÉGUMES
T O M A T E CERISE. — F.A.O. : 72a.
T O M A T E E N P O U D R E . — Contient 8,4 % d'eau
(analyse O.R.A.N.A. sous réserve d'analyses complé-
mentaires); d'où composition :
100 8,4
tomate cerise (F.A.O. 72a) x
100 — 88,9
O I G N O N FRAIS. — F.A.O. : 77.
ou 8,3.
FRAIS E N F ILET . — D'après les analyses de poisson
de la vallée du Sénégal.
FRAIS E N T I E R . — Composition précédente et compte
tenu des 50 % de déchets estimés.
SEC E N F ILET . — D'après la composition du poisson
frais modifié en fonction de la teneur en eau (21 % F.A.O.
242) 23 % , moyenne des poissons gros (15 % F.A.O. 235)
et maigres fortement séchés.
SEC E N T I E R . — Composition précédente modifiée
en fonction de la proport ion de déchets 36 % calculée
au Mali.
P O I S S O N SEC E N T I E R (MISES) . — Composition
utilisée pour la mission du Mali calculée à part ir de
données précédentes, mais avec un coefficient de déchets
de 27 % qui t ient compte qu'une partie du poisson est
pesé en filets séchés.
PETITS P O I S S O N S F O R T E M E N T SÉCHÉS
(arêtes mangées). — Ou poisson sec pilé, ou poudre de
poisson de préparation locale (F.A.O. 243).
B. 48. - HUILES ET GRAISSES
O I G N O N SEC. — On a supposé qu' i l contient
10 % d'eau, d'où on déduit sa composition par le
calcul suivant :
100 — 10
composition oignon frais x : ou 8.
100 — 88,8
C U C U R B I T A C É E S . — On a assimilé ici C u c u r b i t a
pepo, souvent désigné dans les relevés alimentaires
sous le nom de « potiron » « courge », etc., et toujours
cuit dans la sauce, à « cucurbitacées mûres » (F.A.O.
114).
Dans les variétés à chair jaune clair la F.A.O. signale
4 000 U.l. de vitamine A en moyenne; on a conservé ici
ce chiffre moyen indiqué de 340 U.l.
La composition donnée par la F.A.O. t ient compte
de 32 % de déchets; au Mali on n'a t rouvé que 14,2 %
d'après 57 pesées effectuées dans 11 villages différents.
D'où nouvelle composition de 100 grammes tel
composition 100 g com. x 85,8
qu acheté = —— .
^ 100
D'autre part on a assimilé co locynth is c i t r u l l u s
souvent nommée «pastèque», consommée fraîche souvent
en dehors des repas et lagenar ia vu lgar is ou « cale-
basse », consommée verte à « cucurbitacées avant
maturité » (F.A.O. 115).
H U I L E V É G É T A L E P U R E , H U I L E D ' A R A C H I D E ,
BEURRE DE K A R I T É . — F.A.O. : 277.
H U I L E DE P O I S S O N . — F.A.O. : 280; les huiles de
foie sont très riches en vitamine A, leur teneur est
variable selon les espèces. Par contre l 'huile de chair de
poisson, beaucoup moins riche en vitamine A en contient
cependant une certaine quantité. Toute la vitamine A
de la chair est contenue dans les graisses. Nous avons
estimé la quantité de vitamine A dans l 'huile de chair de
poisson à partir de la teneur en vitamine A du f i let de
100 U.l. x 100
poisson frais (non spécifié, F.A.O. 226) soit —
= 1.750 U.l. pour 100 grammes d'huile de poisson.
P I M E N T FRAIS. — F.A.O. 103.
GRAISSE DE M O U T O N .
fondue).
B E U R R E FRAIS. — F.A.O.
— F.A.O. : 287 (graisse
281.
B E U R R E F O N D U . — Réf. précédente mais avec
une teneur en eau de 0 % au lieu de 15,5 %.
P I M E N T SEC. — Composition précédente modifiée
en fonction de la teneur en eau de 11 % (analyse
O.R.A.N.A.) soit la composition de 100 g de piment
100 — 11
frais x zzrz __TT ou 8,5.
100 — 89,5
G O M B O FRAIS. F.A.O. : 99a.
G O M B O SEC. — On a modifié la composition précé-
dente en fonction de la teneur en eau de 11,85 % déter-
minée par l 'O.R.A.N.A. D'où composition 100 g gombo
• • ,™ , • 1 0° — 11-85
sec = composition 100 g gombo frais x ou 8,15.
100 — 89,2
F E U I L L E S DE B A O B A B F R A I C H E S . — Analyse
O.R.A.N.A. pour calories, protides, lipides, calcium
vitamine C et eau (75,8 % ) ; pour le reste (fer, vitamines A ,
B1, B2, et PP) : F.A.O. 106a (feuilles diverses très vertes).
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— 51 —
F E U I L L E S DE B A O B A B SÈCHES
Composition 100 g feuilles sèches - composition
100 — 11.4
100 g feuilles fraîches x 7 ^ ^ y ; ou 3,66
100 75,8
O S E I L L E DE G U I N É E ( S I L I Q U E S È C H E ) . —
Teneur en eau : 16 % (O.R.A.N.A.), soit composition
100 — 16
100 g silique fraîche x —— —rr ou 5,9.
100 — 85,7
F E U I L L E S DE CASSIA T O R A F R A I C H E S . — Ana-
lyse O.R.A.N.A. pour calories, protides, calcium, vita-
mine C et eau (82 %) et pour le reste composition des
feuilles fraîches (F.A.O. 106a).
A U T R E S F E U I L L E S F R A I C H E S
Le nom n'étant pas toujours spécifié dans les relevés,
on a adopté la composition donnée par la F.A.O. des
« Feuilles diverses, très vertes » (F.A.O. 106a).
La composition de feuilles fraîches de quelques
espèces commence cependant à être connue pour plu-
sieurs éléments (analyses O.R.A.N.A.).
Calor.
RÉSULTATS DÉFINITIFS :
Niébé 17
Oseille de Guinée.. . 40
Leptadonia lancifolia.
RÉSULTATS PROVISOIRES :
Prot.
4.8
1.46
4,56
5,63
Lipides
0,2
0,08
traces
Ca
163
145
638
145
Vit. C
29
31
58
98
Eau
87,9
86,7
81
77,5
A U T R E S F E U I L L E S SÈCHES. — On a supposé une
teneur en eau de 10 % \\ d'où composition 100 g feuilles
100 — 10
composition 100 g feuilles fraîches x sèches
ou 9.
100 — 90
O S E I L L E DE G U I N É E ( S I L I Q U E F R A I C H E ) . —
Analyse O.R.A.N.A. pour calories, protides, calcium,
vitamine C et eau (85,7 %) et composition des autres
feuilles fraîches (F.A.O. 106a) pour le reste.
B. 50. - FRUITS
B A N A N E . — F.A.O. : 117. « Vitamine A de 20 à plus
de 2 000 U.I.; cette teneur dépend dans une certaine
mesure de la coloration de la chair. »
B A N A N E P L A N T A I N
PETIT C I T R O N O U L I M E T T E . — F.A.O. : 122.
P O M M E C A N N E L L E . — F.A.O. : 139.
M A N G U E . — F.A.O. : 144. « Les chiffres concernant
les vitamines A et C correspondent au f ru i t mûr. »
P A P A Y E . — F.A.O. : 148.
F R U I T S N O N SPÉCIFIÉS, R É G I O N S T R O P I -
C A L E S . — F.A.O. : 162. Les analyses manquent souvent
et les relevés alimentaires ne peuvent pas toujours pré-
ciser l'espèce. Aussi a-t-on été obligé d'inclure dans cette
catégorie outre les fruits non identifiés, d'autres très
différents comme le f ru i t du nénuphar, le vitex, les jujubes.
F R U I T D U B A O B A B . — Analyse O.R.A.N.A. pour
calories, protides, calcium, vitamine C et eau (23,4 % ) ,
et pour le reste composition des fruits tropicaux (F.A.O.
162).
T A M A R I N . — Analyse O.R.A.N.A. (Rapport n° 3 de la
Mission anthropologique) pour calories, protides, lipides,
calcium, vitamines A et C, et eau (26,3 % ) .
D A T T E S SÈCHES, S O U M P E (Balanites aegyptica). —
F.A.O. : 167.
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— 53 —
ANNEXE C
CALCUL DES BESOINS THÉORIQUES EN ÉLÉMENTS NUTRITIFS
La ration telle qu'elle a été calculée pour un groupe
de consommateurs (voir Annexes A et B) est-elle suffi-
sante et équilibrée? On peut le savoir en principe, en
la comparant aux besoins théoriques du même groupe
(famille, région, etc.).
Le calcul des besoins théoriques dans la région de
Mopti (zone traditionnelle) servira d'exemple. Il com-
porte trois phases :
— le décompte des effectifs dans chacun de ces
groupes,
— la détermination des besoins théoriques pour
un individu de chaque sexe et de chaque groupe
d'âge,
— le calcul du besoin moyen pondéré par cet
effectif.
C I . — DÉCOMPTE DES EFFECTIFS
(tableau A )
Il se fait à partir du nombre de repas, autrement dit
de demi-journées d'observation. On décompte ce nombre
dans les différentes catégories de consommateurs, classés
selon le sexe et l'âge, qu'ils soient résidents habituels
présents, ou visiteurs (voir fiche de dépouillement en
page 00 de l'annexe A).
On en déduit alors la proportion du nombre de
journées d'observation relative à chaque catégorie,
c'est-à-dire l'effectif relatif de l'échantillon.
On distingue les femmes enceintes et les mères
allaitant dont les besoins sont augmentés. En fait, l'enquê-
teur peut omettre d'indiquer si une femme est enceinte
ou allaite. On peut estimer la proportion de mères qui
allaitent à partir du nombre d'enfants au-dessous de
2 ans dans la population, et l'on ne tiendra pas compte
de ce groupe d'âge dans le calcul des besoins moyens.
D'autre part pour les femmes enceintes on ne tient
TABLEAU A. — RÉPARTITION RELATIVE DES EFFECTIFS DE RATIONNAIRES DANS LE DELTA VIF
En % du tota
Groupes d'tges masculin
3.2
5.6
5,0
3,3
2.4
3.2
7.8 1
6.6 i
4.8 ( , _ . .
> 29.6
3.0 [ '
2.8 \\
1.4 /
Femmes
enceintes
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
0,7 \\
2 , 1 3.7 0,9 I '
— )
I I I
I I I
I I I
Sexe féminin
Femmes
allaitantes
I I I
I I I
I I I
I I I
I I I
0,8 j
3 ' ° 6.2
2,2 ( '
0,2 )
I I I
I I I
I I I
Autres
femmes
2.7
6,1
4,6
X6
xs
2.9
4,4
4.0
4.4
3.3
2.5
1.0
Ensemble
5,9
11.7
9,6
5,9
4.9
7,6
17,3
13,7
9,4
6.3
5.3
2,4
2-3 ans
4-6 ans
7-9 ans
10-12 ans
13-15 ans
16-19 ans
20-29 ans
30-39 ans
40-49 ans
50-59 ans
60-69 an
70 et plus
Ensemble 49,1 3.7 «.2 41.0 100,0
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— 54 —
compte que des 3 derniers mois de la grossesse on en
évalue la proport ion à part ir du nombre des enfants
âgés de moins de 12 mois dans la population.
Il est intéressant de vérifier que la structure de
l 'échantillon de l'enquête alimentaire ne diffère pas de
celui de l'enquête démographique.
C 2. — B E S O I N S E N C A L O R I E S
Ils sont déterminés selon les indications de la F.A.O.[9]
Les recommandations qui y sont faites ont seulement
la « valeur d'hypothèses provisoires » ; la F.A.O. pro-
pose un standard pour l 'homme et pour la femme.
Rappelons-en la définit ion.
« L'homme de référence a 25 ans. Il est en bonne
santé et physiquement apte à un travail actif. Il pèse
65 kg et v i t en climat tempéré par une température
annuelle moyenne de 10°. Son régime alimentaire est
suffisant et bien équilibré et son poids constant. Il fourni t ,
par journée ouvrable huit heures d'activité assis et i l
peut effectuer une marche d'une heure et demie. Il
consacre environ le même temps chaque jour à la récréa-
t ion active et aux travaux ménagers.
« La femme de référence est également en bonne
santé, âgée de 25 ans, mais pèse 55 kg. Elle v i t dans
le même milieu que l 'homme de référence et se consacre
soit au ménage, soit à un travail dans l ' industrie légère.
Son activité quotidienne comprend une heure de marche
environ et un temps égal de récréation active, par exemple
jardinage, jeu avec les enfants ou sport non violents. »
Ce standard est ajusté en fonction de différents
facteurs qui modifient les besoins en calories : l'âge,
la masse corporel le, le climat, l 'activité, et aussi des
besoins particuliers aux femmes enceintes et aux mères
allaitant.
C2. 1 . — A G E
Les besoins de référence sont donnés par la F.A.O.,
directement selon l'âge.
C2 . 2 . — MASSE C O R P O R E L L E
Il suffit donc d'ajuster le chiffre précédent en fonction
du poids — et ceci seulement à part ir de 15 ans — à
l'aide de la formule donnée par la F.A.O.
E = 815 + 36,6 P pour les hommes de 20 à 29 ans,
E = 580 + 31,1 P pour les femmes; le poids moyen P
des hommes étant ici de 58 kg et celui des femmes de
51 kg, on obt ient le besoin en calories,
E = 815 + (36,6 x 58) = 2.938 calories pour les
hommes,
et E = 580 + (31,1 X 51) = 2 166 calories pour
les femmes.
Les poids moyens observés chez les adultes de 20
à 40 ans dans les t rois enquêtes sont les suivants :
C2 . 3. C L I M A T
Pays Homme Femme
Soudan zone traditionnelle 58 51
Soudan Office du Niger 59,2 51.6
Vallée du Sénégal 60 53
En attendant de mieux connaître les relations entre
le climat et les besoins en calories, i l a été recommandé
de réduire ceux-ci de 5 % par tranche de 10° C de tem-
pérature extérieure annuelle moyenne au-dessus de
10" C.
Les températures moyennes annuelles à Mopti pour
la période 1950-54 étaient : maxima 34° 2, minima 21° 2
soit 27° 7 en moyenne. On diminue donc le standard de
8,4 % . Le besoin en calories de l 'homme de 20 à 29 ans
devient donc 2 938 x 91,6 = 2 691 calories. Dans la
vallée du Sénégal la température moyenne observée entre
1950 et 1957 était de 28° 4 d'où une diminution de 9 ,2%.
C2 . 4 . — A C T I V I T É P H Y S I Q U E
C'est « le plus important des facteurs qui déter-
minent les besoins en calories ».
L'individu de référence de la F.A.O. étant modéré-
ment actif, on a fait alors les hypothèses suivantes sur
l 'activité à divers âges des gens de la zone étudiée.
2-9 ans = Garçon et f i l le : modérément actif.
10-49 ans = Homme : actif.
Femme : modérément active.
50 ans et plus = Homme et femme : sédentaires.
Sous les tropiques comme dans les zones tempérées,
il est difficile de préciser les besoins supplémentaires
occasionnés par l 'activité physique, et l 'on pourrait
adopter les mêmes corrections que celles qui avaient été
jusqu'ici appliquées dans les enquêtes alimentaires en
A.O.F. (G. Pille, O.R.A.N.A. 1956) soit, par rapport à
l ' individu modérément actif, une diminution de 400 calo-
ries pour les « sédentaires » et augmentation de 300 calo-
ries pour les « actifs ».
Mais pour faciliter les comparaisons d'une enquête
à l 'autre et en l'absence de données sûres sur la modi-
fication des besoins caloriques selon l 'activité en milieu
tropical, il a été recommandé [2] de calculer ces besoins
en ajustant les chiffres donnés pour l ' individu de référence
(selon le sexe et l'âge) seulement en fonction du poids
et de la température extérieure. C'est ce mode de calcul
qui a été adopté dans cette enquête.
On remarquera d'ailleurs que pour le besoin moyen
la différence entre les deux hypothèses est faible. Si
l 'on ajuste en fonction de l 'activité supposée on t rouve
2 157 calories et dans le cas contraire 2 129 calories.
La différence n'est donc que de 28 calories, soit 1,3 % .
C2. 5. - GROSSESSE ET A L L A I T E M E N T
On ajoute 120 calories pour la femme enceinte de
plus de 6 mois et 1 000 calories pour la mère qui allaite.
C2 . 6 . - S C H É M A DE C A L C U L D U B E S O I N
T H É O R I Q U E M O Y E N E N C A L O R I E
A part ir des valeurs de référence données par la
F.A.O. pour les différents groupe d'âge, on ajuste les
besoins caloriques de l 'homme et de la femme de 20 à
29 ans d'abord en fonction du poids, puis de la t e m p é -
r a t u r e . Enfin on t ient compte, suivant l 'hypothèse
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— 55 —
TABLEAU B. — SCHÉMA DE CALCUL DU BESOIN MOYEN EN CALORIES
DE LA POPULATION DU DELTA VIF
Sexe
Groupe d'âge
Situation
Besoin
référence
F.A.O.
Ajustement en fonction de
Poids Température Activité
Effectif relatif
de l'échantillon
Besoin x effectif
Sans tenir
compte de
l'activité
En tenant
compte da
l'activité
HOMMES
2-3 ans 1.300
4-6 ans 1.700
7-9 ans 2.100
10-12 ans 2.500
13-15 ans 3.100
16-19 ans 3.600
20-29 ans 3.200
30-39 ans 3.104
40-49 ans 3.008
50-59 ans 2.768
60-69 ans 2.528
Plus de 70 ans 2.208
2.938
1.191
1.557
1,924
2.290
2.840
3.080
2.691
2.601
2.512
2.287
2.063
1.764
—
—
—
1590
3.140
3.380
2.991
Z901
2.812
1.887
1.663
1.364
3,2
5,6
5,0
3,3
2.4
3.2
7.8
6.6
4.8
3.0
2,8
1.4
3.811
8,719
9.620
7.557
6.816
9.856
20.990
17.167
12.058
6.861
5.776
2.470
3.811
8.719
9.620
8.547
7336
10.816
23.330
19.147
13.498
5.661
4.656
1.910
49,1 111.701 117.251
FEMMES
2-3 ans 1.300
4-6 ans 1.700
7-9 ans 1100
10-12 ans 1500
13-15 ans 1600
16-19 ens 1400
20-29 ans 1300
30-39 ans 1231
40-49 ans 1162
50-59 ans 1.990
6049 ans 1.817
Plus de 70 ans 1.587
FEMMES ENCEINTES
16-19 ans
20-29 ans
30-39 ans
2.166
1.191
1.557
1.924
1290
1382
1062
1.983
1.924
1.866
1.695
1.568
1.368
1062
1.983
1.924
—
—
—
—
—
—
—
—
1.295
1.168
968
État
physiologique
1182
2.103
1044
1 7
6,1
4,6
1 6
1 5
1 9
4,4
4.0
4,4
3.3
15
1.0
41,0
0.7
1 1
0.9
3.216
9.498
8.850
5.954
5.955
5.980
8.725
7.696
8.210
5.594
3.920
1.368
74.966
1.527
4.416
1.840
3116
9.498
8.850
5.954
5.955
5.980
8.725
7.696
8110
4.274
1920
968
71246
1.527
4.416
1.840
3.7 7.783 7.783
FEMMES ALLAITANT
16-19 ans
20-29 ans
30-39 ans
40-49 ans
1062
1.983
1.924
1.866
3.062
1983
1924
1866
0.8
3.0
1 2
0.2
6.2
100.0
1450
8.949
6.433
573
18.405
211855/100
- 1 1 2 9
1450
8.949
6.433
573
18.405
215.685/100
= 1157
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— 56 —
adoptée, de l'activité en ajoutant 300 calories pour les
« actifs » et en retranchant 400 calories pour les « séden-
taires ».
On déduit du résultat obtenu pour le groupe d'âge
de 20 à 29 ans, les valeurs pour les autres groupes d'âge
en conservant la même proportion que dans le chiffre
de référence.
Pour les individus de moins de 15 ans, on ajuste
directement le besoin en fonction de la température,
puis on modifie en fonction de l'activité.
Le produit du besoin par sexe de chaque groupe
d'âge par l'effectif correspondant est ensuite effectué.
La somme de ces produits divisée par 100 donne le besoin
théorique de l'individu moyen de l'échantillon, 2 157 calo-
ries par jour.
C3. — BESOINS EN PROTÉINES
« Les protéines étant peut être l'élément nutritif
le plus indispensable, il est donc particulièrement né-
cessaire de bien connaître les besoins protéiques. »
Deux méthodes différentes peuvent actuellement
être employées pour déterminer les besoins en pro-
téines :
Graphique 19
Le standard du National Research Council (N.R.C.)
a été le plus souvent utilisé jusqu'ici [10].
Plus récemment la F.A.O. a recommandé un stan-
dard différent qui tient compte non plus de la quantité
brute de protéines de la ration mais de la quantité pon-
dérée par un coefficient de valeur biologique de ces pro-
téines [11].
L'un et l'autre standars sont donnés en fonction de
l'âge et du poids; il est donc nécessaire d'établir d'abord
la courbe moyenne du poids de la population,
de l'enfance à l'âge adulte.
On a calculé le poids moyen des hommes et des
femmes adultes de l'échantillon étudié.
Pour le poids des enfants, on a utilisé les résultats
obtenus dans la vallée du Sénégal, le type physique et les
conditions de milieu étant très voisins.
Les connaissances acquises sur la croissance du poids
en Afrique ont permis de déterminer, par interpolation
graphique, les valeurs du poids pour les groupes d'âge
de 12 à 20 ans. Ce graphique est reproduit ci-dessous.
K9, POIDS, SELON L 'AOE DES PERSONNES DE SEXE MASCUL IN Â L 'OFFICE DU NIGER
Calcul du besoin théorique moyen en protéines
d'après le standard de référence N .R .C .
Le standard de référence indique les besoins en
grammes de protéine par kilog de poids de l'individu
de chaque groupe d'âge. Connaissant le poids moyen
de l'individu de la région étudiée on obtient donc le
besoin théorique de cet individu, et on opère ensuite
comme pour le calcul du besoin en calories; ce qui
donne un besoin moyen de 58 g de protéines par jour
(tableau C).
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— 57 —
TABLEAU C. — SCHÉMA DE CALCUL DU BESOIN MOYEN EN PROTÉINES (STANDARD N.R.C.)
DE LA POPULATION DU DELTA VIF
Groupe d'ige
Besoin
de référence N.R.C.
g de protéine
par kg de poids
Poids
observé
Besoin
par individu Effectif Besoin x effectif
HOMMES :
2-3 ans
4-6 ans
7-9 ans
10-12 ans
13-15 ans
16-19 ans
20 ans et plus
i
3,33
2,77
2,22
2.00
1,73
1.58
1
11,2
16,2
22,3
29,2
35,2
518
58.0
37,3
44,9
49,5
58.4
59.2
83,4
58,0
3.2
5.6
5.0
3.3
1 4
3.2
26.4
119.4
251,4
247,5
192.7
1411
266.9
1 531.2
49,1 2 751,2
FEMMES :
2-3 ans
4-6 ans
7-9 ans
10-12 ans
13-15 ans
16-19 ans
20 ans et plus
FEMMES ENCEINTES.
FEMMES ALLAITANT
3,33
177
2,22
1.94
1.63
1.39
1
11.2
16.2
22.3
34,0
46,3
51,0
51.0
37,3
44,9
49,5
66,0
75,5
70.9
51,0
80
100
1 7
6,1
4.6
1 6
1 5
2,9
19.6
41,0
3,7
6,2
100,0
100.7
273.9
227,7
171,6
188,8
205,6
999,6
2 167,9
296.0
620,0
5 835.1/100 -
58,4 g de protéines
Calcu l des besoins en p ro té ines pa r la m é t h o d e de
la F .A .O . [11].
La base de référence n'est plus comme pour la
méthode précédente la quantité optimale couvrant les
besoins d'un individu, mais le besoin minimum en pro-
téines de référence, celle-ci étant une protéine de haute
valeur nutr i t ive, constituée de proportions idéales
d'acides aminés.
Il suppose donc que l'on calcule la composition de
la ration en acides aminés. Cela est possible à l'aide d'une
table de composition des aliments en acides aminés, qui
permet d 'obtenir un indice protéique de la ration.
Le schéma de calcul est alors le suivant :
1) Calcul du besoin minimum moyen en protéines
de référence à part ir du chiffre de référence indiqué par
l 'O.A.A., du poids de l ' individu et de l'effectif de chaque
groupe d'âge, comme par l 'autre méthode. Ce besoin
est minimum, donc inférieur au standard précédent.
2) « On augmente le chiffre obtenu de 50 % pour
tenir compte des variations individuelles. »
3) Le résultat est alors affecté de l 'indice protéique
de la rat ion,
4) Puis augmenté de 10 % pour tenir compte des
pertes possibles au cours de la préparation.
En raison de l'aspect hypothétique de ce procédé,
le calcul n'a été fait que pour l'enquête alimentaire de
la vallée du Sénégal, les résultats (40 g) différaient sen-
siblement de ce qu'on obtenait avec l 'autre méthode
(66.5 g).
C 4. — BESOINS M I N É R A U X
ET V ITAMIN IQUES
Les standards du N.R.C. [10] couramment employés
dans des enquêtes de ce genre ont été utilisés ici.
Ils ont été établis pour les pays tempérés et pour un
poids des individus (hommes 65 kg, femmes 55 kg)
supérieur au poids moyen observé dans la zone étudiée
(hommes 58 kg, femmes 51 kg) mais ne recommandent
aucun ajustement en fonction du climat, du poids ou de
l 'activité (tableau D).
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— 58
TABLEAU D. — BESOINS THÉORIQUES EN SELS MINÉRAUX ET EN VITAMINES (N.R.C.)
Groupe d'âge
Ca (mg) Fe (mg) Vit. A (unité) Vit. B1 (mg) Vit. B2 (mg) Vit. PP (mg) Vit. C (mg)
et situation
2-3 ans
7-9 ans
10-12 ans
13-15 ans
16-19 ans
20-29 ans
60 ans et plus .
Femmes
enceintes..
Femmes
allaitantes..
SM
1.000
1.000
1.000
1.200
1.400
1.400
800
800
800
SF
1.000
1.000
1.000
1.200
1.300
1.300
800
800
800
1.500
2.000
SM
7
8
10
12
15
12
12
12
12
SF
7
8
10
12
15
12
12
12
12
15
15
SM
2.000
2.500
3.500
4.500
5.000
5.000
5.000
5.000
5.000
SF
2.000
2.500
3.500
4.500
5.000
5.000
5.000
5.000
5.000
6.000
8.000
SM
0.6
0,8
1.0
1.3
1.6
1.9
1.6
1.5
1.3
SF
0.6
0,8
1.0
1.2
1.3
1.2
1.2
1.1
1.0
1.5
1,5
SM
1.0
1.2
1.5
1.8
2,1
2,5
1.6
1.6
1.6
SF
1.0
1.2
1.5
1.8
1 0
1.9
1.4
1,4
1.4
1 0
1 5
SM
6
8
10
13
16
19
16
15
13
SF
6
8
10
12
13
12
12
11
10
15
15
SM
35
50
60
75
90
100
75
75
75
SF
35
50
60
75
80
80
70
70
70
100
150
Il suffit donc de calculer à partir de ce besoin théo-
rique et de l'effectif de chaque groupe d'âge le besoin
théorique moyen de la population du delta vif comme
précédemment on obtient ainsi un besoin moyen de :
1.039 mg de calcium
11,5 mg de fer
4.580 unités internationales de vitamine A
1,23 mg de vitamine B1
1,61 mg de vitamine B2
12,3 mg de vitamine PP
74 mg de vitamine C
C 5. — REMARQUES SUR L ' INTERPRÉTATION
DES RÉSULTATS
Les besoins théoriques ont été déterminés scienti-
fiquement, mais en zone tempérée, Europe et Amérique
du Nord. C'est donc avec prudence qu'on doit les utiliser
dans les régions intertropicales.
Si on peut accorder une certaine confiance aux
besoins en calories et en protéines, on est beaucoup plus
réservé lorsqu'il s'agit des autres éléments, car les chiffres
varient sensiblement d'un groupe de chercheurs à l'autre,
selon les méthodes employées pour déterminer ces stan-
dards. C'est le cas par exemple pour le calcium : le stan-
dard proposé par DUCKWORTH est inférieur à celui du
N.R.C.; ou pour la vitamine C : le standard proposé
par le Medical Research Council de Londres est inférieur
à celui de N.R.C. (U.S.A.).
C'est dire qu'une enquête clinique et biologique est
nécessaire si l'on veut juger d'une carence ou d'un désé-
quilibre dans une ration alimentaire.
Cependant en dehors de ce jugement les standards
proposés ont l'avantage de constituer une base de réfé-
rence commune pour comparer entre elles les quantités
calculées dans diverses rations, en atténuant les diffé-
rences qui pourraient être dues à la structure par âge des
échantillons.
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— 59 —
ANNEXE D
BIBLIOGRAPHIE
1. — Mission socio-économique de la vallée du fleuve Sénégal, l 'alimentation de la population sédentaire. Dakar, 1959,
41 p. ronéot.
2. — Les Problèmes d'alimentation et de nutr i t ion en Afrique au sud du Sahara. Rapport du Séminaire F.A.O./O.M.S.
Bukavu, 1959, 91 p. ronéot.
3. — Mission socio-économique de la vallée du fleuve Sénégal, l 'état de santé de la population. Dakar, 1959, 42 p. ronéot.
4. — MAZER A. Enquête-sondage al imentation-nutrit ion, faite dans le Hodh (Mauritanie), février-mars 1959. Bul l . I .N.H,
1959, 14, pp. 951-966.
5. — NICOL B. M., Feeding Nigeria. A Federal information service publication, 17 p.
6. — Tables de composition des aliments. F.A.O. Rome, 1954.
7. _ VAN VEEN, A.G., Bull , de l'organisation d'hygiène de la S.D.N. Genève, 1940-41, 9. p. 357.
8. — THÉODORE G. Statistique agricole africaine. O.A.A. Ibadan, 1953.
9. — Besoins en calories. Études de nutr i t ion de la F.A.O. n° 15. Rome, 1957, 49 p.
10. — Recommended dictory allowances. Revind 1953. National academy of Sciences. National Rescouch Council. Pub. 302,
Washington 1953.
11. — Besoin en protéines. Étude de nutr i t ion de la F.A.O. n" 16, Rome, 1958.
12. — Nut r i t ion et alimentation tropicales, F.A.O., Rome, 1957, 3 vol .
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IMP. PAUL DUPONT - PARIS
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